đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2023-17
Bonjour Ă toutes et Ă tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.Â
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
Libération, Rendons fromage à la Belgique, 20/05/2023
Wired, The First Crispr-Edited Salad Is Here, 16/05/2023
The Guardian, Delivery apps could help fight obesity by boosting low-calorie options, says study, 18/05/2023
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Les Ăchos, Pourquoi l'alimentation va rester chĂšre malgrĂ© la pression du gouvernement, 16/05/2023
Malgré la pression du gouvernement, les prix de l'alimentation devraient rester élevés.
Les distributeurs ont été convoqués à Bercy pour rouvrir les négociations commerciales avec les industriels dans le but de faire baisser les prix des produits alimentaires du quotidien. Cependant, une analyse des marges du secteur montre que les baisses réelles sur les étiquettes sont peu probables. Les industriels ne semblent pas avoir répondu aux demandes de reprise des discussions tarifaires des distributeurs. Les distributeurs demandent de nouvelles bases tarifaires en se basant sur la baisse des cours des matiÚres agricoles et d'autres coûts. Les PME et les ETI craignent de faire les frais de cette situation et estiment que cela va à l'encontre de l'esprit du pacte de solidarité commerciale signé précédemment.
L'article souligne également que le gouvernement attend une traduction rapide de cette inversion des tendances sur les prix de vente. Certains acteurs de la grande distribution demandent un cadre réglementaire pour forcer la baisse des prix. Cependant, les bases légales pour imposer cette contrainte sont limitées car la réglementation française, qui est unique en Europe, impose une seule période de négociations commerciales.
Les études montrent que les marges dans le secteur de l'industrie agroalimentaire ont été restaurées au second semestre 2022, avec un excédent brut d'exploitation en hausse de 50%. Les prix des produits de base des grandes marques ont également augmenté ces derniÚres années. Les industriels ont pris sur leurs marges pour compenser l'inflation et les surcoûts, puis ont augmenté leurs prix pour se rattraper. Maintenant que les coûts baissent, ils devraient retrouver leur niveau de rentabilité d'avant-crise sans nécessairement baisser les prix.
Au final, comme lâexplique lâarticle, bien que les distributeurs et les industriels aient augmentĂ© les prix pour compenser les coĂ»ts, il est peu probable qu'ils les baissent maintenant que les coĂ»ts diminuent. Les prix resteront donc Ă©levĂ©s, mais ils ne devraient plus augmenter, et le marchĂ© devrait revenir Ă la normale grĂące aux nĂ©gociations commerciales.
Le Figaro, Des risques de pénuries de jus d'orange dans les rayons, alerte la filiÚre, 13/05/2023
L'organisation interprofessionnelle des jus de fruits, Unijus, tire la sonnette d'alarme quant à une possible pénurie mondiale de concentré de jus d'orange. Celle-ci serait causée par les aléas climatiques dans les régions productrices d'oranges. En particulier, la production en Floride aurait été fortement touchée par l'ouragan Ian en septembre 2022, tandis que la production mexicaine aurait chuté de 30% en raison de la sécheresse. De plus, l'Espagne aurait également été affectée par un manque d'eau. La décision de la Floride de se désengager de la culture des agrumes au profit de la construction immobiliÚre aggrave la situation. En conséquence, la pression sur le Brésil, principal fournisseur mondial de jus d'orange, s'est intensifiée, mais les producteurs brésiliens sont dans l'incapacité de répondre à toutes les commandes.
Pour faire face Ă cette situation, des quotas de livraisons ont Ă©tĂ© instaurĂ©s, mais les conditionneurs de jus d'orange pourraient rencontrer des difficultĂ©s pour honorer leurs commandes, ce qui pourrait entraĂźner des ruptures dans les rayons des grandes surfaces françaises. Unijus estime que cette pĂ©nurie affecte principalement les concentrĂ©s de jus d'orange, mais elle pourrait Ă©galement toucher les purs jus dans les semaines Ă venir. Evidemment, comme dans de telles situations, il faut sâattendre Ă ce que les prix augmentent. Unijus prĂ©cise dâailleurs que les prix actuels des concentrĂ©s de jus d'orange sont dĂ©jĂ 50% plus Ă©levĂ©s que l'Ă©tĂ© dernier.
Cette situation devrait durer jusqu'à la prochaine récolte de jus d'orange prévue pour septembre-octobre 2023.
Challenges, Le gouvernement vole au secours du "bio" et débloque 60 millions d'euros, 17/05/2023
Nous lâavons dĂ©jĂ Ă©voquĂ© Ă plusieurs reprises : la consommation de produits bio est en dĂ©clin, ce qui pousse de nombreux agriculteurs Ă abandonner ou Ă hĂ©siter Ă se convertir.
Le gouvernement a annoncĂ© une enveloppe de crise de 60 millions d'euros pour soutenir le secteur de l'agriculture biologique, qui fait face Ă une crise de croissance. Cette mesure est accompagnĂ©e de mesures visant Ă stimuler la demande. Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, a dĂ©clarĂ© que âce serait notre Ă©chec collectif si on perdait des producteursâ bio. Il a par ailleurs maintenu l'objectif ambitieux d'avoir 18% de surfaces agricoles en bio d'ici 2027.
Pour stimuler la demande, le ministre s'est engagĂ© Ă ce que les cantines sous la responsabilitĂ© de l'Ătat (ministĂšres, prisons ou armĂ©es) mettent 20% de produits bio Ă leur menu d'ici la fin de l'annĂ©e, conformĂ©ment Ă la loi Alimentation (votĂ©e en 2018) qui prĂ©voyait 20% de bio dans les cantines en 2022. Or, comme le rappelle lâarticle, le taux actuel de produits bio dans les cantines plafonne autour de 6%. Le ministre a donc appelĂ© les collectivitĂ©s locales Ă donner Ă©galement lâexemple et Ă augmenter leur offre de produits bio.
Une partie du secteur de la restauration collective est encore plus loin du compte. Il sâagit notamment des Ă©tablissements mĂ©dico-sociaux, des hĂŽpitaux et des foyers pour personnes handicapĂ©es, pour lesquels le taux de produits bio est infĂ©rieur Ă 1%. Selon les experts, augmenter cette part Ă seulement 5% reprĂ©senterait 150 millions d'euros supplĂ©mentaires d'achats de produits bio.
Le montant de 60 millions d'euros allouĂ© par l'Ătat est considĂ©rĂ© comme symbolique par certains acteurs du secteur, qui estiment que davantage d'efforts sont nĂ©cessaires pour soulager la trĂ©sorerie des professionnels en difficultĂ©. Les modalitĂ©s prĂ©cises de l'enveloppe de crise seront dĂ©finies ultĂ©rieurement. Le ministre a Ă©galement soulignĂ© la responsabilitĂ© de la grande distribution dans la baisse de consommation de produits bio, en raison de linĂ©aires moins fournis et de marges plus Ă©levĂ©es sur ces produits.
Les Echos, Alimentation : le made in Italy menacé par les calamités selon ses producteurs, 17/05/2023
AprĂšs lâEspagne câest un autre pays du sud de lâEurope qui a son agriculture en difficultĂ©. L'Italie fait en effet face Ă sa pire sĂ©cheresse depuis soixante-dix ans, avec des consĂ©quences dramatiques sur l'agriculture et l'environnement.
En effet, le fleuve PÎ, qui alimente 40 % de la production agricole du pays, ainsi que les grands lacs de Garde et de CÎme sont à sec. Si la sécheresse est un problÚme cyclique en Italie depuis une vingtaine d'années, les faibles précipitations et le manque de neige cet hiver ont aggravé la situation.
Le ministre de l'Agriculture, Francesco Lollobrigida, a averti que l'Italie devait apprendre Ă vivre avec la sĂ©cheresse. Celle-ci affecte particuliĂšrement le nord du pays, qui reprĂ©sente 40 % de la production agricole national. Le principal syndicat agricole, Coldiretti, estime que 3 000 entreprises agricoles risquent de disparaĂźtre. Les coĂ»ts Ă©conomiques de la sĂ©cheresse de l'annĂ©e derniĂšre ont dĂ©passĂ© 6 milliards d'euros et pourraient ĂȘtre encore plus Ă©levĂ©s en 2023. La production d'huile d'olive a chutĂ© de 37 % en un an, 8 000 hectares de riziĂšres ont disparu et la production laitiĂšre a fortement diminuĂ©, menaçant de fait la production de parmesan.
Le gouvernement italien a adopté récemment un décret sur la sécheresse, qui prévoit des mesures pour accélérer les autorisations de construction d'infrastructures hydrauliques et faciliter la construction de réservoirs d'eau de pluie à usage agricole. La construction d'usines de dessalement sera également simplifiée.
Les Echos, Palais des Thés veut surfer sur le télétravail, 16/05/2023
L'appétit des Français pour les infusions est plus fort depuis le confinement, ce qui a incité la marque Palais des Thés à renforcer son offre sur ce créneau.
Avec Les Sources, l'enseigne propose Ă ses clients de vivre un nouveau type d'expĂ©rience. Ainsi, le QR code prĂ©sent sur les boĂźtes et les sachets permet âde se plonger dans un univers sonore apaisant et d'apprendre des exercices de relaxation adaptĂ©sâ. Comme lâexplique ChloĂ© Douzal, directrice marketing et communication, âles Sources vont nous permettre de recruter de nouveaux clients, en particulier parmi les jeunes gĂ©nĂ©rationsâ.
Au niveau des chiffres, tout semble au beau fixe pour Palais des ThĂ©s. Palais des ThĂ©s compte 78 magasins en France dont un peu moins de la moitiĂ© en franchise. En 2022, la marque a gĂ©nĂ©rĂ© des ventes globales, magasins en franchise inclus, de 89,4 millions d'euros (+12,6 % par rapport Ă 2021) et lâentreprise a rĂ©alisĂ© un chiffre d'affaires de 64,2 millions pour son exercice clos au 31 mars 2023 (+14,1 %). Pour expliquer cette croissance, le fondateur François-Xavier Delmas, prĂ©cise que âde nombreux clients rĂ©servaient notre thĂ© Ă une consommation le week-end, faute notamment de temps le matin. Le tĂ©lĂ©travail les a amenĂ©s Ă en dĂ©guster davantage en semaineâ. Il estime Ă©galement que âle thĂ© a un grand potentiel de dĂ©veloppement en France, oĂč les habitants achĂštent quatre fois moins de thĂ© par an que les Allemands et douze fois moins que les Britanniquesâ.
Libération, Rendons fromage à la Belgique, 20/05/2023
Un article trÚs complet consacré au monde du fromage chez nos amis Belges.
Comme le rĂ©sume bien ce fromager originaire du Jura installĂ© en Belgique, âcontrairement Ă la France et Ă l'Italie, les producteurs et productrices de Flandres et de Wallonie ne subissent pas le poids de la traditionâ. Ainsi, il explique que lorsquâil travaillait Ă Paris il lui arrivait de conseiller âdu brie irlandaisâ et qu'on lui rĂ©ponde âhors de question, le brie ça doit venir de Meauxâ.
Or dans un pays sans vĂ©ritable ârigorisme en matiĂšre de maniĂšre de faireâ, les fromagers peuvent donc sâen donner Ă coeur joie et cela se voit. Ainsi, lâarticle donne lâexemple du âTrompe-l'oeilâ, qui est fabriquĂ© en liant âun disque de fromage au lait de chĂšvre Ă un autre au lait de vache, avec de la cendre au milieuâ et qui est âun clin d'oeil au morbierâ. Ou encore le âValĂštâ, qui est une pĂąte pressĂ©e mi-cuite inspirĂ©e du fromage Ă raclette, dans laquelle le fromager a ajoutĂ© de la biĂšre lambic.
Par ailleurs, comme le souligne lâarticle, âpar commoditĂ©, le traitement que l'on rĂ©serve aux fromages belges est majoritairement celui de la croĂ»te lavĂ©eâ. Ainsi, cette mĂ©thode a longtemps Ă©tĂ© celle des moines, ce qui explique que âbon nombre d'abbayes trappistes connues pour leurs brasseries sont aussi des fabricants de fromagesâ.
A noter Ă©galement quâon distingue deux Belgique fromagĂšres. Ainsi, en Wallonie, âla ruralitĂ© est importante, il y a une culture de la terre et un amour du bon produitâ alors que dans les Flandres âla grande distribution rĂšgneâ. Il y a donc d'un cĂŽtĂ© âle fromage artisanal au lait cruâ et de l'autre âla tranche industrielle prĂ©dĂ©coupĂ©eâ.
New York Times, New York's Most Inventive Pizzas Are Cooked Up at Pop-Ups, 09/05/2023
AprĂšs la mode des fours Ă pizzas importĂ©s de Naples, voici peut ĂȘtre la future tendance dans les restaurants parisiens ;-)
A New-York, on croise en effet de plus en plus de pizzaiolos ambulants, qui sâappuient sur lâapparition d'une nouvelle gĂ©nĂ©ration de fours Ă pizzas portables et qui rĂ©alisent des pizzas dans des bars, des brasseries et lors d'Ă©vĂ©nements. Ces derniĂšres annĂ©es, de nombreux entrepreneurs de la restauration Ă©phĂ©mĂšre se sont fait connaĂźtre grĂące Ă des pop-ups et Ă des annonces sur les rĂ©seaux sociaux, sans avoir Ă se soucier des dĂ©penses ou de la stabilitĂ© d'une adresse permanente. Dans ce domaine, les cuisines mobiles de pizza ont Ă©tĂ© parmi les plus actives.
Les fours utilisĂ©s par ces pizzaiolos ambulants, tels que le four Ă©lectrique Breville Pizzaiolo et les modĂšles Ă gaz ou Ă granulĂ©s de bois fabriquĂ©s par Ooni, ont Ă©tĂ© conçus pour une utilisation domestique et sont apparus au cours de la derniĂšre dĂ©cennie Ă des prix infĂ©rieurs Ă 1 000 dollars (soit un prix bien infĂ©rieur Ă ce que coĂ»te un four Ă bois importĂ© depuis Naples). Ces appareils ont permis Ă plusieurs amateurs de pizza autodidactes de pĂ©nĂ©trer un secteur traditionnellement fermĂ© aux outsiders. Deux des pop-ups les plus suivis de New York sont dâailleurs dirigĂ©s par des femmes, ce qui est encore rare dans les pizzerias classiques.
Ces pizzaiolos ambulants proposent des pizzas de styles traditionnels, dâun diamĂštre rĂ©duit Ă 30 cm (la taille maximale que peuvent accueillir ce type de fours) contre jusquâĂ 35 cm pour une pizza napolitaine et jusquâĂ 60 cm pour une pizza new yorkaise. Ces pizzas sont surtout extrĂȘmement travaillĂ©es. Par exemple, la pĂąte de Traze est faite avec du levain, de la poolish, une petite quantitĂ© de levure et des herbes finement hachĂ©es. Miriam Weiskind, qui opĂšre sous le nom de Za Report, fait fermenter sa pĂąte pendant quatre jours.
Les pizzas des pop-ups sont vendues entre 15 et 25 dollars, selon les garnitures. Bien que les prix puissent sembler élevés, il faut prendre en compte l'énergie nécessaire pour transporter plusieurs fours, des pùtes et des garnitures humides, certaines pré-cuites.
Modern Retail, âThere are so many celebrities and influencers that have millions of followers that canât sell a damn thingâ: Spritz Societyâs Ben Soffer on building an alcohol brand beyond its influencer roots, 18/05/2023
Un article qui explique comment Spritz Society, une marque de vin pĂ©tillant en âdirect to consumerâ, tente de se dĂ©marquer de son fondateur influenceur pour devenir une marque Ă part entiĂšre.
Ben Soffer, connu sur Instagram sous le nom de Boy With No Job, est un entrepreneur dans le secteur de l'alcool qui vend ses produits en ligne et dans plus de 400 magasins aux Etats-Unis. Ce dernier se concentre désormais sur le développement de Spritz Society dans les commerces physiques et souhaite détacher sa marque indépendante de ses racines sur les réseaux sociaux.
Câest en effet la communautĂ© en ligne de Soffer qui a Ă©tĂ© Ă l'origine du lancement de la marque. En 2020, Soffer a demandĂ© Ă ses abonnĂ©s via un formulaire Google ce qu'ils voulaient voir dans la marque. Selon lui, âle nom de la marque, Spritz Society, provient de l'approche empathiqueâ. Mais dĂ©sormais, l'entreprise est bien plus que quelques milliers de rĂ©ponses Ă un sondage. Elle se dĂ©veloppe dans 70 magasins Walmart et dans 200 magasins H-E-B. Soffer affirme que l'Ă©picerie est dĂ©sormais le principal moteur de croissance de la marque. Selon lui, c'est lĂ que les consommateurs recherchent ce type de produit.
Bien que Spritz Society ait d'abord Ă©tĂ© lancĂ© en ligne, Soffer est convaincu que la vente dans les commerces physiques est le seul moyen pour une marque de boissons alcoolisĂ©es en dĂ©marrage de se dĂ©velopper rĂ©ellement. Cela prouve que sâattacher les services dâune cĂ©lĂ©britĂ© pour dĂ©velopper sa marque peut sembler une bonne idĂ©e de prime abord, cela ne garantit pas forcĂ©ment une croissance fulgurante des ventes. Comme le rĂ©sume bien Ben Soffer, âil y a tellement de cĂ©lĂ©britĂ©s et d'influenceurs qui ont des millions de followers et qui ne peuvent rien vendreâ.
Il souligne notamment l'importance de la communautĂ© pour les marques qui vendent en direct to consumer. Selon lui, il est impossible de lancer une entreprise de vente directe d'alcool sans une communautĂ© solide. Il est Ă©galement critique envers les partenariats avec des cĂ©lĂ©britĂ©s, soulignant que de nombreux influenceurs ne parviennent pas Ă vendre des produits malgrĂ© leur Ă©norme nombre de followers. Il estime que les partenariats doivent ĂȘtre basĂ©s sur la confiance et la crĂ©dibilitĂ©, et que les plateformes audio, comme les podcasts, peuvent ĂȘtre plus efficaces pour gĂ©nĂ©rer des conversions. Comme il le rĂ©sume, âsi vous avez un podcast hebdomadaire ou quotidien et que vous avez des auditeurs rĂ©guliers, vous allez convertir parce que vous faites partie des habitudes quotidiennes de cette personneâ.
Wired, The First Crispr-Edited Salad Is Here, 16/05/2023
La startup amĂ©ricaine Pairwise lance un nouveau type de feuille de moutarde gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ©e pour ĂȘtre moins amĂšre que la plante originale. Il sâagit tout simplement du premier aliment modifiĂ© par Crispr Ă ĂȘtre commercialisĂ© aux Ătats-Unis.
Pourquoi les feuilles de moutarde? Ces derniÚres sont riches en vitamines et minéraux, mais ont un goût poivré prononcé lorsqu'elles sont consommées crues. Pour les rendre plus agréables en bouche, elles sont généralement cuites. Pairwise souhaitait conserver les bienfaits nutritionnels des feuilles de moutarde tout en les rendant plus savoureuses pour le consommateur. Les scientifiques de l'entreprise ont donc utilisé l'outil d'édition de l'ADN Crispr pour supprimer un gÚne responsable de leur piquant.
Comme lâexplique Tom Adams, cofondateur et PDG de Pairwise, ânous avons essentiellement créé une nouvelle catĂ©gorie de saladeâ. Techniquement, ces nouvelles feuilles de moutarde ne sont pas des OGM car Crispr consiste en fait Ă modifier les propres gĂšnes d'un organisme, pas Ă ajouter un ADN Ă©tranger.
Aux Ătats-Unis, les aliments âgĂ©nĂ©tiquement Ă©ditĂ©sâ ne sont pas soumis aux mĂȘmes rĂ©glementations que les OGM, Ă condition que leurs modifications gĂ©nĂ©tiques aient pu se produire par le biais d'une sĂ©lection traditionnelle, comme une simple suppression de gĂšne ou l'Ă©change de quelques lettres d'ADN. Par consĂ©quent, ceux-ci n'ont pas besoin d'ĂȘtre Ă©tiquetĂ©s en tant que tels. En revanche, les OGM doivent ĂȘtre Ă©tiquetĂ©s comme Ă©tant "issus de la bio-ingĂ©nierie" ou "dĂ©rivĂ©s de la bio-ingĂ©nierie", conformĂ©ment aux nouvelles exigences fĂ©dĂ©rales qui sont entrĂ©es en vigueur au dĂ©but de l'annĂ©e 2022.
Certains s'interrogent sur l'intĂ©rĂȘt d'utiliser Crispr pour produire des lĂ©gumes verts moins amers. Comme lâexplique Peter Lurie, prĂ©sident et directeur exĂ©cutif du Center for Science in the Public Interest, il est peu probable que les personnes qui ne mangent pas assez de lĂ©gumes changent leurs habitudes simplement parce qu'une nouvelle salade est disponible.
Outre les feuilles de moutarde, l'entreprise tente également d'améliorer les fruits. Elle utilise Crispr pour développer des mûres sans pépins et des cerises sans noyau.
Wall Street Journal, Why Amazon Isnât Checking Out of Groceries, 12/05/2023
Amazon continue de chercher Ă conquĂ©rir le marchĂ© de l'Ă©picerie malgrĂ© sa part de seulement 3% sur le marchĂ© amĂ©ricain. Bien qu'il ait rĂ©ussi dans la vente en ligne de produits d'Ă©picerie, avec une part de marchĂ© de 21% des ventes d'Ă©picerie numĂ©rique aux Ătats-Unis en 2022, Amazon doit encore se dĂ©velopper physiquement pour rĂ©ussir dans le secteur. Les ventes en magasin reprĂ©sentaient en effet encore 90% des ventes d'Ă©picerie aux Ătats-Unis en 2022.
Pour combler cet Ă©cart, Amazon cherche Ă augmenter son nombre de magasins physiques. Actuellement, Whole Foods compte plus de 530 magasins en AmĂ©rique du Nord et au Royaume-Uni, tandis qu'Amazon possĂšde plus de 60 magasins sous les marques Fresh et Go. En comparaison, Walmart exploite environ 5 300 magasins aux Ătats-Unis et Kroger environ 2 700.
Cependant, la stratĂ©gie de la croissance organique pourrait sâavĂ©rer coĂ»teuse pour Amazon. Selon les experts, le groupe pourrait plutĂŽt faire l'acquisition d'une chaĂźne comme Sprouts Farmers Market ou encore essayer de rĂ©cupĂ©rer des magasins que Kroger et Albertsons seraient obligĂ©s de vendre dans le cadre de leur fusion.
Lâarticle explique Ă©galement que la concurrence dans le domaine de l'Ă©picerie en ligne s'intensifie avec des acteurs tels que Walmart et Instacart qui gagnent du terrain. Cependant, Amazon dispose d'une base de 167 millions de membres Prime aux Ătats-Unis, ce qui pourrait lui donner un avantage.
The Guardian, Delivery apps could help fight obesity by boosting low-calorie options, says study, 18/05/2023
Les startups de livraison de nourriture Ă domicile sont souvent critiquĂ©es mais avec un peu de nudge marketing elles pourraient avoir leur rĂŽle Ă jouer dans la lutte contre lâobĂ©sitĂ©.
En effet, selon une Ă©tude prĂ©sentĂ©e lors du CongrĂšs europĂ©en sur l'obĂ©sitĂ© Ă Dublin, les applications de livraison de nourriture pourraient aider Ă lutter contre l'obĂ©sitĂ© en mettant en avant des options moins caloriques sur leurs plateformes. Pour les besoins de lâĂ©tude, une application de livraison de nourriture simulĂ©e a Ă©tĂ© créé et lâĂ©quipe a ensuite rĂ©alisĂ© trois essais contrĂŽlĂ©s randomisĂ©s avec 23 783 participants adultes. Les rĂ©sultats montrent que les modifications apportĂ©es Ă l'application ont entraĂźnĂ© une rĂ©duction de la consommation calorique de 15% en moyenne par rapport au groupe tĂ©moin.
Les applications de livraison de nourriture, comme Deliveroo et UberEats, ont connu une augmentation de 55% depuis 2015, avec 25 millions d'adultes au Royaume-Uni les utilisant réguliÚrement. Les plats à emporter sont souvent riches en calories, avec 47% des repas contenant au moins 1 000 kcal, soit la moitié de l'apport quotidien recommandé pour un adulte. L'étude recommande que les applications de livraison proposent un filtre permettant aux utilisateurs d'activer ou de désactiver les étiquettes de calories, ainsi que la communication de l'apport énergétique recommandé par repas.
Selon le Dr Bianchi, ces résultats constituent une preuve encourageante que de petites modifications dans les applications de livraison pourraient aider les consommateurs à choisir des aliments plus sains. Il souligne également l'importance de tester ces initiatives avec des restaurants et des applications de livraison pour évaluer leur impact à long terme. L'OMS a prévenu que le Royaume-Uni est en voie de devenir le pays le plus obÚse d'Europe, et la croissance des applications de livraison de repas, notamment pendant la pandémie, alimente cette crise. Il est donc nécessaire que les applications de livraison assument leur responsabilité envers la santé publique et fournissent des options plus saines aux consommateurs.
Bloomberg, How a Japanese Farmer Produces Mangoes That Sell for $230 Each, 09/05/2023
Une mangue vendue plus de 200 euros? Câest Ă©videmment au Japon que cela se passe.
Depuis 2011, M. Nakagawa cultive des mangues dans la région enneigée de Tokachi, sur l'ßle la plus septentrionale du Japon. Il n'aurait jamais pensé qu'une expérience d'agriculture durable produirait un jour les mangues les plus chÚres du monde.
Ancien cadre dans lâindustrie pĂ©troliĂšre, câest grĂące aux conseils d'un autre producteur de mangues, qui affirmait qu'il Ă©tait possible de cultiver le fruit pendant les mois d'hiver, que Nakagawa a fondĂ© son exploitation et créé sa startup Noraworks Japan. Quelques annĂ©es plus tard, il a dĂ©posĂ© sa marque de mangue sous le nom de Hakugin no Taiyo, qui se traduit par âSoleil dans la neigeâ.
Son secret pour produire des mangues en plein hiver? Il utilise les deux ressources naturelles qui font la renommĂ©e de son pays, Hokkaido, Ă savoir la neige et les sources d'eau chaude onsen. Ainsi, il stocke la neige des mois d'hiver et l'utilise en Ă©tĂ© pour refroidir ses serres, ce qui incite les fruits Ă retarder leur floraison. Puis, en hiver, il utilise les sources d'eau chaude naturelles pour rĂ©chauffer les serres et rĂ©colter environ 5 000 mangues hors saison (jâai fait les calculs pour vous : Ă 230 $ piĂšce cela nous fait un chiffre dâaffaires potentiel de 1,15 million de $). Ce procĂ©dĂ© permet aux mangues de mĂ»rir pendant les mois les plus frais, lorsque peu d'insectes sont prĂ©sents, ce qui permet d'Ă©viter l'utilisation de pesticides.
A lâheure oĂč lâon sâinterroge sur la propension des consommateurs français Ă payer plus cher pour des fraises françaises, il serait peut ĂȘtre intĂ©ressant de comprendre pourquoi les Japonais sont prĂȘts Ă payer un fruit aussi cher.
France Tv, Environnement : des bouteilles de champagne moins lourdes, 05/05/2023
La filiĂšre du champagne travaille Ă un allĂšgement du poids de ses bouteilles, plus lourdes que celles du vin, pour rĂ©duire leur impact sur lâenvironnement. Avec un poids de 800 grammes (contre 835 grammes pour les bouteilles traditionnelles) cette bouteille permet Ă ce producteur de rĂ©duire ses Ă©missions de CO2
Ces 35 grammes Ă©conomisĂ©s vont rĂ©duire de 4% lâempreinte carbone de chaque bouteille. Pour arriver Ă les Ă©conomiser, il a fallu des mois de conception et de tests avant de pouvoir proposer la bouteille aux clients.Â
Câest tout pour aujourdâhui.
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A la semaine prochaine!
O. Frey