đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2024-15
Bonjour Ă toutes et Ă tous, Eat's Business est une newsletter dans laquelle vous trouverez une revue de presse de quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.Â
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
La Tribune, Qu'est-ce qu'une « bonne viande » ? Entre bien-ĂȘtre animal et dĂ©fense de lâenvironnement, la rĂ©ponse tourne au casse-tĂȘte, 16/04/2024
The Guardian, Healthier ready-to-eat meals would have âhugeâ EU climate benefits â report, 17/04/2024
Forbes, Strategies To Save The Global Banana Industry, 16/04/2024
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Le Monde, « Shrinkflation » : le gouvernement va obliger les supermarchĂ©s Ă prĂ©venir de « lâĂ©volution du prix rapportĂ© au poids » dâun produit, 19/04/2024
Pour lutter contre la pratique de la "shrinkflation" dans les supermarchés le gouvernement va mettre en place une nouvelle réglementation. DÚs le 1er juillet prochain, les supermarchés seront tenus d'afficher une étiquette prÚs des produits concernés pour informer les consommateurs de toute réduction de quantité avec le prix inchangé ou augmenté. Cette mesure vise à garantir la transparence pour les consommateurs et à leur permettre de connaßtre la véritable évolution des prix rapportée au poids.
La ministre déléguée au commerce, Olivia Grégoire, et le ministre de l'économie, Bruno Le Maire, ont tous deux souligné l'importance de cette transparence pour les consommateurs. La réglementation s'appliquera aux produits industriels alimentaires et non alimentaires vendus dans les grandes et moyennes surfaces. Cependant, les produits vendus en vrac ou ceux dont la quantité peut varier (comme ceux du rayon traiteur) ne seront pas concernés. Les consommateurs sont également encouragés à signaler toute incohérence de prix à l'unité via l'application ou le site internet SignalConso.
Le Parisien, Influenceurs alimentaires « healthy » : « Leur business model repose sur la construction dâune expertise », 19/04/2024
L'article sâintĂ©resse Ă la popularitĂ© croissante des influenceurs alimentaires sur les rĂ©seaux sociaux, en particulier ceux qui promeuvent un mode de vie "healthy". LĂ©a Gruyer, doctorante en sciences de l'information et de la communication Ă l'universitĂ© de Bourgogne, explique que cette tendance venue des Ătats-Unis s'aligne bien avec les valeurs nĂ©olibĂ©rales d'autorĂ©alisation et de responsabilitĂ© individuelle, promouvant un contrĂŽle sur le corps Ă travers l'alimentation et l'activitĂ© physique.
Selon LĂ©a Gruyer, bien que ces influenceurs partagent souvent des conseils sur la santĂ© et le bien-ĂȘtre, beaucoup d'entre eux ne sont pas des experts qualifiĂ©s dans les domaines mĂ©dical ou scientifique. Ils tendent plutĂŽt Ă venir de la communication ou de lâaudiovisuel, ce qui leur confĂšre des compĂ©tences techniques en crĂ©ation de contenu. Peu d'entre eux parviennent Ă vivre de leurs activitĂ©s d'influence ou Ă atteindre un large public.
Parmi les exemples cités, Jessie Inchauspé alias Glucose Goddess, qui, bien qu'elle ne soit pas scientifique, s'est construite une réputation d'experte en partageant des études scientifiques et en utilisant des dispositifs médicaux tels que les glucomÚtres pour renforcer son discours, ce qui a parfois conduit à des ruptures de stock de ces dispositifs destinés aux diabétiques.
L'article soulÚve des préoccupations quant aux risques potentiels de tels discours, notamment le développement de troubles du comportement alimentaire, bien que la relation entre l'utilisation des réseaux sociaux et ces conditions soit complexe et multifactorielle. Léa Gruyer souligne la nécessité de nuancer l'impact de ces influenceurs sur la santé publique.
Les Ăchos, Boulangerie : Le Duff avale le hollandais Pandriks et change d'Ă©chelle, 16/04/2024
Bridor, filiale de l'entreprise bretonne Le Duff spĂ©cialisĂ©e dans la boulangerie-pĂątisserie industrielle premium, vient dâannoncer l'acquisition du groupe nĂ©erlandais Pandriks. Cette opĂ©ration stratĂ©gique permet Ă Le Duff d'Ă©largir son offre, particuliĂšrement dans le domaine des produits biologiques, et de renforcer sa position en Europe du Nord. Le rachat de Pandriks, qui emploie 400 personnes sur deux sites en Europe, a Ă©tĂ© conclu pour un montant non divulguĂ©.
Avec cette acquisition, le chiffre d'affaires de Le Duff devrait atteindre prÚs de 3 milliards d'euros cette année contre 2 milliards d'euros il y a cinq ans. La stratégie de Le Duff inclut non seulement l'expansion de Bridor mais aussi l'investissement dans d'autres branches de l'industrie agroalimentaire, y compris les plats cuisinés.
Philippe Morin, directeur général de Bridor, souligne l'intention du groupe de doubler le volume de production de Pandriks dans les cinq ans grùce à un plan de développement de 75 millions d'euros. Ce plan vise à répondre à la demande croissante pour des produits de haute qualité. En plus de ces efforts de développement industriel, Le Duff mise également sur des collaborations avec des chefs renommés et des artisans distingués, tels que les Meilleurs ouvriers de France, pour maintenir un niveau élevé de qualité et d'innovation dans ses produits.
Les Ăchos, La France promeut un plan pour soutenir sa haute gastronomie, 14/04/2024
En réponse à l'augmentation de la concurrence internationale dans le domaine culinaire le gouvernement vient d'annoncer le lancement d'un plan de soutien à  la « haute gastronomie ». La ministre déléguée aux Entreprises, Olivia Grégoire, a souligné l'intensification de la concurrence depuis la fin des années 1990, marquée par l'émergence de cuisines asiatique, espagnole, danoise, et péruvienne, ainsi que par le recul de la France dans des compétitions internationales comme le World's Best 50 Restaurants ou le Bocuse d'Or.
Pour contrer cette tendance, le plan inclut la création d'un centre national de la gastronomie, qui vise à promouvoir les jeunes talents culinaires français, en les préparant notamment pour les compétitions internationales. De plus, il y aura une internationalisation accrue des campus dédiés aux métiers de la gastronomie avec des échanges renforcés entre les futurs cuisiniers de différents pays. Ceci comprend la possibilité pour les apprentis français d'aller se former à l'étranger, par exemple, au Royaume-Uni pour les cocktails.
Le gouvernement français entend également soutenir les chefs français dans l'ouverture de restaurants dans des marchés internationaux clés tels que Hong Kong et l'Arabie Saoudite.
Le ProgrÚs, La gastronomie française est-elle sur le déclin ? La parole est aux chefs lyonnais, 16/04/2024
Alors quâOlivia GrĂ©goire a exprimĂ© des inquiĂ©tudes concernant le dĂ©clin de l'influence de la gastronomie française sur la scĂšne mondiale, les chefs lyonnais ne partagent pas cette vision pessimiste. Ils affirment que la cuisine française conserve son prestige et son influence, malgrĂ© la compĂ©tition croissante de cuisines internationales. Sâils reconnaissent que la France n'occupe plus systĂ©matiquement les premiĂšres places dans les classements internationaux, ils soutiennent nĂ©anmoins que la France reste un leader en termes de diversitĂ© et de qualitĂ© gastronomique.
Les chefs lyonnais, tels que SĂ©bastien Bouillet, NaĂŻs Pirollet, et Christophe Marguin, ont rĂ©agi positivement au plan gouvernemental visant Ă soutenir la haute gastronomie française, voyant dans cette initiative une opportunitĂ© d'encourager et de stimuler le secteur. Ils apprĂ©cient l'effort de l'Ătat pour promouvoir la gastronomie française, aussi bien localement qu'Ă l'Ă©chelle internationale, et ils soulignent l'importance de ce soutien pour le recrutement et la formation des futurs talents culinaires.
Le plan comprend la création d'un centre national de la gastronomie en Auvergne-RhÎne-Alpes, destiné à promouvoir les jeunes talents et à préparer les cuisiniers pour les compétitions internationales. Il prévoit également d'intensifier les échanges internationaux de futurs chefs pour enrichir leur expérience et leur formation.
RFI, La Chine augmente sa production de concentré de tomate, 17/04/2024
La Chine va augmenter de maniĂšre significative sa production de concentrĂ© de tomate pour atteindre 11 millions de tonnes cette annĂ©e. La majeure partie de cette production est destinĂ©e Ă l'exportation (seulement 20% sera consommĂ© localement). Cette hausse de production place la Chine en tĂȘte des producteurs mondiaux. Le pays reprĂ©sente 70% de la production globale et profite de la baisse de production en Europe due Ă la crise Ă©nergĂ©tique et aux troubles en IsraĂ«l.
La Chine tire avantage de ses ressources, notamment une main-dâĆuvre abondante et une grande variĂ©tĂ© de climats propices Ă la culture de la tomate. Les tomates chinoises se divisent en trois catĂ©gories principales produites dans diffĂ©rentes rĂ©gions gĂ©ographiques, allant des tomates industrielles pour jus et sauces, aux tomates-cerises de haute qualitĂ©, jusqu'aux variĂ©tĂ©s spĂ©cifiques utilisant des technologies avancĂ©es comme l'intelligence artificielle pour optimiser la croissance.
Malgré une augmentation de la consommation locale suite à des changements dans les habitudes alimentaires durant la pandémie de Covid-19, une grande partie de la production est toujours destinée à l'exportation. Cette surproduction entraßne déjà une baisse des prix du marché, ce qui inquiÚte d'autres producteurs mondiaux.
La Tribune, Qu'est-ce qu'une « bonne viande » ? Entre bien-ĂȘtre animal et dĂ©fense de lâenvironnement, la rĂ©ponse tourne au casse-tĂȘte, 16/04/2024
Qu'est une "bonne viande" lorsque lâon doit prendre en compte les facteurs environnementaux, Ă©thiques et sociaux? Un rĂ©cent rapport du World Resources Institute (WRI) a cherchĂ© Ă y rĂ©pondre. Il souligne qu'il n'existe pas de solution unique pour rĂ©pondre simultanĂ©ment Ă tous les dĂ©fis comme la rĂ©duction des gaz Ă effet de serre, la consommation d'eau, la pollution, l'impact sur la biodiversitĂ©, le bien-ĂȘtre animal et le soutien Ă l'agriculture locale.
Le rapport mentionne que les pratiques visant Ă amĂ©liorer le bien-ĂȘtre animal, telles que l'agriculture biologique ou l'alimentation Ă l'herbe, peuvent augmenter l'empreinte carbone des animaux, car ceux-ci grandissent plus lentement et Ă©mettent donc plus de mĂ©thane au cours de leur vie. Ces systĂšmes nĂ©cessitent Ă©galement plus de terres, ce qui peut entrer en conflit avec les objectifs de lutte contre la dĂ©forestation et de restauration des Ă©cosystĂšmes.
Le rapport pointe Ă©galement que, bien que l'Ă©levage alternatif ait un impact environnemental supĂ©rieur dans la majoritĂ© des cas Ă©tudiĂ©s, il existe des situations oĂč ces systĂšmes ont un impact moindre, notamment en matiĂšre de consommation d'eau. Il est possible de rĂ©duire encore les impacts climatiques et environnementaux des systĂšmes d'Ă©levage, par des mesures comme l'amĂ©lioration de la productivitĂ©, l'utilisation d'additifs alimentaires, ou une meilleure gestion du fumier.
Au final, le WRI suggĂšre que rĂ©duire la consommation de certaines viandes, comme le bĆuf, pourrait permettre de compenser les Ă©missions de gaz Ă effet de serre tout en permettant aux consommateurs de satisfaire leurs prĂ©occupations Ă©thiques et climatiques en optant pour des produits animaux biologiques de meilleure qualitĂ©.
Le Point, La revanche des pùtes de fruits, nouveau petit luxe sucré, 17/04/2024
L'article célÚbre le retour en grùce des pùtes de fruits, une confiserie traditionnelle qui connaßt un renouveau comme un petit luxe sucré. Nées au XVe siÚcle en Auvergne, les pùtes de fruits ont longtemps été éclipsées par d'autres gourmandises plus en vogue comme le macaron. Toutefois, ces derniÚres saisons, elles ont fait un come-back remarqué, comparé à d'autres friandises classiques qui reviennent périodiquement à la mode.
Plusieurs artisans et pĂątissiers de renom ont revisitĂ© et proposĂ© leurs versions de cette gourmandise, chacun apportant une touche personnelle qui rend hommage au fruit et Ă la tradition. Parmi eux, Jacques Genin Ă Paris propose des pĂątes de fruits aux parfums intenses et sans additifs artificiels, prĂ©sentĂ©es dans des Ă©crins mĂ©talliques Ă©lĂ©gants. Nicolas BernardĂ©, reconnu pour son raffinement, offre des pĂątes de fruits aux couleurs dĂ©gradĂ©es, sans ĂȘtre roulĂ©es dans le sucre pour une expĂ©rience gustative pure.
Christelle Brua, sous sa marque Madame Cacao, crée des pùtes de fruits peu sucrées avec des textures fondantes, tandis que Benoßt Castel mélange des saveurs épicées pour des créations originales. La maison Louis Fouquet propose ses confiseries sous forme de palets disposés en rosace, et William Artigue, un nouveau talent de la scÚne sucrée parisienne, innove avec des formes bombées et des parfums cuisinés.
Enfin, Olivier Nasti avec Jordan Gasco à Skulptur, propose des spirales de pùtes de fruits évoquant les saveurs de la nature alsacienne. Ces artisans illustrent un mouvement vers une appréciation renouvelée des pùtes de fruits, non seulement comme un rappel nostalgique mais aussi comme une expression de luxe et de créativité dans la confiserie moderne.
Les Ăchos, Le gin Citadelle dĂ©voile ses secrets, 19/04/2024
Citadelle, une marque pionniĂšre de gin artisanal en France, a rĂ©cemment inaugurĂ© un espace Ćnotouristique dĂ©diĂ© Ă la dĂ©couverte de son processus de fabrication. FondĂ©e en 1996 par Alexandre Gabriel aprĂšs un long processus d'approbation, Citadelle produit ses gins dans des alambics charentais au chĂąteau de Bonbonnet, prĂšs de Cognac. L'espace nouvellement ouvert permet aux visiteurs de traverser les champs de genĂ©vriers et de dĂ©couvrir les diffĂ©rentes Ă©tapes de production, de l'infusion des botaniques Ă la distillation, dans une sĂ©rie d'installations modernes et Ă©lĂ©gantes.
L'article détaille également l'expérience des visiteurs, qui peuvent apprendre sur les ingrédients botaniques utilisés dans les gins, participer à des microdistillations, et déguster les produits finis dans un bar à cocktails sur place. Les visiteurs ont également la possibilité d'acheter des éditions spéciales disponibles uniquement sur site. Cette initiative vise non seulement à partager le savoir-faire de Citadelle mais aussi à enrichir l'expérience gastronomique et culturelle des amateurs de gin.
Le Figaro, JĂ©rĂŽme Fourquet: «McDo, OâTacos... Comment les enseignes de malbouffe ont bouleversĂ© le rituel du repas Ă la française», 19/04/2024
L'article sâintĂ©resse Ă l'impact des enseignes de restauration rapide sur le rituel traditionnel du repas Ă la française, mettant en lumiĂšre une amĂ©ricanisation croissante de la sociĂ©tĂ© française. JĂ©rĂŽme Fourquet discute des changements dans les habitudes alimentaires des Français, exacerbĂ©s par l'inflation et la rĂ©duction du pouvoir d'achat, qui poussent de plus en plus de personnes vers des options alimentaires moins coĂ»teuses et souvent moins saines.
Il soulĂšve Ă©galement des points sur l'impact culturel et social de ces changements, citant des exemples comme l'Ă©mergence de chaĂźnes telles que McDonald's, Starbucks, et plus rĂ©cemment OâTacos, qui illustrent cette tendance vers des influences culinaires amĂ©ricaines et autres. Ces enseignes ne se contentent pas de modifier les habitudes de consommation mais aussi les paysages urbains et pĂ©riurbains français, transformant esthĂ©tiquement les territoires Ă travers la prolifĂ©ration de zones commerciales adaptĂ©es Ă ce type de restauration.
JĂ©rĂŽme Fourquet met en Ă©vidence l'hybridation culturelle dans la restauration, oĂč des plats comme le "french tacos" combinent des influences diverses pour crĂ©er des produits qui rĂ©pondent aux goĂ»ts d'une population jeune et cosmopolite. En conclusion, il suggĂšre que l'influence de la restauration rapide est un symptĂŽme d'une transformation plus large des modes de vie, des goĂ»ts et des rĂ©fĂ©rences culturelles en France.
The Grocer, Waitrose launches new AI-inspired summer range, 15/04/2024
La chaßne anglaise Waitrose a lancé une nouvelle gamme de produits saisonniers pour l'été. Leur particularité : ils ont été élaborés à partir des insights fournis par des outils d'intelligence artificielle, des tendances sur les réseaux sociaux et des données clients. Cette gamme compte 65 produits, dont 39 nouveautés et des améliorations de produits existants sous les marques propres de Waitrose, telles que Duchy Organic.
La gamme met l'accent sur des plats inspirés par la cuisine américaine, tels que les tranches de porc "Smokin' Hot Honey" et les burgers "American Style Pork Melt". Elle comprend également des produits comme une quiche Mac n Cheese et une trempette de maïs à la crÚme Tex Mex.
D'autres thÚmes abordés incluent "Best of British with a Twist" et "Borrowed Nostalgia", qui cherchent à recréer les saveurs des vacances préférées des Britanniques. Ces thÚmes sont représentés par des produits tels que les calzones Nduja & Mozzarella et un plateau apéritif inspiré de la Caprese. La gamme propose également des produits pour le pique-nique, tels que les "Cumberland Picnic Eggs" et une quiche sans croûte aux courgettes, petits pois et cheddar.
Martyn Lee, chef exécutif de Waitrose, explique que la gamme estivale a été développée pour répondre au désir de spontanéité des clients pendant les mois d'été, en leur offrant des aliments de qualité facile à préparer.
The Guardian, UK supermarkets accused of misleading labelling on origins of food products, 19/04/2024
Which?, un groupe de défense des consommateurs, a découvert que de nombreux produits vendus dans les chaßnes de supermarchés anglaises comportaient des étiquettes « incohérentes » et « dénuées de sens », rendant difficile pour les consommateurs de faire des choix éclairés.
Bien que la rĂ©glementation exige l'affichage du pays d'origine pour certains produits frais comme les fruits, les lĂ©gumes, les viandes non transformĂ©es, le poisson, le vin et l'huile d'olive, elle ne s'applique gĂ©nĂ©ralement pas aux viandes transformĂ©es ou aux fruits et lĂ©gumes congelĂ©s ou transformĂ©s. Cependant, mĂȘme lorsque l'indication de l'origine est requise, elle manque parfois sur les produits en magasin.
Which? a soulignĂ© des exemples de cette pratique, comme des ananas entiers Ă©tiquetĂ©s chez Tesco mais pas les morceaux d'ananas Ă cĂŽtĂ©, ou des emballages de bacon et fromage chez Aldi affichant "FabriquĂ© en Grande-Bretagne" alors que le produit contenait du porc provenant de l'UE. De leur cĂŽte, Sainsburyâs et Asda affirment respecter scrupuleusement les rĂšgles dâĂ©tiquetage du pays dâorigine et Aldi assure que tous ses Ă©tiquetages sont conformes aux rĂ©glementations.
A lâavenir les Anglais pourraient peut ĂȘtre sâinspirer de lâOrigine Score français.
The Guardian, Healthier ready-to-eat meals would have âhugeâ EU climate benefits â report, 17/04/2024
Une Ă©tude rĂ©cente a montrĂ© que rendre les repas prĂȘts-Ă -manger plus sains pourrait rĂ©duire les Ă©missions de l'UE de 48 millions de tonnes par an et Ă©conomiser 2,8 milliards d'euros par an aux consommateurs, tout en diminuant les maladies. Cette Ă©tude montre les avantages dâappliquer des normes minimales de santĂ© et de durabilitĂ© aux entreprises qui vendent ces produits.
LâĂ©tude recommande que les repas prĂȘts-Ă -manger contiennent moins de cĂ©rĂ©ales raffinĂ©es et beaucoup moins de viande, tout en augmentant la quantitĂ© de lĂ©gumineuses, alignĂ©s avec les recommandations diĂ©tĂ©tiques de l'Organisation mondiale de la santĂ© et de la Commission EAT-Lancet pour rĂ©duire les impacts environnementaux et de santĂ©. Ces changements pourraient Ă©galement rĂ©duire les dĂ©penses de santĂ© publique et les pertes de productivitĂ© liĂ©es aux maladies.
En outre, les scientifiques climatiques soulignent les bĂ©nĂ©fices de passer des protĂ©ines animales aux protĂ©ines vĂ©gĂ©tales pour rĂ©duire le rĂ©chauffement climatique. Le rapport appelle l'UE Ă imposer aux grandes entreprises alimentaires de respecter ces directives de santĂ© et de durabilitĂ© pour les repas prĂȘts-Ă -manger vendus dans l'UE.
Sifted, Methane is damaging the planet - this breakthrough technology could be the solution, 16/04/2024
On le sait, les vaches Ă©mettent du mĂ©thane et sont une des principales causes de lâimpact important de lâĂ©levage sur le climat. Mais une avancĂ©e technologique suĂ©doise pourrait rĂ©duire significativement les Ă©missions de mĂ©thane dues aux bovins. La startup suĂ©doise Agteria a en effet dĂ©veloppĂ© une molĂ©cule synthĂ©tique qui, incorporĂ©e dans l'alimentation des bovins, peut rĂ©duire leurs Ă©missions de mĂ©thane de 50 Ă 70%. Cette molĂ©cule est une alternative Ă l'utilisation d'asparagopsis, une algue rouge qui a dĂ©montrĂ© des effets similaires mais qui est difficile et coĂ»teuse Ă produire en grande quantitĂ©.
Agteria, qui a rĂ©cemment levĂ© 1,4 million d'euros pour poursuivre ses recherches et obtenir l'approbation de l'AutoritĂ© europĂ©enne de sĂ©curitĂ© des aliments, propose une solution plus abordable et facile Ă intĂ©grer aux pratiques actuelles des agriculteurs. La molĂ©cule dĂ©veloppĂ©e par Agteria pourrait ĂȘtre mĂ©langĂ©e avec des minĂ©raux dĂ©jĂ utilisĂ©s dans l'alimentation bovine, rendant son adoption plus simple pour les producteurs de lait et de viande. La startup vise Ă collaborer avec de grands noms de l'industrie, tels que Arla et NestlĂ©, pour promouvoir cette solution et atteindre des objectifs ambitieux de rĂ©duction des Ă©missions de gaz Ă effet de serre.
The Guardian, âFive courses in 55 minutesâ: rise of the speedy Michelin-star menu, 13/04/2024
Au Royaume-Uni les restaurants Ă©toilĂ©s au Michelin sâadaptent face aux changements des habitudes de consommation. Ces derniers proposent dĂ©sormais des menus rapides pour les dĂ©jeuners en semaine, permettant aux clients de profiter d'un repas gourmet en moins d'une heure. Par exemple, le restaurant Pavyllon Ă Londres offre un menu de cinq plats en 55 minutes pour ÂŁ55.50 et le Restaurant St Barts propose trois plats pour ÂŁ55, visant un retour rapide au bureau.
Cette stratégie répond à la diminution de la popularité des longs déjeuners d'affaires, une tendance encore accentuée par le télétravail dû à la pandémie de Covid. Les restaurants, comme Opheem à Birmingham, adaptent leurs offres pour inclure des options plus rapides et moins coûteuses, attirant ainsi une clientÚle qui pourrait autrement éviter les longues séances au restaurant durant les heures de travail.
Les enjeux économiques actuels, tels que la crise du coût de la vie et la hausse des prix de l'énergie et des aliments, poussent ces établissements à innover pour rester compétitifs. En proposant des menus plus accessibles et rapides, ces restaurants étoilés cherchent non seulement à augmenter le nombre de clients mais aussi à offrir une expérience de haute gastronomie à une clientÚle plus large, y compris ceux qui n'ont jamais fréquenté de tels établissements auparavant.
Forbes, Strategies To Save The Global Banana Industry, 16/04/2024
Lâindustrie mondiale de la banane est confrontĂ©e Ă plusieurs dĂ©fis, notamment en raison de la menace croissante du champignon Fusarium TR-4, qui menace de dĂ©truire les plantations de bananes. Ce pathogĂšne, qui affecte gravement le sol, rend les zones contaminĂ©es inutilisables pour la culture des bananes et des plantains. Historiquement, l'industrie avait dĂ©jĂ fait face Ă une situation similaire avec la maladie de Panama au dĂ©but du XXe siĂšcle, qui avait Ă©tĂ© surmontĂ©e en remplaçant le cultivar Gros Michel par le Cavendish, rĂ©sistant Ă cette Ă©poque. Aujourd'hui, le Cavendish est Ă©galement menacĂ©, ce qui pousse Ă la recherche de nouvelles solutions.
Plusieurs stratégies sont envisagées pour sauver l'industrie, telles que la mutation naturelle, l'élevage conventionnel, la cisgénÚse, l'édition génomique et les traitements biologiques. Par exemple, une entreprise a développé des variantes du Cavendish qui résistent au TR-4, adaptées aux conditions de production en Asie du Sud-Est. Des recherches sont également en cours pour développer des bananes résistantes à l'aide de la cisgénÚse, qui introduit des gÚnes de résistance de bananiers sauvages dans des cultivars existants.
En plus des approches gĂ©nĂ©tiques, il existe des traitements biologiques et chimiques qui amĂ©liorent la rĂ©sistance des bananes Ă diverses maladies. Ces mĂ©thodes pourraient ĂȘtre intĂ©grĂ©es dans une stratĂ©gie de gestion intĂ©grĂ©e des nuisibles pour contrĂŽler Ă la fois le Fusarium TR-4 et la sigatoka noire ou jaune, une autre maladie des bananes.
L'article souligne également l'importance de diversifier l'industrie de la banane pour réduire la dépendance à un seul cultivar et pour répondre aux défis futurs, tout en espérant que la science et une éducation éclairée des consommateurs permettront de surmonter les obstacles existants.
Wall Street Journal, Why Americans Crave Southern French Cooking Now, 12/04/2024
Il y a un engouement croissant des AmĂ©ricains pour la cuisine du sud de la France. Mise en lumiĂšre il y a quelques annĂ©es par des personnalitĂ©s telles que Julia Child et Alice Waters, elle lâest dĂ©sormais par une nouvelle gĂ©nĂ©ration de gourmets. La cuisine du sud de la France, rĂ©putĂ©e pour ses produits frais et son utilisation abondante de lĂ©gumes et d'huile d'olive, est considĂ©rĂ©e comme une solution dĂ©licieuse et saine face aux dĂ©fis alimentaires contemporains, notamment la nĂ©cessitĂ© de manger sainement et de rĂ©pondre aux enjeux du changement climatique.
Rebekah Peppler, une Américaine basée à Paris, sort un livre de cuisine intitulé "Le Sud", qui célÚbre la lumiÚre, les marchés en plein air, et la richesse des ingrédients de la région. Elle partage sa fascination pour cette cuisine qui combine santé et plaisir. D'autres figures comme Rosa Jackson, qui a déménagé de Paris à Nice, contribuent également à populariser cette cuisine à travers leurs écoles et livres de cuisine.
Alice Waters et Ruth Reichl, figures influentes dans le domaine culinaire, apprécient la cuisine provençale pour ses qualités végétales et son approche moins formelle et coûteuse par rapport à la haute cuisine. Elles soulignent l'impact de chefs et d'écrivains comme Richard Olney et Elizabeth David qui ont introduit la cuisine du sud de la France en Amérique.
Slate, The Coffee Apocalypse, 10/04/2024
Un long article qui sâintĂ©resse Ă l'impact du changement climatique sur la production de cafĂ© ainsi quâĂ la multiplication des alternatives au cafĂ©. Henri Kunz, qui a grandi en Allemagne de l'Ouest et buvait une alternative qui sâappelait Ă lâĂ©poque Caro, est dĂ©sormais Ă la tĂȘte d'une entreprise de "gĂ©nie des saveurs". Il est convaincu que le vĂ©ritable cafĂ© pourrait bientĂŽt devenir inaccessible Ă cause des menaces climatiques qui rĂ©duisent les terres propices Ă sa culture et augmentent la vulnĂ©rabilitĂ© des plantes Ă diverses menaces.
En réponse à ces défis, des startups comme Atomo, Northern Wonder et Prefer développent des substituts de café utilisant des ingrédients durables comme les pois chiches, les lupins, et d'autres légumineuses, ajoutant de la caféine pour simuler l'effet énergisant du café. Ces produits visent à offrir une alternative plus écologique en réduisant la déforestation et les émissions de carbone associées à la culture traditionnelle du café.
Le marché potentiel de ces cafés sans grains est incertain. Malgré leurs prétentions écologiques et leurs bénéfices en termes de consommation d'eau et d'émissions de carbone réduites, il reste à voir si les consommateurs adopteront ces alternatives, surtout si le goût ne correspond pas exactement à celui du vrai café. L'industrie du café sans grains pourrait soit devenir un substitut nécessaire en raison des conditions climatiques changeantes, soit rester une niche comparée à l'industrie traditionnelle du café qui pourrait s'efforcer de devenir plus durable.
Wall Street Journal, Inside Amazonâs Push to Crack Trader Joeâsâand Dominate Everything, 13/04/2024
Il y a un peu plus dâune dizaine dâannĂ©es Amazon a adoptĂ© des stratĂ©gies agressives pour Ă©largir sa marque de produits alimentaires privĂ©s Wickedly Prime. Pour cela, le groupe a cherchĂ© Ă copier les 200 produits les plus populaires chez Trader Joeâs. A cette fin Amazon a recrutĂ© une ancienne responsable de Trader Joeâs. A son arrivĂ©e, celle-ci a Ă©tĂ© confrontĂ©e Ă une salle secrĂšte remplie de produits de Trader Joeâs quâAmazon Ă©tudiait pour son dĂ©veloppement de produits.
Amazon a utilisĂ© des tactiques compĂ©titives intenses, telles que l'Ă©valuation comparative des employĂ©s et une culture de travail qui pousse Ă la performance Ă un niveau extrĂȘme. Cela inclut une pression constante pour obtenir des informations privilĂ©giĂ©es sur les produits Ă succĂšs de concurrents, en particulier de Trader Joeâs. Cependant, les mĂ©thodes d'Amazon ont conduit Ă des comportements Ă©thiquement douteux, y compris l'utilisation de donnĂ©es propriĂ©taires de Trader Joeâs, ce qui a finalement abouti au licenciement de plusieurs employĂ©s impliquĂ©s.
Au-delà de ces tactiques internes, l'article aborde également les critiques plus larges d'Amazon, y compris des inquiétudes réglementaires sur son influence dominante dans divers secteurs, allant du commerce électronique au cloud computing. Amazon est souvent comparé à des géants historiques comme Standard Oil en termes de pouvoir de marché et de comportement monopolistique.
World Resources Institute, Toward "Better" Meat? Aligning Meat Sourcing Strategies with Corporate Climate and Sustainability Goals, 16/04/2024
LâĂ©tude mentionnĂ©e un peu plus haut dans lâarticle de La Tribune.
Ce rapport aide les entreprises alimentaires tournées vers le consommateur et ayant des objectifs en matiÚre de climat et de développement durable à s'approvisionner non seulement en "moins de viande", mais aussi en "meilleure viande". La notion de "meilleure viande" ayant de nombreuses significations, ce rapport examine les preuves des liens entre la production de viande, le changement climatique et d'autres aspects de la durabilité, en tenant compte des pratiques et des systÚmes de production. Il recommande six étapes pour aider les entreprises alimentaires à atteindre de multiples objectifs de durabilité, depuis la mesure de l'impact environnemental et la conception de la stratégie d'approvisionnement jusqu'à l'engagement des fournisseurs.
Madre Brava, Making Prepared Foods Healthier & More Sustainable, Avril 2024
LâĂ©tude complĂšte mentionnĂ©e un peu plus haut dans lâarticle du Guardian.
L'Union européenne pourrait réduire les émissions de 48 millions de tonnes et économiser 2,8 milliards d'euros par an grùce à des plats préparés plus sains. L'étude dévoile la voie à suivre pour réduire les maladies liées à l'alimentation telles que le cancer, les maladies cardiovasculaires, les maladies du foie et le diabÚte en alignant les plats préparés sur les lignes directrices en matiÚre de santé et de développement durable.
En obligeant les grands distributeurs de plats préparés de l'UE à se conformer aux normes de santé et de durabilité, on réduirait de 1 à 2 % les principales maladies liées à l'alimentation, le coût des ingrédients et les émissions de gaz à effet de serre de l'UE.
Vue sur LinkedIn une illustration de ce que la technologie peut apporter dans la lutte contre le gaspillage alimentaire
Au moins avec ça pas de problĂšme de gobelet en plastique Ă usage uniqueâŠ
Câest tout pour aujourdâhui.
Si vous apprĂ©ciez cette newsletter nâhĂ©sitez pas Ă la partager.
Et si vous voulez vous pouvez mĂȘme me payer un cafĂ© ;-)
A la semaine prochaine!
O. Frey






















