đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2024-11
Bonjour Ă toutes et Ă tous, Eat's Business est une newsletter dans laquelle vous trouverez une revue de presse de quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.Â
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
Le Figaro, Moins chÚres et de qualité: la révolution des marques de distributeur, 10/03/2024
Vox, Why New York is suing the worldâs biggest meat company, 08/03/2024
The Guardian, Let them eat snake: why python meat could soon be on the menu, 14/03/2024
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Les Ăchos, Le blĂ© dur pour les pĂątes, nouvel enjeu de souverainetĂ© alimentaire, 08/03/2024
Lâarticle souligne l'importance croissante du blĂ© dur, ingrĂ©dient clĂ© pour la fabrication des pĂątes, de la semoule et du couscous, dans le contexte de la souverainetĂ© alimentaire française. Les surfaces cultivĂ©es de blĂ© dur en France ont Ă©tĂ© divisĂ©es par deux en une dizaine d'annĂ©es et la production nâa Ă©tĂ© que de 1,2 million de tonnes en 2023 (contre 1,5 Ă 1,7 million les bonnes annĂ©es). Face Ă cette situation et Ă l'augmentation de la consommation de pĂątes dans lâHexagone (+8 % depuis 2019), le gouvernement a lancĂ© un plan d'action de 45 millions d'euros sur cinq ans. Ce plan est soutenu par l'interprofession (IntercĂ©rĂ©ales), les chambres d'agriculture, et des entreprises clĂ©s du secteur telles que Panzani, Lustucru, Alpina Savoie, et Tipiak.
La baisse de la production de blé dur pose un défi majeur pour l'industrie pastiÚre française, qui ne couvre que 35% des volumes de pùtes consommés dans le pays. La dépendance aux importations, notamment de Turquie, est un problÚme pour les industriels, notamment ceux qui produisent des marques de distributeurs. Le changement climatique, avec ses récoltes incertaines, et le coût plus élevé de production lié à la nécessité d'une plus forte utilisation de phytosanitaires, sont parmi les facteurs ayant contribué au déclin de cette culture.
Le plan vise Ă encourager la recherche pour dĂ©velopper des semences plus rĂ©sistantes et moins dĂ©pendantes des engrais, tout en assurant des rendements stables dans le temps. Ce projet ambitionne non seulement de renforcer la production nationale face Ă la volatilitĂ© du marchĂ© mondial mais aussi de rĂ©pondre Ă la demande croissante des pays d'Afrique du Nord, oĂč le blĂ© dur est essentiel pour la fabrication de pain local.
Les Ăchos, Les fraises françaises arrivent, les espagnoles tardent, mauvais signe ?, 10/03/2024
L'article sâintĂ©resse Ă l'arrivĂ©e anticipĂ©e des fraises françaises sur le marchĂ©, avec deux semaines d'avance sur le calendrier habituel, grĂące Ă un hiver doux et ensoleillĂ© dans le Sud-Est de la France. MalgrĂ© un dĂ©marrage modeste en termes de volumes, principalement avec les variĂ©tĂ©s Gariguette et Ciflorette, les prix restent raisonnables. En revanche la faible prĂ©sence des fraises espagnoles en ce dĂ©but de saison suscite des inquiĂ©tudes parmi les producteurs français qui redoutent un possible afflux simultanĂ© de fraises espagnoles lors du pic de la production française.
NĂ©anmoins l'Espagne a Ă©tĂ© confrontĂ©e Ă de sĂ©vĂšres problĂšmes de sĂ©cheresse et Ă des restrictions d'accĂšs Ă l'eau en 2023. Suite Ă cela lâEtat espagnol a proposĂ© des aides financiĂšres significatives aux fraisiculteurs pour les encourager Ă cesser leur activitĂ© ou Ă se reconvertir vers des cultures moins gourmandes en eau, comme l'olivier. Cette situation illustre les impacts du changement climatique sur la production agricole et soulĂšve des questions sur la durabilitĂ© de l'approvisionnement en fruits et lĂ©gumes provenant d'Andalousie.
Le coĂ»t plus faible de la fraise espagnole sâexplique notamment par les diffĂ©rences de coĂ»ts salariaux entre la France et l'Espagne, qui exacerbent les tensions commerciales. De plus, la France ne produit que 60 000 tonnes de fraises par an, soit seulement la moitiĂ© de sa consommation nationale, contre 326 000 tonnes pour l'Espagne. Cependant, la production française de fraises a progressĂ© au cours de la derniĂšre dĂ©cennie et lâHexagone a rĂ©duit ses importations, qui sont passĂ©es de 57 % en 2013 Ă 50 % de sa consommation en 2023. De plus, les conditions de travail dans les exploitations produisant des fraises ont Ă©tĂ© amĂ©liorĂ©es grĂące Ă des innovations dans les mĂ©thodes de culture. Cette Ă©volution, ainsi que la reconnaissance potentielle de l'agriculture comme un secteur en tension par le gouvernement français, pourraient contribuer Ă faciliter le recrutement de main-d'Ćuvre pour la cueillette des fraises, qui constitue 60 % du coĂ»t de production.
Les Ăchos, La viticulture en plein essor en Bretagne, 08/03/2024
L'article met en avant l'essor de la viticulture en Bretagne, soulignant le renouveau et la structuration d'une filiÚre viticole dynamique dans la région. La région a en effet un passé viticole encore assez méconnu mais qui a été mis à mal par des crises comme celle du phylloxéra et des restrictions sur les cépages hybrides. Néanmoins, des initiatives récentes post-libéralisation des droits de plantation en Europe en 2016 ont ravivé la vigne bretonne. Des entrepreneurs passionnés ont identifié des terroirs spécifiques et bénéficient des changements climatiques favorables pour cultiver principalement du chardonnay, du chenin, et du pinot noir, en adoptant des pratiques sans intrants chimiques.
La création de l'Association des vignerons bretons, regroupant la majorité des domaines de la région, marque une étape clé dans cette renaissance, avec des ambitions de croissance significative des surfaces plantées (passage de 100 à 200 ha cette année). La production, bien que modeste, affiche déjà des résultats prometteurs, comme en témoigne la cuvée Glaz du domaine des Longues Vignes, illustrant le potentiel qualitatif des vins bretons.
LâUsine Nouvelle, SoirĂ©es trĂšs privĂ©es, apĂ©ro dans le multivers... Pernod Ricard au dĂ©fi de la fin du monde, 10/03/2024
Dans un rapport prospectif dévoilé fin février Pernod Ricard explore l'avenir de la consommation de ses vins et spiritueux dans un contexte de changement climatique. Ce rapport envisage quatre scénarios potentiels jusqu'en 2050 en s'appuyant sur les travaux du GIEC :
Apocalypse express : avec une augmentation de la température de plus de 2°C d'ici 2050 et de 4°C d'ici 2100, le monde fait face à une dégradation des sols agricoles et à des défis majeurs pour nourrir une population approchant les 10 milliards. Dans ce contexte, les riches profitent de soirées exclusives avec des boissons coûteuses, tandis que le reste de la population se replie sur une convivialité plus intime, rappelant la période du COVID-19.
Eco-harmonie : ce scénario optimiste prévoit un réchauffement limité à 1,8°C grùce à une transition écologique accélérée lancée dans les années 2020, sans recourir à la décroissance économique. La technologie permet des gains de productivité et une augmentation des rendements agricoles. La consommation de viande diminue, le gaspillage est réduit et une économie circulaire s'installe, favorisant l'émergence de nouveaux marchés, notamment dans les pays du Sud.
Totalitarisme Vert : face Ă l'urgence climatique, des mouvements politiques radicaux promeuvent un contrĂŽle accru des Ă©missions de carbone des entreprises et des individus, imposant un systĂšme d'Ă©co-crĂ©dits pour tracer tout achat, toute production et tout dĂ©placement dâun individu et favorisant les comportements Ă©cologiques, y compris dans la consommation d'aliments Ă faible empreinte carbone et dans le choix des boissons.
Plaisir dâabord, planĂšte ensuite : ce scĂ©nario envisage une adaptation progressive au changement climatique, avec une hausse des tempĂ©ratures de 2°C Ă 2,6°C. La classe moyenne continue de croĂźtre, et la technologie aide Ă attĂ©nuer les effets des changements climatiques. Cependant, l'Ă©co-anxiĂ©tĂ© prĂ©domine face Ă la rĂ©ponse jugĂ©e insuffisante des gouvernements et des entreprises aux dĂ©fis climatiques.
Pernod Ricard utilise ces scénarios pour réfléchir à l'avenir de la consommation de boissons dans un monde en mutation, soulignant l'importance de l'innovation et de l'adaptation face aux enjeux du changement climatique.
Le Figaro, Moins chÚres et de qualité: la révolution des marques de distributeur, 10/03/2024
Focus sur la montĂ©e en puissance des marques de distributeur (MDD) dans la grande distribution, une tendance accentuĂ©e par l'inflation et les changements de comportement des consommateurs. Ces produits, longtemps considĂ©rĂ©s comme des alternatives de second choix, ont gagnĂ© en popularitĂ© et en diversitĂ©, couvrant dĂ©sormais toutes les gammes, du bio au sans gluten, et mĂȘme des lignes premium. En moyenne, les MDD sont 25% moins chĂšres que les marques nationales, un atout majeur dans le contexte actuel de crise du pouvoir d'achat.
Les MDD ont atteint une part de marché record de 34,6% dans les dépenses des Français pour les produits de grande consommation, illustrant leur progression rapide et leur acceptation croissante parmi les consommateurs. Cette tendance reflÚte aussi une stratégie délibérée des distributeurs pour se démarquer de leurs concurrents, en proposant des produits exclusifs à des prix plus bas, tout en bénéficiant de marges plus importantes.
Ce bouleversement impacte significativement l'industrie agroalimentaire. Les géants du secteur, autrefois réticents à produire pour les MDD, subissent une baisse de leurs volumes de vente. En revanche, les PME et ETI spécialisées dans la sous-traitance pour ces marques voient leur demande augmenter. Cependant, certaines catégories de produits, comme les laits pour bébés (15% des volumes vendus en MDD) ou les biÚres (8% des volumes vendus en MDD), résistent encore à la domination des MDD.
La concurrence entre les enseignes autour des MDD s'intensifie, avec des stratĂ©gies marketing agressives pour promouvoir leurs labels. Certaines, comme Carrefour, placent mĂȘme la vente de leurs MDD au cĆur de leur stratĂ©gie de dĂ©veloppement, visant une part significative de leur chiffre d'affaires (le groupe vise 40% de son chiffre d'affaires sous MDD en 2026).
La situation pousse les grands noms de l'agroalimentaire à se réinventer, sous peine de voir leurs volumes continuer à chuter. Certains, comme Mondelez, ont dû prendre des décisions drastiques, comme la fermeture d'usines, en réponse à la concurrence des MDD. D'autres investissent massivement pour répondre à la demande croissante, anticipant une persistance de l'avantage prix des MDD.
En dépit de ces défis, les marques nationales restent cruciales pour l'innovation et la différenciation. Des entreprises maintiennent un équilibre, produisant à la fois pour leurs marques et pour les MDD, soulignant l'importance des marques dans l'innovation produit.
Le Parisien, Jambon, beurre, fromage⊠Les poids lourds de lâagroalimentaire misent sur le business du vĂ©gane, 15/03/2024
Les grandes entreprises de l'agroalimentaire s'orientent de plus en plus vers le marchĂ© vĂ©gan et introduisent une variĂ©tĂ© de produits vĂ©gĂ©taux tels que la charcuterie vĂ©gĂ©tale, les laits vĂ©gĂ©taux, et les âfaux-magesâ. Des marques renommĂ©es comme Bel, Fleury Michon ou encore Aoste, avec sa nouvelle marque Better Balance, Ă©largissent leur offre avec des produits vĂ©gĂ©taux en rĂ©ponse Ă la demande croissante. MalgrĂ© un marchĂ© encore limitĂ© en France, Ă©valuĂ© Ă 425,7 millions d'euros en 2022 (contre 1,9 milliards dâeuros chez nos voisins allemands), l'intĂ©rĂȘt pour les alternatives vĂ©gĂ©tales grandit, notamment parmi les consommateurs cherchant Ă rĂ©duire leur consommation de viande.
En France, la part des personnes se dĂ©clarant vĂ©gĂ©tariennes ou vĂ©ganes est plutĂŽt stable, Ă environ 4 %. Mais la part de Français limitant leur consommation de viande est passĂ©e de 33% en 2021 Ă 40 % en 2023 (mĂȘme si l'inflation a pesĂ© dans cette Ă©volution). Cette tendance n'est pas uniquement motivĂ©e par des considĂ©rations Ă©thiques ou environnementales mais aussi par des prĂ©occupations de santĂ©, comme en tĂ©moigne le dĂ©veloppement de substituts aux produits laitiers pour les intolĂ©rants au lactose. La lĂ©gislation europĂ©enne, qui interdit l'utilisation d'appellations traditionnellement associĂ©es aux produits animaux pour les substituts vĂ©gĂ©taux, soulĂšve des controverses, avec des entreprises comme La Vie contestant ces restrictions devant le Conseil d'Ătat. MalgrĂ© les dĂ©fis rĂ©glementaires, l'intĂ©rĂȘt des consommateurs pour les options vĂ©gĂ©tales continue de croĂźtre, poussant les gĂ©ants de l'agroalimentaire Ă s'adapter et Ă innover dans ce domaine.
Slate, Prometteur mais hésitant, le poisson végétal nage à contre-courant, 15/03/2024
L'article explore le marchĂ© Ă©mergent mais hĂ©sitant des substituts vĂ©gĂ©taux aux produits de la mer, en mettant en lumiĂšre les dĂ©fis et les possibilitĂ©s de cette niche alimentaire. MalgrĂ© la prĂ©sence bien Ă©tablie de substituts Ă la viande et aux produits laitiers, les alternatives vĂ©gĂ©tales au poisson peinent Ă s'imposer sur le marchĂ©. Les enjeux Ă©thiques et environnementaux liĂ©s Ă la pĂȘche et Ă l'Ă©levage intensif des poissons, tels que la surpĂȘche, la pollution et les prĂ©occupations liĂ©es au bien-ĂȘtre animal, sont moins visibles pour les consommateurs que ceux concernant la viande, ce qui pourrait expliquer le retard dans l'adoption des alternatives vĂ©gĂ©tales aux produits de la mer.
Les alternatives disponibles, principalement basées sur le soja, les pois, ou les algues, restent limitées et n'ont pas encore réussi à convaincre pleinement les consommateurs, en partie en raison de différences en termes de texture et de goût. Le marché des substituts de poisson est significativement plus petit que celui de la viande ou des produits laitiers végétaux, avec peu de marques actives dans ce domaine et des investissements réduits dans la recherche, le développement et le marketing de ces produits.
La production de substituts de poisson végétal se heurte également à des défis techniques liés à la reproduction des textures et saveurs spécifiques des produits de la mer. Les entreprises innovantes et les grands groupes alimentaires s'aventurent néanmoins dans ce secteur, proposant des produits comme le saumon ou le thon à base de plantes, malgré un accueil mitigé de la part des consommateurs et une prudence des investisseurs échaudés par les expériences passées sur le marché des alternatives végétales à la viande.
L'article souligne l'importance d'une approche innovante et d'une communication efficace pour surmonter ces obstacles et pour sensibiliser davantage les consommateurs aux bénéfices environnementaux et sanitaires des substituts de poisson végétal. Malgré les défis, le secteur montre des signes de croissance et pourrait jouer un rÎle clé dans la réduction de la pression sur les ressources marines tout en offrant des alternatives durables et éthiques aux produits de la mer.
La Tribune, Baisse des ventes : le camembert de Normandie AOP ne fait plus recette, 15/03/2024
Le camembert de Normandie AOP, reconnu pour son savoir-faire traditionnel, fait face Ă une baisse significative de sa part de marchĂ© et ne reprĂ©sente plus qu'un dixiĂšme des ventes globales de camembert. Cette diminution s'explique par la rĂ©ticence des transformateurs Ă respecter le cahier des charges strict de l'AOP, qui exige une fabrication Ă partir de lait cru issu Ă minima de 60% de vaches normandes nourries Ă l'herbe au moins six mois sur douze. Une tentative d'introduction d'une appellation "cĆur de gamme" aux critĂšres allĂ©gĂ©s (30% de lait issu de vaches normandes nourries Ă l'herbe) n'a pas rencontrĂ© de succĂšs, exacerbant les tensions entre les producteurs et les industriels.
Le dĂ©clin de l'appellation AOP ne menace pas seulement le patrimoine culinaire, mais risque Ă©galement d'affecter l'environnement en mettant en pĂ©ril le modĂšle agricole durable de la Normandie. Un bras de fer judiciaire est en cours concernant l'utilisation de la mention "fabriquĂ© en Normandie" sur les produits ne respectant pas les normes AOP. Les mois Ă venir pourraient ĂȘtre dĂ©cisifs pour l'avenir du camembert de Normandie AOP et ses pratiques de production traditionnelles.
Vox, Why New York is suing the worldâs biggest meat company, 08/03/2024
Alors que l'inquiĂ©tude du public Ă l'Ă©gard du changement climatique augmente, la demande pour des biens de consommation Ă faibles Ă©missions croĂźt Ă©galement. Se rendant compte que la rĂ©alitĂ© de leur impact climatique pourrait repousser certaines catĂ©gories de consommateurs, de grands industriels de la viande prĂ©tendent de plus en plus offrir de la viande Ă faible empreinte carbone. Câest le cas par exemple de JBS, une multinationale brĂ©silienne qui est tout simplement la plus grande entreprise de viande au monde. En 2021, cette derniĂšre a commencĂ© Ă affirmer qu'elle atteindrait zĂ©ro Ă©mission nette d'ici 2040, promettant dans une publicitĂ© parue dans le New York Times de fournir « bacon, ailes de poulet et steak avec zĂ©ro Ă©mission nette ».
Cette affirmation de JBS peut Ă©videmment faire sourire. De nombreuses Ă©tudes scientifiques lâont dĂ©montrĂ© : la viande, et en particulier le bĆuf, est de loin le plus grand Ă©metteur de gaz Ă effet de serre du secteur alimentaire. Or, Ă lâheure actuelle, aucune solution ne permet de rĂ©duire significativement ces Ă©missions, Ă l'exception dâune baisse de la production de viande.
La procureure gĂ©nĂ©rale de New York, Letitia James, a jugĂ© les promesses trompeuses de JBS suffisamment sĂ©rieuses pour intenter une action en justice contre l'entreprise. Une plainte dĂ©posĂ©e par son bureau allĂšgue que la revendication de JBS concernant la rĂ©duction des Ă©missions est Ă la fois non fondĂ©e et irrĂ©alisable, et qu'elle pourrait non seulement induire les consommateurs en erreur en leur faisant acheter ses produits fortement polluants, mais aussi « en pratique, fournir aux consommateurs soucieux de l'environnement une âlicenceâ pour manger du bĆuf ».
Comme lâexplique lâarticle, les marchĂ©s fonctionnels dĂ©pendent de l'apport d'informations exactes aux consommateurs pour leur permettre de faire des choix libres mais la duplicitĂ© des entreprises sape la capacitĂ© du marchĂ© Ă fournir des biens qu'ils considĂšrent comme prĂ©fĂ©rables. Si elle aboutit, cette poursuite entraĂźnerait des pĂ©nalitĂ©s financiĂšres pour JBS et enverrait un message Ă d'autres entreprises alimentaires que le greenwashing entraĂźne des coĂ»ts monĂ©taires et politiques. Dans un contexte oĂč le lien entre la production de bĂ©tail et le changement climatique est souvent ignorĂ© ou sous-estimĂ©, cela pourrait Ă©galement envoyer un message important au public et aux dĂ©cideurs politiques sur la prĂ©valence de la tromperie dans les histoires mises en avant par l'industrie de la viande.
Fast Company, My company makes cultivated meat. I have one big regret, 07/03/2024
Sur le papier l'industrie de la viande cultivĂ©e prĂ©sente un certain potentiel, mais Didier Toubia, PDG d'Aleph Farms, regrette que l'Ă©cosystĂšme de la viande cultivĂ©e n'ait pas formulĂ© d'attentes plus rĂ©alistes dĂšs le dĂ©but. Avec l'accroissement rapide de l'enthousiasme pour la viande cultivĂ©e, les estimations de temps pour atteindre une part significative du marchĂ© mondial des protĂ©ines animales Ă©taient peut-ĂȘtre trop ambitieuses. Ce secteur d'activitĂ©, qui comprend plus dâune centaine de startups qui ont rĂ©alisĂ© des milliards de dollars d'investissement, navigue Ă travers des obstacles technologiques, des complexitĂ©s rĂ©glementaires et des contraintes financiĂšres, favorisant l'innovation Ă chaque Ă©tape.
La viande cultivĂ©e suscite passion et innovation. Cependant, il existe un grand Ă©cart entre la perception de la rĂ©alitĂ© du terrain par Didier Toubia et celle de certains observateurs du secteur. Alors que lui voit un progrĂšs continu et un apprentissage, d'autres perçoivent des retards injustifiĂ©s ou mĂȘme un Ă©chec total.
Il souligne que, bien que la viande cultivée représente une innovation majeure, elle n'est pas une solution rapide. Les parcours réglementaires ne sont pas sans obstacle, les coûts de production à grande échelle sont importants et atteindre une part de marché significative prendra du temps. Didier Toubia compare les défis actuels de la viande cultivée à ceux auxquels l'industrie des véhicules électriques était confrontée il y a 15 ans (coûts élevés, limitations de la chaßne d'approvisionnement et complexités réglementaires). La viande cultivée peut bénéficier de stratégies similaires, comme le développement de produits haut de gamme pour atteindre plus rapidement la rentabilité. Les gouvernements, les organismes internationaux et les fonds souverains soutiennent également la viande cultivée, la voyant comme un moyen d'avancer vers la durabilité sociale, économique, environnementale et nutritionnelle.
Bloomberg, Liquid Death Is Valued at $1.4 Billion in New Financing Round, 11/03/2024
La populaire marque d'eau en canette Liquid Death vient dâatteindre une valorisation d'1,4 milliard de dollars aprĂšs avoir conclu une nouvelle levĂ©e de fonds de 67 millions de dollars de nouveaux capitaux. Elle a donc doublĂ© sa valorisation depuis sa derniĂšre levĂ©e de fonds en 2022.
La sociĂ©tĂ© a Ă©tendu sa gamme de produits avec des catĂ©gories telles que le thĂ© glacĂ© et les eaux aromatisĂ©es, qui ont connu un succĂšs notable, notamment sur Amazon oĂč son thĂ© glacĂ© s'est classĂ© premier en ventes. Parmi les investisseurs figurent l'acteur Josh Brolin, le joueur de la NFL DeAndre Hopkins, et Live Nation Entertainment Inc., ainsi que SuRo Capital, Science Inc., et Grayâs Creek Capital Partners.
Le financement servira au développement de nouveaux produits et de nouvelles saveurs. Liquid Death envisage diverses possibilités pour son avenir, y compris une introduction en bourse, mais reste actuellement concentrée sur la rentabilité et la croissance profitable.
The Wall Street Journal, The New Science on What Ultra-Processed Food Does to Your Brain, 11/03/2024
Des recherches scientifiques rĂ©centes suggĂšrent un lien entre la consommation d'aliments ultra-transformĂ©s, tels que les chips, les cĂ©rĂ©ales pour petit dĂ©jeuner, et la plupart des snacks emballĂ©s, et des modifications dans notre maniĂšre d'apprendre, de se souvenir et de ressentir. Ces aliments peuvent agir comme des substances addictives et certains scientifiques proposent mĂȘme un nouveau trouble de santĂ© mentale appelĂ© « trouble de l'usage des aliments ultra-transformĂ©s ». Les rĂ©gimes qui sont riches en aliments ultra-transformĂ©s pourraient augmenter le risque de problĂšmes de santĂ© mentale et de sommeil.
Les aliments ultra-transformĂ©s affectent rapidement le cerveau et ont un effet fort sur son systĂšme de rĂ©compense, impliquĂ© dans le plaisir, la motivation et l'apprentissage. Ces effets sont similaires Ă ceux observĂ©s lors de l'utilisation de nicotine, d'alcool et d'autres drogues addictives. Les recherches indiquent que nous avons tendance Ă les consommer de maniĂšre compulsive, ce qui peut ĂȘtre partiellement expliquĂ© par leur processus de fabrication qui les rend faciles Ă mĂącher, Ă manger et Ă digĂ©rer rapidement.
Les modifications dans le systÚme de récompense du cerveau, causées par des aliments riches en graisses et en sucres, pourraient également contribuer aux problÚmes de santé mentale. La proposition d'un nouveau trouble de santé mentale, le « trouble de l'usage des aliments ultra-transformés », souligne l'importance de reconnaßtre l'impact de ces aliments sur notre santé mentale et physique.
New York Times, When Canceling Your Reservation Costs as Much as Dinner, 11/03/2024
Aux Etats-Unis, de plus en plus de restaurants imposent des frais d'annulation aux clients qui annulent leurs rĂ©servations Ă la derniĂšre minute ou ne se prĂ©sentent pas. Il sâagit dâun problĂšme qui s'intensifie et qui affecte la gestion et les finances des restaurants. Selon la plateforme Resy, en janvier 2024, 17% des restaurants amĂ©ricains inscrits sur la plateforme ont facturĂ© au moins un frais d'annulation, contre 13% lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente et 4% en janvier 2019. Câest le cas par exemple de Chino Grande, un restaurant de Brooklyn, qui a commencĂ© Ă imposer des frais de 20 $ par personne pour les rĂ©servations non honorĂ©es peu aprĂšs son ouverture en 2022, ce qui a considĂ©rablement rĂ©duit les no-shows et les annulations tardives. Comme lâexplique la propriĂ©taire du restaurant, âles frais d'annulation ramĂšnent les gens Ă la rĂ©alitĂ© lorsqu'ils font une rĂ©servation. Ils se souviennent qu'il s'agit d'un accordâ.
Les applications de rĂ©servation comme OpenTable et Resy ont facilitĂ© l'application de ces frais en permettant aux restaurants d'exiger les informations de carte de crĂ©dit des clients lors de leurs rĂ©servations. Les propriĂ©taires de restaurants doivent trouver un Ă©quilibre au niveau des frais appliquĂ©es, sâils sont trop bas ils n'affectent pas le comportement des clients, mais sâils sont trop Ă©levĂ©s cela peut dissuader les clients de faire une rĂ©servation. Les frais d'annulation ne sont pas populaires auprĂšs des clients et certains essayent par exemple de les contourner en dĂ©plaçant leur rĂ©servation puis en annulant, ou en faisant opposition au prĂ©lĂšvement auprĂšs de leur banque.
Les frais d'annulation posent Ă©galement la question de leur compatibilitĂ© avec l'idĂ©e d'hospitalitĂ©, mais pour certains restaurateurs, c'est une question de respect du code de conduite commun : si vous ne pouvez pas vous prĂ©senter, annulez Ă temps ou payez en le prix. La pratique est comparĂ©e Ă celle des mĂ©decins et des compagnies aĂ©riennes, soulignant que les entreprises ont des coĂ»ts et que les restaurants ne devraient pas ĂȘtre traitĂ©s diffĂ©remment.
New York Times, The Coolest Menu Item at the Moment Is ⊠Cabbage?, 10/04/2024
Le chou est de plus en plus populaire au sein de la scĂšne culinaire amĂ©ricaine. Il est passĂ© dâun statut de lĂ©gume humble et souvent nĂ©gligĂ© Ă celui dâingrĂ©dient vedette dans les restaurants branchĂ©s. Autrefois cantonnĂ© Ă un rĂŽle dâaccompagnement dans les plats traditionnels, le chou est aujourd'hui cĂ©lĂ©brĂ© pour sa polyvalence et sa capacitĂ© Ă s'adapter Ă une variĂ©tĂ© de cuisines et de mĂ©thodes de cuisson. Des Ă©tablissements comme Poltergeist Ă Los Angeles et Superiority Burger Ă New York ont introduit des plats innovants mettant en vedette le chou, tĂ©moignant de son Ă©lĂ©vation au statut de produit de luxe culinaire.
L'article mentionne Ă©galement l'importance du chou dans les menus durant les mois d'hiver, oĂč les lĂ©gumes locaux se font rares, et souligne son efficacitĂ© coĂ»t-avantage comme un atout pour les restaurants. Avec l'intĂ©rĂȘt croissant pour la fermentation et les aliments favorisant une bonne santĂ© intestinale, comme le kimchi, le chou a gagnĂ© en popularitĂ© non seulement parmi les chefs mais aussi parmi les consommateurs soucieux de leur santĂ©.
Des chefs renommés et des restaurants à travers le pays ont commencé à expérimenter avec des variétés de chou spécialisées, créant des plats qui mettent en avant à la fois le goût et la texture unique de ce légume. Des exemples incluent des plats comme le chou grillé servi avec une fondue de taleggio et huile de ciboulette, ou encore une tranche de chou carbonisée surmontée de parmesan et servie avec une ravigote de navets.
L'article soulĂšve Ă©galement la question de l'origine de cette renaissance du chou, qui reste difficile Ă dĂ©terminer, bien qu'il mentionne l'influence potentielle de chefs cĂ©lĂšbres et de tendances culinaires passĂ©es. Il note un intĂ©rĂȘt accru pour la culture de variĂ©tĂ©s spĂ©cialisĂ©es de chou par les agriculteurs, rĂ©pondant Ă la demande croissante des restaurants pour des ingrĂ©dients uniques et de haute qualitĂ©.
The Guardian, Let them eat snake: why python meat could soon be on the menu, 14/03/2024
Et si l'Ă©levage commercial de pythons Ă©tait une rĂ©ponse aux dĂ©fis de sĂ©curitĂ© alimentaire et de changement climatique, notamment dans des rĂ©gions comme l'Afrique australe et certaines parties de l'Asie ? Daniel Natusch et Patrick Aust, qui ont Ă©tudiĂ© des fermes de pythons commerciales, soutiennent que ces reptiles pourraient offrir une alternative viable au bĂ©tail conventionnel grĂące Ă leur faible besoin en eau, leur faible production de gaz Ă effet de serre, leur rĂ©silience aux conditions climatiques extrĂȘmes et leur absence de transmission de maladies comme la grippe aviaire ou le Covid-19.
Les espĂšces de pythons envisagĂ©es pour l'Ă©levage incluent le python birman, le python rĂ©ticulĂ© et le python de roche d'Afrique australe. Ces pythons prĂ©sentent l'avantage de pouvoir vivre longtemps sans eau ni nourriture, ce qui les rend particuliĂšrement adaptĂ©s aux environnements oĂč l'eau est rare.
Cependant, l'acceptation de la viande de python comme aliment est variable. En Australie, par exemple, oĂč la viande de crocodile est dĂ©jĂ consommĂ©e, l'idĂ©e de manger du python pourrait rencontrer de la rĂ©sistance. Les chercheurs estiment que l'Ă©levage commercial de pythons pourrait plutĂŽt se dĂ©velopper dans des rĂ©gions d'Afrique et d'Asie oĂč la consommation de serpent est culturellement acceptĂ©e et pourrait mĂȘme devenir une option viable face Ă des crises telles que les sĂ©cheresses sĂ©vĂšres qui tuent le bĂ©tail.
Malgré l'enthousiasme de certains chercheurs, d'autres, comme Lin Schwarzkopf de l'Université James Cook, appellent à une analyse plus approfondie des aspects de l'élevage de pythons avant de promouvoir leur consommation comme solution alimentaire. Elle souligne les défis liés à l'élevage de prédateurs comme les pythons, notamment les besoins spécifiques en termes de température corporelle, ce qui pourrait s'avérer difficile et coûteux à gérer à une échelle industrielle. Elle suggÚre que l'alimentation de la population mondiale devrait plutÎt se concentrer sur les protéines végétales pour soutenir un grand nombre de personnes de maniÚre durable.
Eater, What Are Dirty Sodas, and Why Is Everyone Drinking Them?, 08/03/2024
Les "dirty sodas", des sodas mélangés avec de la crÚme et des sirops aromatisés, gagnent en popularité, notamment grùce à TikTok. Au milieu des années 2010, des boutiques proposant des "dirty sodas" ont commencé à apparaßtre dans tout l'Utah. Leur popularité est due en grande partie à l'importante population de mormons de l'Utah, dont beaucoup ne boivent pas de boissons alcoolisées ni de café parce qu'ils sont explicitement interdits par conviction religieuse. Le concept a évolué pour devenir un véritable business, avec l'ouverture de chaßnes telles que Swig et le lancement de produits dédiés comme le Dirty Soda Creamer de Coffee Mate.
La recette de base d'un dirty soda comprend Coca light, du sirop de coco, du jus de citron vert et de la crÚme. Les possibilités de personnalisation sont infinies, avec des milliers de combinaisons de crÚmes, sirops, fruits et autres additifs disponibles en magasin ou en ligne.
La tendance a explosé sur TikTok en 2022, grùce à des mentions par des célébrités comme Olivia Rodrigo, et continue de séduire en 2024 avec une pléthore de recettes et de démonstrations.
Vinepair, Big Sodaâs Alcohol Ambitions Ainât Over, 08/03/2024
L'ambition de PepsiCo de pĂ©nĂ©trer le marchĂ© de la distribution d'alcool s'est terminĂ©e au bout de deux ans avec la fermeture de Blue Cloud Distribution. Ce rĂ©seau de distribution d'alcool maltĂ©, Ă©tabli dans 18 Ătats, Ă©tait une tentative ambitieuse de PepsiCo de diversifier ses activitĂ©s dans le secteur des boissons alcoolisĂ©es, notamment avec le Hard MTN Dew. Cependant, face aux dĂ©fis rĂ©glementaires et Ă la pression de l'industrie, PepsiCo a dĂ©cidĂ© de se retirer, marquant un moment significatif pour l'industrie et pour les observateurs du secteur.
Cette dĂ©cision survient dans un contexte oĂč d'autres gĂ©ants des boissons, comme The Coca-Cola Company, continuent d'explorer le marchĂ© des boissons alcoolisĂ©es sans pour autant chercher Ă contourner le secteur intermĂ©diaire. Coca-Cola, Ă travers sa joint-venture Red Tree Beverages, a lancĂ© des versions alcoolisĂ©es de marques populaires comme Topo Chico, Simply et Fresca, mais a clairement indiquĂ© qu'elle ne se lancerait pas dans la distribution d'alcool aux Ătats-Unis.
Ces stratégies contrastées soulignent les défis et les opportunités au sein de l'industrie des boissons alcoolisées pour les grandes marques de boissons non alcoolisées. Malgré le retrait de PepsiCo, les ventes des produits alcoolisés issus de marques de soda montrent des résultats mitigés, avec certaines marques connaissant une croissance en dollars mais pas en volume, et d'autres enregistrant des augmentations significatives.
Ce retrait et ces initiatives reflÚtent également une tendance plus large de diversification des portefeuilles de produits des entreprises de boissons, alors qu'elles s'adaptent aux préférences changeantes des consommateurs et explorent de nouvelles catégories de produits. Les leçons tirées de ces expériences seront probablement précieuses pour les stratégies futures des entreprises dans le monde des boissons alcoolisées et au-delà .
The Spirits Business, How can luxury spirits be sustainable?, 12/03/2024
Les producteurs de spiritueux de luxe prennent des mesures audacieuses pour réduire leur empreinte environnementale, en mettant particuliÚrement l'accent sur l'élimination des emballages secondaires. Cependant, la question se pose : le luxe et la durabilité peuvent-ils coexister ?
Bruichladdich, une distillerie d'Islay, a récemment rénové l'emballage de son single malt phare, The Classic Laddie, en se concentrant sur la durabilité. La nouvelle bouteille contient 60 % de verre recyclé, est 32 % plus légÚre que la précédente et ne comporte pas d'emballage secondaire, ce qui a permis de réduire les émissions de CO2 de la distillerie de 65 %. D'autres producteurs, comme Pernod Ricard et Diageo, s'engagent également à éliminer ou à réduire les emballages secondaires, en reconnaissant que les consommateurs s'attendent à des produits plus respectueux de l'environnement.
La suppression des emballages secondaires représente un défi, car ceux-ci ont longtemps été utilisés pour signaler la qualité et le caractÚre cadeau des spiritueux. Néanmoins, la tendance des consommateurs à privilégier les emballages durables et l'évolution des perceptions du luxe vers plus d'authenticité et de durabilité suggÚrent un changement. Les producteurs doivent donc redéfinir le luxe en termes écologiquement conscients et communiquer efficacement les avantages environnementaux de leurs choix d'emballage.
Certains producteurs explorent des alternatives durables aux emballages secondaires, comme BacardĂ, qui s'engage Ă Ă©liminer le plastique Ă usage unique de sa gamme de cadeaux, et RĂ©my Cointreau, qui utilise des matĂ©riaux recyclables pour ses emballages. Ces initiatives dĂ©montrent qu'il est possible de concilier prĂ©sentation attrayante et durabilitĂ©.
En résumé, le secteur des spiritueux de luxe est en train de redéfinir ce que signifie le luxe dans un monde de plus en plus soucieux de l'environnement. En mettant l'accent sur la durabilité, l'innovation dans les emballages et la communication transparente, les producteurs peuvent répondre aux attentes des consommateurs tout en préservant la planÚte.
Ag Funder, Global AgriFoodTech Investment Report 2024
Le rapport de référence au niveau mondial sur le secteur de la foodtech.
L'investissement dans les startups foodtech est à son niveau le plus bas depuis six ans. Il est non seulement inférieur à celui des années précédant le début du Covid et les évaluations gonflées par le capital-risque entre 2018 et 2021, mais il a également diminué en tant que part globale du paysage mondial du capital-risque. En 2023, la foodtech ne représentait plus que 5,5 % de tous les investissements en capital-risque, contre 6,7 % en 2022 et 7,6 % en 2021.
Le Monde, Que sont les « nouveaux OGM » ? Comprendre en trois minutes,
Les cultures issues des nouvelles techniques gĂ©nomiques doivent-elles ĂȘtre traitĂ©es comme celles des OGM traditionnels ? La question se pose parce que les deux technologies divergent, mais elle nâa pas encore Ă©tĂ© tranchĂ©e au niveau europĂ©en.
Conde Nast, A Day Making 5,000 Bagels at One of NYCâs Oldest Bagel Shops
Fondée en 1914, Russ & Daughters est une entreprise familiale depuis plus de 100 ans et fournit plus de 5 000 bagels par jour à la ville de New York. Découvrez les coulisses avec le Condé Nast Traveler et voyez tout ce qui entre dans la fabrication de leurs emblématiques bagels, de la pùte au sandwich.
Deux épisodes de podcasts en anglais cette semaine.
This Is TASTE 369: Phil Rosenthal
La sĂ©rie Somebody Feed Phil sur Netflix, prouve que la tĂ©lĂ©vision culinaire peut ĂȘtre Ă la fois accessible et intĂ©ressante, populaire et cultivĂ©e. Une grande partie du succĂšs de l'Ă©mission est due Ă son animateur, Phil Rosenthal. Phil Rosenthal est venu parler de l'Ă©volution de son Ă©mission, de certains de ses restaurants prĂ©fĂ©rĂ©s Ă New York et Ă Los Angeles.
BBC, The Food Chain, Why we love dumplings
Les dumplings occupent une place importante dans les cuisines du monde entier.
Certains, comme le kenkey ghanéen ou le dumpling irlandais, sont des boules de pùte. Mais dans de nombreux pays, ils sont fourrés avec d'autres ingrédients.
Du pelmeni russe au gyoza japonais, nous mettons depuis des siÚcles de la viande, des légumes ou du fromage dans de petits morceaux de pùte pour en faire de délicieux en-cas.
Mais d'oĂč vient cette idĂ©e ? Et quel est le lien entre tous ces dumplings aux noms diffĂ©rents ?
Ruth Alexander explore l'histoire de cet humble aliment réconfortant et nous apprend comment les différents dumplings sont fabriqués.
Câest tout pour aujourdâhui.
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A la semaine prochaine!
O. Frey
























