Bonjour Ă toutes et Ă tous, Eat's Business est une newsletter dans laquelle vous trouverez une revue de presse de quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Le Monde, Une révolution blanche dans les vignobles français, 01/03/2025
Libération, «Beauty Food» : des cafés branchés aux grands hÎtels parisiens, la nutricosmétique fait recette, 28/02/2025
Wall Street Journal, Forget McDonaldâs. This Chinese Fast-Food Chain Is Now the Worldâs Biggest., 03/03/2025
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Le Figaro, «Notre principal enjeu est lâattractivitĂ© de la filiĂšre» : les influenceurs, ces nouveaux relais des lobbys de lâagroalimentaire, 25/02/2025 + Les Ăchos, Au Salon de l'agriculture, les influenceurs deviennent les nouvelles armes des lobbys agroalimentaires, 25/02/2025
Le monde agroalimentaire a largement investi les rĂ©seaux sociaux pour redorer son image et capter lâattention des jeunes consommateurs. Lors du Salon de lâAgriculture, des lobbys tels quâIntercĂ©rĂ©ales et le Centre national interprofessionnel de lâĂ©conomie laitiĂšre (Cniel) ont misĂ© sur des influenceurs populaires pour toucher un public rĂ©ticent aux messages institutionnels traditionnels. Des personnalitĂ©s comme Samuel Ătienne, Inoxtag et Maria Moreno ont Ă©tĂ© invitĂ©es Ă animer des Ă©vĂ©nements et Ă produire du contenu sponsorisĂ© mettant en avant lâagriculture française.
Cette stratĂ©gie sâinscrit dans un contexte oĂč certaines filiĂšres, comme les cĂ©rĂ©ales et les produits laitiers, souffrent dâune baisse de consommation, notamment chez les jeunes. Les campagnes visent Ă moderniser lâimage de ces produits et Ă sensibiliser Ă leur importance dans lâalimentation. Le budget allouĂ© est consĂ©quent : IntercĂ©rĂ©ales a investi 2,15 millions dâeuros dans la communication numĂ©rique, notamment via des vidĂ©os sponsorisĂ©es et des Ă©vĂ©nements diffusĂ©s en direct sur Twitch.
Toutefois, ce recours aux influenceurs suscite des interrogations sur la transparence et lâindĂ©pendance des crĂ©ateurs de contenu. Certaines opĂ©rations ont Ă©tĂ© critiquĂ©es pour leur manque de clartĂ© quant Ă la nature publicitaire des collaborations, ce qui alimente les inquiĂ©tudes sur une possible manipulation du public. Des experts dĂ©noncent une forme de lobbying dĂ©guisĂ©, oĂč les influenceurs, parfois peu informĂ©s des enjeux agricoles et environnementaux, relayent des messages sans vĂ©ritable recul critique.
Les Ăchos, Droits de douane : l'agroalimentaire français en alerte face aux menaces de Trump, 05/03/2025
Les nouvelles taxes amĂ©ricaines sur les importations europĂ©ennes menacent sĂ©rieusement lâindustrie agroalimentaire française, notamment dans les secteurs du vin, des produits laitiers et des spiritueux. Donald Trump a imposĂ© des droits de douane supplĂ©mentaires sur plusieurs produits français, ce qui pourrait provoquer une chute des exportations vers les Ătats-Unis, un marchĂ© clĂ© pour de nombreuses entreprises françaises.
Le vin français est particuliĂšrement exposĂ©. Les Ătats-Unis reprĂ©sentent lâun des principaux marchĂ©s dâexportation pour les vins de Bordeaux, de Bourgogne et de Champagne. Une hausse des taxes pourrait rĂ©duire la compĂ©titivitĂ© des producteurs français face Ă leurs concurrents amĂ©ricains et sud-amĂ©ricains. Certains viticulteurs redoutent dĂ©jĂ une baisse des commandes et une diminution des marges, ce qui mettrait en pĂ©ril des milliers dâemplois dans la filiĂšre.
Les produits laitiers, notamment le fromage, sont Ă©galement touchĂ©s. Des appellations prestigieuses comme le Roquefort, le Brie et le Camembert figurent parmi les produits soumis Ă ces nouvelles restrictions. Face Ă ces hausses de coĂ»ts, certains distributeurs amĂ©ricains pourraient ĂȘtre tentĂ©s de se tourner vers des alternatives locales ou dâautres pays exportateurs, rĂ©duisant ainsi la prĂ©sence des fromages français sur le marchĂ© amĂ©ricain.
Face Ă cette situation, les acteurs du secteur rĂ©clament des mesures de soutien de la part du gouvernement français et de lâUnion europĂ©enne. Des nĂ©gociations diplomatiques sont en cours pour tenter dâattĂ©nuer lâimpact de ces taxes et obtenir des exemptions sur certains produits stratĂ©giques. Certains professionnels espĂšrent Ă©galement diversifier leurs exportations en se tournant vers dâautres marchĂ©s, notamment en Asie et au Moyen-Orient.
Les Ăchos, Quinoa, vanille, bambou : les nouvelles pistes des agriculteurs pour se diversifier, 28/02/2025
Face aux crises agricoles et aux fluctuations des marchĂ©s traditionnels, de plus en plus dâagriculteurs français cherchent Ă diversifier leurs cultures en explorant des productions alternatives comme le quinoa, la vanille et le bambou. Ces cultures, encore peu rĂ©pandues en France, prĂ©sentent des opportunitĂ©s intĂ©ressantes pour les agriculteurs en quĂȘte de nouvelles sources de revenus et dâune meilleure adaptation aux Ă©volutions du climat et de la demande des consommateurs.
Le quinoa, originaire des Andes, sâadapte de plus en plus aux conditions climatiques françaises. Sa forte valeur nutritionnelle et son image de super-aliment en font un produit en forte demande, aussi bien sur le marchĂ© intĂ©rieur quâĂ lâexportation. Certaines rĂ©gions, comme les Pays de la Loire et le Centre-Val de Loire, expĂ©rimentent avec succĂšs sa culture Ă grande Ă©chelle, permettant aux agriculteurs de se positionner sur un marchĂ© porteur.
La vanille, quant Ă elle, reprĂ©sente un pari plus audacieux. Traditionnellement cultivĂ©e dans des climats tropicaux comme Ă Madagascar, elle commence Ă ĂȘtre testĂ©e dans des serres et des conditions contrĂŽlĂ©es en France, notamment en Corse et dans le sud du pays. La demande mondiale pour la vanille naturelle Ă©tant en forte hausse, certains producteurs espĂšrent ainsi capter une partie de ce marchĂ© trĂšs lucratif.
Enfin, le bambou suscite un intĂ©rĂȘt croissant pour ses multiples applications, allant de lâagroalimentaire Ă la construction et au textile. Sa croissance rapide et sa capacitĂ© Ă absorber de grandes quantitĂ©s de CO2 en font une culture Ă©cologique et durable. Certains agriculteurs voient dans le bambou une opportunitĂ© dâinnovation, notamment pour la production de biomatĂ©riaux ou dâaliments Ă base de jeunes pousses.
Cependant, ces cultures alternatives nĂ©cessitent des investissements initiaux importants et une adaptation aux conditions locales. La rentabilitĂ© nâest pas toujours immĂ©diate, et les agriculteurs doivent faire face Ă des dĂ©fis logistiques et techniques pour assurer le succĂšs de ces nouvelles productions. MalgrĂ© ces obstacles, la diversification agricole apparaĂźt comme une solution prometteuse pour faire face aux crises du secteur et rĂ©pondre aux nouvelles attentes des consommateurs en matiĂšre de durabilitĂ© et dâinnovation alimentaire.
Le Figaro, Aromatisé, fumé, mousseux: le beurre maison, la derniÚre tocade des chefs, 22/02/2025
Dans les restaurants gastronomiques et les bistrots, le beurre maison est devenu un incontournable, revisitĂ© par les chefs qui lui apportent des saveurs inĂ©dites et des textures surprenantes. Longtemps perçu comme un simple accompagnement, il est dĂ©sormais travaillĂ© avec la mĂȘme exigence que les plats dâun menu Ă©toilĂ©. InspirĂ©s par des figures comme Anne-Sophie Pic ou Olivier Roellinger, de nombreux chefs expĂ©rimentent des associations audacieuses : beurre infusĂ© aux algues, aux Ă©pices rares ou encore fumĂ© au bois de hĂȘtre.
Ce regain dâintĂ©rĂȘt pour le beurre maison sâinscrit dans une tendance plus large de valorisation des produits artisanaux. Dans certains Ă©tablissements, le beurre est prĂ©sentĂ© comme une signature culinaire et fait lâobjet dâun vĂ©ritable cĂ©rĂ©monial, avec une sĂ©lection de diffĂ©rentes variĂ©tĂ©s servies en dĂ©but de repas. Cette dĂ©marche rĂ©pond Ă une demande croissante pour des expĂ©riences gastronomiques uniques, mettant en avant le savoir-faire artisanal et lâauthenticitĂ© des produits.
Le Monde, Une révolution blanche dans les vignobles français, 01/03/2025
En 2023, la production de vins blancs en France a dépassé celle des vins rouges pour la premiÚre fois, marquant un tournant dans le secteur viticole. Face à cette évolution, de nombreuses appellations historiquement dédiées aux rouges souhaitent désormais produire du blanc pour répondre à la demande croissante des consommateurs.
Dans le Vaucluse et le Gard, des vignerons comme RĂ©jane Pouzoulas, qui produisait uniquement du rouge, se lancent dans cette transition. La demande pour des blancs plus frais et moins alcoolisĂ©s explose. Selon les douanes françaises, la production de blanc a atteint 13,5 millions dâhectolitres en 2023, soit une hausse de 10 % par rapport Ă 2022, tandis que celle de rouge a chutĂ© de 11 % Ă 12,8 millions dâhectolitres. Sur cinq ans, la production de blanc a augmentĂ© de 17 % alors que celle de rouge a baissĂ© de 14 %.
Ce changement est avant tout portĂ© par les prĂ©fĂ©rences des consommateurs. Les jeunes gĂ©nĂ©rations privilĂ©gient des vins plus lĂ©gers et moins tanniques, influencĂ©es par les rĂ©seaux sociaux et les nouvelles habitudes de consommation. Le vin est de moins en moins associĂ© aux repas familiaux et davantage consommĂ© lors dâapĂ©ritifs informels, oĂč les blancs secs ont un net avantage. En 2023, la consommation de vin blanc a augmentĂ© de 5,4 % dans les bars, tandis que celle au restaurant a lĂ©gĂšrement reculĂ© (-1,2 %).
Pour sâadapter, plusieurs appellations demandent Ă lâINAO dâĂ©largir leur production aux vins blancs. Mais le processus est long : Gigondas, par exemple, a attendu prĂšs de dix ans avant dâobtenir ce droit en 2023. Face Ă cette inertie, certaines coopĂ©ratives viticoles comme Maison Sinnae Ă Laudun incitent leurs viticulteurs Ă planter des cĂ©pages blancs en leur versant une prime de 2 000 euros par hectare. Dâautres, comme lâappellation Rasteau, ont rĂ©cemment dĂ©posĂ© une demande officielle pour inclure les vins blancs secs dans leur production.
Le principal dĂ©fi reste le temps nĂ©cessaire pour adapter les vignobles. Une vigne met environ quatre ans avant dâĂȘtre exploitable. Toutefois, la dynamique est enclenchĂ©e et la transition vers le blanc semble inĂ©vitable. Entre Ă©volution des goĂ»ts, adaptation du marchĂ© et contraintes rĂ©glementaires, la viticulture française amorce une transformation majeure qui redĂ©finit son identitĂ©.
Les Ăchos, Vin français : le plan du secteur pour sortir de la crise, 25/02/2025
Le secteur viticole français traverse une pĂ©riode difficile, marquĂ©e par une baisse de la consommation domestique et un recul des exportations. En 2024, les ventes de vin ont chutĂ© de 3 %, un chiffre qui inquiĂšte la filiĂšre. Face Ă cette situation, vignerons et nĂ©gociants ont Ă©laborĂ© une stratĂ©gie visant Ă moderniser lâimage du vin et Ă attirer de nouveaux consommateurs, notamment parmi les jeunes gĂ©nĂ©rations.
Parmi les mesures adoptĂ©es, un plan dâarrachage de 100 000 hectares de vignes a Ă©tĂ© mis en place pour rĂ©duire lâoffre et stabiliser les prix. Une enveloppe de 110 millions dâeuros a Ă©tĂ© allouĂ©e pour indemniser les viticulteurs concernĂ©s. En parallĂšle, le secteur cherche Ă innover en dĂ©veloppant de nouveaux produits, comme des vins Ă faible teneur en alcool, et en modernisant les rayons de distribution pour les rendre plus attractifs.
La filiĂšre viticole française sâinspire Ă©galement du modĂšle du champagne, qui rĂ©gule sa production en fonction de la demande pour Ă©viter la surproduction. Lâobjectif est dâadopter une gestion plus rationnelle du marchĂ© afin de prĂ©server la valeur des vins français sur le long terme. Enfin, les professionnels du secteur misent sur une promotion plus dynamique Ă lâexport, en adoptant une approche collective pour renforcer la visibilitĂ© des vins français Ă lâinternational.
La crise actuelle oblige le secteur viticole Ă repenser ses stratĂ©gies et Ă sâadapter Ă une consommation en mutation. Entre rĂ©duction des surfaces, modernisation de lâoffre et promotion Ă lâexport, les acteurs du vin tentent de prĂ©server un Ă©quilibre fragile entre tradition et innovation.
Le Monde, Ramadan : le halal dans la grande distribution, un marché porteur mais tabou, 02/03/2025
Le marchĂ© du halal en grande distribution connaĂźt une croissance considĂ©rable, notamment pendant le Ramadan, pĂ©riode lors de laquelle les ventes de produits halal atteignent un pic et reprĂ©sentent environ 10 % du chiffre dâaffaires annuel du secteur. Pourtant, malgrĂ© ce potentiel, les grandes enseignes comme Carrefour, IntermarchĂ© et Leclerc restent prudentes et Ă©vitent dâafficher trop ostensiblement ces produits dans leurs rayons. La France, qui compte la plus grande population musulmane dâEurope, reprĂ©sente un marchĂ© estimĂ© Ă prĂšs de 6 milliards dâeuros par an (grande distribution, boucheries spĂ©cialisĂ©es et marchĂ©s locaux inclus).
Cependant, ce marchĂ© florissant est marquĂ© par des polĂ©miques rĂ©currentes. La certification des produits halal est sujette Ă controverse, notamment en raison des diffĂ©rences dâinterprĂ©tation des normes religieuses et du manque de rĂ©glementation stricte. Plusieurs organismes, y compris des mosquĂ©es, assurent cette certification moyennant paiement, ce qui suscite parfois des critiques sur leur indĂ©pendance. En parallĂšle, de grandes marques comme Isla DĂ©lice, Fleury Michon ou RĂ©ghalal se sont imposĂ©es sur le segment de la charcuterie halal, tandis que certaines enseignes de grande distribution avaient tentĂ© de lancer leurs propres marques de distributeur halal, avec un succĂšs mitigĂ©.
Dans le domaine de la restauration rapide, les chaĂźnes spĂ©cialisĂ©es comme OâTacos, G La Dalle ou Chamas Tacos connaissent une expansion impressionnante, bien que leur communication Ă©vite souvent de mettre en avant leur caractĂšre halal. Cette discrĂ©tion est symptomatique dâun malaise plus gĂ©nĂ©ral dans la grande distribution, oĂč le halal est parfois perçu comme un sujet sensible. Les directions marketing des grandes enseignes semblent redouter un rejet dâune partie de la clientĂšle, ce qui freine les investissements et la mise en avant de ce segment de marchĂ©.
Pourtant, certains experts du secteur, comme Abderrahman Bouzid, regrettent ce dĂ©sengagement et dĂ©noncent un « gĂąchis Ă©conomique ». Ils soulignent que la France a longtemps Ă©tĂ© pionniĂšre dans le dĂ©veloppement de lâindustrie halal, mais quâaujourdâhui, une partie de la production est dĂ©localisĂ©e en Europe de lâEst, notamment en Pologne et en Roumanie. Le marchĂ© du halal en France illustre ainsi la tension entre opportunitĂ©s Ă©conomiques et considĂ©rations sociopolitiques, oĂč la demande croissante se heurte Ă une certaine rĂ©ticence des acteurs de la grande distribution Ă investir pleinement ce secteur.
Libération, «Beauty Food» : des cafés branchés aux grands hÎtels parisiens, la nutricosmétique fait recette, 28/02/2025
Lâalimentation fonctionnelle, censĂ©e amĂ©liorer la santĂ© et la beautĂ© de la peau, connaĂźt un essor grandissant sous lâappellation « beauty food ». De plus en plus dâĂ©tablissements, allant des cafĂ©s branchĂ©s aux grands hĂŽtels parisiens, proposent des boissons et encas enrichis en collagĂšne ou autres complĂ©ments censĂ©s renforcer lâĂ©lasticitĂ© et lâĂ©clat de la peau. Ce phĂ©nomĂšne, qui sâest dâabord imposĂ© en Asie avant dâatteindre lâEurope, transforme progressivement la maniĂšre dont les consommateurs perçoivent leur alimentation.
Ă Paris, des cafĂ©s comme le 48 Collagen CafĂ© se sont spĂ©cialisĂ©s dans cette offre en proposant des lattes ou bouillons infusĂ©s au collagĂšne marin, souvent accompagnĂ©s de sĂ©ances de luminothĂ©rapie ou de soins relaxants. Certaines marques de luxe, comme Holidermie ou Aime Skincare, se sont aussi positionnĂ©es sur ce marchĂ© en crĂ©ant des gammes de produits alliant alimentation et cosmĂ©tique. Les restaurants gastronomiques ne sont pas en reste et intĂšgrent ces nouveaux ingrĂ©dients dans leurs menus, sĂ©duisant ainsi une clientĂšle soucieuse de son bien-ĂȘtre.
Cependant, cette tendance soulĂšve des interrogations. Si le collagĂšne est une protĂ©ine essentielle au maintien de la fermetĂ© de la peau, son efficacitĂ© lorsquâil est consommĂ© sous forme alimentaire est encore dĂ©battue par les scientifiques. Certains experts dĂ©noncent une absence de preuves solides sur les bĂ©nĂ©fices rĂ©els de ces produits et alertent sur le risque de surconsommation dâaliments fonctionnels, pouvant renforcer lâanxiĂ©tĂ© alimentaire chez certains individus.
Au-delĂ des considĂ©rations scientifiques, le marchĂ© de la beauty food repose sur une forte stratĂ©gie marketing qui capitalise sur lâimage du bien-ĂȘtre et du luxe. Les prix pratiquĂ©s sont souvent Ă©levĂ©s, rendant ces produits accessibles principalement Ă une clientĂšle aisĂ©e. En parallĂšle, cette tendance reflĂšte une Ă©volution sociĂ©tale oĂč la frontiĂšre entre alimentation, santĂ© et cosmĂ©tique devient de plus en plus floue, encourageant ainsi de nouvelles habitudes de consommation axĂ©es sur la prĂ©vention et le bien-ĂȘtre intĂ©rieur.
Si le succĂšs de la beauty food ne se dĂ©ment pas, sa pĂ©rennitĂ© dĂ©pendra de la capacitĂ© des marques et des restaurateurs Ă proposer des produits vĂ©ritablement efficaces et accessibles. Pour lâinstant, le phĂ©nomĂšne continue de sâĂ©tendre, attirant de nouveaux consommateurs en quĂȘte dâune alimentation qui promet bien plus quâun simple plaisir gustatif.
Le Monde, La consommation de fruits et légumes poursuit sa baisse, 26/02/2025
MalgrĂ© les recommandations nutritionnelles et les campagnes de sensibilisation, la consommation de fruits et lĂ©gumes frais continue de dĂ©cliner en France. En 2024, les achats ont encore reculĂ© de 2 % en volume, une tendance qui inquiĂšte la filiĂšre. Ce recul est particuliĂšrement marquĂ© pour les fruits, dont la consommation a chutĂ© de 2,7 % en un an et de 6,5 % par rapport Ă la moyenne des trois derniĂšres annĂ©es. Les raisons principales de cette baisse sont lâinflation alimentaire, qui pousse les consommateurs Ă privilĂ©gier dâautres catĂ©gories de produits, ainsi que des changements dâhabitudes alimentaires.
Paradoxalement, les Français se dĂ©clarent de plus en plus soucieux de lâorigine de leurs aliments. Selon une enquĂȘte dâInterfel, 66 % des consommateurs affirment privilĂ©gier les produits locaux et de saison. Pourtant, les importations ne cessent dâaugmenter, notamment pour des fruits exotiques comme la banane et lâavocat, qui sont dĂ©sormais parmi les plus consommĂ©s en France. Cette situation met en difficultĂ© les producteurs locaux, qui doivent sâadapter Ă une demande en mutation.
La grande distribution joue Ă©galement un rĂŽle majeur dans ces Ă©volutions. Les enseignes favorisent des produits dâappel comme la banane, souvent vendue Ă prix trĂšs bas pour attirer les consommateurs, au dĂ©triment des fruits produits en France. Par ailleurs, lâoffre en rayon Ă©volue pour rĂ©pondre aux nouvelles attentes des consommateurs, avec une montĂ©e en puissance des lĂ©gumes exotiques comme la patate douce, tandis que certains produits traditionnels, comme lâartichaut, disparaissent progressivement des habitudes dâachat.
Face Ă ces dĂ©fis, la filiĂšre doit redoubler dâefforts pour inciter Ă une consommation plus rĂ©guliĂšre de fruits et lĂ©gumes frais. Certains acteurs misent sur des innovations comme les circuits courts, le bio ou encore les produits prĂȘts Ă consommer. Cependant, lâinflation persistante et la concurrence des produits importĂ©s compliquent la tĂąche des producteurs français, qui doivent repenser leur offre pour rĂ©pondre aux nouvelles tendances de consommation.
Eater, How Fast-Food Apps Took Over The Drive-Thru, 27/02/2025
Lâessor des applications mobiles a transformĂ© en profondeur le fonctionnement des drive dans la restauration rapide aux Etats-Unis. McDonaldâs, Burger King et Starbucks ont massivement investi dans leurs plateformes numĂ©riques afin dâoptimiser la prise de commande et amĂ©liorer lâexpĂ©rience client. GrĂące aux applications, les consommateurs peuvent commander en avance, personnaliser leur menu et Ă©viter les longues files dâattente. Cette innovation a permis de rĂ©duire le temps dâattente moyen de 30 Ă 50 %, un atout considĂ©rable pour ces enseignes qui cherchent Ă maximiser leur efficacitĂ©.
Le modĂšle du drive, historiquement fondĂ© sur la rapiditĂ© et la commoditĂ©, a trouvĂ© dans le digital un levier puissant dâoptimisation. La crise du COVID-19 a accĂ©lĂ©rĂ© cette transition, car les consommateurs ont privilĂ©giĂ© les solutions de commande Ă distance pour limiter les contacts physiques. En parallĂšle, ces applications permettent aux enseignes de collecter une quantitĂ© considĂ©rable de donnĂ©es sur les habitudes alimentaires des clients, leur frĂ©quence dâachat et leurs prĂ©fĂ©rences.
Toutefois, cette digitalisation provoque des prĂ©occupations. Dâune part, la protection des donnĂ©es personnelles devient un enjeu majeur. Les applications enregistrent des informations sensibles sur les utilisateurs, comme leur localisation et leurs habitudes de consommation. Dâautre part, la gĂ©nĂ©ralisation de ces outils pourrait avoir un impact sur lâemploi dans la restauration rapide. Lâautomatisation des commandes rĂ©duit le besoin de personnel en caisse, et certaines enseignes expĂ©rimentent mĂȘme des drive-thru totalement autonomes.
Enfin, cette tendance transforme Ă©galement la relation entre le client et la marque. Les promotions et offres personnalisĂ©es, basĂ©es sur lâhistorique des commandes, fidĂ©lisent les consommateurs, mais renforcent aussi leur dĂ©pendance aux applications. Certains experts estiment que ces pratiques peuvent encourager la surconsommation de produits peu sains, en exploitant des stratĂ©gies de marketing ciblĂ©es. En dĂ©pit de ces enjeux, lâexpansion des applications de fast-food semble inĂ©vitable et sâimpose dĂ©sormais comme un standard du secteur.
Wall Street Journal, Forget McDonaldâs. This Chinese Fast-Food Chain Is Now the Worldâs Biggest., 03/03/2025
Son nom ne vous dit probablement rien mais Mixue Ice Cream and Tea est devenue la plus grande chaĂźne de restauration au monde en nombre de points de vente, dĂ©passant McDonaldâs et Starbucks. Ă la fin de 2024, elle comptait 45 000 magasins, principalement en Chine et en Asie, aprĂšs avoir plus que doublĂ© son nombre de dâĂ©tablissements en seulement trois ans. Cette croissance fulgurante repose sur un modĂšle Ă©conomique simple : des produits ultra-abordables, un marketing agressif et une implantation massive dans les petites villes chinoises.
FondĂ©e en 1997 par Zhang Hongchao dans la province du Henan, Mixue a commencĂ© par vendre de la glace pilĂ©e avant de se spĂ©cialiser dans les crĂšmes glacĂ©es et les boissons sucrĂ©es. Aujourdâhui, son menu est court et axĂ© sur quelques produits phares : un cĂŽne signature Ă 6 yuans (environ 83 centimes de dollar), des variantes de bubble tea et une limonade qui a fait de Mixue le plus gros acheteur de citrons en Chine.
Lâentreprise a levĂ© plus de 400 millions de dollars lors de son introduction en Bourse Ă Hong Kong il y a quelques jours pour une valorisation dĂ©passant les 10 milliards de dollars. Son expansion ne ralentit pas : bien quâelle reconnaisse le risque de cannibalisation entre ses propres magasins, Mixue continue dâouvrir de nouvelles enseignes, notamment en Asie du Sud-Est et en Australie.
Le succĂšs de Mixue sâexplique aussi par son modĂšle de franchise Ă bas coĂ»t. Contrairement aux gĂ©ants comme McDonaldâs, qui prĂ©lĂšvent des frais Ă©levĂ©s, Mixue gĂ©nĂšre la majoritĂ© de ses revenus en vendant directement les ingrĂ©dients et Ă©quipements Ă ses franchisĂ©s, rendant lâouverture dâun magasin plus accessible. Son design simple, avec des Ă©choppes compactes situĂ©es Ă cĂŽtĂ© de kiosques de rĂ©paration de tĂ©lĂ©phones ou de restaurants de dumplings, permet une expansion rapide et peu coĂ»teuse.
Au-delĂ de ses prix bas, Mixue a su sâimposer dans la culture populaire chinoise grĂące Ă son marketing efficace. Son emblĂ©matique mascotte, Snow King, un bonhomme de neige rondouillard, est devenue une icĂŽne nationale, comparable Ă Ronald McDonald ou Colonel Sanders. Son jingle, diffusĂ© en boucle dans ses magasins, contribue Ă lâexpĂ©rience immersive, bien quâil soit parfois jugĂ© agaçant. MalgrĂ© son ambition internationale, Mixue ne prĂ©voit pas encore dâentrer sur le marchĂ© amĂ©ricain. Actuellement, environ 90 % de ses magasins sont situĂ©s en Chine, le reste Ă©tant rĂ©parti dans dix pays asiatiques et en Australie. Reste Ă voir si son modĂšle ultra-compĂ©titif pourra sĂ©duire dâautres marchĂ©s, au-delĂ de lâAsie.
Vinepair, Can Japan Replicate What It Did for Whisky With Wine?, 05/03/2025
AprĂšs avoir conquis le marchĂ© du whisky grĂące Ă un savoir-faire unique et une rigueur extrĂȘme dans la distillation, le Japon tente aujourdâhui dâappliquer la mĂȘme recette au secteur du vin. Si les distilleries japonaises de whisky comme Yamazaki et Nikka ont rĂ©ussi Ă rivaliser avec les plus grands producteurs Ă©cossais, la production vinicole nipponne reste encore mĂ©connue Ă lâinternational. Pourtant, des efforts considĂ©rables sont dĂ©ployĂ©s pour positionner le vin japonais comme un produit haut de gamme destinĂ© Ă lâexportation.
Le principal dĂ©fi du Japon rĂ©side dans sa gĂ©ographie. Le pays, soumis Ă des conditions climatiques extrĂȘmes avec des saisons trĂšs marquĂ©es, ne bĂ©nĂ©ficie pas du mĂȘme terroir que les grandes rĂ©gions viticoles europĂ©ennes ou sud-amĂ©ricaines. Toutefois, les vignerons japonais ont su tirer parti de ces contraintes en cultivant des cĂ©pages adaptĂ©s Ă leur environnement. Le Koshu, cĂ©page blanc emblĂ©matique du Japon, est particuliĂšrement mis en avant. Ce raisin, qui pousse principalement dans la rĂ©gion de Yamanashi, donne un vin lĂ©ger et fruitĂ©, apprĂ©ciĂ© pour sa finesse et son Ă©quilibre.
Outre le travail sur les cĂ©pages, le Japon mise sur des techniques de vinification innovantes inspirĂ©es de lâindustrie du whisky. La prĂ©cision des processus, lâattention portĂ©e aux moindres dĂ©tails et lâutilisation de barriques spĂ©cifiques pour le vieillissement permettent dâobtenir des vins aux arĂŽmes complexes. Certains producteurs expĂ©rimentent Ă©galement des approches originales, comme la fermentation Ă basse tempĂ©rature ou lâassemblage de diffĂ©rents terroirs japonais pour crĂ©er des cuvĂ©es uniques.
Cependant, le marchĂ© international du vin est extrĂȘmement compĂ©titif. Contrairement au whisky, oĂč le Japon a su se distinguer en quelques dĂ©cennies, le secteur viticole est dominĂ© par des appellations historiques bĂ©nĂ©ficiant dâune forte reconnaissance. Les vins japonais doivent encore faire leurs preuves en termes de notoriĂ©tĂ© et de rapport qualitĂ©-prix. Pour lâinstant, leur distribution reste limitĂ©e Ă des marchĂ©s de niche, principalement en Asie et dans certains restaurants gastronomiques europĂ©ens.
MalgrĂ© ces dĂ©fis, le Japon croit en son potentiel et poursuit ses investissements dans la filiĂšre. Le pays espĂšre reproduire lâengouement suscitĂ© par son whisky et faire de son vin un produit dâexception capable de sĂ©duire les amateurs du monde entier.
Fast Company, Could this rare bean be the solution to the global coffee crisis?, 03/03/2025
Face aux dĂ©fis posĂ©s par le changement climatique et la baisse de productivitĂ© des plantations de cafĂ©, une solution pourrait Ă©merger grĂące Ă une variĂ©tĂ© rare : le Coffea Stenophylla. Ce grain, redĂ©couvert rĂ©cemment en Afrique de lâOuest, prĂ©sente une tolĂ©rance exceptionnelle Ă la chaleur et aux maladies qui menacent les cultures de cafĂ©iers traditionnels. Contrairement aux variĂ©tĂ©s couramment exploitĂ©es comme lâArabica et le Robusta, qui souffrent de lâaugmentation des tempĂ©ratures mondiales, le Stenophylla prospĂšre sous des climats plus chauds, ce qui en fait une alternative prometteuse pour les producteurs de cafĂ©.
Les chercheurs estiment que cette espĂšce pourrait jouer un rĂŽle crucial dans la diversification des cultures de cafĂ©. En outre, ses qualitĂ©s gustatives sont jugĂ©es excellentes, avec un profil aromatique proche de lâArabica, souvent considĂ©rĂ© comme le cafĂ© de meilleure qualitĂ©. Son adaptation aux tempĂ©ratures Ă©levĂ©es permettrait de garantir une production stable dans des zones oĂč le rendement du cafĂ© est en chute libre Ă cause des conditions climatiques extrĂȘmes.
Cependant, plusieurs dĂ©fis demeurent avant que le Stenophylla ne devienne une culture viable Ă grande Ă©chelle. Actuellement, sa production reste marginale et les connaissances agronomiques sur cette variĂ©tĂ© sont encore limitĂ©es. Il faudra des annĂ©es de recherche et dâexpĂ©rimentation pour que les agriculteurs puissent lâadopter Ă grande Ă©chelle et que le marchĂ© puisse lâintĂ©grer de maniĂšre compĂ©titive.
Lâenjeu est dâautant plus crucial que lâindustrie du cafĂ© repose sur des millions de petits producteurs, notamment en Afrique et en AmĂ©rique latine, dont les revenus sont fortement menacĂ©s par la crise climatique. Si le Stenophylla tient ses promesses, il pourrait non seulement sauver une industrie en pĂ©ril, mais aussi stabiliser les revenus des producteurs et garantir la pĂ©rennitĂ© du cafĂ© en tant que boisson mondialement consommĂ©e.
Forbes, First Lab-Grown Whole Cowâs Milk To Debut In The U.S., 24/02/2025
Brown Foods, une startup basĂ©e Ă Boston, prĂ©pare le lancement dâUnReal Milk, le premier lait de vache cultivĂ© en laboratoire. Cette innovation vise Ă rĂ©pondre aux dĂ©fis environnementaux posĂ©s par lâĂ©levage laitier, responsable de 30 % des Ă©missions mondiales de mĂ©thane. Selon Brown Foods, sa mĂ©thode de production permettrait de rĂ©duire de 82 % les Ă©missions de carbone, de 90 % la consommation dâeau et de 95 % lâutilisation des terres, tout en offrant un produit identique au lait conventionnel.
UnReal Milk est conçu Ă partir de cellules mammaires bovines cultivĂ©es en laboratoire, reproduisant la composition exacte du lait naturel, y compris ses protĂ©ines, matiĂšres grasses et glucides. Contrairement aux alternatives vĂ©gĂ©tales ou Ă la fermentation de prĂ©cision utilisĂ©e par des entreprises comme Perfect Day, cette approche permet dâobtenir un lait complet, transformable en beurre, fromage et crĂšme glacĂ©e.
Fondée en 2021 par Sohail Gupta, Bhavna Tandon et Avhijeet Kapoor, Brown Foods a déjà levé 2,36 millions de dollars. En seulement trois ans, la startup a atteint un stade de validation avancé, avec des tests du Whitehead Institute du MIT confirmant que son lait possÚde toutes les propriétés nutritionnelles du lait de vache traditionnel.
Le secteur des produits laitiers de synthĂšse est en pleine expansion, mais des dĂ©fis demeurent. La National Milk Producers Federation a dĂ©jĂ demandĂ© Ă la FDA de restreindre lâutilisation du terme « lait » pour ces alternatives. Par ailleurs, lâacceptation des consommateurs reste incertaine, bien que le marchĂ© des substituts laitiers soit en forte croissance, estimĂ© Ă 70,6 milliards de dollars dâici 2031.
Avec des tests de dĂ©gustation prĂ©vus en 2025 et un lancement pilote en 2026, UnReal Milk pourrait rĂ©volutionner lâindustrie laitiĂšre. Brown Foods ambitionne de produire du lait indĂ©pendamment des conditions climatiques, voire dâexplorer dâautres types de laits mammaliens Ă des fins alimentaires et pharmaceutiques. Reste Ă voir si les consommateurs et les rĂ©gulateurs accepteront cette innovation, qui sâinscrit dans la transformation durable de lâindustrie alimentaire.
Washington Post, Is the $20 strawberry at Erewhon worth the hype? We tasted it., 04/03/2025
Erewhon, lâenseigne californienne de produits haut de gamme, fait sensation avec une fraise vendue 20 dollars lâunitĂ©. ImportĂ©e du Japon, cette fraise Tochiaika de la marque Elly Amai est soigneusement emballĂ©e pour Ă©viter toute altĂ©ration. Son prix extravagant en fait un phĂ©nomĂšne viral sur les rĂ©seaux sociaux, attirant Ă la fois curieux et sceptiques.
CultivĂ©e dans la prĂ©fecture de Tochigi, surnommĂ©e le « Royaume de la Fraise », la Tochiaika est rĂ©putĂ©e pour sa douceur exceptionnelle. Son taux de sucre oscille entre 16 et 19 sur lâĂ©chelle Brix, contre 7 Ă 9 pour les fraises amĂ©ricaines. ExtrĂȘmement fragile, elle doit ĂȘtre manipulĂ©e Ă mains nues et consommĂ©e dans les heures suivant lâachat. Erewhon justifie son prix par sa raretĂ©, son transport dĂ©licat et son goĂ»t supĂ©rieur.
Le marchĂ© des fruits de luxe est bien Ă©tabli en Asie, oĂč des melons Yubari et des raisins Ruby Roman atteignent des prix record. Aux Ătats-Unis, cette tendance Ă©merge avec des fraises premium comme les Omakase de Oishii ou les Tropical Bliss de Driscollâs. Mais ce positionnement de niche soulĂšve des questions : sâagit-il dâun produit gastronomique dâexception ou dâun simple objet marketing destinĂ© aux influenceurs ?
Le journaliste ayant goĂ»tĂ© la fraise dĂ©crit une douceur intense, mais une saveur peu complexe, manquant de lâĂ©quilibre aciditĂ©-sucre caractĂ©ristique des fraises locales. Si elle est dĂ©licieuse, elle ne justifie pas forcĂ©ment son prix. Des alternatives comme les fraises bio de Harryâs Berries en Californie offrent une expĂ©rience gustative tout aussi satisfaisante, avec un impact Ă©cologique moindre.
Finalement, cette fraise ultra-premium illustre la fascination pour le luxe et le buzz sur les rĂ©seaux sociaux. Plus quâun produit gastronomique, elle incarne une tendance oĂč la raretĂ© et lâimage priment sur le goĂ»t. Si elle sĂ©duit les amateurs de curiositĂ©s culinaires, son rapport qualitĂ©-prix reste discutable, surtout dans un marchĂ© oĂč des fraises locales de grande qualitĂ© sont dĂ©jĂ disponibles Ă des prix plus abordables.
Interfel, Bilan de consommation 2024
LâĂ©tude dâInterfel mentionnĂ©e plus haut
Les instruments de cuisine inventés par des femmes
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O. Frey
Jâaime beaucoup comme toujours cette sĂ©lection dâarticles!