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Olivier Frey
Nov 13, 2022
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Bonjour Ă  toutes et Ă  tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente. 

Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont : 

  • Le TĂ©lĂ©gramme, Le boum des marques de distributeurs face Ă  l’inflation, 06/11/2022 + Le TĂ©lĂ©gramme, Qu’est-ce qu’une marque de distributeur ?, 06/11/2022 + Le TĂ©lĂ©gramme, Pourquoi les aliments « premier prix » flambent, 06/11/2022

  • Le Fooding, Le pourboire Ă  l’amĂ©ricaine : Ă  prendre ou Ă  laisser ?, 09/11/2022

  • New York Times, Can A.I. Write Recipes Better Than Humans? We Put It to the Ultimate Test, 04/11/2022

Bonne lecture et bonne semaine Ă  toutes et Ă  tous!

Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :


Le Figaro, L'alcool le plus consommĂ© au monde, un parfait inconnu prĂȘt Ă  conquĂ©rir le marchĂ© français, 06/11/2022

Avec 10 milliards de litres, c’est une boisson qui est plus consommĂ©e que le whisky, le gin, la vodka, le rhum et la tequila rĂ©unis mais qui reste encore assez mĂ©connue chez nous.

Cette boisson c’est le baijiu, qui est distillĂ© Ă  base de cĂ©rĂ©ales, du sorgho principalement. Par la suite, du riz ou du maĂŻs rejoignent le distillat pour l’étape de la fermentation. Cette derniĂšre se dĂ©roule dans de vastes bassins creusĂ©s Ă  mĂȘme la terre et leurs micro-organismes se fondent dans le liquide. Cette pĂ©riode de 90 jours en moyenne prĂ©cĂšde le vieillissement en jarre de terre cuite qui peut atteindre 50 ans pour les eaux-de-vie chinoises de prestige.

Au final, tout ce procĂ©dĂ© de fabrication explique qu’une bouteille de baiju dĂ©passe facilement la barre des 100 €.

Le TĂ©lĂ©gramme, Le boum des marques de distributeurs face Ă  l’inflation, 06/11/2022 + Le TĂ©lĂ©gramme, Qu’est-ce qu’une marque de distributeur ?, 06/11/2022 + Le TĂ©lĂ©gramme, Pourquoi les aliments « premier prix » flambent, 06/11/2022

Avec l’inflation, les Français se tournent de plus en plus vers les marques de distributeurs lorsqu’ils font les courses.

Celles que l’on nomme communĂ©ment “MDD” sont nĂ©es en France au milieu des annĂ©es 1970. Elles sont en gĂ©nĂ©ral produites par des industriels en rĂ©ponse Ă  des cahiers des charges des enseignes de la grande distribution. Toutes les enseignes en proposent et cela va du premier prix (Eco + ou Top budget) au premium (Monoprix Gourmet, SĂ©lection gourmande, Reflets de France) en passant par le coeur de gamme (U, Casino ou Marque repĂšre). Si les MDD premium sont souvent au mĂȘme prix que les marques nationales, les MDD coeur de gamme premier prix sont souvent moins chĂšres (respectivement de 25 % et 40 %) car “les enseignes rognent sur le marketing”.

D’ailleurs comme le prĂ©cise l’article, “dans son dernier numĂ©ro, le magazine Que Choisir plaide en faveur de ces produits dont la qualitĂ© est en hausse”. Ainsi, Que Choisir affirme que “dans douze catĂ©gories d'aliments, nous avons analysĂ© leurs valeurs nutritionnelles. Le rĂ©sultat peut rassurer ceux qui cherchent à faire des économies car les produits de grandes marques n'obtiennent pas forcĂ©ment les meilleurs scores”. 

Capital, Comment Carrefour compte protĂ©ger ses clients de l’inflation, 09/11/2022

Alexandre Bompard, le PDG de Carrefour a présenté le plan stratégique 2026 du groupe il y a quelques jours.

Parmi les annonces, Carrefour veut “redonner Ă  ses hypermarchĂ©s leur format populaire, qu’ils avaient perdu en raison d’une offre surabondante”.

Carrefour veut Ă©galement dĂ©velopper sa marque distributeur. Ainsi, comme l’explique Alexandre Bompard, “on constate un changement de comportement de nos clients, qui privilĂ©gient de plus en plus notre marque distributeur, et Ă  l’intĂ©rieur de cette marque propre, notre gamme premiers prix, Simpl”. Selon lui, en 2026, un produit vendu sur deux sera issu de la MDD Carrefour.

Enfin, le groupe mise Ă©galement sur le discount avec sa filiale Supeco. Le groupe vise 200 magasins d’ici 2026, soit 80 de plus qu’actuellement.

A noter Ă©galement la crĂ©ation d’une nouvelle enseigne de centre-ville “primeur frais de proximitĂ©â€ en partenariat Potager City, la start-up spĂ©cialisĂ©e dans la livraison de paniers de fruits et lĂ©gumes issus de circuits courts que Carrefour a rachetĂ© en 2020. L’ouverture de trois magasins est prĂ©vue en France l’an prochain.

Le Figaro, Les sorties au restaurant se raréfient, l'addition grimpe, 08/11/2022

D’aprĂšs le cabinet NPD, les dĂ©penses de restauration hors domicile devraient reculer de 9% cette annĂ©e par rapport Ă  2019 et les visites de 5%.

C’est la restauration traditionnelle (avec service Ă  table) qui est le plus Ă  la peine. Sur les 9 premiers mois de 2022, elle accuse une chute des dĂ©penses de 19 % et de 25 % concernant les visites.

Et cela ne risque pas de s’amĂ©liorer car d’aprĂšs une enquĂȘte de NPD, quatre Français sur dix ont l'intention de sortir moins souvent au restaurant dans les prochains mois.

Les Échos, Les exportations françaises de blĂ© s'envolent , 08/11/2022

Le conflit en Ukraine profite indirectement à la filiÚre céréaliÚre française. Et pour cause, un certain nombre de pays d'Afrique du Nord, qui sont trÚs dépendants des importations pour les céréales, ont dû brusquement trouver d'autres fournisseurs que la Russie et l'Ukraine depuis le printemps.

En 2021, les ventes de blé à l'Afrique du Nord ont atteint 3 millions de tonnes. En 2022, elles pourraient totaliser prÚs du double à 5,7 millions de tonnes selon les projections du négociant Soufflet.

Le Figaro, Poussée de fiÚvre inédite des prix du lait, 08/11/2022

Les prix du lait payĂ©s par les industriels atteignent des niveaux records ces derniers jours en France. Ils approchent de la barre record des 500 euros la tonne. Le groupe Bel vient d’annoncer viser un prix moyen de 496 euros la tonne de lait en 2023 pour ses 700 producteurs laitiers. Il s’agit d’une hausse de 9% par rapport Ă  l’an dernier.

Cette hausse des prix s’explique par l’envolĂ©e des coĂ»ts de production des éleveurs (Ă©nergie, alimentation du bĂ©tail, transport...). Selon le Cniel, ils s'Ă©tablissaient Ă  433 euros la tonne en aoĂ»t dernier, soit 77 euros de plus (+ 17,7 %) qu'en aoĂ»t 2021.

Cette hausse des prix est une bonne nouvelle pour les Ă©leveurs laitiers qui font face depuis plusieurs mois Ă  l'explosion des coĂ»ts et dont un certain nombre commençaient Ă  arrĂȘter l’élevage pour se tourner vers des cultures plus rĂ©munĂ©ratrices comme les cĂ©rĂ©ales. Pour les industriels, ces prix records vont ĂȘtre “complexes Ă  gĂ©rer” car s’ils ont “rĂ©ussi Ă  les rĂ©percuter peu ou prou Ă  leurs clients distributeurs” ils font Ă©galement face Ă  des “surcoĂ»ts Ă©nergĂ©tiques, de transport ou d'emballage”.

Le Parisien, Breizh Cola pétille depuis 20 ans : face à Coca-Cola, la recette du succÚs du soda breton, 09/11/2022

Il y a en France une rĂ©gion qui rĂ©siste Ă  l’envahisseur amĂ©ricain. En Bretagne, le Breizh Cola, qui a Ă©tĂ© lancĂ© en 2002, fait parfois de l’ombre Ă  Coca-Cola.

DĂ©sormais propriĂ©tĂ© du groupe coopĂ©ratif Agrial, l’usine oĂč il est fabriquĂ© emploie prĂšs de 80 salariĂ©s. Ce sont environ 14 millions de litres de Breizh Cola qui sont produits par an pour un chiffre d’affaires d’environ 10 millions d’euros.

Comme l’explique Yoann Emery responsable commercial de la marque Breizh, “plus on va vers l’ouest, plus notre part de marchĂ© est importante. Celle-ci oscille de 10 Ă  20 % selon le dĂ©partement dans le segment grande et moyenne surface (GMS)” Il souligne de plus que “depuis la pandĂ©mie plein de gens veulent du Breizh Cola parce qu’ils veulent consommer français”.

Les Échos, A quoi ressemblerait la France si nous ne mangions plus de viande ?, 07/11/2022

Alors que “l'impĂ©ratif Ă©cologique nous conduit à imaginer un monde, ou du moins une France, oĂč l'on consommerait moins de viande” et que le CIRED (Centre international de recherche sur l'environnement et le dĂ©veloppement) envisage dans sa derniĂšre Ă©tude un scĂ©nario oĂč l'Ă©levage serait divisĂ© par trois d'ici à 2050, que serait la France si les Français arrĂȘtaient de manger de la viande?

D’aprùs l'Ademe, une personne qui mange 107 grammes de viande par jour (la moyenne française) accapare 4.280 m2 de surface agricole pour soutenir sa consommation sur un an.

Tout d’abord, que pĂšsent les animaux d’élevage au niveau de l’utilisation des terres et des matiĂšres premiĂšres agricoles? Comme le souligne Michel Duru, directeur de recherche et chargé de mission à l'Inrae, “nous avons encore du mal à le rĂ©aliser, mais l'essentiel des terres agricoles sert à nourrir les animaux et non directement les humains”. Ainsi, d’aprĂšs lui, “sur 100 tonnes de cĂ©rĂ©ales produites, on en exporte 50, on en consomme 10 et les 40 restantes servent à nourrir les animaux”. Dans le dĂ©tail, “les ruminants, bovins, ovins et caprins monopolisent 11 millions d'hectares de prairie, auxquels il faut ajouter 2,6 millions d'hectares de cĂ©rĂ©ales et 3,1 millions d'hectares d'olĂ©oprotĂ©agineux qui servent à les nourrir. Pour les poulets et les cochons, les surfaces nĂ©cessaires à leur alimentation sont de 2,2 millions d'hectares de cĂ©rĂ©ales et 3,4 millions d'hectares d'olĂ©oprotĂ©agineux”. Au global, l'Ă©levage occupe aujourd'hui prĂšs de 60 % des 28 millions d'hectares de surface agricole utile en France. 

Si les Français rĂ©duisaient leur consommation de viande, d’aprĂšs Christian Couturier, directeur de Solagro, “le paysage serait trĂšs diffĂ©rent de celui d'aujourd'hui” et “les changements auraient lieu dans tous les territoires de l'Hexagone mais particuliĂšrement en Bretagne et dans les Pays de la Loire”.

LSA, Inflation alimentaire : pas de "profiteurs" selon Bercy, 07/11/2022

L’Inspection GĂ©nĂ©rale des Finances vient de publier son rapport sur l’inflation des produits alimentaires.

Les auteurs du rapport ont décomposé le prix de 16 produits, des huiles aux pùtes, de l'escalope de poulet au yaourt nature.

D’aprĂšs les rĂ©sultats de leurs travaux, “la hausse des prix de vente s'explique surtout par l'envolĂ©e des matiĂšres premiĂšres agricoles, dont le poids varie considĂ©rablement selon les produits, selon qu'ils sont plus ou moins transformĂ©s”.

Au final, les industriels ont vu leur taux de marge diminuer de 10 points entre 2009 et 2021, de 40 à 30% de moyenne. Pour la grande distribution, l'étude précise que la baisse des marges a été « trÚs significative » pour les pùtes (-15,6 %), le boeuf haché (-6 %) et l'escalope de poulet (-6,4 %).

Le Fooding, Le pourboire Ă  l’amĂ©ricaine : Ă  prendre ou Ă  laisser ?, 09/11/2022

Un article intĂ©ressant sur le pourboire au restaurant car il donne la parole Ă  une serveuse franco-amĂ©ricaine. Comme la plupart des serveurs aux États-Unis, elle fait le mĂȘme constat : “les Français ne savent pas tipper !”.

Alors d’oĂč vient cette mauvaise relation entre les Français et les tips, est ce dĂ» Ă  l’incomprĂ©hension, Ă  l’ignorance ou est ce simplement un manque de respect ?

Comme l’explique la serveuse Ă  ses collĂšgues amĂ©ricains, “en France, laisser un pourboire consĂ©quent n’est pas la norme”. Elle pointe par contre la difficultĂ© d’apprĂ©hender les maniĂšres des Français en termes de pourboire au restaurant. D’ailleurs comme elle l’explique, “Je ne suis pas la seule : Les Échosqualifient le pourboire frenchy de « vrai casse-tĂȘte ». S’il Ă©tait bien d’usage, dans le passĂ©, de laisser un peu de monnaie pour le service, on dit que l’habitude se perd, surtout chez les jeunes”.

Comme le souligne TeĂłfilo Reyes de ROC United, “les clients ne comprennent pas nĂ©cessairement que lorsqu’ils laissent un pourboire, ils paient en fait le salaire de la personne qui vient de les servir”. Ainsi, en 2020 seuls sept des cinquante États imposaient aux employeurs de garantir le salaire minimum aux salariĂ©s. Les tips, Ă©quivalant gĂ©nĂ©ralement Ă  20 % de la prestation, sont donc censĂ©s compenser ce manque Ă  gagner.


Eater, When Robots Replace Restaurant Workers, We All Lose, 01/11/2022

Comme un peu partout dans le monde, les nouvelles technologies font dĂ©sormais partie de la vie quotidienne des travailleurs de la restauration. Certains vont jusqu’à proposer une application pour smartphone permettant de parcourir le menu, passer la commande et payer son addition.

Les startups qui ont "disrupté" le secteur de la restauration ont remplacé les menus et les commandes manuscrites par des systÚmes d'affichage en cuisine, des tablettes pour prendre les commandes et des QR codes.

Toutefois, si certains clients sont ravis Ă  l'idĂ©e qu'un robot apporte leur repas Ă  leur table ou de l'efficacitĂ© d'une borne de commande, ce sont en fait la qualitĂ© de la nourriture et des boissons et les relations humaines qu'ils Ă©tablissent qui fidĂ©lisent vraiment les clients. Par ailleurs, face aux menus en ligne et aux QR codes, les clients qui ne sont pas Ă  l'aise avec la technologie se retrouvent souvent exclus de l'expĂ©rience gastronomique, trop gĂȘnĂ©s pour demander de l'aide. Pour les clients qui n'ont pas de smartphone, cela envoie un message sans ambiguĂŻtĂ© sur qui a sa place dans les restaurants du futur.

Comme le dit bien l’article, “les restaurants prospĂšres ne sont pas ceux qui disposent des derniĂšres technologies, ce sont ceux qui investissent dans leurs employĂ©s”. Si la technologie a bien entendu toute sa place dans les restaurants (les rĂ©servations en ligne, les sites web de files d'attente virtuelles facilitent par exemple la gestion d'un restaurant), s'appuyer sur la technologie d'une maniĂšre qui enlĂšve tout pouvoir aux humains dans l'Ă©quation est un enfer pour les travailleurs. La commande via une appli sur smartphone a par exemple transformĂ© de nombreux cafĂ©s en simples distributeurs automatiques de cafĂ©, les clients ayant dĂ©sormais tendance Ă  prendre leur cafĂ© et Ă  partir sans interagir avec le personnel (sauf en cas de problĂšme). Les clients ont Ă©galement tendance Ă  ĂȘtre frustrĂ©s par les retards, car ils supposent que la commande mobile sera plus rapide et plus efficace, et ils s'en prennent aux baristas.

Modern Farmer, What’s In a (Food) Name?, 24/10/2022

Alors que chez nous la bataille sur le naming des alternatives vĂ©gĂ©tales Ă  la viande et aux produits laitiers fait rage, qu’en est-il de l’autre cĂŽtĂ© de l’Atlantique?

Des batailles judiciaires similaires se dĂ©roulent en AmĂ©rique du Nord mais elles se jouent diffĂ©remment. En 2018, par exemple, la ville de MontrĂ©al a poursuivi Rawesome Raw Vegan pour avoir utilisĂ© le mot “cheese” sur son emballage pour dĂ©crire un “cream cheese” vĂ©gĂ©talien. Au Canada, les produits fromagers sont rĂ©gis par la lĂ©gislation et doivent "ĂȘtre obtenus Ă  partir de la glande mammaire" d'un animal. Cependant, les tribunaux n'ont pas Ă©tĂ© d'accord. Alors que la Ville de MontrĂ©al a gagnĂ© sa premiĂšre bataille judiciaire, Rawesome a fait appel de cette dĂ©cision et a obtenu gain de cause.

Les tribunaux californiens Ă©taient sur la mĂȘme longueur d'onde l'annĂ©e derniĂšre lorsqu'ils ont statuĂ© en faveur de Miyoko's Creamery, lui permettant d'utiliser des mots tels que "beurre" et "fromage" pour commercialiser ses produits vĂ©gĂ©taliens. Le procĂšs avait Ă©tĂ© initialement intentĂ© par le dĂ©partement californien de l'alimentation et de l'agriculture en 2020, qui affirmait qu'en utilisant ces termes, Miyoko's trompait les consommateurs.

En 2015, Eat Just (anciennement Beyond Eggs, puis Hampton Creek Foods) a obtenu le droit d'utiliser le mot "mayo" sur le pot de sa JUST Mayo sans Ɠuf, Ă  condition d'amĂ©liorer le design de l'Ă©tiquette pour prĂ©ciser que le produit est sans Ɠuf. La sociĂ©tĂ© avait Ă©tĂ© poursuivie Ă  l’époque par Unilever, qui fabriquait notamment la mayonnaise Hellman's.

Aux Etats-Unis, alors que la FDA étudie ses nouveaux principes directeurs pour l'étiquetage des produits d'origine végétale, un porte-parole déclare que la principale préoccupation de l'agence est que tous les "produits alimentaires américains soient étiquetés avec des informations véridiques et non trompeuses".

Japan Today, Japan’s crab ice cream is here to test how much you really love seafood and sweets, 04/11/2022

Merci Ă  Xavier Terlet pour cette jolie trouvaille.

Kani Doraku, la plus célÚbre chaßne japonaise de restaurants spécialisés dans le crabe vient de lancer une crÚme glacée contenant des morceaux de chair de crabe.

Cette crĂšme glacĂ©e au crabe est lancĂ©e pour coĂŻncider avec le dĂ©but de la saison du crabe japonais sannin matsuba, pĂȘchĂ© au large de la cĂŽte nord-ouest de l'Ăźle principale de Honshu. Kani Doraku affirme qu'il a fallu environ deux ans pour le dĂ©velopper et que “la partie la plus difficile a Ă©tĂ© de trouver comment combiner [harmonieusement] la saveur du crabe avec la glace Ă  la vanille”. Avis aux amateurs!

Fast Company, Why Heinz spent 185,000 hours redesigning this ketchup bottle cap, 10/11/2022

Un article qui illustre l’importance de certaines innovations packaging. Dans le cas prĂ©sent, il s’agit du bouchon des bouteilles de ketchup en plastique de chez Heinz.

Sur ces bouteilles, le bouchon en plastique est conçu pour distribuer une goutte de ketchup sans dĂ©border. Si cela fonctionne bien, Heinz avait un problĂšme : ce bouchon utilisait une valve en silicone flexible, qui est “trĂšs difficile Ă  recycler”. L’entreprise a donc dĂ©cidĂ© de concevoir un nouveau bouchon.

Neuf ans plus tard, aprĂšs 185 000 heures de dĂ©veloppement du produit, 1,2 million de dollars d'investissement et 45 itĂ©rations diffĂ©rentes, un nouveau modĂšle sera commercialisĂ© au Royaume-Uni au cours des deux prochains mois. Ils ont notamment fait des tests avec une imprimante 3D. Comme l’explique Kim Bertens-Vlems, responsable international de l'emballage chez Kraft Heinz, “les plus grands dĂ©fis Ă©taient d'obtenir des performances similaires Ă  celles du bouchon actuel, de relever les dĂ©fis de ce dernier et de rĂ©pondre aux besoins de nos consommateurs... ce qui a conduit Ă  45 itĂ©rations”.

Ce long processus de refonte illustre Ă  quel point il est difficile de sortir du statu quo dans le monde de l'emballage, oĂč il est encore courant que les emballages soient fabriquĂ©s Ă  partir de matĂ©riaux multiples ou difficiles Ă  recycler. De plus, comme l’explique l’article, “le nouveau design en lui-mĂȘme ne rĂ©sout pas entiĂšrement le problĂšme : les installations de recyclage et les consommateurs doivent apprendre que les nouveaux bouchons sont dĂ©sormais recyclables, et les consommateurs doivent faire le nĂ©cessaire pour les mettre dans la bonne poubelle”. En effet, ce n'est pas parce qu'un produit est recyclable qu'il est recyclĂ©.

Financial Times, On the hunt in white-truffle country, 08/11/2022

Un long article consacrĂ© Ă  un produit d’exception : la truffe blanche ou Tuber magnatum pico.

Seuls quelques endroits sur Terre, dont les Balkans et la pĂ©ninsule d'Istrie, peuvent dire que leur sol abrite des truffes blanches. L'Italie a la chance de compter une poignĂ©e de rĂ©gions, dont Pesaro et Urbino dans les Marches, Alba dans le PiĂ©mont et les Crete Senesi et San Miniato en Toscane. C’est dans cette derniĂšre qu'Arturo Gallerini et son chien Parigi ont dĂ©couvert en 1954 une truffe blanche d'un poids impressionnant de 2 520 g, soit prĂšs du double des records actuels.

L’article nous emmĂšne donc en ballade Ă  San Miniato Ă  la recherche de truffes blanches. Ce qui fait sa raretĂ©, d’aprĂšs l’article, c’est qu’elle est difficile Ă  cultiver, contrairement Ă  la truffe noire.

Fruit d'une symbiose avec les racines de certains arbres (bouleau, chĂȘne, hĂȘtre et peuplier, par exemple), la truffe blanche pousse Ă  partir de spores distribuĂ©es avec l'aide des crĂ©atures de la forĂȘt. Les conditions doivent ĂȘtre idĂ©ales : les arbres, le sol, la tempĂ©rature et l'humiditĂ©. Par ailleurs, contrairement aux truffes noires, qui poussent relativement prĂšs de la surface, les truffes blanches sont gĂ©nĂ©ralement enfouis si profondĂ©ment dans le sol (souvent jusqu'Ă  40 cm sous la surface) qu'ils doivent Ă©mettre un parfum trĂšs fort pour que les animaux sachent qu'elles sont mĂ»res et prĂȘtes Ă  ĂȘtre trouvĂ©es. C'est pourquoi l'odeur de la truffe blanche est si unique et est beaucoup plus puissante que celle de la truffe noire.

La truffe blanche a une peau trÚs lisse, fine, veloutée, de couleur beige sable. Une truffe parfaitement mûre sera ferme comme une pierre, pas spongieuse du tout, et aura un intérieur marbré d'un brun profond et ce parfum intense et unique.

New York Times, Can A.I. Write Recipes Better Than Humans? We Put It to the Ultimate Test, 04/11/2022

L’intelligence artificielle va-t-elle sonner le glas des blogueurs et blogueuses food?

Comme le dit l’article en prĂ©ambule, “les recettes peuvent ĂȘtre transmises de bouche Ă  oreille, griffonnĂ©es sur des fiches, publiĂ©es dans des livres de cuisine. Mais elles ont toujours eu une chose en commun : elles sont faites par des gens”. Surtout, “peu de choses, en fait, sont aussi chargĂ©es d'humanitĂ© qu'une recette”.

Cependant, les ĂȘtres humains ont leurs limites et “ils ne peuvent pas lire toutes les recettes de purĂ©e de pommes de terre sur Internet avant de crĂ©er leur propre version” ou encore “analyser des milliers de techniques Ă  la recherche de la meilleure façon de faire une pĂąte Ă  tarte”. Or avec des algorithmes Ă  base d’IA les ordinateurs le peuvent. DĂ©sormais ils commencent mĂȘme Ă  Ă©crire des recettes de toutes piĂšces.

L’article s’interroge donc : ces ordinateurs sont-ils bons ? Et peuvent-ils amĂ©liorer l'expĂ©rience culinaire acquise au cours des millĂ©naires ?

Pour répondre à ces questions le NY Times a donc fait appel à une technologie appelée GPT-3 pour concevoir un menu de Thanksgiving que 4 chroniqueurs culinaires du journal ont ensuite dégusté.

Parlons tout d’abord de la technologie en question : GPT-3 analyse des textes numĂ©riques, notamment des livres, des articles de WikipĂ©dia, des tweets, des journaux de discussion, des programmes informatiques et, dans le cas prĂ©sent, des recettes. Il peut ainsi identifier des milliards de modĂšles distincts dans la façon dont les gens relient les mots, les chiffres et les symboles, puis utiliser ces connaissances pour gĂ©nĂ©rer son propre contenu, comme un menu pour un dĂźner. Avec les progrĂšs en IA, de nombreuses recettes gĂ©nĂ©rĂ©es par une IA peuvent sembler impossibles Ă  distinguer des recettes créées par des humains.

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Hello Fresh, La France et le végétarisme : quelle tendance en 2022?

Depuis quelques annĂ©es, la tendance vĂ©gĂ©tarienne et vĂ©gĂ©talienne s’étend Ă  la culture culinaire française, en revisitant d’une part certaines spĂ©cialitĂ©s et d’autre part en apportant de nouvelles saveurs Ă  la gastronomie classique. Tofu, seitan, substituts de viande ou de poisson, les produits non carnĂ©s se diversifient et s’affichent dĂ©sormais au menu des restaurants et dans les rayons de nos magasins. Mais cela dĂ©montre-t-il pour autant que les Français changent de rĂ©gime alimentaire ?

Est-ce que l'intĂ©rĂȘt pour les plats vĂ©gĂ©tariens s’est autant gĂ©nĂ©ralisĂ© que ce que l’on pense ? Si le marchĂ© rĂ©pond clairement par l'affirmative en ce qui concerne les substituts de viande, les personnes interrogĂ©es ne sont pas de cet avis : 61,32 % des Français mangent de tout, ce qui reprĂ©sente l’écrasante majoritĂ©. Plus Ă©tonnant encore, 22,77 % ne se reconnaissent dans aucun des choix proposĂ©s dans l’étude.

Toujours est-il que 11,45% d'entre eux sont flexitariens, ce qui signifie que les personnes concernées réduisent leur consommation de viande ou suivent un régime essentiellement végétarien, tout en consommant de la viande ou du poisson de temps en temps.

Avec 1,15 % de vĂ©gĂ©taliens et 1,65 % de vĂ©gĂ©tariens, la tendance de l’alimentation sans produits animaux ou d’origine animale reste encore trĂšs minoritaire en France, tout comme pour les pesco-vĂ©gĂ©tariens qui reprĂ©sentent 1,65 %.


C’est tout pour aujourd’hui.

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O. Frey

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