Eat's business đđ·đ§ 2023-21
Bonjour Ă toutes et Ă tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.Â
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
Les Ăchos, Le whisky, spiritueux favori des Français, rĂ©siste Ă la baisse du marchĂ©, 20/06/2023
Financial Times, Pasta producers in hot water over soaring prices, 21/06/2023
AgFunder, âA truly historic momentâŠâ UPSIDE Foods and GOOD Meat clear final hurdles to launch cultivated meat in the US, 21/06/2023 + Time, Lab-Grown Chicken Can Now Be Sold in the U.S. But Good Luck Finding Some to Buy, 21/06/2023
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Les Ăchos, Quick commerce : Getir jette l'Ă©ponge en France, 21/06/2023
VoilĂ , câest la fin de lâaventure pour le Q-commerce en France. Getir vient en effet de jeter l'Ă©ponge et il nây a dĂ©sormais plus aucun acteur prĂ©sent dans lâHexagone.
AprÚs avoir placé ses activités françaises en redressement judiciaire en avril dernier, la startup turque a finalement décidé de ne pas financer le plan de continuation proposé en mai et qui prévoyait la suppression d'environ la moitié de ses effectifs.
Cette annonce intervient quinze jours aprĂšs la dĂ©cision de l'allemand Flink de quitter la France. Les raisons avancĂ©es par les deux acteurs sont identiques : la France est un marchĂ© peu propice pour le Q-commerce car âl'environnement juridique complexe et les rĂ©glementations imposĂ©es par les administrations localesâ ont rendu âtrĂšs difficileâ la possibilitĂ© de rendre l'activitĂ© financiĂšrement viable selon Getir.
Le Q-commerce aura donc Ă©tĂ© aussi rapide Ă partir de France quâil lâa Ă©tĂ© pour livrer des courses dans Paris. La livraison express de courses nâest toutefois pas enterrĂ©e car il reste encore les 2 mastodontes du secteur Uber Eats et Deliveroo, qui ont nouĂ© des partenariats avec plusieurs distributeurs.
Le Monde, MatiĂšres premiĂšres : « Pas dâartiche pour lâartichaut », 17/06/2023
Les producteurs bretons dâartichaut ont organisĂ© une manifestation pour dĂ©noncer la pression exercĂ©e par les distributeurs qui maintiennent des prix bas, ce qui rend difficile la rentabilitĂ© de la culture de l'artichaut. Ils estiment que le prix de vente devrait ĂȘtre de 0,50 Ă 0,60 euro par piĂšce, tandis qu'il est actuellement fixĂ© Ă 0,20 euro.
Alors que la consommation d'artichaut en France a également diminué de 10% en cinq ans, atteignant une moyenne de seulement 450 grammes par an et par habitant, les producteurs bretons cherchent à renouer le lien avec les consommateurs et à promouvoir les avantages de ce légume, notamment sa facilité de préparation en seulement dix minutes au micro-ondes.
L'article explique que la production d'artichauts a été particuliÚrement affectée par la sécheresse en 2022, entraßnant une diminution de 33% de la production bretonne et de 37% de la production dans les Pyrénées-Orientales. Cependant, cette année, la surproduction d'artichauts a été observée en raison de la collision entre les récoltes bretonnes et celles du Roussillon.
Les Ăchos, Le whisky, spiritueux favori des Français, rĂ©siste Ă la baisse du marchĂ©, 20/06/2023
Si la guerre en Ukraine et l'inflation ont entraßné une baisse des ventes d'alcool en France en 2022, les ventes de whisky sont en hausse.
Ainsi, aprĂšs une pĂ©riode de croissance lors des confinements, les ventes d'alcool ont dĂ©sormais retrouvĂ© leur niveau de 2019. Les ventes en GMS ont diminuĂ© de 5 % pour la deuxiĂšme annĂ©e consĂ©cutive alors que l'activitĂ© dans les cafĂ©s, hĂŽtels et restaurants a augmentĂ© de 50 % en 2022, selon Nielsen. MalgrĂ© une baisse de ses ventes en grande distribution (-7 %), le whisky a connu une bonne performance avec un chiffre d'affaires global de trois milliards d'euros, en hausse de 6,6 % par rapport Ă 2019. Il reste lâalcool favori des Français.
NĂ©anmoins, lâarticle met en avant quelques Ă©volutions notables. PremiĂšrement, la France a perdu sa position de premier consommateur mondial de whisky Ă©cossais au profit de l'Inde. Par ailleurs, les Français demeurent des consommateurs de whisky de moyenne gamme et les bouteilles vendues aux alentours de 20 euros reprĂ©sentent environ 80 % des ventes en France. Toutefois, le marchĂ© Ă©volue avec l'Ă©mergence d'une nouvelle gĂ©nĂ©ration de consommateurs, qui redĂ©couvrent le whisky que leurs grands-pĂšres apprĂ©ciaient. A noter Ă©galement la forte croissance des ventes en ligne, notamment chez Amazon. Le e-commerce reprĂ©sente dĂ©sormais 10 % des ventes de whisky. Mais les cavistes ont Ă©galement enregistrĂ© une augmentation significative de leurs ventes avec une progression de 7 % en 2022.
En parallĂšle, on observe une explosion du nombre de distilleries de whisky en France. On en dĂ©nombre dĂ©sormais prĂšs de 120 (contre une seule en 1995). Ce chiffre pourrait monter Ă 200 dans les cinq prochaines annĂ©es. Cela sâexplique par le fait que la production de whisky est relativement peu coĂ»teuse et que les produits locaux ont un certain succĂšs.
Libération, Stéphanie Hein, les bouchées doubles, 20/06/2023
Lâarticle sâintĂ©resse au parcours de StĂ©phanie Hein, la premiĂšre femme Ă avoir obtenu le titre de meilleure ouvrier de France en boucherie. Cette derniĂšre a rĂ©ussi Ă s'imposer dans un domaine traditionnellement masculin malgrĂ© les obstacles et les discriminations qu'elle a rencontrĂ©s.
StĂ©phanie Hein est ĂągĂ©e de 32 ans, elle est originaire de Tours, est issue d'une fratrie de trois frĂšres et a perdu son pĂšre Ă l'Ăąge de 19 ans. Sa mĂšre, qui Ă©tait styliste et couturiĂšre, a dĂ» arrĂȘter de travailler pour Ă©lever ses enfants. AprĂšs plusieurs petits boulots pour subvenir aux besoins de sa famille, elle s'est lancĂ©e dans une formation de boucherie Ă Blois. Elle explique notamment les difficultĂ©s rencontrĂ©es pour trouver un stage en entreprise (pas moins de 250 refus).
Son objectif ultime Ă©tait de devenir meilleur ouvrier de France (MOF). Elle a suivi un entraĂźnement rigoureux, se couchant tĂŽt, limitant sa consommation de cafĂ© et pratiquant le sport. Elle a rĂ©ussi Ă se qualifier pour la finale du concours MOF, oĂč elle a concouru avec 60 autres bouchers. Seulement six d'entre eux ont finalement remportĂ© le titre.
LibĂ©ration, A la bibliothĂšque de Dijon, lâhistoire de la gastronomie par les menus, 20/06/2023
La bibliothĂšque municipale de Dijon abrite une collection impressionnante de menus datant du XIXe siĂšcle jusqu'Ă nos jours. Ces derniers tĂ©moignent des Ă©vĂ©nements de la vie tels que les baptĂȘmes et les couronnements et offrent une perspective sociologique de l'histoire du goĂ»t. La bibliothĂšque possĂšde environ 18 000 menus provenant essentiellement de dons de familles mais aussi d'acquisitions ou de rĂ©trocessions d'autres bibliothĂšques, dont la BNF, et couvrant la pĂ©riode de 1810 Ă nos jours.
Ces documents Ă©phĂ©mĂšres sont considĂ©rĂ©s comme une mine d'informations sur l'histoire de la cuisine, les rituels, l'Ă©conomie et la sociologie de l'Ă©poque. Les menus les plus extravagants Ă©taient destinĂ©s aux tĂȘtes couronnĂ©es europĂ©ennes et Ă©taient rĂ©digĂ©s en français. La collection comprend Ă©galement des menus de paquebots cĂ©lĂšbres tels que le Normandie et le France, ainsi que des menus pour chiens.
Lâarticle explique quâavant 1850, il y avait assez peu de menus et que c'est vĂ©ritablement Ă Â la Belle Epoque que cette mode a pris son essor, notamment parce que le menu pouvait aussi servir de support publicitaire pour des produits ou des associations.
Challenges, D'autres fruits et légumes échappent finalement à l'interdiction des emballages plastiques, 21/06/2023
Dans un dĂ©cret publiĂ© cette semaine, la liste des fruits et lĂ©gumes pouvant ĂȘtre emballĂ©s dans du plastique a Ă©tĂ© rallongĂ©e par rapport au projet initial de texte soumis Ă consultation publique fin 2022.
Ainsi, la salade, les asperges, les brocolis, les pommes de terre primeur, les carottes primeur et les cerises reviennent sur la liste des produits exemptĂ©s. Pourront Ă©galement ĂȘtre emballĂ©s dans du plastique les graines germĂ©es, cassis et groseilles.
Au total, le décret liste 29 fruits ou légumes exemptés, en plus des "fruits mûrs à point" qui sont "vendus au consommateur final à pleine maturité" et les graines germées. L'exemption est accordée en raison du "risque de détérioration" si ces produits sont vendus en vrac, selon le texte officiel.
Paru en octobre 2021, il interdisait depuis le 1er janvier 2022 la commercialisation sous emballage plastique d'un certain nombre de fruits et légumes frais non transformés (à l'exception de ceux conditionnés en lots de plus de 1,5 kg), tout en fixant des tolérances d'exemption à cette rÚgle jusqu'en juin 2026 pour certains aliments particuliÚrement fragiles. Or ce calendrier progressif et un certain nombre de ces dérogations ont été jugés illégaux par le Conseil d'Etat, saisi notamment par les industriels du plastique.
Le Figaro, World's 50 Best: le restaurant Central, à Lima, classé meilleur du monde, 20/06/2023
Le classement annuel du controversé World 50 Best vient de livrer sa nouvelle fournée.
Câest donc un restaurant pĂ©ruvien qui dĂ©croche cette annĂ©e le titre de meilleur restaurant du monde. Il devance trois restaurants espagnols (Disfrutar Ă Barcelone, Diverxo Ă Madrid et Asador Etxebarri Ă Atxondo) et un danois (Alchemist Ă Copenhague).
Quatre restaurants français figurent dans le top 50 de cette annĂ©e : Table de Bruno Verjus, Ă la 10Ăš place (câest Ă©galement la meilleure progression car il gagne 67 places par rapport Ă lâan dernier), Septime Ă la 24Ăš (-2 places), PlĂ©nitude, qui entre directement Ă la 36Ăš place et La GrenouillĂšre, 48Ăš (+ 13 places).
Circuits Bio, Cinq revendications pour soutenir la bio, 21/06/2023
Lors de son assemblée générale annuelle, la Maison de la Bio a réuni des fournisseurs du circuit spécialisé pour réfléchir à la maniÚre de dynamiser le secteur de la bio en France.
Les cinq propositions retenues (celles ayant obtenu le plus grand nombre de votes) sont les suivantes :
Investir dans la recherche : demande dâun soutien financier accru pour la recherche dans le domaine de l'agriculture biologique afin de favoriser l'innovation et le dĂ©veloppement de pratiques durables.
Communication soutenue auprÚs des citoyens : un effort de communication renforcé visant à informer et sensibiliser les consommateurs sur les bienfaits et les enjeux de l'agriculture biologique.
Respect du ratio de 20 % de produits AB dans la restauration collective : inciter les collectivités locales à respecter la loi sur les 20 % de bio dans les cantines en instaurant un systÚme de bonus-malus.
Mieux informer sur la nature des labels : souhait dâune plus grande transparence et une meilleure information sur les diffĂ©rents labels et certifications liĂ©s Ă l'agriculture biologique, afin d'Ă©viter toute confusion et de garantir une juste information des consommateurs.
Nommer un délégué interministériel à la bio : création d'une fonction de délégué interministériel à la bio, placé sous l'autorité du Premier ministre, afin de coordonner les politiques et les actions en faveur de l'agriculture biologique au niveau gouvernemental.
AgFunder, âA truly historic momentâŠâ UPSIDE Foods and GOOD Meat clear final hurdles to launch cultivated meat in the US, 21/06/2023 + Time, Lab-Grown Chicken Can Now Be Sold in the U.S. But Good Luck Finding Some to Buy, 21/06/2023
Câest lâinfo food de la semaine de lâautre cĂŽtĂ© de lâAtlantique.
Les entreprises UPSIDE Foods et GOOD Meat (Eat Just) ont franchi la derniĂšre Ă©tape nĂ©cessaire pour lancer de la viande cultivĂ©e aux Ătats-Unis en obtenant une autorisation d'inspection (grant of inspection, GOI) du dĂ©partement amĂ©ricain de l'agriculture (USDA) pour leurs installations de production en Californie. Le magazine Time voit cela comme âune Ă©tape historique qui changera irrĂ©vocablement le paysage alimentaireâ. Car, si Singapour a Ă©tĂ© le premier pays Ă autoriser les ventes de viandes cultivĂ©es, cette approbation rĂ©glementaire aux Ătats-Unis est susceptible d'avoir un impact beaucoup plus important compte tenu de la taille et de l'influence du pays.
UPSIDE Foods avait déjà obtenu l'approbation de la Food and Drug Administration (FDA) l'année derniÚre et l'approbation de l'USDA pour utiliser le terme "poulet cultivé à partir de cellules" sur les étiquettes de ses produits la semaine derniÚre. GOOD Meat, quant à elle, avait obtenu l'approbation de la FDA en mars de cette année et l'approbation de l'USDA pour utiliser le terme "poulet cultivé à partir de cellules" sur ses étiquettes la semaine derniÚre.
UPSIDE Foods lancera son produit de poulet à la texture composée à 99 % de cellules de poulet chez Bar Crenn à San Francisco, puis le proposera en quantités limitées chez certains partenaires restaurateurs. GOOD Meat fera ses débuts dans un restaurant appartenant au célÚbre chef José Andrés à Washington, D.C.
Ces lancements marquent un moment historique pour l'industrie de la viande cultivĂ©e, car UPSIDE Foods affirme ĂȘtre la premiĂšre entreprise Ă commercialiser de la viande cultivĂ©e aux Ătats-Unis. Josh Tetrick, fondateur d'Eat Just, dĂ©clare que son entreprise est la seule Ă vendre de la viande cultivĂ©e dans le monde depuis son lancement Ă Singapour en 2020, et qu'elle est dĂ©sormais autorisĂ©e Ă la vendre aux consommateurs de la premiĂšre Ă©conomie mondiale.
L'année 2023 est considérée comme une année décisive pour l'industrie de la viande cultivée, car les startups doivent prouver la faisabilité à grande échelle de leur technologie, tandis que les investisseurs et les consommateurs américains attendent de voir si les premiers produits suscitent suffisamment d'enthousiasme pour maintenir le financement de cette catégorie.
Des questions sur la scalabilité de la technologie de viande cultivée se posent, en particulier pour les produits plus structurés tels que le steak. Cependant, les startups du secteur restent confiantes dans la viabilité commerciale des viandes transformées combinant de la viande cultivée et des alternatives végétales.
Wired, Apple Is Taking On Apples in a Truly Weird Trademark Battle, 19/06/2023
VoilĂ une histoire pour le moins rocambolesque.
Fruits-Union Suisse, la plus ancienne et la plus grande organisation de producteurs de fruits du pays (plus dâun siĂšcle dâexistence), s'inquiĂšte de devoir changer son logo historique qui se compose dâune pomme rouge avec une croix blanche, soit en quelque sorte le drapeau national suisse superposĂ© de l'un de ses fruits les plus courants.
La faute Ă la compagnie la plus puissante du monde, Apple, qui tente actuellement d'obtenir des droits de propriĂ©tĂ© intellectuelle sur des reprĂ©sentations d'images d'une pomme en Suisse. Comme lâexplique Jimmy MariĂ©thoz, le directeur de Fruit-Union Suisse, ânous avons du mal Ă comprendre cela, car ce n'est pas comme s'ils essayaient de protĂ©ger leur pomme croquĂ©e (leur logo emblĂ©matique). Leur objectif ici est vraiment de possĂ©der les droits sur une pomme rĂ©elle, qui, pour nous, est quelque chose de presque universel... qui devrait ĂȘtre libre d'utilisation pour tout le mondeâ.
Selon les archives de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), Apple a présenté des demandes similaires à des dizaines d'autorités chargées de la propriété intellectuelle dans le monde, avec plus ou moins de succÚs.
Selon lâarticle, la quĂȘte d'Apple pour dĂ©tenir les droits de propriĂ©tĂ© intellectuelle d'un produit aussi gĂ©nĂ©rique qu'un fruit tĂ©moigne de la dynamique d'une industrie mondiale des droits de propriĂ©tĂ© intellectuelle florissante, qui encourage les entreprises Ă se livrer une concurrence obsessionnelle pour des marques dont elles n'ont pas vraiment besoin.
Les premiĂšres tentatives d'Apple pour obtenir la marque en Suisse remontent Ă 2017. A lâĂ©poque, Apple a soumis une demande Ă l'Institut suisse de la propriĂ©tĂ© intellectuelle (IPI) pour obtenir les droits de propriĂ©tĂ© intellectuelle pour une reprĂ©sentation rĂ©aliste, en noir et blanc, d'une pomme Granny Smith. La demande couvrait une longue liste d'utilisations potentielles, principalement sur des biens de consommation et du matĂ©riel Ă©lectronique, numĂ©rique et audiovisuel. Ă la suite d'un long va-et-vient entre les deux parties, l'IPI a partiellement accĂ©dĂ© Ă la demande d'Apple Ă l'automne dernier, dĂ©clarant qu'Apple ne pouvait dĂ©tenir des droits que sur certains des biens qu'elle souhaitait, en invoquant un principe juridique selon lequel les images gĂ©nĂ©riques de biens communs - comme les pommes - relĂšvent du domaine public. Apple vient de faire appel de cette dĂ©cision.
Comme le dĂ©plore Jimmy MariĂ©thoz, ânous craignons que toute reprĂ©sentation visuelle d'une pomme - donc tout ce qui est audiovisuel ou liĂ© aux nouvelles technologies ou aux mĂ©dias - puisse ĂȘtre potentiellement affectĂ©e. Ce serait une restriction trĂšs, trĂšs importante pour nous. ThĂ©oriquement, nous pourrions entrer dans un territoire glissant chaque fois que nous faisons de la publicitĂ© avec une pommeâ. Ce qui, avouons-le, serait un comble pour une organisation de dĂ©fense de la pommeâŠ
Si Apple ne demande que des droits sur une image en noir et blanc d'une pomme, Cyrill Rigamonti, qui enseigne le droit de la propriété intellectuelle à l'université de Berne, met en garde sur le fait que cela pourrait en fait lui conférer la protection la plus large possible sur la forme, en lui permettant de s'attaquer à des représentations dans une large gamme de couleurs.
CNBC, Here are 5 key trends shaping the liquor industry as spirits overtake beer for the first time, 16/06/2023
Aux Etats-Unis, avec 42,1 % en 2022 la part de marché des spiritueux a dépassé pour la toute premiÚre fois celle de la biÚre (41,9 %).
Lâarticle met en avant 5 grandes tendances du marchĂ© des spiritueux aux Etats-Unis.
L'investissement de cĂ©lĂ©britĂ©s dans cette industrie. Des acteurs, des athlĂštes, des mannequins et des musiciens s'associent Ă des marques, s'impliquent dans la distillation et dĂ©veloppent des partenariats dans le secteur. Les cĂ©lĂ©britĂ©s veulent toutes rĂ©pĂ©ter le succĂšs de Georges Clooney, qui a revendu Casamigos, la tequila quâil co-dĂ©tenait, pour prĂšs dâ1 milliard de dollars Ă Diageo.
La tendance Ă la premiumisation, caractĂ©risĂ©e par la volontĂ© des consommateurs de dĂ©penser davantage pour des bouteilles de qualitĂ© supĂ©rieure. Pendant la pandĂ©mie, les consommateurs ont pris goĂ»t Ă des spiritueux de meilleure qualitĂ© et se sont habituĂ©s Ă boire en dehors du bar sous la forme de cocktails prĂȘts Ă boire. Par consĂ©quent, les ventes de tequila ont augmentĂ© de 21 % et celles de whiskie amĂ©ricain de 19 % en 2022. Les cocktails prĂȘts Ă boire (RTD) ont Ă©galement connu une croissance importante, avec une hausse de 35,8 % en 2022.
La demande croissante de boissons sans alcool ou à faible teneur en alcool. Les grandes entreprises de l'industrie de l'alcool ont lancé leurs propres produits sans alcool pour répondre à cette demande. Les alternatives sans alcool ont connu une croissance de plus de 7 % en volume dans dix marchés mondiaux clés en 2022.
Les consommateurs d'aujourd'hui veulent également se sentir connectés aux marques qui partagent leurs valeurs. Les entreprises mettent en avant leurs efforts en matiÚre de durabilité, leurs contributions aux communautés locales et leur engagement en faveur de la diversité pour répondre à cette demande. Les marques adoptent également des emballages respectueux de l'environnement et soutiennent les initiatives liées à la diversité.
L'industrie des spiritueux est confrontée à des problÚmes persistants liés à la chaßne d'approvisionnement et à l'inflation. Les coûts croissants des bouteilles en verre, du transport maritime et d'autres éléments de l'écosystÚme complexe de l'industrie des spiritueux représentent un défi pour certaines entreprises. La levée des tarifs de rétorsion de l'UE et du Royaume-Uni sur les whiskies américains a apporté un certain soulagement, mais ces protections pourraient bientÎt expirer, ce qui pourrait entraßner une augmentation des tarifs sur les whiskies américains à partir de janvier prochain.
Financial Times, Pasta producers in hot water over soaring prices, 21/06/2023
Les producteurs de pĂątes europĂ©ens naviguent en eaux troubles alors que des associations de consommateurs italiens ont demandĂ© aux autoritĂ©s de la concurrence d'examiner la possibilitĂ© de collusion sur les prix et ont appelĂ© les consommateurs Ă boycotter les produits lors d'une "grĂšve des pĂątes". Dans le mĂȘme temps, le gouvernement français a menacĂ© les producteurs alimentaires de sanctions financiĂšres s'ils ne baissent pas leurs prix.
Il faut dire que la hausse des prix des pùtes dépasse largement l'inflation générale dans certaines régions et se poursuit malgré une baisse significative du prix du blé dur utilisé pour les fabriquer.
Les fabricants, notamment Barilla, De Cecco et La Molisana en Italie, et Panzani en France, affirment que leurs pùtes sont vendues à un prix équitable, les hausses récentes reflétant l'impact de la hausse des coûts de production et d'autres facteurs suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Mais ils sont accusés de profiter de la situation et de pratiquer une "greedflation" alors que les consommateurs se demandent pourquoi ils continuent de payer autant.
Selon lâassociation de consommateurs italien Codacons, âles hausses de prix annuelles mesurĂ©es sur une base mensuelle sont deux fois supĂ©rieures au taux d'inflation actuelâ. Ainsi, bien que l'inflation gĂ©nĂ©rale se soit attĂ©nuĂ©e ces derniers mois, le prix d'un kilo de pĂątes en Italie a encore augmentĂ© de 14 % en glissement annuel en mai, contre 15,7 % en avril et 17,5 % en mars, selon les statistiques officielles. La situation est similaire dans d'autres pays europĂ©ens : +27,6 % au Royaume-Uni, +21,8 % en Allemagne et +21,4 % en France.
Les pĂątes consommĂ©es en Europe sont principalement fabriquĂ©es Ă partir de blĂ© dur canadien importĂ© principalement en Italie, le plus grand producteur mondial. La chaleur extrĂȘme et la sĂ©cheresse au Canada en 2021 ont entraĂźnĂ© une forte baisse de la production et une envolĂ©e des prix. AprĂšs une baisse rĂ©guliĂšre depuis dĂ©cembre de cette annĂ©e-lĂ , il a lĂ©gĂšrement augmentĂ© ce mois-ci aprĂšs l'effondrement du barrage de Kakhovka en Ukraine, qui a affectĂ© les marchĂ©s mondiaux du blĂ©. Bien qu'il soit en baisse de plus de 40 % par rapport Ă son sommet de 2021, le prix du blĂ© dur canadien reste supĂ©rieur de 18,8% Ă son niveau de juin 2021.
Les producteurs se dĂ©fendent en expliquant quâil faut un certain temps avant que la chute des prix du blĂ© ne se rĂ©percute sur les acheteurs. Ainsi, Giuseppe Ferro, directeur gĂ©nĂ©ral de La Molisana explique que âles prix sont encore Ă©levĂ©s parce que les entreprises continuent d'Ă©puiser les stocks de blĂ© qu'elles ont achetĂ©s au prix fort. Une fois que cela sera terminĂ© dans trois ou quatre mois, les prix baisserontâ.
Washington Post, Are all calories created equal? Your gut microbes donât think so, 13/06/2023
Une étude récente publiée dans la revue Nature Communications remet en question l'idée selon laquelle toutes les calories entraßnent une prise de poids équivalente.
L'Ă©tude suggĂšre que le corps rĂ©agit diffĂ©remment aux calories provenant d'aliments riches en fibres complĂštes par rapport aux aliments ultra-transformĂ©s. Les aliments bon marchĂ© et transformĂ©s sont absorbĂ©s plus rapidement dans le tractus gastro-intestinal supĂ©rieur, ce qui signifie plus de calories pour le corps et moins pour le microbiote intestinal, situĂ© prĂšs de la fin du tractus digestif. En revanche, les aliments riches en fibres ne sont pas aussi facilement absorbĂ©s, ils parcourent donc tout le tractus digestif jusqu'Ă l'intestin grĂȘle, oĂč les milliards de bactĂ©ries qui composent le microbiote intestinal les attendent.
Ainsi, en adoptant un régime riche en fibres, vous nourrissez non seulement votre corps, mais également vos microbes intestinaux, ce qui réduit efficacement votre apport calorique, selon les nouvelles recherches. L'étude révÚle que les microbes intestinaux et notre corps se disputent les calories. Dans le cadre d'un régime alimentaire occidental qui ne nourrit pas beaucoup les microbes, la quasi-totalité de l'énergie est utilisée par nous et trÚs peu revient aux microbes. Nous ne donnons pas aux microbes la possibilité d'utiliser les calories que nous avons consommées parce que nous les utilisons toutes.
L'étude a été menée sur 17 hommes et femmes en bonne santé. Ils ont été soumis à un régime riche en fibres comparé à un régime composé d'aliments hautement transformés. Les participants ont suivi chaque régime pendant 22 jours, avec un suivi précis des calories ingérées et des activités physiques. Les chercheurs ont également utilisé une chambre métabolique pour déterminer exactement combien de calories les participants brûlaient et ont analysé les selles pour étudier les énergies et les bactéries présentes.
Les résultats ont montré que les participants ont absorbé significativement moins de calories avec le régime riche en fibres par rapport au régime transformé. En moyenne, ils ont perdu 217 calories par jour avec le régime riche en fibres, soit environ 116 calories de plus que celles perdues avec le régime à base de produits transformés. Les participants ont également montré une augmentation des acides gras à chaßne courte et des hormones de satiété, ainsi qu'une légÚre perte de poids et de graisse corporelle avec le régime riche en fibres.
L'Ă©tude confirme donc l'importance du microbiote intestinal dans la rĂ©gulation du poids et de la santĂ© mĂ©tabolique. Adopter un rĂ©gime alimentaire qui favorise la croissance et l'activitĂ© des microbes intestinaux pourrait ainsi ĂȘtre bĂ©nĂ©fique pour la santĂ© mĂ©tabolique et la perte de poids. Cependant, des recherches supplĂ©mentaires sont nĂ©cessaires pour dĂ©terminer si ces rĂ©sultats s'appliquent Ă des populations plus larges et Ă des personnes atteintes de maladies mĂ©taboliques. Cette Ă©tude souligne Ă©galement l'importance de rĂ©duire la consommation d'aliments transformĂ©s au profit d'aliments riches en fibres pour favoriser la santĂ© du microbiote intestinal et le maintien d'un poids santĂ©.
Modern Retail, How AI meal recommendations made Hungryroot a $250 million business, 23/06/2023
Focus sur Hungryroot, un site amĂ©ricain de e-commerce alimentaire et de livraison de kits de repas sur abonnement chez qui câest l'IA qui choisit les prochains repas de ses clients.
L'IA a permis Ă Hungryroot d'offrir une expĂ©rience d'achat personnalisĂ©e Ă grande Ă©chelle. L'entreprise a dĂ©clarĂ© que cela l'avait aidĂ©e Ă augmenter son chiffre d'affaires de 50 % entre 2021 et 2022 pour atteindre 250 millions de dollars, alors que ses concurrents dans le domaine des kits de repas et de l'Ă©picerie en ligne luttent pour se maintenir Ă flot. Comme lâexplique Alex Weinstein, directeur numĂ©rique de Hungryroot, âl'IA est aujourd'hui responsable de 70% de nos revenusâ.
La version actuelle de Hungryroot a été lancée en 2019 pour éliminer les points de friction liés à la planification de repas sains. Lorsque les clients s'inscrivent pour ouvrir un compte chez Hungryroot, ils doivent répondre à un questionnaire contenant jusqu'à 20 questions, ce qui permet à l'entreprise d'identifier les préférences des clients en matiÚre de repas mais aussi les allergies alimentaires des clients, leurs objectifs de santé et leurs préférences culinaires. L'entreprise compose ensuite un panier rempli de produits alimentaires et de recettes sur la base du questionnaire, que les clients peuvent modifier pour obtenir exactement ce qu'ils veulent. L'entreprise pose également des questions récurrentes aux clients aprÚs la réception de chaque boßte pour savoir s'ils ont aimé les recettes et les produits qu'ils ont reçus.
Les données recueillies par Hungryroot auprÚs de ses clients l'aident non seulement à formuler des recommandations précises, mais aussi à déterminer les recettes ou les produits alimentaires à ajouter.
Stripfood, Le fait maison est-il vraiment une tendance lourde ?, 22/06/2023
Dans cet article, Stéphane Brunerie revient sur un webinaire consacré à la cuisine maison qui a réuni Pascale Hebel, Nicole Darmon et Mariette Sicard et dans lequel les intervenantes remettent en question certaines idées reçues.
Ainsi, la cuisine maison n'est pas une tendance généralisée, mais plutÎt une pratique privilégiée par les foyers les plus aisés sur le plan social. La pratique de la cuisine est fortement représentée chez les catégories socio-professionnelles supérieures, les diplÎmés et les jeunes.
Les évolutions des modes de vie et des habitudes alimentaires ont également un impact sur la cuisine maison. Les repas sont de plus en plus structurés de maniÚre non traditionnelle, avec une augmentation du snacking et des repas pris sur le pouce. De plus, la taille des ménages a évolué, avec une hausse des foyers composés d'une seule personne, ce qui n'encourage pas le développement de la cuisine maison.
Les motivations pour cuisiner maison sont principalement d'ordre émotionnel, comme le lien social, l'acquisition de compétences culinaires et l'estime de soi. Les recettes de partage, telles que les tapas ou le brunch, connaissent un grand succÚs.
Les liens entre cuisine maison et santé, cuisine maison et impact financier, ainsi que cuisine maison et environnement ne sont pas évidents. La corrélation significative concerne principalement la préparation à partir de produits bruts, mais cela n'est pas la norme dans la cuisine maison contemporaine.
Des freins au développement de la cuisine maison sont identifiés, tels que l'inflation, le manque de temps et le manque de savoir-faire culinaire. Il est également mentionné que la définition de la cuisine maison est maintenant admise comme étant principalement de la cuisine d'assemblage.
Les intervenantes soulignent l'importance de prendre en compte l'ensemble du processus lié à la cuisine maison, y compris les tùches en amont et en aval de la préparation des repas. De plus, la question du genre est soulevée, mettant en évidence le fait que la responsabilité de cuisiner repose encore largement sur les femmes.
Le prix de la tarte aux fraises de CĂ©dric Grolet fait causer sur TikTokâŠ
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Pour ceux qui aiment les hußtres, voilà une idée sympa ;)
Un âfood checkingâ Ă regarder avant de partir en vacances
Câest tout pour aujourdâhui.
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A la semaine prochaine!
O. Frey