🌾🍇🐄 Eat's business 🍕🍷🧀 2023-15
Bonjour à toutes et à tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Les Échos, Courtepaille, icône française sur le gril, 02/05/2023
TV5 Monde, En Espagne, le potager de l'Europe au coeur d'une "guerre de l'eau", 02/05/2023
New York Times, Why Is Chartreuse Hard to Find Right Now? Ask the Monks Who Make It, 14/04/2023
Bonne lecture et bonne semaine à toutes et à tous!
Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Le Monde, A Paris, La Source, supermarché coopératif installé dans un quartier populaire, en grande difficulté financière, 30/04/2023
Alors qu’il y a depuis quelques années un renouveau des coopératives de consommateurs dans le sillage de La Louve, leur pérennité n’est pas aussi simple qu’il y paraît.
Celles-ci fonctionnent en autogestion, ce qui permet de réduire les coûts de fonctionnement et des produits. Pour pouvoir y faire ses courses, il faut devenir adhérent en achetant des parts sociales (20 euros la part). Les coopérateurs bénéficient ensuite de prix avantageux obtenus en limitant les intermédiaires. En contrepartie, ils doivent au moins trois heures par mois à la coopérative afin d’assurer le fonctionnement du magasin.
L’article relate ainsi l’expérience de La Source, un supermarché coopératif situé dans le 20e arrondissement de Paris. La Source fait aujourd’hui face à des dettes de près de 37 000 euros, notamment envers son bailleur, Paris Habitat. En effet, le supermarché “cumule les arriérés de loyer” pour le local de 67 mètres carrés qu'il occupe.
Comme l’explique Ouessale El Assimi, l'unique salariée de la coopérative, “Deux scénarios sont possibles : si la Mairie de Paris nous verse au moins une partie des 300 000 euros que nous avons obtenus dans le cadre du budget participatif en 2021, la situation aura une chance de se débloquer. Sinon, nous déposerons le bilan à la fin mai”. Car, en 2021, La Source a été double lauréate du budget participatif de Paris et de l'appel à projets « Alimentation durable et solidaire ».
Pour sauver la structure, une pétition de soutien a été lancée sur le site Change.org.
Les Échos, Courtepaille, icône française sur le gril, 02/05/2023
La “doyenne des chaînes de restauration tricolore” va mal. Son concept né en 1961 dans l'esprit d'un restaurateur bourguignon malin a séduit des générations de Français, jusqu'aux plus célèbres et puissants d'entre eux. Mais, pour la deuxième fois en à peine deux ans, l’enseigne s'est placée en procédure de redressement judiciaire
Rachetée en 2019 par le groupe Napaqaro pour 17 millions d'euros, Courtepaille est confrontée à une baisse de fréquentation de ses établissements depuis la pandémie (-25% par rapport à 2019) et à des coûts plus élevés en raison de l'inflation des matières premières et de l'énergie. En conséquence, le chiffre d'affaires a chuté de 259 millions à 125 millions d'euros.
De leur côté, les syndicats estiment que les promesses de modernisation de la chaîne faites par Napaqaro n'ont pas été tenues, et la CFTC a alerté sur la fermeture croissante de restaurants en raison du manque d'effectifs. Napaqaro avait en effet promis un plan d'investissement de 100 millions d'euros sur cinq ans. Or seule une poignée des 220 restaurants repris (dont 76 en franchise) ont été rénovés, quand Napaqaro promettait un coup de jeune pour tous d'ici à 2025.
Toutefois, Courtepaille fait également les frais de certaines erreurs stratégiques : l’enseigne n'a emprunté que tardivement la voie de la vente à emporter, qui fonctionne beaucoup sur les déjeuners entre collègues. L’enseigne bénéficie néanmoins d'une notoriété intacte qui s’explique selon François Blouin, le directeur de Food Service Vision “par la densité de son réseau, son antériorité de plus vieille dame du secteur, et par l'univers créé autour de l'enseigne, avec cette architecture très identifiable”.
TV5 Monde, En Espagne, le potager de l'Europe au coeur d'une "guerre de l'eau", 02/05/2023
Le sujet de l’eau ne fait pas la une des journaux qu’en France. En Espagne il est d’une importance capitale, d’autant qu’une partie du pays a connu des températures records il y a quelques jours. Et a fortiori le manque d’eau en Espagne va avoir des effets boule de neige un peu partout en Europe.
Dans le sud-est du pays, les agriculteurs irriguent “depuis des années grâce aux eaux détournées du Tage”. Le paradoxe c’est que cette région “quasi-désertique” produit “près de la moitié des fruits et légumes exportés par l'Espagne”. Mais, “avec les sécheresses à répétition” et “les énormes besoins des cultures intensives” la situation est en train de changer. En effet, le gouvernement a décidé en février dernier de limiter les transferts d'eau massifs réalisés du Tage vers les terres agricoles du Levant espagnol. Comme l’explique cet agriculteur, propriétaire d'une ferme de 300 hectares près de Murcie et qui exporte 3000 tonnes de fruits et légumes par an, “si on nous enlève (l'eau du Tage), il n'y aura plus ici que le désert”.
Mais, depuis la mise en service en 1979 du “Trasvase Tajo-Segura”, ouvrage de 300 kilomètres destiné à dévier une partie des eaux du Tage, le débit du fleuve a baissé de 12% et pourrait chuter de 14% à 40% à l'horizon 2050, selon le gouvernement. C’est pourquoi ce dernier prévoit de réduire de 38 à 27 hectomètres cubes mensuels d'ici 2027 le plafond des transferts via le Trasvase. Mais, comme le souligne l’article, sans cette eau, dans le sud-est du pays, “on ne va pas pouvoir maintenir une agriculture compétitive et moderne”. L’Espagne fait donc face à des choix cruciaux qui vont également affectés la disponibilité en fruits et légumes sur les étals des supermarchés de ses pays voisins.
Le Monde, « L’économie aura mis fin au “quick commerce” plus vite que la loi », 02/05/2023
Alors que le 3 mai dernier, le rapport de la mission d’information de la commission économique sur le quick-commerce était présenté à l’Assemblée Nationale, il ne reste que 2 acteurs majeurs sur le marché européen (Getir et Flink). Alors que Getir vient de demander le placement en redressement judiciaire de sa filiale française, l’entreprise est en même temps en discussion pour racheter son principal concurrent européen (voir article du Financial Times plus bas).
Ainsi, comme le souligne l’article, “cette activité de livraison en moins d’un quart d’heure de produits d’épicerie en ville risque bien de disparaître corps et âme avant même que les parlementaires n’aient eu le temps de proposer la moindre loi pour en limiter l’activité”.
Bref, comme il le résume bien, “dans ce ballet anarchique, les milliards se sont envolés en moins de temps que ne met un coursier sous-payé pour livrer chips et cacahuètes à un client pressé”.
Ouest France, Quel est ce magasin du futur où une bouteille d’eau de 15 ml coûte 180 € ?, 02/05/2023
Encore un exercice de prospective intéressant. Cela nous vient des Pays-Bas, où le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas a lancé un faux magasin en ligne nommé The Drop Store
La particularité de ce magasin ? Un sachet de cinq grains de riz coûte 89,95 dollars (82 €), une bouteille de 15 ml d’eau « pure » 198 dollars (180 €), 2 deux cubes de fromage 109 dollars (99 €), une pomme de terre 129 dollars (118 €) et 4 carrés de chocolat 3 600 dollars (3 285 €).
Comment expliquer de tels prix? Ils reflètent un scénario fictif dans lequel la moindre goutte d’eau, devenue une denrée rare, serait très précieuse. Ainsi, à côté de chaque produit sont détaillées les quantités d’eau nécessaires à leur production afin de mieux comprendre pourquoi les prix sont si élevés.
Le Figaro, Ces Français qui bannissent la viande de leur assiette, 03/05/2023
D’après une récente enquête de Toluna Harris Interactive pour Réseau Action Climat, 57% des Français ont affirmé avoir réduit leur consommation de produits carnés ces trois dernières années, et 39% souhaitent la diminuer dans les trois prochaines années.
De plus en plus de Français se revendiquent aujourd'hui "flexitariens", c'est-à-dire qu'ils réduisent leur consommation de viande sans pour autant devenir végétariens.
La santé et les économies constituent les principales raisons pour lesquelles les Français réduisent leur consommation de viande, mais les préoccupations environnementales sont également en hausse. Chez ceux qui souhaitent réduire leur consommation, l'impact environnemental et le bien-être animal sont des aspects importants.
Les hommes consomment en moyenne deux fois plus de viande que les femmes, et l'étiquette de "viandard" est encore largement associée à la virilité chez les Français. Cependant, de plus en plus de jeunes remettent en question cette association et adoptent des régimes plus sains et plus respectueux de l'environnement.
La "viande végétale" est également de plus en plus présente dans les magasins d'alimentation, avec des alternatives végétales pour des produits tels que les chipolatas, les nuggets et les lardons. Cependant, ces produits ne représentent encore qu'une infime fraction du marché de la viande (environ 1 %).
L’Express, Souveraineté, climat, inflation… Les fruits et légumes français à un tournant, 30/04/2023
La part de marché du maraîchage et de l'arboriculture français a connu une chute vertigineuse au cours des 20 dernières années, affectée notamment par la hausse des prix. Ainsi, le taux d'auto-approvisionnement en fruits (hors fruits exotiques) et légumes frais (hors pomme de terre) en France est passé de 73,8% en 2000 à 59,2% en 2020. Pour faire face à cette situation, le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, a annoncé en mars dernier le lancement d'un plan de souveraineté alimentaire en collaboration avec les principales fédérations hexagonales. Dans ce contexte, la fédération des coopératives de fruits et légumes (Felcoop) a organisé une assemblée générale à laquelle a participé le ministre. Les acteurs de l'arboriculture et du maraîchage ont exprimé leurs attentes et leurs inquiétudes quant à la situation du secteur, qui traverse l'une de ses pires périodes depuis 50 ans.
Le problème de compétitivité a été largement évoqué lors de cette assemblée générale. Les importations de fruits et légumes font de l'ombre aux productions françaises, poussant les consommateurs à se tourner vers des produits importés moins chers. Comme le souligne, Françoise Roch, présidente de la fédération nationale des producteurs de fruits, “cette année, la récolte est très bonne. Malgré cela, il y a eu des importations de pommes polonaises. Dans le même temps, les centrales se battent tous les jours pour faire baisser les prix. On produit deux fois ce que le consommateur achète”.
Les chiffres sont parlants. Comme l’explique, Marc Kerangueven, président de la Sica Saint-Pol-de-Léon, “Notre problème aujourd'hui, c'est la distorsion du coût de la main-d'oeuvre en Europe. Les Pays-Bas sont proches de nous mais l'Italie et l'Espagne affichent des coûts inférieurs respectivement de 37 % et 36 % à ceux de la France. L'Allemagne (-11 %) et la Belgique (-24 %) nous distancent aussi”. Les agriculteurs français peinent à compenser cette distorsion des coûts et estiment que la politique doit tendre vers une stratégie qualitative.
En 2017, Emmanuel Macron avait appelé les agriculteurs à monter en gamme pour faire face à la concurrence. Mais selon le président de la Felcoop, Jean-Michel Delannoy, cette stratégie a été un échec, notamment en raison des événements qui ont suivi. La guerre en Ukraine et la poussée inflationniste ont également aggravé la situation. Face à ces défis, le plan de souveraineté alimentaire annoncé par le ministre de l'Agriculture vise à renforcer la compétitivité de la filière en encourageant les pratiques durables, la formation des agriculteurs et la recherche et développement.
Selon l’article, la filière a désormais deux défis majeurs devant elle : “convaincre les consommateurs français de privilégier la production tricolore et pour les producteurs de retrouver de l'allant à l'international”.
Le Parisien, « Du mauvais marketing » : le changement de nom de l’Institut Paul-Bocuse fait réagir, 05/05/2023
L'Institut Paul-Bocuse, une école très réputée dans le domaine de l'hôtellerie et de la restauration, vient de changer de nom et devient Lyfe, l'acronyme de "Lyon for excellence".
Ce changement suscite évidemment de fortes réactions de la part des salariés, parents d'élèves et diplômés qui estiment que le nom de Paul Bocuse incarnait à lui seul l'image, le savoir-faire et les valeurs de l'établissement. D’ailleurs une pétition a même été lancée contre cette décision.
Selon les responsables de l'école, ce changement de nom vise à réaffirmer la dimension internationale de l'institut et à accompagner le projet d'extension et de modernisation du campus.
L’article explique que l’Institut s’appelait initialement École des arts culinaires et de l'hôtellerie, lors de sa création en 1990. Mais celle-ci n'a pas tout de suite rencontré le succès. Placée à la barre du tribunal, elle a été reprise en 1998 par Gérard Pélisson, le fondateur du groupe hôtelier Accor, soutenu par des amis et industriels lyonnais. En 2002, Gérard Pélisson est allé voir Paul Bocuse pour lui demander de rebaptiser l'établissement à son nom. Dominique Giraudier, le directeur général de l’Institut précise que “Monsieur Paul avait accepté de concéder l'utilisation de son nom à titre gratuit jusqu'en 2037”. Cependant, il y a actuellement un litige judiciaire avec la famille de Paul Bocuse, qui reproche à l'école d'avoir abusé du nom de son fondateur pour des partenariats commerciaux. C’est ce qui aurait notamment précipité la décision de nom. De son côté, Dominique Giraudier souligne que l'école est une association à but non lucratif et qu'elle n'est pas une business school.
Financial Times, Getir in talks to take over German grocery app rival Flink, 01/05/2023
Alors que nous évoquions les problèmes de Getir France la semaine dernière, tout semble apparemment aller pour la maison mère.
Getir serait en effet “en pourparlers” pour racheter son rival allemand Flink, qui est actuellement en perte de vitesse. Fondée à Berlin en 2020, Flink a déclaré en janvier dernier qu'elle s'attendait à ce que son activité principale en Allemagne soit rentable d'ici la fin de 2023, après avoir atteint un chiffre d'affaires de 400 millions d'euros en 2022. L'ensemble de l'activité, y compris les filiales en France et aux Pays-Bas qui ont été lancées l'année dernière, était sensé être rentable d'ici le quatrième trimestre de 2024.
Ce serait ainsi une étape de plus vers la consolidation du secteur du Q-commerce au niveau européen.
Selon l’article, les discussions entre les deux groupes européens se poursuivent mais il n'y a aucune garantie qu'un accord soit conclu.
CNBC, Prebiotic soda Olipop approaches $200 million in annual sales — and CEO says Coca-Cola and PepsiCo have already come knocking, 29/04/2023
Tout va bien pour le segment des sodas prébiotiques aux Etats-Unis. L’un des leaders du secteur, Olipop, vient d’annoncer qu’elle a pour objectif de plus que doubler ses ventes cette année, pour atteindre 200 millions de dollars. Une belle performance pour une marque qui est arrivée sur le marché il y a seulement cinq ans.
La marque a déjà attiré l'attention de PepsiCo et de Coca-Cola (ce qui est somme toute logique vu que depuis une vingtaine d'années la consommation de sodas est en baisse aux États-Unis) mais son fondateur et PDG, Ben Goodwin, n'est pas intéressé par une vente pour le moment. Ce dernier affirme d’ailleurs qu'environ 10 % des buveurs d'Olipop ont entièrement remplacé le soda traditionnel, tandis que les autres l'intègrent occasionnellement à leur routine.
A ce jour, Olipop a déjà levé 55,4 millions de dollars, pour une valorisation de 199,8 millions de dollars, selon Pitchbook. Les investisseurs comprennent des personnalités telles que Gwyneth Paltrow et l'ancienne PDG de PepsiCo, Indra Nooyi.
Selon Matthew Barry, directeur des études d'Euromonitor International pour l'alimentation et les boissons, le déclin des sodas et l'essor de la santé intestinale ont profité à Olipop et à d'autres marques similaires qui se sont lancées sur le segment des sodas prébiotiques.
La formule d'Olipop comprend neuf grammes de fibres et de prébiotiques, des substances qui favorisent la croissance des bactéries bénéfiques dans l'intestin. Leurs effets bénéfiques sur la santé n'ont pas été prouvés de manière concluante. La marque rival Poppi, qui a également vu ses ventes augmenter au cours de la dernière année, infuse son soda avec du vinaigre de cidre de pomme, qui contient des prébiotiques.
Les deux marques ont investi dans le marketing d'influence sur TikTok, où la santé intestinale est devenue un sujet tendance l'année dernière. Malgré son succès, Olipop n’en est encore qu’aux premiers stades de sa croissance, avec une présence dans seulement 20 000 points de vente et 12 saveurs. D’ailleurs, d’après Matthew Barry, “le défi pour Olipop et les boissons similaires est le prix élevé en cette période d'inflation. Il y a certainement un groupe de consommateurs qui peut se permettre d'acheter régulièrement des sodas à prix élevé, mais il s'agit d'un sous-ensemble limité de la population”.
New York Times, Why Is Chartreuse Hard to Find Right Now? Ask the Monks Who Make It, 14/04/2023
La Chartreuse, cette liqueur produite dans les Alpes par les moines de l'ordre des Chartreux depuis plus de deux siècles, se fait de plus en plus rare aux Etats-Unis.
Si elle est devenue rare dans le pays, c’est parce que les moines ont refusé d'augmenter la production pour répondre à la demande croissante. En 2020, alors que la pandémie a poussé au développement de la mixologie à domicile, les ventes de Chartreuse aux États-Unis ont doublé. Le même phénomène s’est reproduit au niveau mondial. A tel point que les ventes mondiales ont dépassé les 30 millions de dollars en 2022.
L’article explique que cette popularité croissante est entrée en conflit avec la décision collective prise discrètement par les moines en 2019 de limiter la production de leur spiritueux afin de limiter l'impact sur l'environnement et de se concentrer sur leur "objectif principal" de solitude et de prière, comme l'explique une lettre publiée en janvier. Par conséquent, la production est actuellement fixée à 1,6 million de bouteilles par an, soit le niveau le plus élevé depuis la fin du XIXe siècle, époque à laquelle “le Vatican a rappelé aux chartreux qu'ils étaient des moines et non des hommes d'affaires”.
Alors qu’elle a pendant longtemps été considérée comme “la liqueur de prédilection d'une génération plus âgée”, la Chartreuse est devenue “l'une des préférées des barmen lors du mouvement des cocktails artisanaux au début des années 2000”. Ce qui a plu aux Américains : d’une part le romantisme de son histoire, à savoir que la recette, confiée aux moines en 1605, provient d'un ancien manuscrit sur l'"Élixir de longue vie" et d’autre part son profil doux-amer et ses notes d'anis, d'estragon et de fenouil.
Washington Post, How ChatGPT can help you meal plan, even with dietary restrictions, 02/05/2023
Parce qu’il faut bien parler du sujet à la mode depuis plusieurs mois. Voilà une utilisation intéressante de ChatGPT.
L’article donne l’exemple de Olivia Scholes, qui souffre d’une maladie hormonale qui est en partie soulagée par la gestion de son régime alimentaire. Le contrôle des niveaux d'insuline par le biais de l'alimentation est l'une des meilleures mesures que l'on puisse prendre pour gérer sa maladie. Elle a donc commencé par demander à ChatGPT s'il savait quels aliments étaient les meilleurs pour les personnes atteintes de cette maladie et de résistance à l'insuline. ChatGPT lui a fourni une liste d'aliments répondant à ces critères. Elle lui a ensuite demandé s’il pouvait fournir un programme alimentaire de deux semaines adapté à sa maladie et à la résistance à l'insuline, comprenant trois repas par jour, deux en-cas par jour et des desserts sans édulcorants artificiels. En quelques secondes, elle a obtenu une liste d'aliments, qu'elle a ensuite demandé à ChatGPT de transformer en liste de courses.
Comme le précise l’article, avec ChatGPT, contrairement à Google et à d'autres moteurs de recherche, les utilisateurs n'ont pas à rechercher des sujets un par un. Le format de dialogue permet à ChatGPT de suivre une instruction, de fournir une réponse détaillée et de répondre à des questions de suivi. Les utilisateurs peuvent par exemple lui dire “Je veux que tu agisses comme un diététicien” ou “Je veux que tu me fasses un plan d'alimentation saine”. ChatGPT posera alors des questions de clarification pour l'aider à générer un plan de repas approprié. L'utilisateur peut être amené à fournir des informations supplémentaires telles que sa taille, son poids, ses restrictions alimentaires et ses objectifs.
ChatGPT n'est toutefois pas exempt de défauts : ses données d'entraînement s'arrêtent en 2021, ce qui signifie que certaines informations qu'il fournit peuvent être obsolètes. Ainsi, le fait qu’il ne soit pas en mesure de s’appuyer sur les dernières directives en matière de santé et de bien-être peut être problématique pour les personnes souffrant de certains problèmes de santé. L’autre problème est évidemment la protection de la vie privée et le partage de ses données de santé. Certains sites de santé et vérificateurs de symptômes partagent des informations sur la santé des utilisateurs avec des annonceurs et des courtiers en données. OpenAI, le concepteur de ChatGPT, affirme qu'il n'enregistre vos recherches que pour former et améliorer ses modèles, et qu'il n'a pas l'intention d'utiliser les interactions avec son chatbot pour établir des profils d'utilisateurs ou faire de la publicité.
Institut Jean Jaurès, Le rôle des cantines dans la France de l’inflation et de l’isolement, 12/04/2023
Dans un contexte inflationniste et d’inégalité d’accès à des produits de première nécessité, comment les Français considèrent-ils la restauration collective, et les cantines scolaires en particulier ? S’appuyant sur les données d’une enquête menée en partenariat avec le Syndicat national de la restauration collective et l’Ifop, Jérémie Peltier, co-directeur général de la Fondation, analyse la manière dont l’opinion perçoit ce lieu essentiel à la cohésion de notre société.
DEPUR Expériences travaille actuellement sur l’ouverture d’un Foodmarket, prévue à la rentrée prochaine rue Bichat à Paris et qui se nomme Bonjour Foodmarket.
Un appel à candidatures a été lancé pour trouver les 4 restaurateurs qui viendront composer l’offre food. Si vous êtes intéressé(e) vous pouvez scanner ce QR code qui renvoie à un drive qui centralise les informations détaillées.
Une carte des supermarchés à Paris. Pour ceux qui veulent lire l’article c’est par ici.
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O. Frey