đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2021-35
Bonjour Ă toutes et Ă tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.Â
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
Le Monde, Le prosecco, des bulles pas si lĂ©gĂšres pour lâenvironnement, 15/11/2021
Stratégies, Le bonheur est dans le Grand Frais, 12/11/2021
Nasa, Global Climate Change Impact on Crops Expected Within 10 Years, NASA Study Finds, 01/11/2021
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Les Ăchos, Quand la guerre des prix en Italie pousse les olĂ©iculteurs Ă l'exportation, 13/11/2021
Il nây a pas quâen France que la guerre des prix entre les enseignes de la grande distribution fait rage. En Italie elle concerne en particulier lâhuile dâolive.
Ainsi, comme lâexplique Daniela Pontecorvo, directrice marketing de Costa d'Oro, « le marchĂ© italien est le plus gros marché en volume, mais c'est aussi le plus concurrentiel. PrĂšs des trois quarts des ventes en GMS sont en constante promotion ». Par ailleurs, le marchĂ© italien de lâhuile dâolive est assez atomisĂ©. En effet, dâaprĂšs lâarticle, la marque la plus vendue (Farchioni) ne reprĂ©sente pas plus de 10 % des ventes.
La planche de salut pour les olĂ©iculteurs italiens est donc lâexport. En effet, comme lâexplique Daniela Pontecorvo, âen France, le prix moyen est de 7,25 euros le litre contre 4,60 euros en Italieâ.
Le Monde, MatiĂšres premiĂšres : « LâĂ©pi dâor de maĂŻs rĂ©colte les lauriers », 14/11/2021
Cette année les céréales ont le vent en poupe. AprÚs le prix du blé qui bat des records, la filiÚre maïs française se porte à merveille.
En effet, selon les prĂ©visions du MinistĂšre de l'agriculture, la production de maĂŻs devrait atteindre 14,8 millions de tonnes cette annĂ©e dans lâHexagone ( soit +9 % par rapport Ă 2020). Cela sâexplique notamment par de trĂšs bons rendements. Comme lâexplique Thomas Joly dâArvalis, âon s'achemine vers un record de rendement Ă 11 tonnes de grains Ă Â l'hectareâ. Autre bonne nouvelle pour la filiĂšre : les prix sont en hausse. Comme lâexplique Arthur Portier dâAgritel âsur Euronext, le maĂŻs se nĂ©gocie Ă 245 euros la tonne, Ă comparer aux 190 euros la tonne il y a un anâ.
Plusieurs facteurs expliquent cette hausse : une plus faible récolte au Brésil, la demande chinoise toujours trÚs forte ou encore la reprise de la consommation d'éthanol aux Etats-Unis et en Europe.
Le Télégramme, AprÚs le vers de farine, le criquet migrateur autorisé dans les assiettes des Européens, 12/11/2021
AprĂšs les vers de farine en juin dernier, la Commission europĂ©enne a autorisĂ© la semaine derniĂšre la mise sur le marchĂ© en tant qu'aliment dâun deuxiĂšme insecte, le criquet migrateur (Locusta migratoria). Ce dernier sera disponible en version surgelĂ©e, sĂ©chĂ©e ou en poudre, et sera vendu comme snack, ou comme ingrĂ©dient d'un certain nombre de produits alimentaires.Â
Le Figaro, Des applis pour rĂ©duire lâimpact carbone de son assiette, 09/11/2021
Alors que lâon a beaucoup parlĂ© climat ces derniers jours et que l'alimentation humaine reprĂ©sente environ 35 % des Ă©missions mondiales de gaz Ă effet de serre, Le Figaro sâest intĂ©ressĂ© aux applications permettant de rĂ©duire lâimpact carbone de notre alimentation.
PremiĂšre appli mentionnĂ©e : Etiquettable. Créée en 2017, cette derniĂšre propose des « recettes bas carbone » ainsi que des astuces pour rĂ©duire l'impact environnemental de notre alimentation. Elle a par ailleurs bĂ©nĂ©ficié de 170 000 euros de subventions de l'Ademe. Â
Lâarticle nous parle Ă©galement de lâEco-score. Ce dernier utilise le mĂȘme systĂšme de notation, de A Ă E, que le Nutriscore. Il a pour objectif dâinformer les individus sur leur alimentation afin de la rendre plus durable : produits bio, locaux, de saison ou sans emballages, poissons non menacĂ©s par la surpĂȘche⊠Il est basĂ© sur les donnĂ©es de la base environnementale Agribalyse fournie par l'Ademe.Â
Enfin, on apprend que Open Food Facts a annoncé le lancement d'une nouvelle version de son application, qui renseignera les consommateurs de maniÚre plus approfondie sur l'impact environnemental des produits.
Stratégies, Le bonheur est dans le Grand Frais, 12/11/2021
Focus sur une enseigne qui vient dâentrer dans le top 10 des enseignes prĂ©fĂ©rĂ©es des Français selon une Ă©tude EY-Parthenon. Grand Frais compte Ă ce jour 264 points de vente dans lâHexagone.
Comme le dĂ©taille lâarticle, âentrer chez Grand Frais, câest comme entrer dans un marchĂ© couvert dont on aurait rĂ©inventé le concept en le modernisant et en en adaptant les codesâ. Comme lâexplique un consultant, âGrand Frais a marketé le marchĂ© de rue et en a fait un commerce commercialâ.
La stratĂ©gie de lâenseigne est bien rĂ©sumĂ©e par un autre consultant pour qui, elle ârepose sur une offre large et profonde, la meilleure gustativement parlant, et ils sâappuient sur une mise en scĂšne organisĂ©e, structurĂ©e, massifiĂ©eâ. De plus, comme lâexplique lâarticle, les rayons âsont systĂ©matiquement remplis, quitte Ă ce que, au bout du compte, des pertes soient Ă dĂ©plorerâ. Ainsi, le revers de la mĂ©daille dâune telle stratĂ©gie est quâils âenregistrent globalement plus de casse, 12 Ă 15% contre 7% en moyenne pour les fruits et lĂ©gumesâ.
Autre Ă©lĂ©ment stratĂ©gique mis en avant par un consultant : âlâensemble des investissements a Ă©tĂ© mis dans le produit, il nây a pas dâinvestissement mĂ©dia, et cela se voit. La valeur est injectĂ©e dans le produit, pas dans le marketingâ.Â
Enfin, Grand Frais se distingue par son modĂšle dâentreprise. En effet, il sâagit en fait dâun GIE, au sein duquel sont rĂ©unies des enseignes spĂ©cialistes, que ce soit pour la viande, les fruits et les lĂ©gumes, la poissonnerie, la crĂšmerie ou encore lâĂ©picerie. Câest donc âun modĂšle Ă part dans le paysage français voire europĂ©enâ.
Usbek & Rica, Le « Raclette bowl », ultime alerte avant la mort du vivre-ensemble, 08/11/2021
Lâenseigne Picard vient de sortir un tout nouveau produit : un raclette bowl. Et ce dernier fait notamment beaucoup parler sur les rĂ©seaux sociaux.
Comme lâexplique lâarticle, âla saison de la raclette ouvre en gĂ©nĂ©ral un nouveau cycle de fĂȘtes oĂč la possibilitĂ© de faire fondre de petites tranches de fromage est surtout le prĂ©texte Ă se retrouver, entre amis ou en familleâ. Or, Ă©videmment ce raclette bowl a pour vocation Ă ĂȘtre consommer seul.
Mais, comme lâexplique lâarticle, ce raclette bowl nâest finalement quâun bowl de plus sur un marchĂ© oĂč il existait dĂ©jĂ des âfondue bowlâ ou des âaligot bowlâ. Un âbowlâ est âconçu pour ĂȘtre ingurgitĂ© seul, il ramĂšne toute nourriture qui fait signe vers le collectif, la joie, le partage Ă une morne expĂ©rience de dĂ©gustation face Ă soi-mĂȘmeâ.
Bref, vous lâaurez compris, lâauteure de lâarticle en a âras le bowl des bowlâ.
Les Ăchos, Alimentation : le casse-tĂȘte explosif de la « note environnementale » des produits, 10/11/2021
Afin dâaider les consommateurs Ă choisir des aliments qui sont meilleurs pour lâenvironnement, lâAdeme a menĂ© une expĂ©rimentation sur le sujet pendant plusieurs mois et prĂ©pare des propositions sur un Ă©tiquetage environnemental des aliments.
Le systĂšme devait reposer sur un systĂšme de notation Ă la maniĂšre du Nutriscore, avec un code couleur du vert au rouge et des notes de A Ă E. Mais lâarticle prĂ©cise toutefois quâĂ ce stade rien n'est encore dĂ©cidĂ©.
Ce systĂšme de notation environnementale des aliments entrerait en vigueur au mieux fin 2022. Comme lâindique lâarticle, il sâagit dâune dĂ©marche spĂ©cifique Ă la France mais lâAdeme prĂ©cise tenir la Commission europĂ©enne au courant des avancĂ©es de ses travaux sur ce sujet.
Evidemment, tout comme le Nutriscore, ce futur score environnemental a ses dĂ©tracteurs. LâANIA et et les organisations professionnelles agricoles redoutent quâil sâinspire de l'Ecoscore, qui est expĂ©rimentĂ© depuis un an par un collectif privĂ©.
Le Monde, Le prosecco, des bulles pas si lĂ©gĂšres pour lâenvironnement, 15/11/2021
Un article que les aficionados du Spritz devraient lire avec attention.
Alors que, selon lâarticle, la production de prosecco a plus que quadruplĂ© depuis 2009, un nombre croissant d'habitants de sa rĂ©gion de production expriment leur mĂ©contentement. Et dâailleurs mĂȘme les hommes dâĂ©glise sây mettent. Câest le cas par exemple de l'Ă©vĂȘque Corrado Pizziolo, qui cible directement les producteurs de prosecco lorsquâil indique dans un message pastoral « Nous sentons monter depuis le territoire le rappel du respect de l'environnement et de la santé des personnes, menacĂ©e par l'abus desdits âpesticidesâ ».Â
Comme lâexplique lâarticle, si lâexplosion de la demande au niveau mondial pour le prosecco est une bĂ©nĂ©diction pour l'Ă©conomie locale, elle a Ă©galement provoquĂ©e un accroissement accĂ©lĂ©rĂ© de la surface du vignoble. DĂ©sormais ce sont plus de 20 000 hectares qui lui sont consacrĂ©s entre les rĂ©gions de VĂ©nĂ©tie (75 % du total) et de Frioul-VĂ©nĂ©tie-Julienne.
La tendance Ă©tant toujours haussiĂšre en 2021, il nây aurait selon Denis Pantini, un Ă©conomiste spĂ©cialiste du marché des vins et spiritueux, âque deux solutions : augmenter les prix ou augmenter la productionâ. Or vu le positionnement prix du prosseco, âle potentiel de hausse des prixâ est assez faible. Par consĂ©quent, il reste la solution consistant Ă Ă©tendre la zone de production pour accroĂźtre les volumes. Un autre problĂšme mis en avant par un spĂ©cialiste du marchĂ© du vin italien : âpour ce type de vin, les pesticides sont une sorte de fatalitĂ©. Pour que la viticulture soit rentable, il faut produire beaucoup, ce qui implique des traitementsâ.
LâEst RĂ©publicain, La cancoillotte, emblĂšme de la gastronomie franc-comtoise, en route vers lâIGP, 14/11/2021
La cancoillotte est un des produits emblĂ©matiques de la gastronomie franc-comtoise. Elle se mange chaude ou froide, nature ou aromatisĂ©e. Alors quâelle pourrait dĂ©crocher lâIGP (indication gĂ©ographique protĂ©gĂ©e) en 2022, lâarticle (trĂšs complet) revient sur son histoire, ses origines, ses secrets de fabrication et son poids dans lâĂ©conomie locale.
On apprend par exemple quâelle est nĂ©e au XVIe siĂšcle dans une ferme Ă OyriĂšres, en Haute-SaĂŽne et quâelle est en fait issue dâune erreur de fabrication. La production a atteint 5200 tonnes en 2019 et est rĂ©alisĂ©e par 16 fabricants Ă partir du lait de 400 Ă©leveurs.
Le dossier pour la labellisation IGP a Ă©tĂ© dĂ©posĂ© en 2015 et, selon lâarticle, la cancoillotte ânâa jamais Ă©tĂ© aussi prĂšs de recevoir le label IGPâ. La zone de production de la cancoillotte deviendrait alors limitĂ©e Ă la Haute SaĂŽne, le Doubs, le Jura, le Territoire de Belfort et quelques communes des Vosges, de lâAin, de la CĂŽte dâor, de la Haute Marne et de la SaĂŽne et Loire.
Les producteurs de cancoillotte aimeraient sâappuyer sur cette IGP pour augmenter leurs ventes. Lâarticle explique ainsi quâĂ lâheure actuelle â80 Ă 85 % de la cancoillotte produite est consommĂ©e dans lâEst de la Franceâ mais quâil y a âun intĂ©rĂȘt qui se dĂ©veloppe au-delĂ de la Franche-ComtĂ©â.
Merci à un de nos fidÚles lecteurs francs-comtois de nous avoir envoyé cet article.
Les Ăchos, L'inquiĂ©tante flambĂ©e des cours du blĂ©, 15/11/2021
Voilà un sujet que nous avons déjà indirectement abordé ces derniÚres semaines avec la hausse du prix de la baguette ou de celle du prix des pùtes.
Alors que le blĂ© a flirtĂ© avec les 300 euros la tonne en fin de semaine derniĂšre Ă Paris, son prix flambe Ă©galement ailleurs dans le monde. Une raison principale explique cette envolĂ©e des prix : une offre insuffisante. Ainsi, comme lâexplique lâarticle, âen AmĂ©rique du Nord, la chaleur a ravagĂ© les champs de blĂ©. En Europe, les intempĂ©ries au moment des moissons ont dĂ©gradĂ© la qualitĂ© et les quantitĂ©s des Ă©pis ramassĂ©s. En Russie - premier producteur mondial -, la mĂ©tĂ©o a jouĂ© de si mauvais tours aux agriculteurs que Moscou envisage Ă nouveau de fixer des quotas d'exportations pour tout le premier semestre 2022â.
Du cĂŽtĂ© de la demande par contre rien nâa changĂ©. De plus, comme lâexplique lâarticle, les rĂ©coltes de blĂ© ont Ă©tĂ© mauvaises en Afrique du Nord et au Moyen-Orient et ces pays, qui sont dĂ©jĂ de gros acheteurs sur le marchĂ© mondial, achĂštent de fait beaucoup plus que d'habitude.
Bref câest donc ce dĂ©sĂ©quilibre offre/demande qui fait grimper les prix.
Financial Times, Food systems emissions rose 17% over past three decades, UN says, 08/11/2021
Les émissions mondiales de gaz à effet de serre provenant de l'agriculture et de la production alimentaire ont augmenté de 17 % au cours des 30 derniÚres années, selon un rapport de la FAO publié lors de la COP26 à Glasgow.
Le systÚme alimentaire, et en particulier la déforestation pour convertir des terres à l'agriculture ainsi que le méthane provenant du secteur de l'élevage, ont été placés sous le feu des projecteurs pour leur contribution au réchauffement climatique. Ces secteurs ont représenté 31 % des émissions de gaz à effet de serre en 2019, soit 16,5 milliards de tonnes d'équivalent dioxyde de carbone.
Selon le rapport, la contribution relative des secteurs agroalimentaires aux Ă©missions rĂ©gionales totales dues aux activitĂ©s humaines Ă©tait la plus importante en AmĂ©rique latine (72 %) et en Afrique (57 %), tandis qu'elle Ă©tait de prĂšs de 24 % en Asie et en AmĂ©rique du Nord. Les pays dont les Ă©missions des systĂšmes agroalimentaires Ă©taient les plus importantes en 2019 Ă©taient la Chine, l'Inde, le BrĂ©sil, les Ătats-Unis et l'IndonĂ©sie. Le changement d'affectation des terres Ă©tait la composante la plus importante au BrĂ©sil et en IndonĂ©sie, tandis que les Ă©missions liĂ©es aux activitĂ©s agricoles et aux chaĂźnes d'approvisionnement Ă©taient les principaux facteurs d'Ă©missions aux Ătats-Unis, en Chine et en Inde.
Nasa, Global Climate Change Impact on Crops Expected Within 10 Years, NASA Study Finds, 01/11/2021
Selon une nouvelle Ă©tude de la NASA publiĂ©e dans la revue Nature Food, le changement climatique pourrait affecter la production de maĂŻs et de blĂ© dĂšs 2030 dans le cadre d'un scĂ©nario Ă fortes Ă©missions de gaz Ă effet de serre. Ainsi, dâaprĂšs les prĂ©visions de cette Ă©tude, les rendements des cultures de maĂŻs devraient diminuer de 24 %. A lâinverse, le blĂ© pourrait connaĂźtre une croissance d'environ 17 %.
LâĂ©tude sâest basĂ©e sur des modĂšles climatiques et agricoles avancĂ©s. A cette occasion, les scientifiques ont dĂ©couvert que l'Ă©volution des rendements est due Ă l'augmentation prĂ©vue des tempĂ©ratures, Ă la modification du rĂ©gime de prĂ©cipitations et Ă l'Ă©lĂ©vation des concentrations de dioxyde de carbone en surface due aux Ă©missions de gaz Ă effet de serre d'origine humaine. Ces changements rendraient plus difficile la culture du maĂŻs sous les tropiques, mais pourraient par contre permettre dâĂ©tendre la zone de culture du blĂ©.
Comment expliquer ces prĂ©visions ? Le maĂŻs est cultivĂ© dans le monde entier et une grande partie est produite dans les pays proches de l'Ă©quateur. L'AmĂ©rique du Nord et l'AmĂ©rique centrale, l'Afrique de l'Ouest, l'Asie centrale, le BrĂ©sil et la Chine risquent ainsi de voir leurs rendements de maĂŻs diminuer dans les annĂ©es Ă venir. Le blĂ©, qui pousse plutĂŽt mieux dans les climats tempĂ©rĂ©s, pourrait voir sa zone de culture s'Ă©tendre avec la hausse des tempĂ©ratures, notamment dans le nord des Ătats-Unis et du Canada, dans les plaines du nord de la Chine, en Asie centrale, dans le sud de l'Australie et en Afrique de l'Est, mais ces gains pourraient se stabiliser au milieu du siĂšcle.
L'auteur principal de lâĂ©tude Jonas JĂ€germeyr a Ă©galement mis en garde sur le fait quââune baisse de 20 % (des rendements du maĂŻs) par rapport aux niveaux de production actuels pourrait avoir de graves rĂ©percussions dans le monde entierâ.
Financial Times, Scotlandâs whisky makers admit net zero targets will be hard to hit, 13/11/2021
A lâoccasion de la COP-26 qui se tenait chez eux, la Scotch Whisky Association a annoncĂ© que le secteur avait rĂ©duit ses Ă©missions de gaz Ă effet de serre de plus de moitiĂ© depuis 2008, mais elle a admis qu'il serait plus difficile d'atteindre l'objectif qu'elle s'est elle-mĂȘme fixĂ©, Ă savoir des Ă©missions nettes nulles pour ses propres activitĂ©s d'ici 2040.
Le whisky est en effet un produit gourmand en ressources et en énergie, qui est de plus vendu en grandes quantités dans le monde entier.
Comme lâexplique Graeme Littlejohn, le directeur de la stratĂ©gie et de la communication de lâAssociation, âcertaines des technologies dont nous avons besoin pour y parvenir n'existent pas encoreâ. Toutefois, comme le prĂ©cise lâarticle, les innovations ne manquent pas dans ce secteur.
Ainsi, la plupart des distilleries Ă©cossaises cherchent avant tout Ă remplacer le pĂ©trole et les autres combustibles fossiles utilisĂ©s pour fermenter l'orge ou d'autres cĂ©rĂ©ales et pour fournir les tempĂ©ratures beaucoup plus Ă©levĂ©es nĂ©cessaires Ă la distillation de l'alcool qui en rĂ©sulte. Lâassociation indique ainsi que le secteur a tirĂ© 39 % de son Ă©nergie de combustibles non fossiles en 2020, contre seulement 3 % en 2008.
New Yorker, The Great Organic-Food Fraud, 08/11/2021
Un article trĂšs long mais passionnant sur lâhistoire invraisemblable de Randy Constant et de la fraude au bio quâil a mis en place via lâentreprise Organic Land Management quâil a co-fondĂ© en 2001.
Comme lâexplique lâarticle, le consommateur de produits biologiques achĂšte Ă la fois un produit et une assurance sur un produit. Techniquement parlant, les cultures biologiques sont celles qui, entre autres restrictions, ont Ă©tĂ© cultivĂ©es sans l'application de certains herbicides, pesticides et engrais. Ainsi, un examen minutieux d'une rĂ©colte de tomates non biologiques pourrait rĂ©vĂ©ler qu'elles ont Ă©tĂ© exposĂ©es Ă ces traitements. Toutefois, les tests de dĂ©tection des rĂ©sidus ne sont pas courants dans la rĂ©glementation biologique amĂ©ricaine. Comme lâexplique lâarticle, la vraie diffĂ©rence, alors, entre une tonne de soja biologique et une tonne de soja conventionnel, c'est l'histoire que vous pouvez raconter Ă leur sujet.
Entre 2000 et 2005, les ventes d'aliments biologiques ont presque doublĂ© aux Etats-Unis, pour atteindre 13,8 milliards de dollars par an. Câest un nouveau systĂšme national de certification biologique, pleinement mis en Ćuvre en 2002, qui a contribuĂ© Ă stimuler cette croissance. Auparavant, comme lâexplique lâarticle, un agriculteur de lâIowa pouvait devenir biologique en signant une simple dĂ©claration sous serment attestant qu'il pratiquait l'agriculture biologique. Parmi les nouvelles rĂšgles Ă©dictĂ©es en 2002, les terres soumises Ă des traitements non biologiques ne pouvaient ĂȘtre converties Ă la production biologique du jour au lendemain. Le processus devait prendre trois ans. Or, vu la rapiditĂ© avec laquelle le marchĂ© biologique se dĂ©veloppait dans le pays les terres qui ne nĂ©cessitaient pas de pĂ©riode de transition devenaient prĂ©cieuses.
Câest lĂ quâOrganic Land Management intervient. La sociĂ©tĂ© a proposĂ© de trouver de telles terres et, en Ă©change d'une part des bĂ©nĂ©fices de l'agriculteur, de les faire certifier, puis d'aider Ă la culture et Ă la commercialisation des rĂ©coltes. En quelques annĂ©es, Organic Land Management s'occupait de six mille acres, sur une douzaine de fermes dans cinq Ătats. Surtout, aux yeux des rĂ©gulateurs amĂ©ricains, il s'agissait d'une seule et mĂȘme exploitation, qui ne nĂ©cessitait qu'une seule certification biologique. Et comme lâexplique un nĂ©gociant en cĂ©rĂ©ales, âcertains certificateurs indiquent la superficie sur la certification. D'autres ne le font pas. Ce n'est pas une exigence de l'U.S.D.A.â
Et câest ainsi que Randy Constant a, pendant des annĂ©es, fait passer des cĂ©rĂ©ales non biologiques pour des cĂ©rĂ©ales biologiques. Ce stratagĂšme est la plus grande fraude connue de l'histoire de l'agriculture biologique amĂ©ricaine. Dâailleurs les procureurs l'accusent d'avoir vendu pour au moins 250 millions de dollars de produits faussement Ă©tiquetĂ©s avec des certificats biologiques.
Ifop, Les Français et la cantine, 09/11/2021
Dans cette étude on apprend notamment que
46% des Français sont en contact avec la restauration collective, que ce soit pour eux via une cantine dâentreprise, pour leurs enfants via une cantine scolaire ou leurs parents lorsque ces derniers sont dans un Ă©tablissement pour personnes ĂągĂ©es
69% des personnes concernées déclarent avoir une bonne image de la cantine mais seuls 10% en ont une « trÚs bonne image »
Un repas Ă la cantine est perçu pour 84% des personnes interrogĂ©es comme lâ« occasion de partager un moment de convivialitĂ© entre collĂšgues/camarades » et pour 84% des personnes interrogĂ©es comme « la solution la plus pratique et la plus rapide pour dĂ©jeuner ».
74% des personnes interrogĂ©es estiment que manger Ă la cantine permet de diversifier les menus et de manger des aliments que lâon ne mange pas chez soi.
72% des personnes interrogĂ©es estiment que lâon y mange des repas Ă©quilibrĂ©s
seules 47% des personnes interrogées affirment toutefois que la cantine leur a manqué pendant la période de confinement
71% des personnes interrogĂ©es sont dâaccord pour dire que la cantine permet de mieux manger et donc dâĂȘtre en meilleure santĂ©
66% des personnes interrogĂ©es dĂ©clarent quâelles seraient prĂȘtes Ă payer plus cher leur repas Ă la cantine Ă condition que celui-ci soit prĂ©parĂ© avec davantage de produits de qualitĂ©
Terra Nova, Vers une sécurité alimentaire durable : enjeux, initiatives et principes directeurs, 10/11/2021
Dans ce rapport, le think tank Terra Nova sâest fixĂ© pour objectif de âclarifier les enjeux liĂ©s Ă lâinsĂ©curitĂ© alimentaire en France et dâĂ©laborer des principes directeurs pour promouvoir des dispositifs et un contexte politique favorables Ă une sĂ©curitĂ© alimentaire durableâ.
A cet effet, le rapport va au delĂ du simple constat des limites de lâaide alimentaire en analysant leurs causes et en explorant les potentiels de diffĂ©rents dispositifs au regard de leur capacitĂ© Ă promouvoir une sĂ©curitĂ© alimentaire durable.
Le premier chapitre pose les Ă©lĂ©ments de contexte. Le second dĂ©crit les limites structurelles du systĂšme actuel dâaide alimentaire pour lutter contre lâinsĂ©curitĂ© alimentaire en France. Le troisiĂšme prĂ©sente lâanalyse du potentiel des dispositifs existants, conventionnels ou alternatifs, pour promouvoir une sĂ©curitĂ© alimentaire durable. Le quatriĂšme propose des principes directeurs pour des dispositifs et un contexte favorables Ă une sĂ©curitĂ© alimentaire durable, avec un focus sur la proposition dâune SĂ©curitĂ© Sociale de lâAlimentation (SSA) comme piste rĂ©pondant Ă ces principes directeurs.
Les Chinois ont bien entendu le message de leur gouvernement et font du stock

Un petit verre de rouge Ă la place dâune tasse de petit noir?
Basics of Bouffe | Saison 3 â Le cafĂ© | Antoine Perron â Esperanza CafĂ©, 15/11/2021
PĂ©pin #2 | Bien boire | Angel Segura et Barney OâKane â Little Red Door, 12/11/2021
Câest tout pour aujourdâhui.
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A la semaine prochaine!
O. Frey