đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2023-16
Bonjour Ă toutes et Ă tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.Â
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
LâUsine Nouvelle, La «souverainetĂ© alimentaire» française, un monument en pĂ©ril, vraiment ?, 11/05/2023
Financial Times, Start-ups see sustainable future in seaweed farming, 11/05/2023
Time, Tequila is About to Become the U.S.'s Most Popular Spirit. That's Bad for the Environment, 05/05/2023
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Le Figaro, La sécheresse va-t-elle entraßner une hausse des prix dans l'alimentation ?, 08/05/2023
La sécheresse qui touche l'Espagne et le Maroc inquiÚte les autorités et les producteurs car ces pays sont des exportateurs importants de fruits et légumes vers toute l'Europe.
La Commission européenne a exprimé ses préoccupations quant à la disponibilité future de l'eau pour l'irrigation, en raison de la faible quantité des réservoirs dans ces pays. Les experts craignent une "heatflation" - une hausse des prix liée à la chaleur - qui viendrait s'ajouter à une inflation alimentaire déjà enregistrée.
La France, troisiĂšme importateur de tomates au monde, importe en grande partie des tomates du Maroc et d'Espagne, et risque de subir des pĂ©nuries et une hausse des prix si la sĂ©cheresse se poursuit. Les lĂ©gumes qui requiĂšrent de grandes quantitĂ©s d'eau, tels que les salades, les melons et les choux, pourraient ĂȘtre davantage touchĂ©s par une hausse des prix. Cependant, les cultures sous serre, comme les courgettes, les tomates et les fraises, pourraient ĂȘtre plus facilement irriguĂ©es en eau et permettre Ă la France de prendre le relais sur certaines productions. Les prochaines semaines dĂ©pendront de l'anticipation de la sĂ©cheresse par les producteurs et de la mĂ©tĂ©o des mois Ă venir.
Le Parisien, « Câest beaucoup trop cher » : victimes de lâinflation, les surgelĂ©s voient leurs ventes chuter, 06/05/2023
Avec une hausse moyenne de 19,5 % sur un an, les produits surgelĂ©s sont les plus touchĂ©s par l'inflation et les consommateurs ont commencĂ© Ă sâen dĂ©tourner en raison de leur coĂ»t Ă©levĂ©. Les ventes ont ainsi chutĂ© de 4 % en volume en un an.
Pourquoi une inflation plus forte que le reste des produits alimentaires ? Emma Sarrazy, consultante pour NielsenIQ, explique cela par le fait que âl'Ă©lectricité est nĂ©cessaire pour les frigos tout au long de la chaĂźneâ. Les plats cuisinĂ©s (+21,1%), la viande (+26,5%) et les lĂ©gumes (+44%) ont Ă©tĂ© les plus touchĂ©s par cette inflation.
En consĂ©quence, les consommateurs qui achetaient des produits surgelĂ©s se tournent dĂ©sormais vers d'autres alternatives comme le marchĂ© pour acheter des lĂ©gumes frais quâils congĂšlent ensuite eux mĂȘmes, ou encore d'autres marques de surgelĂ©s moins chĂšres.
Pour limiter les hausses, les enseignes jouent sur leurs marges, et certains industriels ont modifié la composition de leurs produits pour privilégier les ingrédients les moins chers (par exemple plus de petits pois et moins de chorizo dans la paella). La question est désormais de savoir si les ménages continueront d'acheter des produits surgelés en raison de leur cÎté pratique et anti-gaspi, malgré leur coût élevé.
Les Ăchos, Les industriels du lait s'attaquent Ă la question de l'eau, 05/05/2023
Le gouvernement français a lancé un plan en avril 2023 pour réduire de 10% la consommation d'eau prélevée tous secteurs confondus d'ici 2030, face à la multiplication des épisodes de sécheresse.
Les industriels du lait consomment environ 70 millions de mĂštres cubes d'eau par an, soit 0,2% du total prĂ©levĂ© en France. Or, comme lâexplique Pascal Le Brun, producteur de lait et prĂ©sident de la CoopĂ©ration laitiĂšre, âl'industrie laitiĂšre rejette plus d'eau qu'elle n'en consommeâ. En effet, le lait est composé à  plus de 80 % d'eau. Par consĂ©quent, selon que lâon fabrique de la crĂšme, des yaourts ou du lait infantile, les volumes rĂ©cupĂ©rĂ©s varient.
Cela fait donc des annĂ©es que les industriels du lait cherchent Ă rĂ©utiliser l'eau issue du lait dans leurs usines, notamment pour rincer des Ă©quipements de production, des tanks à  lait ou des moules qui servent à  la fabrication des denrĂ©es. Cependant, ils n'avaient jusquâĂ prĂ©sent pas le droit de rĂ©utiliser cette eau, Ă cause d'un vide rĂ©glementaire (alors que câest par exemple possible en Belgique et en Italie). La filiĂšre attend donc un dĂ©cret interministĂ©riel avant l'Ă©tĂ© pour lancer cette pratique qui permettrait d'Ă©conomiser 16 millions de mĂštres cubes par an, soit une baisse de 23% des prĂ©lĂšvements dans le milieu naturel.
Certaines entreprises laitiÚres comme Laïta (Paysan Breton) ou Mamie Nova, mÚnent déjà des tests sur leur site pour réutiliser l'eau issue du lait sans compromettre la sécurité des produits. Laïta consomme 3,5 millions de mÚtres cubes d'eau par an et vise une économie de 500 000 mÚtres cubes grùce à cela.
LâUsine Nouvelle, La « souverainetĂ© alimentaire » française, un monument en pĂ©ril, vraiment ?, 11/05/2023
Le premier article dâune sĂ©rie de 3 consacrĂ©e Ă la notion de souverainetĂ© alimentaire.
Il critique principalement l'utilisation rĂ©pĂ©tĂ©e du concept de souverainetĂ© alimentaire par les acteurs de l'industrie agroalimentaire pour dĂ©fendre leurs intĂ©rĂȘts, en particulier face Ă des projets de rĂ©gulation ou de contestation de l'expansion de leur activitĂ©. Il affirme notamment que l'idĂ©e d'une « facultĂ© de dĂ©terminer librement pour un Ătat ou un peuple ce qu'il doit produire sur le plan alimentaire » est souvent invoquĂ©e Ă tort pour prouver le dĂ©clin du pays.
Il remet Ă©galement en question l'idĂ©e selon laquelle la France serait en danger d'une perte de sa souverainetĂ© alimentaire en raison de l'augmentation des importations alimentaires. Ainsi, comme le prĂ©cise un article publiĂ© par le Haut-commissariat au plan en juillet 2021, âles importations agricoles et agroalimentaires de la France reprĂ©sentent au total environ 20% de lâalimentation nationale. Elles ont doublĂ© entre 2000 et 2019, passant de 28 Ă 56 milliards dâeuros, essentiellement en provenance de pays de lâUnion europĂ©enneâ. NĂ©anmoins, un rapport de FranceAgriMer sur la compĂ©titivitĂ© des filiĂšres agroalimentaires françaises souligne que âla hausse des importations en valeur depuis 2010 est essentiellement due Ă une hausse des valeurs unitaires, les volumes importĂ©s restant quasiment stablesâ.
Toutefois, lâarticle prĂ©cise que âle dĂ©bat sur la souverainetĂ© alimentaire se polarise alors souvent sur la question de la balance commercialeâ. Or, avec un excĂ©dent de plus de plus de 10 milliards dâeuros lâan passĂ©, le secteur agroalimentaire français semble en bonne forme. Le Haut Commissariat au Plan nuance toutefois ce constat, arguant que âcet excĂ©dent diminue en tendance depuis une quinzaine dâannĂ©esâ et que si lâon analyse les Ă©changes par produit, par denrĂ©e, et selon la ventilation gĂ©ographique âdes inquiĂ©tudes peuvent apparaĂźtreâ. Ainsi, âla quasi-totalitĂ© de cet excĂ©dent commercial est rĂ©alisĂ© avec des pays tiersâ alors quâen parallĂšle âla relation commerciale avec les pays membres de l'Union europĂ©enne est trĂšs souvent dĂ©ficitaireâ. Si lâon enlĂšve les vins et spiritueux et les cĂ©rĂ©ales, qui sont les deux locomotives Ă lâexport, dâautres filiĂšres sont Ă la peine, Ă lâimage des produits transformĂ©s, de la viande et surtout des fruits et lĂ©gumes.
Bref, comme le rĂ©sume bien lâarticle, âla souverainetĂ© alimentaire française, ce sont donc des filiĂšres en grande forme quand d'autres sont Ă la peine, Ă©cho Ă une spĂ©cialisation de la productionâ.
Les Ăchos, Le commerce Ă©quitable a tenu le choc malgrĂ© l'inflation en 2022, 11/05/2023
Malgré l'engouement des Français pour les produits équitables tels que le chocolat, le thé ou les produits laitiers, la hausse des prix a incité plus de la moitié des consommateurs réguliers à réduire leurs achats en 2022 selon un communiqué du label Fairtrade Max Havelaar.
Malgré cela, les consommateurs restent favorables à cette catégorie de produits alimentaires (80%) et les ventes en valeur des produits labellisés Fairtrade Max Havelaar ont augmenté de 7% en 2022, principalement en raison de la hausse des prix.
Les jeunes sont particuliĂšrement favorables Ă l'achat Ă©quitable, mĂȘme s'ils sont freinĂ©s par l'inflation. Six jeunes sur dix sont motivĂ©s par cette dĂ©marche. Les distributeurs, quant Ă eux, maintiennent une offre importante de produits Ă©quitables et certains comme IntermarchĂ© et Action ont mĂȘme certifiĂ© commerce Ă©quitable leur cacao pour la production des produits chocolatĂ©s en marque propre. Du cĂŽtĂ© des industriels, des marques comme La Mie CĂąline et Jardin BiO Ă©tic ou encore les produits laitiers de MaĂźtres Laitiers du Cotentin ont Ă©galement rejoint la dĂ©marche Ă©quitable.
Le Figaro, Grands vins cherchent jeunes chefs, 12/05/2023
Les maisons de champagne et de spiritueux cherchent à rajeunir leur clientÚle, à développer leur notoriété et à élargir les moments de consommation de leur marque.
Pour y parvenir, elles font appel Ă de jeunes chefs talentueux en leur offrant une rĂ©sidence temporaire ou en les invitant Ă participer Ă des Ă©vĂ©nements. Câest le choix quâa fait La Maison Cordon Rouge, ancienne demeure familiale des champagnes G. H. Mumm, qui vient dâouvrir une rĂ©sidence pour chefs. Mallory Gabsi, jeune chef prometteur de 26 ans et ancien de Top Chef, y a inaugurĂ© la premiĂšre rĂ©sidence (il sera ensuite remplacĂ© par Florian Barbarot et Kelly Rangama). Les chefs ont carte blanche pour proposer des menus uniques. Mallory Gabsi y propose ainsi les best-sellers de son Ă©toilĂ© parisien. Mais pas la peine de vous prĂ©cipiter pour rĂ©server : le restaurant prĂ©sentait dĂ©jĂ un taux de rĂ©servation de 85 % sur les deux prochains mois lors de la rĂ©daction de lâarticle.
Lâarticle souligne que âles maisons de champagne sont nombreuses Ă faire appel Ă des chefs en vue, de façon ponctuelle ou rĂ©guliĂšreâ et ce dans le but de ârajeunir un vin dont l'image classique colle souvent plus Ă la gĂ©nĂ©ration des parents qu'Ă celle des vingtenaires et des trentenairesâ. Ainsi, Veuve-Clicquot a travaillĂ© avec Jean Imbert, MoĂ«t & Chandon avec Louise Bourrat, Ruinart avec Arnaud Donckele... De son cĂŽtĂ©, Laurent-Perrier a mis en place ce genre de collaboration âdĂšs la fin des annĂ©es 1950â avec pour objectif de âsortir ses cuvĂ©es de l'apĂ©ritif et leur faire de la place au cours des repasâ.
Les maisons de spiritueux se sont Ă©galement lancĂ©es dans ce genre de partenariats, Ă lâimage de la jeune marque de rhum Eminente, qui transforme pendant sept mois un hĂŽtel particulier du Marais en âCasa Eminenteâ, qui propose notamment un restaurant de 20 couverts avec aux manettes diffĂ©rents chefs comme Julien Sebbag ou CĂ©line Pham. Comme lâexplique Camille de Dominicis, cofondatrice de la marque, âles consommateurs sont bombardĂ©s de publicitĂ© : nous prĂ©fĂ©rons investir dans ce type d'expĂ©riences qui crĂ©ent de l'Ă©motion plutĂŽt que dans les mĂ©dias traditionnels oĂč il est difficile de se distinguerâ.
Financial Times, Start-ups see sustainable future in seaweed farming, 11/05/2023
Le marché mondial des algues pourrait atteindre 25 milliards de dollars d'ici 2028, selon Fortune Business Insights contre 14 milliards de dollars en 2020.
Ce phĂ©nomĂšne s'explique par l'engouement pour des sources alimentaires moins carbonĂ©es et plus durables. Les algues nĂ©cessitent en effet peu d'entretien, n'ont pas besoin d'engrais ni de pesticides, et surtout leur culture ne nĂ©cessite pas de ressources terrestres importantes. Par ailleurs, une Ă©tude publiĂ©e dans la revue Nature Sustainability en janvier 2023, dĂ©montre que remplacer 10 % de l'alimentation humaine actuelle dans le monde par les algues libĂ©rerait environ 110 millions d'hectares de terres, soit le double de la superficie de la France. Pour y arriver, ils estiment qu'environ 650 millions d'hectares d'eaux Ă travers le monde pourraient ĂȘtre utilisĂ©s pour la culture d'algues.
A lâheure actuelle, l'Asie reprĂ©sente environ 97% de la production mondiale d'algues mais l'intĂ©rĂȘt pour ce type de production est en pleine croissance en Europe, aux Ătats-Unis et en Australie. Lâarticle prĂ©cise ainsi que les dĂ©cideurs europĂ©ens sont enthousiasmĂ©s par les possibilitĂ©s offertes par les algues. Ainsi, la Commission europĂ©enne a appelĂ© dans un document à une production accrue dâalgues grĂące Ă un soutien aux start-ups et Ă une rationalisation de la rĂ©glementation. Elle y dĂ©clare notamment que âle moment est venu d'exploiter pleinement le potentiel des algues en tant que ressource renouvelable en Europeâ.
Parmi les entreprises citĂ©es dans lâarticle :
Nordic SeaFarm est l'une des entreprises européennes qui se développe sur le marché de l'algoculture. Elle cultive la varech sucrée en mer Baltique, qui est ensuite vendue sous forme de feuilles entiÚres ou transformée sous forme de flocons ou de poudre à des entreprises alimentaires. La société a également développé la culture de l'ulve (ou laitue de mer).
The Seaweed Company, quant Ă elle, cultive du wakamĂ© atlantique, du varech et de l'ulve pour la consommation humaine sur une ferme de 50 hectares dans les eaux irlandaises et sur une ferme de 3 hectares dans les eaux nĂ©erlandaises. L'un de ses produits de base pour les humains, SeaMeat est une sorte de steak hachĂ© qui combine algues et viande de bĆuf.
Toutefois, comme lâexplique GaĂ«tan Zackrisson, directeur opĂ©rationnel de Nordic SeaFarm, âla premiĂšre Ă©tape consiste dĂ©sormais Ă amener le produit dans les restaurants, dans les cuisines, entre les mains des chefsâ.
Financial Times, How to feed the elderly better?, 06/05/2023
Lâalimentation des personnes ĂągĂ©es devrait ĂȘtre un vrai sujet de sociĂ©tĂ©.
Dans lâarticle, l'Ă©crivaine culinaire Angela Clutton raconte lâexpĂ©rience quâelle a vĂ©cu avec sa mĂšre qui, aprĂšs ĂȘtre devenue veuve, est tombĂ©e malade et a perdu tout intĂ©rĂȘt pour se nourrir. Elle explique ainsi quâil est Ă©tonnant de voir que âquelqu'un qui avait nourri toute une famille pendant des dĂ©cennies n'en a soudainement plus vu l'intĂ©rĂȘtâ. Par ailleurs, lorsque sa mĂšre est entrĂ©e plus tard dans une maison de retraite, elle a Ă©tĂ© choquĂ©e par la qualitĂ© des repas qui Ă©taient fournis.
La prĂ©sentatrice Joan Bakewell (90 ans) souhaite de son cĂŽtĂ© faire passer un message plus gĂ©nĂ©ral sur l'importance de prendre du plaisir Ă manger Ă tout Ăąge. Elle explique que âla tentation quand on vieillit est de trouver la vie ennuyeuse et routiniĂšre. C'est comme si les gens oubliaient les plaisirs qu'ils avaient autrefois avec la nourriture. C'est une erreurâ.
Simon Shaw, ancien responsable du programme sur la pauvretĂ© alimentaire chez Sustain, fait de son cĂŽtĂ© l'Ă©loge du rĂ©seau de centres d'aide sociale pour personnes ĂągĂ©es en CorĂ©e du Sud, oĂč les repas Ă domicile, les clubs de dĂ©jeuner et d'autres activitĂ©s telles que le ping-pong et la calligraphie sont organisĂ©s sous le mĂȘme toit.
Par ailleurs, lâarticle explique que de nombreux pays se tournent Ă©galement vers le Japon, la seule nation actuellement dĂ©finie comme "super-vieillissante" avec plus de 28 % de sa population ĂągĂ©e de 65 ans ou plus. Le pays est devenu un incubateur de services et de produits adaptĂ©s aux personnes ĂągĂ©es, notamment des restaurants proposant des options de repas pour les seniors et des aliments modifiĂ©s en texture qui tiennent compte des difficultĂ©s de mastication et de dĂ©glutition.
Wall Street Journal, How Farmers Marketsâ Vendors Make Their Money (or Not), 10/05/2023
Aux Etats-Unis, les marchés fermiers sont un excellent moyen pour les agriculteurs de tester de nouveaux produits et de recevoir des commentaires des clients, sans avoir à vendre une grande quantité de produits. Ils sont également le lieu idéal pour rencontrer des gens de leur communauté et d'apprendre des compétences commerciales.
Selon le dernier recensement de lâUSDA, il y avait 8 140 marchĂ©s fermiers en opĂ©ration sur le continent amĂ©ricain en 2019. En Californie, qui en compte le plus grand nombre, de nombreux marchĂ©s ont dĂ» fermer ou rĂ©duire leur taille pendant la pandĂ©mie, mais ont rebondi depuis.
L'article présente quatre petits vendeurs en Californie et comment ils tirent le meilleur parti de leurs activités. Les Night Heron Bread, par exemple, ont créé leur propre boulangerie dans leur garage, ont décroché une place convoitée dans le marché fermier de leur ville et génÚrent des bénéfices grùce à la vente de 125 pains, de 50 baguettes et d'autres produits lors des journées de marché. Les jours de pluie, ils organisent des ventes sur commande. Les recettes des journées de marché s'élÚvent généralement à 1 600 à 1 800 dollars et les dépenses à environ 400 à 500 dollars, ce qui permet de réaliser un bénéfice d'environ 1 200 dollars.
Washington Post, Popular keto and paleo diets arenât helping your heart, report says, 27/04/2023
Une Ă©tude de l'American Heart Association a analysĂ© les rĂ©gimes les plus populaires, pour dĂ©terminer lesquels sont bons et mauvais pour le cĆur.
Celle-ci a Ă©valuĂ© les diffĂ©rents rĂ©gimes sur une Ă©chelle de 0 Ă 100 pour voir dans quelle mesure ils s'alignaient sur les directives pour une alimentation saine pour le cĆur. Certains des rĂ©gimes les plus populaires sur les rĂ©seaux sociaux ont Ă©tĂ© assez mal notĂ©. Câest le cas notamment des rĂ©gimes Ă trĂšs faible teneur en glucides comme les rĂ©gimes Atkins et cĂ©togĂšne (31 points) et le rĂ©gime palĂ©o (53 points).
Comme lâexplique Lisa Young, professeure adjointe de nutrition Ă l'UniversitĂ© de New York, âles gens sont tellement carb-phobiques et c'est l'une des choses que vous voyez sur Instagram - que les glucides sont mauvais. Mais c'est de la dĂ©sinformation. Les fruits, les lĂ©gumes, les lĂ©gumineuses et les grains entiers sont bons pour vous â ce sont des glucides sains. Ces aliments sont la pierre angulaire d'une alimentation saineâ.
Le rapport note que les régimes Atkins et céto présentent certaines caractéristiques bénéfiques. Ainsi, ils limitent le sucre et les céréales raffinées, par exemple, et ils encouragent la consommation de légumes non féculents comme le brocoli, les asperges, les légumes-feuilles et le chou-fleur. Mais ils nécessitent généralement de limiter beaucoup de glucides «sains» comme les haricots, les grains entiers, les légumes féculents et de nombreux fruits. De plus, ils comprennent généralement une forte consommation de viandes grasses et d'aliments riches en graisses saturées.
Les auteurs ont dĂ©clarĂ© que l'un des objectifs de leur Ă©tude Ă©tait de contrer la dĂ©sinformation gĂ©nĂ©ralisĂ©e sur la nutrition promue par les livres de rĂ©gime, les blogs et des influenceurs sur TikTok, Instagram et Twitter, oĂč les publications faisant la promotion de rĂ©gimes alimentaires cĂ©to et palĂ©o ont augmentĂ© ces derniĂšres annĂ©es.
Les 4 rĂ©gimes les mieux notĂ©s par lâĂ©tude sont le modĂšle d'alimentation DASH, avec une note de 100/100, le rĂ©gime pescatarien (92/100), le rĂ©gime mĂ©diterranĂ©en (89/100) et le rĂ©gime vĂ©gĂ©tarien (86/100).
Malgré l'attribution de notes faibles à certains régimes, le rapport a révélé que tous les régimes de tous les niveaux avaient quatre points positifs en commun : ils encourageaient les gens à manger des aliments entiers, plus de légumes non féculents, moins de sucre ajouté et moins de céréales raffinées.
Time, Tequila is About to Become the U.S.'s Most Popular Spirit. That's Bad for the Environment, 05/05/2023
Selon le Distilled Spirits Council of the US, les spiritueux Ă base d'agave comme le tequila et le mezcal ont Ă©tĂ© la catĂ©gorie de spiritueux Ă la croissance la plus rapide en 2022 (+17,2% Ă 6 milliards de $). Ils sont mĂȘme dĂ©sormais en passe de dĂ©passer la vodka en tant que spiritueux le plus vendu aux Ătats-Unis, aprĂšs avoir relĂ©guĂ© le whiskey Ă la troisiĂšme place en 2022.
Mais ce nâest pas forcĂ©ment une bonne nouvelle pour lâenvironnement. Tout dâabord, la popularitĂ© croissante de la tequila entraĂźne une perte de diversitĂ© gĂ©nĂ©tique, car les fabricants se tournent vers des monocultures Ă haut rendement qui nĂ©cessitent des quantitĂ©s croissantes de pesticides. En effet, pour fabriquer la tequila et le mezcal, les brasseurs rĂ©coltent la plante d'agave entiĂšre une fois qu'elle atteint sa maturitĂ©, retirent les feuilles en forme d'Ă©pĂ©e et font cuire Ă la vapeur ou grillent le cĆur de la plante jusqu'Ă ce qu'il libĂšre un nectar riche en sucre qui est ensuite fermentĂ© et distillĂ©. Ce traitement gĂ©nĂšre beaucoup de dĂ©chets : pour chaque litre de tequila produit, environ 5 kg de pulpe et 10 Ă 15 litres de vinasse, un liquide acide, sont laissĂ©s derriĂšre. Si elle est mal Ă©liminĂ©e, la vinasse contamine Ă la fois le sol et les sources d'eau.
En termes d'Ă©missions, la production de tequila et de vodka est comparable, Ă©mettant environ 3 kg de CO2 par litre, soit l'Ă©quivalent de charger un smartphone tous les jours pendant un an. Cependant, les plantes d'agave utilisĂ©es pour faire de la tequila sont menacĂ©es par le changement climatique car elles sont trop fragiles pour faire face aux changements soudains de chaleur extrĂȘme et de tempĂȘtes hors saison.
En fin de compte, la vodka est plus Ă©cologique en raison de sa capacitĂ© Ă ĂȘtre produite Ă partir d'une grande variĂ©tĂ© de grains, de betteraves sucriĂšres et de pommes de terre, ainsi que son ratio infĂ©rieur de dĂ©chets par litre produit. De plus, une nouvelle marque de vodka, appelĂ©e Air, distille le spiritueux Ă partir d'eau et de dioxyde de carbone capturĂ© dans l'atmosphĂšre, affirmant Ă©liminer une livre de CO2 pour chaque bouteille produite - en thĂ©orie, le premier spiritueux Ă bilan carbone nĂ©gatif au monde.
Japan Times, 50 years on, Japan's convenience stores keep evolving, 08/05/2023
Les magasins de proximitĂ©, tels que 7-Eleven, ont connu une expansion considĂ©rable au Japon depuis leur arrivĂ©e il y a presque 50 ans. Les clients s'y rendent non seulement pour des boissons et des collations, mais aussi pour des services financiers, des livraisons de colis et bien plus encore. Cependant, la concurrence est devenue intense et la pĂ©nurie de main-d'Ćuvre un problĂšme sĂ©rieux, poussant certains magasins Ă abandonner leurs opĂ©rations 24h/24 et Ă introduire des caisses automatiques pour suivre les tendances du marchĂ©.
Seven-Eleven Japan, qui est aujourd'hui l'une des principales chaßnes de magasins de proximité, a été créée en novembre 1973 et son premier magasin a été ouvert à Tokyo en mai 1974. Les autres chaßnes, comme Lawson et FamilyMart, ont également commencé à opérer peu de temps aprÚs l'arrivée de Seven-Eleven, et l'industrie a connu une expansion rapide. Les premiers magasins ouverts 24 heures sur 24 ont vu le jour en 1975 et les onigiri ont été lancés en 1978, devenant un véritable succÚs.
Les magasins de proximitĂ© ont continuĂ© d'Ă©voluer, offrant des services tels que le paiement de factures d'Ă©lectricitĂ© par code-barres en 1987 et l'installation d'ATM pour retirer de l'argent en 1999. Cependant, leur nombre a commencĂ© Ă diminuer en raison de la saturation du marchĂ©, passant de 58 340 en 2018 Ă 57 544 en 2021, selon les donnĂ©es de la Japan Franchise Association. La diminution de la main-d'Ćuvre oblige certains propriĂ©taires de magasins Ă travailler de longues heures, poussant les opĂ©rateurs de franchises Ă rĂ©duire les heures d'ouverture pour remĂ©dier au problĂšme. FamilyMart a ainsi commencĂ© Ă introduire des caisses automatiques afin d'augmenter le nombre de magasins dotĂ©s de mesures d'Ă©conomie de main-d'Ćuvre Ă environ 1 000 d'ici 2026.
Pour rester compétitives, les chaßnes de magasins de proximité mettent en place de nouveaux moyens pour séduire les clients, comme proposer des plats préparés par des restaurants célÚbres ou offrir des repas cuits sur place. Tsuyoshi Yoshikawa, analyste chez SMBC Nikko Securities, souligne que le nombre de clients n'est pas encore revenu aux niveaux d'avant la pandémie, ce qui oblige les magasins de proximité à se concentrer sur le développement de produits qui peuvent attirer les clients et augmenter les dépenses moyennes par client.
WWF, Eating for Net Zero : How Diet Shift Can Enable A Nature Positive Net Zero Transition in The UK, Mai 2023
Dans ce rapport intitulĂ©, WWF Ă©tudie le rĂŽle du changement de rĂ©gime alimentaire dans la mise en Ćuvre d'une transition vers un net zĂ©ro positif pour la nature au Royaume-Uni.
Le rapport montre qu'il est possible de parvenir à un régime alimentaire national sain et durable dans le cadre des normes sociales actuelles et sans que cela ne coûte plus cher. En outre, il n'est pas nécessaire que tout le monde devienne végétarien ou végétalien ou renonce à des friandises. Le "régime Livewell" est un régime flexible, équilibré et riche en végétaux, comprenant beaucoup de fruits, de légumes, de légumineuses et de céréales complÚtes, un peu de viande, de produits laitiers et de fruits de mer à faible empreinte écologique, ainsi que des quantités limitées d'aliments riches en graisses, en sel et en sucre.
Sept leviers clés pour une alimentation saine et durable ont été identifiés :
1. Directives alimentaires : la mise en Ćuvre du guide Eatwell, par exemple dans les Ă©tablissements publics de restauration, devrait ĂȘtre une prioritĂ© politique essentielle, et la prochaine mise Ă jour devrait aligner les directives sur les derniĂšres donnĂ©es scientifiques en matiĂšre d'alimentation durable.
2. Marchés publics : veiller à ce que des aliments nutritifs et durables soient servis dans les écoles, les hÎpitaux, les universités, les prisons et les bùtiments publics.
3. Filets de sécurité et soutien ciblé : introduire des mesures pour aider ceux qui en ont le plus besoin à accéder aux aliments nutritifs dont ils ont besoin pour vivre en bonne santé.
4. Environnements alimentaires : accroßtre la disponibilité des aliments riches en végétaux et veiller à ce qu'ils soient les options les plus disponibles, les plus abordables, les plus accessibles et les plus souhaitables dans les supermarchés et la restauration.
5. Transparence et responsabilité : améliorer la transparence et la responsabilité en ce qui concerne les incidences du systÚme alimentaire sur l'environnement et la santé, afin de permettre aux entreprises alimentaires de se procurer et de vendre des aliments sains et durables sur un pied d'égalité.
6. Ăducation et information : intĂ©grer l'Ă©ducation alimentaire dans les programmes scolaires et proposer des formations sur les rĂ©gimes alimentaires sains et durables aux acteurs clĂ©s, notamment aux professionnels de la restauration et de la santĂ©.
7. Investissement dans la production durable : fournir aux agriculteurs, aux pĂȘcheurs et aux cultivateurs un soutien financier, une rĂ©munĂ©ration Ă©quitable pour leurs produits et les services qu'ils fournissent, ainsi que des conditions de concurrence Ă©quitables pour dĂ©velopper la production durable d'une grande variĂ©tĂ© d'aliments nutritifs.
Câest tout pour aujourdâhui.
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A la semaine prochaine!
O. Frey