đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2023-22
Bonjour Ă toutes et Ă tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.Â
Pour information la newsletter Eatâs Business va passer en mode Ă©tĂ© Ă partir de la semaine prochaine avec un rythme bimensuel afin que vous puissiez avoir tout de mĂȘme des infos tout en profitant de vos vacances.
A dans 15 jours pour le premier numĂ©ro de âEatâs Business on the beachâ.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
Les Ăchos, Lesieur fait le pari des plats cuisinĂ©s 100 % vĂ©gĂ©taux, 28/06/2023
Le Monde, Alimentation saine et durable : une expertise européenne préconise des mesures fortes, 28/06/2023
Washington Post, Melted, pounded, extruded: Why many ultra-processed foods are unhealthy, 27/06/2023
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Les Ăchos, Lesieur fait le pari des plats cuisinĂ©s 100 % vĂ©gĂ©taux, 28/06/2023
Le fabricant d'huiles Lesieur (filiale du groupe Avril) vient de lancer une nouvelle marque appelée Ma Popote. Celle-ci propose des plats à base de légumineuses, tels que des boulettes de haricots rouges, des galettes de pois chiches et du chili. Lesieur, connu pour ses huiles, souhaite élargir son offre et accompagner les consommateurs dans leur transition alimentaire. Et pour cause, le marché des produits végétaux est en croissance (+5 % en deux ans) et est estimé à plus de 427 millions d'euros mais l'offre sur ce marché reste limitée. Ma Popote vise donc à démocratiser ces aliments en les rendant accessibles à tous les consommateurs, avec des portions proposées à moins de 3 euros dans environ la moitié des enseignes en France.
Lesieur a accordĂ© une attention particuliĂšre au goĂ»t des plats pour sĂ©duire une large clientĂšle. Le chef Eric Reithler et des experts en nutrition ont travaillĂ© sur les recettes, associant les lĂ©gumineuses (haricots rouges ou lentilles) au riz ou au quinoa, avec l'ajout d'Ă©pices comme le paprika ou les graines de sĂ©same. Cette combinaison de protĂ©ines vĂ©gĂ©tales et de cĂ©rĂ©ales vise Ă fournir les mĂȘmes bienfaits que les protĂ©ines animales, sans carences nutritionnelles. Les plats sont Ă©galement riches en fer pour compenser la diminution de la consommation de viande.
En plus de l'aspect culinaire, Ma Popote met en avant sa démarche environnementale. La culture de légumineuses permet en effet de diversifier les sources de protéines et de réduire l'empreinte carbone de l'élevage, conformément aux objectifs de la politique agricole commune. Ma Popote s'approvisionnera en légumineuses en France et s'appuiera sur des partenaires tels que Vivien Paille, spécialisé dans les légumes, les céréales et le riz.
Selon lâarticle, Ma Popote reprĂ©sente un nouveau levier de croissance pour Lesieur alors que le marchĂ© de l'huile alimentaire connaĂźt une baisse structurelle. L'objectif fixĂ© est que les ventes de Ma Popote reprĂ©sentent 5 % de son chiffre d'affaires d'ici deux ans.
Usine Nouvelle, Cinq agroindustriels mis en demeure pour leurs emballages «pleins de vide» par Foodwaste et Zero Waste France, 28/06/2023
Les associations Foodwatch et Zero Waste France ont envoyé une mise en demeure à cinq marques alimentaires (CÎte d'Or, Herta, Carambar, Daco Bello et Giovanni Rana) pour leurs emballages jugés surdimensionnés et remplis de vides inutiles.
Les deux associations dénoncent cette pratique trompeuse et donnent aux marques un mois pour modifier leurs emballages ou suspendre la vente des produits concernés. Les emballages en question présentent des vides allant jusqu'à 68%, ce qui est considéré comme une infraction aux directives européennes et aux lois françaises. Les marques ont la possibilité de rectifier la situation, sinon les associations envisagent de porter l'affaire devant les tribunaux.
L'objectif principal est de changer les pratiques des industriels plutÎt que de chercher la sanction. Foodwatch avait déjà soulevé cette problématique avec d'autres marques en 2020, mais les pratiques illégales persistent.
Le Figaro, Acheter des tomates bio françaises hors saison, c'est de nouveau possible, 29/06/2023
Le Conseil d'Ătat vient de mettre fin Ă l'interdiction de commercialiser des lĂ©gumes d'Ă©tĂ© avec le label biologique entre le 21 dĂ©cembre et le 30 avril en France. En 2019, un compromis avait Ă©tĂ© trouvĂ© pour permettre le chauffage des serres biologiques tout en interdisant la commercialisation de certains lĂ©gumes d'Ă©tĂ© avec le label bio pendant la pĂ©riode prĂ©citĂ©e. Cependant, le Conseil d'Ătat a estimĂ© que les autoritĂ©s françaises n'avaient pas le pouvoir d'Ă©dicter de telles rĂšgles, car la production et la commercialisation de produits biologiques sont rĂ©gies par un rĂšglement europĂ©en.
Certains producteurs avaient critiquĂ© la dĂ©cision prise en 2019, affirmant qu'elle favorisait les importations et pĂ©nalisait les producteurs locaux. De plus, selon eux, cette mesure a dissuadĂ© des jeunes de s'installer en agriculture biologique. Cependant, les partisans de l'agriculture biologique s'opposent au chauffage des serres, arguant que cela gĂ©nĂšre davantage de gaz Ă effet de serre et compromet les exigences environnementales du label bio. En effet, dâaprĂšs lâAdeme, l'empreinte carbone des tomates hors saison produites sous serres chauffĂ©es est considĂ©rablement plus Ă©levĂ©e que celle des tomates produites pendant la saison appropriĂ©e.
La dĂ©cision du Conseil d'Ătat soulĂšve Ă©galement la question de la dĂ©carbonation des serres. Les reprĂ©sentants des producteurs de lĂ©gumes sous serre reconnaissent la nĂ©cessitĂ© de rĂ©duire l'empreinte carbone des serres, mais ils estiment que cela nĂ©cessite du temps et des ressources. Ils demandent que l'Ătat consacre des fonds Ă la dĂ©carbonation des serres chauffĂ©es.
Les Ăchos, Viande vĂ©gĂ©tale : le Conseil d'Etat renvoie la dĂ©cision devant la Cour de justice de l'UE, 28/06/2023
La suspension du dĂ©cret interdisant aux substituts vĂ©gĂ©taux d'utiliser le vocabulaire de la viande, tels que steak, jambon, saucisses, se poursuit en France. ProtĂ©ines VĂ©gĂ©tales, une association regroupant plusieurs entreprises du secteur, avait contestĂ© ce dĂ©cret l'annĂ©e derniĂšre et a remportĂ© une victoire provisoire devant le Conseil d'Ătat.
Le rapporteur public a présenté des conclusions renvoyant le dossier à la Cour de Justice de l'Union européenne, soulignant que la mesure française était contraire au droit européen de libre circulation des marchandises.
En attendant la dĂ©cision de la CJUE et le jugement ultĂ©rieur du Conseil d'Ătat, le dĂ©cret du ministĂšre de l'Agriculture reste suspendu. Cela signifie que les fabricants de substituts vĂ©gĂ©taux peuvent continuer Ă utiliser des termes tels que "bacon" sur leurs produits.
Madame Figaro, Chips, crackers, gressins... Quels sont les plus mauvais gùteaux apéritifs ?, 29/06/2023
Avec lâĂ©tĂ© qui arrive et des apĂ©ros qui vont se multiplier, le magazine "60 millions de consommateurs" a rĂ©alisĂ© une analyse de la composition nutritionnelle des biscuits apĂ©ritifs dans son numĂ©ro d'Ă©tĂ©. Les rĂ©sultats indiquent que certains biscuits ont fait des progrĂšs en termes de teneur en fibres et en protĂ©ines, mais qu'ils contiennent encore trop de sel et un excĂšs d'additifs.
Les biscuits au fromage sont particuliÚrement pointés du doigt, car ils présentent une forte teneur en sel, avec en moyenne 0,54 g pour une portion de 30 g, ce qui représente déjà 10% de l'apport quotidien recommandé. De plus, leur fourrage à base de pùte fromagÚre contient des acides gras saturés en excÚs, avec en moyenne 5 g, soit 20% de l'apport quotidien recommandé. Ces graisses sont considérées comme néfastes lorsqu'elles sont consommées en excÚs, car elles augmentent le risque de maladies cardiovasculaires. Les biscuits au fromage sont également riches en additifs, avec la moitié des produits analysés obtenant une note insuffisante ou trÚs insuffisante en termes de qualité des additifs utilisés.
En revanche, les chips et les crackers s'en sortent mieux. Les chips ont obtenu de bons scores Nutri-Score, notamment les Doritos goĂ»t nature qui ont Ă©tĂ© notĂ©s B. Bien que ces produits soient gras et pauvres en protĂ©ines, ils sont (presque) tous acceptables en termes de quantitĂ© de sel, de fibres et mĂȘme d'acides gras saturĂ©s (0,9 g en moyenne). Les biscuits apĂ©ritifs Ă base de graines ou de cacahuĂštes sont Ă©galement une meilleure option en termes de teneur en protĂ©ines, avec une moyenne de 4 g de protĂ©ines pour une portion de 30 g.
Cependant, le magazine souligne que les prix des biscuits varient considĂ©rablement d'une rĂ©fĂ©rence Ă l'autre, et que la qualitĂ© peut ĂȘtre trouvĂ©e aussi bien Ă bas prix qu'Ă prix Ă©levĂ©. Par exemple, les Crackers Ă©peautre 3 graines de Carrefour Bio sont deux fois plus chers que les Grissini artigianali multigraines de Florelli, mais ils n'ont pas d'additifs et sont tout aussi honorables sur le plan nutritionnel.
RTL, Alimentation : prÚs de 2 milliards de burgers consommés par les Français en 2022, 27/06/2023
Un titre qui exagĂšre un peu (Ă 300 millions dâunitĂ©s prĂšs tout de mĂȘmeâŠ) et une estimation que lâon pourrait dĂ©crire comme âau doigt mouillĂ©â.
En France, la consommation de hamburgers continue de connaĂźtre un succĂšs croissant. Selon une Ă©tude du cabinet de conseil Gira, l'annĂ©e derniĂšre, 1,7 milliard de hamburgers ont Ă©tĂ© consommĂ©s dans lâHexagone, soit une moyenne de 25 burgers par personne et par an (en incluant les bĂ©bĂ©s, les retraitĂ©s et les vĂ©gĂ©tariens). Pour rappel, câĂ©tait dĂ©jĂ le chiffre qui avait Ă©tĂ© donnĂ© pour lâannĂ©e 2019. Le burger serait ainsi en deuxiĂšme position des produits alimentaires les plus consommĂ©s en France, juste derriĂšre les sandwiches traditionnels.
Le secteur gĂ©nĂšre un chiffre d'affaires dâenviron 10 milliards d'euros, dont 8 milliards rien que pour les quatre grandes enseignes que sont McDonald's, Burger King, Quick et KFC (qui ne fait pas vraiment de âhamburgerâ au sens propre du terme vu que ses sandwichs sont Ă base de poulet). Le reste du chiffre d'affaires est attribuĂ© aux fast-foods indĂ©pendants et Ă la restauration traditionnelle avec service Ă table.
Le succĂšs des hamburgers est tel que le steak-frites disparaĂźt progressivement des cartes des restaurants. Environ 80% des 200 000 restaurants en France proposent dĂ©sormais un burger Ă la carte (soit en fait la mĂȘme proportion quâil y a 10 ans). Au cours des dix derniĂšres annĂ©es, les volumes de vente de burgers ont Ă©tĂ© multipliĂ©s par 14, une croissance sans prĂ©cĂ©dent dans le secteur agroalimentaire.
Lâarticle note Ă©galement une montĂ©e en gamme des hamburgers avec des viandes de qualitĂ©, des pains artisanaux et des fromages provenant des meilleurs artisans de France. MĂȘme des chefs Ă©toilĂ©s tels que Yannick AllĂ©no, Thierry Marx et HĂ©lĂšne Darroze se lancent dans le domaine des hamburgers.
Cette montée en gamme s'accompagne d'une augmentation des prix. En moyenne, un burger coûte environ 10 euros en France, tandis que dans les fast-foods, le prix tourne autour de 6 euros, et chez les établissements indépendants, il peut atteindre jusqu'à 30 euros.
Le Monde, Alimentation saine et durable : une expertise européenne préconise des mesures fortes, 28/06/2023
Un rapport scientifique indĂ©pendant intitulĂ© âTowards sustainable food consumptionâ qui vient dâĂȘtre remis Ă la Commission europĂ©enne souligne l'insuffisance des politiques actuelles en matiĂšre d'alimentation. Le rapport, qui se concentre sur « lâenvironnement alimentaire » (câest-Ă -dire tout ce qui concourt Ă lâaccĂšs Ă lâalimentation â infrastructures de distribution, disposition physique dans les rayons, information, Ă©tiquetage, prix, marketing, publicitĂ©âŠ) met en Ă©vidence plusieurs dĂ©terminants qui dĂ©tournent les consommateurs des options saines, tels que la publicitĂ© pour des aliments ultra-transformĂ©s et la disponibilitĂ© de produits sucrĂ©s, salĂ©s et gras dans les supermarchĂ©s.
Selon les experts, des politiques plus contraignantes sont nécessaires pour agir sur l'offre alimentaire. Ces politiques pourraient inclure des mesures telles que des taxes sur le sucre ou les produits d'origine animale, la régulation de la publicité alimentaire et l'établissement de normes sur les teneurs en gras, en sucre ou en sel des produits transformés.
Le rapport souligne que âjusquâĂ prĂ©sent, lâaccent politique a Ă©tĂ© mis sur lâinformation au consommateur et lâĂ©ducation, avec des rĂ©sultats limitĂ©sâ. Ainsi, si lâinformation donnĂ©e au consommateur est importante, elle nâa quâun impact faible Ă modĂ©rĂ© sur leurs changements de comportements. Il met en Ă©vidence la nĂ©cessitĂ© d'interventions publiques dans des domaines tels que la fiscalitĂ©, la publicitĂ© et la composition des produits.
Certaines mesures proposées, comme les taxes sur le sucre, ont déjà été mises en place dans certains pays, tandis que d'autres, comme une taxation basée sur l'impact environnemental des produits d'origine animale, sont encore en débat.
Les experts reconnaissent que ces mesures sont controversées et nécessiteront un débat éclairé. Ils soulignent également l'importance de fixer des objectifs ambitieux pour favoriser une alimentation saine et durable.
Les suites politiques de ce rapport ne sont pas encore claires, mais il est peu probable qu'il y ait des actions concrÚtes à court terme. Cependant, le rapport pourrait influencer les futures décisions politiques de la Commission européenne et aider à initier un débat public sur ces questions.
VitisphĂšre, La viticulture française face Ă lâeffondrement de la consommation mondiale de vin, 27/06/2023
Lâarticle met en avant certaines prĂ©occupations exprimĂ©es lors du congrĂšs de la confĂ©dĂ©ration des Vins IGP de France, oĂč les acteurs de l'industrie viticole ont fait part de leur inquiĂ©tude quant Ă la situation actuelle du secteur.
Ainsi, un constat sĂ©vĂšre a Ă©tĂ© dressĂ©, dĂ©crivant une Ă©volution nĂ©gative de la consommation mondiale de vin depuis 2017, avec une baisse constante du volume consommĂ©. Les Ătats-Unis, qui avaient Ă©tĂ© moteurs de croissance entre 2015 et 2017, connaissent dĂ©sormais un dĂ©clin, tout comme la Chine et le Japon.
L'analyse de la consommation par couleur révÚle une diminution de 20% pour le vin rouge, de 6% pour le vin blanc et de 3% pour le vin rosé entre 2017 et 2022 au niveau mondial. En France, la consommation de vin rouge a chuté de 38% en cinq ans. Cette tendance est particuliÚrement préoccupante, car elle s'accompagne d'une perte de lien entre les Français et le vin, notamment chez les jeunes générations. Les générations plus jeunes perçoivent le vin comme complexe, difficile d'accÚs et associé à des risques pour la santé, ce qui se traduit par une consommation occasionnelle voire exceptionnelle.
Néanmoins, certains intervenants ont exprimé leur optimisme quant à la capacité des vins IGP à reconquérir les consommateurs en mettant en avant leurs atouts tels que le plaisir, la sincérité, l'aspect humain et la transparence. Des idées ont été évoquées pour rebondir, telles que la recherche de marchés à l'étranger, la création de vins avec moins d'alcool et une meilleure communication sur les vins IGP.
Libération, Au congrÚs des vignerons coopérateurs : «Les gens boivent moins et ça ira de mal en pis», Marie-Eve Lacasse, 29/06/2023
La baisse de la consommation de vin en France, notamment chez les jeunes, prĂ©occupe les vignerons coopĂ©rateurs, qui Ă©taient rĂ©cemment rĂ©unis pour leur congrĂšs annuel (Ă ne pas confondre avec celui de la confĂ©dĂ©ration des Vins IGP de France citĂ© dans lâarticle prĂ©cĂ©dent). Les chiffres montrent une baisse constante des ventes de vins tranquilles en grande distribution depuis quelques annĂ©es. Les vignerons coopĂ©rateurs rencontrent des difficultĂ©s Ă©conomiques, et les excĂ©dents de vin sont transformĂ©s en alcool blanc vendu Ă l'industrie pharmaceutique ou cosmĂ©tique.
Cette baisse de la consommation de vin est attribuée à un changement d'attitude des Français envers l'alcool mais également à la concurrence d'autres produits, à l'inflation et dans une moindre mesure à la loi Evin qui limite la communication sur l'alcool. Les nouvelles générations de consommateurs représentent donc un défi pour les vignerons.
Selon les rĂ©sultats d'une enquĂȘte : 15% des Français de plus de 18 ans ne consomment pas d'alcool, et 29% optent pour des boissons Ă faible teneur en alcool. Les jeunes sont particuliĂšrement reprĂ©sentĂ©s parmi ceux qui ne consomment pas d'alcool. Les raisons invoquĂ©es pour cette tendance sont la pression sociale, la crainte de perdre le contrĂŽle, les prĂ©occupations de santĂ© et le souci de garder la ligne. Prenant exemple sur le secteur de la biĂšre, qui a rĂ©ussi Ă s'adapter en proposant des alternatives sans alcool, avec une augmentation du segment des biĂšres sans alcool et Ă faible teneur en alcool, certaines coopĂ©ratives viticoles proposent Ă©galement des produits innovants, tels que le "hard cider" Ă base de pommes, le muscat pĂ©tillant sans alcool et des vins Ă faible teneur en alcool.
La filiĂšre viticole doit Ă©galement faire face Ă de nouvelles exigences rĂ©glementaires, telles que l'Ă©tiquetage prĂ©cis des ingrĂ©dients pour les produits vitivinicoles qui sera imposĂ© par la Commission europĂ©enne dâici quelques mois. Les coopĂ©ratives demandent un dĂ©lai pour se conformer Ă cette mesure et critiquent Ă©galement les lignes directrices de la Commission europĂ©enne sur le "verdissement des pratiques agricoles", qui prĂ©voient une rĂ©duction des pesticides et une augmentation des surfaces en bio. Ces mesures sont considĂ©rĂ©es comme trop strictes et risquent de diminuer les rendements des viticulteurs.
Courrier International, ArchĂ©ologie. Ă PompĂ©i, une fresque vieille de 2 000 ans figure-t-elle un âlointain ancĂȘtreâ de la pizza ?, 28/06/2023
Une dĂ©couverte archĂ©ologique qui va peut-ĂȘtre faire avancer la quĂȘte de lâorigine de la pizza. Une fresque vieille de 2 000 ans a en effet Ă©tĂ© retrouvĂ©e sur le site archĂ©ologique de PompĂ©i. Sur celle-ci se trouve âun mets qui ressemble Ă sây mĂ©prendre Ă une pizzaâ. Il ne manque que la tomate (ce qui est logique vu quâelle nâa Ă©tĂ© ramenĂ©e dâAmĂ©rique que bien plus tard) et la mozzarella.
NĂ©anmoins, cette image pourrait relancer le dĂ©bat sur lâorigine purement napolitaine de la pizza.
Washington Post, Melted, pounded, extruded: Why many ultra-processed foods are unhealthy, 27/06/2023
L'article traite du concept d'aliments ultra-transformĂ©s et de leur impact potentiel sur la santĂ©. Les aliments ultra-transformĂ©s sont ceux qui ont subi une transformation industrielle importante, transformant des ingrĂ©dients simples en produits contenant des additifs, des arĂŽmes et des textures que l'on ne trouve pas dans la nature. Cette transformation extrĂȘme modifie l'effet de ces aliments sur l'organisme, en influençant l'appĂ©tit, les hormones, la prise de poids et la probabilitĂ© de dĂ©velopper une obĂ©sitĂ© et des maladies chroniques. Lâarticle dĂ©cortique dâailleurs de maniĂšre visuelle les processus de transformation du maĂŻs dans 2 exemples : le maĂŻs en boĂźte de conserve et les chips de maĂŻs.
Un organisme de recherche appelé le systÚme de classification NOVA identifie quatre groupes d'aliments en fonction de leur degré de transformation :
Aliments non transformés ou peu transformés : Obtenus directement à partir de plantes ou d'animaux avec peu ou pas d'altération.
Ingrédients culinaires : Utilisés pour la cuisson et l'assaisonnement des aliments dans les foyers et les restaurants.
Aliments transformés : Reconnus comme des versions des aliments d'origine mais contenant de multiples ingrédients.
Aliments ultra-transformés : Formules industrielles fabriquées entiÚrement à partir de substances extraites ou synthétisées en laboratoire, souvent trÚs appétissantes grùce à l'ajout de sucre, de sel, de matiÚres grasses et d'additifs.
La recherche suggÚre que les aliments ultra-transformés sont moins rassasiants que les aliments peu transformés, ce qui conduit à une suralimentation. L'une des techniques couramment utilisées pour créer des aliments ultra-transformés est la "cuisson par extrusion", qui fait appel à une pression élevée, à la chaleur et à des forces de cisaillement pour décomposer les amidons en formes facilement digestibles. Ce processus perturbe la matrice alimentaire, provoquant une absorption rapide du glucose et d'autres nutriments, ce qui entraßne des pics de glycémie et d'insuline plus importants.
Plusieurs pays ont publié des directives diététiques encourageant la consommation d'aliments non transformés et mettant en garde contre la consommation excessive d'aliments ultra-transformés. Cependant, les partisans de l'industrie des aliments emballés soutiennent que les aliments transformés offrent des options abordables, enrichies en nutriments et ayant une durée de conservation plus longue.
Des études ont démontré que les personnes qui consomment des aliments ultra-transformés ont tendance à consommer plus de calories et à prendre du poids par rapport à celles qui suivent un régime non transformé. Les aliments ultra-transformés sont souvent conçus pour atteindre un "point de félicité", ce qui les rend trÚs appétissants et peut déclencher des comportements alimentaires compulsifs.
The Guardian, Aspartame sweetener to be declared possible cancer risk by WHO, say reports, 29/06/2023
Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), l'organe de recherche sur le cancer de l'Organisation mondiale de la santĂ© (OMS), a effectuĂ© une Ă©valuation de sĂ©curitĂ© de l'aspartame et publiera un rapport le mois prochain. Selon Reuters, il s'apprĂȘte Ă classer cet Ă©dulcorant comme âpossiblement cancĂ©rigĂšne pour les humainsâ. Cela signifierait qu'il existe des preuves limitĂ©es liant l'aspartame au cancer. Le CIRC dispose de deux catĂ©gories plus graves : âprobablement cancĂ©rigĂšne pour les humainsâ et âcancĂ©rigĂšne pour les humainsâ.
Cette dĂ©cision risque d'ĂȘtre controversĂ©e car le CIRC a Ă©tĂ© critiquĂ© par le passĂ© pour avoir provoquĂ© l'alarme concernant des substances ou situations difficiles Ă Ă©viter. Il a prĂ©cĂ©demment classĂ© le travail de nuit et la consommation de viande rouge comme probablement cancĂ©rigĂšnes, et a listĂ© l'utilisation des tĂ©lĂ©phones mobiles comme possiblement cancĂ©rigĂšne.
L'Ă©valuation de sĂ©curitĂ© du CIRC a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e pour dĂ©terminer si l'aspartame reprĂ©sente un danger potentiel, sur la base de toutes les preuves publiĂ©es. Cependant, elle ne prend pas en compte la quantitĂ© d'un produit qu'une personne peut consommer en toute sĂ©curitĂ©. Les recommandations Ă ce sujet proviennent d'un comitĂ© d'experts distinct de l'OMS sur les additifs alimentaires, le ComitĂ© mixte FAO/OMS d'experts des additifs alimentaires (JECFA), qui examine Ă©galement l'utilisation de l'aspartame cette annĂ©e. Il doit annoncer ses conclusions le mĂȘme jour que la publication de la dĂ©cision du CIRC, le 14 juillet.
L'aspartame est utilisé depuis les années 1980 comme édulcorant de table et dans divers produits tels que les boissons gazeuses, les chewing-gums, les céréales pour petit-déjeuner et les pastilles contre la toux. Il est autorisé dans le monde entier par les organismes de réglementation qui ont examiné l'ensemble des preuves disponibles, et les principaux fabricants d'aliments et de boissons ont défendu son utilisation depuis des décennies.
L'industrie alimentaire a exprimé de sérieuses préoccupations concernant les rapports. Frances Hunt-Wood, secrétaire générale de l'Association internationale des édulcorants, a déclaré que le CIRC n'est pas un organisme de sécurité alimentaire et que l'aspartame est l'un des ingrédients les plus minutieusement étudiés de l'histoire, avec plus de 90 agences de sécurité alimentaire dans le monde entier déclarant qu'il est sûr, y compris l'Autorité européenne de sécurité des aliments, qui a réalisé l'évaluation de sécurité la plus complÚte de l'aspartame à ce jour.
Kate Loatman, directrice exécutive du Conseil international des associations de boissons, a suggéré que cette mesure "risquerait d'induire inutilement les consommateurs à consommer davantage de sucre plutÎt que d'opter pour des options sans sucre ou à faible teneur en sucre".
Il existe des preuves existantes qui soulÚvent des questions sur l'impact potentiel de l'aspartame sur le risque de cancer. Une étude menée en France l'année derniÚre, portant sur environ 100 000 adultes, suggÚre que ceux qui consomment des quantités plus importantes d'édulcorants artificiels, dont l'aspartame, présentent un risque légÚrement plus élevé de cancer. Une étude de l'Institut Ramazzini en Italie au début des années 2000 a rapporté que certains cancers chez les souris et les rats étaient liés à l'aspartame.
Selon le CIRC, environ 7 000 rĂ©fĂ©rences de recherche sur l'aspartame ont Ă©tĂ© recueillies, et 1 300 Ă©tudes ont Ă©tĂ© incluses dans les matĂ©riaux Ă©valuĂ©s par les experts. Les conclusions complĂštes du CIRC doivent ĂȘtre attendues avant de tirer des conclusions dĂ©finitives. La classification du CIRC comme "possiblement cancĂ©rigĂšne" ne signifie pas nĂ©cessairement un risque pour les humains dans des circonstances normales.
BEUC, The Illusion of Choice : Why someone already decided what you will eat for lunch, 28/06/2023
Le rapport montre que l'achat, la préparation et la consommation des aliments sont en grande partie le résultat de décisions du secteur alimentaire plutÎt que de choix des consommateurs. Il invite les décideurs politiques à faciliter l'accÚs des consommateurs européens à des régimes alimentaires sains, davantage basés sur les végétaux et comportant "moins et mieux" de produits d'origine animale.
L'"environnement alimentaire" conditionne les choix des consommateurs - un concept qui inclut le marketing et la publicitĂ© du secteur alimentaire, les offres promotionnelles, la disponibilitĂ© et le prix des aliments, et mĂȘme la disposition spatiale des magasins et des supermarchĂ©s. Actuellement, l'environnement alimentaire pousse largement les consommateurs vers des aliments malsains et non durables, qui sont les plus disponibles, les plus annoncĂ©s et souvent les moins chers.
Quand les kebabs inspirent un musicien
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O. Frey