đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2025-01
Avant de commencer cette premiĂšre newsletter de lâannĂ©e (et la 200Ăš depuis que Eatâs Business existe) je vous souhaite Ă toutes et tous une belle et heureuse annĂ©e 2025. Comme le disait Brillat-Savarin : âLa dĂ©couverte dâun mets nouveau fait plus pour le bonheur du genre humain que la dĂ©couverte dâune Ă©toile.â Puisse 2025 ĂȘtre remplie dâĂ©toiles dans vos assiettes, de moments conviviaux autour dâune table gĂ©nĂ©reuse, et dâinstants gourmands partagĂ©s avec ceux qui vous sont chers.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Le Monde, Le sarrasin, petite graine aux grandes vertus, 09/01/2025
Libération, Vanille locale, cookie au foin, galette des rois à la tagÚte⊠La pùtisserie écolo veut faire sa part, 10/01/2025
Wall Street Journal, Does French Flour Make Better, Healthier Bread, or Is It Just Hype?, 07/01/2025
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Avant de commencer la revue de presse, le monde gastronomique français a perdu deux figures emblĂ©matiques en moins dâun mois. Jâai sĂ©lectionnĂ© deux articles qui retracent leurs parcours.
Le Monde, Jean-Luc Petitrenaud, journaliste gastronomique, est mort, 10/01/2025
Jean-Luc Petitrenaud, cĂ©lĂšbre journaliste gastronomique et visage familier du petit Ă©cran, est dĂ©cĂ©dĂ© Ă lâĂąge de 74 ans. Cette figure emblĂ©matique avait marquĂ© des gĂ©nĂ©rations de tĂ©lĂ©spectateurs grĂące Ă ses Ă©missions tĂ©lĂ©visĂ©es, notamment « Carte postale gourmande » sur France 5 (2000-2006) et « Les Escapades de Petitrenaud » (2006-2017). Avec son style truculent et gĂ©nĂ©reux, il a fait dĂ©couvrir les trĂ©sors du patrimoine culinaire français, des artisans locaux aux produits dâexception.
Originaire de Clermont-Ferrand, Petitrenaud avait un parcours atypique : formĂ© en chaudronnerie, Ă©ducateur spĂ©cialisĂ© et ancien Ă©lĂšve de lâĂ©cole de cirque dâAnnie Fratellini, il sâĂ©tait finalement tournĂ© vers sa passion pour la gastronomie. Il avait Ă©galement animĂ© « Le Bistrot du dimanche » sur Europe 1 de 1998 Ă 2014 et Ă©crit des critiques gastronomiques pour LâExpress dans les annĂ©es 1990-2000. Auteur prolifique, il avait publiĂ© plusieurs ouvrages cĂ©lĂ©brant la cuisine française, notamment Bienvenue chez moi (2016), oĂč il partageait ses souvenirs dâenfance et son amour pour les saveurs simples et authentiques. Sa carriĂšre sâest construite autour de la mise en lumiĂšre des terroirs et savoir-faire français. Ă travers son travail, il a cĂ©lĂ©brĂ© lâimagination et la crĂ©ativitĂ© des cuisiniers de tous horizons, incarnant un pont entre tradition et modernitĂ©.
Libération, Mort de Maïté à 86 ans, la cuisine rustique servie en plateau, 21/12/2025
MaĂŻtĂ©, figure emblĂ©matique de la cuisine française Ă la tĂ©lĂ©vision, sâest Ă©teinte Ă lâĂąge de 86 ans. De son vrai nom Marie-ThĂ©rĂšse Ordonez, elle a marquĂ© des gĂ©nĂ©rations de tĂ©lĂ©spectateurs grĂące Ă son style chaleureux et sa dĂ©fense des recettes traditionnelles du Sud-Ouest. Animatrice emblĂ©matique de lâĂ©mission « La Cuisine des Mousquetaires » sur France 3 dans les annĂ©es 1980 et 1990, MaĂŻtĂ© incarnait une certaine idĂ©e de la cuisine française, gĂ©nĂ©reuse, simple et authentique. Ses Ă©missions, souvent ponctuĂ©es de moments cocasses, ont fait dâelle une icĂŽne populaire. On se souvient notamment de ses dĂ©monstrations audacieuses, comme lorsquâelle assommait des anguilles vivantes ou prĂ©parait des plats en utilisant des techniques oubliĂ©es.
En dehors de la tĂ©lĂ©vision, MaĂŻtĂ© Ă©tait une fervente promotrice des produits locaux et du terroir. Elle a publiĂ© plusieurs livres de recettes et tenu un restaurant Ă Rion-des-Landes, oĂč elle accueillait ses clients avec le mĂȘme enthousiasme que sur le petit Ă©cran. Son attachement Ă la cuisine du Sud-Ouest et aux valeurs de partage et de convivialitĂ© a laissĂ© une empreinte durable dans le cĆur des amateurs de gastronomie. Cependant, MaĂŻtĂ© a Ă©galement Ă©tĂ© critiquĂ©e pour son style parfois caricatural et les polĂ©miques sur certaines pratiques culinaires aujourdâhui jugĂ©es inacceptables, comme lâabattage Ă lâancienne de certains animaux. Avec sa disparition, câest une page de lâhistoire culinaire française qui se tourne.
Les Ăchos, La pomme de terre française triomphe Ă l'Ă©tranger, 07/01/2025
Les exportations françaises de pommes de terre ont atteint des niveaux records pour la campagne 2023-2024, renforçant la position de la France comme premier exportateur mondial. En volume, les exportations ont augmentĂ© de 10 % pour atteindre 3,5 millions de tonnes, soit la moitiĂ© de la production nationale, et de 28 % en valeur, franchissant la barre dâun milliard dâeuros. Cette croissance spectaculaire sâexplique par une forte demande europĂ©enne, notamment en Belgique, principal importateur, ainsi quâen Espagne et en Italie.
La Belgique, avec ses achats massifs destinĂ©s aux industriels pour la production de frites et autres produits surgelĂ©s, reste le premier dĂ©bouchĂ© de la France et absorbe prĂšs de 1,7 million de tonnes. LâEspagne et lâItalie complĂštent le podium, mais câest la demande des Pays-Bas qui surprend le plus avec une augmentation spectaculaire de 97 %. Cette tendance est attribuĂ©e Ă une chute de la production nĂ©erlandaise causĂ©e par la rĂ©duction des surfaces cultivĂ©es et des rendements. Le Royaume-Uni, aprĂšs une dĂ©cennie de baisse, affiche un retour en force, retrouvant des niveaux dâimportation prĂ©-Brexit. Cependant, ce succĂšs Ă lâexport masque une situation tendue sur le marchĂ© national. Les Français consomment moins de pommes de terre, avec une baisse de 4,2 % des volumes achetĂ©s en raison de lâinflation. Les prix au kilo ont augmentĂ© de prĂšs de 10 %, incitant les consommateurs Ă prĂ©fĂ©rer les formats plus petits. Cette rĂ©duction de la consommation frappe particuliĂšrement les magasins de proximitĂ© et les primeurs.
MalgrĂ© ce contexte, lâĂ©lan des exportations montre le potentiel de la filiĂšre française, qui continue dâĂȘtre une locomotive pour lâagriculture nationale. Le dĂ©fi rĂ©side dĂ©sormais dans la capacitĂ© Ă stabiliser les prix et Ă maintenir cet Ă©quilibre entre le marchĂ© domestique et les dĂ©bouchĂ©s internationaux. Par ailleurs, des investissements dans lâinnovation et une amĂ©lioration des infrastructures pourraient jouer un rĂŽle clĂ© dans le maintien de cette dynamique positive.
Les Echos, De la biÚre des vagabonds à la biÚre de la « street culture » : la success-story de la 8.6, 02/01/2025
La marque nĂ©erlandaise 8.6, autrefois associĂ©e Ă une consommation marginale, a rĂ©ussi Ă se transformer en une rĂ©fĂ©rence de la « street culture » grĂące Ă une stratĂ©gie marketing audacieuse. En 2024, ses volumes de ventes ont augmentĂ© de 11 % en France, son principal marchĂ©, malgrĂ© un recul global de 3 % du marchĂ© de la biĂšre. Ce rĂ©sultat remarquable est le fruit dâune image renouvelĂ©e et dâune forte prĂ©sence dans des Ă©vĂ©nements culturels et artistiques.
LâintĂ©gration de la 8.6 dans lâunivers du tatouage, du street art et des festivals a permis Ă la marque de rĂ©concilier son identitĂ© avec une clientĂšle plus large. En misant sur des collaborations avec plus de 200 artistes et en participant Ă des festivals comme Rock en Seine ou Garorock, la 8.6 a su redĂ©finir son positionnement. Cette transformation sâest accompagnĂ©e dâune hausse des investissements marketing, notamment en digital, affichage et radio, pour capter lâattention dâune gĂ©nĂ©ration connectĂ©e.
La marque a aussi misĂ© sur lâinnovation avec une gamme diversifiĂ©e : biĂšres fruitĂ©es, IPA, et derniĂšrement une version Ă la cerise. Ces choix audacieux ont Ă©tĂ© complĂ©tĂ©s par lâouverture de nouveaux canaux de distribution, comme les boulangeries, la restauration rapide et rĂ©cemment les bars, autrefois inaccessibles. Aujourdâhui, la 8.6 domine le segment des biĂšres en canettes de 50 cl. Avec un chiffre dâaffaires en hausse de 11 % et des ventes qui ont atteint 900 000 hectolitres en 2024, la 8.6 symbolise la capacitĂ© dâune marque Ă se rĂ©inventer et Ă prospĂ©rer dans un marchĂ© en mutation.
Les Ăchos, Les boulangeries Feuillette prennent le contre-pied des coffee-shops Ă l'amĂ©ricaine, 02/01/2025
Lâenseigne Feuillette, connue pour ses boulangeries artisanales, sâengage dans une stratĂ©gie de diversification ambitieuse en introduisant les CafĂ©s Feuillette. Ces nouveaux espaces, conçus pour contrer les coffee-shops Ă lâamĂ©ricaine, proposent une offre authentiquement française. Avec une carte composĂ©e de madeleines, cannelĂ©s, et autres douceurs maison, ces cafĂ©s rĂ©inventent la pause gourmande. Le premier point de vente, situĂ© Ă Tours, a rapidement dĂ©passĂ© les prĂ©visions de frĂ©quentation.
ParallĂšlement, Feuillette prĂ©voit dâouvrir 30 nouvelles boulangeries en 2025, renforçant sa position de troisiĂšme acteur du secteur derriĂšre Marie BlachĂšre et Ange. Avec un chiffre dâaffaires de 210 millions dâeuros et 2 500 salariĂ©s, lâentreprise mise sur lâexpansion en franchise tout en maintenant un fort contrĂŽle sur la qualitĂ© grĂące Ă ses laboratoires centralisĂ©s. Ces installations, dĂ©jĂ agrandies, seront complĂ©tĂ©es par un second site pour accompagner cette croissance.
Feuillette explore Ă©galement dâautres horizons, comme la restauration avec un concept inspirĂ© des « bouillons » parisiens, et lâĂ©picerie fine. De plus, lâenseigne prĂ©voit une implantation aux Ătats-Unis via une master franchise au Texas, marquant ainsi une Ă©tape clĂ© dans son internationalisation.
Les Ăchos, Biocoop et Naturalia espĂšrent ĂȘtre sortis de « l'hiver du bio », 01/01/2025
AprÚs deux années difficiles marquées par une forte inflation, le marché du bio semble amorcer une reprise. En 2024, Biocoop et Naturalia ont affiché des croissances respectives de 8 % et 5 %, portées par une hausse des paniers moyens et un retour des clients fidÚles. Les circuits courts, avec une augmentation de 3 % des ventes en direct depuis les fermes, complÚtent cette tendance positive.
Cependant, la grande distribution continue de supprimer des rĂ©fĂ©rences bio, entrainant une baisse de 5 % des ventes sur ce canal. En rĂ©action, les consommateurs se tournent vers les enseignes spĂ©cialisĂ©es, oĂč lâoffre reste diversifiĂ©e et qualitative. Cette Ă©volution souligne un transfert progressif des parts de marchĂ©, mais laisse planer des incertitudes pour les producteurs. LâĂ©levage bio, notamment, souffre de la baisse de la demande en viande, contraignant de nombreux exploitants Ă vendre au prix du conventionnel.
Pour consolider cette reprise, lâAgence BIO intensifie ses efforts dans la restauration hors foyer. Une campagne de sensibilisation, appuyĂ©e par des subventions europĂ©ennes, vise Ă intĂ©grer davantage de produits bio dans les cantines et restaurants gastronomiques. ParallĂšlement, des actions Ă©ducatives cherchent Ă sensibiliser le public sur les bienfaits dâune consommation bio et locale. Bien que les dĂ©fis restent nombreux, cette stratĂ©gie pourrait offrir des opportunitĂ©s Ă une filiĂšre en quĂȘte de stabilitĂ© et encourager un renouveau durable du secteur.
Le Monde, Le sarrasin, petite graine aux grandes vertus, 09/01/2025
Le sarrasin revient en force dans les cuisines françaises. Avec seulement 0,4 % des surfaces cultivĂ©es en France, cette plante rustique, aussi appelĂ©e « blĂ© noir », sâimpose comme une alternative durable et nutritive. Des chefs comme Manon Fleury rĂ©invente le sarrasin dans des plats contemporains, explorant ses arĂŽmes de noisette et ses propriĂ©tĂ©s digestives.
Outre les galettes bretonnes, le sarrasin sâinvite dans des granolas, thĂ©s et desserts Ă base de graines torrĂ©fiĂ©es. Les entreprises bretonnes, notamment dans le Morbihan, innovent Ă©galement avec des produits comme les caramels et soupes enrichies en sarrasin. Lâessor de cette graine rĂ©pond Ă une demande croissante pour des aliments locaux et sains. De plus, des initiatives comme la FĂȘte du sarrasin sensibilisent le public Ă ses vertus tout en soutenant une agriculture rĂ©gionale plus durable.
Sur le plan Ă©conomique, les efforts pour produire un sarrasin entiĂšrement français portent leurs fruits. Alors que lâimportation reprĂ©sentait autrefois 70 % de la consommation nationale, ce chiffre est dĂ©sormais rĂ©duit Ă 30 %, grĂące Ă des projets de rĂ©introduction menĂ©s par des acteurs locaux. Le sarrasin, emblĂšme de la gastronomie bretonne, se transforme ainsi en un produit phare, Ă la croisĂ©e des enjeux de durabilitĂ© et dâinnovation culinaire.
Le Monde, Le « Dubai Chocolate », de lâor en barres, 01/01/2025
Le phĂ©nomĂšne du « Dubai Chocolate » illustre une nouvelle tendance mondiale oĂč les confiseries exclusives deviennent des symboles de statut et de culture. Cette tablette de chocolat, conçue par la chocolaterie Fix basĂ©e Ă DubaĂŻ, attire lâattention pour son design inspirĂ© de lâexpressionnisme abstrait et son fourrage original mĂȘlant crĂšme de pistache, tahin et cheveux dâange grillĂ©s. BaptisĂ©e « Canât Get Knafeh of It », elle sâinspire du dessert traditionnel levantin, le knafeh.
FabriquĂ© en quantitĂ©s limitĂ©es, ce chocolat est vendu Ă des prix exorbitants. Ă lâorigine fixĂ© Ă 25 dollars par tablette, il atteint des centaines dâeuros sur les plateformes de revente. Son succĂšs est largement alimentĂ© par les rĂ©seaux sociaux, notamment TikTok, oĂč le hashtag « Dubai Chocolate » a accumulĂ© plus de 500 millions dâinteractions. Une vidĂ©o virale de dĂ©gustation, vue plus de 100 millions de fois, a propulsĂ© la friandise au rang dâicĂŽne numĂ©rique.
Cependant, cette popularitĂ© a engendrĂ© des phĂ©nomĂšnes de contrefaçon et mĂȘme des cas de contrebande, notamment Ă la frontiĂšre entre la Suisse et lâAllemagne. Face Ă la demande croissante, des chocolatiers europĂ©ens proposent des alternatives plus abordables, bien que lâoriginal conserve son aura de luxe.
Au-delĂ de lâaspect commercial, le « Dubai Chocolate » incarne un outil de soft power pour les Ămirats arabes unis. Le produit est devenu un symbole de la crĂ©ativitĂ© et de lâexcellence dubaĂŻotes, contribuant Ă lâimage moderne de lâĂ©mirat.
Le Monde, De New York Ă Tulum, les pĂątissiers français expriment leur crĂ©ativitĂ© Ă lâĂ©tranger, 25/12/2024
La pĂątisserie française sâexporte avec succĂšs dans le monde entier, portĂ©e par des chefs audacieux. Ă Tulum, le chef Antonin Simon rĂ©invente les classiques français en y intĂ©grant des saveurs locales comme lâhorchata ou le miel maya. Ce processus dâadaptation, nĂ©cessitant une maĂźtrise des ingrĂ©dients et des conditions locales, souligne la capacitĂ© des pĂątissiers français Ă sâadapter sans compromettre la qualitĂ©.Aux Ătats-Unis, Eunji Lee, fondatrice de la pĂątisserie LysĂ©e Ă New York, mĂȘle influences françaises, corĂ©ennes et amĂ©ricaines. Ses crĂ©ations comme le Paris-Brest revisitĂ© ou sa galette des rois sans fĂšve traduisent un dialogue culinaire entre tradition et modernitĂ©. Yann Couvreur, quant Ă lui, conserve ses recettes classiques tout en adaptant ses ingrĂ©dients aux spĂ©cificitĂ©s locales et aux saisons, que ce soit Ă Miami, SĂ©oul ou Riyad.
Ces expĂ©riences mettent en lumiĂšre la maniĂšre dont la pĂątisserie française sâimpose comme un langage universel. Loin de simplement exporter des recettes, ces chefs incarnent un Ă©change culturel riche, oĂč lâinnovation rencontre le respect des terroirs locaux. Ce mouvement contribue non seulement au rayonnement de la gastronomie française, mais aussi Ă lâenrichissement des patrimoines culinaires mondiaux.
Ce dĂ©veloppement tĂ©moigne d'une dynamique qui dĂ©passe l'aspect purement commercial, mettant en avant des valeurs d'excellence et d'authenticitĂ©. En intĂ©grant les spĂ©cificitĂ©s locales tout en prĂ©servant leurs racines, ces chefs bĂątissent un pont entre les cultures et renforcent lâimage de la pĂątisserie française comme rĂ©fĂ©rence mondiale. Les collaborations avec des producteurs locaux et l'enseignement des techniques pĂątissiĂšres aux Ă©quipes Ă©trangĂšres enrichissent Ă©galement les Ă©changes, consolidant un Ă©cosystĂšme mondial oĂč la gastronomie devient un langage universel.
Libération, Vanille locale, cookie au foin, galette des rois à la tagÚte⊠La pùtisserie écolo veut faire sa part, 10/01/2025
Ă Rennes, Marion Juhel, fondatrice de la pĂątisserie Seize heures trente, redĂ©finit les codes de la pĂątisserie en mĂȘlant plaisir, tradition et durabilitĂ©. Cette ancienne ingĂ©nieure a quittĂ© son mĂ©tier pour se consacrer Ă sa passion et dĂ©velopper un modĂšle de pĂątisserie Ă©coresponsable. Ses crĂ©ations, des classiques comme les cakes, financiers et cannelĂ©s, sont Ă©laborĂ©es Ă partir de produits locaux et de saison : farine de sarrasin, beurre artisanal ou fruits des maraĂźchers environnants. Chaque Ă©tape du processus, de la conception Ă la livraison en vĂ©lo-cargo, reflĂšte un engagement envers la rĂ©duction de lâempreinte Ă©cologique. Dans son laboratoire, rien nâest laissĂ© au hasard. Les dĂ©chets alimentaires sont rĂ©duits grĂące Ă des techniques comme la dĂ©shydratation des pelures de fruits pour aromatiser dâautres prĂ©parations. Les viennoiseries non vendues deviennent pudding, et un seul type de boĂźte recyclable est utilisĂ© pour les pĂątisseries, optimisant la gestion des emballages. Cette dĂ©marche, combinant sobriĂ©tĂ© et innovation, permet Ă Marion Juhel de se distinguer, notamment avec des crĂ©ations uniques comme le flan vertical « warung », qui rappelle une tranche de pĂątĂ© en croĂ»te.
Elle nâest pas seule dans cette quĂȘte de durabilitĂ©. Ă Paris, des pĂątissiers comme Sabrina Allard (pĂątisserie MĂ©lilot) et Emma DuvĂ©rĂ© adoptent des dĂ©marches similaires, intĂ©grant des ingrĂ©dients locaux comme le mĂ©lilot ou collaborant avec des fournisseurs Ă©thiques pour le chocolat. Ă Grenoble et Mougins, dâautres artisans explorent des saveurs rĂ©gionales tout en bannissant les plastiques Ă usage unique et en optimisant les outils de travail.Cependant, le chemin reste semĂ© dâembĂ»ches. Le coĂ»t des matiĂšres premiĂšres biologiques et locales est un dĂ©fi majeur, forçant les pĂątissiers Ă ajuster leurs prix ou Ă diversifier leurs offres pour Ă©quilibrer leurs finances. De plus, Ă©duquer les consommateurs habituĂ©s Ă des produits standards et disponibles toute lâannĂ©e demande tact et pĂ©dagogie.
MalgrĂ© ces obstacles, lâessor de la pĂątisserie durable est prometteur. Le rĂ©cent concours de pĂątisserie durable, remportĂ© par Baptiste Blanc, illustre lâintĂ©rĂȘt croissant pour des pratiques plus respectueuses de lâenvironnement. Avec des initiatives comme celles de Marion Juhel et dâautres pionniers, la pĂątisserie Ă©colo prouve quâelle peut marier gourmandise, Ă©thique et crĂ©ativitĂ©.
Le Figaro, Quâallons-nous manger en 2025 ?, 03/01/2025
Lâalimentation de demain Ă©volue sous lâinfluence de tendances globales telles que la durabilitĂ©, la technologie et la santĂ©. En 2025, plusieurs changements marqueront les habitudes alimentaires, avec une augmentation significative de la consommation de protĂ©ines alternatives, notamment les insectes, les algues et les viandes cultivĂ©es en laboratoire. Ces innovations rĂ©pondent Ă la fois aux prĂ©occupations Ă©cologiques et au besoin de diversifier les sources de protĂ©ines pour une population mondiale croissante.
Le dĂ©veloppement technologique joue Ă©galement un rĂŽle clĂ©, avec lâessor des cuisines connectĂ©es et des applications dâaide Ă la prĂ©paration des repas. Les consommateurs utilisent de plus en plus des outils intelligents pour optimiser leurs achats et cuisiner des plats Ă©quilibrĂ©s. Les imprimantes alimentaires 3D, bien quâencore marginales, pourraient Ă©galement transformer la maniĂšre de concevoir les repas en permettant de personnaliser textures et goĂ»ts.
ParallĂšlement, la santĂ© reste au cĆur des prĂ©occupations. Les aliments fonctionnels, enrichis en nutriments spĂ©cifiques pour prĂ©venir certaines maladies, gagneront en popularitĂ©. Les consommateurs cherchent aussi des produits transparents, traçables et exempts de substances controversĂ©es. Le « clean label », garantissant une composition claire et naturelle, deviendra un standard pour les marques souhaitant conserver la confiance de leurs clients.
Lâalimentation durable sâimposera comme une prioritĂ©. Les circuits courts, la rĂ©duction du gaspillage et lâutilisation de packaging biodĂ©gradable seront des Ă©lĂ©ments centraux des stratĂ©gies des entreprises. Le rĂŽle des gouvernements sera Ă©galement crucial pour encourager les pratiques agricoles responsables et soutenir la transition vers une Ă©conomie alimentaire plus verte.
Ainsi, la nourriture en 2025 sera un mĂ©lange de tradition et dâinnovation, avec un fort accent sur la durabilitĂ© et le bien-ĂȘtre. Ces Ă©volutions nĂ©cessitent un changement profond des mentalitĂ©s et des infrastructures, mais elles ouvrent Ă©galement la voie Ă une alimentation plus respectueuse de lâenvironnement et adaptĂ©e aux dĂ©fis du futur.
RFI, Le prosecco, un vin traditionnel devenu un symbole de lâexcellence italienne, 23/12/2024
Le prosecco, vin pĂ©tillant originaire de VĂ©nĂ©tie, connaĂźt un essor fulgurant et sâimpose aujourdâhui comme un symbole de lâexcellence italienne. En 2024, les exportations ont dĂ©passĂ© les 800 millions de bouteilles, confirmant la popularitĂ© grandissante de ce produit. Contrairement au champagne, souvent associĂ© Ă des cĂ©lĂ©brations luxueuses, le prosecco sĂ©duit par son accessibilitĂ© et sa polyvalence, devenant une boisson de choix pour des occasions variĂ©es.
Son succÚs repose sur plusieurs facteurs clés : un prix compétitif, une teneur en alcool modérée et des saveurs fruitées qui plaisent à un large public. Les campagnes de promotion orchestrées par les consortiums viticoles ont également joué un rÎle crucial, valorisant les terroirs et les traditions italiennes. Par ailleurs, les appellations DOC et DOCG, garantes de qualité, ont renforcé la confiance des consommateurs à travers le monde.
Cependant, cet engouement sâaccompagne de dĂ©fis. La forte demande internationale exerce une pression sur les producteurs, qui doivent concilier expansion et prĂ©servation de la qualitĂ©. Les prĂ©occupations environnementales liĂ©es Ă lâintensification de la culture de la vigne se font Ă©galement de plus en plus entendre. Pour y rĂ©pondre, les acteurs de la filiĂšre explorent des pratiques plus durables, comme lâagriculture biologique et la rĂ©duction des intrants chimiques.
En dĂ©pit de ces dĂ©fis, le prosecco continue de conquĂ©rir de nouveaux marchĂ©s, notamment en Asie et en AmĂ©rique du Nord, tout en maintenant sa popularitĂ© en Europe. Il incarne la capacitĂ© de lâItalie Ă marier tradition et innovation, consolidant sa position en tant que leader mondial des vins pĂ©tillants.
LâUsine Nouvelle, Huile dâolive, jusquâoĂč ira la Turquie ?, 25/12/2024
La Turquie se distingue cette annĂ©e comme un acteur majeur sur le marchĂ© mondial de lâhuile dâolive avec une production record de 420 000 tonnes pour la saison 2023-2024. Ce succĂšs dĂ©coule de plusieurs facteurs : des conditions climatiques particuliĂšrement favorables, des politiques gouvernementales incitatives et des investissements massifs dans la modernisation des infrastructures olĂ©icoles. Ce positionnement fait de la Turquie le deuxiĂšme exportateur mondial, dĂ©passant des acteurs traditionnels comme lâItalie et la GrĂšce, et consolidant sa prĂ©sence sur les marchĂ©s europĂ©ens et amĂ©ricains.
Les stratĂ©gies turques incluent la valorisation des appellations locales, telles que la "Riviera ZeytinyaÄı", et un accent sur les huiles extra-vierges de haute qualitĂ©. Ces efforts ont portĂ© leurs fruits, comme en tĂ©moigne la reconnaissance obtenue lors de concours internationaux. Cependant, cette expansion rapide nâest pas sans dĂ©fi. Lâintensification des cultures pose des questions sur la durabilitĂ© Ă©cologique, tandis que la forte compĂ©titivitĂ© des prix internationaux met une pression constante sur les marges des producteurs. Par ailleurs, la montĂ©e des marques turques sur les Ă©tagĂšres des supermarchĂ©s europĂ©ens reflĂšte une stratĂ©gie marketing ciblĂ©e, mais aussi une rĂ©ponse Ă la demande croissante pour des alternatives de qualitĂ© Ă des prix abordables. Alors que la Turquie ambitionne dâaugmenter sa production pour atteindre le demi-million de tonnes dâici 2026, elle devra Ă©galement sâadapter Ă un contexte mondial marquĂ© par la variabilitĂ© climatique et lâĂ©volution des prĂ©fĂ©rences des consommateurs. Ce tournant pourrait faire de la Turquie un leader incontournable dans lâolĂ©iculture mondiale.
Le Figaro, Ă Bordeaux, un mystĂ©rieux vin Ă la vanille produit par un chĂąteau de Saint-Ămilion, 18/12/2024
Le chĂąteau La Fleur Morange, un grand cru classĂ© de Saint-Ămilion, surprend en lançant deux cuvĂ©es innovantes de vin blanc Ă la vanille de Tahiti. Ces crĂ©ations, baptisĂ©es Te Ata et Te Hono, combinent la tradition viticole bordelaise avec les arĂŽmes exotiques de la vanille tahitienne. Te Ata, lĂ©ger et explosif en fin de bouche, sâaccorde avec la cuisine tahitienne, tandis que Te Hono, contenant un bĂątonnet de vanille dans la bouteille, offre des notes tanniques plus prononcĂ©es et se prĂȘte Ă des cocktails ou des accords culinaires audacieux.
LâidĂ©e est nĂ©e dâune rencontre fortuite entre les propriĂ©taires du chĂąteau et des producteurs polynĂ©siens de vanille. SĂ©duits par cette opportunitĂ©, Jean-François Julien, copropriĂ©taire du domaine, a vu dans cette collaboration un parallĂšle entre la finesse du terroir viticole et celle de la production de vanille. Cette initiative sâinscrit dans une dĂ©marche dâinnovation constante, caractĂ©ristique du domaine familial.
DestinĂ©es initialement Ă la PolynĂ©sie, les 3 000 premiĂšres bouteilles commercialisĂ©es en novembre 2024 ont Ă©tĂ© rapidement Ă©coulĂ©es. Le vin sâadapte parfaitement Ă la cuisine locale, comblant une demande pour des produits uniques en accord avec la gastronomie tahitienne. Pour lâinstant, ces cuvĂ©es ne sont pas disponibles en France ni en Europe, le chĂąteau privilĂ©giant un dĂ©veloppement progressif sur le marchĂ© polynĂ©sien.
Loin dâĂȘtre une simple curiositĂ©, ce projet vise Ă marier deux produits dâexception : un vin de luxe et une vanille haut de gamme. Jean-François Julien insiste sur lâimportance de la qualitĂ© dans cette innovation, dĂ©montrant que les Bordelais peuvent Ă©galement exceller dans des crĂ©ations exotiques. Si lâexpĂ©rience en PolynĂ©sie se confirme, ces vins pourraient un jour sĂ©duire un public europĂ©en, renforçant ainsi lâimage dâun vignoble bordelais audacieux et ouvert Ă de nouvelles perspectives.
Wall Street Journal, Does French Flour Make Better, Healthier Bread, or Is It Just Hype?, 07/01/2025
Les consommateurs amĂ©ricains montrent un engouement croissant pour la farine française, souvent perçue comme un produit de qualitĂ© supĂ©rieure grĂące Ă ses propriĂ©tĂ©s uniques et son rĂŽle dans la prĂ©paration de pains et pĂątisseries artisanaux. Cet intĂ©rĂȘt a Ă©tĂ© stimulĂ© par la montĂ©e de la boulangerie maison, notamment aprĂšs la pandĂ©mie de COVID-19, ainsi que par le succĂšs des boulangeries artisanales aux Ătats-Unis qui mettent en avant lâauthenticitĂ© des ingrĂ©dients français.
Les meuniers français, reconnus pour leur savoir-faire, exportent dĂ©sormais des farines spĂ©cifiques adaptĂ©es aux besoins des consommateurs amĂ©ricains, quâil sâagisse de baguettes croustillantes ou de croissants feuilletĂ©s. Cette collaboration avec des artisans locaux a permis dâĂ©tablir un pont culturel entre les deux pays, tout en renforçant la reconnaissance internationale de la farine française.
Cependant, les défis ne manquent pas. Les coûts d'importation élevés, exacerbés par les fluctuations des devises et les tensions commerciales, posent des difficultés. En réponse, certains acteurs du secteur envisagent des partenariats locaux pour produire des farines de style français directement sur le sol américain, tout en conservant les standards de qualité.
La reconnaissance de la farine française sur le marché américain représente une opportunité économique pour les exportateurs et une maniÚre de valoriser le patrimoine culinaire français.
Slate, All Aboard the Fruit Tourism Train, 26/12/2024
Le tourisme fruitier, une niche en pleine expansion, attire un nombre croissant de visiteurs dĂ©sireux de dĂ©couvrir les vergers et les rĂ©gions agricoles spĂ©cialisĂ©es dans les fruits. Cette tendance reflĂšte un intĂ©rĂȘt grandissant pour lâagritourisme et la reconnexion avec la nature, offrant une expĂ©rience immersive aux amateurs de produits frais et locaux. Des destinations comme la Californie, avec ses vignobles de raisins de table, ou les vergers de pommes de lâĂtat de Washington, sont devenues des Ă©tapes incontournables pour les touristes. Ces visites incluent souvent des dĂ©gustations, des ateliers de cueillette et des dĂ©monstrations de transformation artisanale, crĂ©ant une opportunitĂ© dâapprentissage ludique autour des fruits. En Europe, des pays comme la France et lâItalie se positionnent Ă©galement sur ce crĂ©neau, en mettant en avant des traditions locales et des produits dâexception. Par exemple, la Provence attire les visiteurs avec ses figuiers et ses spĂ©cialitĂ©s de confitures artisanales, tandis que lâItalie propose des circuits autour des agrumes de Sicile.
Le dĂ©veloppement de ce type de tourisme pose nĂ©anmoins des dĂ©fis logistiques et environnementaux. Il est essentiel pour les producteurs dâĂ©quilibrer lâafflux de visiteurs avec la protection des cultures et la prĂ©servation des Ă©cosystĂšmes locaux. En parallĂšle, les professionnels du secteur doivent diversifier leur offre pour rester attractifs face Ă une concurrence croissante.
Le tourisme fruitier incarne une nouvelle forme de consommation responsable et culturelle, oĂč lâexpĂ©rience et lâauthenticitĂ© priment sur le simple achat de produits. En reliant les consommateurs aux agriculteurs et en valorisant les circuits courts, ce modĂšle contribue Ă©galement Ă soutenir lâĂ©conomie locale tout en sensibilisant le public aux enjeux de lâagriculture durable.
The Guardian, Is pistachio the new pumpkin spice? Why production of the nut is booming in California, 03/01/2025
La pistache connaßt un essor sans précédent et devient un produit phare sur le marché mondial. Son succÚs repose sur sa polyvalence culinaire et ses bienfaits pour la santé. Riche en protéines, fibres et antioxydants, elle est prisée pour ses qualités nutritionnelles et son rÎle dans les régimes équilibrés. La demande croissante pour des snacks sains et des ingrédients de qualité premium stimule sa consommation dans des secteurs variés, allant des desserts aux plats salés.
Les principaux producteurs, comme lâIran, les Ătats-Unis et la Turquie, augmentent leur capacitĂ© pour rĂ©pondre Ă cette popularitĂ© croissante. Cependant, cette expansion pose des dĂ©fis Ă©cologiques. La culture des pistachiers nĂ©cessite beaucoup dâeau, ce qui exacerbe les tensions dans les rĂ©gions frappĂ©es par la sĂ©cheresse. Des innovations agricoles, comme lâirrigation goutte-Ă -goutte, sont mises en Ćuvre pour minimiser lâimpact environnemental.
La pistache est Ă©galement devenue un ingrĂ©dient incontournable dans les tendances gastronomiques, des crĂšmes glacĂ©es aux sauces en passant par les pĂątisseries haut de gamme. Ce succĂšs reflĂšte une Ă©volution des attentes des consommateurs, qui cherchent des produits alliant plaisir gustatif, santĂ© et responsabilitĂ© Ă©cologique. La pistache sâimpose ainsi comme la noix de lâavenir, rĂ©pondant aux enjeux de durabilitĂ© et dâinnovation.
Fast Company, Morning coffee tied to lower death risk, 08/01/2025
Une Ă©tude rĂ©cente met en lumiĂšre les bienfaits potentiels du cafĂ© sur la santĂ© et rĂ©vĂšle quâune consommation rĂ©guliĂšre de cafĂ© pourrait rĂ©duire les risques de mortalitĂ© prĂ©maturĂ©e. PubliĂ©e dans un journal mĂ©dical de renom, cette recherche sâappuie sur une analyse de donnĂ©es provenant de plus de 500 000 participants sur une pĂ©riode de 10 ans. Elle montre que les consommateurs de cafĂ©, en particulier ceux qui optent pour une prĂ©paration sans sucre ajoutĂ©, bĂ©nĂ©ficient de taux rĂ©duits de maladies cardiovasculaires et de certains cancers.
Le cafĂ©, riche en antioxydants et en composĂ©s bioactifs, pourrait jouer un rĂŽle protecteur contre lâinflammation chronique et les dommages cellulaires. Les chercheurs notent que les bienfaits sont similaires pour le cafĂ© avec ou sans cafĂ©ine, suggĂ©rant que ce ne sont pas uniquement les effets stimulants qui contribuent Ă ces rĂ©sultats positifs. Cependant, ils mettent en garde contre une surconsommation, qui peut entraĂźner des effets indĂ©sirables tels que lâanxiĂ©tĂ© ou des troubles du sommeil.
En parallĂšle, lâĂ©tude explore les diffĂ©rences entre les mĂ©thodes de prĂ©paration, comme le cafĂ© filtre, lâespresso ou les capsules, et leurs impacts respectifs sur la santĂ©. Les rĂ©sultats indiquent que les mĂ©thodes de filtration pourraient ĂȘtre lĂ©gĂšrement plus bĂ©nĂ©fiques, en raison de leur capacitĂ© Ă rĂ©duire certains composĂ©s nocifs prĂ©sents dans le marc de cafĂ©.
Cette Ă©tude alimente le dĂ©bat sur lâimpact des habitudes alimentaires sur la longĂ©vitĂ© et renforce le rĂŽle du cafĂ© comme Ă©lĂ©ment potentiellement bĂ©nĂ©fique dâun mode de vie Ă©quilibrĂ©. Elle ouvre Ă©galement des perspectives pour les marques de cafĂ©, qui peuvent mettre en avant ces rĂ©sultats dans leurs stratĂ©gies de communication, tout en sensibilisant Ă une consommation modĂ©rĂ©e et responsable. Le cafĂ© continue ainsi de sâimposer comme une boisson universelle, apprĂ©ciĂ©e autant pour son goĂ»t que pour ses potentielles vertus pour la santĂ©.
Los Angeles Times, Why the U.S. surgeon general wants cancer warning labels on alcoholic drinks, 03/01/2025
La proposition du Surgeon General des Ătats-Unis (le principal porte-parole du gouvernement fĂ©dĂ©ral des Ătats-Unis pour les questions de santĂ© publique) dâajouter des avertissements sur les risques de cancer sur les boissons alcoolisĂ©es suscite un dĂ©bat national. Actuellement, les Ă©tiquettes des boissons alcoolisĂ©es mettent principalement en garde contre les dangers pour les femmes enceintes et les risques liĂ©s Ă la conduite sous influence. Toutefois, des Ă©tudes rĂ©centes montrent que mĂȘme une consommation modĂ©rĂ©e dâalcool est associĂ©e Ă un risque accru de plusieurs types de cancer, notamment ceux du sein, du foie et du cĂŽlon.
Cette initiative sâappuie sur des recherches menĂ©es par des institutions comme lâOrganisation mondiale de la santĂ© (OMS), qui classe lâalcool parmi les cancĂ©rogĂšnes. Lâobjectif des nouvelles Ă©tiquettes serait dâĂ©duquer les consommateurs sur ces dangers, dans lâespoir de rĂ©duire la consommation dâalcool et, par extension, les cas de cancers Ă©vitables. De telles mesures ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© mises en Ćuvre avec succĂšs dans dâautres pays, notamment au Canada, oĂč les Ă©tiquettes explicites sur lâalcool ont conduit Ă une baisse de la consommation.
Les partisans de cette mesure affirment que lâindustrie de lâalcool bĂ©nĂ©ficie dâune rĂ©glementation plus laxiste que celle appliquĂ©e au tabac, malgrĂ© des risques sanitaires comparables. Ils dĂ©noncent Ă©galement le lobbying exercĂ© par les grands groupes de lâindustrie pour minimiser les effets nocifs de lâalcool. En revanche, les opposants, notamment les reprĂ©sentants de lâindustrie, craignent que ces avertissements nuisent aux ventes et Ă lâimage des produits. Ils remettent Ă©galement en question lâefficacitĂ© de telles Ă©tiquettes pour influencer les comportements des consommateurs.
Si cette proposition est adoptĂ©e, elle pourrait ouvrir la voie Ă des rĂ©glementations plus strictes sur la publicitĂ© et la commercialisation de lâalcool. Cependant, son impact dĂ©pendra de la capacitĂ© des autoritĂ©s Ă surmonter les rĂ©sistances de lâindustrie et Ă sensibiliser efficacement le public. Dans un pays oĂč la consommation dâalcool est culturellement ancrĂ©e, cette initiative reprĂ©sente un dĂ©fi majeur pour la santĂ© publique.
Forbes, Generation BetaâWhy 2025 Marks The Beginning Of A New Food Generation, 02/01/2025
La « GĂ©nĂ©ration BĂȘta », qui regroupe les individus nĂ©s aprĂšs 2010, redĂ©finit les standards de lâindustrie agroalimentaire. SensibilisĂ©s dĂšs leur jeune Ăąge aux enjeux environnementaux et sociaux, ces consommateurs adoptent des comportements alimentaires qui privilĂ©gient la durabilitĂ©, la transparence et la personnalisation.
Cette gĂ©nĂ©ration exige des marques quâelles sâengagent dans des pratiques responsables, de la production Ă la distribution. Les aliments biologiques, les emballages compostables et les initiatives pour rĂ©duire le gaspillage alimentaire sont devenus des attentes minimales. De plus, les technologies jouent un rĂŽle central : les applications mobiles, les systĂšmes de traçabilitĂ© et lâintelligence artificielle transforment la maniĂšre dont cette gĂ©nĂ©ration interagit avec lâalimentation.
Les experts prĂ©voient que la GĂ©nĂ©ration BĂȘta influencera profondĂ©ment le marchĂ© Ă partir de 2025, obligeant les entreprises Ă repenser leurs produits et leurs stratĂ©gies. Ce changement pourrait marquer le dĂ©but dâune Ăšre oĂč les prĂ©fĂ©rences des jeunes consommateurs dicteront les tendances alimentaires mondiales.
Punchdrink, The New Vocabulary of Nonalcoholic Drinks, 10/01/2025
Lâunivers des boissons non alcoolisĂ©es (N/A) connaĂźt une croissance fulgurante outre-Atlantique, accompagnĂ©e dâun vocabulaire en constante Ă©volution pour dĂ©crire ce secteur en plein essor. Contrairement aux catĂ©gories dâalcool dĂ©finies par des critĂšres lĂ©gaux stricts, les boissons non alcoolisĂ©es restent difficiles Ă encadrer, oscillant entre innovation, fonction sociale et expĂ©rimentation. Cette ambiguĂŻtĂ© nourrit un dĂ©bat sur leur dĂ©finition : sont-elles simplement des alternatives Ă lâalcool ou des boissons autonomes avec leur propre identitĂ© ?
Des termes comme âspirit-freeâ, âzero-proofâ ou encore âANAâ (adult nonalcoholic beverage) reflĂštent cette quĂȘte dâidentitĂ©. Les boissons N/A sont souvent dĂ©crites en opposition Ă lâalcool, mais lâaccent est dĂ©sormais mis sur leur complexitĂ© gustative, avec des saveurs comme le houblon, le fumĂ© ou le botanique. De plus, des catĂ©gories Ă©mergentes comme les âblendsâ (mĂ©langes de fruits, thĂ©s et Ă©pices) ou les âadaptogensâ (plantes supposĂ©es rĂ©duire le stress) enrichissent lâoffre.
Les innovations incluent Ă©galement des produits fonctionnels qui ne se contentent pas dâhydrater, mais promettent des effets cognitifs ou apaisants grĂące Ă des ânootropicsâ (ex. : cafĂ©ine, GABA) ou des infusions spĂ©cifiques, telles que le kava, rĂ©putĂ© pour ses effets relaxants. La montĂ©e en popularitĂ© des boissons infusĂ©es au THC, appelĂ©es âcanna bevsâ, tĂ©moigne Ă©galement de lâĂ©largissement des frontiĂšres de cette catĂ©gorie.
De nouveaux comportements de consommation Ă©mergent Ă©galement, tels que le âzebra stripingâ (alterner boissons alcoolisĂ©es et non alcoolisĂ©es) ou le âdamp drinkingâ, qui prĂŽne une rĂ©duction consciente de lâalcool sans abstinence totale. Ces pratiques reflĂštent une approche plus Ă©quilibrĂ©e et consciente du plaisir de boire.
Les fabricants se tournent vers des techniques comme la âdealcoholizationâ (retrait de lâalcool dâun produit) ou la crĂ©ation dâanalogues de spiritueux classiques pour rĂ©pondre Ă une demande croissante. Cependant, lâobjectif dĂ©passe la simple imitation : il sâagit de crĂ©er une expĂ©rience distincte et raffinĂ©e, capable de rivaliser avec les boissons alcoolisĂ©es.
On finit cette premiĂšre newsletter de lâannĂ©e avec le fameux burger de MaĂŻtĂ©
Câest tout pour aujourdâhui.
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Et si vous voulez vous pouvez mĂȘme me payer un cafĂ© ;-)
A la semaine prochaine!
O. Frey