đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2023-18
Bonjour Ă toutes et Ă tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.Â
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
Le Figaro, Glimpact Scan : cette application qui veut rendre vos courses Ă©colos, 25/05/2023 + Le Parisien, Glimpact rĂȘve dâimposer son appli qui calcule lâempreinte environnementale des produits, 25/05/2023
Les Ăchos, PlongĂ©e dans l'influente gastrodiplomatie italienne, 23/05/2023
Washington Post, Want to improve your mental health? Eat your greens, 23/05/2023
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
LSA, Intermarché conclut le rachat de prÚs de 180 magasins du groupe Casino, 26/05/2023
Nouveau rebondissement dans lâaffaire Casino.
Cette fois-ci elle nous vient dâIntermarchĂ©. Alors que lâenseigne venait dâentrer dans la danse en nouant un partenariat avec Teract, celle-ci a finalement dĂ©cidĂ© de faire une offre seule pour la reprise d'environ 180 magasins du groupe Casino en France sans attendre l'issue des nĂ©gociations entre Teract et le distributeur français. Selon lâarticle, il sâagit pour lâessentiel dâhypers et de supermarchĂ©s, ainsi quâune quinzaine de magasins Franprix situĂ©s Ă Paris. Lâensemble de ces magasins gĂ©nĂšrent un chiffre dâaffaires dâenviron 1,6 milliard d'euros de chiffre d'affaires.
Selon lâarticle il sâagit dâune âtrĂšs belle priseâ et ces magasins, une fois absorbĂ©s et rĂ©novĂ©s, amĂšneraient âplus de 1,5 point de part de marchĂ© supplĂ©mentaireâ. En effet, selon les experts du secteur, ces magasins Casino seraient âfaciles Ă redresserâ et leur croissance pourrait ĂȘtre âentre 30 et 50% une fois les changements d'enseigne opĂ©rĂ©sâ.
Le montant estimĂ© de lâopĂ©ration se situe dans une fourchette âentre 460 et 800 millions d'eurosâ.
BFMTV, Les deux marques les plus achetées en France vendent de la charcuterie, 22/05/2023
âLes Français veulent manger des produits sains, des produits bio, âŠâ tel est le discours ambiant dans les mĂ©dias. Mais entre les discours et les actes il y a un certain Ă©cart. La preuve, les deux marques les plus vendues en France sont Herta et Fleury Michon.
Ainsi dâaprĂšs Kantar, en 2022, ce sont 252 millions de tickets de caisses recensĂ©s qui comprenaient au moins un produit Herta et 211 millions qui comprenaient au moins un produit Fleury Michon.
Sud Ouest, « On bosse pour des noixâŻ! », lâangoisse des producteurs obligĂ©s de vendre Ă 50 centimes le kilo, 22/05/2023
Le secteur de la noix française est actuellement en crise. La faute Ă une rĂ©colte record de 50 000 tonnes en 2022 (contre 37 700 en 2021). Celle-ci âa fait gonfler dâun coup les stocksâ et a entraĂźnĂ© une âdĂ©gringolade des prixâ. De plus, alors que la consommation française de noix est dâenviron 40 000 tonnes par an, ce sont pas moins de ce 12 500 tonnes de cerneaux (soit lâĂ©quivalent de 30 000 tonnes de noix coque) qui ont Ă©tĂ© importĂ©s en 2022 (principalement du Chili et de Californie).
Les producteurs sont donc désormais contraints de vendre à perte.
Comme lâexplique Alexandre Clare, producteur en CorrĂšze, âon ne sâen sort pas. Notre coĂ»t de production est dâenviron 2 euros le kilo. Alors quâon vendait nos noix Ă 3 euros lâan dernier, on nous propose aujourdâhui 50 centimesâ. Et câest dâautant plus rageant pour ce producteur. que âle kilo de noix se retrouve Ă 8 ou 10 euros en supermarchĂ©â.
Le Figaro, Glimpact Scan : cette application qui veut rendre vos courses Ă©colos, 25/05/2023 + Le Parisien, Glimpact rĂȘve dâimposer son appli qui calcule lâempreinte environnementale des produits, 25/05/2023
Glimpact Scan est une nouvelle application qui permet de scanner les produits au supermarché pour connaßtre leur impact environnemental, allant de la consommation d'eau au bilan carbone. Elle s'inspire du modÚle de l'application Yuka et se base sur le score environnemental PEF (Product Environmental Footprint) développé par des scientifiques sous l'égide de la Commission européenne. Ce score prend en compte non seulement les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi 15 autres critÚres tels que la consommation d'eau, l'utilisation des terres, les émissions de particules fines, l'acidification des sols et la toxicité.
L'application Glimpact Scan permet aux utilisateurs de voir sur quels critÚres un produit a le plus de points d'impact et quelles étapes de son cycle de vie ont le plus d'impact. Elle fournit également des informations sur l'empreinte environnementale du produit. Par exemple, elle indique que manger une bavette équivaut à rouler 239 km en voiture thermique ou à faire tourner sa machine 50 fois. Pour l'instant, l'application donne plutÎt l'impact moyen d'un type de produit, mais à terme, elle espÚre différencier les produits par marque et adapter en fonction des ingrédients et du processus de fabrication. Cela dépendra de la volonté des industriels de fournir leurs données.
Glimpact Scan vise Ă sensibiliser les consommateurs et Ă les aider Ă prendre conscience de l'impact environnemental de leurs choix. L'application met en Ă©vidence que l'emballage d'un produit ne reprĂ©sente souvent qu'une petite partie de son impact total, et que l'essentiel se situe dans la production des matiĂšres premiĂšres. Elle permet Ă©galement de comparer diffĂ©rents produits d'une mĂȘme famille et de dĂ©couvrir des diffĂ©rences d'impact environnemental, comme le fait qu'un jus de pomme a deux fois moins d'impact qu'un jus d'orange en moyenne.
Les deux applications de Glimpact, My Glimpact et Glimpact Scan, sont entiÚrement gratuites et financées par l'activité principale de l'entreprise, qui propose des évaluations de l'impact environnemental pour les entreprises. Les données fournies par les utilisateurs pour calculer l'impact de leur mode de vie ne sont pas conservées.
NĂ©anmoins, Glimpact fait face Ă une concurrence fĂ©roce, notamment de l'initiative Eco-Score lancĂ©e par un collectif d'associations et d'entreprises engagĂ©es. La start-up plaide pour une solution Ă l'Ă©chelle europĂ©enne afin d'Ă©viter des rĂšgles nationales qui pourraient entraĂźner des scores diffĂ©rents pour un mĂȘme produit dans diffĂ©rents pays.
Le Figaro, Baisser ses prix de vente, «priorité» du roi du poulet LDC, 24/05/2023
MalgrĂ© la baisse des volumes en raison de la grippe aviaire, le chiffre d'affaires du pĂŽle volaille de LDC a augmentĂ© de 12,2% grĂące aux hausses de tarifs. Dans l'ensemble, il a augmentĂ© de 15,3% pour atteindre 5,8 milliards d'euros, et le bĂ©nĂ©fice net a progressĂ© de 35,8%. Selon le groupe, les hausses de prix n'ont pas Ă©tĂ© utilisĂ©es pour amĂ©liorer la marge, mais la rentabilitĂ© accrue est due Ă une meilleure valorisation des volailles, Ă la rĂ©duction de l'assortiment et Ă l'arrĂȘt des promotions.
Le nouveau directeur général du groupe, Philippe Gélin, a déclaré qu'il y avait une détente sur les prix des matiÚres premiÚres agricoles, ce qui permettra de réduire certains prix. LDC est en train de renégocier avec ses clients sans donner d'estimation de baisse. Pour LDC, il est souhaitable de baisser les prix afin de stimuler la consommation, car la rentabilité de l'entreprise dépend de la capacité à écouler de grands volumes.
Les Ăchos, L'Irlande impose d'Ă©tiqueter le risque de cancer sur les bouteilles d'alcool, 23/05/2023
Le ministÚre irlandais de la Santé a adopté une loi obligeant les producteurs d'alcool à indiquer sur les étiquettes des bouteilles le risque de cancer lié à la consommation d'alcool. Cette mesure, qui vise à informer les consommateurs des dangers pour la santé, est accompagnée de l'obligation de mentionner le nombre de calories. La loi a été promulguée le 22 mai et donne aux opérateurs trois ans pour se conformer à ces exigences en Irlande.
Cette dĂ©cision a suscitĂ© une rĂ©action hostile tant au niveau international qu'en Europe, oĂč l'on craint un effet de contagion. Le gouvernement irlandais, quant Ă lui, espĂšre que cette mesure servira d'exemple. La Commission europĂ©enne, informĂ©e du projet depuis juin 2022, l'a validĂ© en estimant qu'il ne constituait pas un obstacle Ă la libre circulation des biens.
Les producteurs irlandais d'alcool ainsi que les pays producteurs de vin, tels que la France, l'Italie et l'Espagne, ont vivement critiquĂ© cette initiative. L'association Drinks Ireland a accusĂ© l'Irlande de faire preuve d'un excĂšs de zĂšle et a demandĂ© des explications au gouvernement, alors mĂȘme que la Commission prĂ©pare une rĂ©glementation commune rendant obligatoire la mention des ingrĂ©dients et des calories sur les bouteilles d'alcool Ă partir du 8 dĂ©cembre.
Plusieurs pays, dont les Ătats-Unis, le Royaume-Uni, l'Australie et la Nouvelle-ZĂ©lande, ont dĂ©posĂ© plainte devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC), tandis que treize pays membres de l'Union europĂ©enne, dont la France, l'Italie et l'Espagne, ont demandĂ© Ă la Commission europĂ©enne d'engager une procĂ©dure de violation de la rĂ©glementation europĂ©enne. La plainte auprĂšs de l'OMC sera examinĂ©e le 21 juin.
Les Ăchos, PlongĂ©e dans l'influente gastrodiplomatie italienne, 23/05/2023
Le gouvernement Meloni est accusĂ© Ă Bruxelles de faire du âgastronationalismeâ. Lâarticle revient sur les diffĂ©rents Ă©vĂšnements qui ont amenĂ© ce constat.
Fin mars, le ministre de lâagriculture Francesco Lollobrigida promettait aux Italiens âd'interdire la production, l'importation et la commercialisation d'aliments fabriquĂ©s en laboratoire, et tout particuliĂšrement de la viande artificielleâ. Quelques jours plus tard, l'eurodĂ©putĂ©e italienne Alessandra Mussolini a organisĂ© une dĂ©gustation de vin, sous le slogan « In Vino Veritas » âpour manifester sa farouche opposition (et celle du gouvernement) au projet irlandais d'apposer des avertissements sanitaires sur les bouteilles d'alcoolâ.
DĂ©but avril, le gouvernement a interdit l'utilisation des farines dâinsectes dans les pĂątes et les pizzas et imposĂ© aux supermarchĂ©s de les proposer Ă la vente, dĂ»ment Ă©tiquetĂ©es et pas Ă cĂŽtĂ© des farines traditionnelles.
Mais, selon lâarticle, le dossier dans lequel le gouvernement Meloni, les lobbys italiens de l'agroalimentaire et Coldiretti, le principal syndicat agricole italien, s'impliquent le plus est celui de l'information nutritionnelle. LâItalie est ainsi farouchement contre le Nutriscore. Les dĂ©fenseurs de la gastronomie italienne critiquent le fait que le parmesan et l'huile d'olive Ă©copent d'un D quand des frites surgelĂ©es bĂ©nĂ©ficient d'un A et les sodas Ă©dulcorĂ©s d'un B.
Selon l'historien de l'alimentation Alberto Grandi, âla question alimentaire est devenue la question identitaire la plus importante. C'est l'unique drapeau que l'orgueil national peut dĂ©ployer et cela frise le nationalisme culinaire. Le gouvernement veut faire passer l'idĂ©e que tout ce qui est italien est nĂ©cessairement sain, et tout ce qui ne l'est pas, potentiellement mauvaisâ. Selon lui, la croisade italienne contre le Nutriscore est âune instrumentalisation du dĂ©bat par le gouvernement et la Coldiretti, qui exaltent une mystique culinaire devenue grotesqueâ.Â
Ouest France, Feuilles dâor, truffe, parmesan⊠La glace la plus chĂšre au monde coĂ»te plus de 6â200ââŹ, 22/05/2023
AprĂšs la mangue Ă 230 dollars voici dĂ©sormais la glace Ă 6200 euros. Et bien oui, dans Eatâs Business on vous parle aussi des extravagances dans le monde alimentaire.
Cellato, une marque japonaise de crĂšmes glacĂ©es, vient dâentrer dans le Livre Guinness des records pour avoir conçu la glace la plus chĂšre du monde. NommĂ©e «âByakuyaâ, celle-ci est vendue Ă 873â400 yens, soit environ 6â210ââŹ.
Pourquoi un tel prix? Elle est composĂ©e de feuilles dâor comestibles, de parmesan, mais Ă©galement de morceaux de truffe blanche. Le tout est ensuite agrĂ©mentĂ© de lie de sakĂ©.
Lâarticle prĂ©cise Ă©galement que la marque travaille sur de nouvelles combinaisons dâingrĂ©dients pour ses futures crĂšmes glacĂ©es, en utilisant par exemple du champagne ou encore du caviar.
La vraie question reste tout de mĂȘme : âEst ce quâau moins cette glace est bonne?â. Si lâun ou lâune dâentre vous veux tester nous sommes preneur de son retour ;)
Réussir, Choc de compétitivité pour la ferme France : la Sénat adopte le texte controversé, 24/05/2023
Les sĂ©nateurs ont votĂ© cette semaine la proposition de loi initiĂ©e notamment par Laurent Duplomb visant Ă amĂ©liorer la compĂ©titivitĂ© de lâagriculture française.
3 des 25 mesures proposĂ©es ont toutefois donnĂ© lieu Ă dâintenses dĂ©bats :
La rĂ©duction des pouvoir de lâAnses : lâarticle 13 donne le pouvoir au ministre de lâAgriculture de suspendre une dĂ©cision de retrait de produit phytosanitaire prise par le directeur gĂ©nĂ©ral de lâAnses en cas de distorsion avec un autre Etat membre et en lâabsence de solutions alternatives. Le ministre de lâAgriculture Marc Fesneau sâĂ©tait dâailleurs officiellement opposĂ© Ă cet article.
LâexpĂ©rimentation dâutilisation de drones pour la pulvĂ©risation de phytos : lâarticle 8 autorise une expĂ©rimentation sur lâutilisation dâaĂ©ronefs tĂ©lĂ©pilotĂ©s ou contrĂŽlĂ©s par lâintelligence artificielle pour la pulvĂ©risation aĂ©rienne de produits phytopharmaceutiques sur cinq ans, sur des surfaces agricoles prĂ©sentant une pente supĂ©rieure ou Ă©gale Ă 30% ou dans le cadre dâune agriculture de prĂ©cision sur des surfaces restreintes.
Les « bassines » dĂ©clarĂ©es dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral : lâarticle 15 qui consacre « le caractĂšre dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral » aux ouvrages de prĂ©lĂšvement et de stockage de lâeau agricole Ă usages partagĂ©s. Pour cet article, Marc Fesneau a soutenu les amendements de retrait, mĂȘme si selon ses propos « certains projets sont vertueux ».
Le texte a dĂ©sormais Ă©tĂ© transmis Ă lâAssemblĂ©e nationale pour examen mais il a, selon lâarticle, âpeu de chances dâaboutir en lâĂ©tatâ.
Financial Times, Gillian Anderson wants us to find her G Spot, 23/05/2023
Contrairement à ce que le titre peut laisser penser, cet article est en fait consacré à la popularité croissante des boissons fonctionnelles, qui offrent des avantages pour la santé en plus de l'hydratation.
Des marques telles que Prime, promue par les stars de YouTube Logan Paul et KSI, ont connu un succÚs financier considérable, avec Prime déclarant un chiffre d'affaires de 40 millions de dollars rien qu'en janvier. Ces boissons sont basées sur un mélange sans sucre d'eau de coco, d'électrolytes, de vitamine B et d'acides aminés à chaßne ramifiée (BCAA) pour améliorer les performances musculaires. Certaines contiennent également de la caféine et proposent une variété de saveurs.
Cependant, Prime n'est pas la seule marque à capitaliser sur cette tendance. D'autres marques proposent des boissons fonctionnelles contenant des ingrédients adaptogÚnes et nootropes, tels que Three Spirit, Kin Euphorics, Fungtn et HOP WTR. Ces boissons intÚgrent des plantes et des champignons aux propriétés bénéfiques pour l'humeur et les performances cognitives, tels que le curcuma, le lion's mane et l'ashwagandha.
Les boissons fonctionnelles à base de CBD ont ouvert la voie à l'utilisation d'ingrédients plus expérimentaux. Les consommateurs recherchent des boissons qui non seulement hydratent, mais les rendent aussi plus intelligents, plus forts et plus énergiques. La demande pour ces boissons provient notamment de la génération Z et des personnes qui souhaitent profiter des effets positifs sans les inconvénients de l'alcool.
Cependant, la rĂ©glementation peine Ă suivre le rythme de cette Ă©volution, rendant les revendications des marques difficiles Ă prouver. La qualitĂ© des ingrĂ©dients peut Ă©galement ĂȘtre variable, ce qui soulĂšve des prĂ©occupations quant Ă leur efficacitĂ© rĂ©elle. Certains ingrĂ©dients, comme la plante adaptogĂšne Rhodolia rosea, peuvent ĂȘtre surexploitĂ©s au dĂ©triment de leur population dans la nature.
En fin de compte, les boissons fonctionnelles offrent une alternative aux sodas traditionnels, mais leur efficacitĂ© rĂ©elle peut varier. Les consommateurs doivent ĂȘtre attentifs Ă la qualitĂ© des produits et Ă la durabilitĂ© de leur approvisionnement. Alors que la tendance des boissons fonctionnelles se dĂ©veloppe principalement en AmĂ©rique du Nord, elle commence Ă©galement Ă se rĂ©pandre dans d'autres rĂ©gions.
Modern Retail, ButcherBox launches in BJâs Wholesale Club, 25/05/2023
Lâarticle prĂ©sente lâexpĂ©rience dâun site de vente de viande en ligne amĂ©ricain qui fonctionne mais qui a dĂ» se tourner vers le commerce physique pour continuer sa croissance.
La start-up de livraison de viande, ButcherBox, qui a été créé en 2015, compte prÚs de 425 000 abonnés et a réalisé un chiffre d'affaires d'environ 600 millions de dollars l'année derniÚre. Son credo : faciliter l'achat de viande de haute qualité nourrie à l'herbe, que les consommateurs ne pourraient pas trouver dans leur supermarché à proximité, et de la livrer directement chez eux.
Présente uniquement en ligne depuis sa fondation, ButcherBox vient de nouer un partenariat avec le détaillant BJ's Wholesale Club, qui propose désormais une boßte de grillades de ButcherBox, vendue 99 $, dans 129 de ses magasins. ButcherBox a décidé de se diversifier dans la vente en gros parce qu'aprÚs la hausse des commandes liées à la pandémie, la majorité des gens continuent à faire leurs courses alimentaires dans les magasins.
Jusqu'à présent, ButcherBox avait résisté à l'entrée dans le commerce de détail car il a réussi à maintenir une croissance suffisante en ligne. Avant son partenariat avec BJ's Wholesale, ButcherBox avait essayé de vendre ses produits dans des épiceries spécialisées mais ces partenariats n'ont pas donné les volumes de vente recherchés.
CNBC, This company could take lab-grown meat mainstream thanks to a green light from the FDA, 19/05/2023
Un article consacré à la startup Upside Foods, qui se consacre à la production de viande de laboratoire. En novembre dernier, la Food and Drug Administration (FDA) a donné son feu vert à Upside Foods pour la consommation humaine, ce qui fut la premiÚre fois que l'agence accordait cette désignation à un produit de viande cultivée en laboratoire.
Ce feu vert de la FDA a permis à Upside d'atteindre un point d'inflexion majeur. Depuis 2015, l'entreprise a été en grande partie une entreprise scientifique. Le prochain chapitre de l'histoire d'Upside si toute sa recherche peut se transformer en un modÚle commercial qui fonctionne.
Comme le souligne lâarticle, ce moment charniĂšre pour Upside Foods survient Ă©galement Ă un moment clĂ© de l'industrie des alternatives Ă la viande. En effet, la demande pour les alternatives vĂ©gĂ©tales Ă la viande, qui Ă©tait autrefois la coqueluche des substituts Ă la viande, s'est largement tassĂ©e face Ă l'afflux de produits sur le marchĂ©. Pourtant, les prĂ©occupations environnementales qui ont contribuĂ© Ă leur popularitĂ© persistent.
Lâautre grande question est Ă©videmment âle public sera-t-il au rendez-vous ?â
DâaprĂšs lâarticle, l'industrie de la viande cultivĂ©e pourrait bĂ©nĂ©ficier d'une base de consommateurs plus large car contrairement aux alternatives vĂ©gĂ©tales Ă la viande, il s'agit de "vraie" viande. Ainsi, si le goĂ»t est Ă la hauteur les produits d'Upside pourraient sĂ©duire Ă la fois les carnivores et les vĂ©gĂ©tariens qui Ă©vitent la viande pour des raisons liĂ©es Ă l'environnement ou au bien-ĂȘtre des animaux. Le dĂ©fi pour les entreprises comme Upside est de convaincre le public de manger de la viande fabriquĂ©e en laboratoire Ă partir de cellules animales. Si certains vĂ©gĂ©tariens sont prĂȘts Ă en consommer, Upside se concentre sur les "amĂ©liorateurs", c'est-Ă -dire les personnes qui reconnaissent que le systĂšme alimentaire actuel n'est pas durable et qui veulent l'amĂ©liorer, mais qui continuent Ă manger de la viande, de temps en temps ou tous les jours.
Reste également la question du prix. Un représentant d'Upside Foods a déclaré que l'entreprise s'attendait à entrer sur le marché à un "prix supérieur", mais qu'elle "aspirait" à atteindre la parité de prix avec la viande traditionnelle dans les cinq à quinze prochaines années.
Washington Post, Want to improve your mental health? Eat your greens, 23/05/2023
Cet article met en Ă©vidence les bienfaits mentaux de la consommation de fruits et lĂ©gumes. Des annĂ©es de recherche montrent que manger plus de lĂ©gumes est non seulement bon pour la santĂ© physique, mais peut Ă©galement amĂ©liorer la santĂ© mentale. MĂȘme ajouter une portion supplĂ©mentaire de fruits ou de lĂ©gumes Ă votre assiette chaque jour peut amĂ©liorer votre humeur.
Plusieurs études récentes ont révélé ces bienfaits :
Une étude britannique de 2023 a associé une consommation plus élevée de fruits à des sentiments de relaxation, de confiance et d'énergie.
Une étude australienne de 2022 portant sur la consommation de fruits et de légumes chez plus de 4 000 femmes a montré que celles qui consommaient au moins cinq portions de légumes par jour avaient 19 % de risque en moins de développer une dépression sur une période de 15 ans par rapport à celles qui en mangeaient au maximum une portion. Pour les fruits, quatre portions par rapport à une signifiaient 25 % de risque de dépression en moins.
Une méta-analyse de 18 études a révélé qu'à chaque augmentation de 100 grammes de légumes consommés, le risque de dépression diminuait de 3 %.
Une étude basée sur des registres alimentaires a montré que les bienfaits sur la santé mentale de manger plus de légumes étaient équivalents à trouver un emploi aprÚs une période de chÎmage.
Une Ă©tude britannique a rĂ©vĂ©lĂ© qu'augmenter sa consommation quotidienne de fruits et de lĂ©gumes d'une seule portion apporte la mĂȘme augmentation estimĂ©e du bien-ĂȘtre mental que huit jours de marche de 10 minutes.
Les liens entre la consommation de fruits et de lĂ©gumes et le bien-ĂȘtre mental ont Ă©tĂ© trouvĂ©s dans des pays aussi divers que le Ghana, l'Inde, la Russie et la Chine. De plus, les vĂ©gĂ©tariens et les vĂ©gĂ©taliens tendent Ă ĂȘtre moins dĂ©primĂ©s que les omnivores, peut-ĂȘtre en raison de leur consommation accrue d'aliments vĂ©gĂ©taux.
Plusieurs essais contrĂŽlĂ©s randomisĂ©s rĂ©alisĂ©s ces derniĂšres annĂ©es confirment que manger des lĂ©gumes peut rĂ©ellement nous rendre heureux. Des Ă©tudes suggĂšrent mĂȘme que manger des fruits et des lĂ©gumes peut amĂ©liorer le bien-ĂȘtre mental presque instantanĂ©ment.
Plusieurs mĂ©canismes peuvent expliquer pourquoi manger des lĂ©gumes amĂ©liore le bien-ĂȘtre mental. Tout d'abord, cela peut rĂ©duire la consommation d'aliments moins sains, laissant moins de place dans l'estomac pour ces derniers. De plus, la consommation de fibres peut favoriser un microbiome intestinal sain, ce qui influe sur la production de sĂ©rotonine et rĂ©gule l'inflammation, deux Ă©lĂ©ments clĂ©s de la santĂ© mentale. Les phytochimiques prĂ©sents dans les plantes ont Ă©galement des effets anti-inflammatoires et peuvent augmenter la concentration de neurotransmetteurs tels que la sĂ©rotonine et la dopamine, qui rĂ©gulent l'humeur et la motivation.
Pour tirer parti de ces bienfaits, il est recommandé de pratiquer une alimentation consciente, de stocker des aliments sains dans sa cuisine et d'ajouter progressivement plus de légumes à ses repas. Il est également utile de regarder des émissions de cuisine et d'expérimenter avec des herbes et des épices pour rendre les légumes plus appétissants.
Cour de Comptes, Les soutiens publics aux Ă©leveurs de bovins, 22/05/2023
Le rapport qui fait tant parler dans les médias depuis quelques jours.
LâĂ©levage bovin reprĂ©sente une composante significative de lâagriculture française. En 2020, on dĂ©nombre 91 123 exploitations spĂ©cialisĂ©es en Ă©levage de bovins (lait, viande et mixte) qui occupent 32,7 % de la surface agricole utile.
Ă raison de 4,3 Md⏠dâaides publiques par an, lâĂ©levage bovin demeure, de loin, lâactivitĂ© agricole la plus subventionnĂ©e en France. Pour autant, le modĂšle Ă©conomique des exploitations dâĂ©levage apparaĂźt fragile et sa viabilitĂ© reste dĂ©pendante du niveau Ă©levĂ© dâaides publiques.
En Ă©levage allaitant, les causes de cette piĂštre performance Ă©conomique tiennent non seulement des faiblesses du modĂšle Ă©conomique des exploitations, mais aussi de la difficile adaptation de la production aux Ă©volutions de la consommation, ainsi quâaux fragilitĂ©s et au manque de structuration de la filiĂšre.
Ainsi, la prĂ©sente enquĂȘte vise Ă inventorier et Ă chiffrer les soutiens publics apportĂ©s Ă lâĂ©levage bovin et Ă en Ă©valuer les rĂ©sultats au regard des objectifs qui leur sont assignĂ©s.
Pour une analyse critique de ce rapport vous pouvez aller consulter celle de Agriculture Stratégies.
WWF, Cost of food, the biggest concern for Europeans - new poll, 22/05/2023
Selon un rĂ©cent sondage rĂ©alisĂ© dans 11 pays de l'UE, le coĂ»t de la nourriture est devenu une source majeure d'anxiĂ©tĂ© pour les EuropĂ©ens - avant mĂȘme le coĂ»t du logement -, 6 personnes interrogĂ©es sur 10 citant le "prix" comme principal obstacle Ă la consommation d'aliments durables. Plus de trois quarts des personnes interrogĂ©es estiment que les aliments durables devraient coĂ»ter moins cher, ou du moins pas plus cher, que les aliments qui ne sont pas respectueux de l'environnement.
Giulia Riedo, chargĂ©e de l'agriculture et de l'alimentation durable chez WWF explique que âles citoyens aimeraient passer Ă une alimentation plus durable et plus saine, mais ils ne le peuvent tout simplement pas : les aliments durables sont limitĂ©s et les gens n'ont pas les moyens de se les procurer. Nos gouvernements utilisent l'argent des contribuables pour financer une production alimentaire non durable, ce qui rend notre marchĂ© plus vulnĂ©rable aux chocs extĂ©rieurs et Ă l'inflation alimentaire. La Commission doit s'attaquer Ă l'Ă©lĂ©phant dans la piĂšce et traiter ces questions dans le prochain cadre lĂ©gislatif de l'UE pour des systĂšmes alimentaires durablesâ.
Elle ajoute que âle prix que nous payons pour les aliments que nous consommons ne reflĂšte pas vraiment leur coĂ»t rĂ©el. Aujourd'hui, on peut finir par payer plus cher pour un kilo d'oranges biologiques que pour de la viande ultra-transformĂ©e et produite de maniĂšre non durable - c'est vraiment manquer de perspicacitĂ©. Le prix devrait prendre en considĂ©ration les avantages ou les effets nĂ©gatifs que les aliments apportent Ă la nature, au climat et Ă notre santĂ©â.
En outre, une majoritĂ© (75 %) pense que les grands fabricants devraient assumer la responsabilitĂ© de veiller Ă ce que les aliments qu'ils vendent soient produits de maniĂšre durable. La plupart des personnes interrogĂ©es pensent que les fabricants de produits alimentaires et les commerces de dĂ©tail devraient ĂȘtre obligĂ©s de rĂ©duire leurs Ă©missions de gaz Ă effet de serre (71 %) et de s'approvisionner davantage auprĂšs de producteurs durables (67 %). En ce qui concerne la promotion, plus de la moitiĂ© des rĂ©pondants (53 %) estiment que les dĂ©taillants devraient cesser de faire de la publicitĂ© pour leurs produits les moins durables.
La Clé des Champs, Michel Biero, Lidl et sa relation aux agriculteurs
Louise Lesparre sâest rendue Ă Rungis pour rencontrer Michel Biero, Directeur Achats et Marketing de Lidl.Â
Elle avait pris lâinitiative de contacter sa Directrice Communication, car lors de ses passages dans les fermes, les agriculteurs lui ont remontĂ© plusieurs fois quâils apprĂ©ciaient travailler avec Lidl. Une question sâimposait : comment peut-on a la fois promettre le prix le plus bas au consommateur tout en garantissant au producteur une juste rĂ©munĂ©ration ?
Pendant prÚs d'1h30 ils ont échangé sur les sujets suivants :
Comment travaille Lidl avec ses agriculteurs ?
Pourquoi les grands acteurs de l'agroalimentaire n'arrivent pas à s'entendre pour rémunérer les agriculteurs au juste prix et quelle est, selon lui, la responsabilité de chacun ?
Les législations successives mises en place par l'Etat (LME, Egalim...) montrent leurs limites. Pourquoi ? Et est-ce bien le rÎle de l'Etat de jouer le rÎle d'arbitre ?
Quel est le rÎle du consommateur dans tout ça ?
Quelles solutions pour sortir de ce jeu de dupes entre fournisseurs et distributeurs et ainsi sauver notre écosystÚme agricole français ?
Les Ăchos, Nutri-Score : roi des rayons, poil Ă gratter des marques, 22/05/2023
Son code est simple et son adoption un succÚs. Six ans aprÚs son lancement, le Nutri-Score a fait ses preuves dans les rayons des supermarchés. Ces pastilles alphabétiques de A à E sur fond de couleur allant du vert au rouge, pour classer les produits de l'alimentation suivant leurs qualités nutritionnelles, influent bien sur les achats des consommateurs. Le systÚme n'est pas obligatoire pour les marques mais il est devenu difficile d'en faire l'impasse. C'est un vrai argument marketing qui agit sur les ventes. PrÚs de 60 % des produits le portent maintenant et quelque 1.000 recettes ont été revues pour en obtenir un meilleur depuis que Nutri-Score existe.
Choisi il y a six ans aprÚs des consultations auprÚs des acteurs de la nutrition et de l'alimentation, Nutri-Score a été mis au point par le scientifique Serge Hercberg. Sept pays européens l'ont adopté : la Belgique, la France, l'Allemagne, le Luxembourg, les Pays-Bas, l'Espagne et la Suisse. Mais il est ardemment combattu par d'autres, notamment l'Italie qui y voit une menace pour sa gastronomie. L'Union européenne qui envisage d'étendre et de rendre obligatoire ce type d'affichage, a reporté l'échéance à  2024 face aux levées de boucliers. Le temps de chercher consensus sur ce dossier qu'elle considÚre important. Du cÎté des consommateurs, une écrasante majorité y serait favorable.
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O. Frey