🌾🍇🐄 Eat's business 🍕🍷🧀 2023-23
Bonjour à toutes et à tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Le JDD, Les denrées d’importation font les « beaux jours » du frigo de la ménagère, 27/08/2023
Le Monde, Le gouvernement français veut de nouveau faire interdire la dénomination « steak végétal », 01/09/2023
Modern Retail, Why BelliWelli’s marketing strategy aims to destigmatize gut health, 30/08/2023
Bonne lecture et bonne semaine à toutes et à tous!
Pas de Eat’s Business le week-end prochain, on se retrouve dans quinze jours.
Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Les Échos, La Chartreuse, liqueur produite avec modération, 29/08/2023
Nous avions déjà évoqué ce sujet il y a quelques mois.
En 2022, la production de Chartreuse a atteint son point maximum, et les moines chartreux ont décidé de ne pas augmenter davantage les volumes afin de rétablir un équilibre dans leurs activités. Actuellement, la production s'élève à 1,2 million de litres, dont un quart est destiné au marché américain. Cette liqueur de renommée mondiale est vendue à environ 40 euros la bouteille de 70 centilitres, générant un chiffre d'affaires estimé à plus de 65 millions d'euros.
Cette décision a été motivée par plusieurs facteurs. D'une part, il est difficile pour les moines de répondre à la demande croissante, en raison notamment de la main-d'œuvre nécessaire à la production et de la recette complexe nécessitant 130 plantes, qui sont également touchées par les effets du réchauffement climatique. D'autre part, la production intensive de la liqueur a commencé à empiéter sur la vie monastique des moines.
Les moines chartreux ont exprimé leur volonté de revenir à une approche plus équilibrée, préservant la place de la liqueur tout en évitant qu'elle ne domine leur existence. Ils ont également souhaité protéger leur mode de vie monastique en évitant une médiatisation excessive, ce qui les a amenés à limiter leur communication médiatique.
La décision de maintenir les volumes actuels de production vise à assurer la qualité de la liqueur tout en préservant l'engagement monastique des pères chartreux. Les revenus générés continueront de soutenir les besoins des maisons de moines et de moniales de l'ordre des Chartreux, qui comptent plusieurs centaines de religieux dans le monde. Les moines cherchent également à revenir à leurs racines antérieures à la création de la liqueur en 1605, en diversifiant leurs activités pour inclure des domaines tels que l'aromathérapie et la cosmétique du soin, afin de retrouver un équilibre et une forme de sobriété.
Le Monde, « Si tout le monde utilise le mot “régénératif”, le risque est qu’il se banalise et se vide de son sens », 26/08/2023
Un collectif composé d'entreprises, d'associations et d'activistes a émis une alerte concernant l'utilisation généralisée du terme "régénératif". Initialement développé dans les années 1980 par le Rodale Institute pour promouvoir une "agriculture régénérative", ce concept visait à renforcer les pratiques agricoles biologiques en garantissant non seulement l'absence de produits chimiques, mais aussi la santé du sol, le bien-être animal et des travailleurs agricoles. Toutefois, il est devenu un terme à la mode, utilisé dans divers domaines, de la mode à l'économie, du leadership au management.
De grandes entreprises de l'agroalimentaire et de la mode, telles que Prada, Gucci et Stella McCartney, ont adopté le terme "régénératif" pour verdir leur approche, bien que cette approche ne soit pas nécessairement conforme aux normes biologiques strictes. Les militants reprochent également à ces entreprises de ne pas investir suffisamment dans les programmes de régénération, laissant les agriculteurs couvrir les coûts supplémentaires.
Le risque est que l'utilisation généralisée du terme "régénératif" finisse par le vider de son sens, tout comme cela s'est produit avec les termes "durable" ou "naturel". Les entreprises cherchent à changer leur terminologie, mais cela ne signifie pas nécessairement un changement de stratégie ou de pratiques réelles. Les entreprises pionnières, quant à elles, préfèrent éviter les mots-valises et se concentrent sur la réalité de leurs actions.
Le JDD, Les denrées d’importation font les « beaux jours » du frigo de la ménagère, 27/08/2023
Cet article aborde la question des denrées alimentaires importées en France, en particulier la volaille. Il met notamment en évidence le fait que près de la moitié des viandes de volailles consommées dans le pays proviennent d'importations, en particulier d'Ukraine. En effet, l'accord commercial entre l'Union européenne et l'Ukraine a été renouvelé, ce qui permet à des entreprises ukrainiennes comme MHP de vendre leurs volailles en Europe sans droits de douane. Cela conduit à une forte concurrence pour les producteurs de volailles français.
Les éleveurs français expriment leur inquiétude quant à la qualité des volailles ukrainiennes, qui ne respectent pas les mêmes normes en matière de traitement des animaux et de traçabilité des aliments. De plus, en raison des coûts de production réduits et de la main-d'œuvre bon marché en Ukraine, le poulet ukrainien est vendu jusqu'à quatre fois moins cher que celui produit en France.
Alors que la consommation de volailles a considérablement augmenté en France ces dernières années, la production nationale n'a augmenté que de manière marginale. Les producteurs français font en effet face à des défis tels que les charges sociales élevées, les coûts de production importants et les normes nationales strictes. Certains éleveurs font également face à la fronde des écologistes lorsqu’ils veulent créer de nouveaux poulaillers.
L’article note que la situation est similaire dans la filière porcine, où les importations ont augmenté alors que les abattages nationaux ont diminué. Les producteurs français de porcs font face à des pressions économiques et écologiques, ce qui met en péril leur capacité à maintenir la production nationale. Le risque de réduction de la production porcine inquiète également les transformateurs de viande, car cela pourrait entraîner une surcapacité des installations industrielles.
Les Échos, Alimentation : cette spirale infernale qui renvoie le bio cinq ans en arrière, 29/08/2023
Cela fait plusieurs mois que les articles sur le bio se suivent et se ressemblent. Le bio traverse en effet une crise depuis plusieurs mois.
Leurs prix élevés (environ 50 % plus chers que leurs équivalents issus de l'agriculture conventionnelle) ont entraîné une diminution de la demande. Ainsi, les ventes de produits bio ont connu une baisse de 13 % en volume au cours des sept premiers mois de l'année dans la grande distribution. Cette situation est particulièrement préoccupante étant donné que les consommateurs délaissent même les produits bio MDD, ce qui indique un changement de comportement alimentaire. Sur un an, le chiffre d'affaires global de l'industrie bio a enregistré une baisse de 1,3 % en valeur et de 10,9 % en volume.
Cette tendance n'est pas nouvelle, puisqu’en 2022, le marché bio avait déjà reculé de 4,6 %.
Une des principales raisons de cette baisse réside dans l'inflation qui affecte les produits bio, ce qui entraîne une déconsommation de ces produits par les ménages. La croissance rapide des prix a fortement impacté les achats et les habitudes alimentaires des consommateurs, les poussant à se tourner vers des options moins coûteuses.
Une autre cause de cette crise du secteur bio est la réduction de l'offre et du nombre de références de produits disponibles dans les super et hypermarchés. Le déclin des ventes a conduit les distributeurs à réduire considérablement le nombre de produits bio proposés en rayon (-12,3 % entre janvier et fin juillet). Ceci a eu un effet négatif sur la demande, car une offre réduite diminue également l'intérêt des consommateurs.
Néanmoins, certains acteurs du secteur bio restent optimistes quant à l'avenir. Ils considèrent que l'innovation et la collaboration avec des enseignes spécialisées dans le bio pourraient contribuer à relancer les ventes. Les enseignes comme Biocoop ou Naturalia pourraient jouer un rôle crucial dans la redynamisation du marché en proposant de nouvelles idées et des services innovants aux consommateurs. Cela permettrait de distinguer davantage les produits bio des produits conventionnels dans un contexte de crise et de déconsommation.
Les Échos, Vins : l'année noire du prosecco, 31/08/2023
L'année 2023 s'annonce sombre pour le prosecco, le vin pétillant italien. Le secteur viticole italien, en particulier la région de Vénétie, qui est le berceau du prosecco, fait face à des difficultés majeures. La principale préoccupation est le manque de main-d'œuvre pour les vendanges, avec une pénurie de 3 000 à 5 000 travailleurs. En effet, les machines ne peuvent pas du tout être utilisées sur environ 7 000 hectares de vignes (sur un total de 28 000). Cependant, le salaire horaire peu élevé, inférieur à 7 euros, rend difficile le recrutement (il est par exemple de plus de 10 euros dans les transports ou le BTP).
De plus, le secteur a été touché par des conditions climatiques défavorables, notamment la grêle et des températures record. Ces conditions ont entraîné une réduction du taux de sucre dans les raisins, affectant la teneur en alcool du prosecco 2023, qui passera de 9 % à 8,5 %. Il s'agit de la troisième réduction seulement en cinquante ans, ce qui en fait la pire récolte des quarante dernières années.
Le prosecco, qui représentait en 2022 près de 640 millions de bouteilles produites et un chiffre d'affaires de plus de 3 milliards d'euros, pourrait donc connaître une année 2023 difficile. La production devrait chuter de 14 % par rapport à l’an dernier, faisant ainsi passer l'Italie derrière la France en termes de production totale de vin. Cela marque un coup dur pour l'industrie viticole italienne, qui était depuis longtemps en tête de la production de vin en Europe.
Les Échos, Les géants des frites s'affrontent sur le sol français, 31/08/2023
Voilà un exemple frappant de ce qui ne va pas dans notre pays au niveau de la sécurité alimentaire.
En 2022, la France a produit près de 7 millions de tonnes de pommes de terre mais n'en a transformé qu'un peu moins de 1,5 million. Une grande partie de la production a été exportée, dont une part importante à destination de l'industrie de la frite en Belgique et aux Pays-Bas. C’est donc une grande partie de la valeur ajoutée qui est perdue au passage. Sans parler des coûts écologiques liés au transport dans les deux sens.
Cependant, cette tendance est en train de changer, avec des industriels belges du secteur investissant de plus en plus en France. Un exemple notable est l'acquisition de la sucrerie de Tereos à Escaudoeuvres (Nord) par le groupe familial flamand Agristo pour construire une grande usine de frites d'une capacité de 300 000 tonnes. Cette tendance à l'investissement en France est observable depuis quelques années, avec d'autres acquisitions et constructions d'usines par des entreprises belges.
La consommation de pommes de terre transformées en France a augmenté par rapport aux pommes de terre fraîches, les Français consommant maintenant 32 kilos de pommes de terre transformées contre 19 kilos en frais.
Le leader mondial du secteur, le canadien McCain, opère en France depuis près de quarante ans et contrôle aujourd'hui un tiers des ventes de frites surgelées dans le pays. D'autres entreprises belges, telles qu'Agristo et Ecofrost, ainsi que des acteurs français, comme Clarebout, investissent également dans la production de frites en France pour profiter de la croissance du marché. La qualité et la diversité des variétés de pommes de terre cultivées en France attirent ces investisseurs, tout comme le vaste territoire agricole du pays.
Le Monde, Le gouvernement français veut de nouveau faire interdire la dénomination « steak végétal », 01/09/2023
C’est reparti pour un tour. Le gouvernement français relance la bataille sémantique autour des produits alimentaires d'origine végétale en notifiant un nouveau projet de décret à la Commission européenne.
Ce dernier vise à interdire certaines appellations, notamment celles qui utilisent des termes associés à la viande pour décrire des produits végétaux. Contrairement au premier décret de 2022, ce nouveau texte est plus spécifique et énumère vingt et un termes interdits pour désigner des denrées alimentaires à base de protéines végétales. Cela inclut des termes tels que "steak", "jambon" et "escalope". De plus, une seconde liste de termes est fournie, comprenant plus d'une centaine de mots, tels que "bacon", "boudin", "lardon", "nugget", "saucisse", désignant des produits ne pouvant contenir qu'une faible quantité de protéines végétales (de 0,5 % à 5 % selon les catégories).
L’article rappelle que si le marché des protéines végétales alternatives est en croissance, il reste encore très minoritaire par rapport aux produits carnés : les ventes en France sont estimées à 425 millions d'euros pour 2022.
Cependant, la diversification des gammes de substituts de viande offre des options pour réduire la consommation de viande, ce qui est devenu un enjeu important pour des raisons climatiques et sanitaires. Romain Espinosa, chercheur en économie (CNRS, Centre international de recherche sur l’environnement et le développement), estime ainsi que “ce nouveau texte du gouvernement, c’est un frein au changement alimentaire”. Il précise de plus “qu’il n’y a, par ailleurs, pas de volonté politique pour développer une alimentation végétale moins transformée, comme les lentilles ou le tofu”.
L'industrie de la viande et du lait considère ces produits comme une menace et conteste l'utilisation de termes associés à la viande pour décrire des produits végétaux. Les partisans des substituts estiment que les consommateurs peuvent faire la distinction et que ces produits sont généralement clairement étiquetés en tant que "végétariens".
Elle, Ariane Geffard, l'agente féministe des cheffes, 01/09/2023
L’article met en avant cinq cheffes de la nouvelle scène gastronomique française, toutes engagées dans des causes féministes, et explore leur point commun : leur agente, Ariane Geffard, qui est plus connue pour représenter des autrices de la littérature féministe française. Ces cheffes, dont Manon Fleury, Céline Pham, Marie-Victorine Manoa, Katia, et Tatiana Levha, sont des figures émergentes de la cuisine française et sont réputées pour leur engagement social et environnemental.
Ariane Geffard, initialement spécialisée dans la littérature féministe, a récemment élargi son portefeuille pour représenter des cheffes engagées dans des questions politiques, telles que le féminisme, la préservation des producteurs, et la lutte contre la violence et le sexisme en cuisine.
Le métier de la cuisine en France a connu une évolution significative au cours de la dernière décennie, avec une profession de plus en plus féminisée et une plus grande visibilité des cheffes sur les réseaux sociaux et à la télévision. La cuisine est devenue un outil de storytelling puissant qui peut aborder divers enjeux mondiaux tels que le changement climatique, la mondialisation et le sexisme.
Cependant, cette popularité a également attiré l'attention des marques et des médias, qui cherchent à s'associer aux chefs pour promouvoir leurs produits et leurs valeurs. Ariane Geffard et les cheffes qu'elle représente cherchent à lutter contre l'instrumentalisation des mouvements progressistes à des fins marketing, en veillant à ce que leur engagement reste authentique et intègre.
Gizmodo, Samsung Launches 'Food,' an AI-Driven Recipe App, 30/08/2023
Samsung Electronics a annoncé le lancement de l'application alimentaire "Food" alimentée par l'IA, qui propose 160 000 recettes aux utilisateurs. L’appli s’appuie sur la vaste base de données de Whisk, une société rachetée par le groupe en 2019.
Disponible en huit langues, Food va être lancée dans 104 pays pour contrôler les appareils de cuisson des utilisateurs, créer des plans de repas adaptés à leurs besoins et suggérer de nouvelles recettes.
À partir de 2024, Food mettra également en œuvre la technologie Vision AI, qui permettra de déterminer les informations nutritionnelles en prenant simplement une photo d'un repas et recommandera apparemment des recettes que l'utilisateur peut créer avec les ingrédients dont il dispose.
L'entreprise a aussi l'intention d'intégrer l'application à la plateforme Samsung Health pour une meilleure gestion nutritionnelle et diététique.
Modern Retail, Instacart’s dependency on advertising and key retail partners signals a bumpy road ahead for its IPO, 29/08/2023
Alors qu'Instacart, la plateforme américaine de livraison d'épicerie, se prépare à entrer en bourse, certains analystes ont des doutes sur la viabilité à long terme de la plateforme.
Fondée en 2012, Instacart a bâti sa réputation au fil des années en offrant une expérience utilisateur exceptionnelle pour la vente d'épicerie en ligne aux États-Unis. La plateforme travaille avec plus de 1 400 enseignes de vente au détail dans plus de 80 000 magasins, ce qui représente plus de 85 % de l'industrie de l'épicerie aux États-Unis. Cependant, après la pandémie, la croissance de son activité principale dans l'épicerie a ralenti, poussant Instacart à se concentrer sur le développement de son activité publicitaire. L'entreprise a également élargi sa gamme de produits pour inclure des articles autres que l'épicerie, tels que la livraison de médicaments et de cosmétiques.
Selon Neil Saunders de la société de conseil GlobalData, Instacart fait essentiellement quelque chose que la plupart des épiceries devraient vraiment faire elles-mêmes : traiter les commandes d'épicerie en ligne.
Le modèle commercial d'Instacart, qui repose sur ses partenariats avec des enseignes de vente au détail, pourrait être mis en péril à long terme par la concurrence croissante d'autres supermarchés qui développent leurs propres modèles de picking en magasin. Ainsi, la fusion en cours entre Albertsons et Kroger, pourrait avoir un impact sur les négociations contractuelles, l'utilisation de leurs produits ou même la résiliation de contrats existants.
Les experts estiment que le succès d'Instacart reposera également sur son activité publicitaire, qui est encore relativement nouvelle.
Modern Retail, Why BelliWelli’s marketing strategy aims to destigmatize gut health, 30/08/2023
La startup américaine BelliWelli est spécialisée dans les snacks probiotiques et propose notamment des barres sans gluten, sans produits laitiers, faibles en sucre et en FODMAP. Depuis sa création en 2021 son chiffre d’affaires a été multiplié par 10 et elle a levé 15,4 millions de dollars lors d'une levée de fonds de série A plus tôt cette année.
Pour expliquer ce succès, l’article met en avant la stratégie marketing adoptée par la startup, qui vise à déstigmatiser les problèmes gastro-intestinaux et le syndrome de l'intestin irritable. Pour ce faire, elle utilise des campagnes marketing, des produits dérivés, et des contenus sur les réseaux sociaux pour aborder ouvertement ces sujets. La fondatrice de l'entreprise, Katie Wilson, partage également sa propre expérience sur les plateformes sociales de BelliWelli. A titre d’exemple, suite à sa campagne publicitaire "Hot girls have IBS" l'année dernière, l'entreprise a enregistré une augmentation des ventes de 40 % et plus d'un million d'impressions sur son site internet en seulement deux semaines.
Lauren Beitelspacher, professeure associée en marketing au Babson College, note que la jeune génération de consommateurs est beaucoup plus ouverte à parler de sujets qui étaient autrefois considérés comme "inconfortables". La suppression de la stigmatisation autour d'un sujet spécifique permet aux marques de se démarquer sur un marché saturé. De plus, la santé intestinale gagne en attention sur des plateformes sociales telles que TikTok, une tendance que BelliWelli exploite. Les conseils pour la santé intestinale et les marques de probiotiques connaissent un grand succès. Sur TikTok, le hashtag #GutTok compte plus d'un milliard de vues, ce qui montre l'intérêt croissant des gens pour les sujets liés à l'amélioration de leur santé intestinale.
Ainsi, cette approche marketing a permis aux produits de BelliWelli d'entrer dans environ mille magasins, dont Sprouts, H-E-B et Target. BelliWelli couple également ses lancements en magasin avec des activations de marque, ce qui renforce le lien entre les consommateurs et la marque.
Wall Street Journal, How Kroger Became the Biggest Sushi Seller in America, 21/08/2023
Un (long) article sur la manière dont Kroger, la plus grande chaîne d'épicerie des États-Unis, est devenue le plus grand vendeur de sushi du pays.
Kroger vend en effet plus de 40 millions de pièces de sushi par an. Les sushis sont devenus un élément central de la stratégie de l’enseigne, qui vise à étendre ses activités au-delà de la liste des courses et à s'emparer d'une partie du budget que les américains dépensent dans les restaurants. Deux tiers des magasins Kroger ont désormais un rayon sushi.
Ce succès des sushis vendus en grande distribution témoigne, selon l’article, de l'évolution des habitudes d'achat alimentaire aux États-Unis. Selon Circana, le volume des ventes de sushis chez les détaillants américains a augmenté de plus de 50 % au cours des quatre dernières années, et les ventes en dollars ont progressé d'environ 72 % sur la même période.
Kroger propose une variété de sushis, des sashimis frais aux rouleaux avec imitation de crabe. L’enseigne a élargi son offre pour inclure d’autres plats que des sushis, tels que des salades d'algues et des poke bowls. Cette stratégie a permis d'attirer de nouveaux clients et d'encourager les clients existants à fréquenter plus souvent les magasins.
Le sushi est également de plus en plus populaire parmi les jeunes générations qui le considèrent comme une option de repas rapide et saine. Les supermarchés ont amélioré la qualité et la variété de leurs sushis, tout en maintenant des prix plus bas que ceux des restaurants.
Cette tendance a conduit à une augmentation significative des ventes de sushi dans les supermarchés, bien que les restaurants voient leurs ventes de sushi baisser. Les supermarchés ont réussi à convaincre les clients que leur sushi était de qualité tout en restant abordable.
The Guardian, Ultra-processed food raises risk of heart attack and stroke, two studies show, 27/08/2023
Deux études ont montré que la consommation d'aliments ultra-transformés augmente considérablement le risque de problèmes cardiovasculaires tels que l'hypertension, les maladies cardiaques, les attaques cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux. Ces études, présentées récemment lors d'une réunion de la Société européenne de cardiologie, soulignent le lien entre la hausse de la consommation d'aliments ultra-transformés tels que les céréales, les boissons gazeuses et les plats préparés, et les problèmes de santé cardiaque.
Une première étude a suivi 10 000 femmes pendant 15 ans et a révélé que celles qui avaient une proportion élevée d'aliments ultra-transformés dans leur alimentation étaient 39 % plus susceptibles de développer une hypertension artérielle. Une seconde étude, basée sur plus de 325 000 participants, a montré que les personnes qui consommaient le plus d'aliments ultra-transformés avaient 24 % de chances supplémentaires de subir des problèmes cardiovasculaires.
Ces résultats ont été présentés à une conférence médicale majeure et ont conduit à des appels pour des mesures d'intervention gouvernementales. Les chercheurs ont averti que même des aliments souvent considérés comme sains, comme les sandwichs et les yaourts allégés en gras, peuvent être des aliments ultra-transformés.
Ces études s'ajoutent à un corpus de preuves croissant reliant la consommation d'aliments ultra-transformés à divers problèmes de santé, tels que l'obésité et le diabète de type 2. Les experts ont appelé à des avertissements de santé sur les emballages d'aliments ultra-transformés et à une réglementation plus stricte pour réduire leur consommation, en particulier chez les personnes vulnérables.
Washington Post, Fruit and vegetable ‘prescriptions’ may lead to better heart health, 29/08/2023
La plupart des Américains ne consomment pas la quantité quotidienne recommandée de fruits et de légumes, ce qui peut entraîner divers problèmes de santé. Toutefois, une nouvelle étude (centrée sur les Etats-Unis) a révélé que lorsque les médecins et les prestataires de soins de santé prescrivent des fruits et des légumes dans le cadre d'un programme, les patients augmentent leur consommation de produits frais, perdent du poids et connaissent des réductions significatives de la pression artérielle. Ces "ordonnances de produits frais" font partie d'une tendance croissante dans les soins de santé aux Etats-Unis visant à utiliser la nourriture comme une forme de médicament pour prévenir ou améliorer des affections chroniques telles que l'obésité, le diabète, les maladies cardiaques et l'hypertension artérielle.
L'étude en question, qui est considérée comme la plus importante en son genre, a porté sur 3 881 personnes issues de quartiers à faible revenu qui ont reçu des bons alimentaires dans le cadre de neuf programmes répartis dans une douzaine d'États américains. Les participants ont reçu des bons ou des cartes d'une valeur de 15 à 300 dollars par mois pour acheter davantage de fruits et de légumes sur les marchés de producteurs et dans les épiceries. La recherche a révélé que les adultes participant à ces programmes finissaient par consommer environ 30 % de produits frais en plus par jour.
L'étude a indiqué que l'effet de l'augmentation de la consommation de fruits et de légumes sur la pression artérielle était d'environ la moitié de celui des médicaments couramment prescrits, mettant en évidence l'impact potentiel des changements alimentaires sur la santé. Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si l'augmentation de la consommation de fruits et de légumes a directement conduit à de meilleurs résultats en matière de santé pour les participants. L'étude présente certaines limitations, notamment l'absence d'un groupe témoin, et d'autres facteurs ont pu influencer les résultats.
Yougov & Too Good To Go, L’Anti-gaspi plébiscité par plus de 8 Français sur 10
Avec une augmentation des prix de 17% pour un panier moyen de courses en grandes surfaces au premier semestre 2023, l’inflation n’a pas épargné le portefeuille des Français. Ce contexte économique a des conséquences directes sur les comportements de consommation de ceux-ci, alors que la consommation des biens alimentaires a diminué de 10% entre décembre 2021 et juin 2023 selon l’INSEE. Or, d’après plusieurs acteurs de l'alimentaire, il est peu probable que les prix retrouvent leur niveau pré-inflation. Une situation qui pourrait bien chambouler les habitudes des Français sur le long terme.
Les 3 infos à retenir :
> Les Français planifient plus leur repas et anticipent en particulier celui du midi (53%)
> L’anti gaspi est ancré dans leur quotidien : ils sont plus d’un tiers à faire attention aux dates
> Plus de 3 sur 4 d’entre eux souhaitent davantage de produits anti gaspi à petit prix chez les enseignes
C’est tout pour aujourd’hui.
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A dans deux semaines!
O. Frey