đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2024-33
Bonjour Ă toutes et Ă tous, Eat's Business est une newsletter dans laquelle vous trouverez une revue de presse de quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.Â
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
Le Monde, Les néocafés connaissent un essor sans précédent, 03/11/2024
Le Parisien, Retirer certains fruits importés des rayons en hiver : utile ou futile pour la planÚte ?, 07/11/2024
New York Times, How Peruvian Food Became a Global Star, 04/11/2024
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Le Monde, Les néocafés connaissent un essor sans précédent, 03/11/2024
La scĂšne des cafĂ©s en France est en pleine transformation, portĂ©e par la montĂ©e en puissance des ânĂ©ocafĂ©sâ, inspirĂ©s des coffee shops anglo-saxons et asiatiques. Cette tendance, qui ringardise peu Ă peu les traditionnels cafĂ©s de quartier, attire une clientĂšle plus jeune et exigeante, en quĂȘte dâexpĂ©riences gustatives immersives et dâun lieu de rencontre social. Parmi les acteurs de cette rĂ©volution figure la chaĂźne japonaise % Arabica, rĂ©cemment implantĂ©e Ă Paris, qui symbolise la âtroisiĂšme vagueâ des cafĂ©s. Cette mouvance se concentre sur des cafĂ©s dâexception, torrĂ©fiĂ©s avec soin et issus du commerce Ă©quitable, loin des standards de Starbucks, leader du secteur.
Le succĂšs de ces Ă©tablissements repose notamment sur leur capacitĂ© Ă offrir des expĂ©riences personnalisĂ©es dans un cadre design et attractif. Ă Paris, des marques comme KapĂ© et Phin mi se dĂ©marquent avec des concepts exotiques, proposant des spĂ©cialitĂ©s comme le âube latteâ philippin ou le cafĂ© vietnamien. Ă Lyon, VĂ©lcroc, cafĂ©-restaurant doublĂ© dâun atelier de rĂ©paration de vĂ©los, illustre cette fusion dâexpĂ©riences sociales et gastronomiques. Ce phĂ©nomĂšne, en forte croissance, a vu le nombre dâĂ©tablissements augmenter de 20 % entre 2019 et 2023, selon le cabinet Food Service Vision.
Ce renouveau attire Ă©galement les enseignes historiques comme Columbus CafĂ© et Starbucks, qui ajustent leurs offres pour rĂ©pondre Ă la demande accrue pour des boissons sophistiquĂ©es et des lieux de dĂ©tente. En parallĂšle, de jeunes marques françaises, Ă lâimage de Noir Coffee ou Copains, se dĂ©veloppent rapidement en sâappuyant sur des concepts innovants et des boissons bien-ĂȘtre, souvent prisĂ©es par les influenceurs et les consommateurs en quĂȘte de nouvelles expĂ©riences.
Cet engouement pour le cafĂ© de qualitĂ© ne se limite pas Ă lâHexagone. Des marques françaises exportent leur modĂšle Ă lâĂ©tranger, comme Maison KitsunĂ© et Bacha Coffee, visant Ă faire rayonner lâart du cafĂ© français sur la scĂšne internationale. Bacha Coffee prĂ©voit ainsi dâouvrir un magasin phare sur les Champs-ĂlysĂ©es, avec pour ambition de positionner le cafĂ© de terroir au mĂȘme rang que les grands crus.
Le Monde, Gilles Fumey, gĂ©ographe : « Câest la puissance sociale du cafĂ© qui fait sa marque », 03/11/2024
Gilles Fumey, gĂ©ographe spĂ©cialisĂ© en culture alimentaire, explore lâhistoire et lâimpact culturel du cafĂ©, devenu un incontournable du quotidien europĂ©en depuis le XXe siĂšcle. Originaire des ports de Venise et de Marseille, le cafĂ© arrive en Europe au XVIIe siĂšcle, suscitant dâabord la mĂ©fiance en raison de son association avec les cultures musulmanes. Toutefois, son adoption par les milieux aristocratiques et bourgeois au XVIIIe siĂšcle marque le dĂ©but de son intĂ©gration dans les mĆurs europĂ©ennes.
Le vĂ©ritable essor du cafĂ© se produit au XIXe siĂšcle avec le dĂ©veloppement industriel. Des familles comme les Lavazza maĂźtrisent la torrĂ©faction et introduisent des machines Ă cafĂ© dans les Ă©tablissements publics, popularisant ainsi le cafĂ© auprĂšs de larges publics. Ă partir de la premiĂšre guerre mondiale, la consommation de cafĂ© se dĂ©mocratise : les filtres sont privilĂ©giĂ©s dans les foyers dâEurope du Nord, tandis que lâespresso gagne les lieux de rencontre en Europe du Sud.
Outre ses vertus stimulantes, qui ont inspirĂ© des Ă©crivains comme Balzac et Flaubert, le cafĂ© se distingue par sa « puissance sociale », selon Fumey. Le cafĂ©, en tant quâespace et boisson, joue un rĂŽle essentiel dans la sociabilitĂ© et reste un lieu de rencontre et dâĂ©change. Cet aspect social se perpĂ©tue aujourdâhui, notamment en Asie, oĂč les coffee shops se multiplient et oĂč les nouvelles gĂ©nĂ©rations redĂ©couvrent le cafĂ© dans des cadres modernes et connectĂ©s.
La profession de barista, inventĂ©e en Italie, reflĂšte Ă©galement lâimportance culturelle du cafĂ© dans certains pays, oĂč lâespresso est aussi emblĂ©matique que la baguette en France. Lâattrait du cafĂ© continue de croĂźtre mondialement, mĂȘme sâil reste derriĂšre le thĂ© en termes de consommation mondiale, en particulier dans les pays asiatiques et pauvres oĂč le thĂ©, plus accessible et souvent plus sĂ»r, prĂ©domine.
Face aux changements climatiques, la culture du cafĂ© est mise Ă lâĂ©preuve. Alors que le rĂ©chauffement assĂšche les sols, essentiels aux cafĂ©iers, une production locale de cafĂ© pourrait Ă©merger dans des environnements contrĂŽlĂ©s grĂące Ă des avancĂ©es en biotechnologie. Fumey envisage mĂȘme la possibilitĂ© de crĂ©er du cafĂ© en laboratoire, illustrant ainsi lâĂ©volution dâune boisson dont la popularitĂ© mondiale ne cesse de croĂźtre et qui pourrait sâadapter aux dĂ©fis du futur.
Le Parisien, Retirer certains fruits importés des rayons en hiver : utile ou futile pour la planÚte ?, 07/11/2024
Les enseignes IntermarchĂ© et Netto, membres du groupement Les Mousquetaires, viennent dâannoncer une mesure inĂ©dite : lâarrĂȘt de la vente de fraises et de cerises importĂ©es durant les mois de dĂ©cembre et janvier. Lâobjectif ? LibĂ©rer de lâespace pour les fruits et lĂ©gumes de saison produits en France, en vue de rĂ©duire lâempreinte carbone des produits et de soutenir les agriculteurs locaux. Cette initiative marque un premier pas vers une meilleure valorisation des produits de saison, dans un contexte oĂč les circuits courts et la rĂ©duction des importations lointaines sont de plus en plus valorisĂ©s.
DerriĂšre cette dĂ©cision, le groupement affiche une ambition double : Ă©cologique et Ă©conomique. Sur le plan Ă©conomique, lâobjectif est de renforcer les partenariats avec les producteurs locaux, en espĂ©rant doubler dâici 2027 les contrats directs avec des agriculteurs situĂ©s Ă moins de 70 km des magasins. « Manger des fruits de saison et Ă©viter les importations soutient la ferme France et amĂ©liore le bilan carbone », souligne Thierry Cotillard, prĂ©sident du groupement. Sur le plan environnemental, cependant, lâimpact de cette mesure est limitĂ© : la vente de cerises et de fraises importĂ©es ne reprĂ©sente quâ1 % du chiffre dâaffaires des Mousquetaires, tandis que lâessentiel des fruits exotiques, comme les bananes, avocats ou clĂ©mentines, continuera dâĂȘtre proposĂ© en hiver.
Lâeffet de lâarrĂȘt de ces importations hivernales est discutĂ©. Selon Anna Cohen, de France Nature Environnement, seulement 5 % Ă 20 % de lâempreinte carbone dâun produit importĂ© est liĂ© au transport ; lâessentiel de lâimpact Ă©cologique dĂ©pend des mĂ©thodes de production. Les fraises cultivĂ©es sous serre et traitĂ©es avec des pesticides ou nĂ©cessitant une forte consommation dâeau, par exemple, gĂ©nĂšrent une empreinte environnementale plus importante que celle de fruits transportĂ©s par bateau, comme les bananes. Ainsi, pour des rĂ©sultats Ă©cologiques probants, la prioritĂ© devrait ĂȘtre donnĂ©e aux produits issus de pratiques agricoles respectueuses de lâenvironnement.
Au-delĂ de lâempreinte carbone, le coĂ»t est un frein pour le consommateur. Les fruits cultivĂ©s localement et de maniĂšre plus durable restent en effet plus chers. Les bananes françaises, par exemple, coĂ»tent en moyenne plus cher que celles importĂ©es, tout comme les clĂ©mentines corses ou les kiwis français. Cette diffĂ©rence de prix reste un obstacle pour une adoption massive des fruits locaux.
Les Mousquetaires attendent les rĂ©sultats de cette expĂ©rimentation pour envisager un Ă©ventuel Ă©largissement Ă dâautres produits saisonniers dâici le printemps 2025.
Les Ăchos, Naturalia mise sur ses magasins « La Ferme » pour sortir de la crise du bio, 05/11/2024
Pour sortir de la crise du bio, Naturalia mise sur son nouveau concept de magasin appelĂ© « La Ferme ». Ce format se distingue par une ambiance conviviale : fresques colorĂ©es, affiches promotionnelles, rayons dĂ©structurĂ©s et panneaux de conseils, tout est pensĂ© pour rendre le magasin accueillant et accessible, comme lâexplique Richard Jolivet, directeur de lâenseigne. Le septiĂšme magasin « La Ferme » vient dâĂȘtre inaugurĂ© Ă Paris en prĂ©sence de Philippe Palazzi, nouveau directeur gĂ©nĂ©ral de Casino, qui se rĂ©jouit dâune hausse du chiffre dâaffaires de Naturalia de 5 % sur un an, une bouffĂ©e dâair pour lâenseigne aprĂšs un recul de plus de 11 % entre 2020 et 2022.
Le concept « La Ferme » semble ĂȘtre un pari gagnant. Les magasins transformĂ©s selon ce modĂšle ont vu leurs ventes progresser de 10 % et ont attirĂ© 13 % de nouveaux clients. Naturalia prĂ©voit de dĂ©ployer cette stratĂ©gie avec quatre nouvelles conversions dâici la fin de lâannĂ©e et vingt autres en 2025, notamment dans les centres urbains, afin de sĂ©duire les consommateurs qui trouvent le bio intimidant ou inaccessible.
Ă la diffĂ©rence de son concurrent Biocoop, Naturalia adopte une approche plus flexible concernant les labels. En adoptant le slogan « Câest bon de manger sain », lâenseigne met en avant des critĂšres de qualitĂ© stricts (zĂ©ro pesticide de synthĂšse, absence de nitrites dans la charcuterie, aucun produit transportĂ© par avion), tout en se montrant ouverte Ă des labels non bio respectant ces critĂšres. Cette stratĂ©gie permet de proposer une offre variĂ©e tout en respectant les valeurs du bio.
Pour rĂ©duire lâimpact du prix, un frein majeur pour le bio, Naturalia propose une gamme de produits abordables avec plus de 50 % de son offre en dessous de 5 euros, environ 300 promotions par mois et des prix bloquĂ©s sur 170 produits. De plus, lâenseigne a lancĂ© une formule dâabonnement Ă 4,90 euros par mois, offrant une remise de 10 % sur tous les produits, une initiative bien accueillie par les consommateurs sensibles au pouvoir dâachat. Naturalia compte Ă©galement dĂ©velopper son rĂ©seau de magasins via la franchise, qui reprĂ©sente aujourdâhui 30 % de ses 228 Ă©tablissements, ainsi que par la location-gĂ©rance, un modĂšle qui affiche une croissance annuelle de 16 % sur les neuf magasins concernĂ©s.
Les Ăchos, Commerce Ă©quitable : les Français pris entre leur souhait de consommer responsable et leur pouvoir d'achat, 05/11/2024
Dans un contexte Ă©conomique tendu, les Français souhaitent consommer de maniĂšre responsable, tout en faisant face aux contraintes de leur pouvoir dâachat. Le dernier baromĂštre de la transition alimentaire de Max Havelaar France souligne cette double prĂ©occupation : soutenir une rĂ©munĂ©ration juste pour les agriculteurs tout en composant avec lâinflation qui pĂšse sur les mĂ©nages.
Selon le sondage menĂ© par Opinion Way pour Max Havelaar, 48 % des Français sont favorables Ă des « prix plus justes pour les agriculteurs », afin de garantir un revenu dĂ©cent Ă ces derniers. Les rĂ©centes manifestations agricoles ont renforcĂ© cette prise de conscience, rappelant que la situation reste difficile dans les fermes. Des marques comme « Câest qui le Patron ?! » ont aussi sensibilisĂ© le public Ă la question du partage de la valeur et de la transparence des marges.
Le commerce Ă©quitable, qui reprĂ©sente une part significative du marchĂ© de la banane et du cacao, garantit aux producteurs une prise en compte des variations de leurs coĂ»ts, assurant ainsi une stabilitĂ© de revenu. Ce besoin de transparence est crucial pour les consommateurs : 70 % dâentre eux souhaitent que la part du prix reversĂ©e aux producteurs soit affichĂ©e sur les emballages.
MalgrĂ© ce soutien, la hausse des prix reste un obstacle. Le baromĂštre indique que lâinflation a eu un impact majeur sur les habitudes alimentaires des Français, incitant de nombreux mĂ©nages Ă se tourner vers des marques distributeurs moins chĂšres ou Ă rĂ©duire leur consommation. Toutefois, Max Havelaar assure que cette sensibilitĂ© au prix ne compromet pas les intentions dâachat responsable. Bien que le marchĂ© du bio ait Ă©tĂ© touchĂ©, le commerce Ă©quitable a mieux rĂ©sistĂ©, avec une progression de 4 % de ses ventes lâan dernier, principalement grĂące aux produits comme le cacao et la banane.
Le commerce Ă©quitable, qui reprĂ©sente aujourdâhui environ 5 % de lâoffre alimentaire en France, continue de gagner en visibilitĂ©, attirant de nouvelles entreprises comme le sucre Saint-Louis, qui propose dĂ©sormais une gamme issue du commerce Ă©quitable.
Le baromĂštre montre aussi une forte demande des Français pour une rĂ©gulation internationale des Ă©changes agricoles, notamment pour contrer la concurrence dĂ©loyale. Plus de 50 % des sondĂ©s souhaitent limiter les importations ne respectant pas les normes sociales et environnementales françaises. Cette demande rejoint les prĂ©occupations des agriculteurs face aux nĂ©gociations en cours entre lâUnion europĂ©enne et le Mercosur.
Le Monde, La mystérieuse disparition des Fingers, 06/11/2024
Depuis le printemps, les cĂ©lĂšbres biscuits Fingers de Cadbury ont disparu des rayons des supermarchĂ©s français, sans explication ni annonce officielle. Le 30 octobre, LibĂ©ration a rĂ©vĂ©lĂ© que ces biscuits, considĂ©rĂ©s comme un intermĂ©diaire parfait entre les Mikado fins et les Twix plus Ă©pais, nâĂ©taient plus commercialisĂ©s dans lâHexagone. Mondelez International, propriĂ©taire de Cadbury depuis 2010, ainsi que sa filiale britannique en charge de leur distribution, sont restĂ©s silencieux. Seul Lightbody Europe, distributeur intermĂ©diaire des Fingers, a confirmĂ© lâarrĂȘt de leur commercialisation, sans prĂ©ciser si un retour Ă©tait envisageable.
Cette disparition inattendue suscite incomprĂ©hension et nostalgie parmi les amateurs, rappelant la rĂ©action provoquĂ©e en 2015 par la disparition du Figolu, un autre produit phare de Mondelez. Sophie Thiron, sociologue de lâalimentation Ă lâuniversitĂ© Toulouse-Jean-JaurĂšs, explique ce sentiment de trahison ressenti par les consommateurs. Selon elle, les marques industrielles crĂ©ent un lien affectif en garantissant une expĂ©rience gustative prĂ©cise et rĂ©confortante. La disparition brutale des Fingers interrompt ce rituel et brise la confiance entre Cadbury et ses fidĂšles.
Les Fingers de Cadbury, nĂ©s en 1897, sont un classique du tea time britannique. Créés dans les assortiments de biscuits vendus dans des boĂźtes en Ă©tain, ils ont Ă©tĂ© conçus pour rendre le cacao, alors exotique et coĂ»teux, accessible au plus grand nombre. Dans les annĂ©es 1950, ces biscuits fins recouverts de chocolat ont gagnĂ© en popularitĂ© grĂące Ă leur format pratique et facile Ă partager. Ils sont ainsi devenus emblĂ©matiques de la culture anglaise, un statut renforcĂ© par lâattribution, en 1854, dâun mandat royal de la reine Victoria, renouvelĂ© par Elizabeth II. Cependant, en 2022, Ă la mort de la reine Elizabeth, Mondelez a perdu ce label de prestige, en partie Ă cause de sa prĂ©sence Ă©conomique en Russie, un point de friction soulevĂ© par des associations ukrainiennes auprĂšs de Charles III. Ce retrait marque la fin dâune Ăšre pour les Fingers, qui ne bĂ©nĂ©ficient plus du soutien royal pour les exportations au Royaume-Uni et dans des marchĂ©s Ă©trangers stratĂ©giques, tels que la Chine et le Japon.
Les Ăchos, EvincĂ©s par Lactalis, des producteurs de lait cherchent de nouveaux partenaires industriels, 05/11/2024
Il y a quelques semaines Lactalis a pris une dĂ©cision sans prĂ©cĂ©dent en annonçant la rĂ©duction de sa collecte de lait de 8,8 % en France dâici Ă 2030. PrĂšs de 300 Ă©leveurs, reprĂ©sentant un volume de 160 millions de litres de lait et principalement situĂ©s au sud de la Loire et Ă lâest de la France, perdront leur contrat dĂšs janvier 2025. Pour ces producteurs, le dĂ©fi est maintenant de trouver de nouveaux partenaires industriels pour Ă©couler leur production.
LâUnion nationale des Ă©leveurs livreurs de Lactalis (Unell), qui dĂ©fend les intĂ©rĂȘts de ces Ă©leveurs, a mis en place un âplan dâactionâ pour identifier des laiteries prĂȘtes Ă prendre le relais. Lâorganisation a mandatĂ© Triangle, un cabinet de conseil spĂ©cialisĂ© dans le secteur laitier, pour faciliter les nĂ©gociations. Lactalis sâest engagĂ© Ă financer les services de cette agence, un geste apprĂ©ciĂ© par les producteurs. « Nous ne voulons laisser personne de cĂŽtĂ© », assure Yohann Serreau, prĂ©sident de lâUnell, qui vise Ă inclure dans cette initiative les producteurs indĂ©pendants et les Ă©leveurs bio, Ă©galement affectĂ©s par cette dĂ©cision.
Les nĂ©gociations progressent diffĂ©remment selon les rĂ©gions. Si des solutions semblent envisageables pour les Ă©leveurs de lâOuest, la situation est plus complexe dans lâEst de la France, oĂč lâaccĂšs aux fermes, souvent en zones montagneuses, complique la collecte. Les dĂ©lais de rupture de contrat avec Lactalis, repoussĂ©s Ă dĂ©but 2025, offrent un peu de temps pour approfondir les discussions avec de nouveaux partenaires.
Cette rĂ©duction de collecte est motivĂ©e par un contexte Ă©conomique mondial tendu. Jean-Marc Bernier, directeur gĂ©nĂ©ral de Lactalis France, explique que le ralentissement de la demande mondiale, particuliĂšrement en Chine, a dĂ©stabilisĂ© le marchĂ©. PĂ©kin a favorisĂ© lâautosuffisance en poudre de lait, une dĂ©cision qui a fait chuter les prix mondiaux. Lactalis, dont 30 % du lait collectĂ© en France est exportĂ© sous forme de poudre, a vu ses marges affectĂ©es par cette baisse des cours. Le groupe espĂšre quâen rĂ©duisant sa collecte, il pourra amĂ©liorer les conditions de rĂ©munĂ©ration pour les producteurs restants.
Le dĂ©sĂ©quilibre entre la valorisation des produits laitiers â yaourts, plus rentables, et lait en poudre, moins rĂ©munĂ©rateur â est au cĆur de cette stratĂ©gie. En limitant sa dĂ©pendance aux marchĂ©s internationaux et aux prix volatils des matiĂšres premiĂšres, Lactalis cherche Ă stabiliser ses opĂ©rations et offrir des prix plus attractifs aux Ă©leveurs. Pour les Ă©leveurs français affectĂ©s, lâurgence est dĂ©sormais de conclure de nouveaux contrats dâici la fin de lâannĂ©e afin de sĂ©curiser leur avenir Ă©conomique.
LâUsine Nouvelle, La Ratte du Touquet, une pomme de terre Ă lâĂ©preuve de la dĂ©carbonation, 07/11/2024
La PME Touquet Savour, spĂ©cialisĂ©e dans la cĂ©lĂšbre pomme de terre Ratte du Touquet, amorce sa dĂ©marche de dĂ©carbonation, offrant ainsi un exemple pour lâensemble de la filiĂšre française. BasĂ©e prĂšs dâAmiens, cette entreprise familiale rĂ©alise un chiffre dâaffaires de 25 millions dâeuros grĂące Ă son activitĂ© de conditionnement de 25 000 tonnes de pommes de terre par an, reprĂ©sentant environ 2 % du marchĂ© national.
En 2021, Touquet Savour a rĂ©alisĂ© un bilan carbone, rĂ©vĂ©lant une empreinte annuelle de 9 000 tonnes de CO2, soit 0,36 tonne dâĂ©missions pour chaque tonne de produit conditionnĂ©. Depuis, lâentreprise a mis en place trois initiatives majeures pour rĂ©duire ses Ă©missions : le passage dâune partie des emballages plastiques au papier, la modernisation des groupes froids avec rĂ©cupĂ©ration de chaleur, et lâinstallation de panneaux solaires pour couvrir un quart de ses besoins Ă©nergĂ©tiques. Un nouveau bilan carbone prĂ©vu pour dĂ©but 2025 permettra dâĂ©valuer les rĂ©sultats de ces efforts, espĂ©rĂ©s autour dâune rĂ©duction de 15 % des Ă©missions des scopes 1 et 2.
Cependant, comme dans de nombreuses entreprises agroalimentaires, les Ă©missions directes (scopes 1 et 2) ne reprĂ©sentent que 2 % du total. La majeure partie des Ă©missions de Touquet Savour (51 %) provient des achats de pommes de terre, en particulier en raison de la fertilisation des parcelles et des passages des engins agricoles. Pour rĂ©duire cette empreinte, lâentreprise collabore avec ses producteurs en intĂ©grant des techniques agronomiques comme lâusage de lĂ©gumineuses pour rĂ©duire les apports dâazote.
Contrairement Ă dâautres industriels de la rĂ©gion, Touquet Savour adopte une position prudente sur lâagriculture rĂ©gĂ©nĂ©rative. En effet, les pratiques comme lâarrĂȘt du labour et la couverture des sols peuvent nĂ©cessiter plus dâinterventions, augmentant ainsi lâutilisation de glyphosate et risquant de compacter les sols.
Le transport reprĂ©sente Ă©galement 19 % des Ă©missions de Touquet Savour, liĂ©es tant Ă lâacheminement des pommes de terre vers lâusine quâĂ la distribution nationale et partiellement vers lâAllemagne. Bien que des discussions avec les transporteurs soient en cours, les avancĂ©es restent limitĂ©es pour lâinstant.
Pour HĂ©lĂšne Maillard, directrice gĂ©nĂ©rale de Touquet Savour, la clĂ© de la dĂ©carbonation rĂ©side dans le soutien des grands groupes et des enseignes de distribution, qui sont de plus en plus soucieux de compenser leurs Ă©missions et dâaider leurs fournisseurs Ă en faire autant. GrĂące aux crĂ©dits carbones et aux financements potentiels de la chaĂźne de valeur, Touquet Savour espĂšre valoriser ses initiatives et devenir un relais efficace de la dĂ©carbonation pour lâensemble du secteur.
New York Times, How Peruvian Food Became a Global Star, 04/11/2024
La cuisine pĂ©ruvienne connaĂźt une ascension spectaculaire sur la scĂšne culinaire internationale, portĂ©e par des chefs visionnaires comme GastĂłn Acurio et par un mĂ©lange unique dâinfluences culturelles et dâingrĂ©dients indigĂšnes. Ă Lima, le restaurant Central a atteint la premiĂšre place du prestigieux classement 50 Best en 2023. Cette reconnaissance, ajoutĂ©e Ă lâinscription du ceviche au patrimoine immatĂ©riel de lâUNESCO, symbolise lâĂ©volution de la cuisine pĂ©ruvienne, autrefois mĂ©connue, vers un statut de prestige global.
Lâhistoire culinaire pĂ©ruvienne puise ses racines dans une biodiversitĂ© exceptionnelle, avec des produits locaux tels que le maĂŻs, la pomme de terre, la quinoa et des poissons frais provenant des 1 500 km de cĂŽtes du pays. Ce patrimoine sâest enrichi au fil des siĂšcles par des influences venues du monde entier : immigrĂ©s japonais, chinois, espagnols, africains et italiens ont fusionnĂ© leurs techniques et ingrĂ©dients avec ceux de lâAmĂ©rique du Sud pour crĂ©er une cuisine diversifiĂ©e et innovante. Aujourdâhui, le mĂ©lange de cuisines locales, japonaises et chinoises, baptisĂ© « Nikkei » et « chifa », est au cĆur de lâidentitĂ© culinaire pĂ©ruvienne.
GastĂłn Acurio, figure de proue de ce « boom gastronomico », a popularisĂ© des plats emblĂ©matiques comme le ceviche et les sushis pĂ©ruviens, en ouvrant des restaurants dans le monde entier, de New York Ă DubaĂŻ. En 2014, Acurio a mĂȘme suscitĂ© un fort engouement au PĂ©rou, oĂč un sondage le plaçait comme candidat potentiel Ă la prĂ©sidentielle. Il a inspirĂ© dâautres chefs pĂ©ruviens tels que Virgilio MartĂnez et Erik Ramirez Ă promouvoir la gastronomie nationale en la revisitant avec une touche contemporaine. Ă New York, des restaurants comme Llama Inn et Llama San proposent des plats modernes inspirĂ©s de la cuisine pĂ©ruvienne, tandis que des chefs comme Valerie Chang, Ă Miami, marient des Ă©lĂ©ments de la cuisine traditionnelle avec des techniques contemporaines.
Le PĂ©rou a Ă©galement bĂ©nĂ©ficiĂ© du soutien de son gouvernement pour rehausser son image aprĂšs des dĂ©cennies dâinstabilitĂ© politique. Des programmes de promotion de la cuisine pĂ©ruvienne, pilotĂ©s par Promperu, contribuent Ă attirer les touristes gastronomiques, faisant de Lima une destination incontournable aux cĂŽtĂ©s de villes comme Tokyo et SĂŁo Paulo.
Financial Times, The Lego Mini Chef restaurant, Denmark â review, 07/11/2024
Le restaurant Lego Mini Chef, situĂ© dans la Lego House Ă Billund, au Danemark, propose une expĂ©rience unique et ludique qui redĂ©finit lâart de lâhospitalitĂ©. Dans ce restaurant, les clients choisissent leurs plats en assemblant des briques Lego, chaque brique correspondant Ă un ingrĂ©dient ou Ă un Ă©lĂ©ment du menu. Une fois le plat construit, une animation montre de petits personnages Lego travaillant en cuisine pour le prĂ©parer, avant quâil nâarrive sur une table via un systĂšme de convoyeur surveillĂ© par des robots.
Le menu propose des plats sophistiquĂ©s tels que le saumon Ă la bonne femme et une « symphonie de champignons » prĂ©parĂ©e de trois maniĂšres. Ce concept de restauration, oĂč les repas sont servis dans des contenants en forme de brique Lego, offre une expĂ©rience qui sĂ©duit les adultes et les enfants en stimulant lâimagination et le sens du jeu.
Cette expĂ©rience immersive trouve un Ă©cho particulier pour les fans de Lego, rappelant Ă quel point les briques de cette cĂ©lĂšbre marque permettent de crĂ©er des mondes imaginaires sans limites. Ce plaisir de se plonger dans lâunivers Lego est renforcĂ© par lâambiance du parc, qui inclut des attractions inspirĂ©es de thĂšmes divers, comme des chĂąteaux et des stations spatiales, qui favorisent un sentiment de dĂ©connexion de la rĂ©alitĂ©.
Le lendemain, lâauteur a dĂ©couvert un contraste frappant en dĂ©gustant le mĂȘme menu dans la salle Ă manger exĂ©cutive du siĂšge de Lego, un cadre Ă©lĂ©gant et Ă©purĂ©. Servi cette fois-ci sur des assiettes en porcelaine et accompagnĂ© dâexplications prĂ©cises sur lâorigine des ingrĂ©dients, le repas a pris une tout autre dimension. Bien que le plat fĂ»t le mĂȘme, lâauteur sâest laissĂ© sĂ©duire par lâatmosphĂšre raffinĂ©e et le discours du jeune chef, acceptant cette fois la narration culinaire plus traditionnelle.
Lâauteur conclut en soulignant que cette expĂ©rience illustre lâinfluence de la perception et de lâimagination dans notre apprĂ©ciation de la gastronomie. Que ce soit dans un restaurant oĂč lâon nous fait croire aux « mains » de petites figurines en plastique ou dans un Ă©tablissement de renom, la capacitĂ© de croire aux rĂ©cits autour des repas enrichit notre expĂ©rience culinaire.
Financial Times, Lard almighty! The return of the most misunderstood fat, 05/11/2024
Longtemps dĂ©laissĂ© pour des raisons de santĂ©, le saindoux fait un retour remarquĂ© dans la cuisine britannique. Au cĆur de ce renouveau, Paul Burton, charcutier chez Westcombe Dairy dans le Somerset, qui a rĂ©cemment lancĂ© un lard artisanal fait Ă partir de âleaf fatâ provenant des porcs de Gothelney Farm. Vendue en pots de verre rĂ©utilisables pour 8,50 ÂŁ les 400g, cette version raffinĂ©e du lard espĂšre sĂ©duire une nouvelle gĂ©nĂ©ration de cuisiniers.
Le saindoux, souvent associĂ© Ă une mauvaise rĂ©putation, possĂšde en rĂ©alitĂ© certains bienfaits : il est riche en graisses monoinsaturĂ©es, qui aident Ă rĂ©duire le cholestĂ©rol, contient 20 % moins de graisses saturĂ©es que le beurre, et offre une bonne dose de vitamine D. Pourtant, son usage reste peu courant dans les cuisines modernes, principalement parce que des versions de qualitĂ© sont difficiles Ă trouver. Le saindoux de Westcombe, avec son goĂ»t doux et sa texture agrĂ©able, est conçu pour sĂ©duire mĂȘme les sceptiques.
Le saindoux excelle dans plusieurs prĂ©parations : il donne une texture croustillante aux pommes de terre rĂŽties, remplace lâhuile dâolive pour le sautage des oignons, amĂ©liore les sauces et sâutilise idĂ©alement pour la friture des Ćufs, des viandes et des lĂ©gumes. Son point de fumĂ©e Ă©levĂ©, proche de celui de la graisse dâoie, en fait un alliĂ© de choix pour des plats aux saveurs complexes. En pĂątisserie, il apporte une lĂ©gĂšretĂ© unique aux croĂ»tes et pĂątes feuilletĂ©es. Nicola Lamb, auteure de Sift: The Elements of Great Baking, recommande son usage dans des recettes comme les cannoli ou les tartes portugaises, oĂč sa saveur neutre permet aux autres ingrĂ©dients de briller sans dominer le goĂ»t.
Outre ses qualitĂ©s culinaires, le saindoux artisanal de qualitĂ© sâinscrit dans une dĂ©marche de respect des ressources. Pour Burton, utiliser chaque partie de lâanimal reprĂ©sente une maniĂšre Ă©thique de cuisiner, en harmonie avec lâĂ©levage durable. En plus de Westcombe, dâautres producteurs comme Brindisa et Borough Broth proposent des versions artisanales, crĂ©ant un nouvel intĂ©rĂȘt pour ce produit longtemps oubliĂ©.
Washington Post, Cookbook stores are feeding a growing appetite for community hubs, 04/11/2024
Les librairies spĂ©cialisĂ©es dans les livres de cuisine, comme Bold Fork Books Ă Washington, D.C., sont en plein essor aux Ătats-Unis, devenant des lieux de rencontre pour chefs, cuisiniers amateurs et passionnĂ©s de gastronomie. Ouverte en 2020 par Clementine Thomas et Sam Vasfi, Bold Fork propose environ 2 000 titres, des mĂ©moires aux anthologies, dans une atmosphĂšre invitant Ă explorer et Ă partager. InspirĂ©s par des magasins comme Appetite for Books Ă MontrĂ©al, les propriĂ©taires ont voulu crĂ©er un espace oĂč le livre de cuisine devient aussi un vecteur de communautĂ©.
Ce modĂšle de librairie trouve des adeptes dans tout le pays, avec des Ă©tablissements comme Kitchen Arts & Letters Ă New York, Book Larder Ă Seattle et Omnivore Books on Food Ă San Francisco. Ces librairies offrent bien plus quâune simple vente de livres : elles accueillent des Ă©vĂ©nements et des clubs de lecture, invitant les clients Ă se retrouver autour de la cuisine. Le phĂ©nomĂšne sâinscrit dans un contexte de demande croissante pour les livres de cuisine, avec des ventes augmentant de 8 % chaque annĂ©e entre 2010 et 2020, un engouement renforcĂ© par la pandĂ©mie et la popularitĂ© des recettes en ligne.
Ces librairies culinaires se distinguent par leur approche personnalisĂ©e, offrant une expertise que les grandes plateformes comme Amazon ne peuvent Ă©galer. Des librairies comme Kitchen Arts & Letters, fondĂ©e en 1983, et Book Larder mettent en avant des auteurs locaux et proposent des recommandations adaptĂ©es aux goĂ»ts des clients. « Parler avec quelquâun est bien plus utile quâun algorithme », explique Lara Hamilton, propriĂ©taire de Book Larder.
Les jeunes générations affluent également vers ces librairies, cherchant à aller au-delà des recettes en ligne pour véritablement développer leurs compétences culinaires. Des librairies comme BEM Books & More à Brooklyn, qui célÚbre les traditions culinaires de la diaspora africaine, illustrent cette tendance vers une offre plus ciblée et culturelle.
Forbes, New Products: Little Sesame Launches Hummus For Kids, 04/11/2024
Zoom sur une nouvelle gamme de produits Ă destination des enfants que je nâai toujours pas vu en France et qui pourtant aurait du potentiel.
La marque amĂ©ricaine de houmous biologique Little Sesame vient de lancer une nouvelle gamme dĂ©diĂ©e aux enfants, rĂ©pondant ainsi aux besoins des parents soucieux de la santĂ© de leurs enfants et de lâenvironnement. Disponible dans les magasins Whole Foods Market depuis le 1er novembre, Little Sesame Kids Hummus Cups propose des portions pratiques de 2,5 onces de houmous, adaptĂ©es aux boĂźtes Ă lunch et aux collations en dĂ©placement.
FondĂ©e par Nick Wiseman et Ronen Tenne, chefs et amis de longue date, Little Sesame est nĂ©e dâun petit restaurant Ă©phĂ©mĂšre en 2016. AprĂšs avoir gagnĂ© en popularitĂ©, lâentreprise a rapidement Ă©voluĂ©, notamment grĂące Ă lâopportunitĂ© dâapprovisionnement dans les magasins Whole Foods. Aujourdâhui, leur houmous est distribuĂ© dans plus de 3 000 magasins Ă travers les Ătats-Unis, notamment chez Wegmans et Sprouts.
La gamme pour enfants se distingue par une liste dâingrĂ©dients simples, exempts de conservateurs et de gommes, tout en Ă©tant certifiĂ©e biologique. ComposĂ© dâingrĂ©dients naturels comme les pois chiches biologiques, le tahini et le jus de citron frais, ce houmous est aussi certifiĂ© USDA Organic, non-GMO et Clean Label Project. Avec un goĂ»t lĂ©ger et une faible teneur en sodium, il vise Ă plaire aux jeunes palets sans sacrifier la qualitĂ©.
InspirĂ©e par leur propre rĂŽle de parents, lâinitiative de Wiseman et Tenne dans le secteur des produits de grande consommation pour enfants combine praticitĂ© et sensibilisation Ă lâenvironnement. Leurs efforts visent Ă inspirer les enfants et les parents Ă choisir des options alimentaires saines et durables, intĂ©grant un message sur lâimportance de lâagriculture responsable pour lutter contre le changement climatique.
Eater, Starbucks Is Struggling. Is a Comeback Possible?, 01/11/2024
Starbucks, autrefois emblĂ©matique du cafĂ© moderne, traverse une crise de frĂ©quentation avec une baisse des ventes et un dĂ©clin de lâengouement des consommateurs. Le nouveau PDG, Brian Niccol, ancien de Chipotle, est chargĂ© de raviver lâimage de la marque, mais de nombreux dĂ©fis subsistent : un manque dâinnovation dans le menu, des conditions de travail difficiles pour les employĂ©s et un service client devenu insatisfaisant.
La marque, qui a connu des succĂšs comme le Frappuccino et le Pumpkin Spice Latte, nâa pas lancĂ© de nouvelles boissons marquantes depuis des annĂ©es. Des tentatives rĂ©centes, comme le latte Ă lâhuile dâolive, ont Ă©chouĂ© Ă susciter lâenthousiasme et ont mĂȘme provoquĂ© des rĂ©actions nĂ©gatives. Cette stagnation pousse les clients Ă inventer leurs propres boissons âsecrĂštesâ, ce qui surcharge les baristas et crĂ©e des tensions.
Les conditions de travail chez Starbucks, autrefois prisées pour leurs avantages, se sont détériorées. Avec des commandes de plus en plus complexes et des clients souvent frustrés, les baristas subissent des charges de travail importantes et signalent des abus verbaux. Cette situation a conduit à la syndicalisation de nombreux employés pour demander de meilleures conditions. La position anti-syndicale de Starbucks a suscité des critiques, ternissant sa réputation de lieu de travail progressiste.
Du cĂŽtĂ© des clients, lâexpĂ©rience en magasin sâest dĂ©gradĂ©e. LâidĂ©e de Starbucks comme âtroisiĂšme lieuâ a Ă©tĂ© abandonnĂ©e en 2022, face Ă divers problĂšmes. Niccol a promis des amĂ©liorations, telles que simplifier le travail des baristas et raccourcir les temps dâattente, tout en mettant fin aux hausses de prix pour 2025 et en supprimant les frais pour le lait vĂ©gĂ©tal, en rĂ©ponse aux demandes des clients.
Cependant, la concurrence sâintensifie, comme nous lâavons dĂ©jĂ mentionnĂ© plus haut : des chaĂźnes comme Dutch Bros, 7Brew, ainsi que les cafĂ©s indĂ©pendants, gagnent en popularitĂ© avec des offres variĂ©es et souvent plus attractives. Pour retrouver sa place, Starbucks devra innover, amĂ©liorer les conditions de travail de ses employĂ©s et offrir une expĂ©rience en magasin plus engageante.
Food & Wine, Yes, Cooking Can Help Improve Your Mental Health â Hereâs What Health Professionals Have to Say About It, 07/11/2024
La cuisine ne se limite pas Ă la prĂ©paration des repas ; elle offre aussi des bienfaits pour la santĂ© mentale. De nombreuses Ă©tudes, dont une analyse de lâInstitut national de la santĂ© amĂ©ricain, montrent que les activitĂ©s culinaires, comme suivre des recettes ou participer Ă des ateliers, amĂ©liorent le bien-ĂȘtre mental. Les participants de ces âinterventions culinairesâ rapportent un meilleur Ă©tat Ă©motionnel, une confiance accrue et une qualitĂ© de vie amĂ©liorĂ©e.
Le concept de âthĂ©rapie par la cuisineâ se dĂ©veloppe, en particulier Ă Hong Kong, oĂč cette mĂ©thode est utilisĂ©e pour promouvoir la pleine conscience et favoriser lâexpression personnelle. Cette thĂ©rapie implique souvent de cuisiner en prĂ©sence dâun thĂ©rapeute, permettant des discussions plus relaxĂ©es et offrant aux patients un sentiment de satisfaction et dâutilitĂ©.
Les bienfaits de la cuisine pour la santĂ© mentale sont variĂ©s : elle stimule les fonctions exĂ©cutives du cerveau, ce qui aide Ă la rĂ©gulation Ă©motionnelle. Elle favorise Ă©galement le âmindfulnessâ, en canalisant les pensĂ©es et en rĂ©duisant les tendances anxieuses. Par ailleurs, le fait de cuisiner incite gĂ©nĂ©ralement Ă consommer plus de lĂ©gumes et de grains entiers, ce qui a des effets bĂ©nĂ©fiques sur la santĂ© mentale.
La thĂ©rapie culinaire est bĂ©nĂ©fique pour divers troubles, incluant anxiĂ©tĂ©, dĂ©pression, et mĂȘme certaines formes de psychose. Elle peut aussi aider les personnes souffrant de stress post-traumatique, offrant un espace pour exprimer leurs Ă©motions.
Toutefois, il nâexiste pas de frĂ©quence optimale universelle pour cuisiner afin de bĂ©nĂ©ficier de ces effets. Chaque individu peut adapter son approche en fonction de ses besoins et de ses prĂ©fĂ©rences. Pour certains, essayer une nouvelle recette chaque semaine suffit, tandis que pour dâautres, cuisiner rĂ©guliĂšrement procure un sentiment de bien-ĂȘtre.
Opinion Way, Les Français et la préparation des repas, Août 2024
Voici les principaux éléments à retenir de ce sondage réalisé par OpinionWay pour Lustucru en août 2024 sur les habitudes des Français en matiÚre de préparation des repas :
1. Temps de prĂ©paration : 61 % des Français passent 30 minutes ou moins Ă prĂ©parer leur dĂźner en semaine, avec une moyenne de 29 minutes. Seuls 7 % y consacrent plus dâune heure.
2. Perceptions et pratiques culinaires :
⹠95 % des répondants affirment toujours avoir des pùtes dans leurs placards, et 94 % estiment que les pùtes permettent de préparer un repas rapide et satisfaisant.
⹠85 % privilégient des recettes rapides et faciles le soir, et 58 % optent souvent pour des plats de pùtes en cas de manque de temps.
âą PrĂšs de 40 % trouvent quâil est difficile de trouver des recettes rapides, et 26 % commandent parfois Ă emporter pour Ă©viter de cuisiner.
3. CritĂšres de choix des pĂątes :
âą Les critĂšres les plus importants sont le prix (57 %), la forme des pĂątes (52 %), la marque (40 %) et le temps de cuisson (37 %).
Max Havelaar, BaromĂštre de la Transition Alimentaire, Novembre 2024
Les principaux points Ă retenir :
âą Progression de la consommation responsable : 70 % des Français achĂštent au moins un type de produit alimentaire responsable chaque semaine, marquant une augmentation de 4 points par rapport Ă lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente.
âą Motivations des consommateurs : Le soutien aux producteurs demeure la principale raison dâadopter une consommation responsable. Cependant, le prix reste le critĂšre numĂ©ro un influençant les dĂ©cisions dâachat.
âą Perception des acteurs du secteur : 87 % des Français reconnaissent les efforts des entreprises en matiĂšre de responsabilitĂ©, mais 76 % estiment quâelles peuvent faire davantage. Les distributeurs sont perçus comme les acteurs ayant le plus de pouvoir pour favoriser lâessor du secteur alimentaire responsable (49 %), suivis des consommateurs eux-mĂȘmes (46 %).
âą Freins Ă la consommation responsable : Le prix est citĂ© par 77 % des rĂ©pondants comme le principal obstacle Ă lâachat de produits responsables, suivi par lâindisponibilitĂ© de certains produits (31 %) et la mĂ©fiance quant au respect des engagements des marques (30 %).
âą Ăvolution sur cinq ans : 60 % des Français accordent aujourdâhui plus dâimportance quâil y a cinq ans au fait que les produits alimentaires quâils achĂštent soient issus du commerce Ă©quitable et garantissent un prix minimum aux producteurs.
The Spoon, The Reimagining Restaurants Podcast
Le secteur de la restauration Ă©volue rapidement, avec lâĂ©mergence de nouvelles tendances comme les dark kitchen, les commandes digitales, lâautomatisation et lâintelligence artificielle. Dans ce contexte exigeant, les restaurateurs doivent faire preuve de crĂ©ativitĂ© et dâadaptabilitĂ© pour prospĂ©rer. Câest pourquoi The Spoon lance un podcast dĂ©diĂ© aux entrepreneurs qui rĂ©inventent la gestion des restaurants dans ce monde en pleine mutation. Câest par contre Ă©videmment trĂšs centrĂ© sur les Etats-Unis.
Dans le premier Ă©pisode, Geoff Alexander, PDG de Wow Bao, partage son expĂ©rience et son approche novatrice. Alexander a commencĂ© sa carriĂšre en tant que barman, puis a gravi les Ă©chelons chez Lettuce Entertain You pour finalement diriger Wow Bao en 2009. Ă la tĂȘte de cette enseigne, il a intĂ©grĂ© des technologies avancĂ©es, notamment des kiosques de commande autonome et des partenariats avec des plateformes de livraison. GrĂące Ă ces innovations, Wow Bao a pu se dĂ©velopper avec un modĂšle unique qui inclut plus de 500 points de vente combinant cuisines virtuelles et production centralisĂ©e.
Pour ceux qui veulent bien choisir leur raclette pour cette hiver
Une vidĂ©o pour illustrer lâarticle du Financial Times
Câest tout pour aujourdâhui.
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A la semaine prochaine!
O. Frey