đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2023-31
Bonjour Ă toutes et Ă tous, Eat's Business est une newsletter dans laquelle vous trouverez une revue de presse de quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.Â
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
Le Figaro, Kebab, tacos, burger: ces villes qui se sont laissées envahir par les «fast-food», 31/10/2023
LâExpress, FrenchFood Capital, le fonds dâinvestissement qui aiguise les papilles, 31/10/2023
New York Times, The Rigid World of French Cheesemaking Meets Unbound Climate Change, 29/10/2023
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pas de Eatâs Business la semaine prochaine, on se retrouve dans quinze jours!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Le Figaro, Kebab, tacos, burger: ces villes qui se sont laissées envahir par les «fast-food», 31/10/2023
Lâarticle prĂ©sente un classement des 30 villes françaises dans lesquelles la restauration rapide (burgers, kebab, tacos) est la plus rĂ©pandue.
Et contrairement Ă ce que l'on pourrait penser, ce ne sont pas les grandes villes d'Ăle-de-France qui dominent ce classement, mais la rĂ©gion Auvergne-RhĂŽne-Alpes avec huit villes figurant parmi les 30 premiĂšres. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la restauration rapide est populaire en Bourgogne-Franche-ComtĂ©, dans le Grand Est, et en Occitanie. Seule une ville d'Ăle-de-France, Melun, est prĂ©sente dans le classement.
Le classement rĂ©vĂšle donc que la restauration rapide n'est plus seulement lâapanage des grandes villes mais quâelle est prĂ©sente de plus en plus dans les villes moyennes. Ainsi, 18 des 30 villes du classement ont moins de 50 000 habitants, et certaines ont mĂȘme moins de 30 000 habitants. Les experts notent que ces villes ont tendance Ă avoir des populations plus jeunes et plus pauvres que la moyenne nationale, ce qui les rend plus enclines Ă consommer de la restauration rapide bon marchĂ©. De plus, ces villes partagent des caractĂ©ristiques socio-Ă©conomiques communes, telles qu'un taux de chĂŽmage Ă©levĂ©, une forte concentration de travailleurs industriels, un niveau de formation infĂ©rieur Ă la moyenne nationale, et la participation au plan gouvernemental "Action CĆur de ville" visant Ă revitaliser les centres-villes en difficultĂ©.
L'article suggÚre que les entrepreneurs trouvent des locaux abordables dans ces villes, ce qui n'est plus le cas dans les grandes villes, et que les autorités municipales sont plus tolérantes à l'égard des fast-foods, car ils contribuent à dynamiser les centres-villes et à lutter contre la vacance commerciale. Malgré quelques résistances locales, l'implantation de restaurants de restauration rapide reste relativement bien acceptée dans ces villes.
Les Ăchos, ComtĂ©, Camembert, Saint-Nectaire : l'Ă©lan contrariĂ© des emblĂšmes du fromage français, 01/11/2023
Lâarticle aborde la situation des fromages français sous Appellation d'Origine ProtĂ©gĂ©e, tels que le ComtĂ©, le Saint-Nectaire, l'Epoisses, ou le Mont d'Or, face Ă l'inflation et aux Ă©volutions de la consommation. Les fromages AOP coĂ»tent Ă la base plus chers que les fromages industriels, ce qui a entraĂźnĂ© une baisse de leur part de marchĂ©, bien que celle-ci soit moins prononcĂ©e que celle du bio.
En France, environ 50 fromages disposent de la certification AOP, reprĂ©sentant environ 14 % des volumes sur le marchĂ© français et 20 % de la valeur selon Hubert Debien, prĂ©sident des AOP. Chaque foyer en achĂšte 4,4 kilos par an et le marchĂ© des fromages AOP pĂšse environ 2,5 milliards d'euros. Si leurs ventes ont connu une augmentation au cours de la derniĂšre dĂ©cennie (+12%), les rĂ©centes contraintes liĂ©es au pouvoir d'achat ont freinĂ© cette croissance. En effet, les prix de ces fromages ont augmentĂ© en 2023, avec une inflation allant de 9 % Ă 17 %, qui sâexplique principalement par une hausse des coĂ»ts de production, y compris ceux liĂ©s au lait et Ă l'Ă©nergie. MalgrĂ© cela, les ventes ont rĂ©sistĂ©, en partie grĂące aux ventes directes Ă la ferme et Ă l'engagement des fromagers-crĂ©miers. Ainsi, câest la grande distribution, qui reprĂ©sente 60% des ventes de fromages AOP, qui a Ă©tĂ© plus touchĂ©e, avec des achats en baisse de 4 % Ă 8 % selon les fromages.
Toutefois, certains fromages, comme le ComtĂ© et le Beaufort, s'en sortent mieux que d'autres, comme le Camembert, le Morbier ou le Munster. Cette baisse peut Ă©galement ĂȘtre saisonniĂšre, car certains fromages sont davantage consommĂ©s en hiver.
MalgrĂ© la baisse des volumes vendus, les fromages AOP conservent leur attractivitĂ© en raison de leur typicitĂ© et de leur ancrage local. Les producteurs estiment qu'ils ont un avantage sur les produits biologiques grĂące Ă leur diversitĂ© et Ă leur lien fort avec les rĂ©gions de production. Ils croient en un retour des consommateurs vers les fromages AOP lorsque le pouvoir d'achat augmentera. En outre, ces produits ne suscitent pas de prĂ©occupations liĂ©es Ă la surproduction ou Ă des promesses de bien-ĂȘtre alimentaire, contrairement au bio.
La Croix, Salon du chocolatâ: lâimpact environnemental du cacao sâimmisce dans les tablettes, 28/10/2023
L'article met en lumiĂšre l'impact environnemental du cacao, l'un des piliers de l'alimentation occidentale, Ă l'occasion du Salon du Chocolat qui sâest tenu Ă Paris. Il souligne que le cacao est devenu l'un des acteurs les plus prĂ©occupants en matiĂšre d'Ă©missions de gaz Ă effet de serre, ses Ă©missions ayant doublĂ© entre 2019 et 2022. Cette hausse est due Ă une augmentation de la consommation de cacao, entraĂźnant une expansion des zones cultivĂ©es et une dĂ©forestation croissante.
Le cacao présente trois principaux problÚmes environnementaux :
il nécessite beaucoup d'eau et d'espace, conduisant à la déforestation, les émissions de gaz à effet de serre résultant de la déforestation représentant 95% de l'empreinte carbone de la production de cacao.
la monoculture de cacao appauvrit les sols et nécessite l'utilisation de fertilisants chimiques, qui sont de grands émetteurs de CO2.
le transport des fÚves de cacao sur de longues distances contribue également à l'empreinte carbone.
L'article met en avant l'initiative de l'entreprise Belco, qui travaille à développer des filiÚres agricoles durables de café et de cacao. Belco promeut l'agroforesterie en incitant les producteurs à planter différentes espÚces d'arbres mélangées aux cacaoyers pour éviter la monoculture, réduire la déforestation et augmenter la capture de CO2. L'approche de Belco offre des avantages environnementaux tout en générant des revenus supplémentaires pour les producteurs, car les arbres plantés sont souvent fruitiers. De plus, l'entreprise s'engage à payer des prix équitables aux producteurs pour les aider à vivre de leur travail. Pour réduire l'impact environnemental du transport, Belco prévoit de recourir à des voiliers cargo pour livrer une partie de ses cargaisons, ce qui réduirait considérablement les émissions de CO2.
Enfin, l'article souligne la nĂ©cessitĂ© de rĂ©duire la consommation de chocolat pour allĂ©ger la pression sur les forĂȘts tropicales, posant la question de savoir s'il est nĂ©cessaire de consommer autant de chocolat rĂ©guliĂšrement et encourageant une consommation plus rĂ©flĂ©chie de produits contenant du chocolat.
Le Figaro, Ătats-Unis : le prix du jus dâorange atteint un niveau historique, 01/11/2023
Le prix de gros du jus d'orange aux Ătats-Unis a atteint un niveau historiquement Ă©levĂ© en raison d'une rĂ©colte calamiteuse, ce qui a conduit Ă des stocks trĂšs bas.
Le contrat Ă terme sur le jus d'orange congelĂ© et concentrĂ© pour livraison en novembre a plus que doublĂ© en un an et sâĂ©changer dĂ©sormais Ă 4,1770 dollars la livre (450 grammes environ). Cette flambĂ©e des prix est principalement due Ă la baisse importante des stocks (-46%) par rapport Ă lâan dernier (et mĂȘme -77% par rapport Ă 2019) en raison de la mauvaise rĂ©colte 2022/23.
Plusieurs facteurs ont contribué à cette mauvaise récolte :
la propagation de la maladie du dragon jaune, qui perturbe la maturation des agrumes et provoque la chute prématurée des fruits.
la Floride, principale région de production d'oranges à jus, a été touchée par plusieurs ouragans en 2022, ce qui a provoqué la chute prématurée de milliers de fruits.
MalgrĂ© cette flambĂ©e des prix, certains analystes estiment que le marchĂ© du jus d'orange pourrait connaĂźtre un retournement Ă la baisse au cours de l'annĂ©e Ă venir. En effet, la production d'oranges de variĂ©tĂ© Valencia, la plus utilisĂ©e pour le jus, est annoncĂ©e en hausse de 23% pour la saison 2023/24. De plus, l'absence d'ouragans cette annĂ©e et la diminution constante de la demande au cours des deux derniĂšres dĂ©cennies sont des facteurs qui pourraient faire baisser les prix Ă l'avenir. La consommation de jus d'orange aux Ătats-Unis a diminuĂ© de plus de la moitiĂ© au cours des vingt derniĂšres annĂ©es.
Les Ăchos, Comment Haribo a accaparĂ© la moitiĂ© du marchĂ© français des bonbons, 31/10/2023
MalgrĂ© une hausse des prix de 25%, tirĂ©e en partie par la hausse des prix du sucre, de l'amidon et des emballages, rien ne semble arrĂȘter la bonne santĂ© de Haribo dans lâHexagone. La part de marchĂ© de Haribo France dans le secteur des bonbons est en effet passĂ©e de 23 % en 2006 Ă 46,3 % aujourdâhui (devant le groupe Carambar & Co et ses 23 % et les MDD et leurs 20,7 %). Les ventes de Haribo en France ont atteint 360 millions d'euros en 2023.
Les principaux produits qui ont contribuĂ© Ă cette rĂ©ussite sont Tagada, Dragibus, Schtroumpfs, et mĂȘme l'alcool de menthe RicqlĂšs. Comme lâexplique Jean-Philippe AndrĂ©, le patron de Haribo France, lâentreprise a concentrĂ© ses efforts sur la promotion de ces produits en investissant massivement dans le marketing. Cela a conduit Ă une augmentation significative des ventes de trois types de bonbons. Par la suite, Haribo les a dĂ©clinĂ©s en version piquante et est en passe de doubler Lutti, le leader sur ce segment avec sa marque Fizz.
Haribo a également adapté ses produits aux nouvelles normes alimentaires en proposant des portions plus petites, en éliminant les arÎmes et colorants artificiels au profit d'ingrédients naturels. L'innovation reste un facteur clé de leur succÚs, avec 4 % de leur chiffre d'affaires consacré chaque année à de nouveaux produits et améliorations, comme des versions allégées en sucre et de nouvelles saveurs.
LSA, Tipiak en passe d'ĂȘtre repris par le groupe coopĂ©ratif Terrena, 27/10/2023
Le groupe coopératif Terrena est en négociations exclusives pour acquérir 77,95% du capital de la PME Tipiak, basée à Saint-Herblain, en Loire-Atlantique.
Cette opération valoriserait Tipiak à 80,4 millions d'euros pour l'ensemble de ses actions. Terrena prévoit de déposer une offre publique d'achat simplifiée sur le reste des actions de Tipiak à un prix de 88 ⏠par action.
Le conseil d'administration de Tipiak a favorablement accueilli ce projet, sous réserve de la consultation des instances représentatives du personnel et de l'approbation de l'Autorité de la concurrence.
L'intégration de Tipiak au sein de Terrena est prévue pour le premier semestre 2024. Cette acquisition vise à soutenir le plan de développement de Tipiak en France et à l'international.
Le chiffre d'affaires de Tipiak a augmenté de 13,4 % en 2022, atteignant 239,4 millions d'euros, avec des ventes à l'étranger représentant 25 % du chiffre d'affaires total. Il emploie 1 500 salariés et exploite sept sites industriels en France.
LâExpress, FrenchFood Capital, le fonds dâinvestissement qui aiguise les papilles, 31/10/2023
Un article consacré à FrenchFood Capital, un fonds d'investissement qui se consacre au financement de PME françaises dans le secteur de l'alimentation. Il vise à soutenir des entreprises en croissance de l'industrie alimentaire en leur fournissant des capitaux ainsi que des conseils en marketing, recrutement, responsabilité sociale et environnementale.
FrenchFood Capital est composé d'une équipe d'experts, dont Paul Moutinho de Naxicap Partners, Perrine Bismuth, ex-entrepreneuse dans le secteur de la communication, et Laurent Plantier, qui a une longue expérience auprÚs d'Alain Ducasse. Le fonds bénéficie du soutien d'un conseil d'administration de haut niveau, comprenant des personnalités telles que le PDG de Nestlé France, le fondateur de GrandOptical et Chùteauform', le patron d'Arkéa Capital, et d'autres. Denis Hennequin, ancien patron de McDonald's en France et en Europe, participe activement à la sélection des projets depuis les débuts de FrenchFood Capital en 2017. Le premier fonds lancé par FrenchFood Capital a réussi à réunir des investissements de Tikehau Capital, Bpifrance, et d'entreprises agroalimentaires telles que InVivo, Even, et Bel.
FrenchFood Capital se concentre sur des entreprises prometteuses, comme les boulangeries Sophie Lebreuilly, qui connaissent une croissance significative. Leur modĂšle s'inspire de la frontiĂšre entre l'artisanat et la production industrielle. La chaĂźne Sophie Lebreuilly compte plus de 60 magasins et vise Ă en ouvrir 100 d'ici 2024.
Le fonds FrenchFood Capital soutient également d'autres entreprises, y compris des brasseries, des chocolatiers comme Chapon, et des compléments alimentaires pour animaux tels que Difagri. Les associés du fonds accordent une grande importance à la durabilité environnementale et cherchent à convaincre les entreprises qu'ils financent de prendre en compte ces enjeux. Ils mettent en avant le fait que ces critÚres sont liés à la valeur de la marque et de l'entreprise, et encouragent des pratiques plus respectueuses de l'environnement.
Le fond cherche actuellement Ă lever 200 millions d'euros pour son deuxiĂšme millĂ©sime, mais les taux d'intĂ©rĂȘt Ă©levĂ©s actuels rendent les levĂ©es de fonds plus difficiles. Cependant, l'Ă©quipe de FrenchFood Capital est dĂ©terminĂ©e Ă Ă©laborer un menu attrayant pour attirer de nouveaux investisseurs malgrĂ© le contexte Ă©conomique.
Le Monde, En GrĂšce, le prix de lâhuile dâolive sâenvole, les consommateurs sâaffolent, 31/10/2023
Encore un article sur lâhuile dâolive. Cette fois cela se passe en GrĂšce, oĂč le prix de l'huile d'olive a connu une augmentation considĂ©rable en l'espace d'un an, dĂ©passant mĂȘme le double de sa valeur antĂ©rieure. Cette flambĂ©e des prix prĂ©occupe Ă©videmment les consommateurs grecs, car l'huile d'olive est un ingrĂ©dient fondamental dans leur cuisine quotidienne et un pilier de leur culture culinaire.
MalgrĂ© des prĂ©visions de rĂ©colte prometteuses pour la saison 2022-2023, la demande mondiale d'huile d'olive a dĂ©passĂ© l'offre, notamment en raison de la sĂ©cheresse en Espagne, le plus grand producteur mondial d'huile d'olive. En rĂ©ponse Ă cette situation, des entrepreneurs espagnols et italiens ont achetĂ© de l'huile d'olive grecque pour combler leur dĂ©ficit, ce qui a entraĂźnĂ© une hausse des prix car les quantitĂ©s dâhuile dâolive qui sont restĂ©es en rĂ©serve ont diminuĂ©. Actuellement, les consommateurs grecs prennent de plein fouet la hausse des prix : alors qu'il y a un an, un litre d'huile d'olive coĂ»tait environ 4 euros chez les producteurs, il atteint dĂ©sormais 7,60 euros et sâaffiche Ă 12 euros dans les magasins.
La situation est d'autant plus inquiétante que les prévisions pour la prochaine récolte d'olives ne sont pas encourageantes. On estime que la production grecque d'huile d'olive en 2023-2024 pourrait chuter de prÚs de la moitié par rapport à cette année. Le manque de pluie et les températures élevées lors de la floraison des oliviers l'année précédente risquent d'entraßner une production encore plus faible. Cette situation est aggravée par le fait que les oliviers mettent environ huit ans pour devenir productifs, ce qui rend difficile l'augmentation rapide de la production.
Face Ă la pĂ©nurie d'huile d'olive annoncĂ©e, des supermarchĂ©s ont dĂ©jĂ mis en place des mesures de rationnement, limitant les achats Ă quatre bouteilles d'un litre par personne. Cependant, certains experts estiment qu'une rĂ©duction de la TVA sur l'huile d'olive, actuellement Ă 13 % en GrĂšce (contre 5% en Espagne par exemple), pourrait ĂȘtre la mesure la plus efficace pour soulager les consommateurs.
Courrier International, Vu dâAllemagne. En France, la chocolatine fait de la rĂ©sistance, 01/11/2023
Un article paru dans un journal allemand qui aborde le dĂ©bat persistant en France entre la team "pain au chocolat" et la team "chocolatine". Ce diffĂ©rend linguistique rĂ©vĂšle selon lâarticle une lutte plus profonde entre l'unitĂ© de l'Ătat-nation français et les identitĂ©s rĂ©gionales diverses.
Lâarticle explique que le changement dans les prĂ©fĂ©rences linguistiques liĂ©es Ă cette viennoiserie est influencĂ© par des facteurs Ă©conomiques, notamment la croissance dĂ©mographique Ă Bordeaux due au TGV Atlantique, qui a dĂ©placĂ© l'isoglosse linguistique. Autrefois, au sud de cette ligne, on utilisait le terme "chocolatine", mais la prĂ©sence croissante de Parisiens a fait pencher la balance en faveur de "pain au chocolat" dans le Sud-Ouest.
Le débat linguistique, bien qu'anecdotique en apparence, reflÚte une lutte plus large entre l'identité nationale française, qui favorise une langue et une identité nationale uniques, et les identités régionales diverses. La France a longtemps cherché à réduire les différences régionales au profit d'une identité nationale unifiée. Cependant, ces différences régionales, y compris les préférences linguistiques, demeurent un élément important de la diversité culturelle du pays.
La querelle sur la "chocolatine" versus le "pain au chocolat" est également liée à l'histoire, puisqu'elle a été influencée par l'entrepreneur autrichien August Zang, qui a vendu des viennoiseries et une version primitive du pain au chocolat à Paris. Finalement, le terme "pain au chocolat" a prévalu dans le nord de la France.
New York Times, The Rigid World of French Cheesemaking Meets Unbound Climate Change, 29/10/2023
Il est toujours intĂ©ressant de lire le point de vue des AmĂ©ricains sur nos problĂšmes qui peuvent paraĂźtre franco-français. Car si âla France prend le fromage au sĂ©rieuxâ, les dĂ©fis auxquels sont confrontĂ©s les producteurs de fromages AOP en raison du changement climatique sont nombreux.
Lâarticle met en Ă©vidence l'importance des rĂšgles strictes rĂ©gissant la production des fromages français de haute qualitĂ©, Ă©tiquetĂ©s AOP. Ainsi, il constate que âpour obtenir cette Ă©tiquette (âŠ) les fromagers doivent suivre des rĂšgles Ă©laborĂ©es dĂ©veloppĂ©es localement au fil des siĂšcles. Ces rĂšgles rĂ©gissent tout, des races et de l'alimentation des animaux trayeurs, jusqu'Ă chaque Ă©tape de la production et du vieillissement du fromageâ. Il prend notamment lâexemple du Picodon, dont les rĂšgles âĂ©tablies pour la premiĂšre fois en 1983, tĂ©moignent Ă la fois de la rĂ©putation de la France pour la bureaucratie vertigineuse et de son amour de la traditionâ.
Mais le vĂ©ritable problĂšme que met en avant lâarticle câest quâaucune de ces rĂšgles n'ont pris en compte les rĂ©alitĂ©s du changement climatique. Comme le dĂ©plore Simon Bouchet, qui travaille pour l'association Picodon, âl'ensemble du systĂšme Ă©tait construit sur le fait que nous avions certaines cĂ©rĂ©ales et du foin disponibles - toutes les rĂšgles ont Ă©tĂ© Ă©crites en gardant cela Ă l'espritâ.
Les faits sont là : les étés plus chauds et plus secs en France ont eu un impact significatif sur le secteur laitier, car les pùturages deviennent moins verdoyants et les granges plus chaudes, ce qui complique la production de lait de haute qualité pour la fabrication de fromages.
Cette situation a contraint certains producteurs à chercher des dérogations aux rÚgles AOP afin de s'adapter aux nouvelles conditions climatiques. Par exemple, certains éleveurs ne sont plus en mesure de faire en sorte que leurs vaches ne se nourrissent que d'herbe des pùturages de montagne pendant sept mois, ce qui est une exigence traditionnelle pour la production de certains fromages AOP.
Le dilemme auquel sont confrontĂ©s les producteurs de fromages AOP est de savoir comment s'adapter aux consĂ©quences du changement climatique tout en prĂ©servant la qualitĂ©, la tradition et l'identitĂ© culturelle de leurs fromages. Ils se demandent si des ajustements mineurs aux rĂšgles existantes suffiront pour faire face au changement climatique ou s'il faudra envisager des changements plus importants, mĂȘme si cela risque de compromettre la rĂ©putation de ces fromages.
En fin de compte, l'article soulĂšve des questions essentielles sur la façon dont la France, cĂ©lĂšbre pour sa passion du fromage et de la gastronomie, peut Ă©quilibrer la prĂ©servation de ses traditions fromagĂšres avec la nĂ©cessitĂ© de s'adapter aux rĂ©alitĂ©s du changement climatique. Il s'agit d'une rĂ©flexion sur la maniĂšre dont les pratiques agricoles sĂ©culaires doivent Ă©voluer pour faire face aux nouvelles rĂ©alitĂ©s climatiques. Car comme le dit une Ă©leveuse de chĂšvres mentionnĂ©e dans lâarticle âsi le climat devient celui du Maroc, qu'est-ce que le terroir en fait ?â.
The Telegraph, The world is precariously dependent on just a handful of staple food crops â we must diversify, 23/10/2023
Cet article met en évidence la dépendance précaire du monde à l'égard de quelques cultures alimentaires de base, et la nécessité de diversifier davantage nos sources de nourriture. En effet, six cultures alimentaires (riz, blé, maïs, pomme de terre, soja et canne à sucre) représentent à elles seules plus de 75 % de l'apport énergétique mondial provenant des plantes.
La guerre en Ukraine a eu un impact significatif sur la sécurité alimentaire mondiale en raison de cette dépendance à un petit nombre de cultures. Les chiffres de la FAO indiquent qu'environ 735 millions de personnes souffrent actuellement de la faim, soit une augmentation de 122 millions par rapport à 2019. Ce qui est encore plus préoccupant que l'augmentation de la faim, c'est la montée des taux de malnutrition, en particulier les carences en micronutriments, qui contribuent au retard de croissance et au gaspillage chez les jeunes enfants, ainsi qu'à la prévalence de l'anémie chez les femmes et les adolescentes.
L'article suggÚre que la diversification des cultures alimentaires au-delà des "trois grands" (riz, maïs et blé) permettrait de rendre les approvisionnements alimentaires mondiaux plus résilients et nutritifs. De nombreuses cultures sous-utilisées, telles que les millets, le teff, le manioc, le quinoa, le pois à vache, le guar, la moutarde et le pois pigeon, pourraient contribuer à améliorer la qualité de l'alimentation et à réduire la dépendance mondiale à quelques cultures de base et aux pays qui dominent leurs exportations.
Les millets, par exemple, sont rĂ©silients face au climat et Ă la sĂ©cheresse, et leur contenu nutritionnel est bĂ©nĂ©fique pour la croissance des enfants et des adolescents. Le quinoa est une autre culture avec un fort potentiel de croissance, riche en protĂ©ines et en micronutriments, pouvant ĂȘtre utilisĂ©e Ă la fois pour l'alimentation humaine et animale, ainsi que dans l'industrie cosmĂ©tique et pharmaceutique.
En outre, il existe des opportunités pour diversifier et améliorer les régimes alimentaires grùce à des variétés biofortifiées de cultures telles que la patate douce à chair orange, les haricots et divers légumes et fruits locaux. L'article souligne également le potentiel inexploité des produits aquatiques, tels que les algues, pour lutter contre la malnutrition.
Modern Retail, How 3 beverage brands devised their product line strategies, 30/10/2023
Lâune des dĂ©cisions les plus importantes quâune jeune startup prend dĂšs le dĂ©but est le nombre de produits avec lesquels lancer. En lançant trop peu de produits une marque pourrait se perdre parmi un ocĂ©an de concurrents. Mais en lançant trop de produits elle risque de surcharger ses ressources et de brĂ»ler des liquiditĂ©s avant de gĂ©nĂ©rer des ventes substantielles.
L'article aborde la question de savoir combien de produits une jeune start-up doit lancer dÚs le départ, en se concentrant sur le secteur des boissons. Il souligne qu'il n'y a pas de réponse claire à cette question, car cela dépend du secteur dans lequel évolue la marque. Cependant, il examine les stratégies de trois marques de boissons pour illustrer différentes approches.
Lancement d'une gamme complÚte de produits : la marque de boissons non alcoolisées Gruvi a pris un risque en lançant une gamme complÚte de vins et de biÚres dÚs le départ. Ils ont commencé avec trois produits, puis ont rapidement ajouté d'autres variétés. L'avantage de cette approche est de présenter aux acheteurs une gamme de produits qui correspond à leur clientÚle. Cela permet également d'exécuter plusieurs promotions pour stimuler les ventes. Cependant, cela nécessite une solide qualité de produit et des investissements importants dans la production et la recherche et développement.
Lancement d'une seule ligne de produits : Pop & Bottle, une marque de café en bouteille, a choisi de lancer une seule ligne de produits, en commençant par des lattes à base de lait d'amande. Ils ont ensuite progressivement élargi leur gamme pour correspondre aux goûts des clients et aux tendances du marché. Cette approche permet de se développer lentement et d'ajuster les produits en fonction de la demande des clients.
Lancement avec un seul produit phare : la marque de boissons à base d'hibiscus Ruby a choisi de lancer avec un seul produit, de l'eau d'hibiscus non sucrée. Cette approche a permis à l'entreprise de se concentrer sur un goût particulier et de mettre en avant les avantages de l'hibiscus. AprÚs avoir reçu des commentaires des clients, ils ont ensuite ajouté cinq autres saveurs. Cette approche a permis de simplifier la stratégie marketing et de réagir rapidement aux commentaires des clients.
Fast Company, Graphic warning labels helped curb smoking. Could they also work for meat?, 01/11/2023
Des étiquettes d'avertissement similaires à celles présentes sur les paquets de cigarettes ont été testées pour décourager la consommation de viande, en informant les consommateurs des risques pour la santé, le climat et les pandémies liés à la viande. Une étude menée par l'Université de Durham a révélé que ces étiquettes ont réussi à décourager les gens de choisir des repas à base de viande.
Les étiquettes comprenaient des images illustratives, telles que la déforestation pour l'étiquette climatique, une crise cardiaque pour l'étiquette santé et des animaux en cage pour l'étiquette pandémie.
Les Ă©tiquettes ont rĂ©duit la sĂ©lection de viande de 7 % Ă 10 %. Bien que les Ă©tiquettes aient des limites quant Ă la quantitĂ© d'informations qu'elles peuvent transmettre, elles semblent ĂȘtre un outil efficace pour sensibiliser les consommateurs aux impacts de la viande sur la santĂ©, le climat et les pandĂ©mies. Le chercheur Ă l'origine de cette Ă©tude envisage d'Ă©tudier comment d'autres types d'Ă©tiquettes alimentaires pourraient influencer les dĂ©cisions des consommateurs, en mettant l'accent sur l'impact environnemental.
New York Times, The Star of Half Baked Harvest Inspires Loyalty â and Controversy, 30/10/2023
L'article explore la vie et la carriÚre de Tieghan Gerard, la créatrice du blog culinaire Half Baked Harvest. Tieghan Gerard a commencé son blog en 2012 et a depuis amassé des millions de followers grùce à ses recettes et photographies appétissantes. Cependant, malgré son succÚs, elle a également été confrontée à des controverses, notamment des accusations de mauvaise appropriation culturelle et de manque de respect envers les plats de cultures non occidentales.
Les critiques reprochent à Gerard de mal prononcer des plats d'autres cultures et de mal identifier ses créations. Ces critiques se sont intensifiées ces derniÚres années, en particulier aprÚs qu'elle a publié des recettes inappropriées pour des plats vietnamiens et vietnamiens. Elle a présenté des excuses, mais la controverse persiste.
En plus de la controverse liée à la mauvaise appropriation culturelle, Gerard a également été accusée de copier les recettes d'autres blogueurs culinaires. Malgré ces problÚmes, elle maintient une base de fans fidÚles et continue de publier réguliÚrement de nouvelles recettes et du contenu.
L'article aborde également les spéculations selon lesquelles Gerard souffrirait d'un trouble de l'alimentation. Elle nie ces allégations et attribue son apparence à des problÚmes d'anxiété sociale. Cependant, ces rumeurs persistent et suscitent des débats en ligne.
En dépit de ces controverses, Gerard a diversifié ses activités en s'aventurant dans les domaines de la mode et de la beauté. Elle continue d'attirer de nouveaux adeptes grùce à son contenu varié et à ses liens vers des produits, et elle espÚre que ses fans la suivront dans ces nouvelles entreprises.
L'article met également en lumiÚre l'aspect commercial de la carriÚre de Gerard, avec des partenariats avec des marques et des apparitions médiatiques fréquentes. Gerard gÚre son blog avec une petite équipe qui modÚre les commentaires négatifs pour maintenir une image positive en ligne.
Vinepair, Why Are So Many Wine Regions Dealing With Oversupply?, 27/10/2023
La surabondance de vin est un défi majeur pour l'industrie vinicole à l'échelle mondiale. Elle est le résultat de plusieurs facteurs, notamment les changements de comportement des consommateurs, les incidents mondiaux et les conditions climatiques. Elle représente un problÚme complexe qui nécessite des ajustements dans toute l'industrie pour rééquilibrer l'offre et la demande.
Les changements de comportement des consommateurs sont un facteur essentiel de la surabondance de vin. En France, par exemple, la consommation de vin a fortement diminuĂ© au fil des ans. Les consommateurs optent de plus en plus pour des alternatives plus lĂ©gĂšres, comme les boissons sans alcool, en mettant l'accent sur le bien-ĂȘtre et une vie plus saine. De plus, les habitudes alimentaires ont Ă©voluĂ©, avec une prĂ©fĂ©rence pour des repas plus lĂ©gers, ce qui se traduit par une demande accrue de vins plus lĂ©gers et Ă plus faible teneur en alcool.
Les incidents mondiaux, tels que les tarifs douaniers imposés par la Chine sur le vin australien en réponse à des problÚmes politiques, ont également contribué à la surabondance de vin. Cette situation a bouleversé les marchés d'exportation traditionnels et a entraßné une surproduction de vin dans certaines régions.
De plus, les conditions climatiques jouent un rĂŽle dans la surabondance de vin. Les variations de la mĂ©tĂ©o, notamment les Ă©pisodes de grĂȘle, les gelĂ©es printaniĂšres et la sĂ©cheresse, ont conduit Ă des rendements inconstants dans les vignobles, provoquant des fluctuations de l'offre et de la demande.
Le marché du vin évolue également, avec une tendance à la consommation de moins, mais de meilleure qualité. Les producteurs se concentrent de plus en plus sur des vins de qualité supérieure pour répondre à cette demande.
Pour faire face à cette surabondance de vin, certaines régions viticoles prennent des mesures pour réduire la production de raisins. Par exemple, Bordeaux propose aux producteurs des incitations financiÚres pour arracher certaines vignes, tout en encourageant la plantation d'arbres pour la séquestration du carbone. D'autres régions envisagent de retirer des vignes malades ou peu performantes.
Caisse des DépÎts, Alimentation durable : pour une action publique ambitieuse face à une société plurielle, 26/10/2023
L'article met en lumiĂšre le dĂ©bat en France autour de l'alimentation et de la consommation de viande, soulignant que ces sujets sont devenus de plus en plus clivants au fil des annĂ©es. Les prĂ©occupations concernent la santĂ©, l'environnement et le bien-ĂȘtre animal, et le modĂšle alimentaire actuel est critiquĂ© pour ses effets sur l'obĂ©sitĂ©, les maladies cardiovasculaires, les inĂ©galitĂ©s sociales, les Ă©missions de gaz Ă effet de serre et la biodiversitĂ©.
Il pointe également le risque que la consommation de viande devienne un "conflit culturel", avec des personnes s'identifiant fortement à leur régime carnivore et d'autres promouvant des pratiques alimentaires plus durables. Il met en avant l'importance de comprendre les dynamiques sociales, culturelles et économiques qui influencent nos choix alimentaires.
Il remet en question l'idée que le changement alimentaire repose principalement sur les individus et leurs choix. Il souligne que les convictions alimentaires durables sont souvent portées par des individus urbains, jeunes, diplÎmés et à revenus élevés, ce qui crée des inégalités dans l'adoption de ces pratiques. Pour encourager la transition alimentaire, l'article propose de se concentrer sur les environnements alimentaires, c'est-à -dire les facteurs physiques, économiques, cognitifs et socio-culturels qui influencent nos habitudes alimentaires. Il suggÚre que des actions publiques et privées visent à rendre les pratiques alimentaires durables plus accessibles et naturelles pour tous les groupes sociaux, en modifiant les environnements alimentaires.
Enfin, l'article plaide pour une prise en compte de la diversitĂ© des groupes sociaux et de leurs identitĂ©s dans la promotion du changement alimentaire. Il souligne que les individus issus de diffĂ©rents milieux sociaux ne perçoivent pas de la mĂȘme maniĂšre l'environnement alimentaire ni ce qu'est une alimentation "idĂ©ale". Pour des actions efficaces, il est nĂ©cessaire d'anticiper ces diffĂ©rences et de rendre les initiatives de transition alimentaire familiĂšres et adaptĂ©es Ă chaque groupe social.
Stripfood, Slow Food présente Slow Bread : pour une nouvelle vision du pain « bon, propre et juste », 30/10/2023
Cet article met en lumiÚre une division marquée dans le marché du pain en France. D'un cÎté, on observe une prédominance de la standardisation du pain, notamment dans les boulangeries de la grande distribution, qui proposent souvent des produits à des prix trÚs compétitifs, parfois au détriment de la qualité. Un exemple notable est l'enseigne Marie BlachÚre, qui s'est hissée à la troisiÚme place des chaßnes de restauration rapide en France, derriÚre McDonald's et Burger King. Cette réussite montre l'attrait du pain bon marché pour de nombreux consommateurs.
D'un autre cĂŽtĂ©, il existe un mouvement de boulangers artisans qui choisissent de se dĂ©marquer en misant sur la qualitĂ©, la diversitĂ©, et la tradition. Certains d'entre eux se sont tournĂ©s vers la production de pains Ă base de variĂ©tĂ©s anciennes de blĂ©, mettant en avant des mĂ©thodes de fabrication traditionnelles et des matiĂšres premiĂšres de qualitĂ©. Cette approche moins standardisĂ©e rĂ©pond Ă une demande croissante de consommateurs en quĂȘte d'authenticitĂ© et de produits alimentaires sains.
Dans ce contexte, l'association internationale Slow Food a lancé l'initiative "Slow Bread" pour promouvoir un pain "bon, propre et juste". Cette initiative met en avant plusieurs problématiques liées à la production de pain en France :
Manque de transparence : les consommateurs sont souvent dans l'ignorance quant à la composition du pain qu'ils achÚtent, notamment en ce qui concerne les ingrédients utilisés, l'origine des céréales, ainsi que les méthodes de culture et de stockage des céréales.
Perte de biodiversité : la monoculture et la standardisation des variétés de blé ont conduit à une réduction de la biodiversité céréaliÚre, ce qui limite les choix disponibles pour les boulangers et les consommateurs.
Appauvrissement des farines : la standardisation des farines et l'utilisation fréquente d'additifs, d'auxiliaires technologiques et d'adjuvants ont un impact négatif sur la qualité nutritionnelle du pain.
Industrialisation des pratiques : l'industrialisation des méthodes de production boulangÚre a entraßné une perte du savoir-faire artisanal et a contribué à la standardisation du goût.
Le manifeste Slow Bread vise à valoriser les traditions et les terroirs dans la production du pain, en encourageant l'utilisation de matiÚres premiÚres de qualité issues de cultures plus respectueuses de l'environnement. Il cherche également à sensibiliser les consommateurs à la qualité du pain, à créer des opportunités de dialogue entre les parties prenantes, et à favoriser le réseautage entre producteurs, meuniers et boulangers partageant les valeurs de Slow Food.
LâExpress, Aliments ultra-transformĂ©s, le vrai scandale sanitaire - Le dossier de L'Express, 03/11/2023
Dans son numĂ©ro de cette semaine, LâExpress a rĂ©alisĂ© un dossier dâune dizaine de pages sur les dangers des aliments ultra-transformĂ©s. Le titre du dossier et ceux de certains articles sont parfois anxiogĂšnes (le nouveau poison, la fabrique du douteâŠ) mais le contenu des diffĂ©rents articles est plutĂŽt intĂ©ressant.
Je vous livre le pitch du dossier :
Pains de mie, cĂ©rĂ©ales du petit dĂ©jeuner, nuggets, soupe en brique, yaourts allĂ©gĂ©s, plats prĂ©parĂ©s, biscuits⊠Des aliments du quotidien, que lâon consomme presque sans y penser. Pourtant nombre de ces produits sâavĂšrent ultra-transformĂ©s, avec des matiĂšres premiĂšres dĂ©naturĂ©es et rendues appĂ©tissantes grĂące Ă des additifs quâon ne trouverait pas dans nos cuisines. Des aliments qui, en rĂ©alitĂ©, nous empoisonnent Ă petit feu, si lâon en croit lâaccumulation des Ă©tudes scientifiques Ă ce sujet. Surpoids, obĂ©sitĂ©, diabĂšte, mais aussi cancers et maladies cardiovasculaires, et mĂȘme dĂ©pression : la liste des pathologies liĂ©es Ă leur consommation semble sans fin. Au point que les scientifiques Ă lâorigine de ces travaux appellent dĂ©sormais les pouvoirs publics Ă ne pas se laisser tromper par les lobbies, et Ă nous protĂ©ger. Seront-ils entendus ?
Demain nâattend pas, Episode 64 - Le Patagonia de l'industrie agro-alimentaire
Un Ă©pisode consacrĂ© au groupe Bel avec lâinterview de sa Directrice GĂ©nĂ©rale, CĂ©cile Beliot. Le groupe rĂ©alise un chiffre dâaffaire de 3,6 milliards dâeuros, fait travailler prĂšs de 11 000 employĂ©s dans le monde, a une prĂ©sence dans 120 pays. Il possĂšde, entre autres, les marques La vache qui rit, Babybel, Boursin et Materne.
Parmi les sujets abordĂ©s : la crĂ©ation de valeur partagĂ©e, l'agriculture rĂ©gĂ©nĂ©ratrice, l'Ă©ducation alimentaire, l'innovation et le changement de culture dâentreprise.
Le titre de lâĂ©pisode et la comparaison avec Patagonia sont tout de mĂȘme un brin exagĂ©rĂ©s ;)
Est-ce un tweet sponsorisé par le lobby du vin? ;)
https://twitter.com/damon_julien/status/1720344928495014272?s=20
Câest tout pour aujourdâhui.
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A dans deux semaines !
O. Frey






















