đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2023-32
Bonjour Ă toutes et Ă tous, Eat's Business est une newsletter dans laquelle vous trouverez une revue de presse de quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.Â
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
Libération, Ticket-restaurant : le gouvernement rétropédale sur les courses alimentaires, annonce Olivia Grégoire, 14/11/2023 + Franceinfo.tv, Le chef Thierry Marx fustige la prolongation de l'utilisation des tickets-restaurant pour les courses alimentaires, 16/11/2023
Le Figaro, La boĂźte en bois du camembert et du Mont dâor menacĂ©e par un texte europĂ©en, 13/11/2023 + Le Monde, Camembert : histoire dâune « fake news » sur la fin de la boĂźte en bois, 14/11/2023
Wired, The Worldâs Broken Food System Costs $12.7 Trillion a Year, 06/11/2023 + The Guardian, Global health and environmental costs of food industry are $10tn a year â UN, 06/11/2023
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Libération, Ticket-restaurant : le gouvernement rétropédale sur les courses alimentaires, annonce Olivia Grégoire, 14/11/2023 + Franceinfo.tv, Le chef Thierry Marx fustige la prolongation de l'utilisation des tickets-restaurant pour les courses alimentaires, 16/11/2023
Ce fut le sujet de discussion de la semaine.
En aoĂ»t 2022, le gouvernement français avait Ă©tendu l'utilisation des titres restaurants pour permettre l'achat de tous les produits alimentaires, y compris ceux nĂ©cessitant cuisson ou prĂ©paration, comme la farine, les pĂątes, le riz, les Ćufs, le poisson et la viande. Cette dĂ©rogation devait initialement prendre fin le 1er janvier 2024, limitant Ă nouveau l'utilisation des tickets-restaurant aux repas prĂȘts Ă consommer.
Cependant, face Ă l'inquiĂ©tude du public et des parlementaires concernant ces restrictions prĂ©vues, ainsi que la hausse des prix alimentaires liĂ©e Ă l'inflation, le ministre de l'Ăconomie Bruno Le Maire a semblĂ© rĂ©tropĂ©daler sur cette dĂ©cision. Olivia GrĂ©goire, ministre dĂ©lĂ©guĂ©e chargĂ©e des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, a annoncĂ© sur M6 que la mesure actuelle permettant d'utiliser les tickets-restaurant pour tous les achats alimentaires sera maintenue tout au long de l'annĂ©e 2024.
Le ministre de l'Ăconomie a reconnu ne pas avoir encore trouvĂ© de solution lĂ©gislative pour prolonger cette dĂ©rogation au-delĂ du 31 dĂ©cembre 2023, mais a exprimĂ© son soutien pour cette extension. Avant cette dĂ©rogation, les titres-restaurant Ă©taient limitĂ©s Ă l'achat de repas prĂȘts Ă consommer, de plats cuisinĂ©s, de salades prĂ©parĂ©es, de sandwichs, de fruits et lĂ©gumes, ainsi que de produits laitiers.
De son cĂŽtĂ©, Thierry Marx, prĂ©sident de l'Union des mĂ©tiers et des industries de l'hĂŽtellerie (Umih), a demandĂ© Ă ĂȘtre reçu par la PremiĂšre ministre Elisabeth Borne concernant cette dĂ©cision. Ce dernier critique le gouvernement pour sa "volte-face" sur cette question, affirmant que les tickets-restaurant devraient ĂȘtre rĂ©servĂ©s Ă l'aide au dĂ©jeuner des salariĂ©s ne disposant pas de restaurant d'entreprise, et non pour devenir un "titre-Caddie" utilisĂ© dans les supermarchĂ©s. Il fait valoir que cette extension de l'utilisation des tickets-restaurant a entraĂźnĂ© un manque Ă gagner de 200 millions d'euros pour les restaurateurs en 2023, avec une augmentation de la part de marchĂ© des supermarchĂ©s de plus de 6% et une diminution de celle des restaurants de 3%.
Olivia Grégoire a répondu qu'il fallait également entendre les Français, soulignant que l'inflation alimentaire reste élevée et que la possibilité d'utiliser les titres-restaurant pour des achats alimentaires représente une "liberté de bon aloi".
Le Figaro, Pourquoi les fermes urbaines nâont pas tenu leurs promesses, 07/11/2023
L'article aborde les difficultés rencontrées par les fermes urbaines, un secteur en plein essor depuis une quinzaine d'années. Ces fermes, souvent installées sur les toits des immeubles ou dans des conteneurs, avaient pour objectif de contribuer à la sécurité alimentaire mondiale en utilisant des techniques de culture hors sol comme l'hydroponie et l'aéroponie, tout en minimisant l'utilisation de l'eau et des intrants.
Cependant, plusieurs facteurs ont conduit Ă une crise dans ce secteur. La pandĂ©mie de Covid-19, la hausse des coĂ»ts de l'Ă©nergie et un changement dans la stratĂ©gie des investisseurs de capital-risque, qui sont passĂ©s d'une quĂȘte de croissance Ă une recherche de rentabilitĂ©, ont pesĂ© lourdement. Cette situation a entraĂźnĂ© des faillites et des restructurations majeures, comme celles d'Agripolis et d'Agri-cool en France, ainsi que le retrait de la sociĂ©tĂ© allemande Infarm de plusieurs marchĂ©s importants.
Face à ces défis, certaines entreprises comme le lyonnais Vif Systems ont dû adapter leur modÚle économique, se concentrant davantage sur la fourniture d'équipements plutÎt que sur la production directe. ParallÚlement, des acteurs spécialisés dans les données et les technologies semblent mieux résister à cette crise.
L'article souligne également que, bien que ces fermes urbaines et verticales jouent un rÎle important, elles ne représentent qu'une petite partie de l'agriculture urbaine et périurbaine. D'autres formes d'agriculture urbaine, telles que les jardins potagers partagés et les exploitations non verticales, continuent de prospérer en diversifiant leurs activités.
LâUsine Nouvelle, Yoplait sort du rouge et dĂ©voile sa «nouvelle stratĂ©gie de croissance», 07/11/2023
L'article rapporte que Yoplait, le fabricant de yaourts, a annoncé un redressement financier et a dévoilé sa nouvelle stratégie de croissance. Deux ans aprÚs son rachat total par la coopérative Sodiaal, Yoplait a réussi à sortir du rouge et prévoit désormais de lancer un nouveau produit en 2024, suite à un investissement de 28 millions d'euros dans son outil industriel depuis fin 2021.
Ce nouveau produit, une gamme de briques de yaourt de 75cL, vise à dynamiser le marché du yaourt en France. Yoplait prévoit de proposer neuf saveurs différentes pour ces yaourts en brique, avec la production centralisée à l'usine du Mans. L'entreprise espÚre que ce nouveau produit représentera 15% du rayon yaourt à moyen terme et envisage également de le distribuer sous marque de distributeur.
Myriam Riedel Kienzi, la directrice marketing de Yoplait, a souligné l'importance de ce lancement pour renouer avec « l'esprit pionnier » de la marque. Elle a également mis en avant les aspects écologiques de ce nouvel emballage, qui nécessite deux fois moins d'emballage que les pots de yaourt classiques et contient 75% de plastique en moins.
Sur le plan financier, Yoplait prévoit une augmentation de son chiffre d'affaires, passant de 600 millions d'euros fin 2021 à 750 millions d'euros fin 2023. Cette croissance est attribuée aux hausses de prix, malgré une légÚre baisse des volumes vendus (-5%). La marque ne prévoit pas de baisser ses prix malgré la pression des négociations commerciales, souhaitant maintenir sa rentabilité et répercuter les augmentations des coûts du lait, du sucre et des salaires.
La Croix, Le « cuisiner maison », un idéal confronté aux réalités du quotidien, 12/11/2023
L'article se penche sur la pratique de la cuisine maison en France, en lien avec la proposition gouvernementale d'une plus grande transparence sur les plats servis dans les restaurants. Estelle Reine-Adelaïde, passionnée de cuisine et sensibilisée aux questions de santé et d'origine des produits, apprécie le label "fait maison" pour sa capacité à distinguer les restaurants qui utilisent des produits frais. La cuisine maison, idéalisée par beaucoup, a gagné en popularité, notamment grùce aux réseaux sociaux et à des émissions comme "Top Chef". Des personnalités comme Diego Alary, célÚbre sur TikTok, illustrent cet engouement.
Pascale HĂ©bel, Ă©conomiste, note que les crises alimentaires et les rĂ©seaux sociaux ont diffusĂ© les bonnes pratiques culinaires, renforcĂ©es par les confinements. L'intĂ©rĂȘt pour les ustensiles de cuisine et les robots de cuisine en tĂ©moigne, bien que l'inflation ait refroidi certains investissements.
Cependant, Rémy Oudghiri, sociologue, tempÚre cette tendance en indiquant que, malgré la critique des produits transformés et le désir de cuisiner maison, le temps consacré à la cuisine est revenu à son niveau d'avant la crise sanitaire, et la cuisine est souvent perçue comme une corvée. L'inflation a également influencé les choix alimentaires, poussant les Français vers des produits moins chers et moins qualitatifs, et favorisant une "écologie du portefeuille".
Cette tendance à l'économie se manifeste également dans le retour des gamelles au travail. Pascale Hébel souligne que les Français ont appris à cuisiner à moindre coût, combinant produits bruts et industriels, dans une approche d'assemblage. En résumé, malgré l'idéalisation du fait maison, la réalité quotidienne et les contraintes économiques influencent fortement les pratiques culinaires des Français.
Le Figaro, La boĂźte en bois du camembert et du Mont dâor menacĂ©e par un texte europĂ©en, 13/11/2023 + Le Monde, Camembert : histoire dâune « fake news » sur la fin de la boĂźte en bois, 14/11/2023
L'article sâintĂ©resse Ă la menace pesant sur les emballages en bois traditionnellement utilisĂ©s pour le camembert et le Mont d'or en France, en raison d'une proposition de loi europĂ©enne sur le recyclage. Cette proposition, intitulĂ©e « PPWR » (Packaging and Packaging Waste Regulation), vise Ă harmoniser les rĂšgles sur lâemballage des produits de grande consommation Ă lâĂ©chelle de l'Union europĂ©enne, avec l'objectif de rendre tous les emballages recyclables d'ici 2030.
Le texte suggÚre le remplacement de l'emballage en bois des fromages par du plastique recyclé. Cette idée a suscité des critiques, notamment de la part de Guillaume Poitrinal, ancien patron du CAC40 et acteur de la construction en bois, et de Sabine Roux de Bézieux, présidente de la Fondation de la Mer. Guillaume Poitrinal a souligné les avantages écologiques de la boßte en bois, dénonçant le remplacement par du plastique comme une « aberration ».
Le problÚme réside dans le fait que les boßtes en bois pour le camembert et le Mont d'or ne bénéficient pas d'une filiÚre de recyclage dédiée et qu'il serait trop coûteux de créer une chaßne logistique spécifique pour leur recyclage, critÚre de faisabilité économique exigé par la proposition de loi.
Les producteurs de camembert et de Mont d'or insistent sur l'importance du bois dans l'affinage et le goût de ces fromages, notamment pour le Mont d'or dont le cerclage en bois d'épicéa est essentiel au cahier des charges de son appellation d'origine protégée. La proposition n'a pas encore été votée par le Parlement européen ni adoptée par la France, laissant l'avenir de ces emballages traditionnels incertain.
Lâarticle du Monde nous apprend quâen fait il sâagissait dâune fake news. En rĂ©alitĂ©, le projet de rĂšglement europĂ©en discutĂ©, axĂ© sur les emballages alimentaires et la rĂ©duction de leur impact environnemental, prĂ©voit une exemption pour les produits sous indication gĂ©ographique protĂ©gĂ©e (IGP) et appellation d'origine contrĂŽlĂ©e (AOP), comme l'a soulignĂ© FrĂ©dĂ©rique Ries, rapporteuse principale du Parlement europĂ©en.
SĂ©bastien Breton, du Conseil national des appellations dâorigine laitiĂšres (Cnaol), confirme que les produits AOP et IGP ne sont pas concernĂ©s par ce rĂšglement. La fausse rumeur a Ă©tĂ© alimentĂ©e par une agence de communication travaillant pour la sociĂ©tĂ© Lacroix, un fabricant d'emballages en bois, qui cherchait Ă influencer le texte du rĂšglement. Cette campagne de communication semblait viser Ă protĂ©ger les intĂ©rĂȘts de l'industrie de l'emballage en bois, dont le recyclage pourrait s'avĂ©rer coĂ»teux Ă mettre en place.
Lactalis, qui produit du camembert pasteurisĂ© sous la marque PrĂ©sident (qui n'est pas un produit AOP) pourrait ĂȘtre affectĂ©e par la rĂ©glementation, contrairement au camembert de Normandie AOP. Lâarticle Ă©voque Ă©galement un prĂ©cĂ©dent dans les annĂ©es 1990 oĂč l'industrie fromagĂšre avait dĂ» dĂ©fendre l'utilisation du bois pour l'affinage du comtĂ© contre une proposition d'utilisation du polypropylĂšne.
Novethic, Bjorg retire le Nutri-score de ses produits... Ă deux mois du durcissement des critĂšres, 15/11/2023
Bjorg, le spécialiste des produits biologiques, a décidé de retirer le Nutri-Score de ses produits. Cette décision intervient avant le durcissement des critÚres du Nutri-Score, prévu pour le 1er janvier 2024, qui aurait potentiellement abaissé les notes de plusieurs produits de la marque. L'entreprise se défend de toute mauvaise intention et indique qu'elle préfÚre désormais utiliser le Planet-Score, un indicateur axé sur les impacts environnementaux. Cependant, avec la révision des critÚres du Nutri-Score, UFC-Que Choisir estime que la moitié des biscuits Bjorg recevrait la note E et un tiers des boissons végétales verrait sa note baisser.
Ecotone, la maison mÚre de Bjorg, explique que le choix du Planet-Score se justifie par la volonté d'éviter la confusion entre deux systÚmes de notation et affirme que 70% des produits Bjorg ont une note de A ou B selon le Nutri-Score. Pour David Garbous, président du collectif En vérité, cette décision de Bjorg est peu convaincante et il suggÚre plutÎt de retirer certaines allégations marketing non réglementées pour faire de la place à des informations nutritionnelles pertinentes.
L'article souligne également le lobbying intensif de l'industrie pour faire tomber le Nutri-Score. Malgré ses bénéfices démontrés, notamment en stimulant l'amélioration de la qualité nutritionnelle des produits, le Nutri-Score reste non obligatoire. Seulement 40% des entreprises affichent actuellement ce score et à peine 1% des produits classés E le montrent réellement. La Commission européenne avait proposé de rendre le Nutri-Score obligatoire dans toute l'Union européenne d'ici 2023, mais le projet est freiné par la pression des lobbys industriels. Des scientifiques et professionnels de santé demandent à la Commission de poursuivre ce projet, soulignant l'importance d'un logo nutritionnel fondé sur la science et la santé publique.
Wired, The Worldâs Broken Food System Costs $12.7 Trillion a Year, 06/11/2023 + The Guardian, Global health and environmental costs of food industry are $10tn a year â UN, 06/11/2023
La FAO a publié un rapport majeur sur l'impact du systÚme alimentaire mondial sur la santé et la planÚte. Selon ce rapport, les coûts cachés du systÚme alimentaire mondial s'élÚvent à 12,7 billions de dollars, soit environ 10 % du PIB mondial. Ces coûts cachés incluent les impacts sur la santé, la société et l'environnement.
Le rapport souligne que 73 % de ces coûts sont liés à des régimes alimentaires menant à l'obésité ou à des maladies non transmissibles comme le diabÚte et les maladies cardiaques. Plus de 20 % des coûts cachés concernent l'environnement.
David Laborde, directeur de la Division des Ă©conomies agricoles de la FAO, affirme que ce rapport permet de chiffrer ces problĂšmes. Les coĂ»ts cachĂ©s varient considĂ©rablement selon les pays. Dans les pays Ă faible revenu, prĂšs de la moitiĂ© de ces coĂ»ts sont liĂ©s Ă la pauvretĂ©, souvent due Ă l'incapacitĂ© des agriculteurs Ă produire ou Ă ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ©s Ă©quitablement pour leurs produits. En moyenne, ces coĂ»ts reprĂ©sentent 27 % du PIB dans les pays Ă faible revenu, contre 8 % dans les pays Ă revenu Ă©levĂ©.
Ces coĂ»ts peuvent ĂȘtre interconnectĂ©s. Par exemple, le cacao, ingrĂ©dient clĂ© du chocolat, est principalement cultivĂ© en Ghana et en CĂŽte d'Ivoire, oĂč les agriculteurs sont souvent mal payĂ©s. Ce cacao est principalement consommĂ© dans les pays Ă revenus Ă©levĂ©s, en Europe, sous forme de barres chocolatĂ©es riches en sucre. Manger moins de chocolat mais payer plus pour un produit de meilleure qualitĂ© pourrait rĂ©duire les impacts sur la santĂ© en Europe tout en dirigeant plus d'argent vers les agriculteurs en Afrique de l'Ouest.
Jack Bobo, directeur de l'Institut des systĂšmes alimentaires de l'UniversitĂ© de Nottingham, note que les calculs de valeur transfrontaliers peuvent ĂȘtre extrĂȘmement complexes. Par exemple, la stratĂ©gie de l'UE « De la ferme Ă la fourchette », qui vise Ă rendre 25 % des terres agricoles europĂ©ennes biologiques et Ă rĂ©duire l'utilisation d'engrais d'au moins 20 % d'ici 2030, pourrait rĂ©duire les coĂ»ts cachĂ©s environnementaux en Europe, mais diminuerait probablement la productivitĂ© globale des fermes europĂ©ennes. Cela pourrait entraĂźner une augmentation des importations alimentaires de pays comme le BrĂ©sil, favorisant la dĂ©forestation et augmentant les coĂ»ts cachĂ©s environnementaux.
Bobo critique l'approche de la comptabilité des coûts réels utilisée par la FAO, soulignant la nécessité pour les gouvernements de résoudre les problÚmes fondamentaux de leur systÚme alimentaire plutÎt que de déplacer la responsabilité à l'échelle mondiale.
Le rapport de la FAO a Ă©galement trouvĂ© que dans les pays Ă revenu Ă©levĂ©, plus de 80 % des coĂ»ts cachĂ©s des aliments sont liĂ©s Ă des rĂ©gimes alimentaires malsains. Des exemples comme le Japon, oĂč les coĂ»ts cachĂ©s relatifs au PIB sont plus faibles que dans des pays comme les Ătats-Unis ou le Canada, suggĂšrent que des rĂ©gimes alimentaires plus sains pourraient ĂȘtre une solution. Laborde suggĂšre que les gouvernements occidentaux pourraient encourager une rĂ©duction de la consommation de viande.
Pour rĂ©duire ces coĂ»ts cachĂ©s, une combinaison d'actions gouvernementales, de choix individuels et de comportements plus responsables de l'industrie alimentaire est nĂ©cessaire. La FAO travaille sur son rapport de l'annĂ©e prochaine, qui prĂ©sentera une sĂ©rie d'Ă©tudes de cas pour aider les pays Ă mettre en Ćuvre la comptabilitĂ© des coĂ»ts rĂ©els et Ă commencer Ă faire face aux coĂ»ts rĂ©els de leur systĂšme alimentaire.
The Washington Post, Dietary guidelines may soon warn against ultraprocessed foods, 07/11/2023
Les directives alimentaires fĂ©dĂ©rales des Ătats-Unis, qui ont traditionnellement encouragĂ© la consommation d'aliments riches en vitamines, minĂ©raux, fibres et protĂ©ines et dĂ©conseillĂ© ceux riches en sodium, sucre et graisses saturĂ©es, pourraient bientĂŽt mettre en garde contre les aliments ultra-transformĂ©s. Ce changement pourrait modifier considĂ©rablement la façon dont les AmĂ©ricains perçoivent la nutrition, en les incitant Ă rĂ©flĂ©chir non seulement aux nutriments prĂ©sents dans leur nourriture, mais aussi Ă la maniĂšre dont elle est fabriquĂ©e et aux transformations qu'elle subit avant d'arriver dans leurs assiettes.
Les Ă©tudes ont montrĂ© que la consommation Ă©levĂ©e d'aliments ultra-transformĂ©s est associĂ©e Ă un risque accru de prise de poids, d'obĂ©sitĂ©, de maladies cardiovasculaires, de cancer, de diabĂšte et d'autres maladies chroniques. Les directives alimentaires influencent des programmes nationaux importants aux Ătats-Unis, y compris le National School Lunch Program qui sert environ 30 millions d'enfants amĂ©ricains, ainsi que l'industrie alimentaire et la production agricole.
Des critiques ont longtemps soutenu que les directives actuelles se concentrent à tort sur les nutriments individuels et négligent les effets du traitement et des additifs. Cela permet aux entreprises alimentaires de produire des aliments ultra-transformés qui répondent aux exigences nutritionnelles de base tout en portant des allégations marketing trompeuses.
La prochaine édition des directives ne sera publiée qu'en 2025, mais un comité consultatif devrait rendre son rapport scientifique l'année prochaine. Le lobbying de l'industrie alimentaire a déjà commencé, avec plusieurs groupes commerciaux et de lobbying qui ont écrit au ministÚre de la Santé pour exhorter le gouvernement à la prudence concernant une recommandation sur les aliments ultra-transformés. Ils soutiennent que le traitement industriel rend la nourriture sûre, pratique et abordable.
Deirdre K. Tobias, membre du comité consultatif, a indiqué que des études épidémiologiques montrent que les personnes consommant davantage d'aliments ultra-transformés ont un risque plus élevé de nombreuses maladies. Tobias a également souligné qu'une étude clinique de 2019 a révélé que les personnes nourries avec un régime d'aliments ultra-transformés consommaient environ 500 calories supplémentaires par jour et prenaient rapidement du poids.
D'autres pays ont déjà intégré des mises en garde contre les aliments ultra-transformés dans leurs directives alimentaires. Par exemple, les directives alimentaires du Mexique, publiées en mai, conseillent d'éviter ces aliments.
Marion Nestle, professeur émérite de nutrition, d'études alimentaires et de santé publique à la NYU, a déclaré qu'il existait suffisamment de preuves pour recommander une réduction des calories provenant des aliments ultra-transformés. Elle suggÚre de ne pas les éviter complÚtement, mais de limiter leur consommation.
New York Times, How to Hijack a Quarter of a Million Dollars in Rare Japanese Kit Kats, 08/11/2023
Lâarticle raconte les pĂ©ripĂ©ties dâun chargement de Kit Kats japonais rares d'une valeur de 110 000 $, destinĂ© Ă l'entreprise new-yorkaise Bokksu et qui est devenu le centre d'une fraude complexe impliquant un vol de cargaison. Ce vol reprĂ©sente un exemple de "vol stratĂ©gique", un secteur criminel en croissance qui, selon le FBI, engendre environ 30 milliards de dollars de pertes annuelles aux Ătats-Unis, avec la nourriture parmi les principales cibles.
Le voyage de ces Kit Kats aux saveurs exclusives comme le melon, le matcha latte, et le daifuku mochi, commence au Japon et se termine prétendument dans un entrepÎt à Carlstadt, New Jersey. Cependant, aprÚs leur arrivée en Californie, les ennuis commencent. Shane Black, propriétaire de la société de courtage de fret Freight Rate Central, embauche un transporteur appelé Tristan d'HCH Trucking pour transporter les confiseries, sans savoir que Tristan est en fait un imposteur utilisant un compte Gmail.
Les Kit Kats n'atteindront jamais le New Jersey. Tristan informe Black que l'un des camions est tombĂ© en panne en Pennsylvanie et doit retourner en Californie. Black dĂ©couvre alors que HCH Trucking n'a jamais entendu parler de Tristan. Tristan avoue finalement ĂȘtre un escroc, mais fournit des adresses d'entrepĂŽts en Californie oĂč les cargaisons ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es. Ces entrepĂŽts demandent des frais de stockage Ă©levĂ©s pour libĂ©rer les Kit Kats.
Black tente de nouveau d'envoyer les Kit Kats au New Jersey, mais une autre entreprise de transport disparaßt avec une partie de la cargaison. Les Kit Kats restants sont toujours bloqués à l'entrepÎt d'Inland Empire Cold Storage en Californie, avec des frais de stockage impayés.
L'affaire devient encore plus compliquée lorsque Bokksu, ayant annulé le paiement à Black et déposé une réclamation d'assurance, découvre que sa filiale, Japan Crate Acquisition, a en fait supervisé le chargement initial des Kit Kats sur les camions frauduleux. Bokksu et Black se rejettent la responsabilité du fiasco.
Cet incident illustre les dĂ©fis croissants auxquels font face les entreprises dans une chaĂźne d'approvisionnement de plus en plus numĂ©risĂ©e et mondialisĂ©e, oĂč la fraude et le vol stratĂ©gique sont des risques constants.
The Cut, Erewhonâs Secrets, 06/11/2023
L'article retrace l'histoire d'Erewhon, une épicerie culte de Los Angeles, depuis ses débuts comme secte de la santé fondée par Aveline et Michio Kushi, deux passionnés de macrobiotique, jusqu'à sa transformation en l'un des magasins d'alimentation les plus branchés d'Amérique.
Les Kushis, ayant des croyances strictes sur l'alimentation (Ă©vitant la viande et le sucre mais acceptant le tabac), ont popularisĂ© un mode de vie macrobiotique aux Ătats-Unis. Leur magasin Erewhon, fondĂ© en 1966 Ă Boston, proposait des aliments naturels et bio, attirant une clientĂšle dĂ©sireuse d'une alimentation saine.
Avec le temps, Erewhon est devenu un phĂ©nomĂšne Ă Los Angeles, attirant des cĂ©lĂ©britĂ©s et des influenceurs grĂące Ă son approche axĂ©e sur la santĂ© et le bien-ĂȘtre. Le magasin vend des produits haut de gamme et exotiques et est devenu un lieu de rencontre branchĂ©. La boutique est connue pour ses ambiances soignĂ©es, ses produits spĂ©cialisĂ©s comme les smoothies et les aliments « propres », et son engagement dans la promotion d'un mode de vie sain.
Le succÚs d'Erewhon est également dû à Tony Antoci, un homme d'affaires qui a repris le magasin en 2011 et l'a modernisé. Il a transformé Erewhon en un espace raffiné, avec une attention particuliÚre portée à la conception intérieure et à l'expérience client.
L'article souligne également l'évolution des aliments naturels et bio depuis les années 1960. Des magasins comme Erewhon ont joué un rÎle clé dans la popularisation de ces produits, bien que cela ait entraßné certaines critiques concernant le prix élevé des produits et la commercialisation de l'alimentation saine.
L'histoire d'Erewhon illustre comment une petite Ă©picerie macrobiotique est devenue une icĂŽne culturelle Ă Los Angeles, reflĂ©tant Ă la fois les tendances de la santĂ© et du bien-ĂȘtre et la fascination pour un mode de vie de luxe.
Financial Times, Food industry calls for more time to implement EU deforestation rules, 13/11/2023
Les industriels de lâagroalimentaire demandent plus de temps pour se prĂ©parer aux nouvelles rĂšgles de l'Union europĂ©enne visant Ă rĂ©duire les Ă©missions de carbone des chaĂźnes d'approvisionnement de plusieurs produits clĂ©s et Ă prĂ©server la biodiversitĂ©. Ces rĂšgles, qui entreront en vigueur fin 2024, obligeront les entreprises Ă prouver que leurs produits n'ont pas Ă©tĂ© produits sur des terres rĂ©cemment dĂ©boisĂ©es. Les produits concernĂ©s incluent l'huile de palme, le cafĂ©, le cacao, le bĆuf, le soja et le caoutchouc.
Cependant, les industriels agroalimentaires critiquent le manque de dĂ©tails dans ces propositions et craignent qu'elles n'arrivent trop tard pour ĂȘtre efficaces. Par exemple, l'UE n'a pas encore finalisĂ© une liste de pays "Ă haut risque" dont les exportations seront soumises Ă des contrĂŽles supplĂ©mentaires. Cette situation crĂ©e une incertitude diplomatique et commerciale.
Les nouvelles rĂšgles exigeront des entreprises alimentaires opĂ©rant dans l'UE de gĂ©olocaliser prĂ©cisĂ©ment les parcelles oĂč leurs produits ont Ă©tĂ© cultivĂ©s et de fournir ces coordonnĂ©es aux autoritĂ©s de l'UE pour des vĂ©rifications. Le nombre de ces contrĂŽles dĂ©pendra du niveau de risque de dĂ©forestation du pays producteur.
Il reste à déterminer comment l'UE appliquera strictement ces rÚgles, ce qui entraßne une hésitation parmi les entreprises sur la rigueur de leur approche. Les fabricants et détaillants alimentaires cherchent à inclure dans leurs contrats avec les commerçants des clauses déterminant qui paiera les amendes pour non-conformité, qui pourront atteindre jusqu'à 4 % du chiffre d'affaires annuel.
Certaines critiques soulignent que les rÚgles pourraient entraßner une hausse des prix pour les consommateurs européens sans réellement contribuer à la réduction de la déforestation. Par ailleurs, les ONG affirment que l'industrie agroalimentaire a eu suffisamment de temps pour se préparer, car la réglementation est en préparation depuis 2015.
Les entreprises qui n'ont pas anticipé ces changements pourraient se tourner vers des pays disposant de meilleurs systÚmes d'infrastructure et de traçabilité, excluant potentiellement les petits producteurs des pays moins développés. Certaines grandes entreprises alimentaires travaillent déjà avec des gouvernements et des ONG pour garantir l'inclusion de tous les petits producteurs dans la chaßne d'approvisionnement.
Fast Company, Winter barley could be the key to saving beer from climate change, 15/11/2023
Lâarticle examine les effets du changement climatique sur la production de biĂšre et comment l'orge d'hiver pourrait ĂȘtre une solution potentielle. Gayle Goschie, agricultrice dans l'Oregon, a intĂ©grĂ© l'orge d'hiver dans la rotation des cultures de sa ferme pour faire face aux dĂ©fis posĂ©s par le changement climatique dans la vallĂ©e de Willamette, une rĂ©gion connue pour la culture du houblon.
Les changements climatiques, notamment la chaleur extrĂȘme, la sĂ©cheresse et les saisons de croissance imprĂ©visibles, affectent dĂ©jĂ les cultures clĂ©s de la biĂšre, telles que le houblon et l'orge. Des chercheurs travaillent avec des agriculteurs pour dĂ©velopper de meilleures variĂ©tĂ©s de houblon rĂ©sistantes Ă la sĂ©cheresse et promouvoir l'utilisation de l'orge d'hiver.
Une Ă©tude rĂ©cente a modĂ©lisĂ© l'effet du changement climatique sur le houblon, prĂ©voyant une diminution des rendements en Europe de 4% Ă 18% d'ici 2050. Les baisses de production de houblon en Europe affectent Ă©galement les producteurs amĂ©ricains. Par exemple, une brasserie artisanale qui s'approvisionne en houblon auprĂšs de Goschie tente de reproduire les saveurs des houblons allemands en utilisant de nouvelles variĂ©tĂ©s cultivĂ©es aux Ătats-Unis.
Shaun Townsend, professeur associĂ© Ă l'UniversitĂ© d'Ătat de l'Oregon, travaille sur un projet visant Ă crĂ©er des variĂ©tĂ©s de houblon plus rĂ©sistantes Ă la sĂ©cheresse. ParallĂšlement, Kevin Smith, professeur Ă l'UniversitĂ© du Minnesota, souligne que l'orge d'hiver, plantĂ©e Ă l'automne et conservĂ©e sur les champs pendant les mois les plus froids, pourrait ĂȘtre plus viable dans le Midwest.
L'orge d'hiver offre plusieurs avantages, notamment en tant que culture de couverture pour prĂ©venir l'Ă©rosion, amĂ©liorer la santĂ© du sol et stocker du carbone. Des programmes sur l'orge d'hiver sont dĂ©sormais prĂ©sents dans presque tous les Ătats des Ătats-Unis.
Malgré les efforts de diversification des cultures et d'amélioration des variétés de houblon et d'orge, le changement climatique reste une préoccupation majeure pour les producteurs de biÚre. Les plus grands brasseurs américains, Molson Coors et Anheuser Busch, ont pris des engagements pour une approvisionnement durable en houblon et en orge et pour réduire leur consommation d'eau, bien qu'ils n'aient pas répondu aux demandes de commentaires sur ces efforts.
Fast Company, Select cuts: Inside Big Meatâs fight to measure greenhouse gases with alternative math, 13/11/2023
Lâarticle aborde le dĂ©bat scientifique sur la maniĂšre de mesurer les Ă©missions de mĂ©thane par l'industrie agricole, notamment en ce qui concerne le secteur de l'Ă©levage. Des scientifiques, soutenus par de grandes entreprises agricoles ("Big Meat"), promeuvent une nouvelle mĂ©trique scientifique, le GWP* (Global Warming Potential star), qui est prĂ©sentĂ©e comme une mĂ©thode plus prĂ©cise pour calculer les Ă©missions de mĂ©thane. Cette proposition suscite l'inquiĂ©tude des militants climatiques, qui craignent qu'elle ne serve de carte blanche Ă certains des plus grands pollueurs de la planĂšte.
Le méthane, émis en grandes quantités par les ruminants comme les vaches, a une capacité de piéger la chaleur supérieure au CO2, mais il se dissipe plus rapidement de l'atmosphÚre. Le GWP100, un indicateur largement utilisé pour évaluer le potentiel de réchauffement du méthane sur une période de 100 ans, est remis en question par certains scientifiques et l'industrie de l'élevage, qui préfÚrent le GWP* car il se concentre sur les changements relatifs des émissions plutÎt que sur les nombres absolus.
Aux Etats-Unis, le lobby de l'industrie de la viande, notamment la National Cattlemenâs Beef Association (NCBA), mĂšne une double campagne pour promouvoir le GWP*. D'une part, il fait pression sur les dĂ©cideurs politiques pour adopter le GWP* comme mesure plus appropriĂ©e de l'impact du mĂ©thane sur le climat. D'autre part, il tente de redorer l'image de la viande en combattant les affirmations selon lesquelles la contribution de l'Ă©levage au changement climatique serait considĂ©rable.
Le GWP* a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© en 2016 par les chercheurs d'Oxford Myles Allen et Michelle Cain. Ils critiquent le GWP100 pour traiter le mĂ©thane comme s'il s'agissait de CO2, alors que ces gaz se comportent diffĂ©remment. Selon eux, si une ferme maintient le mĂȘme nombre de vaches pendant la durĂ©e de vie du mĂ©thane (12 ans), elle ne contribuerait pas Ă un nouveau rĂ©chauffement global.
Les critiques soulignent que le GWP* pourrait permettre Ă de grandes entreprises agricoles telles que le gĂ©ant de la viande Tyson Foods ou le premier exportateur mondial de lait Fonterra de prĂ©tendre ĂȘtre neutres en carbone ou mĂȘme dâavoir un effet de refroidissement en rĂ©alisant de lĂ©gĂšres rĂ©ductions de leurs Ă©missions, malgrĂ© des niveaux Ă©levĂ©s de production de mĂ©thane. Dans un rapport rĂ©cemment publiĂ©, La Fondation Changing Markets met en garde contre l'adoption du GWP*, arguant qu'il pourrait avoir un impact nĂ©gatif sur les politiques climatiques et la transformation du systĂšme alimentaire.
Cette discussion soulĂšve des questions sur la mesure et la responsabilitĂ© des Ă©missions dans l'industrie agricole et sur la façon dont les mĂ©triques scientifiques peuvent ĂȘtre utilisĂ©es ou manipulĂ©es dans le dĂ©bat sur le changement climatique.
New York Times, New York Attorney General Sues Pepsi Over Plastic Packaging, 15/11/2023
Lâarticle traite d'une action en justice intentĂ©e par la procureure gĂ©nĂ©rale de New York, Letitia James, contre PepsiCo. L'entreprise est accusĂ©e de nuire Ă l'environnement et de tromper le public quant Ă ses objectifs d'Ă©limination des emballages plastiques Ă usage unique.
Letitia James affirme que la majoritĂ© des dĂ©chets plastiques trouvĂ©s le long de la riviĂšre Buffalo proviennent des produits de PepsiCo. Elle rĂ©clame des dommages-intĂ©rĂȘts non spĂ©cifiĂ©s et exige que l'entreprise trouve une solution pour la contamination dans la rĂ©gion de Buffalo causĂ©e par ses produits. Elle demande Ă©galement Ă PepsiCo de cesser la vente ou la distribution de produits en plastique Ă usage unique dans la rĂ©gion de Buffalo qui ne portent pas d'Ă©tiquettes d'avertissement adĂ©quates.
En 2022, le bureau du procureur gĂ©nĂ©ral a menĂ© une enquĂȘte sur la pollution de la riviĂšre Buffalo, rĂ©vĂ©lant une forte contamination par des produits en plastique Ă usage unique. Environ 17 % des dĂ©chets identifiables provenaient de produits PepsiCo, notamment des bouteilles, des emballages et des sacs de chips.
Une porte-parole de PepsiCo a déclaré que l'entreprise prend au sérieux la réduction du plastique et le recyclage efficace, et qu'elle a été transparente dans sa démarche pour réduire l'utilisation du plastique et accélérer l'innovation en matiÚre d'emballage. PepsiCo s'est par ailleurs engagée à rendre tous ses emballages "recyclables, compostables, biodégradables ou réutilisables" d'ici 2025 et vise à réduire de 50 % son utilisation de plastique vierge d'ici 2030 par rapport à 2020.
Cependant, le bureau de Letitia James affirme que PepsiCo n'a pas respecté ses engagements jusqu'à présent, contribuant ainsi à une nuisance publique et à un risque potentiel pour la santé des New-Yorkais.
Forbes, Wasabi Boosts Short- And Long-Term Memory In Older People, 06/11/2023
Lâarticle reprend les rĂ©sultats d'une Ă©tude rĂ©cente sur les effets bĂ©nĂ©fiques du wasabi sur la mĂ©moire et les performances cognitives chez les adultes ĂągĂ©s de plus de 60 ans.
Le wasabi, connu pour ses propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes, est traditionnellement considéré comme une épice saine. Dans cette étude, des chercheurs japonais ont mené une expérience avec 72 volontaires japonais ùgés de 60 à 80 ans. Ces participants, exempts de troubles mentaux, de problÚmes de mémoire ou de consommation excessive d'alcool, ont été divisés en deux groupes : un groupe a reçu un comprimé de wasabi à prendre chaque soir, tandis que l'autre recevait un placebo.
AprÚs trois mois, des évaluations cognitives standardisées ont révélé que le groupe consommant du wasabi présentait des performances significativement meilleures en mémoire épisodique et en mémoire de travail par rapport au groupe placebo. Aucune amélioration significative n'a été observée dans les autres domaines cognitifs testés.
La substance bénéfique du wasabi est le 6 methylsulfinyl hexyl isothiocyanate (6-MSITC), associé à des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. Ce composé agirait sur l'hippocampe, une région du cerveau essentielle à la mémoire, en atténuant la neuro-inflammation, en protégeant contre les dommages oxydatifs des cellules cérébrales et en renforçant la connectivité neuronale.
Ces résultats prometteurs soulignent l'influence croissante de la nutrition sur la fonction cérébrale et le vieillissement cognitif. Ils mettent en lumiÚre la possibilité de développer des stratégies nutritionnelles ciblées pour optimiser la santé cérébrale, en particulier pour les adultes plus ùgés à risque de déclin cognitif.
Céline Laisney, Etude Alimalternatives
Une étude de référence sur les alternatives végétales à la viande.
Le rééquilibrage entre protĂ©ines animales et protĂ©ines vĂ©gĂ©tales (et/ou nouvelles sources de protĂ©ines) apparaĂźt de plus en plus comme une nĂ©cessitĂ©, imposĂ©e aussi bien par des impĂ©ratifs Ă©cologiques que par des considĂ©rations de santĂ© publique. Câest la condition pour parvenir Ă nourrir le monde demain, avec 9,7 milliards dâhabitants attendus en 2050.
Depuis une dizaine annĂ©es, les enquĂȘtes auprĂšs des consommateurs montrent une aspiration Ă rĂ©duire la consommation de viande, et la part de ceux qui se dĂ©clarent « flexitariens » ne cesse dâaugmenter. Mais comment Ă©volue rĂ©ellement la part des diffĂ©rents rĂ©gimes (vĂ©gĂ©tariens, pescĂ©tariens, vĂ©gĂ©taliens, vĂ©gansâŠ) ? Quelles sont les caractĂ©ristiques socio-dĂ©mographiques des personnes qui les adoptent, leurs motivations, les facteurs dĂ©clencheurs ? Comment les politiques influencent les comportements alimentaires, par quels leviers ? Quel est le rĂŽle jouĂ© dans la vĂ©gĂ©talisation par la grande distribution, la restauration collective ? Cette tendance se traduit-elle par une baisse de la consommation de produits animaux ?
Si des alternatives aux produits animaux doivent ĂȘtre trouvĂ©es, quelles sont les plus prometteuses ? Les plus rĂ©alistes, qui imitent au plus prĂšs la texture et le goĂ»t de la viande, du fromage ou des Ćufs, voire qui reproduisent Ă lâidentique leur composition nutritionnelle grĂące Ă la fermentation de prĂ©cision ou Ă lâagriculture cellulaire ? Ou bien de nouvelles catĂ©gories de produits, fabriquĂ©s Ă partir de mycoprotĂ©ines (issues du mycelium des champignon), dâinsectes, dâalgues ou de micro-algues ? Quels sont les avantages et les limites de chaque alternative, son bilan environnemental comparĂ© aux autres ? Quel est leur potentiel de production, Ă quelle hauteur sâĂ©lĂšvent les investissements nĂ©cessaires ?
ParallĂšlement Ă lâessor des protĂ©ines alternatives, le secteur de lâĂ©levage, interpellĂ© par la sociĂ©tĂ©, ne reste pas inactif. Des progrĂšs sont rĂ©alisĂ©s en termes de bien-ĂȘtre animal, dâimpact sur lâenvironnement, et bien dâautres sont encore Ă venir. JusquâoĂč lâĂ©levage pourra-t-il rĂ©duire ses Ă©missions de gaz Ă effet de serre ? Pourra-t-il stopper la dĂ©forestation ? Les consommateurs sont-ils prĂȘts Ă acheter de la viande porteuse dâun label de bien-ĂȘtre animal ? Quelles pistes sont Ă©tudiĂ©es pour rĂ©duire les problĂšmes de santĂ© humaine causĂ©s par la viande, notamment le risque de maladies cardio-vasculaires ou les cancers colorectaux ?
LâĂ©tude AlimAlternatives rĂ©pond Ă toutes ces questions. Elle propose un panorama trĂšs documentĂ©, basĂ© sur les recherches scientifiques et les donnĂ©es les plus rĂ©centes, Ă lâĂ©chelle internationale. Elle prĂ©sente des prĂ©visions et des scĂ©narios prospectifs et permet de rĂ©flĂ©chir aux Ă©volutions futures, tant de lâĂ©levage que du secteur des protĂ©ines vĂ©gĂ©tales et des autres sources de protĂ©ines, dans une dimension systĂ©mique.
LâĂ©tude est payante. Vous pouvez demander une plaquette commerciale Ă lâauteure CĂ©line Laisney (claisney@alimavenir.com). Et prĂ©cisez lui que vous venez de ma part ;)
Culture Bouffe #7 Le Chocolat
Un épisode vraiment super intéressant sur le chocolat.
Pauline est accompagnĂ©e de Victoire Finaz, la fondatrice de lâĂ©cole Chocologie et de la marque Chocologue Paris. Au cours de cet Ă©change, elles abordent plusieurs thĂ©matiques :
Comment fabrique-t-on du chocolat, de la cabosse Ă la tablette ?
Que signifient les mentions telles que chocolat noir 80%, chocolat de couverture ou encore chocolat d'origine ?
Comment se familiariser avec le chocolat pour mieux le choisir et le déguster ?
Un TedX sur les légumineuses
Quand la transparence sur les prix sâĂ©tend Ă certains commerces. Câest tout Ă lâhonneur de lâenseigne Scoop Me A Cookie (qui en fait dâailleurs de trĂšs bons)
Câest tout pour aujourdâhui.
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A la semaine prochaine!
O. Frey






















