đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2024-07
Bonjour Ă toutes et Ă tous, Eat's Business est une newsletter dans laquelle vous trouverez une revue de presse de quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.Â
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
Les Echos, La grande revanche de la tisane et des infusions, 14/02/2024
Le Monde, Les insatiables ambitions du roi du poulet ukrainien, 15/02/2024
Modern Retail, Inside Yes! Applesâ quest to build a brand around fruit, 12/02/2024
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Cette semaine avait lieu le Salon Wine Paris & Vinexpo donc vous trouverez ci-dessous une petite sĂ©lection dâarticles qui font le point sur la filiĂšre viticole française.
Les Ăchos, Vins et spiritueux : les exportations françaises victimes du pouvoir d'achat, 14/02/2024
En 2023, les exportations françaises de vins et spiritueux ont connu une baisse significative, avec un recul en volume de 10,4 % à 174,5 millions de caisses et de 5,9 % en valeur à 16,2 milliards d'euros. Cette chute est notamment attribuée à la diminution du pouvoir d'achat des consommateurs, impactés par l'inflation. En conséquence, l'excédent commercial de ces produits a glissé de la deuxiÚme à la troisiÚme place derriÚre les secteurs des parfums et des cosmétiques.
La baisse a été particuliÚrement marquée pour les spiritueux (-13,3 % en volume). Elle est en grande partie due à celle du cognac, qui représente pas moins de 30 % des exportations de spiritueux. Les vins ont également enregistré une chute (-9,4 % en volume), atteignant leur plus bas niveau depuis 2009, malgré une progression de 3,5 % en valeur.
Les Ătats-Unis, premier marchĂ© pour les vins et spiritueux français, ont vu leurs importations chuter de 22 % en valeur, en partie Ă cause de l'inflation et du surstockage durant la crise du Covid. MalgrĂ© cette baisse, les Ătats-Unis demeurent le principal client de la France dans ce secteur avec 3,6 milliards d'euros d'achats.
L'Amérique du Nord dans son ensemble a enregistré une baisse d'un cinquiÚme des ventes, tandis que le marché brésilien a connu une hausse de 7 %. Les exportations vers la Chine ont également diminué de 6 % à 1,2 milliard d'euros, affectées par le ralentissement économique chinois et la fin des tensions commerciales avec l'Australie, qui avaient auparavant favorisé les vins français.
Singapour a enregistrĂ© une augmentation significative de 20 %, devenant la quatriĂšme destination des exportations françaises. MalgrĂ© les baisses enregistrĂ©es sur certains marchĂ©s, l'Asie dans son ensemble a surpassĂ© les Ătats-Unis avec 4 milliards d'euros d'importations.
L'Union europĂ©enne reste un marchĂ© important pour les vins et spiritueux français, et absorbe prĂšs dâun quart des exportations françaises, avec une augmentation de 1 % Ă 4,3 milliards d'euros. L'Allemagne et la Belgique restent les principaux importateurs, bien que l'Espagne et l'Italie aient connu des hausses notables.
Malgré les défis actuels, dont la menace latente des taxes Trump, la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) se montre optimiste pour l'année 2024.
Les Ăchos, Vin : « Il faut revoir le systĂšme viticole de fond en comble », 13/02/2024
La viticulture française fait face à des défis majeurs exacerbés par le changement climatique, l'évolution des attentes des consommateurs et l'atonie des ventes. Selon Marc Brévot, directeur de la R&D chez Moët Hennessy, il est urgent de repenser entiÚrement le systÚme viticole pour répondre à ces enjeux, notamment la hausse des températures, la violence des aléas climatiques et l'utilisation des pesticides. Les pratiques actuelles, jugées non durables en termes agronomiques, de pollution, d'érosion et d'impact sur la santé, nécessitent une transformation profonde.
Le marché du vin est confronté à une crise significative, nécessitant des investissements massifs en recherche pour développer des solutions durables. Le programme Life 360 de LVMH vise à expérimenter avec des approches telles que l'agroforesterie, l'éco-pùturage et le couvert des sols pour améliorer la qualité des écosystÚmes viticoles. Face à l'accélération du dérÚglement climatique, une adaptation proactive est essentielle, impliquant une réinvention des méthodes de production de vin et spiritueux vers plus de durabilité, en réduisant notamment l'utilisation de la mécanisation et de la chimie.
Les chercheurs sont appelés à travailler en conditions réelles pour mieux comprendre les écosystÚmes et guider les viticulteurs dans l'expérimentation de nouvelles pratiques. Le centre de recherche Robert-Jean de Voguë, créé par Moët Hennessy, se concentre sur la transition agroécologique des vignobles à travers l'innovation en microbiologie, biotechnologie, physiologie végétale et autres domaines.
L'innovation produit, notamment en termes de conservation et d'aptitude au vieillissement des vins, est Ă©galement Ă l'ordre du jour, avec une attention particuliĂšre sur les mĂ©thodes de bouchage. La capsule Ă vis, bien qu'efficace pour prĂ©server la fraĂźcheur et empĂȘcher l'oxydation, peine Ă ĂȘtre acceptĂ©e par le consommateur français, associĂ©e Ă une image de bas de gamme. Cette situation souligne l'importance de l'acceptabilitĂ© des innovations par les consommateurs dans le processus de transformation du secteur viticole.
Les Ăchos, Vins de Bordeaux : cinq chiffres pour comprendre l'ampleur de la crise, 12/02/2024
Les vins de Bordeaux font face à une crise majeure, exacerbée par une surproduction et un changement dans les préférences des consommateurs, qui se tournent de plus en plus vers des vins blancs et des rosés, ainsi que vers des alcools moins forts. Cette situation a conduit à une chute considérable des ventes et à la proposition d'arrachage de vignes pour réduire la surproduction. Voici cinq chiffres clés illustrant cette crise :
Ventes en baisse de 44 % pour les AOP rouges de Bordeaux : les vins rouges de Bordeaux, qui représentent 85 % de la production de la région, ont vu leurs ventes chuter dramatiquement au cours des dix derniÚres années, en grande partie à cause d'un changement dans les habitudes de consommation, notamment une baisse de la consommation de viande rouge.
150 millions de bouteilles en surplus : chaque année, environ un million d'hectolitres de vin de Bordeaux (plus de 150 millions de bouteilles) ne trouvent pas preneur, en raison notamment de l'impact des taxes américaines, du Brexit, et de la baisse de la demande chinoise.
9.500 hectares Ă©ligibles Ă l'arrachage : Face Ă la surproduction, l'Ătat et le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) ont allouĂ© 57 millions d'euros pour l'arrachage de 9.500 hectares de vignes, dans l'espoir de rĂ©duire la surproduction et de lutter contre la propagation de la maladie de la flavescence dorĂ©e.
1.372 viticulteurs bordelais en difficultĂ© : une enquĂȘte de la chambre d'agriculture de la Gironde a rĂ©vĂ©lĂ© que 1.372 viticulteurs se dĂ©clarent en difficultĂ©, avec 333 envisageant d'arrĂȘter complĂštement leur activitĂ©, face Ă la crise actuelle.
40 litres de vin par personne par an en 2020 : la consommation de vin en France a chuté de 70 % en 60 ans, passant de plus de 120 litres par habitant dans les années 1960 à moins de 40 litres en 2020, affectée par des changements dans les modes de consommation et une préférence croissante pour d'autres types de boissons.
Cette crise souligne la nécessité d'une adaptation du secteur viticole bordelais aux nouvelles tendances de consommation et aux défis économiques et environnementaux actuels, tout en cherchant à valoriser la qualité plutÎt que la quantité.
Les Echos, La grande revanche de la tisane et des infusions, 14/02/2024
Depuis le Covid, l'intĂ©rĂȘt pour les tisanes et infusions a connu une forte croissance, attirant un public plus jeune grĂące Ă de nouveaux mĂ©langes innovants, tels que ceux Ă base de betterave ou de fruits rouges. Ces boissons, bĂ©nĂ©ficiant d'une perception de naturalitĂ© et de bienfaits pour la santĂ©, sont devenues de sĂ©rieuses concurrentes du thĂ© et reprĂ©sentent dĂ©sormais 37 % des volumes sur le marchĂ©, contre 63 % pour les thĂ©s. La croissance du secteur a Ă©tĂ© portĂ©e par les infusions ces derniĂšres annĂ©es, avec une tendance notable de transition des consommateurs du thĂ© vers les infusions.
Le marché des tisanes et infusions en France, composé de 23 entreprises, dont des géants mondiaux et des PME, a généré un chiffre d'affaires de 484,4 millions d'euros en grande distribution l'année passée, malgré un recul des volumes en raison de l'inflation. La part du bio reste significative dans ce secteur, avec 21 % des ventes en volume, et monte à 30 % pour les plantes à infusion.
La pandĂ©mie de Covid-19 a accĂ©lĂ©rĂ© l'intĂ©rĂȘt pour les infusions, en particulier celles rĂ©putĂ©es pour leurs propriĂ©tĂ©s antiseptiques et curatives. La tisane a su se dĂ©faire de son image dĂ©suĂšte pour devenir tendance auprĂšs des jeunes consommateurs, grĂące Ă des mĂ©langes originaux et des innovations comme les infusions au cacao, curcuma, cannelle et gingembre. La consommation de tisanes s'est diversifiĂ©e, s'intĂ©grant dans le quotidien Ă tout moment grĂące Ă la portabilitĂ© offerte par les gourdes et thermos.
Le tĂ©lĂ©travail a Ă©galement contribuĂ© Ă l'ancrage des tisanes et thĂ©s dans les habitudes, offrant une alternative hydratante et Ă©conomique par rapport au cafĂ©. Sur le marchĂ© du thĂ©, l'intĂ©rĂȘt se porte dĂ©sormais davantage sur les thĂ©s verts et aromatisĂ©s, ciblant un public plus jeune.
Les marques de distributeurs, souvent biologiques, jouent un rÎle important sur ce marché, bénéficiant de l'inflation avec des prix plus accessibles. En termes d'approvisionnement, si la majorité du thé provient d'Asie, les tisanes sont principalement européennes, avec une tendance croissante vers des produits d'origine française, notamment grùce à des initiatives de production locale pour certaines plantes à infusion.
Le Monde, Les insatiables ambitions du roi du poulet ukrainien, 15/02/2024
Yuriy Kosiuk, surnommĂ© « le roi du poulet » en Ukraine, est Ă la tĂȘte de Myronivsky Hliboprodukt (MHP), contrĂŽlant 60 % de la production de volaille du pays, soit environ trois cents millions de poulets par an sur 300 000 hectares de terrain. Toutefois, il prĂ©fĂšre rester discret, laissant son bras droit australien, John Rich, reprĂ©senter MHP lors de rendez-vous d'affaires, notamment Ă Paris.
Les exportations de volaille ukrainienne vers l'Union européenne ont doublé suite à la suppression des droits de douane en réponse à l'invasion russe, provoquant des critiques parmi les agriculteurs européens qui dénoncent une concurrence déloyale. Emmanuel Macron a notamment pointé du doigt les bénéfices réalisés par MHP dans ce contexte, suscitant la réaction de John Rich qui défend l'entreprise en mettant en avant son soutien aux efforts de guerre en Ukraine et son aide aux familles des employés.
Yuriy Kosiuk, qui a bĂąti sa fortune indĂ©pendamment des privatisations post-soviĂ©tiques, a bĂ©nĂ©ficiĂ© du soutien de prĂȘts importants de la Banque europĂ©enne pour la reconstruction et le dĂ©veloppement et de subventions publiques, notamment sous la prĂ©sidence de Petro Porochenko. Son entreprise est Ă©galement impliquĂ©e dans des accusations de pollution et d'intimidation contre des opposants Ă ses projets d'expansion.
En dépit des controverses et des défis, notamment le refus de l'achat du groupe Doux et la pression de l'UE pour rétablir des droits de douane sur les importations ukrainiennes, Kosiuk continue d'étendre sa présence sur le marché international, notamment au Royaume-Uni et en Arabie Saoudite, et possÚde depuis 2019 le groupe slovÚne Perutnina Ptuj.
LâUsine Nouvelle, Pourquoi les centrales dâachat europĂ©ennes sont au coeur du dĂ©bat sur les nĂ©gociations commerciales dans l'agroalimentaire, 13/02/2024
Les centrales d'achat européennes posent un défi majeur aux négociations commerciales dans l'agroalimentaire français, notamment en permettant de contourner les lois Egalim destinées à protéger les revenus des producteurs. Ces centrales, telles que Eurelec pour Leclerc, Everest pour SystÚme U et Eureca pour Carrefour, permettent aux distributeurs de négocier les prix à l'échelle européenne, souvent en se soumettant au droit étranger, ce qui soulÚve des questions sur l'application des réglementations françaises concernant les produits vendus en France.
Malgré les efforts du gouvernement français pour affirmer que le droit national s'applique intégralement aux produits commercialisés sur le territoire, la pratique de délocaliser les négociations commerciales à l'étranger persiste. La loi Descrozaille, adoptée en 2023, vise à contrer ce phénomÚne en affirmant l'application du droit français et la compétence exclusive des tribunaux français pour les produits commercialisés en France, mais elle se heurte à des limitations dues au droit européen et aux traités internationaux.
Des témoignages indiquent que certaines centrales d'achat européennes excluent explicitement le droit français dans leurs contrats, ce qui suscite des inquiétudes quant au respect des dispositions visant à améliorer la rémunération des producteurs agricoles. Bien que la loi Descrozaille devrait théoriquement faciliter les contrÎles de la DGCCRF sur les pratiques abusives, les ressources limitées de l'organisme et la nécessité de prioriser certaines inspections pourraient entraver l'efficacité de ces contrÎles.
La situation met en lumiĂšre la complexitĂ© des relations commerciales au sein de l'Union europĂ©enne et le dĂ©fi de faire respecter les rĂ©glementations nationales dans un marchĂ© unique oĂč les acteurs peuvent facilement opĂ©rer au-delĂ des frontiĂšres nationales.
Le Monde, A Marseille, Lille ou Paris, lâĂ©picerie change de rayon, 15/02/2024
Dans plusieurs grandes villes françaises une nouvelle vague d'Ă©piceries haut de gamme transforme le paysage alimentaire urbain. Ces Ă©tablissements, loin de se limiter Ă la vente de produits, deviennent des espaces de vie et d'Ă©change, oĂč la qualitĂ© et la provenance des aliments sont au cĆur des prĂ©occupations. Ă travers une sĂ©lection minutieuse, souvent axĂ©e sur le local et le durable, ces Ă©piceries modernes cherchent Ă Ă©duquer leurs clients sur l'importance d'une alimentation saine et respectueuse de l'environnement.
Ces boutiques se distinguent non seulement par leurs produits de qualité mais aussi par leur design soigné et leur ambiance accueillante, invitant à la découverte et au partage. Elles organisent réguliÚrement des événements, comme des ateliers de cuisine ou des dégustations, qui renforcent le lien entre les consommateurs et les producteurs, tout en cultivant une communauté autour de valeurs communes.
Loin des supérettes conventionnelles et des épiceries de luxe du passé, ces nouveaux espaces proposent une expérience d'achat différente. Ils se positionnent comme des "supermarchands" ou des "supérettes", jouant avec les codes de la grande distribution tout en offrant une alternative plus personnelle et engagée. Cette approche reflÚte un changement dans la maniÚre dont les consommateurs perçoivent leur alimentation et leur impact sur l'environnement, mettant en avant la nécessité d'une consommation plus consciente et responsable.
Ces Ă©piceries incarnent une tendance plus large de rĂ©invention du commerce de proximitĂ©, oĂč l'achat alimentaire devient un acte chargĂ© de sens, privilĂ©giant la qualitĂ©, la traçabilitĂ© et le soutien aux petits producteurs. Elles tĂ©moignent d'une Ă©volution des attentes des consommateurs, de plus en plus dĂ©sireux de comprendre d'oĂč viennent leurs aliments et comment ils sont produits, tout en cherchant Ă minimiser leur impact Ă©cologique.
Parmi les Ă©piceries citĂ©es dans lâarticle : Moutchou et Provisions Ă Marseille, DĂ©tail Ă Lille, Vivres Ă Paimpol, Grive Ă Lyon, Le Lieu Dit Ă Nantes ou encore Miyam, Tounette et Pulpa Ă Paris.
LâUsine Nouvelle, Comment Sodiaal compte rĂ©duire de 20% l'empreinte carbone de chaque litre de lait d'ici 2030, 15/02/2024
Sodiaal, la principale coopérative laitiÚre française, s'est fixée comme objectif de réduire de 20% l'empreinte carbone de sa production de lait d'ici 2030, malgré un progrÚs actuel modeste de réduction de l'empreinte carbone par litre de lait de seulement 3,9% entre 2019 et 2022. Pour atteindre cet objectif ambitieux, Sodiaal a annoncé la création d'une « prime durabilité » dotée d'un budget de 10 millions d'euros par an, basée sur les émissions brutes de CO2 par litre de lait et les efforts de biodiversité des exploitations. Cependant, cette prime, pouvant atteindre au maximum 5 euros par tonne de lait, suscite des interrogations quant à son efficacité pour couvrir les coûts des actions nécessaires à la réduction de l'empreinte carbone.
Les pratiques suggérées pour atteindre la réduction incluent l'optimisation de l'alimentation des vaches et l'investissement dans des équipements plus performants. Bien que 84% des exploitations soient déjà éligibles à cette prime, Sodiaal reconnaßt que d'autres sources de financement seront nécessaires pour atteindre l'objectif de réduction de 20%. La coopérative met en avant l'importance de ce projet pour l'avenir de l'agriculture durable, tout en demandant patience et indulgence à ses parties prenantes face aux défis rencontrés sur ce chemin ambitieux de réduction des gaz à effet de serre.
Le Figaro, Air fryer : Les Français se ruent sur les friteuses sans huile à air pulsé, 09/02/2024
Les friteuses sans huile Ă air pulsĂ© connaissent un engouement remarquable en France, avec un chiffre d'affaires triplĂ© en un an et plus d'un million d'unitĂ©s vendues. Ces appareils, qui permettent de cuire des aliments sans huile (ou avec trĂšs peu), en offrant un rendu croustillant, Ă©quipent dĂ©sormais 14 % des foyers français. Cette popularitĂ© s'inscrit dans un marchĂ© du petit Ă©lectromĂ©nager par ailleurs stable en 2023, malgrĂ© un recul de 4,6 % pour les appareils de cuisson. La friteuse Ă air pulsĂ©, qui peut remplacer un four classique grĂące Ă sa polyvalence et sa faible consommation Ă©nergĂ©tique, a Ă©tĂ© particuliĂšrement mise en avant lors du Black Friday et des fĂȘtes de fin d'annĂ©e. Seb, pionnier de la friteuse sans huile avec son modĂšle Actifry en 2006, reste leader du marchĂ© avec sa gamme Easy Fry, proposant une vingtaine de modĂšles variĂ©s. Cependant, la concurrence s'intensifie dans ce secteur, tous les fabricants de petit Ă©lectromĂ©nager cherchant Ă se tailler une part de ce marchĂ© en pleine expansion.
Le Monde, AprĂšs un emballement des rĂ©seaux sociaux, lâInrae retire un message sur la place de la viande en cuisine, 17/02/2024
L'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae) a retiré un post controversé sur X qui mettait en avant les travaux d'Arnaud Lamy, un chercheur en sciences de gestion, sur la réduction de la viande dans les assiettes des restaurants. Ce post, publié pour la Saint-Valentin, visait à vulgariser les efforts de durabilité dans la restauration, en soulignant la tendance vers une cuisine plus végétale. Cependant, cette initiative a provoqué une vive réaction négative, notamment de la part d'acteurs du secteur agricole qui y ont vu un positionnement antiviande. Face aux critiques, l'Inrae a supprimé le post, bien que l'article de recherche reste disponible sur son site.
Cette controverse souligne la sensibilitĂ© du sujet de la consommation de viande en France, oĂč la population consomme deux fois plus de viande que la moyenne mondiale, malgrĂ© les preuves scientifiques des impacts nĂ©gatifs d'une telle consommation sur le climat et la biodiversitĂ©. L'Ă©pisode rĂ©vĂšle Ă©galement les tensions autour de la lĂ©gitimitĂ© des institutions scientifiques et publiques Ă aborder des questions sociĂ©tales complexes, dans un contexte oĂč la parole scientifique est de plus en plus remise en question.
Wall Street Journal, What, Exactly, Should You Eat? Inside the $190 Million Study Trying to Find the Answer, 12/02/2024
Dans un centre mĂ©dical de Baton Rouge, en Louisiane, des scientifiques mĂšnent une Ă©tude financĂ©e Ă hauteur de 189 millions de dollars, l'une des recherches sur la nutrition les plus ambitieuses jamais entreprises aux Etats-Unis. L'objectif est de comprendre comment diffĂ©rentes personnes rĂ©agissent Ă diffĂ©rents rĂ©gimes alimentaires. LâĂ©tude concerne 10 000 AmĂ©ricains et vise Ă dĂ©velopper des conseils nutritionnels personnalisĂ©s.
Les maladies chroniques liées à notre alimentation sont en augmentation, et les conseils nutritionnels parfois contradictoires des derniÚres années n'ont pas aidé à améliorer notre santé. L'objectif est qu'à terme, une simple visite chez le médecin permette de recevoir des conseils diététiques personnalisés aprÚs quelques tests médicaux et questions sur la santé et le mode de vie. Les chercheurs espÚrent que cette approche individualisée encouragera les Américains à adopter des régimes plus sains.
Les participants Ă l'Ă©tude suivent trois rĂ©gimes diffĂ©rents pendant deux semaines chacun : un riche en graisses et pauvre en glucides, un faible en sucres ajoutĂ©s avec une forte consommation de lĂ©gumes, fruits, poissons, volailles, Ćufs et produits laitiers, et un troisiĂšme riche en aliments ultra-transformĂ©s et en sucres ajoutĂ©s. Les scientifiques effectuent des dizaines de tests mĂ©dicaux pour observer la rĂ©ponse des participants Ă ces rĂ©gimes.
L'étude vise à créer des algorithmes capables de prédire l'effet d'un régime alimentaire spécifique sur un individu, en recueillant une grande diversité de données auprÚs de participants de différents ùges, ethnies, origines et conditions de santé.
Les technologies novatrices, comme des camĂ©ras attachĂ©es aux lunettes qui enregistrent le moment oĂč le porteur mĂąche, et des dispositifs "intelligents" pour collecter des Ă©chantillons de selles, sont utilisĂ©es pour amĂ©liorer la prĂ©cision et l'efficacitĂ© des Ă©tudes nutritionnelles. Ces outils visent Ă surmonter les dĂ©fis posĂ©s par les participants qui ne rapportent pas toujours avec exactitude ce qu'ils consomment.
Cette recherche pourrait révolutionner notre compréhension de la nutrition personnalisée, en ajustant les régimes alimentaires aux besoins spécifiques de chaque individu pour améliorer la santé globale et combattre les maladies chroniques liées à l'alimentation.
The Economist, Can scientists save your morning cup of coffee?, 23/01/2024
L'article met en lumiÚre les défis posés par le réchauffement climatique sur la production de café, une boisson qui est une source de revenus pour environ 125 millions de personnes à travers le monde. Avec les hausses de température et les modifications des schémas de précipitations, les zones de production du café, notamment en Amérique du Sud, en Afrique centrale et en Asie du Sud-Est, sont confrontées à d'importants obstacles. Des études prévoient qu'une proportion considérable des terres dédiées à la culture du café pourrait devenir inutilisable d'ici la fin du siÚcle à cause de ces changements climatiques.
Le cafĂ© Arabica, qui constitue 70 % de la production mondiale, est particuliĂšrement Ă risque du fait de ses besoins climatiques spĂ©cifiques. Plusieurs stratĂ©gies sont explorĂ©es pour faire face Ă cette menace. L'une des solutions est le dĂ©placement des cultures vers des altitudes plus Ă©levĂ©es, oĂč le climat pourrait ĂȘtre plus propice, bien que cela prĂ©sente des dĂ©fis en termes de gestion des sols et de conservation des forĂȘts. Une autre approche est l'amĂ©lioration de la gestion des plantations existantes, notamment par le recours Ă des techniques d'agroforesterie qui protĂšgent les cafĂ©iers des tempĂ©ratures Ă©levĂ©es et amĂ©liorent la qualitĂ© du cafĂ©.
La recherche de nouvelles espÚces de café, plus résistantes aux conditions climatiques et aux maladies, est également en cours. Ceci inclut l'exploration de variétés oubliées qui pourraient offrir une meilleure adaptabilité. Enfin, des efforts sont déployés dans le domaine du génie génétique et de l'hybridation, visant à combiner les caractéristiques résistantes des espÚces redécouvertes avec les qualités appréciées de l'Arabica pour développer de nouvelles variétés capables de prospérer dans des conditions plus chaudes.
Ces initiatives visent Ă sauvegarder la culture du cafĂ© face aux impacts du changement climatique, nĂ©cessitant un engagement sur le long terme et d'importantes ressources. La transition vers des pratiques agricoles durables et la quĂȘte de nouvelles variĂ©tĂ©s de cafĂ© sont cruciales pour assurer la survie de cette importante culture, tant pour l'Ă©conomie globale que pour le quotidien de millions de personnes.
The Washington Post, Can chocolate be a health food? What to look for in your favorite candy, 13/02/2024
Le chocolat est souvent perçu comme un aliment rĂ©confortant, apprĂ©ciĂ© pour son goĂ»t agrĂ©able et les sensations positives qu'il procure. Mais peut-il Ă©galement ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un aliment bĂ©nĂ©fique pour la santĂ© ? La rĂ©ponse est affirmative, Ă condition de choisir le bon type de chocolat. Le chocolat extra-noir naturel, riche en flavonoĂŻdes offre des avantages pour la santĂ© grĂące Ă son contenu Ă©levĂ© en antioxydants, qui protĂšgent les cellules contre les radicaux libres nuisibles.
Cependant, tous les chocolats ne sont pas égaux en termes de bienfaits pour la santé. Les chocolats ultra-transformés, remplis de sucre ajouté, de lait et d'huiles tropicales, ou le chocolat au lait et le chocolat blanc, peuvent, en excÚs, conduire à des problÚmes de santé tels que des brûlures d'estomac, des troubles gastriques et, à long terme, une prise de poids.
Les études indiquent que les flavonoïdes peuvent réduire le risque de maladies cardiaques, d'hypertension, de diabÚte, améliorer l'humeur, atténuer les symptÎmes de dépression et soutenir la cognition. Le chocolat noir, en particulier, contient une quantité élevée de cacao, moins de sucre et davantage de flavonoïdes, ce qui en fait la forme de chocolat la plus saine. Il est recommandé de choisir un chocolat noir avec au moins 70 % de cacao, voire 80 % ou plus pour encore moins de sucre.
Pour bĂ©nĂ©ficier des avantages des flavonoĂŻdes sans les inconvĂ©nients des additifs et du sucre ajoutĂ©, envisagez d'utiliser de la poudre de cacao nature dans vos boissons ou pĂątisseries. Manger au moins un carrĂ© de chocolat noir (environ une once) tous les deux jours, ou un Ă deux carrĂ©s par jour, peut ĂȘtre bĂ©nĂ©fique, tout en limitant la consommation de chocolat au lait et blanc.
Il est également important de considérer les aspects liés à la durabilité et aux pratiques de travail dans la récolte et la production de cacao, en recherchant des certifications telles que Fair Trade, Rainforest Alliance ou UTZ sur l'emballage.
Bien que le chocolat ne puisse pas ĂȘtre classĂ© au mĂȘme rang que les fruits et lĂ©gumes frais en termes de santĂ©, il ne faut pas pour autant se priver de ce plaisir. Le chocolat apporte joie et bonheur, et sa consommation, mĂȘme occasionnelle, peut ĂȘtre intĂ©grĂ©e dans une alimentation Ă©quilibrĂ©e sans culpabilitĂ©.
Eater, The 38 All-Time Best Food Movies, 13/02/2024
Depuis les dĂ©buts du cinĂ©ma, la nourriture a jouĂ© un rĂŽle significatif dans les films, remontant Ă l'Ă©poque du cinĂ©ma muet avec des Ćuvres comme Mr. Flip (1909) oĂč une serveuse, agacĂ©e par un importun, lui Ă©crase une tarte au visage, ou The Gold Rush (1925), oĂč Charlie Chaplin prĂ©pare une soupe avec sa chaussure en guise de repas de Thanksgiving. Que ce soit comme vecteur de la comĂ©die physique absurde de Chaplin, pour offrir des reprĂ©sentations romantiques de la cuisine italienne dans Goodfellas et Big Night, ou pour utiliser l'horreur viscĂ©rale et la satire mordante dans The Menu afin de critiquer l'extravagance de la culture des repas de luxe, la nourriture joue un rĂŽle crucial pour apporter un sentiment de rĂ©alitĂ© aux films que nous aimons.
Mais qu'est-ce qui constitue exactement un grand film sur la nourriture ? Cela dĂ©pend vraiment. Certains, comme Ratatouille et Chef, sont des choix Ă©vidents â se dĂ©roulant en grande partie dans des restaurants ou des cuisines, impliquant des chefs, etc. D'autres films utilisent la nourriture de maniĂšre plus subtile, pour faire avancer le rĂ©cit ou pour aider Ă Ă©tablir un lien avec un personnage. Pour cĂ©lĂ©brer la connexion durable entre la nourriture et le film, nous avons rĂ©flĂ©chi aux films sur la nourriture les plus essentiels, finissant par sĂ©lectionner 38 classiques, favoris cultes, et tout ce qui se trouve entre les deux. Le point commun de tous ces films est qu'ils dĂ©peignent la nourriture, la restauration, la cuisine ou l'acte de manger d'une maniĂšre rĂ©aliste et souvent viscĂ©rale.
Lâautre avantage de cette liste câest que les films sont classĂ©s par ordre chronologique.
Modern Retail, Inside Yes! Applesâ quest to build a brand around fruit, 12/02/2024
Yes! Apples, un rĂ©seau de plus de 50 exploitations familiales basĂ©es dans l'Ătat de New York, se lance dans l'ambitieux projet de crĂ©er une marque reconnaissable autour de ses fruits. OpĂ©rant sous l'Ă©gide de New York Apple Sales, l'entreprise, dont les origines remontent Ă 1919, propose plus de 20 variĂ©tĂ©s de pommes, dont les EverCrisp, Fuji, Pink Lady et Ambrosia. Ces pommes sont disponibles dans plus d'une douzaine de chaĂźnes de supermarchĂ©s, telles que Sprouts, Wegmans et Walmart, soulignant la large distribution de l'entreprise.
Le dĂ©fi de faire une marque en produits frais, comme le souligne Tenley Fitzgerald, vice-prĂ©sidente du marketing chez Yes! Apples, rĂ©side dans la difficultĂ© de distinguer leur produit sur un marchĂ© oĂč les consommateurs choisissent typiquement les produits frais en fonction de la variĂ©tĂ© plutĂŽt que de la marque. Tenley Fitzgerald, forte de son expĂ©rience prĂ©cĂ©dente chez Blue Apron et FreshDirect, a Ă©tĂ© chargĂ©e de dĂ©velopper une marque orientĂ©e consommateurs pour les pommes, dans le but de faire de Yes! Apples un nom familier dans un marchĂ© alimentaire compĂ©titif.
L'article expose les difficultĂ©s de crĂ©er une marque dans le secteur des produits frais, notant que si des marques de fruits comme Dole, Driscollâs, Chiquita et les clĂ©mentines Cuties existent, elles sont souvent perçues comme des marques patrimoniales Ă©tablies sur des dĂ©cennies. Yes! Apples s'efforce de gagner en visibilitĂ© dans les magasins et parmi les consommateurs, naviguant Ă travers des dĂ©fis tels que les prĂ©fĂ©rences des acheteurs de dĂ©tail pour la variĂ©tĂ© plutĂŽt que la marque et l'espace limitĂ© pour le branding sur l'emballage des produits.
Les stratĂ©gies de marketing pour Yes! Apples comprennent l'exploitation du marketing numĂ©rique, les partenariats avec des influenceurs et les canaux de vente directe au consommateur (DTC), tels que la vente de boĂźtes de pommes via son site web. Cette approche a connu du succĂšs, en particulier pendant la pĂ©riode des fĂȘtes, avec une augmentation des ventes et une visibilitĂ© sur les rĂ©seaux sociaux grĂące Ă des cadeaux stratĂ©giques aux mĂ©dias et aux influenceurs.
Les efforts de marketing physique impliquent des événements en personne et des collaborations avec d'autres marques, comme une boisson pétillante pomme fuji et cardamome créée avec la marque de boissons Avec, et un partenariat pour un sac fourre-tout pour la saison de cueillette des pommes. Ces initiatives visent à accroßtre la notoriété de la marque et à positionner Yes! Apples comme partie intégrante des choix de santé et de style de vie des consommateurs.
L'article conclut avec les perspectives de Nate Rosen, consultant en branding pour les produits de grande consommation, qui reconnaĂźt les dĂ©fis de crĂ©er une marque pour les produits frais mais pointe vers des exemples rĂ©ussis comme l'orange Sumo. Rosen suggĂšre que le storytelling et la mise en avant de l'Ă©thique de l'entreprise, comme le fait d'ĂȘtre une entreprise familiale ou spĂ©cialisĂ©e dans certaines variĂ©tĂ©s de pommes, pourraient ĂȘtre des stratĂ©gies efficaces pour Yes! Apples.
Wired, Farming Prioritizes Cows and CarsâNot People, 13/02/2024
Les agriculteurs et les scientifiques ont rĂ©alisĂ© des progrĂšs significatifs dans l'amĂ©lioration des rendements des cultures, permettant de produire davantage de nourriture sur moins de terres. Cependant, ces avancĂ©es se concentrent principalement sur des cultures telles que le maĂŻs et le soja, qui ne sont pas directement consommĂ©es par les humains. Par exemple, le Concours National de Rendement du MaĂŻs aux Ătats-Unis illustre le potentiel d'augmentation massive de la production alimentaire grĂące Ă l'utilisation de techniques agricoles avancĂ©es. Le problĂšme rĂ©side dans la rĂ©partition de ces progrĂšs, avec une grande partie des rĂ©coltes de maĂŻs et de soja destinĂ©es aux biocarburants et Ă l'alimentation animale, plutĂŽt qu'Ă la consommation humaine directe.
Une étude récemment publiée dans Nature Food a examiné les rendements des cultures entre 1975 et 2010 et mis en lumiÚre la disparité des améliorations de rendement à travers différentes cultures et régions. Alors que des cultures comme le maïs et le soja montrent des écarts de rendement croissants, indiquant un potentiel de rendements maximaux plus élevés, le riz, aliment de base fournissant un cinquiÚme des calories quotidiennes des humains à l'échelle mondiale, a vu sa croissance de rendement stagner dans la plupart des régions. Cette disparité suggÚre une mauvaise allocation des investissements en recherche et des subventions, avec une priorité donnée aux cultures de rente au détriment de celles cruciales pour la nutrition humaine directe.
L'analyse des Ă©carts de rendement rĂ©vĂšle Ă©galement des diffĂ©rences significatives entre les rĂ©gions, en particulier entre les Ătats-Unis et l'Afrique subsaharienne. Alors que les Ătats-Unis ont presque maximisĂ© leurs rendements de maĂŻs, l'Afrique subsaharienne reste bien en dessous de son potentiel, exacerbant les problĂšmes de faim et de pauvretĂ©. Pour combler ces disparitĂ©s, des investissements substantiels sont nĂ©cessaires dans l'infrastructure, le dĂ©veloppement du marchĂ© et l'agronomie, en particulier dans des rĂ©gions comme l'Afrique subsaharienne et l'Asie du Sud oĂč la demande augmente rapidement.
L'étude suggÚre que pour nourrir le monde de maniÚre plus durable et efficace, il est nécessaire de se concentrer davantage sur les cultures directement consommées par les humains et de changer les modÚles alimentaires pour réduire la dépendance aux cultures utilisées pour les biocarburants et l'alimentation animale. En augmentant la productivité des cultures de base clés et en encourageant des régimes alimentaires qui utilisent davantage ces cultures consommées directement, il est possible de produire plus de nourriture sur moins de terres, soulageant ainsi la pression sur les habitats naturels et soutenant la sécurité alimentaire mondiale.
CNBC, Spirits sales beat out beer and wine for second straight year, despite little growth, 07/02/2024
En 2023, pour la deuxiĂšme annĂ©e consĂ©cutive, l'industrie des spiritueux a conservĂ© son avantage en termes de part de marchĂ© sur la biĂšre et le vin, malgrĂ© une croissance modeste. Selon le rapport Ă©conomique annuel du Distilled Spirits Council (DISCUS), les revenus des spiritueux aux Ătats-Unis n'ont augmentĂ© que de 0,2% pour atteindre 37,7 milliards de dollars. Cependant, cette croissance limitĂ©e n'a pas empĂȘchĂ© le secteur de devancer les ventes de biĂšre et de vin de 0,4% et 26,1%, respectivement.
MalgrĂ© une inflation Ă©levĂ©e et des taux d'intĂ©rĂȘt qui ont rĂ©duit les dĂ©penses discrĂ©tionnaires des consommateurs, l'industrie des boissons alcoolisĂ©es a maintenu sa force aprĂšs l'essor liĂ© Ă la pandĂ©mie de Covid-19. Chris Swonger, prĂ©sident et PDG de DISCUS, a soulignĂ© la rĂ©silience du secteur des spiritueux en 2023, malgrĂ© un marchĂ© en cours de recalibrage aprĂšs une croissance exceptionnelle pendant la pandĂ©mie.
La vodka a Ă©tĂ© le spiritueux le plus vendu en 2023, tandis que la tequila et le mezcal ont renforcĂ© leur position par rapport au whiskey amĂ©ricain. En dĂ©pit de faiblesses dans certaines parties de l'industrie, notamment chez les fabricants de spiritueux premium comme Diageo, LVMH et Constellation Brands, les cocktails prĂȘts Ă boire ont connu une forte croissance, enregistrant une augmentation de 26,7% pour atteindre 2,8 milliards de dollars de revenus.
Ces produits Ă base de spiritueux, y compris les hard seltzers Ă base de vodka et de tequila introduits plus tard, offrent une expĂ©rience lĂ©gĂšrement plus premium aux consommateurs, ce qui a Ă©tĂ© clĂ© de leur succĂšs. Plusieurs entreprises de boissons, y compris Coca-Cola, ont investi dans ce marchĂ© en lançant des cocktails prĂȘts Ă boire, comme celui avec le whiskey Jack Danielâs de Brown-Forman en 2022.
L'annĂ©e 2023 a Ă©galement apportĂ© de bonnes nouvelles pour le whiskey amĂ©ricain, avec un accord entre les Ătats-Unis et l'Union europĂ©enne pour prolonger la suspension des tarifs douaniers de l'UE sur cette boisson jusqu'au 31 mars 2025.
The Spoon, Algae Cooking Club Debuts High-Smoke Point Cooking Oil Made from Fermented Microalgae, 05/02/2024 + Fast Company, Could algae oil become a kitchen staple? This Michelin-star chef thinks so, 05/02/2024
La startup Algae Cooking Club a lancĂ© son premier produit, une huile de cuisson Ă base d'algues destinĂ©e aux chefs, avec un point de fumĂ©e (la tempĂ©rature Ă laquelle une graisse commence Ă brĂ»ler) Ă©levĂ© de 279°C (soit plus que lâhuile dâolive par exemple) et une forte concentration en omĂ©ga-9 (93%). Cette concentration Ă©levĂ©e est obtenue grĂące Ă l'utilisation de microalgues, organismes unicellulaires connus pour leur efficacitĂ© Ă produire des graisses bĂ©nĂ©fiques pour le cĆur. Contrairement aux macroalgues comme les algues marines, les microalgues sont cultivĂ©es dans de grands rĂ©acteurs biologiques Ă travers un processus de fermentation, alimentĂ©es en sucre pour se transformer en huile. Ce procĂ©dĂ© Ă©vite la nĂ©cessitĂ© de rĂ©colter les algues dans leurs habitats naturels et permet d'obtenir une teneur en huile d'environ 80% en poids en quelques jours seulement.
La prĂ©sentation de cette huile de cuisson Ă base d'algues survient dans un contexte oĂč l'industrie alimentaire cherche des moyens de produire de la nourriture de maniĂšre plus durable, avec un impact moindre en CO2. Les recherches montrent que les algues peuvent produire plus de biomasse que les cultures traditionnelles comme le maĂŻs sur une mĂȘme surface de terre, tout en ayant un impact minimal sur la biodiversitĂ© et la capacitĂ© de croĂźtre dans des conditions inadaptĂ©es Ă l'agriculture traditionnelle.
Le chef Daniel Humm, du restaurant Eleven Madison Park à New York, récompensé par trois étoiles Michelin, a expérimenté l'huile d'algues pendant un an et prévoit de l'adopter comme matiÚre grasse principale dans sa cuisine entiÚrement végétalienne. Il l'a utilisée pour cuire mais également pour réaliser des pestos aux herbes et des huiles infusées, tirant parti de sa pureté pour créer des saveurs spécifiques.
Bien que le produit d'Algae Cooking Club ne soit pas la premiĂšre huile de cuisson Ă base d'algues sur le marchĂ© (la marque Thrive lancĂ©e par TerraVia en 2015 avait gagnĂ© une base de clients fidĂšles avant d'ĂȘtre stoppĂ©e), la startup espĂšre attirer les anciens clients de Thrive et d'Ă©largir significativement le marchĂ© pour cette catĂ©gorie. L'huile est disponible Ă l'achat sur le site web de l'entreprise pour 25 $ par bouteille.
Agreste, Graphâagri 2023
Pour avoir des statistiques complĂštes et Ă jour sur lâagriculture en France.
Agreste, le site de la statistique, de l'Ă©valuation et de la prospective du ministĂšre de lâAgriculture et de la SouverainetĂ© alimentaire vient de dĂ©voiler l'Ă©dition 2023 du Graph'Agri. Source prĂ©cieuse d'informations statistiques pour les professionnels de l'agriculture, de l'alimentation et de la forĂȘt, cette publication documente Ă©galement rĂ©guliĂšrement les productions des journalistes.
Graph'Agri permet Ă©galement d'avoir accĂšs Ă une information synthĂ©tique, agrĂ©mentĂ©e de graphiques, de tableaux et de cartes. L'ouvrage se compose de 181 fiches organisĂ©es autour d'une succession de thĂšmes couvrant l'agriculture, la forĂȘt, la pĂȘche, lâalimentation, les industries agroalimentaires, lâenvironnement ou encore l'occupation du territoire.
Cour des Comptes, Le contrÎle de la contractualisation dans le cadre des lois Egalim : premiers enseignements pour les éleveurs bovins, 14/02/2024
En 2022, la filiĂšre bovine française a contribuĂ© de maniĂšre significative Ă l'agriculture du pays en produisant plus de 23 milliards de litres de lait de vache et en Ă©levant plus de 4 millions de bovins pour la viande. Les activitĂ©s de production impliquent au premier chef les Ă©leveurs. Ceux-ci sont trĂšs nombreux et vendent leur production Ă un faible nombre dâacheteurs. En raison de cette asymĂ©trie, les acheteurs bĂ©nĂ©ficient ainsi dâun rapport de force Ă leur avantage dans la nĂ©gociation. La loi EGAlim 2 a gĂ©nĂ©ralisĂ© l'obligation de contractualisation Ă©crite pluriannuelle dans les filiĂšres bovines (viande et lait). La Cour a dĂ©cidĂ© de conduire un audit flash, Ă partir du 8 septembre 2023, pour examiner les contrĂŽles effectuĂ©s par la direction gĂ©nĂ©rale de la concurrence, de la consommation et de la rĂ©pression des fraudes (DGCCRF) sur les contrats conclus entre producteurs et premiers acheteurs dans ces filiĂšres. LâactivitĂ© de contrĂŽle de la DGCCRF constitue lâun des seuls instruments permettant dâapprĂ©cier la mise en Ćuvre dâEGAlim. Cet audit rend compte des moyens mobilisĂ©s par la DGCCRF et en tire les premiers enseignements.
Le propriĂ©taire de lâĂ©tablissement Glace Ă New York s'est entretenu avec Forbes, pour discuter de la maniĂšre dont il a gĂ©rĂ© lâĂ©norme buzz sur TikTok de son chocolat chaud.
Câest tout pour aujourdâhui.
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A la semaine prochaine!
O. Frey




















