đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2024-36
Bonjour Ă toutes et Ă tous, Eat's Business est une newsletter dans laquelle vous trouverez une revue de presse de quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Libération, Les piments tous fous, tout flamme : comment ils ont envahi les restaurants et nos cuisines, 29/11/2024
Wired, Tricked by a Fake Viral Food Product? Youâve Just Been Snackfished, 05/12/2024
The Guardian, The new foodie rules: bring me a bottle of olive oil, and for Godâs sake donât follow a recipe, 30/11/2024
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Libération, Comment savoir si ma purée de tomates a été récoltée par des travailleurs forcés en Chine ?, 03/12/2024
Une enquĂȘte de la BBC a rĂ©cemment rĂ©vĂ©lĂ© que certaines purĂ©es de tomates dites italiennes vendues en Europe pourraient contenir des fruits cultivĂ©s dans la rĂ©gion chinoise du Xinjiang, oĂč des pratiques de travail forcĂ© impliquant la communautĂ© ouĂŻghoure ont Ă©tĂ© signalĂ©es. Cette rĂ©vĂ©lation soulĂšve des questions sur la traçabilitĂ© des produits alimentaires, y compris en France, oĂč des doutes persistent quant Ă lâorigine rĂ©elle des tomates utilisĂ©es.
LibĂ©ration a donc menĂ© une enquĂȘte dans divers supermarchĂ©s autour de Paris pour analyser lâĂ©tiquetage de dix purĂ©es de tomates. RĂ©sultat : seule la marque Mutti, qui garantit des tomates « 100 % italiennes », semble offrir une traçabilitĂ© irrĂ©prochable. Les autres produits, quâils soient de marques distributeurs ou mĂȘme bio, restent flous quant Ă leur origine ou lieu de transformation.
Par exemple :
âą Chez Aldi, IntermarchĂ© et Auchan, aucune indication prĂ©cise sur la provenance ou la transformation des tomates nâest donnĂ©e.
âą Carrefour mentionne parfois des origines europĂ©ennes ou italiennes, mais les formulations ambigĂŒes laissent planer le doute.
âą MĂȘme les purĂ©es bio, comme celles de Monoprix (Petti) ou de Naturalia (PrimĂ©al), nâoffrent pas toujours de garantie totale, bien quâelles soient considĂ©rĂ©es comme moins exposĂ©es Ă la tomate chinoise en raison de leur segment de marchĂ© plus haut de gamme.
Le journaliste Jean-Baptiste Malet, auteur de LâEmpire de lâor rouge (un livre que je vous conseille), alerte depuis longtemps sur les pratiques douteuses de la filiĂšre tomate en Chine. Il compare lâexploitation des travailleurs dans le Xinjiang Ă des formes modernes de travail forcĂ©, critiquant Ă©galement la concurrence dĂ©loyale que ces produits imposent aux normes europĂ©ennes. Selon lui, lâabsence dâĂ©tiquetage clair sur certaines purĂ©es pourrait indiquer lâutilisation de tomates chinoises, souvent mĂ©langĂ©es Ă des lots europĂ©ens. Cependant, des experts de la filiĂšre tempĂšrent ces inquiĂ©tudes. Ils soulignent que les volumes de concentrĂ© chinois importĂ©s en France restent faibles, et que les contrĂŽles en usine sont stricts, ce qui limite les risques. MalgrĂ© cela, la traçabilitĂ© reste difficile Ă garantir pour les marques distributeurs ou les produits dâentrĂ©e de gamme.
Cette affaire illustre une problĂ©matique plus large : lâinsuffisance des normes dâĂ©tiquetage pour informer les consommateurs. La mention « 100 % italiennes », comme celle de Mutti, devient une exception dans un marchĂ© oĂč la traçabilitĂ© est encore trop floue. Pour les purĂ©es bio, lâorigine semble plus fiable, mais des zones dâombre subsistent, notamment sur le mĂ©lange de provenances dans les lots.
Pour éviter de soutenir involontairement des pratiques abusives :
⹠Vérifiez les étiquettes : privilégiez les produits indiquant une origine claire, comme « 100 % italiennes ».
⹠Privilégiez les marques engagées : Mutti est souvent citée comme un exemple de traçabilité.
⹠Exigez plus de transparence : la pression des consommateurs peut inciter les distributeurs à améliorer leurs pratiques.
Et jâajouterai le mĂȘme conseil que jâai donnĂ© il y a quelques semaines : pour ĂȘtre vraiment sĂ»r de ne pas avoir de purĂ©e de tomates chinoises le plus simple est dâacheter des conserves de tomates entiĂšres ;)
Libération, Les piments tous fous, tout flamme : comment ils ont envahi les restaurants et nos cuisines, 29/11/2024
PortĂ©s par lâessor des cuisines asiatiques et mexicaines, ainsi que par lâadaptation française de lâĂ©mission amĂ©ricaine Hot Ones, les piments se sont imposĂ©s comme un incontournable dans les restaurants et les cuisines françaises. Entre festivals dĂ©diĂ©s, micro-productions locales et concours de sauces, le piquant est devenu un vĂ©ritable phĂ©nomĂšne culturel et culinaire.
Traditionnellement absente des habitudes culinaires françaises, la passion pour les piments a explosĂ© grĂące Ă lâouverture croissante des palais Ă des cuisines internationales comme celles de lâAsie ou du Mexique. Ă Paris, des restaurants tels que Trois fois plus de piment ou BangBang Belleville capitalisent sur cette tendance, tandis que des Ă©tablissements Ă©toilĂ©s comme Septime subliment leurs plats avec des ingrĂ©dients tels que les pickles de biquinhos ou des huiles pimentĂ©es raffinĂ©es.
AdaptĂ©e par Canal+ en 2022, lâĂ©mission Hot Ones, oĂč des cĂ©lĂ©britĂ©s mangent des plats de plus en plus Ă©picĂ©s tout en rĂ©pondant Ă des questions, a initiĂ© un large public français Ă lâĂ©chelle de Scoville, qui mesure lâintensitĂ© des piments. Ce succĂšs a fait dĂ©couvrir de nouvelles sauces aux consommateurs et dĂ©mocratisĂ© des variĂ©tĂ©s autrefois mĂ©connues comme le Carolina Reaper, lâun des piments les plus puissants au monde. LâĂ©mission a Ă©galement popularisĂ© les concours et dĂ©gustations de sauces, incitant des marques comme Sauce-piquante.fr Ă proposer des kits dĂ©diĂ©s. Ces Ă©vĂ©nements, mĂȘlant performance et gastronomie, attirent un public avide dâexpĂ©riences gustatives extrĂȘmes.
Face Ă cet engouement, de nombreuses marques locales ont vu le jour, proposant des sauces artisanales et innovantes :
âą Hellicious, pionniĂšre du secteur en 2014, avec une gamme de sauces maison.
âą Maison Martin, qui cultive ses propres piments en France.
⹠Des labels émergents comme MÊmpi, La Pique ou Baba Bahri, qui expérimentent avec des recettes à base de fruits ou des variétés locales de piments.
Selon Nicolas Dochter, fondateur de Hellicious, cette effervescence rappelle celle de la biÚre artisanale il y a une décennie. Cependant, il prévient que toutes les marques ne survivront pas face à la concurrence.
Le marchĂ© mondial des sauces piquantes, estimĂ© Ă 5,2 milliards dâeuros en 2024, devrait atteindre 7,6 milliards en 2033, selon Imarc Group. En France, la demande a bondi de 44 % en volume et 48 % en valeur depuis 2019, selon Circana. Si les grandes surfaces restent dominĂ©es par des marques industrielles comme Tabasco et Sriracha, les Ă©piceries spĂ©cialisĂ©es et les festivals locaux marquent un changement dâoffre.
Au-delà des sauces et des concours, le piment trouve sa place dans des applications variées :
âą Cocktails, oĂč il apporte une touche audacieuse.
âą Glaces au chocolat, pour un contraste subtil.
⹠BiÚres artisanales, comme au bar nantais AmÚre, spécialisé dans le mariage entre craft beers et sauces piquantes.
Du piment dâEspelette, doux et aromatique, au habanero chocolat, fumĂ© et intense, le piment est dĂ©sormais un ingrĂ©dient de choix dans la gastronomie française.
Le Figaro, Comment la filiĂšre française du caviar sâest fait prendre au piĂšge du rouleau compresseur chinois, 05/12/2024
La filiÚre française du caviar, autrefois leader mondial, fait face à une crise profonde, accentuée par la montée en puissance de la Chine, désormais responsable de plus de la moitié de la production mondiale. Avec des prix imbattables et des méthodes de production accélérées, les producteurs chinois imposent une concurrence féroce aux acteurs français, en proie à des marges réduites et à un marché de plus en plus saturé.
Alors que la France produisait plus de la moitiĂ© du caviar mondial dans les annĂ©es 2010, elle a vu sa position sâeffondrer face Ă lâascension de la Chine, qui produit dĂ©sormais 350 des 630 tonnes annuelles consommĂ©es dans le monde. Les producteurs chinois, utilisant des variĂ©tĂ©s dâesturgeons Ă croissance rapide, rĂ©coltent les prĂ©cieux Ćufs en cinq ans, contre huit Ă dix ans pour les mĂ©thodes traditionnelles françaises.
Cette compĂ©titivitĂ© sâaccompagne de prix de vente dĂ©fiant toute concurrence. Michel Berthommier, PDG de Caviar Perlita, dĂ©nonce un possible dumping, avec des prix chinois deux fois infĂ©rieurs aux coĂ»ts de production europĂ©ens, qui rendent la rentabilitĂ© impossible pour les producteurs français. Aujourdâhui, 80 % du caviar servi dans les restaurants français est dâorigine chinoise, un constat alarmant pour une filiĂšre autrefois florissante.
Face à cette situation, les producteurs français misent sur plusieurs leviers pour regagner du terrain :
âą Lâappellation Caviar dâAquitaine (IGP) : prĂ©vue pour 2025, cette indication gĂ©ographique protĂ©gĂ©e vise Ă valoriser lâorigine et la qualitĂ© des caviars français sur les marchĂ©s internationaux.
âą Lâinnovation produit : des efforts sont dĂ©ployĂ©s pour proposer des caviars plus frais et moins salĂ©s, rĂ©pondant aux attentes des consommateurs modernes.
âą Le tourisme et lâexpĂ©rience client : des initiatives comme les visites de fermes et les dĂ©gustations, menĂ©es par Caviar de Neuvic, attirent de nouveaux publics et renforcent lâimage de marque. En 2023, plus de 10 000 visiteurs ont explorĂ© leurs bassins en Dordogne.
Avec une production annuelle de moins de 20 tonnes, le leader français Sturia (Surgeon) reste plus de dix fois plus petit que les plus grandes fermes chinoises. Cette fragmentation de la filiĂšre française limite sa capacitĂ© Ă rivaliser sur le plan international. Les tentatives de consolidation, comme la proposition de fusion entre Caviar de Neuvic et Prunier en 2023, ont Ă©chouĂ© en raison de divergences culturelles et Ă©conomiques. Trois producteurs français mis en vente lâan dernier nâont pas trouvĂ© repreneurs, illustrant les dĂ©fis structurels de la filiĂšre.
Alors que 70 % des ventes annuelles de caviar se concentrent autour des fĂȘtes de fin dâannĂ©e, les producteurs français peinent Ă sâadapter Ă un marchĂ© mondialisĂ© et ultra-compĂ©titif. Si lâIGP et lâinnovation apportent un souffle dâespoir, la filiĂšre devra probablement passer par une consolidation pour survivre face au rouleau compresseur chinois.
Les Ăchos, Avec le reflux de l'inflation, Picard repart Ă l'offensive, 04/12/2024
AprĂšs une pĂ©riode marquĂ©e par lâinflation et des volumes en baisse, Picard affiche une dynamique positive. Fort dâune reprise des ventes et dâun afflux de nouveaux clients, lâenseigne se prĂ©pare Ă une saison de fĂȘtes sous le signe de la croissance et de lâinnovation. Les sept semaines prĂ©cĂ©dant le 31 dĂ©cembre reprĂ©sentent en effet 23 % du chiffre dâaffaires annuel de lâenseigne. Cette pĂ©riode stratĂ©gique permet de sĂ©duire de nouveaux consommateurs grĂące Ă une offre festive haut de gamme.
AprĂšs les perturbations des annĂ©es prĂ©cĂ©dentes dues Ă la pĂ©nurie de foie gras et Ă une inflation de 20 % sur les produits alimentaires, Picard retrouve une saison festive normale. Lâenseigne sâattend Ă des rĂ©sultats solides grĂące Ă une offre adaptĂ©e et Ă des prix maĂźtrisĂ©s, malgrĂ© une inflation dĂ©sormais contenue. Pour son exercice financier 2024, clos le 31 mars, Picard prĂ©voit ainsi un chiffre dâaffaires de 1,8 milliard dâeuros, en progression de 5 %. Bien que lâinflation ait peu contribuĂ© Ă cette hausse, les 40 nouveaux magasins ouverts cette annĂ©e ont dynamisĂ© les ventes. Depuis le printemps, les volumes repartent Ă la hausse, accompagnĂ©s par lâarrivĂ©e de 300 000 nouveaux clients, notamment des jeunes de moins de 30 ans, qui rajeunissent la clientĂšle traditionnelle.
Picard ne ralentit pas son dĂ©veloppement : un nouveau plan dâouvertures prĂ©voit 40 magasins supplĂ©mentaires, principalement dans des petites villes, dont la moitiĂ© en franchise. CĂ©cile Guillou, directrice gĂ©nĂ©rale, insiste sur la stratĂ©gie dâultra-proximitĂ© de lâenseigne, ce qui la diffĂ©rencie des supermarchĂ©s classiques. Avec 1 174 points de vente, Picard rivalise en taille avec certaines enseignes de grande distribution tout en cultivant son positionnement de magasin de proximitĂ©.
MalgrĂ© une dette de 1,7 milliard dâeuros, hĂ©ritĂ©e du rachat avec effet de levier par des fonds dâinvestissement, Picard maintient une rentabilitĂ© solide. Son Ebitda annuel de 286 millions dâeuros permet de financer des investissements Ă©quivalents Ă 3 % du chiffre dâaffaires, garantissant une expansion maĂźtrisĂ©e. CĂ©cile Guillou se montre confiante quant Ă lâavenir de lâenseigne sous la direction de Moez-Alexandre Zouari, dĂ©sormais actionnaire majoritaire aprĂšs la sortie de Lion Capital. Elle souligne la robustesse financiĂšre de Picard, une force dans un secteur oĂč les marges sont souvent fragiles.
Les Ăchos, Guerre des donuts : Krispy Kreme fourbit ses armes avant l'arrivĂ©e en France de son rival Dunkin', 04/12/2024
Un an aprĂšs son implantation en France, Krispy Kreme, le spĂ©cialiste amĂ©ricain des donuts, accĂ©lĂšre son dĂ©veloppement dans lâHexagone. Alors que le marchĂ© se prĂ©pare Ă lâarrivĂ©e de son rival Dunkinâ en 2025, lâenseigne multiplie les ouvertures et prĂ©pare son expansion dans la grande distribution. Depuis son premier point de vente aux Halles, Ă Paris, Krispy Kreme a rapidement Ă©tendu son rĂ©seau. Lâenseigne prĂ©voit de clĂŽturer 2024 avec une vingtaine de boutiques en Ăle-de-France, principalement situĂ©es dans des centres commerciaux, des gares et des zones stratĂ©giques de la capitale. Ce dĂ©veloppement a Ă©tĂ© retardĂ© par les contraintes liĂ©es aux Jeux Olympiques, notamment pour lâobtention dâautorisations de travaux.
Pour lâannĂ©e en cours, Krispy Kreme table sur un chiffre dâaffaires de 12 millions dâeuros hors taxes. En 2025, lâenseigne prĂ©voit lâouverture dâune nouvelle vague de 20 points de vente, dont 9 dĂšs le premier semestre. Krispy Kreme mise sur sa capacitĂ© Ă incarner une part de la pop culture amĂ©ricaine en France, en attirant particuliĂšrement la gĂ©nĂ©ration Netflix. Avec des sĂ©ries limitĂ©es comme les donuts inspirĂ©s du Grinch ou de Barbie, lâenseigne anime sa marque sur les rĂ©seaux sociaux tout en sâappuyant sur une orthographe distinctive de « doughnuts ». Selon Alexandre MaizouĂ©, directeur gĂ©nĂ©ral de Krispy Kreme Doughnuts France, cette stratĂ©gie rĂ©pond au besoin des consommateurs français de vivre une expĂ©rience qui va au-delĂ du simple achat alimentaire, en associant les produits Ă un imaginaire amĂ©ricain fort.
Tous les donuts vendus en Ăle-de-France sont actuellement produits dans le point de vente des Halles, oĂč les clients peuvent mĂȘme acheter des donuts fraĂźchement prĂ©parĂ©s grĂące Ă une scĂ©nographie marquĂ©e par le panneau lumineux « hot now ». Pour accompagner son expansion, un deuxiĂšme lieu de production doit ouvrir Ă CrĂ©teil dĂ©but 2025. Cette infrastructure permettra Ă©galement Ă Krispy Kreme de se lancer dans la grande distribution, via des vitrines rĂ©frigĂ©rĂ©es dans des enseignes partenaires. Les nĂ©gociations avec des distributeurs sont en cours, marquant une Ă©tape clĂ© dans lâambition de lâenseigne de diversifier ses canaux de distribution.
LâarrivĂ©e prochaine de Dunkinâ, portĂ©e par le groupe belge QSRP, ne semble pas inquiĂ©ter Krispy Kreme. Selon Alexandre MaizouĂ©, cela confirme le potentiel du marchĂ© français pour ce type de produit. Contrairement Ă Dunkinâ, qui mise fortement sur lâaccompagnement cafĂ©-boissons, Krispy Kreme privilĂ©gie une approche centrĂ©e sur le produit et lâexpĂ©rience client. En 2025, Krispy Kreme continuera de se concentrer sur lâĂle-de-France avant dâĂ©tudier son expansion dans dâautres rĂ©gions. Deux options sont envisagĂ©es : le dĂ©veloppement via des succursales ou des franchises. Lâenseigne nâexclut pas non plus des partenariats stratĂ©giques, comme celui rĂ©cemment signĂ© aux Ătats-Unis avec McDonaldâs.
Modern Retail, How Walmart is becoming a better-for-you grocery destination, 11/11/2024
Walmart intensifie son virage vers une offre alimentaire plus saine et durable, rĂ©pondant Ă une demande croissante pour des produits naturels et respectueux de lâenvironnement. Ce changement sâinscrit dans une stratĂ©gie globale visant Ă attirer un public variĂ©, mĂȘlant consommateurs aisĂ©s et sensibles aux prix.
La derniĂšre initiative en date du gĂ©ant amĂ©ricain est le lancement dâun espace dĂ©diĂ© aux sodas « sains », appelĂ© Modern Soda Set, mettant en avant des marques innovantes comme Poppi, Olipop, Culture Pop et Zevia. Ce concept, dĂ©veloppĂ© avec le soutien de Poppi, sâintĂšgre Ă©galement dans dâautres enseignes majeures telles que Kroger ou Target. GrĂące Ă cet investissement, Poppi a vu sa prĂ©sence chez Walmart croĂźtre de 79 %, atteignant plus de 4 300 magasins.
ParallĂšlement, Walmart enrichit ses rayons avec des jeunes marques axĂ©es sur des ingrĂ©dients biologiques ou durables, comme les smoothies surgelĂ©s LiveMore Superfoods ou le tahini Soom. Ce dernier, dĂ©jĂ distribuĂ© dans 989 points de vente Walmart, bĂ©nĂ©ficie dâune exposition stratĂ©gique dans lâallĂ©e des beurres de noix.
Lancée en 2023, la marque propre Bettergoods illustre également cet engagement. Proposant des produits adaptés aux régimes végétaux, sans gluten ou sans produits laitiers, cette gamme exclut additifs artificiels et sucres ajoutés. En diversifiant ainsi ses références, Walmart cherche à répondre aux attentes de consommateurs exigeants tout en restant compétitif sur les prix.
Bryan Gildenberg, expert en commerce, souligne que Walmart « dĂ©mocratise lâaccĂšs Ă des produits mieux-disants » tout en prĂ©servant une logique Ă©conomique. Contrairement aux enseignes spĂ©cialisĂ©es comme Whole Foods, les clients de Walmart ne sâorientent pas exclusivement vers des produits biologiques mais apprĂ©cient un mĂ©lange de valeur et de tendance.
Ce positionnement unique prĂ©sente des dĂ©fis pour les marques partenaires, qui doivent sâajuster aux exigences logistiques et tarifaires. Poppi, par exemple, a renforcĂ© sa chaĂźne dâapprovisionnement pour rĂ©pondre Ă la demande de Walmart, tandis que Soom a nĂ©gociĂ© des prix compĂ©titifs, optimisant sa trĂ©sorerie grĂące au modĂšle de prix bas permanent du distributeur.
Wired, Tricked by a Fake Viral Food Product? Youâve Just Been Snackfished, 05/12/2024
En novembre 2023, une vidĂ©o virale a enflammĂ© Internet. Un homme prĂ©tendument australien dĂ©voilait un produit improbable en rayon : un ketchup transparent signĂ© Heinz. âComment? Et surtout⊠pourquoi?!â, sâindignait un utilisateur sur X. Plus de 113 millions de personnes ont visionnĂ© la vidĂ©o sur Instagram, avant de constater quâaucune trace de ce ketchup nâapparaissait en magasin.
Le produit Ă©tait en rĂ©alitĂ© une invention de Benji, un analyste londonien de 28 ans et maĂźtre autoproclamĂ© du âsnackfishingâ. Avec une bouteille vide, du gel coiffant et une imprimante, Benji a créé un ketchup transparent fictif, confirmant lâillusion grĂące Ă une fausse vidĂ©o tournĂ©e en supermarchĂ©. Depuis, son compte Instagram UK Snack Attack sâest imposĂ© comme la vitrine des snacks imaginaires, proposant des crĂ©ations telles que des Coco Pops goĂ»t pistache ou encore des Oreos au beurre.
Lâhistoire de Benji dĂ©bute en 2019, lorsquâil explore des saveurs exotiques de Fanta avec ses colocataires universitaires. FascinĂ© par les snacks inhabituels, il lance un compte dĂ©diĂ© pour partager ses dĂ©couvertes. Mais avec les confinements, impossible de filmer en magasin. Benji se tourne alors vers la fabrication de snacks fictifs, inventant chaque week-end des variantes comme la Nutella au chocolat blanc et ajoutant des Ă©tiquettes faites maison. Rapidement, des marques imitĂ©es lui demandent de prĂ©ciser que ses crĂ©ations ne sont pas rĂ©elles.
Benji assume avoir voulu âpiĂ©ger les gens en ligneâ tout en cherchant un exutoire crĂ©atif. En mettant en scĂšne ses crĂ©ations en rayons, il intrigue des millions dâinternautes. Si ses dĂ©buts ont suscitĂ© lâinquiĂ©tude de ses proches, ces derniers soutiennent dĂ©sormais sa dĂ©marche, marquant des Ă©tapes comme ses 200 000 abonnĂ©s.
Aujourdâhui, Benji ajoute des avertissements Ă chaque publication pour Ă©viter les frustrations. Son influence ne sâarrĂȘte pas lĂ : il partage aussi des fuites sur de vrais snacks Ă venir, attirant lâattention â et parfois les menaces juridiques â de multinationales.
MalgrĂ© lâampleur de son succĂšs, Benji reste fidĂšle Ă son objectif initial : le plaisir. Bien quâil nâait pas monĂ©tisĂ© son compte, il espĂšre un jour publier un livre de recettes ou voir lâune de ses inventions rĂ©alisĂ©e par une marque. âJe ne veux pas que cela devienne un travail. Tant que je mâamuse, je suis satisfaitâ, conclut-il.
The Guardian, Wake up and smell the coffee: rising food prices show destabilising impact of climate crisis, 01/12/2024
Le cafĂ©, pilier des matinĂ©es du monde entier, est la derniĂšre victime de la crise climatique. Le prix des grains dâarabica de qualitĂ© a atteint un sommet historique en prĂšs de 50 ans, alimentĂ© par les craintes dâune rĂ©colte dĂ©sastreuse au BrĂ©sil. Mais le cafĂ© nâest quâun exemple parmi dâautres : les inondations en Espagne ont ravagĂ© les cultures dâoranges, et les prix de lâhuile dâolive continuent de grimper alors que le bassin mĂ©diterranĂ©en suffoque sous des vagues de chaleur rĂ©pĂ©tĂ©es.
Ces Ă©vĂ©nements climatiques extrĂȘmes, de plus en plus frĂ©quents, mettent en lumiĂšre lâimpact systĂ©mique du rĂ©chauffement climatique sur lâinflation alimentaire. Si dans les pays riches cela se traduit par une hausse des prix difficile Ă absorber pour les mĂ©nages Ă faibles revenus, dans les pays en dĂ©veloppement, cela peut signifier une insĂ©curitĂ© alimentaire sĂ©vĂšre. Les scientifiques alertent : des cultures de base comme le maĂŻs, le blĂ© ou le riz subissent dĂ©jĂ une croissance sous-optimale en raison des tempĂ©ratures Ă©levĂ©es et du manque dâeau.
Une Ă©tude rĂ©cente publiĂ©e dans Communications Earth & Environment estime que le changement climatique pourrait ajouter entre 0,9 et 3,2 points de pourcentage Ă lâinflation alimentaire mondiale au cours de la prochaine dĂ©cennie. Cette pression sâaccompagne de perturbations dans les chaĂźnes de transport, comme la rĂ©duction du trafic au canal de Panama causĂ©e par des niveaux dâeau historiquement bas.
Face Ă ces dĂ©fis, les outils de politique Ă©conomique actuels semblent mal adaptĂ©s. La hausse des taux dâintĂ©rĂȘt, rĂ©ponse classique Ă lâinflation, nâa que peu dâeffet sur des chocs dâoffre liĂ©s au climat. Christine Lagarde, prĂ©sidente de la Banque centrale europĂ©enne, a Ă©voquĂ© lors dâune confĂ©rence la nĂ©cessitĂ© de repenser les politiques monĂ©taires dans un monde marquĂ© par des âruptures structurellesâ.
Des économistes, comme Isabella Weber, appellent à des mesures non conventionnelles : plafonnement des prix, constitution de stocks stratégiques de denrées, et investissements massifs dans des cultures résistantes aux intempéries et aux ravageurs. Pourtant, ces solutions, souvent coûteuses et à long terme, peinent à trouver leur place dans des cycles électoraux dominés par des préoccupations immédiates.
La frĂ©quence croissante des chocs sur les prix alimentaires illustre une Ăšre de volatilitĂ© accrue. Cette situation exige des rĂ©ponses audacieuses et une coopĂ©ration internationale renforcĂ©e. Mais comme le souligne lâĂ©conomiste Andrew Sissons, lâabsence de vision politique et le rejet des coĂ»ts Ă court terme freinent les avancĂ©es nĂ©cessaires. Alors que les impacts du rĂ©chauffement se multiplient, le prix du cafĂ© nâest quâun avant-goĂ»t dâune crise alimentaire mondiale en devenir.
The Guardian, The new foodie rules: bring me a bottle of olive oil, and for Godâs sake donât follow a recipe, 30/11/2024
Les tendances culinaires Ă©voluent aussi vite que celles de la mode. Si, plus tĂŽt cette annĂ©e, une salade de concombre virale sur TikTok a provoquĂ© une pĂ©nurie en Islande, dâautres changements dans nos habitudes alimentaires sâavĂšrent plus durables et rĂ©vĂ©lateurs de nouvelles prioritĂ©s.
DâaprĂšs le rapport annuel de Waitrose Food & Drink, les livres de cuisine traditionnels cĂšdent leur place Ă lâinspiration en ligne, particuliĂšrement auprĂšs des jeunes. DĂ©sormais, des influenceurs culinaires sur Instagram ou TikTok sĂ©duisent avec des vidĂ©os courtes et esthĂ©tiques, favorisant une cuisine improvisĂ©e. RĂ©sultat : 72 % des 18-34 ans se sentent capables de cuisiner sans suivre une recette, une tendance qui encourage la crĂ©ativitĂ© et rĂ©duit le gaspillage alimentaire.
Ce virage vers une cuisine décomplexée est salué par les professionnels comme une maniÚre de reconnecter les individus avec le plaisir de cuisiner tout en les sensibilisant à une alimentation plus saine et plus locale.
Le rapport met aussi en lumiĂšre un rejet croissant des produits ultra-transformĂ©s. Les consommateurs privilĂ©gient des produits simples et authentiques, un retour aux fondamentaux qui favorise la cuisine maison. Par exemple, 38 % des sondĂ©s cuisent leur propre pain et 28 % sâessaient Ă la fermentation. Cette prise de conscience se reflĂšte Ă©galement dans lâintĂ©rĂȘt pour des produits de qualitĂ© supĂ©rieure, tels que le lait entier ou le beurre artisanal, qui connaissent une popularitĂ© renouvelĂ©e.
Maddy Wilson, directrice des produits Waitrose, explique : « Les consommateurs sâĂ©loignent des produits dits âsainsâ qui sont en rĂ©alitĂ© pauvres en nutriments et bourrĂ©s dâĂ©mulsifiants, pour revenir Ă des aliments bruts et savoureux. »
Un autre phĂ©nomĂšne remarquĂ© par Waitrose est le âpantry glow-upâ, oĂč les ingrĂ©dients de base deviennent des articles de luxe convoitĂ©s. Parmi eux, lâhuile dâolive extra-vierge sâimpose comme un nouveau cadeau chic, remplaçant mĂȘme la traditionnelle bouteille de vin lors des dĂźners. Selon Sarah Vachon, fondatrice de la marque Citizens of Soil, lâhuile dâolive offre une polyvalence et une qualitĂ© qui sĂ©duisent tous les modes de vie.
Cependant, ce phĂ©nomĂšne divise : le guide de lâĂ©tiquette Debrettâs a rĂ©cemment averti que ce geste pouvait ĂȘtre perçu comme un reproche Ă la cuisine de son hĂŽte. Pourtant, pour les amateurs de gastronomie, lâhuile dâolive reste un prĂ©sent idĂ©al, pratique et Ă©lĂ©gant.
Ces Ă©volutions tĂ©moignent dâun changement profond dans notre rapport Ă lâalimentation. Entre lâabandon des recettes rigides, le rejet des produits transformĂ©s et lâadoption de produits simples mais raffinĂ©s, la cuisine devient un terrain dâexpression, de partage et de plaisir renouvelĂ©. Alors, la prochaine fois que vous ĂȘtes invitĂ©, oubliez le vin : une bonne huile dâolive pourrait bien ĂȘtre le cadeau parfait.
Forbes, How A 137-Year-Old Company Stays On Top Of Changing Consumer Trends, 02/12/2024
William Grant & Sons, entreprise familiale fondĂ©e en 1887, continue dâĂ©voluer avec succĂšs dans un secteur des spiritueux en constante mutation. Avec des marques phares comme Glenfiddich, The Balvenie, Hendrickâs Gin et Milagro Tequila, la sociĂ©tĂ© mise sur une stratĂ©gie mĂȘlant respect de son hĂ©ritage et adaptation aux nouvelles tendances.
La pierre angulaire de William Grant & Sons repose sur ses whiskies single malt emblématiques : Glenfiddich et The Balvenie. La société reste fidÚle à une approche centrée sur ces marques tout en innovant pour les maintenir pertinentes. Par exemple, le lancement du Glenfiddich Grand Chùteau 31 ans, vieilli en fûts de vin de Bordeaux, illustre cet équilibre entre tradition et créativité contemporaine.
En parallĂšle, des marques comme Hendrickâs Gin et Milagro Tequila incarnent la diversification rĂ©ussie de lâentreprise. Hendrickâs domine la catĂ©gorie des gins super-premium avec une part de marchĂ© de plus de 60 %, tandis que Milagro profite de lâessor du marchĂ© du tequila, particuliĂšrement fort aux Ătats-Unis, oĂč le Margarita reste le cocktail prĂ©fĂ©rĂ©.
Les Ătats-Unis, qui reprĂ©sentent 35 % des ventes mondiales de William Grant, reflĂštent des tendances spĂ©cifiques, notamment lâessor des tequilas et des gins premium. La sociĂ©tĂ© adapte sa stratĂ©gie en fonction de ces particularitĂ©s locales, tout en observant une Ă©volution globale vers une consommation rĂ©duite mais de meilleure qualitĂ©. Cette prioritĂ© donnĂ©e Ă la qualitĂ© aligne parfaitement le portefeuille de William Grant avec les attentes des consommateurs actuels.
La montĂ©e des produits prĂȘts-Ă -boire (RTD) et le dĂ©clin global de la consommation dâalcool depuis la pandĂ©mie sont dâautres dĂ©fis auxquels lâentreprise rĂ©pond en renforçant ses marques principales plutĂŽt quâen multipliant les lancements. Par exemple, Tullamore D.E.W. Irish Whiskey a rĂ©cemment Ă©largi sa gamme avec une variante au miel, une initiative qui capitalise sur la popularitĂ© croissante des saveurs uniques.
William Grant & Sons sâest fixĂ© lâobjectif ambitieux de doubler ses ventes en cinq ans, en misant sur une culture dâentreprise tournĂ©e vers la transparence et lâinnovation. Le prĂ©sident Paul Basford souligne lâimportance dâune Ă©quipe engagĂ©e et alignĂ©e, soutenue par une utilisation intensive des donnĂ©es pour identifier les opportunitĂ©s. Cette stratĂ©gie sâaccompagne dâinvestissements significatifs, mĂȘme en pĂ©riode de contraction du marchĂ©, illustrant la rĂ©silience et lâagilitĂ© de lâentreprise.
Alors que le marchĂ© des spiritueux reste volatile, William Grant & Sons montre quâil est possible de concilier hĂ©ritage et modernitĂ©. Avec des marques reconnues et une capacitĂ© dâinnovation ciblĂ©e, lâentreprise reste un acteur incontournable, prĂȘt Ă rĂ©pondre aux attentes changeantes des consommateurs tout en consolidant sa position de leader mondial.
Forbes, 30 Under 30 Food & Drink 2025: These Entrepreneurs Will Shape The Future Of Food, 03/12/2024
La liste 30 Under 30 Food & Drink 2025 de Forbes met en lumiĂšre les talents Ă©mergents qui façonnent lâavenir de lâalimentation et des boissons. Ces entrepreneurs, tous ĂągĂ©s de moins de 30 ans, innovent dans des secteurs variĂ©s, allant des restaurants aux snacks en passant par les spiritueux et les contenus culinaires. Voici un aperçu de ces visionnaires.
Brian Waddick et Cole Schaefer, cofondateurs de Smackinâ, ont transformĂ© les graines de tournesol en un snack ludique et savoureux avec des saveurs comme âchurros Ă la cannelleâ. LancĂ©e dans leur dortoir universitaire, leur entreprise a explosĂ© : aprĂšs avoir levĂ© 60 000 $, leur chiffre dâaffaires devrait atteindre 20 millions de dollars cette annĂ©e, avec une prĂ©sence chez Walmart et 7-Eleven.
Autre exemple de succĂšs : Gina Galvin, 26 ans, cofondatrice de Stellar Snacks. Cette marque de bretzels haut de gamme, connue pour son packaging artistique, sâest imposĂ©e chez Whole Foods et mĂȘme Ă bord des avions de Southwest Airlines. Stellar prĂ©voit dâinvestir 137 millions de dollars dans une usine innovante au Kentucky.
Vasu Goyal, 29 ans, a lancé Dose Daily, des shots santé enrichis en zinc, gingembre et baies de sureau, inspiré par les problÚmes de santé de son grand-pÚre. Disponible chez Amazon et dans des boutiques bio comme Sprouts, la marque se distingue par son approche scientifique et ses essais cliniques rigoureux.
Jake Tannenbaum, quant Ă lui, a créé Craftmix, des mixeurs de cocktails et mocktails en format poche. LancĂ©e avec des fonds personnels, la marque gĂ©nĂšre aujourdâhui 8 millions de dollars de revenus annuels et est disponible chez Walmart et sur des vols JetBlue.
Dans la restauration, Annalee Schlossberg, 25 ans, a su capitaliser sur la demande post-Covid avec Bel-Fries, une chaĂźne de micro-restaurants spĂ©cialisĂ©e dans les frites belges et leurs sauces variĂ©es. Depuis sa premiĂšre ouverture Ă New York, la marque compte six Ă©tablissements et un food truck, avec un chiffre dâaffaires doublĂ© chaque annĂ©e.
CĂŽtĂ© influence, des crĂ©ateurs comme Meredith Hayden, alias âWishbone Kitchenâ, transforment le contenu culinaire en entreprises prospĂšres. Hayden, 28 ans, partage sa vie de chef privĂ©e dans les Hamptons et a sĂ©duit plus de 6 millions dâabonnĂ©s avec ses vidĂ©os, tout en lançant un livre de cuisine et des partenariats lucratifs.
Ces entrepreneurs incarnent lâavenir de lâalimentation, alliant crĂ©ativitĂ©, durabilitĂ© et innovation. Leur capacitĂ© Ă rĂ©pondre aux nouvelles attentes des consommateurs â quâil sâagisse de snacks amusants, de produits bien-ĂȘtre ou de formats pratiques â confirme leur rĂŽle clĂ© dans lâĂ©volution du secteur. Avec des revenus en forte croissance et une prĂ©sence de plus en plus marquĂ©e, ils redĂ©finissent les codes de lâalimentation mondiale.
Financial Times, The worldâs best food markets, 04/12/2024
Lâarticle met Ă lâhonneur les marchĂ©s alimentaires emblĂ©matiques du monde, cĂ©lĂ©brant des lieux oĂč lâart de bien manger rencontre les traditions locales. Voici une sĂ©lection des destinations incontournables oĂč faire le plein de saveurs et dâauthenticitĂ©.
âą Mercado de San Miguel, Madrid
Situé prÚs de la Plaza Mayor, ce marché emblématique dans une structure en fer forgé offre un véritable festin espagnol. Tapas, cava et produits frais de Galice en font une halte incontournable pour les amateurs de gastronomie.
âą Les Halles de Lyon Paul Bocuse, Lyon
Ce marchĂ© couvert de 13 500 mÂČ cĂ©lĂšbre la cuisine lyonnaise avec des spĂ©cialitĂ©s telles que les quenelles de brochet et les saucisses pistachĂ©es. La fromagerie Mons et les pĂątisseries Seve sont des incontournables.
âą Les Halles de Dijon, Dijon
Inspirées par Gustave Eiffel, ces halles célÚbrent la gastronomie bourguignonne : escargots, moutardes, vins de la région, et Comté du Jura se cÎtoient dans une ambiance chaleureuse.
âą Mercato del Capo, Palerme
MĂȘlant influences arabes et siciliennes, ce marchĂ© regorge dâolives, de fromages locaux et de spĂ©cialitĂ©s comme le sfincione, un pain garni dâanchois et de fromage caciocavallo.
⹠Marché des Lices, Rennes
Fondé en 1622, ce marché breton propose fruits de mer frais, galettes au sarrasin et spécialités locales comme les pommes de Bretagne et le miel de sarrasin.
âą Mercado de Dulces, Morelia, Mexique
Ce paradis pour les amateurs de sucreries propose des spĂ©cialitĂ©s comme lâate, une pĂąte de fruits cuite lentement, et des disques de caramel appelĂ©s morelianas.
âą Grand Central Market, Los Angeles
Un mélange vibrant de cuisines internationales, avec des classiques comme les burritos de Jose Chiquito ou le fried chicken de Lucky Bird.
âą Queen Victoria Market, Melbourne
Avec plus de 600 étals, ce marché australien combine produits locaux et influences mondiales, avec des spécialités comme les fruits tropicaux et les poissons locaux.
âą Mercado San Juan, Mexico City
Ce marché iconique propose des ingrédients exotiques comme les scorpions comestibles, aux cÎtés de produits plus classiques tels que le cacao et le vin.
âą Tsukiji Outer Market, Tokyo
Ce marché est une véritable vitrine des produits japonais : thon otoro, mochis aux fraises Amaou et cafés artisanaux.
⹠Gwangjang Market, Séoul
Réputé pour ses plats coréens comme les pancakes aux haricots mungo et le bibimbap, ce marché est aussi un lieu incontournable pour acheter un hanbok traditionnel.
âą East Coast Lagoon Food Village, Singapour
Ce marchĂ© en bord de mer mĂȘle plats typiques comme le satay et le riz au poulet hainan, avec une vue imprenable sur lâocĂ©an.
Comme souvent un Ă©pisode trĂšs intĂ©ressant de Business of Bouffe, qui sâintĂ©resse cette fois au burger et la success story de PNY. On y apprend pas mal de chose sur lâenseigne qui propose un des meilleurs burgers de la capitale et qui est Ă©galement prĂ©sent dans plusieurs grandes villes de province.
Câest tout pour aujourdâhui.
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A la semaine prochaine!
O. Frey