đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2024-12
Bonjour Ă toutes et Ă tous, Eat's Business est une newsletter dans laquelle vous trouverez une revue de presse de quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.Â
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
Conversation, Le poulet français bat de lâaile face Ă la concurrence internationale, 19/03/2024
Wired, Get Ready to Eat Pond Plants, 11/03/2024
Food Unfolded, Are Jellyfish the Food of the Future, 15/03/2024
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pas de Eatâs Business la semaine prochaine, on se retrouve dans quinze jours.
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Le Monde, MatiÚres premiÚres : « Fraise, la belle rouge », 16/03/2024
Malgré une baisse de production de 5% par rapport à 2022, la récolte 2023 a légÚrement augmenté par rapport à la moyenne quinquennale, atteignant 73 800 tonnes. De plus, les prix des fraises ont connu une hausse appréciable, grùce notamment à la gestion efficace des coopératives agricoles, comme Rougeline.
Autre élément notable de cette année 2023 : l'impact moindre des importations espagnoles, dues à une canicule ayant réduit leur récolte, ce qui a entrainé une baisse de 22% des volumes importés en France. L'article s'intéresse également aux signes de qualité tels que le Label rouge et l'Indication géographique protégée (IGP) pour la fraise du Périgord. Ces labels, destinés à valoriser les produits de haute qualité, rencontrent cependant des difficultés liées notamment à la préférence de la grande distribution pour ses propres normes, engendrant un rapport de force défavorable aux producteurs locaux.
Enfin, face aux défis ergonomiques pour les travailleurs et aux exigences de production, certains producteurs, comme ceux de la fraise du Périgord, envisagent de modifier leur cahier des charges pour réduire la contrainte de la culture en plein champ, favorisant ainsi une transition vers la culture hors sol. Cet article souligne les complexités et les opportunités de la filiÚre fraise en France, entre adaptation climatique, pressions économiques et maintien de la qualité.
Le Monde, Faut-il emmener ses enfants au resto ?, 15/03/2024
Une question que les parents se posent somme toute assez souvent. Car entre l'envie d'initier les jeunes Ă la gastronomie et le risque de gĂącher un repas il nâest pas toujours simple de dĂ©cider.
Comme lâexplique lâauteur de lâarticle, le dĂ©bat se situe entre une vision traditionnelle (voir archaĂŻque) de l'enfance, oĂč les enfants doivent se tenir Ă carreau, et une approche plus moderne qui prĂŽne l'inclusion des enfants dans tous les aspects de la vie sociale, y compris les expĂ©riences gastronomiques. Dâun cĂŽtĂ© il y a une mouvance âno kidsâ qui prend de lâampleur. De lâautre, le guide Le Fooding vient de lancer rĂ©cemment une version "kids" pour promouvoir l'inclusion des enfants dans l'espace public, tandis que l'offre culinaire pour enfants s'enrichit, avec des chefs proposant des recettes et des stages de cuisine adaptĂ©s.
Si on peut apprĂ©cier dâemmener ses enfants au restaurant sous certaines conditions, comme choisir des Ă©tablissements accueillants pour les familles et apporter de quoi les occuper, il existe des limites Ă la parentalitĂ© inclusive, particuliĂšrement dans des contextes gastronomiques haut de gamme oĂč la prĂ©sence d'enfants peut sembler plus complexe. Lâarticle suggĂšre qu'une alternative pourrait ĂȘtre d'initier les enfants Ă la gastronomie sans nĂ©cessairement les amener dans des restaurants Ă©toilĂ©s, en rappelant une expĂ©rience du New York Times qui a emmenĂ© des enfants dĂźner dans un restaurant de luxe, avec des rĂ©actions mitigĂ©es face aux mets sophistiquĂ©s.
Les Ăchos, Comment Leclerc, Carrefour et leurs rivaux musclent la promotion de leurs marques , 18/03/2024
Lâarticle met en avant les stratĂ©gies des grandes surfaces comme Leclerc et Carrefour pour promouvoir leurs marques de distributeur (MDD). Les distributeurs investissent de plus en plus dans le marketing et la publicitĂ© pour mettre en avant leurs produits face aux marques nationales, utilisant des catalogues, des newsletters, et mĂȘme des recettes en ligne. Ces efforts visent non seulement Ă promouvoir les produits Ă moindre coĂ»t mais aussi Ă fidĂ©liser la clientĂšle grĂące Ă des dispositifs comme le cagnottage, qui offre des rĂ©ductions sur le compte fidĂ©litĂ© des clients.
L'article souligne que la publicitĂ©, traditionnellement dominĂ©e par les marques nationales, est dĂ©sormais Ă©galement un outil clĂ© pour les MDD, avec des campagnes innovantes et des messages qui mettent l'accent sur la qualitĂ© et le prix compĂ©titif de ces produits. Par exemple, Carrefour a rĂ©cemment lancĂ© une campagne publicitaire liant son partenariat avec les Jeux Olympiques Ă son offre de âpĂątes de champions en moyenne 30 % moins chĂšres que les marques nationalesâ. De mĂȘme, Leclerc met en avant ses 6.000 produits Marque RepĂšre Ă travers des publicitĂ©s qui visent Ă renforcer son image de prix compĂ©titif.
La communication autour des MDD vise non seulement Ă inciter les consommateurs Ă les prĂ©fĂ©rer aux marques nationales mais Ă©galement Ă ancrer l'image prix dâune enseigne et Ă asseoir son positionnement sur le marchĂ©. La confiance des consommateurs dans les MDD est dĂ©sormais trĂšs forte, rivalisant avec celle accordĂ©e aux marques nationales.
L'article observe également une évolution dans le packaging des MDD, qui devient plus sobre pour refléter un positionnement de prix accessible en réponse à la hausse des prix en rayon. Cette démarche, ainsi que la simplification des gammes de MDD, témoigne d'une maturité croissante qui renforce l'impact des distributeurs sur le marché.
Les Ăchos, Pourquoi Carrefour et Auchan jouent leur avenir sur leurs marques distributeurs, 18/03/2024
Les groupes Carrefour et Auchan misent tous deux sur le développement de leurs marques de distributeurs (MDD) et envisagent que les MDD représenteront à terme la moitié de leurs ventes, grùce à leur coût inférieur et leur qualité appréciée par les consommateurs. En 2023, les MDD représentaient 35,4 % des ventes de produits de grande consommation, en hausse par rapport à l'année précédente (1,6 point en valeur et 0,8 % en volume), tandis que les grandes marques industrielles ont vu leur part de marché diminuer.
La compĂ©titivitĂ© des MDD repose sur des prix 25 % Ă 35 % moins Ă©levĂ©s que ceux des grandes marques, sans compromis sur la qualitĂ© perçue par les consommateurs. Cette stratĂ©gie s'aligne sur les pratiques europĂ©ennes de nos voisins europĂ©ens. A lâimage de lâAllemagne et lâEspagne oĂč les MDD occupent une part significative du marchĂ© (respectivement 43,5% et 48,3%) grĂące Ă des enseignes comme Aldi, Lidl ou Mercadona, qui priorisent fortement leurs marques propres.
La diffĂ©renciation et la fidĂ©lisation des clients sont au cĆur de cette stratĂ©gie, avec certaines enseignes dĂ©veloppant leurs propres marques distinctes de leur nom commercial. La qualitĂ© des MDD s'amĂ©liore grĂące Ă des Ă©quipes de conception produits de plus en plus importantes et, dans certains cas, Ă la propriĂ©tĂ© d'usines de production.
Pour continuer Ă croĂźtre, les MDD doivent Ă©largir leurs gammes de produits, surtout dans des catĂ©gories oĂč leur prĂ©sence est encore faible. MalgrĂ© leur succĂšs, pour atteindre 50 % des ventes, les enseignes doivent investir dans la qualitĂ© et l'innovation de leurs marques propres, au lieu de simplement imiter les grandes marques nationales.
Les Ăchos, Quand le propriĂ©taire italien de Saupiquet veut convertir les Français au thon Ă l'huile, 16/03/2024
Bolton, le gĂ©ant italien de la conserve de poisson et propriĂ©taire de la marque Saupiquet, va bientĂŽt introduire sa marque phare Rio Mare sur le marchĂ© France dans le but de dĂ©velopper le marchĂ© du thon Ă l'huile. Leader europĂ©en du secteur et avec une forte prĂ©sence en Italie, Bolton cherche Ă devenir un acteur majeur en France, un marchĂ© oĂč les ventes de conserve de poisson ont atteint 1,1 milliard d'euros en 2023, dominĂ©es Ă 56% par le thon.
La stratégie de Bolton est de bousculer les habitudes de consommation des Français, qui sont avant tout consommateurs de thon au naturel. En introduisant le thon à l'huile d'olive, un produit trÚs apprécié en Italie, le groupe veut faire croßtre un segment qui ne pÚse que 8% du marché français. Bolton mise sur une campagne publicitaire d'1 million d'euros pour promouvoir les diverses saveurs du thon Rio Mare.
Rio Mare, considĂ©rĂ©e comme la troisiĂšme marque agroalimentaire la plus vendue en Italie, entre sur le marchĂ© français avec sept rĂ©fĂ©rences, proposĂ©es dans des emballages roses distinctifs et des bocaux de verre pour les filets. Les produits se positionnent sur le haut de gamme, avec une traçabilitĂ© complĂšte et une certification MSC pour une pĂȘche durable. La production des conserves sera basĂ©e en Espagne et celle des bocaux de filets en Ăquateur.
Le Parisien, Comment la Vache qui rit⊠sans lait de vache a été mise au point, 15/03/2024
La Vache qui rit s'est lancĂ©e dans l'innovation vĂ©gĂ©tale en crĂ©ant une version vĂ©gane de son emblĂ©matique fromage, sans aucune matiĂšre d'origine animale. Cette nouvelle version est produite Ă Lons-le-Saunier, dans une ligne de production spĂ©cialement dĂ©diĂ©e et facilement identifiable par sa couleur verte Ă©voquant les pĂąturages. Avec une capacitĂ© de production de 220 portions par minute, les premiers marchĂ©s ciblĂ©s sont le Royaume-Uni, l'Irlande, le Canada et les Ătats-Unis, des pays oĂč le marchĂ© des produits vĂ©gĂ©taux est particuliĂšrement dĂ©veloppĂ©.
Pour développer cette version végane, le groupe a effectué plusieurs phases de test en Amérique du Nord, s'efforçant de répondre au mieux aux attentes des consommateurs. La recette, qui a nécessité trois ans de recherche et de développement, utilise principalement des amandes comme base végétale, enrichies d'ail et de fines herbes, tout en respectant les codes traditionnels de La Vache qui rit en termes de texture et de présentation.
Le lancement de ce produit s'inscrit dans la stratégie à long terme du groupe Bel qui, avec un chiffre d'affaires annuel de 3,6 milliards d'euros, vise à équilibrer ses ventes entre produits laitiers et alternatives végétales et fromages alternatifs d'ici 2030. La date de commercialisation de La Vache qui rit végane en France n'a pas encore été annoncée, mais ce développement marque une étape significative dans l'évolution du groupe vers une offre plus diversifiée et respectueuse de l'environnement.
Le Parisien, Privilégier le fait-maison, lire les étiquettes⊠les conseils pour éviter de manger trop sucré, 19/03/2024
Une rĂ©cente Ă©tude de l'Anses (plus de dĂ©tail un peu plus bas dans la section âĂ©tudeâ) souligne l'omniprĂ©sence des sucres dans les produits transformĂ©s, y compris ceux salĂ©s, mettant en avant les risques liĂ©s Ă une consommation excessive de sucre. Face Ă ce constat, l'Ă©tude recommande deux stratĂ©gies principales pour mieux gĂ©rer son apport en sucre : privilĂ©gier la prĂ©paration de plats faits maison et apprendre Ă lire attentivement les Ă©tiquettes des produits. Lâarticle propose donc quelque conseils pour manger moins sucrĂ©.
Tout dâabord, bien lire les Ă©tiquettes car les ingrĂ©dients y sont listĂ©s par ordre dĂ©croissant de quantitĂ©. Ainsi, si le sucre figure parmi les premiers ingrĂ©dients, cela indique une teneur Ă©levĂ©e en sucre du produit. Des alternatives plus saines au sucre blanc, comme le sirop d'agave ou le xylitol, sont suggĂ©rĂ©es, ainsi que des substitutions simples dans la vie quotidienne, telles que le remplacement des sodas par de l'eau gazeuse citronnĂ©e ou la rĂ©duction des quantitĂ©s de sucre utilisĂ©es dans les recettes.
La consommation de produits faits maison est encouragée pour éviter les sucres cachés présents dans de nombreux produits industriels, y compris dans des produits inattendus comme la charcuterie ou les soupes. Florence Foucaut, diététicienne et nutritionniste, appuie cette recommandation en expliquant que le sucre est souvent ajouté aux produits salés pour en améliorer le goût ou la texture.
L'article met également en lumiÚre l'expérience de personnes qui, pour des raisons de santé telles que le diabÚte, ont dû apprendre à traquer le sucre dans leur alimentation. L'utilisation d'applications mobiles pour évaluer la teneur en sucre des aliments est mentionnée comme un outil utile pour ceux qui cherchent à contrÎler leur consommation de glucides.
Libération, Omniprésence du sucre dans l'alimentation : «Ces produits ne doivent pas faire partie du quotidien», 20/03/2024
Sucre toujours, avec cette fois-ci Mathilde Touvier, chercheuse en épidémiologie nutritionnelle, qui alerte sur les dangers de sa consommation excessive. La tendance des industriels à remplacer les sucres chimiques par des alternatives perçues comme plus naturelles, telles que le saccharose ou les jus de fruits, ne change pas le fait que ces aliments restent trÚs sucrés et potentiellement nocifs pour la santé.
La consommation massive de sucre est liée à de nombreux problÚmes de santé, comme l'obésité, les maladies cardiovasculaires, l'hypertension, le diabÚte de type 2, et potentiellement le cancer et l'addiction. Bien que la recherche continue sur les impacts spécifiques de différents types de sucre, il est clair que l'excÚs de sucre, en particulier sous forme liquide, est néfaste.
En France, il est recommandé de ne pas dépasser 100 grammes de sucre par jour, avec une consommation quotidienne ne devant pas excéder 5 % de l'apport énergétique en « sucres libres ». Pourtant, une portion importante de la population dépasse ces recommandations, principalement en raison de la consommation de boissons sucrées.
Pour réduire la consommation de sucre, il est conseillé de limiter les aliments ultra-transformés, de privilégier la cuisine maison, et d'opter pour des alternatives moins sucrées comme le pain complet au petit-déjeuner. Le Nutri-Score, qui pénalise les produits riches en sucre, peut également aider les consommateurs à faire de meilleurs choix.
En ce qui concerne la réglementation, la France a mis en place une taxe sur le sucre, mais les efforts pour harmoniser les taux de sucre dans les produits alimentaires se heurtent à la résistance des industries agroalimentaires. D'autres pays, comme le Mexique, ont réussi à réduire la consommation de sodas grùce à des mesures fiscales, montrant qu'il est possible de légiférer efficacement sur la teneur en sucre des produits pour améliorer la santé publique.
LâInformĂ©, Comment Thierry Marx a sabordĂ© la loi sur les plats « fait maison », 19/03/2024
Le retrait d'une proposition de loi visant Ă augmenter la transparence dans la restauration française, en obligeant les restaurateurs Ă indiquer si leurs plats sont « faits maison » ou non, a suscitĂ© une vive controverse. Le chef Thierry Marx, prĂ©sident de l'UMIH (Union des MĂ©tiers et des Industries de lâHĂŽtellerie), est au cĆur de cette polĂ©mique pour avoir ĆuvrĂ© Ă affaiblir le texte initial. En collaboration avec d'autres organisations patronales, il a proposĂ© un amendement qui limitait la portĂ©e de la loi aux seuls plats « faits maison », exemptant ainsi de mention les plats non faits maison, ce qui a Ă©tĂ© perçu comme une dĂ©marche favorisant les intĂ©rĂȘts des groupes industriels au dĂ©triment des artisans restaurateurs. MalgrĂ© le soutien initial de divers syndicats Ă l'ambition de transparence portĂ©e par la proposition, le retrait du texte a Ă©tĂ© dĂ©plorĂ© par plusieurs acteurs du secteur et par la ministre dĂ©lĂ©guĂ©e aux entreprises, Olivia GrĂ©goire, reflĂ©tant un clivage au sein de la profession sur la question de la valorisation du travail artisanal et de la clartĂ© pour le consommateur. Le gouvernement reste ouvert Ă relancer les discussions, mais aucune avancĂ©e n'est attendue avant l'automne en raison du calendrier parlementaire.
Conversation, Le poulet français bat de lâaile face Ă la concurrence internationale, 19/03/2024
Lâarticle propose une photographie du secteur de la volaille en France. Alors que la France dĂ©passait ses besoins de consommation de 250 000 tonnes de poulet en 2010, elle est devenue importatrice nette dĂšs 2019, avec un dĂ©ficit supĂ©rieur Ă 100 000 tonnes en 2021. Cette inversion de tendance coĂŻncide avec un double phĂ©nomĂšne : une hausse des importations, qui reprĂ©sentaient 36% de la consommation française en 2021 (contre 25% en 2010), et une baisse des exportations, qui sont passĂ©es de 32% Ă 26% de la production sur la mĂȘme pĂ©riode.
Au niveau du marché mondial du poulet, celui-ci se divise en 2 grandes catégories :
les produits frais, échangés principalement sur une base régionale,
les produits surgelés, plus standardisés et donc plus aptes au commerce mondial. Le Mercosur domine ce marché avec 42% des parts de marché à l'exportation en 2021.
La France a vu ses exportations de volailles, en particulier les produits congelĂ©s, chuter significativement depuis 2010. Cela sâexplique par une spĂ©cialisation sur des produits Ă faible dynamique de demande et Ă la perte de marchĂ©s traditionnels face Ă une concurrence internationale renforcĂ©e. LâUkraine et la Pologne se sont particuliĂšrement distinguĂ©es par leur montĂ©e en puissance, capturant une part croissante du marchĂ© traditionnellement dĂ©tenu par la France, notamment au Moyen-Orient.
Les exportations françaises se concentrent désormais sur les morceaux frais, qui représentent 51% de ses exportations en 2022. La concurrence sur ce segment est surtout européenne, avec une montée notable de la Pologne et de l'Ukraine.
Du cÎté des importations, la France se tourne principalement vers des fournisseurs européens, tant pour les morceaux frais que surgelés. La Pologne et le Royaume-Uni ont vu leur part dans les importations françaises augmenter considérablement.
Les auteurs soulignent que le marché français est peu affecté par la concurrence sud-américaine, principalement à cause de la protection du marché européen par des droits de douane et des normes strictes. Cependant, l'ouverture commerciale, comme celle avec l'Ukraine depuis juin 2022, a significativement augmenté les importations de poulets de l'UE, avec l'Ukraine représentant une part croissante des importations extracommunautaires.
Le Figaro, Le crookie, cette pùtisserie parisienne popularisée par TikTok qui fait fureur de New York à Singapour, 23/03/2024
Une fois nâest pas coutume, le crookie, cette pĂątisserie nĂ©e Ă Paris en octobre 2022, fusion entre un croissant et un cookie, a rapidement conquis le cĆur des gourmands bien au-delĂ de ses frontiĂšres initiales. Créé par StĂ©phane Louvard dans sa boulangerie du IXe arrondissement de Paris, ce produit a connu un succĂšs phĂ©nomĂ©nal, notamment grĂące Ă une vidĂ©o virale sur TikTok par Johan Papz en janvier 2024, qui a propulsĂ© ses ventes.
Vendu initialement Ă une centaine d'exemplaires par jour, lâexplosion de la demande pour le crookie a obligĂ© la boulangerie Louvard Ă augmenter sa production Ă prĂšs de 2000 unitĂ©s quotidiennement. L'engouement s'est Ă©tendu Ă travers la France, avec des boulangeries Ă Paris, Strasbourg, Nantes, Metz, Rennes, Bordeaux, et Marseille qui ont ajoutĂ© cette crĂ©ation Ă leur offre. Des enseignes comme Picard et E.Leclerc se sont aussi appropriĂ© le concept, le proposant Ă des prix accessibles.
Le phĂ©nomĂšne a traversĂ© les frontiĂšres, de Londres Ă Singapour en passant par New York. MalgrĂ© son succĂšs, le crookie a suscitĂ© des avis partagĂ©s, certains le trouvant trop riche ou Ă©cĆurant, tandis que d'autres envisagent dĂ©jĂ de nouvelles hybridations gourmandes. Ce succĂšs, aussi inattendu que fulgurant, illustre encore une fois l'impact des rĂ©seaux sociaux sur la popularitĂ© des innovations culinaires.
Le Parisien, Champagne : lâappellation bientĂŽt accordĂ©e Ă de nouvelles communes qui rejoindront le vignoble, 21/03/2024
Face à une demande mondiale croissante et aux défis posés par le changement climatique, le secteur viticole de la Champagne se prépare à une expansion historique. Actuellement, 319 communes sont autorisées à produire du champagne, un chiffre qui pourrait passer à 359 d'ici à 2026. Cette initiative, considérée comme la plus significative en soixante ans, vise à adapter l'aire de production aux réalités climatiques modernes tout en répondant à la demande croissante. Maxime Toubart, président du Syndicat général des vignerons de la Champagne, souligne l'importance de cette révision pour sécuriser juridiquement l'aire de production et corriger des erreurs historiques.
La rĂ©flexion autour de l'extension de l'aire de production du champagne a Ă©tĂ© lancĂ©e il y a plus de vingt ans et bĂ©nĂ©ficie du soutien de l'Institut national de l'origine et de la qualitĂ© (Inao). Quarante nouvelles communes pourraient ainsi ĂȘtre ajoutĂ©es, ce qui agrandirait l'aire d'appellation de 5 000 hectares et augmenterait considĂ©rablement la production de champagne. Par contre, deux villages, Germaine et Orbais-l'Abbaye, devraient ĂȘtre retirĂ©s de cette aire, une dĂ©cision qui soulĂšve des inquiĂ©tudes locales malgrĂ© les compensations financiĂšres envisagĂ©es et la permission d'exploiter les vignobles existants pendant encore cinquante ans.
La rĂ©vision de l'aire d'appellation entraĂźne des tensions et des prĂ©occupations, notamment parmi les villages qui pourraient ĂȘtre dĂ©classĂ©s ou ceux espĂ©rant ĂȘtre inclus mais qui finalement ne le seront pas. La finalisation du projet et la validation des nouvelles aires par l'Inao sont attendues pour le printemps 2025, avec une annonce officielle prĂ©vue en fin d'annĂ©e.
Financial Times, Nestlé shareholders call on food giant to reduce reliance on unhealthy products, 14/03/2024
Des actionnaires de Nestlé, dont Legal & General, appellent le géant de l'alimentation à réduire sa dépendance aux produits malsains et à adopter des objectifs de santé plus stricts. Ces investisseurs institutionnels critiquent les cibles de santé annoncées par Nestlé l'année derniÚre, qui visent à augmenter les ventes de produits « plus nutritifs » de 50 % d'ici 2030, arguant que cet objectif est insuffisant. Ils soulignent que l'objectif actuel pourrait permettre à Nestlé d'atteindre ses cibles de santé en vendant plus de produits sans valeur nutritive, comme le café, ou des produits de nutrition spécialisée, tels que les aliments pour bébés, sans véritablement diminuer la vente de produits malsains.
Les actionnaires demandent à Nestlé de se conformer aux normes internationales reconnues et d'augmenter la proportion totale de ventes d'aliments sains, ce qui entraßnerait une réduction des ventes de produits malsains. Ils critiquent également l'inclusion de la nutrition spécialisée dans les cibles de santé de l'entreprise, la considérant comme une zone grise. Nestlé utilise le systÚme de notation Health Star Rating (HSR) et est évalué par l'Access to Nutrition Initiative (ATNI), mais des investisseurs, coordonnés par ShareAction, exhortent à des actions plus significatives pour améliorer la santé des portfolios alimentaires, liant les mauvaises habitudes alimentaires à des conditions de santé chroniques comme les maladies cardiaques et l'obésité.
Nestlé a révélé que 38 % de ses ventes nettes en 2023, excluant certains produits, étaient classées au-dessus de 3,5 selon le systÚme HSR, indiquant qu'elles sont considérées comme « saines ». Cependant, l'engagement de l'entreprise avec certains actionnaires, notamment LGIM, semble avoir atteint une impasse. Nestlé défend sa stratégie, arguant que limiter la croissance dans certaines parties de son portefeuille serait contre-productif et bénéficierait à la concurrence sans avantages pour la santé publique.
Just Food, Unileverâs ice-cream exit begs more questions over future of food, 20/03/2024
L'annonce rĂ©cente par Unilever de son intention de se sĂ©parer de sa division glaces, qui comprend des marques emblĂ©matiques telles que Ben & Jerryâs et Magnum, a provoquĂ© une vague de spĂ©culations concernant l'avenir de ses autres activitĂ©s alimentaires. Cette dĂ©cision stratĂ©gique suscite des interrogations sur la place de l'alimentation au sein du portefeuille d'activitĂ©s dâUnilever, qui comprend Ă©galement des produits de beautĂ©, de soin personnel et d'entretien mĂ©nager. Face Ă cette rĂ©orientation, les analystes se demandent si Unilever optera pour une cotation en bourse ou une vente de sa division glaces et quelles seront les implications pour le reste de ses marques alimentaires, notamment Knorr, Hellmannâs et Colmanâs.
La sĂ©paration envisagĂ©e pourrait ĂȘtre rĂ©alisĂ©e par le biais d'une scission, suggĂ©rant que les actionnaires actuels d'Unilever recevraient des actions de la nouvelle entitĂ© spĂ©cialisĂ©e dans les glaces. Cette stratĂ©gie reflĂšte potentiellement une difficultĂ© Ă trouver un acheteur pour la division Ă un prix acceptable, ce qui laisse la porte ouverte Ă diverses possibilitĂ©s avant une Ă©ventuelle introduction en bourse.
L'analyse des performances montre que la division glaces Ă©tait dilutive pour les rĂ©sultats historiques d'Unilever, ce qui indique que la sĂ©paration s'inscrit dans une dĂ©marche plus large visant Ă recentrer le portefeuille d'Unilever vers les segments Ă plus forte croissance et plus rentables, notamment les soins personnels et l'entretien mĂ©nager. En effet, la stratĂ©gie d'Unilever semble clairement s'orienter vers une concentration accrue sur ces segments, reflĂ©tant une Ă©volution similaire Ă celle observĂ©e au dĂ©but du millĂ©naire, oĂč l'alimentation reprĂ©sentait encore une part majoritaire de l'entreprise. Parmi les prĂ©cĂ©dentes opĂ©rations de rĂ©duction du portefeuille alimentaire d'Unilever, citons la vente de sa division margarines Ă KKR et la cession d'Ekaterra Ă CVC Capital Partners.
Financial Times, Oodles of noodles: how a global favourite became an economic red flag, 14/03/2024
LancĂ©e Ă la fin des annĂ©es 1950 pour nourrir un Japon en ruine au lendemain d'une longue guerre, les nouilles instantanĂ©es sont considĂ©rĂ©es comme une arme puissante contre la faim grĂące Ă leur coĂ»t par calorie extrĂȘmement bas. Mais celles-ci ont Ă©voluĂ© pour devenir, selon leurs fabricants, un Ă©lĂ©ment de "l'infrastructure sociale".
Les ventes mondiales de nouilles instantanĂ©es ont atteint un record en 2022, avec pas moins de 121 milliards de portions achetĂ©es (17 % de plus quâen 2018). Elles ont certes bĂ©nĂ©ficiĂ© de lâeffet Covid mais elles ont Ă©galement continuĂ© de croĂźtre fortement par la suite.
Cependant, l'article souligne Ă©galement que la demande croissante pour ces aliments dans les pays dĂ©veloppĂ©s peut servir de signal dâalarme sur lâĂ©tat Ă©conomique et social du monde. En effet, la consommation de nouilles instantanĂ©es a augmentĂ© significativement dans des pays comme les Ătats-Unis, le Royaume-Uni et le Japon, reflĂ©tant un phĂ©nomĂšne de "dĂ©classement des produits alimentaires" avec des mĂ©nages qui se tournent vers des options plus Ă©conomiques en rĂ©ponse Ă lâinflation.
De maniĂšre surprenante, les nouilles instantanĂ©es ont mĂȘme remplacĂ© les cigarettes comme monnaie principale dans l'Ă©conomie informelle des prisons amĂ©ricaines mal approvisionnĂ©es, soulignant leur valeur en tant qu'unitĂ©s de survie. Ce changement dans les habitudes de consommation alimentaire, notamment aux Ătats-Unis oĂč les gens achĂštent dĂ©sormais en gros pour Ă©conomiser et se prĂ©munir contre les hausses de prix futures, illustre une sensibilitĂ© accrue aux augmentations du coĂ»t de la nourriture.
Malgré leur popularité et leur rÎle dans l'atténuation de la faim, l'essor des nouilles instantanées est donc perçu non pas comme une célébration, mais comme un indicateur de la fragilité économique et sociale croissante à travers le monde.
Food Unfolded, Are Jellyfish the Food of the Future, 15/03/2024
Les mĂ©duses sont dĂ©jĂ une industrie pesant plusieurs millions de dollars en Asie, oĂč elles sont souvent transformĂ©s en produits sĂ©chĂ©s puis utilisĂ©es dans divers plats, comme des salades, des sushis et des nouilles.
Il faut dire quâelles sont faibles en calories (en moyenne moins de 20 Kcal par portion de 100 g). En termes de composition, elles contiennent principalement de l'eau et des protĂ©ines, avec un minimum de sucre et sans graisse brute ni cholestĂ©rol dĂ©tectables. Les mĂ©duses sont Ă©galement riches en minĂ©raux tels que le sodium (Na), le calcium (Ca), le potassium (K) et le magnĂ©sium (Mg), mĂȘme si, lorsqu'elles sont transformĂ©es, elles perdent la plupart de ces minĂ©raux.
MalgrĂ© leur rĂŽle Ă©cologique important, la hausse de la prolifĂ©ration des mĂ©duses, souvent liĂ©e Ă des activitĂ©s humaines, prĂ©sente des dĂ©fis pour les industries locales, comme le tourisme et la pĂȘche. Avec les effets nĂ©gatifs potentiels que la prolifĂ©ration des mĂ©duses peut avoir sur les Ă©cosystĂšmes marins, certains considĂšrent que leur incorporation dans le rĂ©gime alimentaire occidental fait partie des solutions envisageables.
L'article met toutefois en avant les dĂ©fis liĂ©s Ă l'exploitation commerciale des mĂ©duses dans les pays occidentaux, notamment le fait que beaucoup de consommateurs ne connaissent pas la mĂ©duse sous forme dâaliment ainsi que les obstacles rĂ©glementaires. Par exemple, dans l'UE, les mĂ©duses sont considĂ©rĂ©es comme des "nouveaux aliments" et nĂ©cessitent l'adoption de normes de sĂ©curitĂ© spĂ©cifiques avant leur commercialisation.
La possibilitĂ© de voir les mĂ©duses dans les assiettes des pays occidentaux pourrait dĂ©pendre de l'avancement des technologies de traitement et d'une meilleure sensibilisation du public. Selon lâarticle, intĂ©grer les mĂ©duses dans les cuisines occidentales pourrait ouvrir de nouvelles voies pour une alimentation plus durable et innovante.
Modern Retail, âAioli is everywhere right nowâ: Why condiments are having a moment, 18/03/2024
Le marchĂ© des condiments est un secteur en pleine effervescence aux Etats-Unis, avec des consommateurs qui cherchent Ă diversifier les saveurs au-delĂ des classiques ketchup et mayonnaise. Plusieurs startups alimentaires voient une opportunitĂ© de revenus significative dans la crĂ©ation de nouveaux condiments aux goĂ»ts variĂ©s. Chosen Foods, Havenâs Kitchen ou Momofuku Goods, par exemple, Ă©tendent leurs gammes de produits avec des sauces innovantes.
Le marchĂ© mondial des sauces, assaisonnements et condiments est en croissance et devrait atteindre 181 milliards de dollars d'ici 2025. Les marques Ă©tablies renouvellent leurs offres avec de nouvelles lignes de produits adaptĂ©es aux prĂ©fĂ©rences changeantes des consommateurs. Frankâs RedHot, par exemple, a lancĂ© deux nouvelles gammes de produits offrant des saveurs et des textures variĂ©es.
La section des condiments dans les supermarchĂ©s voit l'arrivĂ©e de nombreuses marques indĂ©pendantes, diversifiant l'offre avec des saveurs mondiales comme les sauces chili crisp et BBQ japonaises. La tendance post-pandĂ©mie vers des repas plus frĂ©quents Ă la maison a Ă©galement stimulĂ© l'intĂ©rĂȘt pour des condiments offrant de nouvelles saveurs faciles Ă utiliser.
Haven's Kitchen, spécialisée dans les sauces de cuisson vendues au rayon frais, se lance dans les aiolis qui se conservent à température ambiante, répondant à la demande pour des options plus pratiques et internationales. Ces nouveaux produits visent à faciliter l'utilisation des condiments tout en introduisant des saveurs globales dans les foyers américains.
Malgré l'innovation, le secteur des condiments fait face à des défis tels que la découverte de nouvelles marques par les consommateurs et les ventes qui dépendent de la fréquence de consommation des ménages. Néanmoins, les marques comme Haven's Kitchen voient dans ces nouveaux produits une opportunité de croissance, cherchant à élargir leur présence sur le marché et à atteindre de nouveaux clients.
Eater, Sourdough Is Having a Moment... Again, 12/03/2024
Le levain, star du confinement, connaĂźt un regain de popularitĂ©, portĂ© par des passionnĂ©s de boulangerie qui partagent leurs expĂ©riences sur les rĂ©seaux sociaux, en particulier TikTok. Lâarticle explore cette tendance dans un contexte oĂč, malgrĂ© la fin des pĂ©nuries de farine et de levure, beaucoup se tournent vers la fabrication de leur propre pain au levain, considĂ©rĂ©e comme un moyen de rĂ©duire les coĂ»ts, d'amĂ©liorer la santĂ© et d'offrir une Ă©chappatoire au stress quotidien.
La fermentation naturelle sĂ©duit Ă nouveau un large public, grĂące Ă ses bienfaits nutritionnels, comme une meilleure digestibilitĂ© et un apport en fibres et vitamines, et pour son faible coĂ»t comparĂ© au prix du pain artisanal en magasin. En plus d'ĂȘtre une activitĂ© Ă©conomique, faire son propre levain est aussi vu comme un signe de savoir-faire culinaire. Certains y voient une opportunitĂ© de retourner Ă un mode de vie plus traditionnel et autonome face Ă l'incertitude Ă©conomique.
Les réseaux sociaux regorgent de contenus inspirants, montrant la préparation et le partage de pains au levain avec une fierté palpable pour les "crumb shots", ces photos qui révÚlent la texture parfaite de la mie. Cette activité, bien que tendance, offre également une pause méditative loin des écrans, invitant à la patience et à l'acceptation de l'imprévisibilité du processus de fermentation.
L'engouement pour le levain, au-delĂ d'une simple mode passagĂšre, tĂ©moigne d'un dĂ©sir de renouer avec des pratiques culinaires artisanales et de redĂ©couvrir le plaisir de crĂ©er quelque chose de tangible et nourrissant. MĂȘme si cette passion pour le levain pourrait s'estomper avec le temps, elle laisse chez beaucoup la satisfaction de savoir qu'avec un peu de farine et d'eau, on peut toujours crĂ©er quelque chose de dĂ©licieux et fondamentalement simple.
Wired, Get Ready to Eat Pond Plants, 11/03/2024
Lâazolla, une fougĂšre aquatique minuscule, se rĂ©vĂšle ĂȘtre une plante aux multiples facettes et promesses. Elle se distingue par sa capacitĂ© exceptionnelle Ă croĂźtre rapidement, doublant sa biomasse environ tous les deux jours, ce qui lui permet de couvrir rapidement de petites Ă©tendues d'eau. Cette caractĂ©ristique unique positionne lâazolla non seulement comme une source potentielle de nourriture pour les humains et les animaux, mais aussi comme un engrais naturel et une matiĂšre premiĂšre pour les biocarburants, tout en capturant du carbone, contribuant ainsi Ă la lutte contre le changement climatique.
Daniel Winstead, un chercheur de Penn State, explore les possibilitĂ©s qu'offre lâazolla, malgrĂ© certaines rĂ©serves concernant sa consommation directe due Ă la haute teneur en polyphĂ©nols de certaines espĂšces, qui pourraient nuire Ă l'absorption des nutriments. Cependant, la variĂ©tĂ© Carolina azolla, originaire du sud-est des Ătats-Unis, montre une teneur en polyphĂ©nols nettement infĂ©rieure Ă celle d'autres espĂšces, rendant sa consommation plus comparable Ă celle des fruits et lĂ©gumes habituels. Des techniques de prĂ©paration comme la fermentation, l'Ă©bullition, et la cuisson sous pression sont des techniques Ă©prouvĂ©es pour rĂ©duire encore davantage la teneur en polyphĂ©nols.
Riche en minĂ©raux essentiels et relativement riche en protĂ©ines, lâazolla offre une composition nutritionnelle avantageuse qui pourrait ĂȘtre optimisĂ©e par la sĂ©lection et la domestication, comme ce qui a Ă©tĂ© fait avec d'autres cultures alimentaires comme le blĂ©, le riz, l'orge et les soja. L'objectif serait de dĂ©velopper des souches d'azolla avec des caractĂ©ristiques spĂ©cifiques, telles qu'une haute teneur en protĂ©ines ou la capacitĂ© de produire des prĂ©curseurs pour les biocarburants.
L'azolla prĂ©sente l'avantage supplĂ©mentaire de pouvoir fixer son propre azote, rĂ©duisant ainsi la dĂ©pendance aux engrais synthĂ©tiques. Cette capacitĂ©, due Ă des cyanobactĂ©ries symbiotiques, pourrait transformer lâazolla en une ressource agricole durable, fournissant de l'azote aux cultures comme le riz tout en supprimant les mauvaises herbes et en rĂ©duisant les Ă©missions de mĂ©thane, un puissant gaz Ă effet de serre.
En plus de ses applications agricoles, la croissance rapide de l'azolla et sa capacitĂ© Ă capturer le carbone offrent un potentiel significatif dans la sĂ©questration du carbone. Si elle est cultivĂ©e Ă grande Ă©chelle, lâazolla pourrait contribuer Ă rĂ©duire les niveaux de CO2 atmosphĂ©rique, tout en fournissant une source de biomasse pour les biocarburants, rĂ©duisant ainsi les Ă©missions nettes de carbone liĂ©es Ă l'utilisation d'Ă©nergies fossiles.
Bref, cette fougÚre aquatique pourrait jouer un rÎle clé dans le développement de systÚmes alimentaires et énergétiques plus durables à l'avenir, en offrant une solution polyvalente à plusieurs des défis environnementaux actuels.
Wall Street Journal, This Strawberry Will Blow Your Mind: Inside the Startlingly Delicious World of Designer Produce, 15/03/2024
Une plongée dans l'univers fascinant des fruits et légumes design, qui offrent une saveur exceptionnelle malgré un coût légÚrement supérieur. Les consommateurs se détournent de plus en plus des variétés de fruits et légumes fades, élevées davantage pour leur durabilité que pour le plaisir gustatif, pour se tourner vers des variétés conçues spécialement pour leur goût.
L'article cite notamment les fraises Omakase d'Oishii (dont nous avions dĂ©jĂ parlĂ© en 2021), une variĂ©tĂ© cultivĂ©e en agriculture verticale intĂ©rieure, dont le coĂ»t Ă©levĂ© (plus de 6$ par fraise Ă ses dĂ©buts) n'a pas empĂȘchĂ© un succĂšs retentissant. Ces fraises, vendues aujourd'hui dans plus de 100 magasins dans le Nord-Est des Ătats-Unis, sont apprĂ©ciĂ©es pour leur forme en cĆur et leur tendresse, rappelant les bonbons et les autocollants parfumĂ©s Ă la fraise plutĂŽt que le fruit lui-mĂȘme.
L'article Ă©voque Ă©galement la Sumo Citrus, une mandarine de la taille d'un ballon de softball dĂ©veloppĂ©e au Japon dans les annĂ©es 1970, connue pour sa facilitĂ© Ă ĂȘtre pelĂ©e et sa chair juteuse et consistante. De mĂȘme, il mentionne les pommes Cosmic Crisp, dĂ©veloppĂ©es Ă l'UniversitĂ© d'Ătat de Washington et commercialisĂ©es depuis 2019, ainsi que d'autres fruits et lĂ©gumes spĂ©ciaux comme les raisins Cotton Candy, connus pour leur saveur douce et distinctive.
La tendance de ces fruits et légumes de luxe reflÚte un changement d'attitude des consommateurs et des producteurs qui privilégient désormais le goût et la qualité, malgré des prix plus élevés et une durabilité parfois moindre. Cette révolution des saveurs, qui a commencé avec des fruits et légumes « snackables » comme les tomates cerises et s'étend désormais à des légumes plus traditionnels destinés à la cuisson, témoigne d'une demande croissante pour des produits alimentaires qui offrent non seulement une nutrition, mais aussi un plaisir gustatif supérieur.
Agridata n°19 : Evolution de la production et de la commercialisation du cacao, 19/03/2024
Un peu dâautopromo Ă une semaine de PĂąques. Pour celles et ceux dâentre vous qui veulent sâinstruire un peu jâai Ă©crit un post de blog sur le cacao sur mon site pro. Vous y trouverez pleins dâinfos sur la culture et le commerce de cacao sous forme de graphiques et de cartes animĂ©s. Vous dĂ©couvrirez ainsi quels sont les principaux pays producteurs, quelle est lâĂ©volution de leur production depuis les annĂ©es 60 ou encore quels sont les principaux flux dâimport/export.Â
ANSES, Bilan de lâutilisation des sucres et Ă©dulcorants dans les aliments transformĂ©s, Edition 2024
Pour prĂ©venir lâobĂ©sitĂ© et le diabĂšte, la rĂ©duction des sucres ajoutĂ©s dans les aliments fait partie des leviers majeurs. Sucre, glucose, sirops de glucose-fructose, miel, jus de fruits, caramel, Ă©dulcorants⊠LâAnses dresse un bilan complet de lâĂ©volution de lâutilisation des ingrĂ©dients sucrants ou vecteurs de goĂ»t sucrĂ© dans les boissons et les aliments transformĂ©s. Elle a passĂ© en revue les listes des ingrĂ©dients sur plus de 54 000 produits prĂ©sents sur le marchĂ© entre 2008 et 2020 et rĂ©pertoriĂ©s par lâObservatoire de lâalimentation - Oqali. Ce bilan montre que la majoritĂ© des produits contient au moins un ingrĂ©dient sucrant ou vecteur de goĂ»t sucrĂ©, et ce, mĂȘme dans des produits salĂ©s. Toutefois, lâAgence observe une baisse de lâutilisation des ingrĂ©dients sucrants au cours des 10 derniĂšres annĂ©es, notamment les sirops de sucre et les Ă©dulcorants. LâAnses souligne quâil est possible de rĂ©duire encore lâemploi des ingrĂ©dients sucrants dans les produits.
Radio France, Restauration collective : comment mieux manger ?
Avec quatre milliards de repas par an, la restauration collective constitue un levier essentiel pour favoriser une alimentation plus durable au sein des territoires. Pourtant, il reste beaucoup Ă faire pour que les cantines proposent une offre digne de lâurgence climatique, Ă©thique et sanitaire en France et dans le monde. Depuis janvier 2022, la loi EGAlim a engagĂ© la restauration scolaire dans cette transition Ă travers diffĂ©rentes propositions : au moins 50 % de produits durables ou de qualitĂ© dans les approvisionnements en denrĂ©es alimentaires, dont au moins 20% de bio, la mise en place dâun repas vĂ©gĂ©tarien hebdomadaire et la rĂ©duction forte du gaspillage alimentaire. NĂ©anmoins, certains freins Ă la mise en place de ces mesures persistent. Comment les lever et aller vers une alimentation plus durable Ă©cologique ?
Avec :
Marine Fahy, chargĂ©e de campagnes de l'association Assiettes VĂ©gĂ©tales qui Ćuvre pour une offre vĂ©gĂ©tale dans les menus de la restauration collective
Eric Birlouez, sociologue de l'agriculture et de l'alimentation. Du steak de mammouths aux yaourts les 30 aliments qui ont changé nos vies, éditions Ouest France.
Marine Jobert, coordinatrice nationale du Collectif les Pieds dans le Plat, pour une transition de la cuisine de restauration collective vers du 100% bio, locale, de saison.
Les soutiens Ă Manon Fleury se sont multipliĂ©s suite aux attaques subies par son restaurant sur Google aprĂšs la diffusion dâun reportage dans EnvoyĂ© SpĂ©cial
Câest tout pour aujourdâhui.
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Pas de Eatâs Business la semaine prochaine, on se retrouve dans quinze jours.
O. Frey