đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2023-15
Bonjour Ă toutes et Ă tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.Â
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
Les Ăchos, Courtepaille, icĂŽne française sur le gril, 02/05/2023
TV5 Monde, En Espagne, le potager de l'Europe au coeur d'une "guerre de l'eau", 02/05/2023
New York Times, Why Is Chartreuse Hard to Find Right Now? Ask the Monks Who Make It, 14/04/2023
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Le Monde, A Paris, La Source, supermarché coopératif installé dans un quartier populaire, en grande difficulté financiÚre, 30/04/2023
Alors quâil y a depuis quelques annĂ©es un renouveau des coopĂ©ratives de consommateurs dans le sillage de La Louve, leur pĂ©rennitĂ© nâest pas aussi simple quâil y paraĂźt.
Celles-ci fonctionnent en autogestion, ce qui permet de rĂ©duire les coĂ»ts de fonctionnement et des produits. Pour pouvoir y faire ses courses, il faut devenir adhĂ©rent en achetant des parts sociales (20 euros la part). Les coopĂ©rateurs bĂ©nĂ©ficient ensuite de prix avantageux obtenus en limitant les intermĂ©diaires. En contrepartie, ils doivent au moins trois heures par mois Ă la coopĂ©rative afin dâassurer le fonctionnement du magasin.Â
Lâarticle relate ainsi lâexpĂ©rience de La Source, un supermarchĂ©Â coopĂ©ratif situĂ© dans le 20e arrondissement de Paris. La Source fait aujourdâhui face Ă des dettes de prĂšs de 37 000 euros, notamment envers son bailleur, Paris Habitat. En effet, le supermarchĂ© âcumule les arriĂ©rĂ©s de loyerâ pour le local de 67 mĂštres carrĂ©s qu'il occupe.
Comme lâexplique Ouessale El Assimi, l'unique salariĂ©e de la coopĂ©rative, âDeux scĂ©narios sont possibles : si la Mairie de Paris nous verse au moins une partie des 300 000 euros que nous avons obtenus dans le cadre du budget participatif en 2021, la situation aura une chance de se dĂ©bloquer. Sinon, nous dĂ©poserons le bilan à  la fin maiâ. Car, en 2021, La Source a Ă©tĂ©Â double laurĂ©ate du budget participatif de Paris et de l'appel à  projets « Alimentation durable et solidaire ».
Pour sauver la structure, une pétition de soutien a été lancée sur le site Change.org.
Les Ăchos, Courtepaille, icĂŽne française sur le gril, 02/05/2023
La âdoyenne des chaĂźnes de restauration tricoloreâ va mal. Son concept nĂ© en 1961 dans l'esprit d'un restaurateur bourguignon malin a sĂ©duit des gĂ©nĂ©rations de Français, jusqu'aux plus cĂ©lĂšbres et puissants d'entre eux. Mais, pour la deuxiĂšme fois en Ă peine deux ans, lâenseigne s'est placĂ©e en procĂ©dure de redressement judiciaire
Rachetée en 2019 par le groupe Napaqaro pour 17 millions d'euros, Courtepaille est confrontée à une baisse de fréquentation de ses établissements depuis la pandémie (-25% par rapport à 2019) et à des coûts plus élevés en raison de l'inflation des matiÚres premiÚres et de l'énergie. En conséquence, le chiffre d'affaires a chuté de 259 millions à 125 millions d'euros.
De leur cĂŽtĂ©, les syndicats estiment que les promesses de modernisation de la chaĂźne faites par Napaqaro n'ont pas Ă©tĂ© tenues, et la CFTC a alertĂ© sur la fermeture croissante de restaurants en raison du manque d'effectifs. Napaqaro avait en effet promis un plan d'investissement de 100 millions d'euros sur cinq ans. Or seule une poignĂ©e des 220 restaurants repris (dont 76 en franchise) ont Ă©tĂ© rĂ©novĂ©s, quand Napaqaro promettait un coup de jeune pour tous d'ici Ă 2025.Â
Toutefois, Courtepaille fait Ă©galement les frais de certaines erreurs stratĂ©giques : lâenseigne n'a empruntĂ© que tardivement la voie de la vente Ă emporter, qui fonctionne beaucoup sur les dĂ©jeuners entre collĂšgues. Lâenseigne bĂ©nĂ©ficie nĂ©anmoins d'une notoriĂ©tĂ© intacte qui sâexplique selon François Blouin, le directeur de Food Service Vision âpar la densitĂ© de son rĂ©seau, son antĂ©rioritĂ© de plus vieille dame du secteur, et par l'univers crĂ©Ă© autour de l'enseigne, avec cette architecture trĂšs identifiableâ.
TV5 Monde, En Espagne, le potager de l'Europe au coeur d'une "guerre de l'eau", 02/05/2023
Le sujet de lâeau ne fait pas la une des journaux quâen France. En Espagne il est dâune importance capitale, dâautant quâune partie du pays a connu des tempĂ©ratures records il y a quelques jours. Et a fortiori le manque dâeau en Espagne va avoir des effets boule de neige un peu partout en Europe.
Dans le sud-est du pays, les agriculteurs irriguent âdepuis des annĂ©es grĂące aux eaux dĂ©tournĂ©es du Tageâ. Le paradoxe câest que cette rĂ©gion âquasi-dĂ©sertiqueâ produit âprĂšs de la moitiĂ© des fruits et lĂ©gumes exportĂ©s par l'Espagneâ. Mais, âavec les sĂ©cheresses Ă rĂ©pĂ©titionâ et âles Ă©normes besoins des cultures intensivesâ la situation est en train de changer. En effet, le gouvernement a dĂ©cidĂ© en fĂ©vrier dernier de limiter les transferts d'eau massifs rĂ©alisĂ©s du Tage vers les terres agricoles du Levant espagnol. Comme lâexplique cet agriculteur, propriĂ©taire d'une ferme de 300 hectares prĂšs de Murcie et qui exporte 3000 tonnes de fruits et lĂ©gumes par an, âsi on nous enlĂšve (l'eau du Tage), il n'y aura plus ici que le dĂ©sertâ.
Mais, depuis la mise en service en 1979 du âTrasvase Tajo-Seguraâ, ouvrage de 300 kilomĂštres destinĂ© Ă dĂ©vier une partie des eaux du Tage, le dĂ©bit du fleuve a baissĂ© de 12% et pourrait chuter de 14% Ă 40% Ă l'horizon 2050, selon le gouvernement. Câest pourquoi ce dernier prĂ©voit de rĂ©duire de 38 Ă 27 hectomĂštres cubes mensuels d'ici 2027 le plafond des transferts via le Trasvase. Mais, comme le souligne lâarticle, sans cette eau, dans le sud-est du pays, âon ne va pas pouvoir maintenir une agriculture compĂ©titive et moderneâ. LâEspagne fait donc face Ă des choix cruciaux qui vont Ă©galement affectĂ©s la disponibilitĂ© en fruits et lĂ©gumes sur les Ă©tals des supermarchĂ©s de ses pays voisins.
Le Monde, « LâĂ©conomie aura mis fin au âquick commerceâ plus vite que la loi », 02/05/2023
Alors que le 3 mai dernier, le rapport de la mission dâinformation de la commission Ă©conomique sur le quick-commerce Ă©tait prĂ©sentĂ© Ă lâAssemblĂ©e Nationale, il ne reste que 2 acteurs majeurs sur le marchĂ© europĂ©en (Getir et Flink). Alors que Getir vient de demander le placement en redressement judiciaire de sa filiale française, lâentreprise est en mĂȘme temps en discussion pour racheter son principal concurrent europĂ©en (voir article du Financial Times plus bas).
Ainsi, comme le souligne lâarticle, âcette activitĂ© de livraison en moins dâun quart dâheure de produits dâĂ©picerie en ville risque bien de disparaĂźtre corps et Ăąme avant mĂȘme que les parlementaires nâaient eu le temps de proposer la moindre loi pour en limiter lâactivitĂ©â.
Bref, comme il le rĂ©sume bien, âdans ce ballet anarchique, les milliards se sont envolĂ©s en moins de temps que ne met un coursier sous-payĂ© pour livrer chips et cacahuĂštes Ă un client pressĂ©â.
Ouest France, Quel est ce magasin du futur oĂč une bouteille dâeau de 15 ml coĂ»te 180 âŹÂ ?, 02/05/2023
Encore un exercice de prospective intĂ©ressant. Cela nous vient des Pays-Bas, oĂč le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres des Pays-Bas a lancĂ© un faux magasin en ligne nommĂ© The Drop Store
La particularitĂ© de ce magasin ? Un sachet de cinq grains de riz coĂ»te 89,95 dollars (82 âŹ), une bouteille de 15 ml dâeau « pure » 198 dollars (180 âŹ), 2 deux cubes de fromage 109 dollars (99 âŹ), une pomme de terre 129 dollars (118 âŹ) et 4 carrĂ©s de chocolat 3 600 dollars (3 285 âŹ).
Comment expliquer de tels prix? Ils reflĂštent un scĂ©nario fictif dans lequel la moindre goutte dâeau, devenue une denrĂ©e rare, serait trĂšs prĂ©cieuse. Ainsi, Ă cĂŽtĂ© de chaque produit sont dĂ©taillĂ©es les quantitĂ©s dâeau nĂ©cessaires Ă leur production afin de mieux comprendre pourquoi les prix sont si Ă©levĂ©s.
Le Figaro, Ces Français qui bannissent la viande de leur assiette, 03/05/2023
DâaprĂšs une rĂ©cente enquĂȘte de Toluna Harris Interactive pour RĂ©seau Action Climat, 57% des Français ont affirmĂ© avoir rĂ©duit leur consommation de produits carnĂ©s ces trois derniĂšres annĂ©es, et 39% souhaitent la diminuer dans les trois prochaines annĂ©es.
De plus en plus de Français se revendiquent aujourd'hui "flexitariens", c'est-à -dire qu'ils réduisent leur consommation de viande sans pour autant devenir végétariens.
La santĂ© et les Ă©conomies constituent les principales raisons pour lesquelles les Français rĂ©duisent leur consommation de viande, mais les prĂ©occupations environnementales sont Ă©galement en hausse. Chez ceux qui souhaitent rĂ©duire leur consommation, l'impact environnemental et le bien-ĂȘtre animal sont des aspects importants.
Les hommes consomment en moyenne deux fois plus de viande que les femmes, et l'étiquette de "viandard" est encore largement associée à la virilité chez les Français. Cependant, de plus en plus de jeunes remettent en question cette association et adoptent des régimes plus sains et plus respectueux de l'environnement.
La "viande végétale" est également de plus en plus présente dans les magasins d'alimentation, avec des alternatives végétales pour des produits tels que les chipolatas, les nuggets et les lardons. Cependant, ces produits ne représentent encore qu'une infime fraction du marché de la viande (environ 1 %).
LâExpress, SouverainetĂ©, climat, inflation⊠Les fruits et lĂ©gumes français Ă un tournant, 30/04/2023
La part de marché du maraßchage et de l'arboriculture français a connu une chute vertigineuse au cours des 20 derniÚres années, affectée notamment par la hausse des prix. Ainsi, le taux d'auto-approvisionnement en fruits (hors fruits exotiques) et légumes frais (hors pomme de terre) en France est passé de 73,8% en 2000 à 59,2% en 2020. Pour faire face à cette situation, le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, a annoncé en mars dernier le lancement d'un plan de souveraineté alimentaire en collaboration avec les principales fédérations hexagonales. Dans ce contexte, la fédération des coopératives de fruits et légumes (Felcoop) a organisé une assemblée générale à laquelle a participé le ministre. Les acteurs de l'arboriculture et du maraßchage ont exprimé leurs attentes et leurs inquiétudes quant à la situation du secteur, qui traverse l'une de ses pires périodes depuis 50 ans.
Le problĂšme de compĂ©titivitĂ© a Ă©tĂ© largement Ă©voquĂ© lors de cette assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale. Les importations de fruits et lĂ©gumes font de l'ombre aux productions françaises, poussant les consommateurs Ă se tourner vers des produits importĂ©s moins chers. Comme le souligne, Françoise Roch, prĂ©sidente de la fĂ©dĂ©ration nationale des producteurs de fruits, âcette annĂ©e, la rĂ©colte est trĂšs bonne. MalgrĂ© cela, il y a eu des importations de pommes polonaises. Dans le mĂȘme temps, les centrales se battent tous les jours pour faire baisser les prix. On produit deux fois ce que le consommateur achĂšteâ.
Les chiffres sont parlants. Comme lâexplique, Marc Kerangueven, prĂ©sident de la Sica Saint-Pol-de-LĂ©on, âNotre problĂšme aujourd'hui, c'est la distorsion du coĂ»t de la main-d'oeuvre en Europe. Les Pays-Bas sont proches de nous mais l'Italie et l'Espagne affichent des coĂ»ts infĂ©rieurs respectivement de 37 % et 36 % à  ceux de la France. L'Allemagne (-11 %) et la Belgique (-24 %) nous distancent aussiâ. Les agriculteurs français peinent Ă compenser cette distorsion des coĂ»ts et estiment que la politique doit tendre vers une stratĂ©gie qualitative.
En 2017, Emmanuel Macron avait appelé les agriculteurs à monter en gamme pour faire face à la concurrence. Mais selon le président de la Felcoop, Jean-Michel Delannoy, cette stratégie a été un échec, notamment en raison des événements qui ont suivi. La guerre en Ukraine et la poussée inflationniste ont également aggravé la situation. Face à ces défis, le plan de souveraineté alimentaire annoncé par le ministre de l'Agriculture vise à renforcer la compétitivité de la filiÚre en encourageant les pratiques durables, la formation des agriculteurs et la recherche et développement.
Selon lâarticle, la filiĂšre a dĂ©sormais deux dĂ©fis majeurs devant elle : âconvaincre les consommateurs français de privilĂ©gier la production tricolore et pour les producteurs de retrouver de l'allant à  l'internationalâ.
Le Parisien, « Du mauvais marketing » : le changement de nom de lâInstitut Paul-Bocuse fait rĂ©agir, 05/05/2023
L'Institut Paul-Bocuse, une école trÚs réputée dans le domaine de l'hÎtellerie et de la restauration, vient de changer de nom et devient Lyfe, l'acronyme de "Lyon for excellence".
Ce changement suscite Ă©videmment de fortes rĂ©actions de la part des salariĂ©s, parents d'Ă©lĂšves et diplĂŽmĂ©s qui estiment que le nom de Paul Bocuse incarnait Ă lui seul l'image, le savoir-faire et les valeurs de l'Ă©tablissement. Dâailleurs une pĂ©tition a mĂȘme Ă©tĂ© lancĂ©e contre cette dĂ©cision.
Selon les responsables de l'école, ce changement de nom vise à réaffirmer la dimension internationale de l'institut et à accompagner le projet d'extension et de modernisation du campus.
Lâarticle explique que lâInstitut sâappelait initialement Ăcole des arts culinaires et de l'hĂŽtellerie, lors de sa crĂ©ation en 1990. Mais celle-ci n'a pas tout de suite rencontrĂ©Â le succĂšs. PlacĂ©e Ă la barre du tribunal, elle a Ă©tĂ© reprise en 1998 par GĂ©rard PĂ©lisson, le fondateur du groupe hĂŽtelier Accor, soutenu par des amis et industriels lyonnais. En 2002, GĂ©rard PĂ©lisson est allĂ© voir Paul Bocuse pour lui demander de rebaptiser l'Ă©tablissement Ă son nom. Dominique Giraudier, le directeur gĂ©nĂ©ral de lâInstitut prĂ©cise que âMonsieur Paul avait acceptĂ©Â de concĂ©der l'utilisation de son nom à titre gratuit jusqu'en 2037â. Cependant, il y a actuellement un litige judiciaire avec la famille de Paul Bocuse, qui reproche Ă l'Ă©cole d'avoir abusĂ© du nom de son fondateur pour des partenariats commerciaux. Câest ce qui aurait notamment prĂ©cipitĂ© la dĂ©cision de nom. De son cĂŽtĂ©, Dominique Giraudier souligne que l'Ă©cole est une association Ă but non lucratif et qu'elle n'est pas une business school.
Financial Times, Getir in talks to take over German grocery app rival Flink, 01/05/2023
Alors que nous Ă©voquions les problĂšmes de Getir France la semaine derniĂšre, tout semble apparemment aller pour la maison mĂšre.
Getir serait en effet âen pourparlersâ pour racheter son rival allemand Flink, qui est actuellement en perte de vitesse. FondĂ©e Ă Berlin en 2020, Flink a dĂ©clarĂ© en janvier dernier qu'elle s'attendait Ă ce que son activitĂ© principale en Allemagne soit rentable d'ici la fin de 2023, aprĂšs avoir atteint un chiffre d'affaires de 400 millions d'euros en 2022. L'ensemble de l'activitĂ©, y compris les filiales en France et aux Pays-Bas qui ont Ă©tĂ© lancĂ©es l'annĂ©e derniĂšre, Ă©tait sensĂ© ĂȘtre rentable d'ici le quatriĂšme trimestre de 2024.
Ce serait ainsi une étape de plus vers la consolidation du secteur du Q-commerce au niveau européen.
Selon lâarticle, les discussions entre les deux groupes europĂ©ens se poursuivent mais il n'y a aucune garantie qu'un accord soit conclu.
CNBC, Prebiotic soda Olipop approaches $200 million in annual sales â and CEO says Coca-Cola and PepsiCo have already come knocking, 29/04/2023
Tout va bien pour le segment des sodas prĂ©biotiques aux Etats-Unis. Lâun des leaders du secteur, Olipop, vient dâannoncer quâelle a pour objectif de plus que doubler ses ventes cette annĂ©e, pour atteindre 200 millions de dollars. Une belle performance pour une marque qui est arrivĂ©e sur le marchĂ© il y a seulement cinq ans.
La marque a dĂ©jĂ attirĂ© l'attention de PepsiCo et de Coca-Cola (ce qui est somme toute logique vu que depuis une vingtaine d'annĂ©es la consommation de sodas est en baisse aux Ătats-Unis) mais son fondateur et PDG, Ben Goodwin, n'est pas intĂ©ressĂ© par une vente pour le moment. Ce dernier affirme dâailleurs qu'environ 10 % des buveurs d'Olipop ont entiĂšrement remplacĂ© le soda traditionnel, tandis que les autres l'intĂšgrent occasionnellement Ă leur routine.
A ce jour, Olipop a déjà levé 55,4 millions de dollars, pour une valorisation de 199,8 millions de dollars, selon Pitchbook. Les investisseurs comprennent des personnalités telles que Gwyneth Paltrow et l'ancienne PDG de PepsiCo, Indra Nooyi.
Selon Matthew Barry, directeur des études d'Euromonitor International pour l'alimentation et les boissons, le déclin des sodas et l'essor de la santé intestinale ont profité à Olipop et à d'autres marques similaires qui se sont lancées sur le segment des sodas prébiotiques.
La formule d'Olipop comprend neuf grammes de fibres et de prébiotiques, des substances qui favorisent la croissance des bactéries bénéfiques dans l'intestin. Leurs effets bénéfiques sur la santé n'ont pas été prouvés de maniÚre concluante. La marque rival Poppi, qui a également vu ses ventes augmenter au cours de la derniÚre année, infuse son soda avec du vinaigre de cidre de pomme, qui contient des prébiotiques.
Les deux marques ont investi dans le marketing d'influence sur TikTok, oĂč la santĂ© intestinale est devenue un sujet tendance l'annĂ©e derniĂšre. MalgrĂ© son succĂšs, Olipop nâen est encore quâaux premiers stades de sa croissance, avec une prĂ©sence dans seulement 20 000 points de vente et 12 saveurs. Dâailleurs, dâaprĂšs Matthew Barry, âle dĂ©fi pour Olipop et les boissons similaires est le prix Ă©levĂ© en cette pĂ©riode d'inflation. Il y a certainement un groupe de consommateurs qui peut se permettre d'acheter rĂ©guliĂšrement des sodas Ă prix Ă©levĂ©, mais il s'agit d'un sous-ensemble limitĂ© de la populationâ.
New York Times, Why Is Chartreuse Hard to Find Right Now? Ask the Monks Who Make It, 14/04/2023
La Chartreuse, cette liqueur produite dans les Alpes par les moines de l'ordre des Chartreux depuis plus de deux siĂšcles, se fait de plus en plus rare aux Etats-Unis.
Si elle est devenue rare dans le pays, câest parce que les moines ont refusĂ© d'augmenter la production pour rĂ©pondre Ă la demande croissante. En 2020, alors que la pandĂ©mie a poussĂ© au dĂ©veloppement de la mixologie Ă domicile, les ventes de Chartreuse aux Ătats-Unis ont doublĂ©. Le mĂȘme phĂ©nomĂšne sâest reproduit au niveau mondial. A tel point que les ventes mondiales ont dĂ©passĂ© les 30 millions de dollars en 2022.
Lâarticle explique que cette popularitĂ© croissante est entrĂ©e en conflit avec la dĂ©cision collective prise discrĂštement par les moines en 2019 de limiter la production de leur spiritueux afin de limiter l'impact sur l'environnement et de se concentrer sur leur "objectif principal" de solitude et de priĂšre, comme l'explique une lettre publiĂ©e en janvier. Par consĂ©quent, la production est actuellement fixĂ©e Ă 1,6 million de bouteilles par an, soit le niveau le plus Ă©levĂ© depuis la fin du XIXe siĂšcle, Ă©poque Ă laquelle âle Vatican a rappelĂ© aux chartreux qu'ils Ă©taient des moines et non des hommes d'affairesâ.
Alors quâelle a pendant longtemps Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme âla liqueur de prĂ©dilection d'une gĂ©nĂ©ration plus ĂągĂ©eâ, la Chartreuse est devenue âl'une des prĂ©fĂ©rĂ©es des barmen lors du mouvement des cocktails artisanaux au dĂ©but des annĂ©es 2000â. Ce qui a plu aux AmĂ©ricains : dâune part le romantisme de son histoire, Ă savoir que la recette, confiĂ©e aux moines en 1605, provient d'un ancien manuscrit sur l'"Ălixir de longue vie" et dâautre part son profil doux-amer et ses notes d'anis, d'estragon et de fenouil.
Washington Post, How ChatGPT can help you meal plan, even with dietary restrictions, 02/05/2023
Parce quâil faut bien parler du sujet Ă la mode depuis plusieurs mois. VoilĂ une utilisation intĂ©ressante de ChatGPT.
Lâarticle donne lâexemple de Olivia Scholes, qui souffre dâune maladie hormonale qui est en partie soulagĂ©e par la gestion de son rĂ©gime alimentaire. Le contrĂŽle des niveaux d'insuline par le biais de l'alimentation est l'une des meilleures mesures que l'on puisse prendre pour gĂ©rer sa maladie. Elle a donc commencĂ© par demander Ă ChatGPT s'il savait quels aliments Ă©taient les meilleurs pour les personnes atteintes de cette maladie et de rĂ©sistance Ă l'insuline. ChatGPT lui a fourni une liste d'aliments rĂ©pondant Ă ces critĂšres. Elle lui a ensuite demandĂ© sâil pouvait fournir un programme alimentaire de deux semaines adaptĂ© Ă sa maladie et Ă la rĂ©sistance Ă l'insuline, comprenant trois repas par jour, deux en-cas par jour et des desserts sans Ă©dulcorants artificiels. En quelques secondes, elle a obtenu une liste d'aliments, qu'elle a ensuite demandĂ© Ă ChatGPT de transformer en liste de courses.
Comme le prĂ©cise lâarticle, avec ChatGPT, contrairement Ă Google et Ă d'autres moteurs de recherche, les utilisateurs n'ont pas Ă rechercher des sujets un par un. Le format de dialogue permet Ă ChatGPT de suivre une instruction, de fournir une rĂ©ponse dĂ©taillĂ©e et de rĂ©pondre Ă des questions de suivi. Les utilisateurs peuvent par exemple lui dire âJe veux que tu agisses comme un diĂ©tĂ©ticienâ ou âJe veux que tu me fasses un plan d'alimentation saineâ. ChatGPT posera alors des questions de clarification pour l'aider Ă gĂ©nĂ©rer un plan de repas appropriĂ©. L'utilisateur peut ĂȘtre amenĂ© Ă fournir des informations supplĂ©mentaires telles que sa taille, son poids, ses restrictions alimentaires et ses objectifs.
ChatGPT n'est toutefois pas exempt de dĂ©fauts : ses donnĂ©es d'entraĂźnement s'arrĂȘtent en 2021, ce qui signifie que certaines informations qu'il fournit peuvent ĂȘtre obsolĂštes. Ainsi, le fait quâil ne soit pas en mesure de sâappuyer sur les derniĂšres directives en matiĂšre de santĂ© et de bien-ĂȘtre peut ĂȘtre problĂ©matique pour les personnes souffrant de certains problĂšmes de santĂ©. Lâautre problĂšme est Ă©videmment la protection de la vie privĂ©e et le partage de ses donnĂ©es de santĂ©. Certains sites de santĂ© et vĂ©rificateurs de symptĂŽmes partagent des informations sur la santĂ© des utilisateurs avec des annonceurs et des courtiers en donnĂ©es. OpenAI, le concepteur de ChatGPT, affirme qu'il n'enregistre vos recherches que pour former et amĂ©liorer ses modĂšles, et qu'il n'a pas l'intention d'utiliser les interactions avec son chatbot pour Ă©tablir des profils d'utilisateurs ou faire de la publicitĂ©.
Institut Jean JaurĂšs, Le rĂŽle des cantines dans la France de lâinflation et de lâisolement, 12/04/2023
Dans un contexte inflationniste et dâinĂ©galitĂ© dâaccĂšs Ă des produits de premiĂšre nĂ©cessitĂ©, comment les Français considĂšrent-ils la restauration collective, et les cantines scolaires en particulier ? Sâappuyant sur les donnĂ©es dâune enquĂȘte menĂ©e en partenariat avec le Syndicat national de la restauration collective et lâIfop, JĂ©rĂ©mie Peltier, co-directeur gĂ©nĂ©ral de la Fondation, analyse la maniĂšre dont lâopinion perçoit ce lieu essentiel Ă la cohĂ©sion de notre sociĂ©tĂ©.
DEPUR ExpĂ©riences travaille actuellement sur lâouverture dâun Foodmarket, prĂ©vue Ă la rentrĂ©e prochaine rue Bichat Ă Paris et qui se nomme Bonjour Foodmarket.
Un appel Ă candidatures a Ă©tĂ© lancĂ© pour trouver les 4 restaurateurs qui viendront composer lâoffre food. Si vous ĂȘtes intĂ©ressĂ©(e) vous pouvez scanner ce QR code qui renvoie Ă un drive qui centralise les informations dĂ©taillĂ©es.
Une carte des supermarchĂ©s Ă Paris. Pour ceux qui veulent lire lâarticle câest par ici.
Un post sur LinkedIn qui fait beaucoup réagir
Câest tout pour aujourdâhui.
Si vous apprĂ©ciez cette newsletter nâhĂ©sitez pas Ă la partager.
Et si vous voulez vous pouvez mĂȘme me payer un cafĂ© ;-)
A la semaine prochaine!
O. Frey