đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2023-19
Bonjour Ă toutes et Ă tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.Â
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
Le Monde, Le marchĂ© du bio plonge dans une crise profonde, 01/06/2023 + Le Monde, Lâexpansion terminĂ©e des magasins bio, partout en France, 01/06/2023
The Guardian, Apple cider vinegar: the ultimate panacea â or wildly overhyped?, 05/06/2023
Modern Retail, New energy drink startups are hoping to give people a better buzz, 05/06/2023
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Le Monde, Le marchĂ© du bio plonge dans une crise profonde, 01/06/2023 + Le Monde, Lâexpansion terminĂ©e des magasins bio, partout en France, 01/06/2023
La semaine derniĂšre on a beaucoup parlĂ© de bio car lâAgence Bio tenait sa confĂ©rence de presse annuelle. Voici 2 articles qui rĂ©sument bien le contexte actuel de la filiĂšre bio.
Commençons donc par les chiffres communiquĂ©s par lâAgence Bio :
En 2022, le marchĂ© du bio en France a connu un trou dâair, avec âprĂšs de 600 millions dâeuros (âŠ) Ă©vaporĂ©s en un anâ et pesait 12,076 milliards dâeuros
Toutes les catégories de produits ont été touchées, notamment la viande (-13%), les fruits (-7%) et les légumes (-5%). Seule la vente de vins bios a augmenté de 2%.
La part du bio dans lâalimentation des Français est passĂ©e de 6,5% Ă 6%, ce qui est similaire aux Ătats-Unis mais infĂ©rieur Ă des pays comme le Danemark, l'Autriche ou le Luxembourg, oĂč la part du bio dĂ©passe les 10%.
Les magasins spécialisés dans le bio ont été les plus touchés, avec une chute de 8,6% de leur chiffre d'affaires, tandis que la vente directe à la ferme a connu une croissance de 3,9%.
En ce qui concerne la consommation hors domicile, le bio représente seulement 1% des achats dans les restaurants et 7% dans les cantines, ce qui est évidemment loin de l'objectif de 20% fixé par la loi Egalim pour 2022.
Le nombre de candidats Ă l'installation diminue et les conversions en agriculture biologique ont connu une chute historique de 40% en 2022.
Les diffĂ©rentes filiĂšres agricoles ont souffert de ce dĂ©calage entre offre et demande. En lait par exemple, la production est passĂ©e âde 630 millions Ă 1,3 milliard de litres de lait en cinq ansâ. Il a donc fallu dĂ©classer une partie du lait bio pour le vendre en lait conventionnel. Dans la filiĂšre volailles, les ventes de poulets de chair sont en baisse âde 20 % Ă 25 %â. MĂȘme dans les cĂ©rĂ©ales il y a des soucis car âle marchĂ©Â des cĂ©rĂ©ales bio est saturĂ©â. Seule une filiĂšre sâen sort : le vin, qui a une âmoindre dĂ©pendance Ă la grande distributionâ mais Ă©galement un âfort ancrage de la vente Ă la propriĂ©tĂ© et chez les cavistesâ.Â
Le second article met en Ă©vidence lâimpact du dĂ©clin de la consommation de bio en France sur les magasins bio, en particulier les indĂ©pendants et les petits rĂ©seaux.
Les commerces spĂ©cialisĂ©s dans la vente de produits biologiques sont confrontĂ©s Ă une concurrence croissante de la grande distribution traditionnelle ainsi que des produits estampillĂ©s âhaute valeur environnementaleâ ou âsans pesticidesâ. Les leaders du marchĂ©, tels que Biocoop et Naturalia, ont Ă©galement enregistrĂ© une baisse de leur chiffre d'affaires en 2022. Cette situation a contraint les acteurs du secteur Ă freiner leurs projets d'expansion.
L'article mentionne le cas du magasin Bio c'Bon de la rue Balard Ă Paris, qui devait ĂȘtre transformĂ© en supermarchĂ© Carrefour City en raison de difficultĂ©s financiĂšres. Cependant, le bailleur social Paris Habitat a rappelĂ© Ă Carrefour que ce local Ă©tait destinĂ© uniquement Ă la vente de produits biologiques, retardant ainsi sa fermeture.
Certains acteurs du marchĂ©, comme Naturalia, ont dĂ» revoir leur stratĂ©gie en Ă©largissant leur offre Ă des produits âbonsâ et âsainsâ pour lesquels le label bio n'est plus nĂ©cessaire. Biocoop prĂ©voit Ă©galement la fermeture d'un certain nombre de magasins en 2023. Carrefour, quant Ă lui, a choisi de convertir les magasins bio non rentables en supermarchĂ©s classiques.
En revanche, les petits rĂ©seaux rencontrent davantage de difficultĂ©s. En janvier, le groupe LâEau vive a annoncĂ© avoir mandatĂ© une banque dâaffaires « afin dâĂ©tudier toutes les options qui pourront intĂ©grer, ou non, lâentrĂ©e dâinvestisseurs au capital ». NaturĂ©O a quant Ă lui fermĂ© quatorze magasins depuis dĂ©but 2022 et a demandĂ© Ă placer ses trente-six points de vente et sa centrale en procĂ©dure de sauvegarde. Enfin la coopĂ©rative Les Nouveaux Robinson âvit ses derniĂšres heuresâ.
Les Ăchos, Les ventes de yaourts hyperprotĂ©inĂ©s s'envolent en France, 06/06/2023
Les ventes de yaourt ne souffrent pas de lâinflation en France. Selon Syndifrais, les volumes de ventes ont mĂȘme lĂ©gĂšrement augmentĂ©, de +0,5 %, sur un an.
Comme lâexplique lâarticle, un segment des yaourts surperforme depuis dĂ©but 2023 : les yaourts hyperprotĂ©inĂ©s. Câest le cas par exemple du Skyr, une recette traditionnelle empruntĂ©e aux Islandais rĂ©alisĂ© avec du lait qui est Ă©crĂ©mĂ© et beaucoup plus concentrĂ©, ce qui le rend beaucoup plus dense qu'un yaourt classique.
Les yaourts hyperprotĂ©inĂ©s ont ainsi vu leurs ventes augmenter de 52 % sur les trois premiers mois de 2023. Comme lâexplique Yves Legros, directeur gĂ©nĂ©ral de Syndifrais, âles hyperprotĂ©inĂ©s ne cessent d'Ă©largir leur cibleâ. Il prĂ©cise que âaujourd'hui on voit mĂȘme des personnes qui ont dĂ©cidĂ© de manger moins de viande, se tourner vers ces produitsâ. Ceux-ci sont apprĂ©ciĂ©s âpour leur goĂ»t, l'absence de matiĂšres grasses et le sentiment desatiĂ©tĂ© qu'ils procurentâ.
Toutefois, malgrĂ© des courbes de progression importantes, lâarticle prĂ©cise que ce segment âdemeure une niche infĂ©rieure Ă 2 % du totalâ du marchĂ© des yaourts.
LâUsine Digitale, Flink est placĂ© en redressement judiciaire en France et abandonne le marchĂ©, 06/06/2023
Ca y est, le mouvement de consolidation du Q-commerce en France touche Ă sa fin.
Flink a en effet décidé de quitter le marché français et a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris. Pour justifier son retrait du marché, Flink invoque des motifs essentiellement réglementaires.
Lâallemand laisse donc le marchĂ© du Q-commerce français au seul Getir.
Le Parisien, Inflation : Bercy menace de taxer les gros industriels qui ne baissent pas leurs prix, 31/05/2023
Le ministre de l'Ăconomie, Bruno Le Maire, menace de taxer les gros industriels qui ne rĂ©duisent pas leurs prix malgrĂ© la baisse des matiĂšres premiĂšres. Bien que l'inflation se soit attĂ©nuĂ©e en mai, les prix alimentaires restent Ă©levĂ©s, avec une hausse de 14,1% en mai.
Alors que les distributeurs ont accepté de participer à un trimestre anti-inflation, les gros industriels n'ont pas ouvert de nouvelles négociations commerciales, ce qui irrite le ministre. Bruno Le Maire a averti que si les choses ne changent pas prochainement, il utilisera des instruments fiscaux pour récupérer les marges que les industriels doivent rendre aux consommateurs.
La taxe sur les ventes des fabricants Ă gros chiffre d'affaires pourrait ĂȘtre intĂ©grĂ©e Ă la prochaine loi de finances de 2024. Cependant, le gouvernement demande Ă©galement aux industriels de faire des avances sur les sommes dues dĂšs cet automne. Les distributeurs sont de plus en plus sceptiques quant Ă une reprise des nĂ©gociations tarifaires. Certains critĂšres pour la reprise des nĂ©gociations exigent une diminution de plus de 20% du coĂ»t des intrants depuis le 1er mars, mais certaines baisses de prix se sont ralenties ces derniers temps. Certains distributeurs estiment que les critĂšres ont Ă©tĂ© conçus de maniĂšre Ă ne pas pouvoir ĂȘtre appliquĂ©s.
Challenges, Moins de viande, plus de légumineuses⊠quelle alimentation pour demain?, 01/06/2023
Un article qui est un compte rendu dâune table ronde consacrĂ©e Ă l'alimentation de demain qui sâest dĂ©roulĂ©e lors du Sommet du Bien commun de Toulouse.
Quels sont les enjeux ? Ils vont au delĂ de nourrir les 9 milliards dâindividus prĂ©vus en 2050. Il s'agit dĂ©sormais de donner Ă manger Ă chacun une nourriture saine, en quantitĂ© suffisante et Ă un coĂ»t abordable mais aussi de faire en sorte que lâagriculture soit ârespectueuse de l'environnement, des sols, des ressources en eau et de la biodiversitĂ©â et âqu'elle soit Ă©conomiquement rentableâ.
Si pour certains il faut âdoubler la production de lĂ©gumineusesâ dâici 2030, il ne sera pas si simple de convaincre les cĂ©rĂ©aliers car âune transition vers la culture des lentilles ou des pois reste beaucoup moins rentable et va demander des aides et accompagnementsâ. Ainsi, Thierry BlandiniĂšres, DG dâInVivo, propose Ă la fois que les consommateurs, les crĂ©dits publics de la Politique agricole commune (PAC) et un systĂšme de crĂ©dit carbone Ă mettre en place, financent chacun pour trois tiers cette coĂ»teuse transition.
De son cĂŽtĂ©, Cyrielle Mazaleyrat, ingĂ©nieure de l'association Fileg-Occitanie, prĂ©cise que si les lĂ©gumineuses sont âune voie vertueuse pour l'environnementâ les consommateurs ne sont pas encore convaincus. Les chiffres parlent dâeux mĂȘmes : âon en mangeait 7kg par an et par personne en 1990, on en mange 2 kg aujourd'hui alors qu'il faudrait que l'on atteigne 10 kgâ.
Le Figaro, En Espagne, la guerre contre les «fraises de la sécheresse» inquiÚte les producteurs andalous, 03/06/2023
En proie Ă une sĂ©cheresse importante depuis le dĂ©but de lâannĂ©e, lâEspagne est en pleine guerre de lâeau et les producteurs espagnols de fraises font face Ă une menace de boycott inĂ©dite.
En effet, dans la rĂ©gion de Huelva, qui reprĂ©sente la quasi totalitĂ© (98%) de la production de fruits rouges en Espagne et pas moins de 30% de celle de l'Union europĂ©enne, les producteurs sont accusĂ©s âde pomper illĂ©galement l'eau des nappes phrĂ©atiquesâ. Comme ces fraises sont exportĂ©es un peu partout en Europe, et principalement en Allemagne et au Royaume-Uni, lâONG allemande Campacta lancĂ© une pĂ©tition pour que les consommateurs boycottent âles fraises de la sĂ©cheresseâ. L'association demande Ă©galement aux supermarchĂ©s allemands de retirer les fraises andalouses de leurs Ă©tals âcar le vol illĂ©gal d'eau menace de dĂ©truire l'environnementâ.
Libération, Le pastis, un petit jaune devenu grand, 02/06/2023
Tout dâabord un peu dâhistoire. Le pastis est nĂ© en 1915 en rĂ©action Ă l'interdiction de l'absinthe. A lâĂ©poque, Jules-FĂ©lix Pernod dĂ©cide de fabriquer l'Anis Pernod, une variante de lâabsinthe mais qui permet de contourner son interdiction. L'Etat finira par la suite Ă autoriser les boissons anisĂ©es. De son cĂŽtĂ©, Paul Ricard se fait remarquer avec un produit qui inclue de lâanis Ă©toilĂ© et de lâanis, qui nomme tout simplement Ricard et quâil surnomme âle vrai pastis de Marseilleâ en 1932. Toutefois le rĂ©gime de Vichy a interdit en 1940 âtoutes les boissons excĂ©dant 16°C d'alcoolâ et il faudra attendre 1949 pour que cette interdiction soit levĂ©e.Â
Depuis quelques annĂ©es, de petits producteurs artisanaux ont Ă©mergĂ© et ont donnĂ© une nouvelle vie au pastis (qui signifie âmĂ©langeâ, en provençal). Ces producteurs proposent des variations de goĂ»ts et de fabrication, utilisant des herbes locales et sauvages dans leurs recettes.
Lâarticle cite notamment la distillerie GaragaĂŻ, qui propose diffĂ©rentes cuvĂ©es de pastis artisanaux avec des saveurs uniques telles que le fenouil, le safran, l'immortelle, le thym et le romarin. Ces derniers sont proposĂ©s Ă des prix plus Ă©levĂ©s que les poids lourds du secteur mais ce prix est justifiĂ© par le travail artisanal et la mise en valeur des terroirs locaux. Pour Maixent Dubois, fondateur de la distillerie GaragaĂŻ, âle pastis devient ici une boisson de dĂ©gustationâ.
Libération, Rosé «La Grosse Cochonne» : le sexisme dans le vin va bon train, 04/06/2023
Petit coup de gueule contre un nouvel exemple du sexisme ordinaire, cette fois-ci dans le monde du vin.
Le domaine de la Famille Laplace, dans le Sud-Ouest, a appelĂ© une de ses cuvĂ©es de rosĂ© «La Grosse Cochonne». Comme lâexplique lâarticle, le domaine est surtout connu dans le Sud-Ouest et cherche Ă Ă©tendre son pĂ©rimĂštre. Pour ce faire il a fait appel Ă une agence parisienne, Fort et Clair Communication, afin de toucher un plus large public.
Le communiquĂ© de presse prĂ©cise ainsi âAvec leur grande soeur "Cochonnette" et leur maman "La Grosse Cochonne", les trois petits cochons roses ont dĂ©cidĂ© de faire virer au rose de plaisir les joues des gourmets !â
Certes on peut rire de tout mais jâavoue que je ne mâattendais pas Ă voir encore ce genre de marketing en 2023.
Inc, Peanut Butter and Whiskey? Inside Skrewball's Wacky Journey to Find Product Market Fit, 30/05/2023
Lâarticle raconte l'histoire de Steven Yeng, co-fondateur de la marque de whisky Skrewball, qui a la particularitĂ© dâĂȘtre Ă base de beurre de cacahuĂšte (oui oui vous avez bien lu). InspirĂ© par les expĂ©rimentations culinaires menĂ©es avec son frĂšre dans leur restaurant Ă San Diego, Yeng a crĂ©Ă© ce whisky au beurre de cacahuĂšte qui est devenu un cocktail phare de leur Ă©tablissement.
MalgrĂ© les difficultĂ©s initiales, Yeng a poursuivi son rĂȘve de produire du whisky au beurre de cacahuĂšte Ă plein temps. AprĂšs des annĂ©es de persĂ©vĂ©rance, Skrewball a connu un grand succĂšs et a vendu plus de deux millions de caisses depuis 2019. Le succĂšs est tel quâen mars dernier, Pernod Ricard a acquis une participation majoritaire dans Skrewball.
Selon Yeng, l'originalitĂ© et la diffĂ©rence peuvent ĂȘtre des atouts importants pour une entreprise. Il recommande de mener des recherches et des tests initiaux Ă moindre coĂ»t pour obtenir des retours et affiner le produit. Yeng souligne Ă©galement l'importance d'obtenir un premier "oui" et de saisir les opportunitĂ©s qui se prĂ©sentent. Il encourage les fondateurs Ă s'appuyer sur leur singularitĂ© pour se dĂ©marquer sur le marchĂ© concurrentiel.
Il insiste Ă©galement sur le fait de laisser le produit parler de lui-mĂȘme et de satisfaire les attentes des clients. Il souligne l'importance de se dĂ©marquer et de faire une impression durable, mĂȘme dans les petites entreprises.
Time, Water Scarcity Threatens Alcoholic Drink Production, Major Beverage Company Warns, 07/06/2023
Selon Diageo (Tanqueray, Guiness, BaileysâŠ), le changement climatique menace la production de boissons alcoolisĂ©es en raison de la pĂ©nurie d'eau. La sĂ©curitĂ© de l'eau est identifiĂ©e comme le risque le plus important liĂ© au changement climatique pour Diageo. Le groupe avait 43 sites dans des zones souffrant de stress hydrique l'annĂ©e derniĂšre.
Michael Alexander, responsable mondial de la durabilitĂ© de l'eau, de l'environnement et de l'agriculture chez Diageo, souligne que mĂȘme les brasseries et distilleries les plus efficaces ne peuvent pas attĂ©nuer les risques liĂ©s Ă la sĂ©cheresse. En raison du rĂ©chauffement climatique, avec des vagues de chaleur plus intenses, des pĂ©riodes de sĂ©cheresse prolongĂ©es et des perturbations des schĂ©mas climatiques, les entreprises doivent rĂ©duire leur consommation d'eau.
Diageo s'engage à réapprovisionner plus d'eau qu'elle n'en utilise dans les "zones souffrant de stress hydrique" d'ici 2026. Le groupe cherche également à améliorer l'efficacité de l'utilisation de l'eau de 40% d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2020 dans les zones sous stress, et de 30% dans l'ensemble de ses opérations. En travaillant avec des utilisateurs d'eau externes à sa chaßne d'approvisionnement, Diageo encourage la mise en place de lois visant à prévenir les pénuries d'eau.
The Guardian, Apple cider vinegar: the ultimate panacea â or wildly overhyped?, 05/06/2023
Lâarticle explore les bienfaits potentiels du vinaigre de cidre de pomme (VCP) pour la santĂ©, ainsi que les doutes qui persistent quant Ă ses vĂ©ritables pouvoirs.
Bien que des recherches aient montré que le VCP pouvait tuer des bactéries telles que l'E. coli et le MRSA en laboratoire, il n'est pas encore clair sur la maniÚre dont cela se traduirait dans le corps humain. Malgré cela, de nombreuses études récentes ont révélé que le VCP pouvait aider à normaliser le taux de sucre dans le sang, réduire l'inflammation, favoriser la perte de poids et améliorer les niveaux de cholestérol.
Si certaines personnes pensent que le VCP aide à la digestion, il n'existe aucune preuve scientifique. Cependant, le VCP biologique non filtré est un probiotique à condition qu'il contienne un espÚce de brouillard marron. Cette substance contient en effet des protéines, des enzymes et des bactéries bénéfiques, mais il n'y a pas encore d'études documentant ses effets sur la santé.
Le VCP contient Ă©galement de l'acide acĂ©tique Ă hauteur de 5% Ă 6%, qui pourrait jouer un rĂŽle clĂ© dans les effets sur la santĂ©. Cependant, il est important de noter que l'acide acĂ©tique se trouve Ă©galement dans la plupart des fruits, qui sont Ă©galement des sources importantes de vitamines, de minĂ©raux et de fibres, contrairement au VCP lui-mĂȘme.
MalgrĂ© des rĂ©sultats prometteurs, les chercheurs insistent sur la nĂ©cessitĂ© de mener de grandes Ă©tudes cliniques avant de pouvoir recommander officiellement le VCP pour lutter contre les pathogĂšnes. De plus, le VCP peut avoir des effets indĂ©sirables, tels que l'Ă©rosion de l'Ă©mail dentaire et le reflux acide, et il peut ĂȘtre dĂ©conseillĂ© aux personnes atteintes de maladies rĂ©nales ou d'ulcĂšres.
Enfin, les Ă©tudes sur la perte de poids sont limitĂ©es et donnent des rĂ©sultats contradictoires. Bien que certaines Ă©tudes aient montrĂ© une lĂ©gĂšre perte de poids chez les participants qui prenaient du VCP, ces rĂ©sultats doivent ĂȘtre interprĂ©tĂ©s avec prudence.
Punch Drink, How the Parm Espresso Martini Happened : A Timeline, 30/05/2023
Vous ne connaissez pas encore la toute derniĂšre boisson Ă la mode aux Etats-Unis? Rattrapez votre retard avec cet article qui vous en apprendra plus sur la naissance du Parm Expresso Martini.
Tout commence en 1980 lorsque le célÚbre barman Dick Bradsell invente l'Espresso Martini, alors connu sous le nom de Vodka Espresso, à Londres.
En 2022, l'Espresso Martini est devenu l'une des 10 boissons les plus commandĂ©es aux Ătats-Unis. En aoĂ»t 2022, le barman pĂ©ruvien Carlos Ruiz remporte la troisiĂšme place d'un concours de cocktails avec son Cafe Con Queso, un Espresso Martini recouvert de parmesan.
En fĂ©vrier 2023, Jordan Hughes, plus connu sous le nom de High-Proof Preacher, crĂ©e une vidĂ©o virale de lui-mĂȘme en train de prĂ©parer un Martini Espresso surmontĂ© d'une fraĂźche rĂąpure de parmesan, recueillant plus de 1,3 million de vues sur Instagram.
Modern Retail, New energy drink startups are hoping to give people a better buzz, 05/06/2023
Alors que Red Bull, Monster et Rockstar dominaient depuis des décennies le marché des boissons énergisantes, des alternatives plus saines ont commencé à émerger ces derniÚres années. Ces start-ups proposent des formules et des emballages plus haut de gamme, avec des listes d'ingrédients plus propres et un branding plus moderne.Toutefois, bien que certaines marques, telles que Celsius et Cellucor C, aient récemment connu un certain succÚs, aucune n'a réussi à détrÎner le leader Red Bull.
Ces start-ups attirent Ă©galement davantage de capitaux. En mars, la boisson Ă©nergisante fonctionnelle Ă base de champignons, Odyssey Elixir, a levĂ© 6,3 millions de dollars lors d'un tour de financement de sĂ©rie A, aprĂšs une levĂ©e de fonds de 1,3 million de dollars l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Elles apportent Ă©galement des innovations en termes de formats, Ă lâimage de VAE Labs qui met en avant un dispositif en spray promettant de dĂ©livrer autant de cafĂ©ine qu'une tasse de cafĂ©. VAE Labs a levĂ© 2 millions de dollars en capital-risque en fĂ©vrier dernier aprĂšs deux annĂ©es de dĂ©veloppement.
L'intĂ©rĂȘt pour les boissons Ă©nergisantes s'est renouvelĂ© pendant la pandĂ©mie, avec une augmentation de 12 % des ventes, pour atteindre 14,8 milliards de dollars en avril 2021, selon Nielsen. De plus, les boissons Ă©nergisantes sont populaires chez les adolescents et les jeunes adultes aux Ătats-Unis.
Pour se faire une place dans ce marché, les nouvelles marques de boissons énergisantes cherchent à se démarquer en mettant en avant leur propre combinaison de compléments alimentaires, d'avantages et de goût. Par exemple, Gorgie, une boisson énergisante fonctionnelle lancée en janvier par Michelle Cordeiro Grant, fondatrice de la marque de lingerie en ligne Lively, se distingue par sa combinaison de suppléments populaires tels que L-Théanine, B6, B12 et biotine, avec 150 mg de caféine, zéro sucre et cinq calories par canette.
Selon Mike Jones, directeur général du fonds de capital-risque Science Inc., la tendance des boissons énergisantes plus saines s'inscrit dans le changement global du secteur des boissons. Les grandes marques cherchent également à innover dans ce domaine, en proposant des produits plus naturels et en utilisant des ingrédients tendance comme les prébiotiques et les adaptogÚnes, associés à une faible teneur en sucre.
Washington Post, The CDC wants people to stop eating raw cookie dough. But itâs so tasty, 25/05/2023
Câest un petit plaisir pour beaucoup dâAmĂ©ricains mais qui comporte tout de mĂȘme des risques. Ainsi, une Ă©closion de salmonelle liĂ©e Ă de la pĂąte Ă cookie crue a rendu au moins 18 personnes malades dans six Ătats aux Ătats-Unis, selon les Centers for Disease Control and Prevention (CDC).
Comme lâexplique lâarticle, la CDC met rĂ©guliĂšrement en garde contre la consommation de pĂąte crue, mais reconnaĂźt que c'est difficile Ă Ă©viter. La pĂąte Ă cookie crue prĂ©sente en effet un risque pour la santĂ© en raison de la contamination possible de la farine avec des bactĂ©ries telles que l'E. coli et de la prĂ©sence potentielle de salmonelle dans les Ćufs non pasteurisĂ©s. Les deux bactĂ©ries sont dĂ©truites lors de la cuisson, mais les aliments contaminĂ©s qui ne sont pas cuits ou sont insuffisamment cuits peuvent rendre les gens malades.
La pĂątissiĂšre Emily Nejad recommande quant Ă elle de prĂ©parer la pĂąte Ă cookie en utilisant de la farine traitĂ©e thermiquement et aucun Ćuf pour rĂ©duire le risque de maladies d'origine alimentaire. Elle souligne que les personnes atteintes d'un systĂšme immunitaire affaibli sont les plus Ă risque.
New York Times, The Real Reason Your Groceries Are Getting So Expensive, 29/05/2023
Lâarticle cherche Ă comprendre pourquoi les prix des produits alimentaires augmentent considĂ©rablement aux Etats-Unis.
Pour commencer, il prend lâexemple de Food Fresh, le seul supermarchĂ© dans une zone rurale du sud-est de la GĂ©orgie. Comme lâexplique Michael Gay, le propriĂ©taire, des grands distributeurs comme Walmart et Kroger "ont une emprise sur les fournisseurs que je ne peux pas atteindre". Comme d'autres Ă©piceries indĂ©pendantes, Food Fresh achĂšte auprĂšs de grands grossistes nationaux, bĂ©nĂ©ficiant ainsi des mĂȘmes Ă©conomies d'Ă©chelle que les grandes chaĂźnes. Toutefois, ce qui explique la diffĂ©rence de prix, ce n'est pas l'efficacitĂ©, mais le pouvoir brut sur le marchĂ©. En effet, les principaux fournisseurs alimentaires, tels que Kraft Heinz, General Mills et Clorox, dĂ©pendent de Walmart pour plus de 20 % de leur chiffre dâaffaires. Ainsi, lorsque Walmart exige des accords spĂ©ciaux, les fournisseurs ne peuvent pas refuser. Et lorsque les fournisseurs concluent des accords spĂ©ciaux avec Walmart et d'autres grandes chaĂźnes, ils compensent la perte de revenus en facturant encore plus aux petits dĂ©taillants, ce que les Ă©conomistes appellent l'effet "matelas d'eau".Pour rĂ©sumer, les grands dĂ©taillants exploitent leur contrĂŽle financier sur les fournisseurs pour entraver les petits concurrents.
Selon lâarticle, câest lâincapacitĂ© des autoritĂ©s amĂ©ricaines Ă mettre un terme Ă cette pratique qui a dĂ©formĂ© l'ensemble du systĂšme alimentaire amĂ©ricain. Cela a conduit Ă la disparition des Ă©piceries indĂ©pendantes et Ă la crĂ©ation de dĂ©serts alimentaires. Cela a favorisĂ© la consolidation des industriels agroalimentaire, rĂ©duisant la part des revenus alimentaires revenant aux agriculteurs et crĂ©ant des goulets d'Ă©tranglement dangereux dans la production de viande et d'autres produits essentiels. Et, ironie du sort, cela a entraĂźnĂ© une augmentation des prix alimentaires pour tous, quel que soit l'endroit oĂč lâon fait ses courses.
Pourtant, pendant environ quatre dĂ©cennies, la Federal Trade Commission a vigoureusement appliquĂ© la loi Robinson-Patman, qui oblige les fournisseurs Ă offrir les mĂȘmes conditions Ă tous les dĂ©taillants. De 1954 Ă 1965, l'agence a Ă©mis 81 ordonnances de cessation d'activitĂ© pour empĂȘcher les fournisseurs de lait, de thĂ©, de flocons d'avoine, de bonbons et d'autres aliments d'offrir des prix prĂ©fĂ©rentiels aux plus grandes chaĂźnes de supermarchĂ©s. Les Ă©piceries indĂ©pendantes ont prospĂ©rĂ©, et reprĂ©sentaient mĂȘme plus de la moitiĂ© des ventes de produits alimentaires en 1958. Ainsi, mĂȘme les plus petites villes et les quartiers les plus pauvres pouvaient gĂ©nĂ©ralement compter sur un supermarchĂ©. Mais, suite Ă la pĂ©riode d'inflation de la fin des annĂ©es 1970, la loi est tombĂ©e en disgrĂące auprĂšs des rĂ©gulateurs, qui en Ă©taient venus Ă penser qu'en permettant aux grands dĂ©taillants d'exercer une plus grande influence sur les fournisseurs, on ferait baisser les prix Ă la consommation. Dans l'ensemble, la loi n'a pas Ă©tĂ© appliquĂ©e depuis. Et Walmart notamment a profitĂ© de cette ouverture. Sa montĂ©e en puissance a entraĂźnĂ© une cascade de fusions de supermarchĂ©s, les autres chaĂźnes cherchant Ă Ă©galer son pouvoir sur les fournisseurs. Si le dernier projet de fusion en date (Kroger/Albertsons) aboutit, seulement 5 dĂ©taillants contrĂŽleront environ 55% des ventes de produits alimentaires aux Etats-Unis.
Câest tout pour aujourdâhui.
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A la semaine prochaine!
O. Frey