🌾🍇🐄 Eat's business 🍕🍷🧀 2025-03
Bonjour à toutes et à tous, Eat's Business est une newsletter dans laquelle vous trouverez une revue de presse de quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
LSA, Manger mieux : l’ultratransformation, prochain défi de l’alimentation, 16/01/2025
New York Times, TikTok Changed How We Cook. What Changes When It’s Gone?, 16/01/2025 + Washington Post, How TikTok has changed the way we cook, 22/01/2025
Bonne lecture et bonne semaine à toutes et à tous!
Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Les Échos, L'existence de l'Agence bio menacée pour faire des économies, 20/01/2025
L’Agence bio, créée en 2001, est un acteur clé dans la structuration et la promotion de l’agriculture biologique en France. Elle gère le Fonds Avenir Bio, ayant financé plus de 300 projets depuis sa création, et agit comme un pivot essentiel pour les 61 000 fermes bio françaises. Pourtant, cette institution est aujourd’hui menacée par un amendement voté au Sénat, visant à réaliser une économie budgétaire de 2,9 millions d’euros en supprimant l’Agence et en transférant ses missions à FranceAgriMer ou au ministère de l’Agriculture. Cette décision suscite une vive opposition dans le secteur bio.
Depuis 2021, le marché du bio est en crise, avec une baisse des ventes qui fragilise producteurs et distributeurs. Les professionnels s’inquiètent des conséquences de cette suppression. Ils redoutent un affaiblissement du soutien à une filière déjà vulnérable face à la concurrence des produits conventionnels, souvent moins chers. Des voix comme celle de la FNAB (Fédération Nationale d’Agriculture Biologique) dénoncent une mesure contre-productive dans un contexte où la transition écologique est une priorité nationale.
Les consommateurs eux-mêmes pourraient être touchés par la disparition de l’Agence bio, qui joue un rôle éducatif crucial. Des initiatives comme la campagne « Bio Réflexe », prévue avant le Salon de l’Agriculture, risquent d’être compromises. Par ailleurs, cette suppression reflète des tensions au sein du gouvernement entre contraintes budgétaires et ambitions écologiques.
Les experts mettent en garde contre les conséquences à long terme de cette décision. L’Agence bio est considérée comme une structure agile et efficace pour coordonner les efforts de la filière. Sa suppression pourrait entraîner une perte d’expertise et de dynamisme, alors que l’agriculture biologique est un levier majeur pour répondre aux enjeux climatiques et environnementaux.
L’Usine Nouvelle, Pourquoi la nouvelle version du Nutri-score a autant de retard en France, 20/01/2025
Le Nutri-score vise à aider les consommateurs à faire des choix éclairés en classant les aliments selon leur qualité nutritionnelle. Cependant, la mise en place de sa nouvelle version en France est retardée depuis 2024, malgré son adoption dans d’autres pays comme l’Espagne et les Pays-Bas. Ce retard est lié à des lenteurs administratives et à des pressions exercées par l’industrie agroalimentaire.
La nouvelle version du Nutri-score vise à affiner les critères d’évaluation, notamment pour les produits controversés comme les huiles ou les fromages. Ces changements, bien que bénéfiques pour la santé publique, suscitent des réticences parmi certains industriels. Des entreprises comme Danone ou Fleury Michon s’opposent à des scores moins favorables pour leurs produits phares. Cette opposition complique la mise en application des nouvelles règles.
Les associations de consommateurs, comme UFC-Que Choisir, déplorent ce blocage qui empêche les citoyens de bénéficier d’informations nutritionnelles mises à jour. Elles accusent l’état de céder à des lobbies industriels au détriment de la santé publique. Pendant ce temps, les entreprises favorables au Nutri-score, comme Nestlé, doivent jongler entre l’ancienne version et les exigences attendues, ce qui freine l’innovation et alourdit leurs coûts.
Le gouvernement français affirme travailler sur la résolution de ces obstacles, mais les acteurs du secteur jugent les démarches trop lentes. En l’absence d’un cadre clair, la France risque de prendre du retard par rapport à ses voisins européens en matière de politique nutritionnelle. Les experts soulignent l’importance de cette réforme pour lutter contre l’obésité et les maladies liées à une mauvaise alimentation. La mise en place rapide de cette nouvelle version est donc essentielle pour renforcer la confiance des consommateurs et améliorer l’impact du Nutri-score sur la santé publique.
Le Monde, Tout est bon dans le bouillon, 23/01/2025
Le bouillon, plat traditionnel et économique, revient en force dans les cuisines françaises. Longtemps considéré comme une base culinaire modeste, il s’impose désormais comme une tendance gastronomique écoresponsable et saine. Préparé à partir de restes de viande, de légumes ou d’os, le bouillon illustre une démarche antigaspi tout en étant riche en nutriments.
Des chefs renommés, comme ceux du restaurant Le Petit Nice, revisitent le bouillon en y ajoutant des saveurs modernes : infusions de plantes locales, épices exotiques ou même bouillons de poisson sublimés. Cette créativité culinaire transforme un aliment simple en un plat raffiné. De nombreuses start-ups, comme par exemple Dohatsu, se lancent également sur ce marché, proposant des bouillons préparés artisanalement, souvent faibles en sel et sans conservateurs, pour répondre aux attentes des consommateurs soucieux de leur santé.
En plus de ses atouts gustatifs, le bouillon offre des bienfaits reconnus pour la santé. Riche en collagène et en minéraux, il contribue à renforcer les articulations, améliorer la digestion et soutenir le système immunitaire. Les naturopathes considèrent le bouillon comme un "alicament", idéal pour les périodes de convalescence ou de détoxification.
Ce retour en grâce du bouillon répond également aux enjeux écologiques. En valorisant des ingrédients souvent gaspillés, il s’inscrit dans une tendance plus large de durabilité alimentaire. Les consommateurs, en quête de produits authentiques et respectueux de l’environnement, plébiscitent ce retour à la simplicité. Le bouillon, autrefois symbole de frugalité, devient aujourd’hui un élément phare de la cuisine moderne, alliant tradition et innovation.
Les Échos, La cantine, un modèle économique à bout de souffle, 21/01/2025
La restauration collective en France, qui sert près de 10 millions de repas par jour, traverse une crise profonde. Face à l’inflation galopante et aux contraintes écologiques et sanitaires accrues, le modèle économique des cantines est sous tension. Les coûts des matières premières ont augmenté de 16 %, tandis que les salaires ont bondi de 18 % en trois ans. De plus, la loi Egalim impose des objectifs ambitieux, comme l’introduction de 50 % de produits durables, dont 20 % de bio, engendrant des surcoûts significatifs.
Cette situation a entraîné des défaillances record dans le secteur. Selon une étude de Xerfi, le taux de faillite des entreprises de restauration collective a doublé depuis 2019, passant de 1,2 % à 2,8 %. Les PME sont particulièrement vulnérables, alors que des groupes comme Sodexo ou Elior réduisent leurs engagements sur des contrats jugés non rentables. En parallèle, la pandémie a modifié les habitudes des salariés, avec le télétravail réduisant la fréquentation des cantines d’entreprises.
Malgré ces défis, les cantines jouent un rôle essentiel dans la lutte contre la précarité alimentaire, notamment pour les élèves et les personnes en situation de vulnérabilité. Elles assurent un accès à une alimentation équilibrée et sont souvent le seul repas complet de la journée pour certains. Toutefois, les acteurs du secteur appellent à une révision des politiques publiques pour garantir la pérennité de ce modèle. Ils demandent une flexibilité accrue dans l’application des normes et une valorisation des produits locaux, qui représentent déjà 85 % des approvisionnements en fruits, légumes et viandes.
Le gouvernement est invité à mettre en place des mesures d’accompagnement ciblées pour alléger la pression financière sur le secteur. Les experts soulignent que les cantines représentent un levier important pour promouvoir des habitudes alimentaires saines et durables. Sans soutien adapté, ce modèle pourrait s’éteindre, fragilisant encore davantage les populations les plus démunies.
Le Figaro, «En 20 ans, on a perdu 38% de volume» : comment le cidre, en plein déclin, cherche à se réinventer, 16/01/2025
Le cidre français, autrefois incontournable dans les repas festifs, est confronté à un déclin inexorable. En vingt ans, sa consommation a chuté de 38 %, passant de 160 millions de litres à moins de 100 millions en 2023. Plusieurs facteurs expliquent ce recul : l’essor de la bière, la domination des sodas et une image parfois vieillissante associée au cidre.
Pour inverser cette tendance, les acteurs du secteur misent sur une stratégie de montée en gamme et d’innovation. Des produits comme les "cidres extra-bruts", plus secs et moins sucrés, ou les "cidres IPA", inspirés des bières artisanales, visent à conquérir une clientèle jeune et urbaine. Des marques comme "La Mordue" adoptent des designs modernes pour rajeunir l’image du cidre, tandis que d’autres valorisent l’authenticité et le savoir-faire artisanal.
L’exportation constitue un autre axe de développement majeur. La France, premier producteur mondial de pommes à cidre, exporte déjà vers des marchés porteurs comme les États-Unis et l’Allemagne. Ces marchés voient dans le cidre une alternative premium, saine et naturelle aux boissons alcoolisées traditionnelles. En parallèle, des initiatives locales comme les "routes du cidre" en Bretagne et en Normandie participent à renforcer l’ancrage territorial de ce produit emblématique.
Cependant, le secteur reconnaît que la réinvention du cidre nécessitera un effort collectif sur le long terme. Les consommateurs doivent être éduqués à apprécier les nuances de cette boisson, tout comme le vin ou la bière. En mettant en avant ses atouts – faible teneur en alcool, richesse aromatique et faible impact environnemental –, le cidre peut espérer regagner sa place au sein des repas des Français et au-delà.
LSA, Thierry Marx, Jean Imbert, Cyril Lignac... Quand les chefs stars se mettent au service des marques, 23/01/2025
Les collaborations entre marques et chefs se multiplient, portées par la popularité croissante des cuisiniers, amplifiée par les émissions culinaires et les réseaux sociaux. Des personnalités comme Cyril Lignac, Philippe Etchebest ou Anne-Sophie Pic incarnent des valeurs de mérite, de créativité et de persévérance, recherchées par les entreprises pour promouvoir leurs produits. Alors que le Sirha se tient à Lyon actuellement, cet article explore les mécanismes et les bénéfices de ces partenariats.
Les chefs sont aujourd’hui perçus comme des modèles accessibles, associant leur image à des produits variés, de l’alimentaire à l’électroménager. Cyril Lignac, par exemple, collabore avec Philips pour promouvoir la friteuse Airfryer, avec des tutoriels et un livre de recettes diffusés sur les plateformes numériques. D’autres chefs, comme Jean Imbert avec Carrefour, participent à la coproduction de produits, renforçant ainsi le caractère premium accessible des marques distributeurs.
Ces partenariats offrent une visibilité accrue aux marques tout en diversifiant les revenus des chefs. Les collaborations peuvent inclure la conception de recettes, des vidéos promotionnelles, des livres de cuisine ou la présence sur les réseaux sociaux. Les rémunérations varient, allant de 10 000 à 150 000 euros selon la portée des projets. Cette monétisation permet aux chefs de financer des restaurants étoilés souvent coûteux à gérer.
Cependant, ces collaborations nécessitent une gestion méticuleuse pour éviter l’indigestion. Une surexposition ou des engagements trop nombreux peuvent nuire à la crédibilité d’un chef. L’agence Marques et Chefs, par exemple, veille à aligner l’image des cuisiniers avec les objectifs des marques pour garantir des partenariats authentiques et sur-mesure.
Le rôle des chefs dépasse souvent la simple représentation. Ils contribuent à l’élaboration de produits, comme les bûches de Noël chez Carrefour ou les saumons fumés durables avec Labeyrie. Les vidéos de recettes, diffusées sur TikTok ou Instagram, jouent également un rôle clé pour démocratiser leur savoir-faire auprès du grand public.
Ces collaborations reflètent un tournant dans la relation entre gastronomie et grande consommation. Les chefs incarnent une passerelle entre luxe et accessibilité, contribuant à moderniser l’image des marques tout en répondant aux attentes des consommateurs. Si ces partenariats sont bien gérés, ils peuvent constituer une stratégie gagnante pour les deux parties, combinant innovation et engagement.
LSA, Manger mieux : l’ultratransformation, prochain défi de l’alimentation, 16/01/2025
Les aliments ultratransformés (AUT) suscitent une préoccupation croissante en matière de santé publique et environnementale. Ces produits, souvent issus de procédés industriels complexes, se caractérisent par l’ajout d’ingrédients tels que des sirops de glucose, des huiles hydrogénées ou des additifs cosmétiques. Ces derniers, conçus pour améliorer l’aspect, la texture ou le goût des aliments, incluent des colorants, des arômes artificiels et des texturants. Selon Mathilde Touvier, directrice en épidémiologie nutritionnelle à l’Inserm, leur consommation est associée à des risques accrus de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2, d’obésité et de pathologies inflammatoires. Ces conclusions sont étayées par des études observationnelles, dont l’étude NutriNet-Santé, qui suit 165 000 participants depuis 2009. Bien qu’aucune réglementation internationale stricte ne statue encore sur les AUT, la recherche scientifique continue de mettre en évidence leur impact néfaste sur la santé.
La classification Nova, développée par Carlos Monteiro, place les AUT dans une catégorie distincte des aliments bruts, transformés ou peu transformés. Ces produits, majoritairement présents dans les sodas, confiseries, charcuteries industrielles ou plats préparés, sont associés à une faible qualité nutritionnelle et à une moindre rassasiabilité. Ils représentent 31 % des apports caloriques chez les adultes français et près de 46 % chez les moins de 18 ans, contre 60 % aux États-Unis. Leur omniprésence s’explique par leur faible coût de production et leur capacité à répondre aux besoins des modes de vie modernes, où le temps pour cuisiner est limité. Cependant, leur succès soulève des questions sur leur durabilité et leurs conséquences pour la santé des consommateurs.
Face à cette situation, certaines entreprises prennent l’initiative de réduire l’utilisation des marqueurs d’ultratransformation (MUT). Funkie, par exemple, propose des produits avec des listes d’ingrédients simples et sans additifs, tandis que Biocoop impose un cahier des charges bannissant plus de 500 MUT de ses produits. Ces efforts répondent à la demande croissante des consommateurs pour une alimentation plus naturelle et transparente. Parallèlement, des outils comme le Planet-score ou des étiquettes intégrant des mentions spécifiques sur l’ultratransformation pourraient devenir des leviers pour sensibiliser le public et encourager l’innovation dans l’industrie agroalimentaire.
Le défi reste néanmoins considérable. Les AUT bénéficient d’un modèle économique avantageux et d’une forte dépendance des modes de production modernes. Pourtant, les initiatives visant à promouvoir des alternatives montrent qu’il est possible de concilier santé publique, durabilité et innovation. À terme, une réglementation stricte et une meilleure éducation des consommateurs pourraient accélérer la transition vers une alimentation plus respectueuse de la santé humaine et de l’environnement.
Los Angeles Times, The FDA knew long ago that red dye No. 3 causes cancer. Why did it take so long to ban it?, 15/01/2025
Le colorant alimentaire rouge No. 3, connu pour ses risques cancérigènes depuis les années 1990, a finalement été interdit par la FDA après des décennies de controverses. Ce colorant, présent dans des produits tels que les bonbons, la gélatine et les boissons, avait été jugé dangereux suite à des études sur des rats montrant une augmentation des tumeurs thyroïdiennes.
Malgré ces preuves, la FDA a tardé à agir en raison des lacunes dans la réglementation et des pressions de l’industrie. Le Delaney Clause, une loi des années 1950 interdisant les substances cancérigènes dans les aliments, n’a pas été appliqué de manière stricte dans ce cas. La FDA a soutenu que les doses consommées par les humains étaient trop faibles pour présenter un risque significatif, malgré des réclamations des associations de consommateurs.
L’interdiction, effective dans deux ans, obligera les fabricants à reformuler leurs produits. Cela illustre les lenteurs du système réglementaire face aux questions de santé publique. Des experts plaident pour une modernisation des lois sur les additifs alimentaires afin d’éviter de telles incohérences.
Ce cas souligne également les problèmes de transparence dans la communication des risques alimentaires. Pour beaucoup, la présence prolongée du rouge No. 3 dans les aliments a érodé la confiance envers les autorités sanitaires. Alors que les consommateurs sont de plus en plus attentifs à la composition de leurs aliments, cette décision pourrait marquer un tournant vers une surveillance renforcée et des standards plus élevés.
New York Times, TikTok Changed How We Cook. What Changes When It’s Gone?, 16/01/2025 + Washington Post, How TikTok has changed the way we cook, 22/01/2025
TikTok a révolutionné la manière dont les gens cuisinent, explorent et partagent la culture culinaire à travers le monde. En seulement quelques années, cette plateforme est devenue un outil incontournable pour découvrir de nouvelles recettes, promouvoir des traditions culinaires et construire des communautés en ligne passionnées par la nourriture. L’application a favorisé l’expérimentation en cuisine et introduit des millions de personnes à des plats étrangers ou méconnus, comme les tacos birria, le fufu ou les pâtes à la feta, rendant ces plats viraux et inspirant des milliers de variations. Contrairement aux formats traditionnels, TikTok offre un accès simplifié et ludique à la cuisine, en transformant des recettes complexes en processus accessibles pour tous.
Pendant la pandémie, TikTok a vu sa popularité exploser et est devenue une source majeure d’inspiration culinaire. Les recettes, souvent présentées en vidéos courtes et engageantes, mettent en avant des techniques simplifiées et des ingrédients de base, encourageant un grand nombre de personnes à cuisiner chez elles pour la première fois. L’algorithme puissant de la plateforme, qui personnalise le contenu pour chaque utilisateur, permet à de nouvelles idées culinaires d’atteindre rapidement un large public, éliminant ainsi les barrières liées aux compétences ou à l’accès aux informations. TikTok n’est pas seulement un espace d’inspiration, mais aussi un outil économique, offrant aux créateurs de contenu et aux petites entreprises une visibilité et des opportunités financières inédites.
De nombreux influenceurs culinaires, comme @justine_snacks, @thekoreanvegan ou @lahbco, ont construit des communautés florissantes autour de leurs recettes. Pour eux, TikTok est non seulement un moyen de partager leur passion, mais aussi une source de revenus stable grâce à la monétisation et aux collaborations avec des marques. Les restaurants et petites entreprises ont également bénéficié de cette dynamique, en utilisant la plateforme pour attirer des clients et générer des ventes grâce à des vidéos virales. Toutefois, la potentielle interdiction de TikTok aux États-Unis représente une menace pour cet écosystème. Sans cette plateforme, de nombreux créateurs et entrepreneurs pourraient perdre un espace vital pour se connecter avec leur audience.
Malgré ses avantages, TikTok n’échappe pas à la controverse. Certains critiquent la simplification excessive des recettes ou la réappropriation maladroite de plats culturels, ce qui peut entraîner une déformation des traditions culinaires. Par exemple, des vidéos montrant des versions erronées de kimchi ou de dalgona coffee ont suscité des critiques sur le respect des origines culturelles. Néanmoins, pour beaucoup, TikTok a ouvert un dialogue autour de la cuisine mondiale, offrant un espace pour découvrir et apprécier des cuisines diversifiées qui, autrement, seraient restées marginales.
Le succès de TikTok réside également dans son rôle de démocratisation. Contrairement aux formats plus rigides des livres de cuisine ou des émissions télévisées, la plateforme valorise l’approche décontractée et spontanée, rendant la cuisine moins intimidante et plus amusante. De nombreux utilisateurs soulignent que TikTok a permis de rendre la préparation des repas plus accessible et engageante, tout en réduisant les barrières sociales ou économiques.
Que TikTok survive ou non à ses défis réglementaires, son impact sur la cuisine et la culture culinaire contemporaine est indéniable. Il a redéfini la manière dont nous cuisinons, partageons et célébrons la nourriture, laissant une empreinte durable sur nos pratiques alimentaires et notre compréhension culturelle.
Forbes, How Thrive Market Is Building A Different Type Of Retail Media Network, 20/01/2025
Thrive Market, une plateforme en ligne de produits biologiques et durables, révolutionne la publicité dans le commerce en développant un réseau médiatique unique. Contrairement aux modèles traditionnels, Thrive Market adopte une approche centrée sur ses membres et leurs valeurs éthiques. L’objectif est de proposer des publicités adaptées aux préférences des consommateurs tout en mettant en avant des marques alignées avec leur mission.
Depuis son lancement en novembre 2024, le réseau publicitaire de Thrive Market a dépassé ses objectifs financiers, doublant ses revenus attendus. La stratégie repose sur une utilisation innovante de la technologie pour analyser les habitudes d’achat et prédire les besoins des clients. Par exemple, en collaborant avec "Carrot Ads", Thrive Market offre une publicité personnalisée qui améliore l’expérience utilisateur sans perturber le parcours d’achat.
Cette approche profite aussi bien aux consommateurs qu’aux petites marques. Les publicités ne sont pas imposées mais intégrées de manière organique, favorisant la découverte de nouveaux produits tout en renforçant la fidélité des membres. Thrive Market met l’accent sur des partenariats avec des marques émergentes et responsables, créant un cercle vertueux entre innovation, durabilité et croissance économique.
En prévision, la plateforme prévoit d’étendre ses initiatives, notamment avec des formats vidéos interactifs et des collaborations locales. Cette stratégie vise à transformer la publicité en un levier pour promouvoir des choix de consommation éthiques, tout en renforçant la position de Thrive Market comme pionnier dans le commerce responsable.
Modern Retail, How Renais is trying to make ultra-premium gin popular in the U.S., 23/01/2025
Renais, une marque de gin ultra-premium fondée par Alex Watson et sa soeur, l’actrice Emma Watson, cherche à redéfinir le marché des spiritueux haut de gamme aux États-Unis. Lancée en 2023, la marque se distingue par son engagement envers la durabilité et l’innovation. En utilisant des raisins recyclés provenant de vignobles familiaux en France, Renais crée un produit unique qui allie qualité, respect de l’environnement et savoir-faire artisanal.
Aux États-Unis, où le gin est encore un marché de niche comparé à la vodka ou au whisky, Renais mise sur l’éducation des consommateurs et sur la tendance des cocktails haut de gamme pour se démarquer. Le martini, notamment, joue un rôle central dans leur stratégie marketing, valorisant la pureté et la subtilité des saveurs du gin.
Pour renforcer son image premium, la marque investit dans un design élégant et une communication axée sur ses valeurs. Elle cible une clientèle sensible à la qualité, à l’authenticité et à l’innovation. Malgré la concurrence de grandes marques établies, Renais espère conquérir une part du marché grâce à son positionnement unique.
En misant sur une production responsable et une stratégie marketing raffinée, Renais aspire à devenir une référence dans le secteur des gins ultra-premium. Avec un marché américain en évolution et un intérêt croissant pour les spiritueux artisanaux, la marque pourrait bien trouver sa place dans les bars et les foyers des amateurs de cocktails.
Fast Company, Tired of menu overload? Let Just Salad’s AI find your perfect bowl, 24/01/2025
Just Salad, chaîne de restauration rapide spécialisée dans les salades, innove avec "Salad AI", un outil basé sur l’intelligence artificielle pour personnaliser les commandes. Lancé dans près de 100 restaurants, cet outil utilise le modèle GPT-4 pour analyser les préférences des clients en termes de régime, de nutriments et de saveurs. En quelques secondes, il propose des recommandations adaptées à leurs besoins.
"Salad AI" vise à simplifier le choix face à la multitude de combinaisons possibles. Par exemple, un client cherchant une option végétale riche en fibres et épicée pourrait se voir proposer une "spicy vegan fiesta" avec kale, patate douce et vinaigrette citron-coriandre. L’outil permet également de personnaliser davantage les choix après la recommandation initiale.
Nick Kenner, PDG de Just Salad, explique que l’idée est née d’une volonté personnelle d’élargir ses options alimentaires de manière pratique et rapide. Cette innovation s’inscrit dans une tendance plus large de l’utilisation de l’IA dans la restauration, visant à améliorer l’expérience client. Des études montrent que la personnalisation peut augmenter les ventes jusqu’à 8 %, un atout précieux dans un contexte de baisse de la demande due à l’inflation.
Cependant, Just Salad met un point d’honneur à préserver la connexion humaine dans d’autres aspects de son service, notamment pour les commandes au drive. L’entreprise reconnaît que la technologie doit compléter l’interaction humaine sans la remplacer totalement.
Avec "Salad AI", Just Salad se positionne comme un leader de l’innovation dans le secteur de la restauration rapide. En répondant à des besoins croissants de personnalisation et d’efficacité, l’outil pourrait redéfinir les standards de l’industrie.
C’est tout pour aujourd’hui.
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A la semaine prochaine!
O. Frey