đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2024-26
Bonjour Ă toutes et Ă tous, Eat's Business est une newsletter dans laquelle vous trouverez une revue de presse de quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.Â
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
Le Monde, En France, le succĂšs grandissant des bars Ă vins, 19/09/2024
Le Figaro, Dalloyau, Fauchon, Hédiard, LenÎtre : la malédiction des traiteurs de luxe français, 20/09/2024
New York Times, The Hidden Environmental Costs of Food, 19/09/2024
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Un peu dâautopromo cette semaine
Rapport disponible Ă la vente ici : www.tendancesfood.com
LibĂ©ration, La pĂąte Ă tartiner algĂ©rienne El Mordjene Cebon est interdite dans lâUE, tranche le ministĂšre de lâAgriculture, 17/09/2024
Le ministĂšre de lâAgriculture a annoncĂ© mardi dernier lâinterdiction de la pĂąte Ă tartiner algĂ©rienne El Mordjene Cebon au sein de lâUnion europĂ©enne (UE). Ce produit, devenu viral sur les rĂ©seaux sociaux, ne rĂ©pond pas aux normes europĂ©ennes en matiĂšre de sĂ©curitĂ© sanitaire, en particulier celles concernant les produits laitiers, selon les autoritĂ©s. Une enquĂȘte a Ă©tĂ© ouverte pour dĂ©terminer comment cette marchandise a pu contourner les rĂ©glementations et se retrouver sur le marchĂ© europĂ©en.
LâAlgĂ©rie, pays dâorigine de cette pĂąte Ă tartiner, ne remplit en effet pas « lâensemble des conditions nĂ©cessaires pour exporter vers lâUE des marchandises contenant des produits laitiers », prĂ©cise le ministĂšre. Le respect des exigences strictes de lâUE en matiĂšre de santĂ© animale et de sĂ©curitĂ© sanitaire des aliments est pointĂ© du doigt. Actuellement, deux envois dâEl Mordjene Cebon sont bloquĂ©s aux postes de contrĂŽle frontaliers français, empĂȘchant leur distribution. Cette interdiction intervient quelques jours aprĂšs que Carrefour ait annoncĂ© son intention de commercialiser le produit dâici deux Ă quatre semaines. Cependant, dâautres enseignes comme Auchan, Aldi, Casino et Lidl avaient dĂ©cidĂ© de ne pas suivre cette voie.
El Mordjene Cebon, bien que populaire en ligne, nâa pour lâinstant pas eu lâopportunitĂ© de concurrencer le Nutella, leader incontestĂ© du marchĂ© français des pĂątes Ă tartiner. Avec prĂšs de 90 millions de pots vendus par Ferrero lâan dernier, Nutella dĂ©tient plus des trois quarts de ce marchĂ© en France, selon les donnĂ©es de la FĂ©dĂ©ration du Commerce et de la Distribution (FCD). Lâinterdiction dâEl Mordjene Cebon met en lumiĂšre les obstacles auxquels se heurtent certains produits alimentaires importĂ©s face aux exigences sanitaires strictes de lâUE. Cette affaire souligne Ă©galement lâimportance des normes de sĂ©curitĂ© pour les produits alimentaires, un enjeu crucial dans un marchĂ© globalisĂ© oĂč la concurrence reste fĂ©roce.
Le Figaro, Grùce à Lactalis et Sodiaal, Yoplait devient encore plus française, 12/09/2024
Les groupes français Lactalis et Sodiaal ont conclu une acquisition majeure en rachetant les activitĂ©s nord-amĂ©ricaines de Yoplait, jusquâalors dĂ©tenues par le gĂ©ant amĂ©ricain General Mills. Cette transaction, dâun montant total de 2,1 milliards de dollars, marque une nouvelle Ă©tape dans la rĂ©organisation de la marque Ă la petite fleur. Sodiaal, coopĂ©rative fondatrice de Yoplait, reprendra les activitĂ©s au Canada, qui gĂ©nĂšrent un chiffre dâaffaires de 330 millions dâeuros, ainsi quâune usine employant 300 personnes au QuĂ©bec. De son cĂŽtĂ©, Lactalis acquiert les opĂ©rations amĂ©ricaines de Yoplait, qui reprĂ©sentent un chiffre dâaffaires de 1,2 milliard de dollars, avec deux usines dans le Tennessee et le Michigan.
Cette opĂ©ration permet Ă Sodiaal de renforcer son contrĂŽle sur Yoplait, aprĂšs avoir rĂ©cupĂ©rĂ© en 2021 les 51 % des parts de General Mills, devenant ainsi lâunique propriĂ©taire de la marque Ă lâĂ©chelle mondiale. Sodiaal voit en cette acquisition une opportunitĂ© de poursuivre la croissance de la marque au Canada, oĂč Yoplait dĂ©tient 28 % du marchĂ© des yaourts, derriĂšre Danone. La coopĂ©rative française a dĂ©jĂ dĂ©montrĂ© sa capacitĂ© Ă revitaliser Yoplait en Europe, avec une hausse de 26 % du chiffre dâaffaires dans les deux ans suivant la reprise des activitĂ©s dĂ©tenues par General Mills. Pour Lactalis, cette acquisition est une percĂ©e stratĂ©gique dans son expansion sur le marchĂ© amĂ©ricain, deuxiĂšme marchĂ© du groupe aprĂšs la France. Emmanuel Besnier, PDG de Lactalis, se rĂ©jouit de devenir un acteur clĂ© du secteur laitier aux Ătats-Unis grĂące Ă cette opĂ©ration.
Cette transaction est également une alliance inattendue entre deux rivaux historiques en France, Lactalis et Sodiaal, désormais associés autour de la gestion de Yoplait en Amérique du Nord.
Le Monde, En France, le succĂšs grandissant des bars Ă vins, 19/09/2024
Les bars Ă vins connaissent un vĂ©ritable boom en France, notamment dans les grandes villes et les zones viticoles, oĂč ils attirent une clientĂšle variĂ©e. Cette tendance, en plein dĂ©veloppement depuis les annĂ©es 2010, est marquĂ©e par une augmentation impressionnante du nombre dâĂ©tablissements, bien que le chiffre exact reste difficile Ă Ă©valuer. Selon une Ă©tude de Businesscoot, on compterait environ 2 000 bars Ă vins en France, contre seulement 500 en 2005.
Ces lieux se distinguent par une large offre de vins, souvent servis au verre, et accompagnĂ©s de petites bouchĂ©es Ă grignoter. Cependant, la dĂ©finition dâun « bar Ă vins » reste floue, car ces Ă©tablissements varient Ă©normĂ©ment en termes dâambiance, de services et de clientĂšle. Si le phĂ©nomĂšne sâinscrit dans un contexte oĂč la consommation de vin en France a diminuĂ© de 70 % en soixante ans, il reflĂšte un changement des comportements. Les consommateurs privilĂ©gient dĂ©sormais une consommation plus occasionnelle, orientĂ©e vers la qualitĂ© et lâexpĂ©rience.
Les bars Ă vins sĂ©duisent particuliĂšrement les jeunes et les femmes, attirĂ©s par des lieux plus conviviaux et accessibles, loin des cadres formels des restaurants traditionnels. LâĂ©mergence des vins naturels contribue Ă©galement Ă cette popularitĂ©, proposant une approche plus dĂ©contractĂ©e de la dĂ©gustation de vin.
Avec une offre flexible de tapas et une ambiance dĂ©tendue, les bars Ă vins rĂ©pondent Ă une demande croissante dâexpĂ©riences gastronomiques plus lĂ©gĂšres et moins formelles. Toutefois, certains se demandent si cette tendance ne finira pas par suivre le mĂȘme destin que dâautres modes Ă©phĂ©mĂšres comme les coffee shops ou les brasseries artisanales.
Les Ăchos, Comment l'icĂŽne Tupperware est tombĂ©e de son piĂ©destal, 18/09/2024
Tupperware, autrefois icĂŽne mondiale des boĂźtes de conservation, traverse une pĂ©riode difficile, symbolisĂ©e par sa mise sous protection du chapitre 11 de la loi amĂ©ricaine sur les faillites. ConfrontĂ© Ă une baisse significative de ses ventes et Ă un chiffre dâaffaires rĂ©duit Ă 1,3 milliard de dollars en 2022 (contre 2,6 milliards en 2014), le groupe floridien cherche Ă se rĂ©inventer. Ce processus de transformation, centrĂ© sur le numĂ©rique et la technologie, est une tentative pour redresser une situation qui sâest dĂ©gradĂ©e progressivement au fil des ans.
La vente directe Ă domicile, qui a fait la renommĂ©e de Tupperware, est aujourdâhui perçue comme dĂ©passĂ©e dans plusieurs marchĂ©s. MalgrĂ© des efforts pour moderniser son modĂšle de distribution avec des ateliers interactifs et des webinaires, lâentreprise nâa pas su sâadapter assez rapidement aux nouveaux comportements des consommateurs, notamment aux Ătats-Unis, oĂč elle a tardĂ© Ă revenir Ă la vente en magasin. Ses produits sont maintenant disponibles dans les supermarchĂ©s Target, mais cela ne semble pas suffisant pour sĂ©duire un public plus jeune.
Lâimage du plastique, longtemps associĂ©e Ă Tupperware, est Ă©galement en cause. Avec la montĂ©e des prĂ©occupations environnementales et de santĂ© liĂ©es au plastique, les matĂ©riaux perçus comme plus durables, tels que le verre ou lâacier, ont gagnĂ© en popularitĂ©, en particulier auprĂšs des jeunes gĂ©nĂ©rations. De plus, Tupperware peine Ă diversifier son image et Ă promouvoir ses innovations au-delĂ de ses produits iconiques.
Face Ă ces dĂ©fis, la marque a dĂ©jĂ rĂ©duit sa capacitĂ© de production, notamment en fermant son usine française en 2018 et en transfĂ©rant ses activitĂ©s de production aux Ătats-Unis vers le Mexique. Lâavenir de Tupperware reste incertain, alors quâelle cherche Ă retrouver sa place dans un marchĂ© concurrentiel oĂč ses produits sont souvent perçus comme plus chers que ceux de ses concurrents.
Les Ăchos, Quand le snacking fait trembler le sacro-saint repas français, 18/09/2024
Le marchĂ© du snacking en France connaĂźt une croissance fulgurante, atteignant 18 milliards dâeuros et remettant en question la tradition des trois repas Ă table. InspirĂ©e par les habitudes alimentaires amĂ©ricaines, cette tendance se traduit par une forte augmentation des dĂ©penses des Français dans les produits apĂ©ritifs, comme les chips, biscuits salĂ©s, et noix, qui surpassent dĂ©sormais celles consacrĂ©es Ă des produits plus traditionnels comme les pĂątes, les Ćufs, ou le lait.
Selon une Ă©tude de Circana, les produits apĂ©ritifs ont gĂ©nĂ©rĂ© 3,2 milliards dâeuros de ventes sur un an, soit une hausse de 5 %. Ce chiffre est trois fois supĂ©rieur Ă celui des pĂątes alimentaires et presque deux fois celui des Ćufs ou du jambon, des aliments pourtant trĂšs prisĂ©s en France.
La pandĂ©mie a jouĂ© un rĂŽle clĂ© dans cette Ă©volution, notamment avec lâessor du tĂ©lĂ©travail et des apĂ©ros dĂźnatoires. Le tĂ©lĂ©travail a contribuĂ© Ă dĂ©structurer les repas traditionnels, favorisant des pauses gourmandes tout au long de la journĂ©e. En effet, plus de deux tiers des actifs grignotent en milieu de matinĂ©e, et 25 % des Français optent dĂ©sormais pour des solutions de snacking le soir, contre seulement 11 % en 2021. Les industriels sâadaptent Ă cette transformation, avec une multiplication des lieux de vente et des offres de produits de snacking, comme les sandwichs, wraps, et pizzas, dans les boulangeries et les supermarchĂ©s. Ces derniers reprĂ©sentent dĂ©sormais 65 % des achats de repas Ă emporter, une hausse de 8 % en deux ans.
Les Ăchos, La France surfe sur l'explosion de la demande de pommes de terre dans le monde, 16/09/2024
Face Ă une demande mondiale croissante, notamment en Asie, la filiĂšre française de la pomme de terre est en pleine expansion. La demande mondiale de pommes de terre devrait augmenter de 40 millions de tonnes dâici 2030, portĂ©e par lâĂ©volution des habitudes alimentaires et lâessor des chaĂźnes de fast-food en Asie, oĂč la pomme de terre commence Ă remplacer le riz. Avec 6,8 millions de tonnes produites en 2023, la France est le deuxiĂšme producteur europĂ©en, derriĂšre lâAllemagne, mais reste le premier exportateur mondial, avec une pomme de terre sur deux destinĂ©e Ă lâexport.
MalgrĂ© des dĂ©fis environnementaux et techniques, les rendements pour 2024 sâannoncent prometteurs grĂące Ă des conditions climatiques favorables et une hausse de 7 % des surfaces cultivĂ©es. Cette croissance permet de rĂ©pondre Ă la demande des industriels, notamment des fabricants de frites et chips, qui reprĂ©sentent plus de 50 % des dĂ©bouchĂ©s. Les entreprises belges et nĂ©erlandaises, telles quâEcofrost et Agristo, investissent Ă©galement en France, tandis que McCain projette un investissement de 350 millions dâeuros dans ses sites français.
Toutefois, la filiĂšre doit relever plusieurs dĂ©fis. Les rendements tendent Ă stagner, notamment Ă cause des sĂ©cheresses rĂ©pĂ©tĂ©es. Pour y faire face, des recherches sont en cours pour dĂ©velopper de nouvelles variĂ©tĂ©s de pommes de terre, plus rĂ©sistantes au changement climatique et aux maladies comme le mildiou. La modernisation des infrastructures et la rĂ©duction de lâutilisation des produits phytosanitaires figurent Ă©galement parmi les prioritĂ©s pour sĂ©curiser la production et rĂ©pondre Ă la demande croissante mondiale.
Le Figaro, Dalloyau, Fauchon, Hédiard, LenÎtre : la malédiction des traiteurs de luxe français, 20/09/2024
Les traiteurs de luxe français, autrefois symboles dâexcellence gastronomique, traversent une pĂ©riode difficile. Des entreprises emblĂ©matiques telles que Dalloyau, Fauchon, HĂ©diard et mĂȘme LenĂŽtre, autrefois incontournables, peinent Ă sâadapter aux Ă©volutions du marchĂ©. Dalloyau, fondĂ© en 1682, est en redressement judiciaire et suscite lâintĂ©rĂȘt de grands groupes comme Elior, Accor et le Groupe Bertrand pour une Ă©ventuelle reprise. MalgrĂ© ses 60 % dâactivitĂ©s en tant que traiteur pour des Ă©vĂ©nements, la maison nâa jamais su rĂ©ellement dĂ©coller financiĂšrement, surtout aprĂšs la crise du Covid.
Le dĂ©clin de Dalloyau nâest pas un cas isolĂ©. HĂ©diard a Ă©galement Ă©tĂ© mis en difficultĂ© aprĂšs son rachat en 2014 et Fauchon a dĂ» fermer plusieurs de ses boutiques phares, dont celles de la place de la Madeleine Ă Paris. Le modĂšle traditionnel de ces traiteurs ne parvient plus Ă sĂ©duire une nouvelle gĂ©nĂ©ration de consommateurs, davantage attirĂ©s par des solutions modernes comme la livraison Ă domicile via des plateformes comme Deliveroo ou Uber Eats. De plus, des pĂątissiers et fromagers contemporains, agiles sur les rĂ©seaux sociaux, captent dĂ©sormais lâattention dâune clientĂšle urbaine et touristique.
Face Ă ces dĂ©fis, LenĂŽtre, passĂ© sous le contrĂŽle de Sodexo en 2011, parvient Ă tirer son Ă©pingle du jeu grĂące aux opportunitĂ©s offertes par les grands Ă©vĂ©nements internationaux tels que les Jeux olympiques et la Coupe du monde de rugby. LenĂŽtre, tout en maintenant un artisanat dâexcellence, voit son chiffre dâaffaires croĂźtre de 25 % en 2024 grĂące Ă son intĂ©gration dans lâoffre Ă©vĂ©nementielle de Sodexo Live!
Modern Retail, How pop-ups are helping food and beverage startups grow their business, 17/09/2024
Face Ă la montĂ©e en puissance de la concurrence dans le secteur du retail, les pop-ups se sont imposĂ©es comme une stratĂ©gie essentielle pour les startups alimentaires et de boissons. Ces Ă©vĂ©nements temporaires permettent non seulement dâattirer lâattention des consommateurs grĂące Ă leur caractĂšre exclusif, mais aussi de tester de nouveaux marchĂ©s Ă moindre coĂ»t.
Selon lâĂ©tude de Modern Retail+ Research, 17 des 21 startups interrogĂ©es ont organisĂ© des pop-ups entre juillet 2023 et aoĂ»t 2024. Ces entreprises, comme Liquid I.V., Lucky Energy ou Graza, se servent de ces Ă©vĂ©nements pour mieux comprendre les prĂ©fĂ©rences des consommateurs, tester de nouveaux produits et concepts, et affiner leur stratĂ©gie de distribution. Le format pop-up, par sa flexibilitĂ©, permet Ă ces jeunes marques dâĂ©tablir une prĂ©sence dans plusieurs villes tout en limitant les investissements nĂ©cessaires Ă une boutique permanente. Parmi les lieux les plus prisĂ©s pour ces activations figurent New York, Los Angeles, mais aussi des villes comme Austin, Chicago, et San Francisco.
Les startups, notamment celles du secteur des boissons, voient dans les pop-ups une opportunitĂ© de mettre en avant lâexpĂ©rience client, un facteur clĂ© de diffĂ©renciation. Par exemple, Lucky Energy conçoit chaque activation autour dâune expĂ©rience unique, qui varie selon les villes. Ce format leur permet de capter lâattention dâun public large, malgrĂ© un budget marketing limitĂ©. Les pop-ups offrent Ă©galement une exclusivitĂ© qui incite les consommateurs Ă participer, renforçant ainsi lâengouement pour la marque.
Toutefois, la mesure du retour sur investissement (ROI) des pop-ups reste complexe. Pour la plupart des marques, le vĂ©ritable succĂšs se mesure Ă travers les retours des consommateurs, les mentions sur les rĂ©seaux sociaux et la notoriĂ©tĂ© accrue. Comme le souligne Liquid I.V., lâobjectif premier est de renforcer lâattachement Ă la marque et dâĂ©largir la communautĂ© autour de celle-ci. Certaines marques vont plus loin en utilisant les pop-ups pour distribuer des produits exclusifs, organiser des rencontres avec les fondateurs ou crĂ©er des Ă©vĂ©nements immersifs, comme lâa fait Poppi avec son pop-up VIP animĂ© par Paris Hilton Ă Los Angeles.
Modern Retail, Protein bars continue to evolve with new better-for-you brands, 18/09/2024
Le marchĂ© des barres protĂ©inĂ©es continue dâĂ©voluer en rĂ©ponse aux changements des prĂ©fĂ©rences alimentaires. De nouvelles marques, comme David, cofondĂ©e par Peter Rahal, ancien de RXBar, cherchent Ă combler un besoin croissant de nutrition. Avec 28 grammes de protĂ©ines, 150 calories et zĂ©ro sucre par portion, les barres David reflĂštent un changement dans le paysage des snacks. Elles tĂ©moignent de lâimportance croissante des ingrĂ©dients « clean » et des saveurs amĂ©liorĂ©es pour attirer une audience plus large.
La demande croissante en protĂ©ines aux Ătats-Unis renforce cette tendance. Selon un rĂ©cent sondage, 71 % des AmĂ©ricains cherchent Ă augmenter leur apport en protĂ©ines, contre 56 % en 2022. Les barres protĂ©inĂ©es, auparavant perçues comme des complĂ©ments alimentaires, sont dĂ©sormais vues comme des aliments Ă part entiĂšre, fabriquĂ©s avec des ingrĂ©dients familiers. Aloha, une marque qui a misĂ© sur des sources de protĂ©ines vĂ©gĂ©tales, comme le riz brun et les graines de courge, illustre cette Ă©volution. Son succĂšs sâexplique par un recentrage sur des ingrĂ©dients simples et une prĂ©sentation audacieuse. Depuis 2017, Aloha a atteint une croissance de 500 % et prĂ©voit un chiffre dâaffaires de 100 millions de dollars en 2024, avec une prĂ©sence dans 14 000 points de vente tels que Kroger et Walmart. Le PDG Brad Charron attribue ce succĂšs Ă une base de consommateurs de plus en plus exigeante, qui attend que la saveur soit Ă la hauteur de la qualitĂ© nutritionnelle.
Trubar, une autre marque de barres protĂ©inĂ©es, a suivi une voie similaire. Connue pour ses saveurs gourmandes comme âOh Oh Cookie Doughâ, elle cible un public majoritairement fĂ©minin. FondĂ©e en 2018, Trubar a ajustĂ© sa formule en augmentant sa teneur en fibres et en supprimant les huiles de graines (colza, tournesolâŠ), rĂ©pondant ainsi Ă lâĂ©volution des prĂ©fĂ©rences des consommateurs. Erica Groussman, fondatrice de Trubar, insiste sur lâimportance de lâinnovation continue pour rĂ©pondre Ă la demande tout en restant fidĂšle aux valeurs de la marque.
Alors que la concurrence dans le secteur des barres protĂ©inĂ©es sâintensifie, lâinnovation et la flexibilitĂ© restent cruciales. Les marques qui rĂ©ussissent sont celles qui offrent des produits savoureux, avec des ingrĂ©dients de qualitĂ©, tout en restant Ă lâĂ©coute des consommateurs et de leurs attentes en constante Ă©volution.
FoodBev, Snack attack: What you need to know about the UK ban on junk food adverts before 9pm, 17/09/2024
Ă partir du 1er octobre 2025, le gouvernement britannique mettra en place une interdiction des publicitĂ©s pour les produits riches en graisses, en sel et en sucre (HFSS) avant 21h Ă la tĂ©lĂ©vision et interdira complĂštement les publicitĂ©s payantes en ligne pour ces produits. Cette mesure vise Ă lutter contre lâobĂ©sitĂ© infantile, un problĂšme de plus en plus prĂ©occupant au Royaume-Uni, oĂč plus dâun tiers des enfants sont en surpoids ou obĂšses avant de terminer lâĂ©cole primaire. Cette dĂ©cision, portĂ©e par le ministre de la SantĂ© Andrew Gwynne, reflĂšte une promesse clĂ© du manifeste du Parti travailliste, cherchant Ă rĂ©duire lâinfluence des publicitĂ©s de malbouffe sur les enfants. Gwynne estime que cette mesure permettra de protĂ©ger les jeunes consommateurs, particuliĂšrement vulnĂ©rables Ă ce type de marketing.
Christina Vogel, directrice du Centre de Politique Alimentaire Ă lâUniversitĂ© de Londres, souligne lâimportance de cette interdiction pour rĂ©duire lâexposition des enfants Ă la malbouffe, mais appelle Ă©galement Ă des actions supplĂ©mentaires, notamment une mise Ă jour du modĂšle de profil nutritionnel pour mieux reflĂ©ter les derniĂšres recommandations diĂ©tĂ©tiques. Lâinterdiction vise plusieurs catĂ©gories de produits, notamment les boissons sucrĂ©es, les snacks salĂ©s, les cĂ©rĂ©ales pour petit-dĂ©jeuner, les confiseries, les glaces, les biscuits, les pĂątisseries, les plats prĂ©parĂ©s et certaines variĂ©tĂ©s de pizzas et de produits Ă base de pommes de terre. Ces produits, souvent riches en graisses saturĂ©es, sucre et sel, sont directement liĂ©s Ă la mauvaise alimentation et Ă lâobĂ©sitĂ© infantile.
Face Ă ces restrictions, les fabricants devront adapter leurs produits et stratĂ©gies marketing. Parmi les options envisagĂ©es figurent la reformulation des produits, lâinvestissement dans la recherche pour des alternatives plus saines, et le recours Ă des canaux de marketing moins touchĂ©s par lâinterdiction, comme les partenariats avec des influenceurs. Cette lĂ©gislation sâinscrit dans une tendance internationale. Des pays comme lâEspagne, le Portugal et la NorvĂšge ont dĂ©jĂ adoptĂ© des mesures similaires, et dâautres pays, y compris lâUnion europĂ©enne, envisagent de suivre cet exemple.
Vox, When did sodas, teas, and tonics become medicine?, 12/09/2024
Les boissons fonctionnelles, qui promettent des bienfaits pour la santĂ© au-delĂ de simplement Ă©tancher la soif, connaissent un vĂ©ritable boom. Des sodas prĂ©biotiques aux eaux enrichies en collagĂšne, ces produits attirent de plus en plus de consommateurs, notamment les millĂ©nials, dont la demande pour ces boissons a augmentĂ© de plus de 50 % aux Ătats-Unis depuis 2020. Des marques comme Olipop misent sur des ingrĂ©dients naturels pour offrir des bĂ©nĂ©fices tels que la santĂ© digestive ou une peau plus lumineuse.
Ces boissons sâinscrivent dans une longue tradition oĂč les humains ont cherchĂ© des Ă©lixirs pour amĂ©liorer leur bien-ĂȘtre. Pourtant, malgrĂ© lâexplosion de ce marchĂ©, la science derriĂšre ces boissons est souvent mitigĂ©e. Si certaines dâentre elles contiennent des ingrĂ©dients connus pour leurs bienfaits, comme les vitamines ou les probiotiques, de nombreuses autres reposent sur des promesses spĂ©culatives. Les composants actifs de ces boissons, exposĂ©s Ă diffĂ©rents Ă©lĂ©ments comme la chaleur ou lâoxygĂšne, peuvent perdre de leur efficacitĂ© avant mĂȘme dâĂȘtre consommĂ©s.
Cependant, leur popularitĂ© ne cesse de croĂźtre. En effet, les consommateurs cherchent de plus en plus Ă obtenir des solutions rapides pour amĂ©liorer leur santĂ©, dans un contexte oĂč lâangoisse de vieillir et les comparaisons constantes via les rĂ©seaux sociaux accentuent cette quĂȘte du mieux-ĂȘtre. Les influenceurs, qui promeuvent ces produits comme partie intĂ©grante dâun « style de vie sain », renforcent lâidĂ©e que ces boissons fonctionnelles sont la clĂ© pour ressembler Ă ces modĂšles de santĂ© et de beautĂ©.
Cette demande croissante pour des aliments et boissons qui « font plus » est enracinĂ©e dans la âmĂ©dicalisation de la vie quotidienneâ. Depuis le dĂ©but du XXe siĂšcle, la science et lâindustrie alimentaire ont cherchĂ© Ă ajouter des nutriments bĂ©nĂ©fiques Ă nos aliments, renforçant ainsi lâidĂ©e que tout ce que nous consommons doit avoir une valeur ajoutĂ©e pour la santĂ©. Cette tendance sâest accĂ©lĂ©rĂ©e avec la dĂ©rĂ©glementation dans les annĂ©es 1980, qui a permis aux fabricants dâapposer des allĂ©gations santĂ© sans rĂ©elle preuve scientifique.
Aujourdâhui, consommer une boisson fonctionnelle, quâil sâagisse dâun soda aux prĂ©biotiques ou dâun tonique aux champignons, devient une façon de revendiquer un engagement envers un mode de vie sain. Pourtant, ces produits rĂ©pondent souvent Ă une vision individualiste de la santĂ©, loin des pratiques communautaires de consommation. Boire ces boissons devient un moyen dâessayer de contrĂŽler son corps, face Ă lâidĂ©e persistante que celui-ci est constamment « dĂ©faillant ».
New York Times, The Hidden Environmental Costs of Food, 19/09/2024
Le prix que nous payons pour la nourriture au supermarchĂ© omet souvent un Ă©lĂ©ment crucial : lâimpact environnemental de sa production. Aux Etats-Unis, le bĆuf coĂ»te par exemple environ 5,34 $ la livre, mais ce prix ne prend pas en compte les dĂ©gĂąts Ă©cologiques liĂ©s Ă la dĂ©forestation, lâutilisation de lâeau ou les Ă©missions de gaz Ă effet de serre. Si ces coĂ»ts Ă©taient inclus, le prix rĂ©el pourrait dĂ©passer 27 $ la livre.
Le concept de « comptabilitĂ© du vrai coĂ»t » cherche Ă intĂ©grer les coĂ»ts environnementaux cachĂ©s des aliments dans leur prix. Cette mĂ©thode, soutenue par des organisations comme True Price, vise Ă sensibiliser les consommateurs, les producteurs et les gouvernements Ă lâempreinte Ă©cologique des produits alimentaires. Lâobjectif nâest pas nĂ©cessairement dâaugmenter les prix, mais de rendre visibles ces coĂ»ts afin de modifier les comportements de consommation et inciter Ă la production durable. Selon Claire van den Broek, directrice de True Price, ces coĂ»ts, bien quâinvisibles Ă lâachat, finissent par ĂȘtre payĂ©s, que ce soit par les systĂšmes de santĂ© ou des mesures dâadaptation climatique. Des Ă©tudes menĂ©es par cette organisation ont montrĂ© que les produits comme le bĆuf, le fromage ou mĂȘme le poulet comportent des coĂ»ts environnementaux importants. Par exemple, le bĆuf est particuliĂšrement coĂ»teux en termes de terres nĂ©cessaires pour cultiver lâalimentation du bĂ©tail, tandis que le fromage, bien que moins impactant que le bĆuf, a des coĂ»ts Ă©levĂ©s en termes dâeau et de terres.
En revanche, les aliments dâorigine vĂ©gĂ©tale, comme le tofu ou les pois chiches, ont un impact environnemental bien moindre. Le tofu, par exemple, ne coĂ»terait que 2,63 $ la livre en tenant compte des coĂ»ts Ă©cologiques, principalement en raison de son efficacitĂ© dans lâutilisation des ressources par rapport aux protĂ©ines animales. Certains gouvernements, comme le Danemark ou lâĂtat de New York, commencent dĂ©jĂ Ă utiliser cette mĂ©thodologie pour ajuster leurs politiques alimentaires. Ils cherchent ainsi Ă rĂ©duire les impacts Ă©cologiques de la production alimentaire en incitant Ă la consommation de produits plus durables.
Wall Street Journal, Forget Cutting SugarâNew Tech Makes It Healthier Instead, 31/07/2024
Les scientifiques cherchent de plus en plus des moyens dâattĂ©nuer les effets nĂ©fastes du sucre sans le supprimer complĂštement de nos aliments. Parmi ces innovations, une technologie dĂ©veloppĂ©e par lâInstitut Wyss de lâUniversitĂ© Harvard pourrait rĂ©volutionner le marchĂ© : elle transforme le sucre en fibres bĂ©nĂ©fiques pour la santĂ©. Un enzyme, encapsulĂ© dans une substance comestible, est ajoutĂ© Ă des aliments sucrĂ©s comme le chocolat, permettant de rĂ©duire la quantitĂ© de sucre absorbĂ©e par le corps. Cette enzyme pourrait rĂ©duire lâabsorption du sucre de 30 % et convertir une partie en fibres bonnes pour lâintestin, sans changer le goĂ»t ni la texture des aliments.
Ce projet sâinscrit dans un contexte oĂč la rĂ©glementation autour du sucre devient plus stricte aux Ătats-Unis, avec des limites imposĂ©es sur le sucre ajoutĂ© dans les produits alimentaires, en particulier dans les repas scolaires. Les entreprises alimentaires, sous pression pour rĂ©duire la teneur en sucre de leurs produits, explorent des alternatives comme les Ă©dulcorants naturels ou des technologies comme celle de lâInstitut Wyss.
Dâautres entreprises innovent Ă©galement. Biolumen, une start-up de San Francisco, a lancĂ© un produit appelĂ© Monch Monch, un mĂ©lange de boisson contenant des Ă©ponges microscopiques qui absorbent le sucre dans lâestomac pour limiter son absorption. Cette technologie, bien que prometteuse, doit encore faire lâobjet de recherches approfondies sur son efficacitĂ© Ă long terme.
Cependant, toutes ces solutions technologiques ne sont pas exemptes de critiques. Certaines, comme lâadditif Olestra des annĂ©es 1990, ont Ă©tĂ© associĂ©es Ă des effets secondaires dĂ©sagrĂ©ables. Les chercheurs affirment avoir pris des mesures pour Ă©viter ces problĂšmes, mais des doutes persistent quant Ă la sĂ©curitĂ© Ă long terme de ces produits.
ParallĂšlement, des alternatives comme lâallulose, un sucre naturel, commencent Ă ĂȘtre utilisĂ©es par des entreprises comme Magic Spoon, qui exploite cette substance pour sucrer ses cĂ©rĂ©ales tout en respectant les nouvelles normes nutritionnelles amĂ©ricaines. De mĂȘme, la sociĂ©tĂ© Incredo a physiquement modifiĂ© le sucre pour le rendre plus sucrĂ©, permettant ainsi de rĂ©duire de moitiĂ© la quantitĂ© utilisĂ©e.
En dĂ©pit de ces innovations technologiques, certains experts, comme Nick Fereday de Rabobank, suggĂšrent que la solution la plus simple pour rĂ©duire lâimpact nĂ©gatif du sucre reste dâen consommer moins.
The Guardian, Artisans turn to ancient recipes for UK cheese revival, 15/09/2024
Le Royaume-Uni connaĂźt un vĂ©ritable renouveau de ses fromages artisanaux, avec des producteurs qui se tournent vers des recettes anciennes et redĂ©couvrent des variĂ©tĂ©s oubliĂ©es. Longtemps Ă©clipsĂ©es par lâindustrialisation et les effets de la Seconde Guerre mondiale, de nombreuses variĂ©tĂ©s locales, autres que le cheddar et le stilton, avaient presque disparu. Dans les annĂ©es 1950, la quĂȘte dâune production de masse a failli anĂ©antir des fromages emblĂ©matiques comme le Wensleydale ou le Lancashire. Cependant, grĂące Ă des artisans passionnĂ©s, ces fromages font peu Ă peu leur retour sur la scĂšne gastronomique britannique.
Des fromagers comme Carrie Rimes, fondatrice de Cosyn Cymru, rĂ©introduisent des recettes traditionnelles telles que le Caerphilly du nord du Pays de Galles. Dâautres, comme Roger Cowgill, ravivent la production du fromage Lancashire en se basant sur un livret du ministĂšre de lâAgriculture datant des annĂ©es 1930. Ce mouvement sâinscrit dans une dĂ©marche plus large de valorisation du terroir britannique. Les producteurs utilisent des races de vaches locales, comme les Shorthorns laitiers, et font pĂąturer leurs troupeaux sur des terres riches en biodiversitĂ©, ce qui confĂšre aux fromages des saveurs uniques.
Sally et Andrew Hattan, qui produisent du Stonebeck dans les Yorkshire Dales, tĂ©moignent de cette approche oĂč chaque fromage reflĂšte les pĂąturages et les saisons. Le couple suit des mĂ©thodes traditionnelles, ne produisant que pendant les mois oĂč les vaches peuvent paĂźtre, entre le printemps et lâautomne, et utilise une ancienne race de vaches indigĂšnes. Ils sâappuient sur des travaux dâhistoriens locaux et les souvenirs des rares producteurs qui se rappellent encore des goĂ»ts dâautrefois.
Cette rĂ©surgence des fromages traditionnels a Ă©tĂ© soutenue par des acteurs clĂ©s du secteur comme Nealâs Yard Dairy, fondĂ©e en 1979 par Randolph Hodgson. Des fromageries comme La Fromagerie Ă Londres ou Courtyard Dairy dans le Yorkshire participent Ă©galement Ă la promotion de ces produits locaux.
La demande croissante des consommateurs pour des produits artisanaux et authentiques offre aux petits producteurs une opportunitĂ© unique de restaurer des traditions disparues, tout en renouvelant lâintĂ©rĂȘt pour des variĂ©tĂ©s rĂ©gionales oubliĂ©es. Des fromages comme le âSuffolk bangâ, encore Ă redĂ©couvrir, montrent que le patrimoine fromager britannique recĂšle encore bien des surprises Ă explorer.
The Guardian, Fresh starch: how TikTok helped spark a baked potato revival in the UK, 14/09/2024
Le simple « jacket potato », ou pomme de terre au four, connaĂźt un renouveau spectaculaire au Royaume-Uni, grĂące aux algorithmes de TikTok qui ont donnĂ© une nouvelle vie Ă ce plat traditionnel. Cette renaissance est portĂ©e par de jeunes vendeurs de pommes de terre, comme les Spud Bros Ă Preston, qui ont rĂ©inventĂ© ce classique britannique avec des garnitures modernes et des vidĂ©os en direct sur les rĂ©seaux sociaux. Jacob et Harley Nelson, les Spud Bros, ont accumulĂ© plus de 2,6 millions de followers sur TikTok et leurs vidĂ©os ont Ă©tĂ© visionnĂ©es plus de 1,5 milliard de fois, attirant des clients de pays aussi Ă©loignĂ©s que lâAustralie, lâAfrique du Sud, et mĂȘme des cĂ©lĂ©britĂ©s comme les Jonas Brothers.
Le succĂšs des Spud Bros ne repose pas uniquement sur la nostalgie du plat, mais aussi sur leur approche innovante des ingrĂ©dients. Par exemple, leur chili est assaisonnĂ© avec du cacao et une dizaine dâherbes et Ă©pices, tandis que leur fromage rĂąpĂ© provient dâun mĂ©lange de trois variĂ©tĂ©s locales. Ces amĂ©liorations, ainsi que leur habiletĂ© Ă utiliser les rĂ©seaux sociaux, ont transformĂ© un plat autrefois considĂ©rĂ© comme dĂ©modĂ© en une vĂ©ritable sensation.
Lâhistoire de cette entreprise familiale a commencĂ© avec Tony Nelson, le pĂšre, qui a repris un stand de pommes de terre vieux de plus de 60 ans et a dĂ©cidĂ© de se lancer sur les rĂ©seaux sociaux. Rapidement, Jacob et Harley ont rejoint lâaventure, contribuant Ă faire exploser la popularitĂ© de lâentreprise. Leurs vidĂ©os en direct montrent le quotidien du stand et ont attirĂ© des clients venus de loin. Des jeunes fans, jusque-lĂ peu intĂ©ressĂ©s par les pommes de terre au four, affluent dĂ©sormais vers Preston, parfois dĂšs lâaube, pour goĂ»ter ces pommes de terre devenues virales.
Le phénomÚne ne se limite pas aux Spud Bros. Ben Newman, connu sous le nom de Spudman à Tamworth, a également utilisé TikTok pour revitaliser son commerce aprÚs la pandémie, accumulant 3,7 millions de followers. Ce succÚs numérique a non seulement redonné vie aux ventes de pommes de terre au four, mais il a aussi inspiré de nombreux autres vendeurs à travers le pays.
Vinepair, Millennials Drive Non-Alcoholic Drinks Sales in the U.S., 09/09/2024
Les ventes de boissons non alcoolisĂ©es connaissent une croissance spectaculaire aux Ătats-Unis, et contrairement aux idĂ©es reçues, ce sont les millennials, et non la gĂ©nĂ©ration Z, qui en sont les principaux moteurs. Selon les donnĂ©es rĂ©centes de lâInternational Wine and Spirits Record (IWSR), les personnes ĂągĂ©es de 28 Ă 43 ans sont celles qui consomment le plus de produits non alcoolisĂ©s, avec 22 % dâentre eux dĂ©clarant consommer Ă la fois des boissons alcoolisĂ©es et non alcoolisĂ©es en avril 2024, contre seulement 13 % de la population amĂ©ricaine globale.
Les millennials ne se limitent pas Ă une seule catĂ©gorie de boissons : ils stimulent la demande dans les segments de la biĂšre, du vin et des spiritueux sans alcool. En 2024, 61 % des consommateurs amĂ©ricains de biĂšre non alcoolisĂ©e Ă©taient des millennials, une augmentation par rapport aux 45 % de lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente. Ils reprĂ©sentaient Ă©galement 59 % des consommateurs de vin sans alcool et 66 % pour les spiritueux sans alcool.
La popularitĂ© croissante des boissons sans alcool sâexplique par plusieurs facteurs, selon lâIWSR. Dâabord, les millennials bĂ©nĂ©ficient de meilleures situations financiĂšres, ce qui les incite Ă sortir plus souvent. Lors de ces sorties, ils remplacent parfois les boissons alcoolisĂ©es par des alternatives sans alcool. Ensuite, ils sont plus ouverts Ă essayer de nouvelles tendances comme les mocktails ou des dĂ©fis comme le « Dry January », oĂč environ 31 % dâentre eux affirment sâabstenir dâalcool pendant un mois complet.
MalgrĂ© cette tendance, il est peu probable que les consommateurs abandonnent dĂ©finitivement lâalcool pour des boissons non alcoolisĂ©es. Ils tendent plutĂŽt Ă alterner entre les deux, par exemple en choisissant une biĂšre sans alcool lors dâune soirĂ©e entre amis. Les prĂ©visions de lâIWSR indiquent que lâindustrie des boissons non alcoolisĂ©es continuera de croĂźtre, avec un taux de croissance annuel de 17 % de 2023 Ă 2028, mais lâalcool traditionnel reste une part importante des habitudes de consommation des millennials.
Fédération Française des Diabétiques, Secours Catholique, CIVAM et Solidarités Paysans, L'injuste prix de notre alimentation, 16/09/2024
Le rapport examine les impacts sociaux, environnementaux et sanitaires cachĂ©s de notre systĂšme alimentaire actuel. Il met en lumiĂšre les effets nĂ©gatifs de ce systĂšme agroalimentaire sur les plus prĂ©caires, les agriculteurs, et sur lâenvironnement.
Les points clés :
1. Impacts sur la santĂ© : le rapport rĂ©vĂšle que notre systĂšme alimentaire est responsable de maladies liĂ©es Ă une mauvaise alimentation, telles que lâobĂ©sitĂ© et le diabĂšte, reprĂ©sentant un coĂ»t de 12,3 milliards dâeuros en dĂ©penses de santĂ© publique. Les personnes en situation de prĂ©caritĂ© sont particuliĂšrement vulnĂ©rables Ă ces maladies.
2. Dommages environnementaux : les pratiques agricoles intensives contribuent Ă la pollution, la dĂ©gradation des sols et la perte de biodiversitĂ©, avec des coĂ»ts Ă©cologiques estimĂ©s Ă 3,4 milliards dâeuros. Ces coĂ»ts incluent la gestion des dĂ©chets, la dĂ©pollution de lâeau et les impacts sur la biodiversitĂ©.
3. Soutiens publics inefficaces : le rapport souligne que les aides publiques (48,3 milliards dâeuros) ne sont pas alignĂ©es sur les besoins dâune agriculture plus durable et dâune meilleure rĂ©partition des revenus. La majoritĂ© de ces soutiens bĂ©nĂ©ficie Ă des acteurs engagĂ©s dans des pratiques agricoles Ă haut volume et peu respectueuses de lâenvironnement.
4. PrĂ©caritĂ© alimentaire : le rapport dĂ©nonce lâiniquitĂ© du systĂšme alimentaire, oĂč les personnes les plus pauvres nâont pas accĂšs Ă une alimentation de qualitĂ©. Environ 8 millions de Français sont en situation dâinsĂ©curitĂ© alimentaire, et les aides alimentaires existantes sont insuffisantes pour rĂ©pondre Ă ce besoin croissant.
5. Partage inéquitable des revenus : les agriculteurs reçoivent une part infime des prix de vente des produits alimentaires, souvent inférieure à 10 % du prix final payé par le consommateur. Cette situation perpétue la précarité des producteurs, notamment ceux qui cherchent à adopter des pratiques agroécologiques.
Le rapport propose plusieurs solutions :
⹠Réforme des soutiens publics pour les orienter vers des pratiques agricoles durables et socialement équitables.
⹠AccÚs universel à une alimentation de qualité en développant des systÚmes comme les cartes alimentaires prépayées pour les plus démunis.
⹠Transition agroécologique massive pour garantir à la fois la durabilité environnementale et une juste rémunération des agriculteurs.
Ecole de Guerre Economique, LâAgriculture dans la guerre Ă©conomique, Anatomie dâun intĂ©rĂȘt vital Ă l'heure de dĂ©rĂšglements climatiques, gĂ©opolitiques et sociĂ©taux.
LâĂ©tude sâinscrit dans un contexte mondial marquĂ© par des bouleversements climatiques, gĂ©opolitiques et Ă©conomiques. Elle souligne que lâagriculture française, au cĆur de la souverainetĂ© alimentaire, est exposĂ©e Ă des dynamiques de guerre Ă©conomique oĂč les Ătats et entreprises se battent pour le contrĂŽle des ressources, la domination des marchĂ©s, et la dĂ©finition des normes agricoles.
La crise du Covid-19, la guerre en Ukraine et les bouleversements climatiques rĂ©cents ont mis en exergue la fragilitĂ© du systĂšme agricole français, rendant essentielle une rĂ©flexion stratĂ©gique sur la maniĂšre dont lâagriculture peut maintenir sa compĂ©titivitĂ© tout en rĂ©pondant aux enjeux de durabilitĂ©.
Points clés :
1. SouverainetĂ© alimentaire en pĂ©ril : lâagriculture est un pilier vital pour la France, Ă la fois sur le plan Ă©conomique et stratĂ©gique. Pourtant, elle est menacĂ©e par des logiques de marchĂ© qui favorisent les grandes puissances agricoles mondiales. LâUnion europĂ©enne, en poursuivant des politiques environnementales strictes sans mesures protectrices adĂ©quates pour les producteurs locaux, fragilise la compĂ©titivitĂ© de lâagriculture française.
2. Dépendances stratégiques : le rapport met en lumiÚre les fortes dépendances de la France vis-à -vis des intrants agricoles (semences, engrais, produits phytosanitaires, machines). Ces dépendances, en particulier envers des pays étrangers, affaiblissent la souveraineté agricole française, tout en exposant les producteurs aux fluctuations des marchés internationaux.
3. Impact des rĂ©glementations europĂ©ennes : lâĂ©tude souligne lâimpact nĂ©gatif des rĂ©gulations europĂ©ennes sur la compĂ©titivitĂ© de lâagriculture française. La transposition de normes environnementales strictes, parfois plus rigides que celles imposĂ©es aux autres membres de lâUE, pĂ©nalise les agriculteurs français. En parallĂšle, le dumping social pratiquĂ© par certains pays europĂ©ens et la concurrence des puissances agricoles Ă©mergentes affaiblissent la capacitĂ© de la France Ă se positionner sur le marchĂ© global.
4. Transition environnementale et Ă©nergĂ©tique : lâagriculture française doit relever des dĂ©fis majeurs liĂ©s au changement climatique. Les mesures de la stratĂ©gie europĂ©enne Farm to Fork visent Ă rendre lâagriculture plus verte, mais elles risquent de rĂ©duire la productivitĂ© de maniĂšre significative. LâĂ©volution vers des pratiques plus durables est inĂ©vitable, mais elle nĂ©cessite des investissements importants et une adaptation des structures agricoles.
5. Renouvellement gĂ©nĂ©rationnel et mutation du mĂ©tier : le vieillissement de la population agricole constitue une menace pour la continuitĂ© du secteur. Le rapport appelle Ă un soutien accru pour les jeunes agriculteurs afin de prĂ©server la capacitĂ© de production française et dâassurer le renouvellement des gĂ©nĂ©rations dans un mĂ©tier en profonde mutation.
6. Concurrence internationale et guerre Ă©conomique : le rapport met en Ă©vidence la compĂ©tition fĂ©roce entre les pays pour dominer les marchĂ©s agricoles mondiaux. La France, malgrĂ© ses produits de qualitĂ©, se retrouve en position de faiblesse face Ă des concurrents bĂ©nĂ©ficiant de coĂ»ts de production plus bas et de rĂ©gulations plus souples. Lâagriculture devient ainsi un instrument de soft power dans un cadre gĂ©opolitique global.
PlushCare, The Most Unhealthy Menu Items at Americaâs Fast-Food Chains
Une Ă©tude intĂ©ressante pour ceux qui vont partir aux Etats-Unis dans les prochains mois. Elle analyse les options alimentaires proposĂ©es par les chaĂźnes de restauration rapide aux Ătats-Unis, en rĂ©ponse Ă une prise de conscience croissante des consommateurs concernant la santĂ©. Alors que certaines chaĂźnes ajoutent des choix plus sains comme des salades et rĂ©duisent la teneur en sodium et en calories, la plupart des options restent fortement caloriques et riches en graisses saturĂ©es. Par exemple, McDonaldâs a supprimĂ© plusieurs options saines depuis la pandĂ©mie, arguant que la demande des consommateurs pour ces produits Ă©tait faible.
Lâobjectif de cette Ă©tude est de comparer la valeur nutritionnelle de cinq produits classiques de restauration rapide (cheeseburgers, frites, nuggets de poulet, milkshakes Ă la vanille) dans 24 chaĂźnes de fast-food populaires aux Ătats-Unis. Les produits sont Ă©valuĂ©s en fonction de leur teneur en calories, en sucre, en graisses saturĂ©es et en sodium, pour attribuer un score global dâ« insalubritĂ© ». LâĂ©tude souligne bien Ă©videmment que, bien que certaines chaĂźnes de fast-food proposent des options plus saines, ces alternatives ne sont souvent que des complĂ©ments au menu traditionnel, largement dominĂ© par des aliments riches en graisses, en sucre et en sel.
Les principaux résultats
1. Cheeseburgers :
âą Five Guys a le cheeseburger le plus malsain, avec un score dâinsalubritĂ© de 50, dĂ» principalement Ă une teneur en graisses saturĂ©es 73 % plus Ă©levĂ©e que celle des autres chaĂźnes.
âą McDonaldâs et Burger King sont parmi les plus « sains », avec des scores faibles de 18 points, grĂące Ă une teneur rĂ©duite en graisses saturĂ©es.
2. Burgers de poulet :
âą McDonaldâs McChicken (14 points) est le burger de poulet le moins malsain parmi les chaĂźnes Ă©tudiĂ©es, bien quâil reste riche en sodium et en graisses.
âą Ă lâopposĂ©, le Chicken Sandwich Classic de Popeyes est lâun des plus malsains, avec 39 points.
3. Nuggets de poulet :
⹠Les nuggets de Popeyes sont les plus malsains avec un score de 30 points, en raison de leur teneur élevée en graisses saturées.
âą McDonaldâs offre les nuggets les moins malsains avec seulement 18 points.
4. Frites :
âą Les frites de Five Guys sont les plus malsaines, ajoutant 953 calories Ă un repas, avec un score de 28 points.
âą Les frites de McDonaldâs sont les moins malsaines, avec un score de seulement 7 points.
5. Milkshakes Ă la vanille :
⹠Le milkshake à la vanille de Fatburger est le plus malsain de sa catégorie, avec 63 points, contenant 890 calories et des niveaux trÚs élevés de sucre et de graisses saturées.
âą Le milkshake de McDonaldâs est le plus sain, avec un score de 26 points.
Chefs Talk, La place de lâenfant au restaurant
Peut-on emmener son enfant dans n'importe quel restaurant? Est-ce que les chefs envisagent cette clientÚle? Comment réinventer le trÚs ancré menu enfant et plus globalement comment le restaurant accueille un public qui a priori n'a pas forcément les codes et un ticket moyen qui ne séduit pas le comptable�?
Radio France, Food-trucks, la cuisine au coin de la rue
Ils sont 3000 Ă sillonner la France, avec leurs fours ambulants et leurs marmites. On trouve des food-trucks un peu partout dans l'hexagone, en ville ou Ă la campagne. lls ne sont pas toujours bien vus et ne font pas toujours recette. Balade culinaire Ă leur bord et paroles de "food-truckers".
Câest tout pour aujourdâhui.
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A la semaine prochaine!
O. Frey