đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2025-05
Bonjour Ă toutes et Ă tous, Eat's Business est une newsletter dans laquelle vous trouverez une revue de presse de quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Les Ăchos, Les livres d'influenceurs food font-ils recette ?, 05/02/2025
Libération, «Vins sans alcool», un business juteux au goût bancal, 01/02/2025
The Economist, The Michelin Guide is no longer the only tastemaker in town, 30/01/2025
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Libération, Une étoile Michelin promise au gagnant de «Top Chef» : un menu entrée-plat-déceptions, 29/01/2025 + Le Figaro, «Top Chef» et Michelin, la tambouille éphémÚre, 07/02/2025
Le Guide Michelin et lâĂ©mission tĂ©lĂ©visĂ©e Top Chef ont rĂ©cemment annoncĂ© un partenariat inĂ©dit, selon lequel le gagnant du concours culinaire pourrait se voir attribuer une Ă©toile Michelin Ă©phĂ©mĂšre immĂ©diatement aprĂšs la finale. Cette collaboration, qui vise Ă moderniser lâimage du guide et relancer lâintĂ©rĂȘt pour lâĂ©mission, suscite un dĂ©bat intense dans le monde de la gastronomie.
Du cĂŽtĂ© de Top Chef, cette alliance rĂ©pond Ă une nĂ©cessitĂ© : aprĂšs 16 saisons, lâĂ©mission peine Ă renouveler son audience. En intĂ©grant une rĂ©compense prestigieuse comme une Ă©toile Michelin, M6 espĂšre captiver un public en quĂȘte de consĂ©cration immĂ©diate et renforcer la crĂ©dibilitĂ© du concours. Pour le Michelin, confrontĂ© Ă la montĂ©e en puissance dâautres classements internationaux comme le Worldâs 50 Best Restaurants, il sâagit de sĂ©duire une nouvelle gĂ©nĂ©ration de gastronomes et de chefs mĂ©diatiques.
Mais cette initiative va Ă lâencontre des principes fondamentaux du Guide Michelin. Traditionnellement, les Ă©toiles sont attribuĂ©es aprĂšs des visites anonymes et rĂ©pĂ©tĂ©es, prenant en compte la rĂ©gularitĂ© de lâĂ©tablissement sur plusieurs mois, voire annĂ©es. Or, ici, le laurĂ©at serait rĂ©compensĂ© aprĂšs une compĂ©tition tĂ©lĂ©visĂ©e oĂč les conditions de travail, les produits et lâenvironnement ne reflĂštent pas le quotidien dâun restaurant.
Lâannonce divise bien Ă©videmment la profession. Alain Ducasse, Arnaud Lallement et GĂ©rard Passedat soutiennent lâinitiative, tandis que dâautres chefs dĂ©noncent un coup marketing qui banalise lâattribution des Ă©toiles. Pour beaucoup, cette Ă©toile instantanĂ©e pourrait dĂ©voyer la valeur du Michelin, en le transformant en un simple outil promotionnel.
En outre, cette dĂ©cision soulĂšve des interrogations sur son impact Ă long terme. Un chef gagnant pourra-t-il maintenir ce niveau dâexcellence une fois confrontĂ© aux rĂ©alitĂ©s Ă©conomiques et logistiques dâun vĂ©ritable restaurant ? Et que se passera-t-il si la qualitĂ© nâest pas au rendez-vous ? LâĂ©toile sera-t-elle retirĂ©e aussitĂŽt ?
Bref, si certains y voient un rapprochement inĂ©vitable entre la tradition et la modernitĂ©, dâautres dĂ©noncent une trahison de lâesprit originel du Michelin, qui risque de perdre en lĂ©gitimitĂ© au profit dâune reconnaissance plus Ă©phĂ©mĂšre et opportuniste.
Le Monde, NĂ©gociations commerciales : les tensions entre la grande distribution et les industriels sâexacerbent, 31/01/2025
Les nĂ©gociations entre la grande distribution et les industriels se crispent Ă lâapproche de la date butoir du 1er mars. Ces discussions cruciales visent Ă fixer les tarifs des produits de grande consommation pour lâannĂ©e 2025. Actuellement, prĂšs de 40 % des nĂ©gociations ne sont toujours pas conclues, signe de la forte pression exercĂ©e par les distributeurs pour obtenir des prix plus bas. Selon Jean-François Loiseau, prĂ©sident de lâANIA, les marques nationales sont dĂ©savantagĂ©es face aux centrales dâachat, qui favorisent leurs propres marques de distributeur.
Alors que les industriels demandent des hausses de 2 Ă 5 % pour compenser lâaugmentation des coĂ»ts de production, les distributeurs refusent ces revalorisations et cherchent Ă contourner la loi EGalim en nĂ©gociant Ă lâĂ©tranger. Cette tension sâaccompagne dâune guerre mĂ©diatique, oĂč les enseignes multiplient les annonces promotionnelles pour attirer les consommateurs. MalgrĂ© une lĂ©gĂšre dĂ©flation observĂ©e en 2024, les prix restent globalement en hausse de 21 % depuis 2021.
Les fournisseurs dĂ©noncent une pression abusive de la grande distribution, tandis que les autoritĂ©s surveillent les pratiques anticoncurrentielles. La rĂ©pression des fraudes rappelle que les accords de mutualisation des volumes ne doivent pas aboutir Ă des ententes illĂ©gales. Dans ce contexte tendu, les semaines Ă venir sâannoncent cruciales pour lâavenir des relations entre industriels et distributeurs.
Les Ăchos, Comment Bjorg compte profiter de la reprise du marchĂ© du bio, 05/02/2025
AprĂšs plusieurs annĂ©es de recul en raison de lâinflation et de la baisse du pouvoir dâachat, le marchĂ© de lâĂ©picerie bio amorce un rebond en 2024. Ecotone, propriĂ©taire des marques Bjorg, Bonneterre, Clipper et Alter Eco, enregistre une croissance de 2,4 % de son chiffre dâaffaires, dĂ©passant les 700 millions dâeuros. Cette progression repose sur lâaugmentation des volumes vendus plutĂŽt que sur une hausse des prix. Le groupe a mĂȘme rĂ©duit certains tarifs grĂące Ă la stabilisation des coĂ»ts des matiĂšres premiĂšres, bien que le chocolat et le cafĂ© restent soumis Ă des hausses, compliquant les nĂ©gociations avec certains distributeurs.
Pour renforcer cette dynamique, Ecotone mise sur lâinnovation et lâexpansion de ses canaux de distribution. Le dĂ©bat actuel sur les modĂšles agricoles et lâusage des pesticides joue en faveur du bio, clarifiant lâalternative entre une production conventionnelle et une approche plus naturelle. Le groupe cherche Ă dĂ©mocratiser le bio en lâintĂ©grant davantage aux circuits de distribution grand public. Une avancĂ©e notable est la prĂ©sence de certains produits Bjorg au rayon lait UHT de Carrefour, plutĂŽt quâen rayon bio, une stratĂ©gie que lâentreprise espĂšre Ă©tendre Ă dâautres enseignes.
La grande distribution reprĂ©sente encore 58 % du chiffre dâaffaires dâEcotone en Europe, mais dâautres circuits progressent rapidement. Lâe-commerce, notamment via Amazon, compte dĂ©sormais pour 13 % des ventes, tandis que le hors domicile, incluant des partenariats avec McDonaldâs et Accor Hotels, atteint 7 %. Cette diversification vise Ă ancrer les produits bio dans la consommation quotidienne des Français.
En 2025, le marchĂ© du bio en France devrait atteindre un nouvel Ă©quilibre aprĂšs une phase de rationalisation marquĂ©e par des fermetures de magasins spĂ©cialisĂ©s et une rĂ©duction des linĂ©aires en grande surface. Cette restructuration bĂ©nĂ©ficie aux acteurs historiques, comme Ecotone, qui maintient une part de marchĂ© stable Ă 20 %. La baisse de lâinflation pourrait Ă©galement favoriser les grandes marques face aux marques de distributeurs, qui dominent actuellement 48 % du marchĂ© bio. Dans ce contexte, Ecotone entend tirer parti de cette reprise et poursuivre son expansion en adaptant son offre aux nouvelles attentes des consommateurs.
Les Ăchos, Pourquoi trois associations demandent l'interdiction de l'aspartame, 04/02/2025
Lâaspartame, Ă©dulcorant controversĂ© depuis plusieurs dĂ©cennies, est de nouveau dans la ligne de mire de trois associations : Foodwatch, la Ligue contre le cancer et Yuka. Profitant de la JournĂ©e mondiale contre le cancer, elles ont lancĂ© une pĂ©tition demandant son interdiction dans lâUnion europĂ©enne. UtilisĂ© dans plus de 6 000 produits alimentaires et 600 mĂ©dicaments, lâaspartame est critiquĂ© pour ses effets potentiels sur la santĂ©. En juillet 2023, lâOMS lâa classĂ© comme "peut-ĂȘtre cancĂ©rigĂšne", bien que les doses actuellement autorisĂ©es soient jugĂ©es sans risque. Cependant, de nouvelles Ă©tudes pointent des effets nĂ©fastes au-delĂ du cancer : risques cardiovasculaires, diabĂšte de type 2, neurotoxicitĂ© et perturbations du microbiote intestinal. Face Ă ces incertitudes, les associations invoquent le principe de prĂ©caution et interpellent les Ătats membres de lâUE pour une interdiction rapide.
DĂ©couvert en 1965 et autorisĂ© depuis 1988 en France, lâaspartame a toujours suscitĂ© la controverse. Aux Ătats-Unis, il avait Ă©tĂ© interdit peu aprĂšs son autorisation initiale en raison dâĂ©tudes signalant des effets toxiques, avant dâĂȘtre rĂ©introduit en 1981. Aujourdâhui, il est prĂ©sent dans de nombreux sodas "sans sucre", yaourts allĂ©gĂ©s, chewing-gums et Ă©dulcorants de table. Pourtant, son usage diminue : en France, sa prĂ©sence dans les produits a chutĂ© de 1,8 % Ă 0,4 % en dix ans, selon lâAgence nationale de sĂ©curitĂ© sanitaire (Anses).
Les associations dĂ©noncent Ă©galement des conflits dâintĂ©rĂȘts dans lâĂ©valuation du risque liĂ© Ă lâaspartame. Selon Foodwatch, prĂšs de trois quarts des Ă©tudes validĂ©es par lâAutoritĂ© europĂ©enne de sĂ©curitĂ© des aliments (Efsa) ont Ă©tĂ© financĂ©es ou influencĂ©es par lâindustrie agroalimentaire, ce qui remet en question leur objectivitĂ©. En 2019, ces mĂȘmes associations avaient dĂ©jĂ obtenu des avancĂ©es contre les sels de nitrites aprĂšs une campagne similaire, conduisant certains industriels Ă modifier leurs recettes. Cette nouvelle initiative vise Ă exercer une pression comparable sur les dĂ©cideurs europĂ©ens. Pour la Ligue contre le cancer, "il nây a aucune raison de permettre que les gens soient exposĂ©s Ă un risque Ă©vitable de cancer". Reste Ă voir si cette pĂ©tition aura un impact sur la rĂ©glementation future de cet Ă©dulcorant largement utilisĂ© mais de plus en plus critiquĂ©.
Les Ăchos, Les livres d'influenceurs food font-ils recette ?, 05/02/2025
Depuis quelques annĂ©es, les ouvrages de recettes rĂ©digĂ©s par des influenceurs culinaires se multiplient et rencontrent un succĂšs notable. PortĂ©s par leur communautĂ© sur les rĂ©seaux sociaux, ces crĂ©ateurs de contenus parviennent parfois Ă transformer leur audience en clients fidĂšles, gĂ©nĂ©rant des ventes impressionnantes. Des influenceurs comme Tiffany Family, Food Alix ou Yo câest Jane ont rĂ©ussi Ă sâimposer en librairie, avec des thĂšmes variĂ©s allant de la cuisine familiale aux recettes vĂ©gĂ©tales en passant par les plats de fĂȘtes. Aux Ătats-Unis, B. Dylan Hollis a mĂȘme vendu 150 000 exemplaires de son livre en une journĂ©e, rivalisant avec les mĂ©moires de figures politiques.
Cependant, le succĂšs nâest pas toujours garanti. La majoritĂ© de ces livres peinent Ă dĂ©passer les 3 000 ventes, un seuil qui reste pourtant respectable dans lâĂ©dition culinaire. Les Ă©diteurs scrutent donc lâengagement des abonnĂ©s, bien plus que leur nombre, pour Ă©valuer le potentiel commercial dâun auteur. Certaines stratĂ©gies, comme inclure les noms des prĂ©commandes dans le livre ou photographier soi-mĂȘme les recettes pour coller Ă lâidentitĂ© numĂ©rique, favorisent les ventes.
Mais ces publications suscitent aussi des critiques. DĂ©borah Dupont-Daguet, libraire spĂ©cialisĂ©e, dĂ©plore un manque de ligne Ă©ditoriale et une multiplication dâouvrages sans rĂ©elle expertise culinaire. Certains influenceurs, sans formation gastronomique, proposent des recettes issues dâInternet plutĂŽt que dâune expĂ©rience professionnelle, soulevant des interrogations sur leur lĂ©gitimitĂ©. LâĂ©dition culinaire, dâabord sĂ©duite par ces nouveaux auteurs peu exigeants en droits dâauteur, voit aujourdâhui les influenceurs les plus populaires demander des avances de plusieurs milliers dâeuros, ce qui rĂ©duit la marge des Ă©diteurs.
Si la tendance persiste, elle semble nĂ©anmoins atteindre un point de saturation. Entre succĂšs retentissants et flops discrets, lâĂ©dition culinaire doit dĂ©sormais jongler entre rentabilitĂ© et qualitĂ© pour pĂ©renniser ce phĂ©nomĂšne encore rĂ©cent. Lâavenir dira si les livres dâinfluenceurs food resteront un atout majeur pour lâindustrie du livre ou sâils ne seront quâun effet de mode passager.
Libération, «Vins sans alcool», un business juteux au goût bancal, 01/02/2025
Le marchĂ© des vins dĂ©salcoolisĂ©s connaĂźt une expansion significative, avec une hausse de 20 % des ventes en 2024. Cette croissance est portĂ©e par une demande accrue de consommateurs soucieux de leur santĂ©, dĂ©sireux de limiter leur consommation dâalcool sans pour autant renoncer au rituel de la dĂ©gustation. Les grandes maisons viticoles investissent massivement dans ce segment, multipliant les rĂ©fĂ©rences et affinant leurs mĂ©thodes de production.
Cependant, le vin dĂ©salcoolisĂ© suscite des dĂ©bats. Les critiques portent notamment sur la qualitĂ© gustative du produit, jugĂ©e infĂ©rieure aux vins traditionnels. En effet, les procĂ©dĂ©s utilisĂ©s pour retirer lâalcool (Ă©vaporation sous vide, osmose inverse, colonnes rotatives) modifient en profondeur la structure du vin, altĂ©rant ses arĂŽmes et sa complexitĂ©. DĂ©gustĂ©s Ă lâaveugle, ces vins peinent souvent Ă convaincre les experts et sommeliers, qui dĂ©noncent un goĂ»t appauvri et une texture dĂ©sĂ©quilibrĂ©e.
Par ailleurs, la production de vins dĂ©salcoolisĂ©s pose un problĂšme environnemental. Le transport de ces vins entre diffĂ©rents sites de traitement, ainsi que les technologies employĂ©es, gĂ©nĂšrent une empreinte carbone importante. Cette industrialisation va Ă lâencontre des attentes dâun public qui recherche des produits naturels et respectueux de lâenvironnement.
Enfin, le positionnement tarifaire de ces vins interroge. AffichĂ©s Ă des prix comparables, voire supĂ©rieurs, aux vins traditionnels, ils doivent justifier leur coĂ»t par une innovation technologique et un marketing soignĂ©. Pourtant, certains consommateurs restent sceptiques face Ă ces prix Ă©levĂ©s pour un produit perçu comme inachevĂ©. MalgrĂ© ces obstacles, la catĂ©gorie des vins sans alcool continue de sĂ©duire une clientĂšle en quĂȘte dâalternatives, et les producteurs poursuivent leurs efforts pour amĂ©liorer la qualitĂ© et la perception de ces boissons.
Le Figaro, «Nous ne sommes pas la poule aux Ćufs dâor» : le patron dâOrangina et dâOasis vent debout contre lâalourdissement de la taxe soda, 05/02/2025
La rĂ©forme de la taxe soda, actuellement en discussion au Parlement, suscite une levĂ©e de boucliers chez les industriels du secteur des boissons sucrĂ©es. Le gouvernement propose une refonte du systĂšme de taxation basĂ© sur la teneur en sucre, avec une grille simplifiĂ©e comprenant trois paliers dâimposition. Les boissons contenant plus de 8 g de sucre pour 100 ml seraient soumises Ă la taxe la plus Ă©levĂ©e, entraĂźnant un surcoĂ»t significatif pour les fabricants.
Suntory France, qui dĂ©tient des marques emblĂ©matiques comme Orangina, Oasis et Schweppes, dĂ©nonce une mesure punitive. Selon Alexis Daems, son directeur gĂ©nĂ©ral, cette nouvelle taxe risque dâaugmenter les prix de vente et de rĂ©duire les volumes de 5 Ă 10 %, mettant en pĂ©ril la rentabilitĂ© de lâentreprise. Lâindustriel rappelle que de nombreux efforts ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s pour reformuler les recettes et rĂ©duire le taux de sucre, sans pour autant ĂȘtre pris en compte dans la nouvelle grille de taxation.
Les acteurs du secteur regrettent aussi lâabsence de flĂ©chage des recettes fiscales vers des initiatives de santĂ© publique. Contrairement aux arguments avancĂ©s par les autoritĂ©s, cette taxe nâinciterait pas rĂ©ellement les consommateurs Ă modifier leurs habitudes alimentaires, mais viendrait pĂ©naliser les entreprises et les consommateurs, particuliĂšrement ceux Ă faibles revenus.
Face Ă cette contestation, le gouvernement se dit ouvert au dialogue mais dĂ©fend une approche incitative visant Ă lutter contre lâobĂ©sitĂ© et les maladies liĂ©es Ă une consommation excessive de sucre. Reste Ă savoir si des ajustements seront apportĂ©s au texte avant son adoption dĂ©finitive.
Le Figaro, Souveraineté alimentaire, faiblesse des revenus... La loi pour renouveler les bataillons paysans entre dans sa derniÚre ligne droite, 04/02/2025
Le projet de loi dâorientation pour la souverainetĂ© alimentaire, actuellement en discussion au SĂ©nat, vise Ă rĂ©pondre aux dĂ©fis majeurs de lâagriculture française. Parmi les prĂ©occupations principales figure le renouvellement des gĂ©nĂ©rations : prĂšs de la moitiĂ© des agriculteurs atteindront lâĂąge de la retraite dâici 2030. La loi propose des incitations fiscales et un accompagnement renforcĂ© pour encourager lâinstallation de jeunes exploitants et Ă©viter lâabandon des terres agricoles.
Un autre axe clĂ© du texte concerne la simplification administrative. Les agriculteurs dĂ©noncent une lourdeur rĂ©glementaire qui freine lâactivitĂ© et alourdit leur charge de travail. Le projet prĂ©voit un allĂšgement des normes pour faciliter le quotidien des exploitants, sans pour autant sacrifier les contrĂŽles de qualitĂ© et de sĂ©curitĂ©. Toutefois, certains syndicats jugent ces mesures insuffisantes et appellent Ă une rĂ©gulation plus stricte des prix agricoles pour assurer des revenus dĂ©cents aux producteurs.
La gestion de lâeau est Ă©galement un point central. La crĂ©ation de rĂ©serves dâeau, destinĂ©e Ă sĂ©curiser lâapprovisionnement en pĂ©riode de sĂ©cheresse, divise les parties prenantes. Dâun cĂŽtĂ©, les agriculteurs rĂ©clament des infrastructures adaptĂ©es pour faire face aux alĂ©as climatiques ; de lâautre, les associations environnementales craignent une surexploitation des ressources hydriques. La loi cherche ainsi Ă Ă©quilibrer les impĂ©ratifs de productivitĂ© et de prĂ©servation Ă©cologique.
Enfin, la question de lâindĂ©pendance alimentaire est mise en avant, notamment face Ă la concurrence internationale. La balance agroalimentaire française, jadis excĂ©dentaire, tend Ă se rĂ©duire, ce qui inquiĂšte le secteur. La loi entend renforcer les circuits courts, encourager la transformation locale des produits et protĂ©ger certaines filiĂšres stratĂ©giques. Cependant, les critiques estiment que ces mesures restent trop timides et quâun soutien financier plus ambitieux est nĂ©cessaire pour garantir une vĂ©ritable souverainetĂ© alimentaire.
The Economist, The Michelin Guide is no longer the only tastemaker in town, 30/01/2025
L'article met en lumiÚre les critiques croissantes à l'encontre du guide Michelin, autrefois considéré comme le mÚtre étalon de la gastronomie, mais désormais confronté à des défis majeurs dans un paysage culinaire en mutation.
Bien que le guide Michelin conserve son prestige avec ses cĂ©lĂšbres Ă©toiles â attribuĂ©es Ă seulement 3 647 restaurants dans le monde â lâarticle souligne une Ă©rosion de sa pertinence. De nombreux chefs remettent en question son systĂšme de notation, souvent perçu comme rigide et dĂ©connectĂ© des attentes modernes. Marco Pierre White, par exemple, a qualifiĂ© l'attribution des Ă©toiles de "vide de sens", tandis que Benedetto Rullo a critiquĂ© son ambiance "stressante". Ces critiques reflĂštent un mĂ©contentement plus large envers une institution accusĂ©e de favoriser un modĂšle Ă©litiste au dĂ©triment de la crĂ©ativitĂ©.
La montée en puissance des critiques en ligne, via des plateformes comme Yelp, TikTok ou TripAdvisor, représente un autre défi pour Michelin. Ces nouveaux canaux démocratisent les opinions culinaires, offrant un espace à des millions de consommateurs pour partager leurs expériences sans le filtre des experts traditionnels. The Economist note que cette concurrence expose Michelin à des accusations de conservatisme, le guide peinant à rivaliser avec la spontanéité et la diversité des critiques numériques.
Par ailleurs, le guide est également critiqué pour son association avec des restaurants perçus comme inaccessibles. Les plats coûteux et les expériences souvent décrites comme "prétentieuses" éloignent une partie du public, qui préfÚre des options plus abordables et décontractées. Malgré l'introduction de catégories comme le Bib Gourmand, qui valorise les repas à prix modérés, Michelin peine à dépoussiérer son image de luxe élitiste.
Enfin, lâarticle souligne les limites des rĂ©centes initiatives du guide, telles que l'expansion dans de nouveaux marchĂ©s comme le Texas ou la ThaĂŻlande, et l'introduction de labels liĂ©s Ă la durabilitĂ©, comme la "Green Star". Ces efforts, bien qu'adaptĂ©s aux tendances actuelles, sont jugĂ©s insuffisants pour redonner Ă Michelin une pertinence universelle.
New York Times, Got Weird? Milk Is Headed for Its Strangest Year Yet, 06/02/2025
Longtemps considĂ©rĂ© en dĂ©clin, le lait de vache connaĂźt un retour inattendu aux Ătats-Unis. En 2024, la consommation de lait entier a progressĂ© de 3,2 %, tandis que celle des laits vĂ©gĂ©taux a reculĂ© de 5,9 %. Une tendance qui inverse des dĂ©cennies de baisse pour les produits laitiers. Cette rĂ©surgence sâinscrit dans une transformation culturelle et politique plus large. Des figures influentes, comme Robert F. Kennedy Jr., partisan du lait cru, ou encore des influenceurs sur TikTok, participent Ă la redĂ©couverte du lait traditionnel, perçu comme plus naturel que les alternatives vĂ©gĂ©tales souvent ultra-transformĂ©es.
ParallĂšlement, les AmĂ©ricains remettent en question la diabolisation des matiĂšres grasses, et le lait retrouve sa place dans une alimentation axĂ©e sur les protĂ©ines et lâhydratation. Des Ă©tudes ont mĂȘme montrĂ© que le lait chocolatĂ© pouvait rivaliser avec des boissons Ă©nergĂ©tiques comme le Gatorade pour les sportifs.
Cependant, ce retour en grĂące ne va pas sans controverse. Les partisans du lait cru avancent ses bienfaits nutritionnels, malgrĂ© les risques sanitaires liĂ©s aux pathogĂšnes quâil peut contenir. Lâapparition de lâinfluenza aviaire H5N1 chez les bovins a Ă©galement ravivĂ© le dĂ©bat sur la sĂ©curitĂ© du lait non pasteurisĂ©.
En parallĂšle, le lait devient un symbole politique. Des mouvements conservateurs lâutilisent comme un emblĂšme contre les grandes industries alimentaires et pharmaceutiques, prĂŽnant un retour aux traditions. De plus, la culture populaire renforce son attrait, comme en tĂ©moignent des mises en scĂšne dans les mĂ©dias et les publicitĂ©s.
Ce regain dâintĂ©rĂȘt pour le lait sâinscrit dans un contexte plus large de rejet des aliments ultra-transformĂ©s. Les consommateurs, notamment la gĂ©nĂ©ration Z, redĂ©couvrent le lait non homogĂ©nĂ©isĂ©, le beurre et les produits laitiers artisanaux. La tendance pourrait encore sâamplifier avec la mĂ©fiance croissante envers les produits vĂ©gĂ©taux industriels.
The Guardian, Full-fat milk sales rise as UKâs appetite for low-calorie options cools, 01/02/2025
Toujours dans la mĂȘme dynamique, aprĂšs des annĂ©es de rĂšgne du lait Ă©crĂ©mĂ© et des alternatives vĂ©gĂ©tales, le lait entier et les produits laitiers traditionnels reviennent en force au Royaume-Uni. Selon les donnĂ©es de Waitrose, les recherches de âfull-fat milkâ et âfull-fat yoghurtâ ont respectivement augmentĂ© de 417 % et 233 % en un mois. La vente de beurre en bloc a, quant Ă elle, progressĂ© de 280 %.
Ce retour aux produits laitiers riches en matiĂšres grasses sâexplique par une Ă©volution des mentalitĂ©s en matiĂšre de nutrition. Longtemps diabolisĂ©es, les matiĂšres grasses sont dĂ©sormais perçues comme bĂ©nĂ©fiques lorsquâelles proviennent dâaliments peu transformĂ©s. La mĂ©fiance grandissante envers les ultra-transformĂ©s (UPF), ainsi que les Ă©tudes relativisant le lien entre graisses saturĂ©es et maladies cardiovasculaires, participent Ă ce changement.
Lâimpact sur le marchĂ© des alternatives vĂ©gĂ©tales est notable. AprĂšs un essor fulgurant, les ventes de laits vĂ©gĂ©taux ralentissent face Ă des critiques croissantes sur leur trop grande transformation et leur coĂ»t Ă©levĂ©. En 2024, la croissance des ventes de lait entier (+1,2 %) a surpassĂ© celle des laits vĂ©gĂ©taux (+0,9 %), tandis que les ventes de lait Ă©crĂ©mĂ© et demi-Ă©crĂ©mĂ© ont reculĂ© (-2,4 % et -0,7 %).
Ce retour aux aliments bruts sâaccompagne en outre dâune prise de conscience accrue sur lâimportance du calcium, notamment pour la santĂ© osseuse des femmes mĂ©nopausĂ©es.
New York Times, A Shirley Temple Hates to See Him Coming, 07/02/2025
Leo Kelly, 11 ans, alias le "Shirley Temple King", est devenu malgrĂ© son jeune Ăąge une figure influente dans lâunivers des critiques gastronomiques, bien quâil se spĂ©cialise uniquement dans un cocktail sans alcool emblĂ©matique : le Shirley Temple. Depuis lâĂąge de six ans, il Ă©value ces boissons sur Instagram et a dĂ©jĂ attirĂ© plus de 240 000 abonnĂ©s.
Lâhistoire commence en 2019, lorsquâil poste sa premiĂšre vidĂ©o de critique aprĂšs avoir commandĂ© un Shirley Temple Ă la piscine dâun hĂŽtel. Avec son regard affĂ»tĂ©, il Ă©value la couleur, la qualitĂ© de la grenadine ou le nombre de cerises, pĂ©nalisant les Ă©tablissements qui ne respectent pas ses standards. Un LongHorn Steakhouse, notĂ© 5.0 pour absence totale de cerises, a dĂ» revoir sa recette dans ses 500 Ă©tablissements suite Ă la viralitĂ© de la critique.
Les restaurateurs prennent désormais ses avis trÚs au sérieux. Jean-Georges Vongerichten, chef étoilé, a dû improviser une recette inédite de Shirley Temple dans son restaurant Happy Monkey, à Greenwich, pour satisfaire Leo. La boisson a obtenu un 9.3, preuve de son exigence.
Mais cette notoriĂ©tĂ© soulĂšve aussi des questions : jusquâoĂč un enfant peut-il influencer lâindustrie de la restauration ? Ses critiques, bien que lĂ©gĂšres en apparence, rĂ©vĂšlent lâimportance grandissante des jeunes influenceurs sur les choix des consommateurs et les pratiques des professionnels.
Wired, Your Pizza Guy Is Now AI, 30/01/2025
Lâintelligence artificielle sâinvite dans la restauration rapide avec Palona AI, une startup qui dĂ©veloppe des chatbots conversationnels capables de prendre et gĂ©rer des commandes alimentaires. Lâune de ses premiĂšres implĂ©mentations a eu lieu dans la chaĂźne de pizzerias californienne Pizza My Heart, oĂč un chatbot nommĂ© Jimmy the Surfer gĂšre dĂ©sormais les commandes par SMS.
Ce systĂšme dâIA conversationnelle permet aux clients de dialoguer naturellement avec un assistant virtuel pour passer commande, poser des questions sur le menu et obtenir des recommandations personnalisĂ©es. Contrairement aux plateformes traditionnelles comme Uber Eats ou DoorDash, ce chatbot vise Ă renforcer le lien direct entre les marques et les clients.
DerriĂšre Palona AI, on retrouve des figures de la tech comme Maria Zhang (ex-Google et Meta) et Tim Howes (co-inventeur du LDAP). Leur approche consiste Ă adapter leur IA aux spĂ©cificitĂ©s de chaque entreprise. Ainsi, MindZero, un centre de thĂ©rapie, lâutilise pour rĂ©pondre aux questions des clients sur ses services, tandis que Wyze, marque de domotique, a intĂ©grĂ© un chatbot Ă son site pour assister les acheteurs.
Lâobjectif de Palona AI est double : faciliter lâexpĂ©rience utilisateur et rĂ©duire la charge de travail des employĂ©s. Les premiers retours montrent que les clients posent plus de questions aux chatbots quâils ne le feraient Ă un humain, notamment sur des sujets sensibles ou embarrassants.
Ce type dâIA soulĂšve nĂ©anmoins certaines questions : jusquâoĂč automatiser lâexpĂ©rience client ? Si elle permet de rĂ©duire les coĂ»ts et dâamĂ©liorer la rapiditĂ© du service, elle risque aussi de dĂ©shumaniser lâexpĂ©rience, en particulier dans des secteurs oĂč lâinteraction humaine joue un rĂŽle clĂ©.
Lâavenir nous dira si ces assistants virtuels deviendront la norme dans la restauration, mais une chose est sĂ»re : le pizzaĂŻolo du futur pourrait bien ĂȘtre un algorithme.
Financial Times, Ozempic has curbed the obesity crisis. Has it killed the joy of food?, 03/02/2025
Lâessor des mĂ©dicaments amaigrissants, notamment ceux Ă base de sĂ©maglutide comme Ozempic, est en train de transformer lâindustrie alimentaire et la restauration. En rĂ©duisant drastiquement lâappĂ©tit des consommateurs, ces traitements modifient les habitudes alimentaires et influencent dĂ©jĂ le comportement des clients dans les restaurants.
Selon une Ă©tude de Morgan Stanley, 63 % des utilisateurs dâOzempic dĂ©clarent dĂ©penser moins en restauration, prĂ©fĂ©rant des repas plus petits et riches en protĂ©ines. Cette nouvelle donne pousse les restaurateurs Ă adapter leur offre : certains misent sur des portions rĂ©duites, dâautres dĂ©veloppent des menus riches en fibres et en protĂ©ines pour rĂ©pondre aux nouvelles exigences nutritionnelles de leur clientĂšle.
Toutefois, cette Ă©volution inquiĂšte certains acteurs du secteur. La diminution de la consommation pourrait avoir des consĂ©quences Ă©conomiques importantes pour les Ă©tablissements gastronomiques, en particulier ceux qui proposent des menus dĂ©gustation ou des plats copieux. De plus, certaines voix sâĂ©lĂšvent contre une mĂ©dicalisation excessive de lâalimentation, craignant que la prise de ces mĂ©dicaments ne supprime le plaisir de manger.
MalgrĂ© ces inquiĂ©tudes, lâindustrie agroalimentaire sâadapte dĂ©jĂ . De grandes marques dĂ©veloppent des gammes de produits allĂ©gĂ©s en calories et optimisĂ©s pour les consommateurs sous traitement. Il est encore difficile de mesurer lâimpact Ă long terme dâOzempic sur la gastronomie, mais il semble clair que le rapport Ă la nourriture est en train de changer profondĂ©ment.
The Spoon, FirstBuildâs Latest Funky Kitchen Gadget is a Device Which Feeds & Manages Your Sourdough Starter, 03/02/2025
FirstBuild, la division innovation de GE Appliances, a rĂ©cemment prĂ©sentĂ© le Sourdough Sidekick, un appareil innovant destinĂ© aux amateurs de pain au levain (et ils sont nombreux depuis la pandĂ©mie). Ce dispositif vise Ă automatiser lâentretien du levain en maintenant un environnement optimal pour sa fermentation, en ajoutant automatiquement de lâeau et de la farine Ă intervalles rĂ©guliers.
Traditionnellement, le levain doit ĂȘtre nourri quotidiennement pour rester actif, ce qui demande du temps et une certaine rigueur. Le Sourdough Sidekick permet aux boulangers, quâils soient amateurs ou professionnels, de conserver un levain toujours prĂȘt Ă lâemploi sans effort particulier. DotĂ© de capteurs, il ajuste les conditions de fermentation en fonction de la tempĂ©rature et de lâhumiditĂ© ambiantes.
Cet appareil sâinscrit dans une tendance croissante de simplification des tĂąches culinaires grĂące aux nouvelles technologies. Toutefois, il suscite aussi des dĂ©bats parmi les puristes du pain au levain, qui considĂšrent que la prĂ©paration artisanale est une partie essentielle du processus. Le prix du dispositif pourrait Ă©galement freiner son adoption, dâautant que des alternatives plus simples existent, comme des minuteries ou des rappels de nourrissage automatisĂ©s sur smartphone.
NĂ©anmoins, la popularitĂ© croissante du pain au levain depuis la pandĂ©mie, combinĂ©e Ă un regain dâintĂ©rĂȘt pour le fait-maison, laisse penser que ce type dâinnovation pourrait trouver un public. Reste Ă savoir si le Sourdough Sidekick parviendra Ă sĂ©duire suffisamment dâadeptes pour sâimposer sur le marchĂ©.
Iddri - TRAMe2035 - Scénario pour une Transition des Régimes Alimentaires des Ménages - Livret 1, Février 2025
Le scĂ©nario TRAMe2035 vise Ă rĂ©pondre Ă deux questions : (1) la demande alimentaire (en produits carnĂ©s) peut-elle Ă©voluer en cohĂ©rence avec les enjeux environnementaux, de santĂ© et les aspirations dâune diversitĂ© de groupes sociaux ? (2) Quels changements dans les environnements alimentaires seraient nĂ©cessaires pour ce faire ?
Parmi les choses Ă retenir :
Une Ă©volution significative des pratiques alimentaires, incluant une baisse de la consommation de viande, est possible pour tous les groupes sociaux considĂ©rĂ©s, en tenant compte de leurs pratiques actuelles. Câest ce que montrent les 12 socio-rĂ©cits produits par TRAMe2035 en dĂ©crivant la trajectoire des 12 groupes sociaux Ă©tudiĂ©s en rĂ©action Ă des changements dans les environnements alimentaires. Ceci permet de dĂ©passer lâimage dâun individu moyen pour reprĂ©senter la sociĂ©tĂ© française dans sa complexitĂ©. Chaque groupe dessine alors une trajectoire de transition selon ses propres termes, câest-Ă -dire inscrite dans les contraintes et aspirations qui lui sont propres.
Le scĂ©nario TRAMe2035 aboutit Ă une diminution de la consommation moyenne de viande de 15 % entre 2023 et 2035. Cette trajectoire globale rĂ©sulte de la somme des trajectoires spĂ©cifiques des 12 groupes sociaux, avec des diminutions allant de 4 % Ă 36 % selon les groupes. Cette diminution moyenne de la consommation de viande est aussi contrastĂ©e entre les espĂšces de viande : -18 % pour la viande bovine, -17 % pour le porc, -8 % pour la volaille, et -28 % pour les autres viandes (mouton, gibier, lapin, etc.). Cette trajectoire Ă 2035 pose les bases de lâatteinte des objectifs environnementaux Ă lâhorizon 2050 est cohĂ©rente avec les cibles issues des recommandations nutritionnelles intĂ©grant santĂ© et environnement de plusieurs pays europĂ©ens.
AIB/Opinion Way, Les Français et la banane
LâAssociation Interprofessionnelle de la Banane dĂ©voile les rĂ©sultats de sa derniĂšre Ă©tude rĂ©alisĂ©e par OpinionWay en 2024 sur les usages et attitudes des Français vis-Ă -vis de la Banane.
Parmi les principaux enseignements Ă retenir :
96% des Français associent la banane à un fruit bon pour la santé et pratique.
88% la considĂšrent comme un aliment plaisir.
87% préfÚrent la savourer « à la croque », preuve de sa simplicité et de sa praticité.
48% considĂšrent que la banane a une empreinte carbone faible.
Les Ăchos-La Story, Mutti, le roi italien de la tomate qui voulait garder sa couronne
Plus que centenaire, Mutti rĂšgne sur le marchĂ© europĂ©en de ce fruit Ă©carlate que lâon transforme et mange Ă toutes les sauces. Dans « La Story », le podcast dâactualitĂ© des « Echos », Pierrick Fay et ses invitĂ©es reviennent sur la concurrence de la tomate bon marchĂ© venue de Chine qui fait trembler la couronne du champion italien de la qualitĂ©.
Câest tout pour aujourdâhui.
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A la semaine prochaine!
O. Frey