đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2025-36
Bonjour Ă toutes et Ă tous, Eatâs Business est une newsletter dans laquelle vous trouverez une revue de presse de quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.
Pour ceux qui veulent la version audio :
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Les Ăchos, « Nouveaux OGM » : la grande volte-face de lâEurope, 11/12/2025
Les Ăchos, Comment les grands commerçants français prĂ©parent la rĂ©volution des agents IA, 10/12/2025
Washington Post, Is red meat bad for you? Limited research robs us of a clear answer., 10/12/2025
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Le Monde, Tensions entre les fondateurs de Ben & Jerryâs et le gĂ©ant des glaces Magnum, 09/12/2025
Lâarticle revient sur le conflit persistant entre les fondateurs historiques de Ben & Jerryâs et son propriĂ©taire, le groupe Unilever, qui dĂ©tient Ă©galement la marque Magnum. Ă lâorigine de cette crise : la volontĂ© farouche de Ben Cohen et Jerry Greenfield de prĂ©server lâADN militant et indĂ©pendant de leur marque, nĂ©e dans les annĂ©es 1970 et construite sur des valeurs sociales, environnementales et politiques fortes. Depuis son rachat par Unilever en 2000, Ben & Jerryâs bĂ©nĂ©ficie thĂ©oriquement dâune large autonomie, inscrite dans les accords de fusion, notamment sur les prises de position sociĂ©tales.
Or, ces derniĂšres annĂ©es, les tensions se sont multipliĂ©es, notamment autour de la dĂ©cision de Ben & Jerryâs de cesser ses activitĂ©s dans les territoires palestiniens occupĂ©s, une position jugĂ©e trop politique par la maison mĂšre. Les fondateurs accusent dĂ©sormais Unilever dâentraver la libertĂ© dâexpression de la marque et de remettre en cause lâindĂ©pendance de son conseil dâadministration. Ils dĂ©noncent une tentative de normalisation commerciale visant Ă aligner Ben & Jerryâs sur les autres marques du portefeuille, comme Magnum, davantage centrĂ©es sur la performance Ă©conomique que sur lâengagement militant.
Le diffĂ©rend a pris une tournure juridique et mĂ©diatique, illustrant les limites de la cohabitation entre une multinationale de lâagroalimentaire et une marque iconique de lâactivisme « corporate ». Pour Unilever, lâenjeu est double : prĂ©server la valeur Ă©conomique de Ben & Jerryâs tout en Ă©vitant que ses prises de position politiques nâexposent le groupe Ă des risques diplomatiques, commerciaux ou rĂ©glementaires. Pour les fondateurs, il sâagit au contraire de dĂ©fendre une vision du capitalisme engagĂ©, oĂč la marque nâest pas quâun produit mais un acteur du dĂ©bat public.
Au-delĂ du cas Ben & Jerryâs, lâarticle interroge la capacitĂ© des grands groupes Ă intĂ©grer durablement des marques militantes sans en Ă©dulcorer le message. Il met en lumiĂšre les contradictions dâun secteur agroalimentaire de plus en plus sommĂ© dâafficher des engagements Ă©thiques, tout en restant soumis aux impĂ©ratifs financiers et Ă la prudence stratĂ©gique des multinationales.
Le Figaro, «Partager notre passion pour des produits dâexception avec un public plus large» : le caviar, un luxe qui sâencanaille, 09/12/2025
Longtemps symbole ultime du luxe rĂ©servĂ© Ă une Ă©lite fortunĂ©e, le caviar connaĂźt aujourdâhui une forme de dĂ©mocratisation relative. Lâarticle analyse comment ce produit dâexception, historiquement associĂ© Ă la haute gastronomie et aux tables aristocratiques, tente de sĂ©duire une clientĂšle plus large, sans pour autant renoncer Ă son image prestigieuse.
Cette Ă©volution est rendue possible par plusieurs facteurs. Dâabord, la gĂ©nĂ©ralisation de lâĂ©levage dâesturgeons, notamment en France, en Italie et en Chine, a permis de sĂ©curiser les approvisionnements tout en rĂ©duisant la pression sur les espĂšces sauvages. Ensuite, les producteurs ont diversifiĂ© leurs offres : boĂźtes de plus petit grammage, recettes associant le caviar Ă des produits plus accessibles, ou encore expĂ©riences de dĂ©gustation pĂ©dagogiques destinĂ©es Ă dĂ©sacraliser le produit.
Les acteurs du secteur revendiquent une approche culturelle plutĂŽt que purement Ă©litiste. Leur objectif est de transmettre un savoir-faire, une histoire et un terroir, tout en sâadaptant aux nouveaux codes de consommation. Le caviar sâinvite ainsi dans des bistrots haut de gamme, des bars Ă tapas ou lors dâĂ©vĂ©nements Ă©phĂ©mĂšres, parfois associĂ© Ă des accords inattendus. Cette stratĂ©gie vise notamment les jeunes gĂ©nĂ©rations, curieuses mais moins enclines Ă dĂ©penser des sommes exorbitantes pour un repas formel.
Pour autant, cette « banalisation contrĂŽlĂ©e » suscite des dĂ©bats. Certains puristes craignent une dilution de lâimage du caviar et une pression accrue sur la qualitĂ©. Les producteurs assurent au contraire que lâexigence reste intacte, et que la dĂ©mocratisation passe avant tout par lâĂ©ducation du consommateur.
Lâarticle souligne enfin que cette transformation sâinscrit dans une tendance plus large du luxe alimentaire, oĂč lâexpĂ©rience, le rĂ©cit et lâauthenticitĂ© priment sur la seule raretĂ©. Le caviar devient ainsi un symbole dâun luxe plus accessible, mais toujours fondĂ© sur lâexcellence.
LibĂ©ration, La cuisine italienne entre au patrimoine immatĂ©riel de lâUnesco, la consĂ©cration dâun «modĂšle culturel», 10/12/2025
Lâarticle revient sur lâinscription de la cuisine italienne au patrimoine culturel immatĂ©riel de lâUnesco, une reconnaissance attendue et hautement symbolique pour lâItalie. Plus quâun simple ensemble de recettes, la cuisine italienne est prĂ©sentĂ©e comme un vĂ©ritable « modĂšle culturel », fondĂ© sur la convivialitĂ©, la transmission et le lien au territoire.
Lâarticle rappelle que cette candidature ne se limite pas Ă des plats emblĂ©matiques comme la pizza ou les pĂątes, mais quâelle englobe un art de vivre, des gestes, des rituels familiaux et une organisation sociale autour du repas. La cuisine italienne incarne une relation intime entre agriculture, gastronomie et identitĂ© rĂ©gionale, chaque territoire revendiquant ses spĂ©cialitĂ©s, ses produits et ses traditions.
Cette reconnaissance internationale intervient dans un contexte de mondialisation alimentaire, oĂč la cuisine italienne est Ă la fois lâune des plus populaires et des plus copiĂ©es au monde. Lâinscription Ă lâUnesco est perçue comme un moyen de protĂ©ger ce patrimoine face Ă lâuniformisation et aux dĂ©tournements industriels. Elle permet Ă©galement de renforcer la diplomatie culturelle italienne et de valoriser ses filiĂšres agricoles et artisanales.
Lâarticle souligne toutefois les paradoxes de cette consĂ©cration. La cuisine italienne est dĂ©jĂ omniprĂ©sente, parfois rĂ©duite Ă des clichĂ©s ou Ă des produits standardisĂ©s. La reconnaissance de lâUnesco pose donc la question de la prĂ©servation dâune authenticitĂ© vivante, loin des musĂ©es ou des labels figĂ©s.
Enfin, lâarticle met en perspective cette inscription avec dâautres reconnaissances culinaires, notamment françaises, et interroge la place de la gastronomie comme outil de soft power. La cuisine italienne apparaĂźt ainsi comme un langage universel, capable de fĂ©dĂ©rer bien au-delĂ des frontiĂšres, tout en restant profondĂ©ment ancrĂ©e dans son histoire et ses territoires.
Les Ăchos, « Nouveaux OGM » : la grande volte-face de lâEurope, 11/12/2025
Lâarticle analyse le changement de position majeur de lâUnion europĂ©enne sur les « nouveaux OGM », issus des techniques rĂ©centes dâĂ©dition gĂ©nomique comme Crispr-Cas9. Longtemps assimilĂ©es aux OGM traditionnels et soumises Ă une rĂ©glementation trĂšs stricte, ces nouvelles techniques pourraient bientĂŽt bĂ©nĂ©ficier dâun cadre plus souple, au nom de lâinnovation et de la compĂ©titivitĂ© agricole.
Lâarticle explique que cette volte-face est motivĂ©e par plusieurs facteurs. Face au changement climatique, aux tensions sur les rendements agricoles et Ă la concurrence internationale, Bruxelles cherche Ă doter les agriculteurs europĂ©ens dâoutils jugĂ©s plus efficaces et plus rapides pour dĂ©velopper des variĂ©tĂ©s rĂ©sistantes aux maladies ou Ă la sĂ©cheresse. Les industriels des semences et une partie du monde scientifique plaident depuis des annĂ©es pour une distinction claire entre transgenĂšse et Ă©dition ciblĂ©e du gĂ©nome.
Ce revirement suscite nĂ©anmoins de vives oppositions. Les ONG environnementales et certains Ătats membres redoutent un affaiblissement du principe de prĂ©caution et une perte de transparence pour les consommateurs. La question de lâĂ©tiquetage et de la traçabilitĂ© reste particuliĂšrement sensible, dans un contexte de mĂ©fiance persistante Ă lâĂ©gard des biotechnologies alimentaires.
Lâarticle souligne que le dĂ©bat dĂ©passe largement la seule question scientifique. Il touche Ă des choix de sociĂ©tĂ©, Ă la souverainetĂ© alimentaire et Ă la place de lâagriculture europĂ©enne dans la compĂ©tition mondiale. La Commission tente de trouver un compromis entre innovation, acceptabilitĂ© sociale et protection de lâenvironnement.
Il conclut que cette rĂ©forme pourrait profondĂ©ment transformer le paysage agricole europĂ©en, tout en ravivant des fractures anciennes entre dĂ©fenseurs du progrĂšs technologique et partisans dâun modĂšle agricole plus traditionnel.
Les Ăchos, Mars obtient le feu vert de Bruxelles pour acheter les chips Pringles, 08/12/2025
La Commission europĂ©enne a donnĂ© son accord au rachat de Pringles par le groupe amĂ©ricain Mars, une opĂ©ration emblĂ©matique de la recomposition du secteur agroalimentaire mondial. Lâarticle dĂ©taille les enjeux de cette acquisition, qui permet Ă Mars, dĂ©jĂ trĂšs prĂ©sent dans la confiserie et lâalimentation pour animaux, de renforcer sa position sur le marchĂ© du snacking salĂ©.
Bruxelles a estimĂ© que lâopĂ©ration ne posait pas de problĂšme majeur de concurrence, Mars et Pringles nâĂ©tant pas en confrontation directe sur la plupart des segments. Cette validation ouvre la voie Ă une diversification stratĂ©gique pour Mars, confrontĂ© Ă lâĂ©volution des habitudes de consommation et Ă la recherche de relais de croissance hors du chocolat.
Lâarticle souligne que Pringles, marque iconique et mondiale, reprĂ©sente un atout majeur en termes de notoriĂ©tĂ© et de distribution. Pour Mars, lâenjeu est de capitaliser sur la puissance de son rĂ©seau tout en modernisant lâoffre, notamment sur les aspects nutritionnels et environnementaux.
Cependant, cette concentration suscite des interrogations sur la domination croissante de quelques gĂ©ants de lâagroalimentaire. Les Echos rappellent que ces grands groupes disposent dâun pouvoir considĂ©rable face aux distributeurs et aux consommateurs, ce qui pose la question de la diversitĂ© de lâoffre et de lâinnovation rĂ©elle.
Enfin, lâarticle replace cette opĂ©ration dans une tendance plus large de consolidation du secteur, marquĂ©e par des acquisitions ciblĂ©es visant Ă capter de nouveaux usages alimentaires, en particulier le grignotage et la consommation nomade.
Les Ăchos, Comment les grands commerçants français prĂ©parent la rĂ©volution des agents IA, 10/12/2025
Lâarticle explore lâarrivĂ©e des agents dâintelligence artificielle dans le commerce français, une Ă©volution technologique appelĂ©e Ă transformer profondĂ©ment la relation client et lâorganisation des entreprises. Contrairement aux simples chatbots, ces agents IA sont capables dâexĂ©cuter des tĂąches complexes, dâanticiper les besoins des consommateurs et dâinteragir de maniĂšre autonome avec les systĂšmes internes.
Les grands distributeurs et enseignes spĂ©cialisĂ©es investissent massivement dans ces technologies pour optimiser la gestion des stocks, personnaliser les offres et amĂ©liorer le service client. Lâobjectif est de gagner en efficacitĂ© tout en rĂ©pondant Ă des consommateurs de plus en plus exigeants en matiĂšre de rapiditĂ© et de pertinence.
Lâarticle souligne cependant que cette rĂ©volution soulĂšve des dĂ©fis humains et Ă©thiques. LâintĂ©gration des agents IA pose la question de la transformation des mĂ©tiers, de la formation des salariĂ©s et de la protection des donnĂ©es personnelles. Les entreprises cherchent Ă rassurer en prĂ©sentant lâIA comme un outil dâassistance plutĂŽt que de substitution.
Lâarticle met en avant une approche pragmatique, oĂč les enseignes testent progressivement ces technologies avant un dĂ©ploiement Ă grande Ă©chelle. Cette prudence reflĂšte la nĂ©cessitĂ© de concilier innovation technologique et acceptabilitĂ© sociale.
En toile de fond, lâarticle montre que lâIA devient un levier stratĂ©gique incontournable pour rester compĂ©titif dans un secteur du commerce sous forte pression.
Le Monde, Le terroir sur le pouce, une tradition française de la street food, 07/12/2025
Lâarticle analyse lâessor dâune street food « Ă la française » qui revendique un ancrage fort dans le terroir et les traditions culinaires rĂ©gionales. Longtemps considĂ©rĂ©e comme marginale ou incompatible avec la culture gastronomique nationale, la street food connaĂźt aujourdâhui un regain dâintĂ©rĂȘt, portĂ© par une nouvelle gĂ©nĂ©ration de chefs, dâartisans et dâentrepreneurs dĂ©sireux de concilier rapiditĂ©, qualitĂ© et identitĂ© culinaire.
Contrairement aux modĂšles dominants de la street food internationale, souvent standardisĂ©s et inspirĂ©s des cuisines amĂ©ricaine ou asiatique, cette tendance française sâappuie sur des produits locaux, des recettes traditionnelles et des savoir-faire artisanaux. Sandwichs au pain de caractĂšre, galettes rĂ©gionales, fromages AOP, charcuteries artisanales ou plats mijotĂ©s revisitĂ©s en version nomade composent une offre qui assume ses racines. Le terroir devient ainsi un argument central, tant sur le plan gustatif que culturel.
Lâarticle souligne que ce mouvement rĂ©pond Ă une Ă©volution des attentes des consommateurs urbains, en quĂȘte de sens et de traçabilitĂ©. Face Ă une offre industrielle perçue comme uniforme, cette street food du terroir propose une alternative plus qualitative, parfois plus coĂ»teuse, mais jugĂ©e plus authentique. Elle permet Ă©galement de rĂ©concilier la cuisine française avec des usages contemporains, en sortant des cadres formels du restaurant traditionnel.
Lâarticle met en lumiĂšre les enjeux Ă©conomiques de cette dynamique. Pour de nombreux producteurs et artisans, la street food reprĂ©sente un nouveau dĂ©bouchĂ©, favorisant les circuits courts et la valorisation des productions locales. Elle contribue aussi Ă renouveler lâimage de la gastronomie française, souvent associĂ©e Ă une forme dâĂ©litisme, en la rendant plus accessible et plus visible dans lâespace public.
Toutefois, lâarticle pointe les limites et les contradictions de ce modĂšle. La montĂ©e en gamme et la mise en avant du terroir posent la question de la capacitĂ© Ă changer dâĂ©chelle sans perdre en qualitĂ© ni en authenticitĂ©. Entre dĂ©marche sincĂšre et rĂ©cupĂ©ration marketing, la frontiĂšre peut sâavĂ©rer tĂ©nue.
En dĂ©finitive, cette street food Ă la française apparaĂźt comme un laboratoire culinaire, oĂč tradition et modernitĂ© sâentremĂȘlent, reflĂ©tant les mutations plus larges de lâalimentation et du rapport des Français Ă leur patrimoine gastronomique.
Le Parisien, « Tout le monde adore » : pourquoi la raclette est-elle si addictive ?, 13/12/2025
Avec 32 000 tonnes de fromage Ă raclette vendues chaque annĂ©e en France et une hausse de 50 % des volumes en grande surface entre 2010 et 2025, la raclette sâimpose comme lâun des phĂ©nomĂšnes alimentaires les plus marquants de ces quinze derniĂšres annĂ©es. Lâarticle explore les ressorts de cette popularitĂ© durable, qui dĂ©passe largement le cadre du simple plat hivernal.
Ă lâorigine de cet engouement, la raclette coche de nombreuses cases contemporaines. Elle est simple Ă prĂ©parer, conviviale, peu technique et immĂ©diatement gratifiante. Peu de cuisine, un temps de prĂ©paration rĂ©duit et un repas qui se partage autour de la table : autant dâatouts dans un contexte oĂč les consommateurs recherchent des moments chaleureux sans contraintes. Pour beaucoup de foyers, la raclette devient un rendez-vous hebdomadaire de lâautomne au printemps, parfois mĂȘme au-delĂ .
Sur le plan sociologique, la raclette sâinscrit parfaitement dans les codes alimentaires des jeunes gĂ©nĂ©rations, amateurs de plats roboratifs, gourmands et dĂ©complexĂ©s. Selon le CNIEL, elle rĂ©pond Ă une recherche de plaisir immĂ©diat et de repas « doudous », Ă la fois rĂ©gressifs et fĂ©dĂ©rateurs. Cette adĂ©quation explique aussi son extension hors de son cadre traditionnel. Le fromage Ă raclette sâinvite dĂ©sormais dans les burgers, sandwichs et offres de snacking, un segment en forte croissance en France.
Le succĂšs de la raclette repose Ă©galement sur une offre de plus en plus diversifiĂ©e. Aux rĂ©fĂ©rences nature se sont ajoutĂ©es des dĂ©clinaisons fumĂ©es, poivrĂ©es, aromatisĂ©es Ă lâail des ours ou aux Ă©pices. Le produit sâĂ©mancipe mĂȘme du lait de vache, avec des raclettes au lait de chĂšvre ou des crĂ©ations primĂ©es issues de petites fromageries artisanales. Cette crĂ©ativitĂ© permet de renouveler lâintĂ©rĂȘt des consommateurs tout en valorisant des savoir-faire locaux.
CĂŽtĂ© prix, la raclette reste relativement accessible, autour de 12,50 euros le kilo, ce qui en fait un repas perçu comme Ă©conomique, notamment pour les groupes. Lâarticle souligne dâailleurs que, pour certains jeunes, une raclette revient moins cher quâun repas de fast-food.
Enfin, lâessor de la raclette est indissociable de celui des appareils dĂ©diĂ©s. Leader du marchĂ©, Tefal vend chaque annĂ©e plus dâun million dâappareils, preuve que la pratique sâest totalement dĂ©mocratisĂ©e. Cinquante ans aprĂšs son arrivĂ©e en France, ce plat originaire du Valais est devenu un marqueur culturel national, adoptĂ© bien au-delĂ des rĂ©gions de montagne.
Fast Company, The new chicken wars are here, and theyâre bigger than Popeyes vs. Chick-fil-A, 12/12/2025
Lâarticle analyse lâĂ©mergence dâune nouvelle phase des « chicken wars » aux Ătats-Unis, bien au-delĂ de la rivalitĂ© emblĂ©matique entre Popeyes et Chick-fil-A. PortĂ© par une vague de chaĂźnes spĂ©cialisĂ©es en pleine expansion, le poulet sâimpose comme lâun des rares segments en forte croissance dans un contexte gĂ©nĂ©ral de ralentissement de la restauration rapide.
Alors que de nombreuses enseignes souffrent dâune baisse de frĂ©quentation liĂ©e Ă lâinflation et Ă la pression sur le pouvoir dâachat des jeunes consommateurs, les chaĂźnes centrĂ©es sur le poulet affichent des performances remarquables. Selon les donnĂ©es citĂ©es, le nombre dâenseignes de poulet a progressĂ© de prĂšs de 5 % en 2024, contre 1,5 % pour lâensemble du secteur, et leur chiffre dâaffaires dĂ©passe dĂ©sormais les 52 milliards de dollars par an. La frĂ©quentation des restaurants de poulet a mĂȘme augmentĂ© de 15 % par rapport Ă 2019, Ă rebours de la tendance globale du fast-food.
Parmi les acteurs emblĂ©matiques de cette dynamique figure Raising Caneâs, dont le modĂšle repose sur une extrĂȘme simplicitĂ© : un menu volontairement rĂ©duit aux tenders de poulet, frites, pain Ă lâail et sauce signature. Cette stratĂ©gie, associĂ©e Ă une absence totale de promotions ou dâoffres temporaires, a permis Ă lâenseigne de passer de 350 millions Ă plus de 5 milliards de dollars de ventes annuelles en une dĂ©cennie. DĂ©sormais troisiĂšme chaĂźne de poulet aux Ătats-Unis, elle cultive une communautĂ© de fans trĂšs engagĂ©e.
Autre star montante, Daveâs Hot Chicken mise sur une identitĂ© forte, des niveaux de piquant extrĂȘmes et une communication virale sur les rĂ©seaux sociaux, notamment auprĂšs de la gĂ©nĂ©ration Z. Soutenue par un fonds dâinvestissement, lâenseigne affiche des ambitions massives dâexpansion, tout en capitalisant sur lâimage du poulet comme protĂ©ine perçue comme plus « saine » que dâautres options de fast-food.
De son cĂŽtĂ©, Slim Chickens se distingue par une offre plus large et une innovation continue autour des sauces, devenues un Ă©lĂ©ment clĂ© de diffĂ©renciation. Lâenseigne investit Ă©galement dans les contenus numĂ©riques et lâexpĂ©rience mobile pour fidĂ©liser des publics toujours plus jeunes.
Au-delĂ des concepts individuels, lâarticle met en lumiĂšre un phĂ©nomĂšne de fond : le poulet bĂ©nĂ©ficie dâun « halo protĂ©inĂ© » qui le rend compatible avec les nouvelles attentes nutritionnelles, y compris chez les consommateurs suivant des rĂ©gimes amaigrissants. VĂ©ritable toile blanche culinaire, le poulet permet aux marques dâinnover Ă lâinfini en matiĂšre dâĂ©pices, de sauces et de storytelling. Dans un marchĂ© saturĂ©, cette combinaison de simplicitĂ©, dâimage santĂ© et de branding communautaire redessine durablement le paysage de la restauration rapide amĂ©ricaine.
New York Times, In Paris, a New Wave of Chocolate Boutiques, 10/12/2025
Lâarticle dĂ©crit lâĂ©mergence dâune nouvelle gĂ©nĂ©ration de chocolateries Ă Paris, portĂ©e Ă la fois par des figures emblĂ©matiques de la pĂątisserie française et par de jeunes talents primĂ©s. Cette dynamique contribue Ă repositionner la capitale comme lâune des grandes mĂ©tropoles mondiales du chocolat, aux cĂŽtĂ©s de Bruxelles ou Zurich.
Symbole de cette effervescence, lâouverture de Cedric et la Chocolaterie, nouvelle adresse du chef pĂątissier star CĂ©dric Grolet, attire chaque jour une foule de visiteurs. Le lieu, conçu comme une expĂ©rience immersive et spectaculaire, mĂȘle scĂ©nographie ludique et crĂ©ations en trompe-lâĆil. Chocolats en forme de fruits secs gĂ©ants, ours garnis de guimauve ou tablettes illusionnistes illustrent une approche Ă la fois accessible, visuelle et sophistiquĂ©e, qui renouvelle lâimaginaire du chocolat de luxe.
Mais CĂ©dric Grolet nâest pas un cas isolĂ©. Lâarticle cite Ă©galement Jade Genin, fille du cĂ©lĂšbre chocolatier Jacques Genin, qui impose une signature minimaliste et architecturale sur lâavenue de lâOpĂ©ra. Ses chocolats pyramidaux, inspirĂ©s de lâobĂ©lisque de la Concorde, mettent en avant des ingrĂ©dients venus du monde entier et un travail prĂ©cis sur lâorigine du cacao, souvent issu dâune seule plantation.
Cette nouvelle vague se distingue aussi par une Ă©volution profonde du rapport Ă la matiĂšre premiĂšre. De plus en plus de chocolatiers parisiens revendiquent une approche Ă©thique et artisanale, fondĂ©e sur des filiĂšres courtes, le commerce Ă©quitable et la valorisation de cacaos de terroir. Selon Frank Homann, fondateur du fournisseur Xoco, ces chefs ne considĂšrent plus le chocolat comme une simple commoditĂ©, mais comme un ingrĂ©dient vivant, porteur de culture, dâhistoire et de complexitĂ© sensorielle.
Lâarticle met Ă©galement en lumiĂšre des adresses comme Infiniment Chocolat, premiĂšre chocolaterie de Pierre HermĂ©, La Chocolaterie William Artigue, ancrĂ©e dans un travail fin sur les fruits secs rĂ©gionaux français, ou encore Dengo, marque brĂ©silienne engagĂ©e dans le commerce Ă©quitable, qui introduit Ă Paris des saveurs amazoniennes encore peu connues.
Au-delĂ des boutiques, lâarticle dĂ©crit une transformation plus large du chocolat haut de gamme, dĂ©sormais pensĂ© comme une expĂ©rience culturelle, esthĂ©tique et responsable. Paris apparaĂźt ainsi comme un laboratoire oĂč sâinventent les nouvelles formes du luxe gourmand, Ă la croisĂ©e de la gastronomie, du design et de lâengagement Ă©thique.
Financial Times, The Margherita pizza that changed the world, 09/12/2025
Lâarticle consacre un portrait approfondi Ă Franco Pepe, pizzaiolo italien unanimement reconnu comme lâun des plus influents au monde, Ă lâoccasion de la parution de son livre Franco Pepe: Pizza Chef. Ă travers le parcours de ce chef installĂ© Ă Caiazzo, petite ville de Campanie dâenviron 5 000 habitants, lâarticle raconte comment une vision radicalement nouvelle de la pizza a transformĂ© non seulement un plat emblĂ©matique, mais aussi un territoire entier.
Chaque mois, des milliers de visiteurs affluent à Pepe In Grani, la pizzeria ouverte en 2012, pour déguster des créations devenues mythiques, au premier rang desquelles la Margherita Sbagliata. Cette pizza, dont la mozzarella est cuite seule avant que la tomate et le basilic ne soient ajoutés aprÚs cuisson, symbolise la démarche de Franco Pepe : respecter la nature des ingrédients et les sublimer sans les dénaturer. Cette approche, inspirée à la fois de la haute gastronomie et du mouvement Slow Food, rompt avec les codes traditionnels de la pizza napolitaine tout en les honorant.
Issu dâune lignĂ©e de boulangers et de pizzaioli, Franco Pepe nâĂ©tait pourtant pas destinĂ© Ă reprendre lâentreprise familiale. Câest aprĂšs la mort de son pĂšre quâil dĂ©cide, avec ses frĂšres, de poursuivre lâaventure, avant de sâen dĂ©tacher pour crĂ©er son propre projet. Ă lâĂ©poque, implanter une pizzeria gastronomique Ă Caiazzo, loin des circuits touristiques de Naples, semblait vouĂ© Ă lâĂ©chec. Mais il parie sur le terroir local et sâassocie dĂšs le dĂ©part Ă quelques producteurs de la rĂ©gion.
Aujourdâhui, il travaille avec plus de quarante agriculteurs et artisans, contribuant Ă sauver des produits menacĂ©s de disparition, comme certaines variĂ©tĂ©s dâoignons ou de tomates. Son influence dĂ©passe largement le cadre culinaire : il a structurĂ© un vĂ©ritable Ă©cosystĂšme Ă©conomique et social, gĂ©nĂ©rant emplois, tourisme et fiertĂ© locale. Lâarticle souligne que la ville vit dĂ©sormais au rythme de la pizzeria, au point que « tout ferme le lundi », jour de repos de Pepe In Grani.
Reconnu par lâĂtat italien pour son engagement social, notamment pendant la pandĂ©mie, Franco Pepe milite dĂ©sormais pour une reconnaissance pleine et entiĂšre du mĂ©tier de pizzaiolo. Son ambition est de transmettre une vision globale de la pizza, intĂ©grant nutrition, agriculture, Ă©conomie et crĂ©ativitĂ©. Ă travers son parcours, lâarticle montre comment un plat populaire peut devenir un levier de transformation culturelle, Ă©conomique et territoriale.
Washington Post, Is red meat bad for you? Limited research robs us of a clear answer., 10/12/2025
Lâarticle sâattaque Ă lâune des questions les plus polarisantes du dĂ©bat alimentaire contemporain : la place de la viande rouge dans une alimentation saine. Lâarticle met en lumiĂšre un constat central mais souvent occultĂ© : malgrĂ© des prises de position trĂšs affirmĂ©es, les preuves scientifiques solides permettant de classer la viande rouge comme « bonne » ou « mauvaise » pour la santĂ© restent Ă©tonnamment limitĂ©es.
Le dĂ©bat a Ă©tĂ© rĂ©cemment ravivĂ© par le rapport EAT-Lancet, qui recommande une consommation extrĂȘmement faible de viande rouge â 14 grammes par jour â voire nulle, en se fondant sur des Ă©tudes observationnelles reliant consommation de viande et augmentation des risques de maladies cardiovasculaires, de certains cancers et de mortalitĂ© globale. Mais lâarticle insiste sur un point crucial : corrĂ©lation ne signifie pas causalitĂ©.
Les Ă©tudes observationnelles, qui constituent lâessentiel des donnĂ©es disponibles, comparent des populations aux modes de vie trĂšs diffĂ©rents. Les gros consommateurs de viande, rappelle lâarticle en sâappuyant sur une Ă©tude publiĂ©e dans JAMA Internal Medicine, ont tendance Ă fumer davantage, Ă faire moins dâexercice, Ă consommer moins de fruits, lĂ©gumes et fibres, et Ă prĂ©senter un niveau dâĂ©ducation plus faible. Autant de facteurs qui compliquent considĂ©rablement lâinterprĂ©tation des rĂ©sultats. Certaines associations observĂ©es frisent mĂȘme lâabsurde : les forts consommateurs de viande prĂ©sentent aussi un risque plus Ă©levĂ© de mourir dans des accidents, preuve que la viande nâest sans doute pas le facteur explicatif principal.
Les essais cliniques contrÎlés, plus fiables scientifiquement, sont rares, coûteux et de courte durée. Ils se concentrent surtout sur les maladies cardiovasculaires, en utilisant le cholestérol LDL comme indicateur. La majorité montre une légÚre augmentation du LDL liée à la consommation de viande rouge, en particulier à cause des graisses saturées, mais les effets restent modestes, surtout lorsque la viande est maigre.
Lâarticle souligne Ă©galement que les mĂ©canismes biologiques souvent Ă©voquĂ©s â fer hĂ©minique, production de TMAO â manquent encore de preuves dĂ©finitives. Sâajoute une question essentielle : par quoi remplace-t-on la viande ? La substitution par des aliments ultra-transformĂ©s nâa Ă©videmment pas les mĂȘmes effets que par des lĂ©gumineuses ou des lĂ©gumes.
Face Ă cette incertitude, lâarticle plaide pour une approche pragmatique : reconnaĂźtre la valeur nutritionnelle de la viande, notamment comme source naturelle de vitamine B12, tout en privilĂ©giant une alimentation variĂ©e, riche en vĂ©gĂ©taux. En conclusion, lâarticle dĂ©nonce la radicalisation du dĂ©bat alimentaire et rappelle que, en nutrition plus quâailleurs, ce que lâon ignore dĂ©passe largement ce que lâon croit savoir.
Eater, The Best Food and Dining Trends of 2025, According to Eater Editors, 11/12/2025
Dans cet article collectif, la rĂ©daction dâEater dresse le panorama des tendances culinaires et de restauration qui ont marquĂ© lâannĂ©e 2025 aux Ătats-Unis. AprĂšs une pĂ©riode de fortes tensions Ă©conomiques et dâinflation, la scĂšne gastronomique amĂ©ricaine apparaĂźt Ă nouveau crĂ©ative, vivante et tournĂ©e vers le plaisir, tout en cherchant un meilleur Ă©quilibre entre sophistication et accessibilitĂ©.
Parmi les tendances les plus marquantes figure le retour en grĂące des steakhouses. Sans jamais avoir totalement disparu, ces institutions connaissent un regain dâintĂ©rĂȘt culturel, portĂ©es par une esthĂ©tique rĂ©tro assumĂ©e et une expĂ©rience hĂ©doniste : banquettes en cuir, martinis classiques, salades iceberg au bleu et piĂšces de bĆuf gĂ©nĂ©reuses. Cette renaissance traduit une envie de confort et de rituels culinaires rassurants.
Dans le mĂȘme esprit, les burgers Ă©pais de style âtavernâ sâimposent face Ă lâomniprĂ©sence des smashburgers. Plus opulents, souvent Ă©laborĂ©s avec une viande de meilleure qualitĂ©, parfois locale, ils sâinscrivent dans une logique de plaisir simple mais soignĂ©, parfaitement adaptĂ© aux bars Ă cocktails.
Lâarticle souligne Ă©galement une volontĂ© accrue dâaccessibilitĂ© de la part de chefs rĂ©putĂ©s. Plusieurs restaurants gastronomiques ou Ă©toilĂ©s ont ouvert des concepts plus simples â tortillerias, stands, lieux de vente Ă emporter â afin de toucher un public plus large, avec des prix contenus. Cette dĂ©marche rĂ©pond Ă une prise de conscience : lâexcellence culinaire doit aussi pouvoir se partager au quotidien.
CĂŽtĂ© boissons, la folie du matcha sâest confirmĂ©e en 2025. PopularisĂ© par les rĂ©seaux sociaux et les pop-ups, ce thĂ© vert japonais est dĂ©sormais prĂ©sent dans la majoritĂ© des cafĂ©s, offrant une alternative cafĂ©inĂ©e perçue comme plus douce et plus saine que lâespresso.
Autre Ă©volution notable : lâessor dâune nouvelle cuisine indienne gastronomique, notamment dans le Sud-Ouest amĂ©ricain. Ces Ă©tablissements revisitent les classiques indiens avec une esthĂ©tique contemporaine, un service raffinĂ© et des cocktails crĂ©atifs, sâĂ©loignant des codes traditionnels sans renier leurs racines.
Enfin, lâarticle met en avant lâattention croissante portĂ©e Ă la cuisine de bar et aux bars Ă vin non eurocentriques. Les cartes deviennent plus intentionnelles, plus ambitieuses, intĂ©grant des influences asiatiques ou internationales. Cette diversification reflĂšte une ouverture culturelle accrue et une redĂ©finition du âbien mangerâ dans des lieux longtemps considĂ©rĂ©s comme secondaires.
IDDRI, Avenir des filiÚres viande en France - Quatre scénarios pour 2035, Décembre 2025
Cette Ă©tude examine quatre scĂ©narios contrastĂ©s concernant les trois principales filiĂšres françaises de la viande (bovine, porcine et avicole) Ă lâhorizon 2035. Elle sâappuie sur des outils de modĂ©lisation qui intĂšgrent les impacts biophysiques des systĂšmes de production, ainsi que lâĂ©volution structurelle des fermes et des industries agroalimentaires sur la base dâindicateurs technico-Ă©conomiques, afin dâĂ©valuer les forces et les faiblesses de chaque scĂ©nario.
Les principales choses Ă retenir :
Aucun des scĂ©narios (scĂ©nario tendanciel, scĂ©nario Productivisme Efficient, scĂ©nario Ălevage Sobre, scĂ©nario Renaissance Rurale) ne permet de rĂ©pondre pleinement Ă lâensemble des enjeux prĂ©sents dans le dĂ©bat public concernant lâĂ©levage en France.
Trois Ă©volutions distinctes de la demande ont Ă©tĂ© prises en compte (tendancielle, TRAMe et TYFA Ă 2035), chacune Ă©tant associĂ©e Ă lâensemble des scĂ©narios selon une logique matricielle.
La mise en oeuvre de tous les scĂ©narios, Ă lâexception du tendanciel, supposerait une modification profonde soit du cadre politique dans lequel Ă©voluent les filiĂšres françaises de la viande (Ălevage Sobre et Renaissance Rurale), soit des instruments politiques de soutien Ă lâĂ©levage (Productivisme Efficient, Ălevage Sobre et Renaissance Rurale), ou encore dâun contexte Ă©conomique propice Ă lâinvestissement (Productivisme Efficient et Renaissance Rurale).
Câest tout pour aujourdâhui.
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A la semaine prochaine!
O. Frey

















