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Olivier Frey
Apr 23, 2023
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Bonjour Ă  toutes et Ă  tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente. 

Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont : 

  • Le Parisien, « Ce bleu est bluffant » : comment le fabricant du Babybel parie sur le fromage conçu par
 ordinateur, 11/04/2023

  • The Economist, A different way to measure the climate impact of food, 11/04/2023

  • Washington Post, An extra 10 minutes at dinner may help kids eat more healthy foods, 18/04/2023

Bonne lecture et bonne semaine Ă  toutes et Ă  tous!

Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :


Les Échos, Commande publique : les collectivitĂ©s face au casse-tĂȘte des achats alimentaires locaux, 11/04/2023

Une illustration du “pourquoi faire simple quand on peut faire compliquĂ©â€.

Alors que de nombreuses mĂ©tropoles souhaiteraient (logiquement) privilĂ©gier l’achat de produits alimentaires locaux, comme elles y sont incitĂ©es par la loi Egalim, mais elles font face Ă  une impossibilitĂ© juridique.

En effet, le code de la commande publique qui rĂ©git l'achat en restauration collective dĂ©pend d’une directive europĂ©enne. Or celle-ci ne permet pas de favoriser l'approvisionnement local.

Les collectivitĂ©s sont donc obligĂ©es de contourner cette contrainte “en fixant des exigences de qualitĂ© ou en prĂ©fĂ©rant certains types de produits et en morcelant les marchĂ©s”. D’ailleurs, “le ministĂšre lui-mĂȘme donne des astuces permettant de s'affranchir de ces rĂšgles sans que cela se voie trop”.

Afin d’en finir avec une telle incohĂ©rence, le sĂ©nateur FrĂ©dĂ©ric Marchand suggĂšre que “le cadre europĂ©en de la commande publique permette une exception alimentaire pour une alimentation locale issue du territoire du PAT”. Certaines villes ont d’ailleurs dĂ©jĂ  pris les devants, Ă  l’image de Toulouse qui a votĂ© le principe de cette exception alimentaire en juin 2022.

Les Échos, Les mĂ©tropoles veulent sauver leur agriculture avec les circuits courts, 11/04/2023

Plusieurs grandes villes françaises ont mis en place des programmes d'alimentation territoriale afin de prĂ©server leurs terres agricoles et d’offrir des dĂ©bouchĂ©s Ă  leurs agriculteurs. Les circuits courts sont par ailleurs encouragĂ©s pour relocaliser l'alimentation et les collectivitĂ©s actionnent plusieurs leviers pour protĂ©ger les terres agricoles.

La ville de Bordeaux a commencĂ© par cartographier les terres disponibles pour les agriculteurs et envisage de faire de son marchĂ© d'intĂ©rĂȘt national une vitrine des producteurs locaux. Elle Ă©tudie Ă©galement la possibilitĂ© d'utiliser le fleuve pour acheminer des denrĂ©es alimentaires et envisage la construction d'un atelier de transformation de fruits et lĂ©gumes.

La métropole de Lille, qui est la plus agricole de France avec 40 % de sa superficie consacrée aux surfaces agricoles, soutient les agriculteurs locaux en promouvant les circuits courts et en créant des jardins partagés. Elle a également lancé un projet de création d'une plateforme numérique permettant de mettre en relation les producteurs locaux et les consommateurs.

A Nantes, la ville a mis en place des périmÚtres de protection des espaces naturels et agricoles pour préserver le foncier. Elle encourage également l'agriculture urbaine et les circuits courts en soutenant la création de jardins partagés et en favorisant l'installation d'agriculteurs en périphérie de la ville.

A Grenoble, la ville soutient les agriculteurs en leur fournissant des terres à cultiver et en créant des circuits courts. Elle a également lancé un projet de création d'une plateforme numérique permettant de mettre en relation les producteurs locaux et les consommateurs.

Le Parisien, « Ce bleu est bluffant » : comment le fabricant du Babybel parie sur le fromage conçu par
 ordinateur, 11/04/2023

Le groupe Bel (La Vache qui rit, Boursin, Kiri
) a signĂ© un partenariat avec Climax Foods, une start-up californienne pour la commercialisation de fromages entiĂšrement fabriquĂ©s Ă  base de plantes d'ici fin 2024. Ces fromages seront conçus par l'intelligence artificielle et auront “le goĂ»t, la texture et la saveur” des fromages Ă  base de lait. Le partenariat promet d'ĂȘtre “rĂ©volutionnaire” pour les deux entreprises. Climax Foods a constituĂ© une base de donnĂ©es de plantes comestibles et de leurs attributs. Des algorithmes d'intelligence artificielle sont ensuite utilisĂ©s pour prĂ©dire des millions de combinaisons de plantes pouvant fonctionner ensemble, quel goĂ»t auraient certains alliages ou si les liquides finissent par coaguler pour faire du fromage. Les fromages seront Ă©laborĂ©s Ă  partir d’ingrĂ©dients tels que des haricots de Lima et des graines de citrouille.

Bel espĂšre voir ces fromages vĂ©gĂ©taux dans les rayons des supermarchĂ©s aux États-Unis et en Europe d'ici la fin 2024. Parmi les “fromages” dĂ©jĂ  proposĂ©s par Climax Foods : un bleu, une feta et un brie, dont les deux premiers ont Ă©tĂ© testĂ©s et prĂ©sentent une texture et un goĂ»t similaires Ă  ceux des produits laitiers. Les produits de la collaboration avec Climax Foods pourraient selon Bel ĂȘtre un moyen de rĂ©duire l'impact environnemental de l'industrie laitiĂšre et sont considĂ©rĂ©s comme un levier pour lutter contre le changement climatique.

Bel se dĂ©fend toutefois de “jouer aux apprentis sorciers” et que ces produits soient le rĂ©sultat de “manipulations en laboratoires”, soulignant que l'ordinateur ne remplace pas l'humain. Les fromages sont Ă©laborĂ©s Ă  partir de protĂ©ines vĂ©gĂ©tales similaires Ă  celles du lait mais, ce qui aurait pris des annĂ©es Ă  un humain pour trouver une formule parmi des milliers de plantes, est dĂ©sormais beaucoup plus rapide Ă  rĂ©aliser grĂące Ă  des algorithmes d’IA.

Bel estime que les fromages végétaux seront plus durables que les produits laitiers traditionnels, ce qui correspond à son engagement en faveur d'un avenir alimentaire plus durable.

Ouest France, Faudrait-il rendre le nutri-score obligatoire pour aider les Français à mieux manger ?, 12/04/2023

L'association de consommateurs UFC-Que Choisir demande que le systĂšme de notation nutritionnelle Nutri-Score devienne obligatoire en France.

UFC-Que Choisir considĂšre en effet que le caractĂšre facultatif du Nutri-Score “est un frein à l’amĂ©lioration des recettes” par les industriels de l’industrie agroalimentaire. Par ailleurs, UFC-Que Choisir demande Ă  la France “de se mobiliser pour dĂ©fendre le nutri-score auprĂšs des autoritĂ©s europĂ©ennes” et la Commission europĂ©enne “de le rendre obligatoire dans l’Union”.

Toutefois, l’article rappelle que le Nutriscore a certaines limites. Comme l’explique Stanislas Trolonge, diĂ©tĂ©ticien nutritionniste à Bordeaux, “il s’appuie sur l’idĂ©e que si un produit est sucrĂ©, gras et riche en sel, il est nocif. Mais certains aliments, comme les huiles, sont importants pour apporter certains nutriments indispensables”. De plus, il “ne note pas le degrĂ© de transformation ni la prĂ©sence ou non d’additifs dans le produit alimentaire”.

NĂ©anmoins, pour l’UFC-Que Choisir, “ce refus de pans entiers de l’industrie alimentaire d’afficher le nutri-score [
] prive les consommateurs d’un outil d’autant plus nĂ©cessaire que l’offre est particuliĂšrement dĂ©sĂ©quilibrĂ©e dans ces rayons”.

Le Figaro, Alimentation : les insectes vont-ils envahir nos assiettes ?, 10/04/2023

En deux ans, 6 types de produits alimentaires Ă  base de larve de scarabĂ©e molitor, de grillon domestique ou de criquet migrateur ont Ă©tĂ© autorisĂ©s dans l’UE et, de nos jours, “les dossiers de ce type s’empilent” sur les bureaux de l’AutoritĂ© europĂ©enne de sĂ©curitĂ© des aliments (EFSA). En effet, une loi datant de 1997 considĂšre que “toute denrĂ©e n’ayant pas Ă©tĂ© consommĂ©e de maniĂšre significative dans l’UE avant cette annĂ©e-lĂ  est considĂ©rĂ©e comme un « nouvel aliment »” et doit par consĂ©quent faire l’objet d’une autorisation spĂ©cifique. Comme le prĂ©cise l’article, les insectes ayant reçu le feu vert depuis 2021 “ne sont pas des insectes entiers mais des ingrĂ©dients comme de l’huile ou de la poudre”.

Par ailleurs, si en Europe ils sont considĂ©rĂ©s comme des nouveaux aliments, Ă  l’échelle planĂ©taire la consommation d’insectes est “loin d’ĂȘtre anecdotique”. Ainsi, selon la FAO, plus de 1900 espĂšces sont consommĂ©es dans le monde par au moins 2 milliards de personnes. Selon la FAO il s’agit mĂȘme d’une des solutions “pour rĂ©pondre aux dĂ©fis de l’alimentation de demain face Ă  l’insĂ©curitĂ© alimentaire, les pressions dĂ©mographique ou environnementale”.

Comme le souligne Monique Axelos, directrice scientifique Alimentation Ă  Inrae, “les insectes sont trĂšs intĂ©ressants d’un point de vue nutritionnel. Ils fournissent des protĂ©ines, des acides gras insaturĂ©s que l’on retrouve par exemple dans les huiles vĂ©gĂ©tales, ils sont Ă©galement riches en fibres et en oligoĂ©lĂ©ments”. De plus, “les Ă©lever consomme beaucoup moins d’eau et gĂ©nĂšre bien moins de gaz Ă  effet de serre que l’élevage classique”.

Reste l’acceptabilitĂ© des consommateurs. Pour Guillaume Daoulas, directeur commercial chez Ćžnsect, le problĂšme du « dĂ©goĂ»t » ne se pose pas vraiment quand on ne voit pas l’insecte entier. Comme il l’explique, “on ne vend pas des brochettes de scorpions. Quant au goĂ»t, assez neutre, on peut l’associer Ă  des marqueurs connus comme des noix de cajou, la framboise...”. NĂ©anmoins, comme le note l’article, “sur les rĂ©seaux sociaux, ces rĂ©centes autorisations de mise sur le marchĂ© ont dĂ©clenchĂ© un torrent de commentaires conspirationnistes, accusant l’Europe de mettre des insectes dans l’assiette des citoyens Ă  leur insu”.

Le Figaro, Lactalis détrÎne Danone : les secrets d'une irrésistible ascension, 20/04/2023

Danone n’est dĂ©sormais plus le premier groupe agroalimentaire français en termes de chiffres d’affaires. Lactalis a en effet rĂ©alisĂ© un chiffre d'affaires de 28,3 milliards d'euros en 2022 (soit 600 millions d'euros de plus que Danone), en hausse de 28,4% grĂące Ă  l'inflation et aux acquisitions de Kraft Natural Cheese et Leerdammer. Il intĂšgre dĂ©sormais le Top 10 des groupes alimentaires mondiaux.

Son PDG, Emmanuel Besnier, attribue cette rĂ©ussite Ă  la stratĂ©gie de dĂ©veloppement de la consommation de produits laitiers et Ă  la rĂ©activitĂ© face aux opportunitĂ©s. L'article souligne Ă©galement l'ambition d'Emmanuel Besnier, qui a menĂ© une sĂ©rie d'acquisitions pour “accroĂźtre le poids de Lactalis sur la carte mondiale des fromages, des yaourts et des laits de consommation”. En 20 ans le groupe a ainsi rĂ©alisĂ© 120 acquisitions.

La stratĂ©gie de Lactalis repose sur “le dĂ©veloppement sur des produits plus valorisĂ©s comme les AOP et une approche trĂšs locale”. En consĂ©quence, le groupe se diffĂ©rencie de ses rivaux car il a peu de marques mondiales, Ă  l’exception de PrĂ©sident (2,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires) et Galbani (1,8 milliard). Ainsi, seules quelques marques du groupe sont prĂ©sentes dans plusieurs pays (Leerdammer, Lactel et les fromages de Kraft aux États-Unis), mais “la quasi-totalitĂ© de ses 250 marques restent locales”. Le groupe est d’ailleurs trĂšs internationalisĂ© : le marchĂ© français pĂšse moins de 18% de son activitĂ©. L’article prĂ©cise que dans les annĂ©es 2010 “sa mondialisation Ă  marche forcĂ©e a distendu les liens avec les éleveurs français et favorisĂ© des crises rĂ©currentes sur des prix du lait”.

Le Monde, En Haute-Savoie, la résistance des petites coopératives laitiÚres face au géant Lactalis, 05/04/2023

En Haute-Savoie c’est un peu David contre Goliath dans la filiùre fromage.

En effet, Lactalis a récemment subi la résistance de coopératives laitiÚres en Haute-Savoie. Lorsque le géant du lait a acquis via sa filiale locale Pochat & Fils le fromager haut-savoyard Verdannet, fabricant de Reblochon et acteur clé dans les appellations d'origine protégées (AOP) et les indications géographiques protégées (IGP), plusieurs coopératives de la région ont été alertées.

Lactalis a rapidement perdu de nombreux producteurs qui ont préféré rejoindre d'autres coopératives pour avoir plus de contrÎle sur leur production. En conséquence, sur les 30 millions de litres avec lesquels travaillait Verdannet avant son rachat, quinze ont disparu au profit de fromagers locaux.

Dans la foulĂ©e de cette annonce, plusieurs coopĂ©ratives ont fusionnĂ©, Ă  l’image des coopĂ©ratives d'Arbusigny et de Groisy-sur-l'Etang, tandis que d'autres ont Ă©tĂ© rejointes par des petits producteurs qui Ă©taient jusque-lĂ  indĂ©pendants.

France Tv, Économie du vin : la filiĂšre viticole Ă  l'assaut de la gĂ©nĂ©ration Z pour contrer la chute de la consommation, 16/04/2023

Face Ă  la baisse de la consommation constante depuis 60 ans (-70% tout de mĂȘme
), la filiĂšre viticole française cherche par tous les moyens Ă  sĂ©duire les jeunes de la gĂ©nĂ©ration Z (ceux nĂ©s au dĂ©but des annĂ©es 2000 et qui sont dĂ©sormais de jeunes adultes).

Plusieurs Ă©tudes (Ifop, Sowine, International Wine and Spirit Research) ont essayĂ© de dresser un profil de ce consommateur(trice) Ă  sĂ©duire : tout d’abord il/elle est hyper connectĂ©(e) (entre quatre et six heures par jour sur les rĂ©seaux sociaux), il/elle joue au jeu vidĂ©o (90% de cette gĂ©nĂ©ration, dont 30% tous les jours), et pourtant il est sensible aux questions environnementales.

La stratĂ©gie passe donc par plus de communication sur les rĂ©seaux sociaux, au premier rang desquels Instagram et TikTok. Certaines marques ont tentĂ© “une approche plus fictionnelle”, Ă  travers un podcast. NĂ©anmoins, alors qu’on estime que 39% des 18-25 ans et 35% des 26-35 ans achĂštent un vin recommandĂ© par un influenceur, l'association Addictions France a demandĂ© aux dĂ©putĂ©s d'interdire la publicitĂ© pour l'alcool par les influenceurs.

Autre axe Ă  travailler : le packaging. Comme le dit bien l’article, on a vu Ă©merger un corbiĂšres "Interdit aux snobs", un vin blanc moelleux baptisĂ© "Pipi d'Ange", "L’ours mal lĂ©chĂ©", le "Vin de Merde"
 d’autres misent sur la canette, qui est “bien adaptĂ©e aux vins frais et lĂ©gers qu’on ne destine pas Ă  la garde et permet d’avoir des petits volumes, 25 cl, facile Ă  ouvrir, facile Ă  stocker”.

Autre solution mise en avant : “la nĂ©cessitĂ© de dĂ©sacraliser le vin en utilisant un vocable accessible Ă  tous”. C’est ce que fait par exemple Émile Codens qui a accumulĂ© prĂšs de 550 000 followers sur TikTok en moins de deux ans ou encore Nico L’Alchimiste.

VitisphĂšre, Tous les codes de la biĂšre dans cette boisson Ă  base de vin, 10/04/2023

La cave coopérative Cellier des Demoiselles a lancé une nouvelle boisson appelée "Rog & Rosat", qui mélange les codes de la biÚre et du vin. La boisson est élaborée en collaboration avec la brasserie biterroise la Gorge Fraßche et est composée de vin rouge et de vin rosé de la cave, aromatisés et gazéifiés, avec une faible teneur en alcool. Avec cette nouveauté la coopérative espÚre toucher une jeune clientÚle qui n'est pas encore consommatrice de vin.

La boisson a été produite en édition limitée de 6 000 bouteilles de 33 cl chacune, pour une consommation estivale dans le réseau CHR régional et national. Elle a été testée auprÚs de jeunes consommateurs et a bénéficié d'un premier accueil favorable. Cependant, la grande distribution n'a pas donné suite en raison de la difficulté à positionner le produit entre les vins et les biÚres.

La coopérative considÚre pour l'instant ce produit comme étant éphémÚre, pour une consommation récréative estivale, mais elle espÚre pouvoir le pérenniser.

Le Monde, La Cour des comptes européenne souhaite intégrer le coût de la souffrance animale dans le prix de la viande, 17/04/2023

La Cour des Comptes europĂ©ennes (CCE) vient de sortir un rapport sur le transport d’animaux vivants dans l’UE qui met en avant plusieurs lacunes importantes.

Pour poser le contexte : chaque annĂ©e, prĂšs de 1,6 milliard d'animaux sont transportĂ©s entre pays de l'Union europĂ©enne (UE) et Ă  destination ou en provenance de pays tiers. Dans le dĂ©tail, il s’agit d’une majorité de volailles (1,4 milliard), 31 millions de porcs, 4,3 millions de bovins et 3 millions d'ovins. Or de tels transports entraĂźnent du stress et des souffrances (faim, soif, blessures, stress thermique). 

Selon la CCE, le transport d'animaux est avant tout motivĂ© par des logiques Ă©conomiques. Ainsi, comme des rĂ©gions europĂ©ennes entiĂšres se sont spĂ©cialisĂ©es dans l'Ă©levage d'une espĂšce, mais aussi dans certaines Ă©tapes de production (reproduction, engraissement, abattage
), les mouvements d’animaux vivants se sont multipliĂ©s et sur des distances de plus en plus longues. L’article donne un exemple pour illustrer ce phĂ©nomĂšne : “la France a par exemple exportĂ©, en 2021, 350 000 veaux laitiers en Espagne (trois fois plus qu'en 2012), oĂč ils ont Ă©tĂ© engraissĂ©s avant de prendre la mer, pour une partie d'entre eux, pour ĂȘtre abattus dans des pays extra-europĂ©ens (Libye, Turquie, IsraĂ«l
)”. D’ailleurs comme le souligne Eva Lindström, auditrice de la CCE, “trĂšs souvent, il est plus rentable de transporter des animaux plutĂŽt que de la viande”.

Ainsi, pour la CCE, il faudrait “favoriser les transports de viande plutĂŽt que d'animaux vivants”. Parmi ses recommandations, une va faire beaucoup parler : intĂ©grer le coĂ»t de la souffrance animale dans le prix du transport et, in fine, le prix de la viande.

Le Figaro, La France, pays de la gastronomie devenu royaume du fast-food, 21/04/2023

Un article consacrĂ© Ă  la montĂ©e en puissance des fast-foods en France, oĂč plus d'un repas sur deux est pris hors domicile et prĂšs d'un sandwich sur deux est un burger.

Selon CHD Expert-Datassential on dĂ©nombre actuellement 52 500 restaurants rapides en France, contre 13 000 il y a vingt ans. Les ouvertures de nouveaux points de vente ont continuĂ© mĂȘme pendant la crise du Covid, ce qui attire de nouvelles enseignes amĂ©ricaines qui se prĂ©parent Ă  dĂ©barquer en France, convaincues que le marchĂ© est loin d'ĂȘtre saturĂ©.

Ainsi, comme l’explique Nicolas Nouchi, directeur des Ă©tudes du cabinet CHD Expert-Datassential, “le fast-food reprĂ©sente aujourd'hui 26 % de l'ensemble de la restauration, contre environ 10 % au dĂ©but des annĂ©es 2000. Les chaĂźnes ont beaucoup progressĂ©, et de nombreux nouveaux thĂšmes de restauration ont Ă©mergĂ©, au-delà du burger”. Au global, les fast-foods ont gĂ©nĂ©rĂ© 23,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires en France en 2022 (+ 19 % par rapport Ă  2019) et ne cessent de grignoter des parts de marchĂ© aux Ă©tablissements traditionnels. De nos jours, ils reprĂ©sentent 26% de l'ensemble de la restauration, contre environ 10% au dĂ©but des annĂ©es 2000.

Parmi les leaders du secteur, on compte bien Ă©videmment McDonald's qui, avec 1 550 points de vente accueille “prĂšs de 2 millions de clients par jour” pour environ 6 milliards d'euros de ventes en 2022. Burger King, qui est revenu en France en 2012, compte 490 restaurants. Parmi les nouveaux arrivants : Popeye’s, l’un des leaders du poulet frit aux Etats-Unis, qui a annoncĂ© une quinzaine d'ouvertures d'ici la fin de l'annĂ©e. Wendy’s, la troisiĂšme plus grande chaĂźne de restauration rapide au monde, a Ă©galement annoncĂ© vouloir tester le marchĂ© français.

L’article explique que les fast-foods ont un rĂŽle structurant pour les jeunes, qui y trouvent un terrain de dĂ©couverte et de socialisation, et sont de plus en plus nombreux Ă  prendre des collations entre les repas, surtout devant un plateau-tĂ©lĂ© en regardant du contenu en streaming. Pour certains le Big Mac est carrĂ©ment “comme une madeleine de Proust”.

Huffington Post, Les propriĂ©taires de la boulangerie d’« Emily in Paris » rĂ©pondent aux commentaires nĂ©gatifs, 19/04/2023

Les affres d’un succĂšs soudain (et le pouvoir d’attraction de plus en plus fort des sĂ©ries tĂ©lĂ©).

La série télévisée "Emily in Paris" a mis en avant la boulangerie parisienne «Boulangerie Moderne» située dans le 5Úme arrondissement. Depuis la diffusion de la série sur Netflix, cette boulangerie attire de nombreux clients du monde entier venus goûter les croissants et pains au chocolat qu'Emily affectionne tant dans la série.

Cependant, les propriĂ©taires ont rĂ©cemment Ă©tĂ© confrontĂ©s Ă  une vague de commentaires nĂ©gatifs sur internet, dĂ©nonçant la qualitĂ© des produits proposĂ©s. La fille du propriĂ©taire, InĂšs, s'est exprimĂ©e sur TikTok pour s'excuser auprĂšs des clients déçus et rappeler que la boulangerie est “classique et fait des bons produits”. MalgrĂ© ces commentaires nĂ©gatifs, la boulangerie est encore majoritairement bien notĂ©e sur Google et les touristes reprĂ©sentent jusqu'Ă  40% de sa clientĂšle en semaine. Thierry Rabineau, le propriĂ©taire, ne regrette toutefois pas d'avoir prĂȘtĂ© ses locaux pour la sĂ©rie qui lui a apportĂ© un succĂšs international.


The Economist, A different way to measure the climate impact of food, 11/04/2023

On connaissait le fameux Big Mac Index lancé il y a de cela quelques années par The Economist. Voici désormais le Banana Index.

L’objectif de ce nouvel index est de “rendre l'impact relatif du carbone des aliments plus facile Ă  digĂ©rer”. Il compare donc les aliments selon trois mesures (poids, calories et protĂ©ines) en utilisant la banane comme point d'indice. La banane est en effet un fruit qui a “un impact climatique moyen et une valeur nutritionnelle moyenne”. Cette indexation des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre par rapport Ă  un seul aliment donne ainsi une idĂ©e du classement des diffĂ©rentes denrĂ©es alimentaires.

Qu’est ce que cela donne concrĂštement? La production d'un kilogramme de hachis de boeuf provoque autant d'Ă©missions que 109 kg de bananes (soit un « score de banane » de 109). Si l’on ajuste avec la valeur nutritive, le score de banane du bƓuf tombe Ă  54 (en effet, une calorie de viande hachĂ©e de bƓuf provoque 54 fois plus d'Ă©missions de carbone qu'une calorie de banane). Ajuster avec la valeur protĂ©ine, le boeuf obtient un score de 7.

Pour la volaille, le score est de 11 bananes en poids et 4 en calories. NĂ©anmoins, en tant que source de protĂ©ines, elle est plus respectueuse du carbone que les bananes car les protĂ©ines de volaille n'Ă©mettent que trois cinquiĂšmes de la mĂȘme quantitĂ© de protĂ©ines de banane.

Time Magazine, Italy Wants to be the First Country to Ban Cultivated Meat. That Would be a Big Climate Problem, 12/04/2023

Le nouveau gouvernement italien vient de proposer la premiÚre interdiction nationale au monde de la production et de la commercialisation de viande cultivée et envisage également une autre interdiction pour les protéines à base d'insectes.

Le projet de loi, qui vise Ă  empĂȘcher les aliments non conventionnels d'apparaĂźtre sur les tables italiennes, prĂ©voit une amende pouvant aller jusqu'Ă  65 000 dollars pour les infractions commises par les dĂ©taillants ou les producteurs. Lors de la prĂ©sentation du projet de loi au SĂ©nat le 27 mars, Francesco Lollobrigida, ministre italien de l'agriculture et de la souverainetĂ© alimentaire, a laissĂ© entendre que les aliments dits "synthĂ©tiques" constituaient une menace pour les petits producteurs alimentaires, l'environnement, la culture alimentaire italienne et mĂȘme la santĂ© humaine.

Toutefois, l’article souligne que si ce projet de loi est adoptĂ© “il pourrait finir par exacerber la plus grande menace qui pĂšse sur le systĂšme alimentaire italien : le changement climatique”.

Washington Post, An extra 10 minutes at dinner may help kids eat more healthy foods, 18/04/2023

D’aprĂšs une Ă©tude allemande publiĂ©e rĂ©cemment, lorsque les familles prennent environ 10 minutes de plus pour dĂźner, les enfants mangent « significativement » plus de fruits et de lĂ©gumes, soit en moyenne sept fruits et lĂ©gumes supplĂ©mentaires.

De plus, le fait d'avoir des fruits et des légumes disponibles en petites portions permettrait aux enfants de manger plus facilement pendant ce temps supplémentaire.

Dans cette expérience, les 10 minutes supplémentaires représentaient une augmentation de 50% par rapport aux 20 minutes habituelles que les participants passaient généralement à dßner.

La co-auteure de l'Ă©tude Jutta Mata, professeur de psychologie de la santĂ© Ă  l'UniversitĂ© de Mannheim et chercheuse associĂ©e à l'Institut Max Planck a dĂ©clarĂ© “nous devons envisager de nouvelles façons de prolonger les repas familiaux de maniĂšre Ă  ce que tout le monde en profite, puis grignoter leurs fruits et lĂ©gumes supplĂ©mentaires pendant le temps supplĂ©mentaire”. Elle insiste de plus sur le fait que cette augmentation de la consommation d'aliments nutritifs pourrait avoir “un impact substantiel sur la santĂ© publique”.

The Economist, How the chocolate fondant became a ubiquitous indulgence, 19/04/2023

Comme l’explique l’article, le succĂšs du fondant au chocolat “nous rappelle qu'en fin de compte, le plaisir reste une quĂȘte universelle”.

On y apprend que deux grands cuisiniers français revendiquent son invention. Le premier est Michel Bras, chef Ă©toilĂ©, qui a créé le coulant au chocolat en 1981 pour Ă©voquer le souvenir du chocolat chaud que l'on buvait pour se rĂ©chauffer aprĂšs un sĂ©jour au ski en famille. Le second est Jean-Georges Vongerichten, un autre chef français qui l’aurait inventĂ© Ă  New York en 1987. Si leurs techniques sont diffĂ©rentes, Ă  eux deux, ils ont finalement créé une pĂątisserie sophistiquĂ©e, qui est “devenue un phĂ©nomĂšne, servie dans les Ă©tablissements les plus huppĂ©s des deux cĂŽtĂ©s de l'Atlantique”.

En 1991, Alain Ducasse a dĂ©clarĂ© au New York Times que le fondant avait atteint un point tel que les restaurants â€œĂ©taient pratiquement obligĂ©s de le faire”. Ce fut l'un des desserts phares de cette dĂ©cennie. Mais le vent a commencĂ© Ă  tourner. L’article souligne qu’à un moment donnĂ© Jean-Georges Vongerichten en produisait tellement que Mark Bittman, un Ă©crivain amĂ©ricain spĂ©cialisĂ© dans la gastronomie, l'a surnommĂ© “le Big Mac des desserts”.

NĂ©anmoins, comme l’explique l’article, “à l'instar de la crĂšme brĂ»lĂ©e et du tiramisu - Ă©galement trĂšs populaires dans les annĂ©es 1990 -, son omniprĂ©sence semble n'avoir causĂ© que peu de dĂ©gĂąts”.

The Guardian, The disgusting food of TikTok: is it designed to eat, provoke – or arouse?, 18/04/2023

Un article sur un phĂ©nomĂšne Ă  l’opposĂ© du foodporn et qui sĂ©vit sur TikTok.

Comment par exemple expliquĂ© ce phĂ©nomĂšne du croque monsieur cuit Ă  l’aide d’un fer Ă  repasser (iron toastie)? D’aprĂšs l’article, “il fait partie d'une nouvelle gĂ©nĂ©ration de recettes TikTok qui incarnent une philosophie provocatrice et franchement dĂ©rangĂ©e du "pourquoi pas ?"”. Que s’est-il donc passĂ© sur TikTok depuis les “feta pasta” devenues virales en 2021.

Aujourd'hui, en plus des toasts cuits au fer Ă  repasser, vous pouvez voir une blonde au sourire bĂ©atifique passer des pĂątes sĂšches au mixeur pour obtenir une farine approximative, puis ajouter un Ɠuf pour crĂ©er une sorte de pĂąte. Cette derniĂšre fabrique ensuite des nouilles grumeleuses et grasses, qu'elle fait bouillir, garnit de sauce tomate et dĂ©clare "exactement comme des pĂątes fraĂźches". Et que dire de ces tacos prĂ©parĂ©s en faisant bouillir du bƓuf, des Ɠufs et du fromage dans un sac de Doritos ou de ces gens qui font bouillir des chips pour en faire de la purĂ©e (oui oui).

Comme l’explique Chris Stokel-Walker, expert en mĂ©dias sociaux et auteur de TikTok Boom, “il y a une longue histoire de nourriture dĂ©goĂ»tante sur les mĂ©dias sociaux”. Selon lui, TikTok est conçue pour “capter l'attention des gens lorsqu'ils font dĂ©filer ce flux infini de contenu” et l'un des bons moyens d'y parvenir est prĂ©cisĂ©ment “l'extravagant, le dĂ©goĂ»tant”. Selon Jonah Berger, professeur Ă  la Wharton School en Pennsylvanie, “plus une chose est surprenante, plus nous sommes susceptibles de la partager avec d'autres. Et le dĂ©goĂ»t est une Ă©motion Ă  fort taux d'excitation qui nous incite Ă©galement Ă  transmettre les choses”.

Si vous voulez aller un peu plus loin dans le dégoût culinaire allez donc faire un tour sur le compte TikTok @myjanebrain.

The Guardian, Spanish startup on ‘mission to save planet’s beer’ from climate crisis, 19/04/2023

La biÚre est menacée par le réchauffement climatique. En effet, la culture du houblon, dont les fleurs sont utilisées depuis des centaines d'années pour aromatiser et stabiliser la biÚre, est de plus en plus victime des effets du réchauffement climatique. Avec des étés plus chauds et un temps imprévisible les rendements et la qualité du houblon ont diminué. En Allemagne par exemple la production moyenne de houblon par hectare a diminué de 28 % en 2022 et dans certaines régions, 80 % de la récolte a été perdue.

Mais la start-up espagnole Ekonoke, qui s’est spĂ©cialisĂ©e dans l’agriculture indoor pense avoir trouvĂ© une solution viable et durable. Le houblon qu'elle cultive en hydroponie ne produit pas seulement autant que ses homologues en plein air - environ 1 kg par plant - mais il est aussi plus riche en huiles essentielles et en acides alpha qui donnent Ă  la biĂšre son goĂ»t amer et son arĂŽme si importants.

Par ailleurs, les méthodes d'Ekonoke (qui restent pour le moment un secret bien gardé) utilisent 15 fois moins d'eau que la culture traditionnelle et permettent d'obtenir une empreinte carbone globale 15 fois inférieure à celle de la culture en plein champ. En outre, comme le houblon est cultivé à l'intérieur dans des conditions strictement contrÎlées, aucun pesticide n'est nécessaire.

Dans ce contexte, le projet de houblon hydroponique d'Ekonoke a suscitĂ© l'intĂ©rĂȘt de sociĂ©tĂ©s de biĂšre espagnoles et internationales et fait partie d'un programme d'accĂ©lĂ©ration lancĂ© par AB InBev, le plus grand brasseur du monde. Ekonoke a levĂ© 4,2 millions d'euros l’an dernier.


France Culture, Yuka, Open Food Facts : que peuvent les apps face à l’industrie agro-alimentaire ?, 14/04/2023

Depuis 2017, le Nutri-score a officiellement Ă©tĂ© adoptĂ© en France, et depuis, il est de plus en plus prĂ©sent sur les produits de nos supermarchĂ©s. Qu’est-ce que ce score alimentaire et en quoi est-il directement liĂ© Ă  la diffusion des applications de notation dans les annĂ©es 2010 ? Comment les consommateurs ont-ils repris en main le contrĂŽle de leur alimentation en s’emparant de ces outils numĂ©riques et de l’open source dĂšs les annĂ©es 2010 ? Qui sont les contributeurs du « wikipĂ©dia de l’alimentation » ?

Des questions auxquelles rĂ©pondent Pierre Slamich, co-fondateur de l’association Open Food Facts, Marie-Eve Laporte, docteure en sciences de gestion et le sociologue, Bastien Soutjis.

Superpotion, Loi Evin vs. influenceurs : le dĂ©bat qui divise l’industrie des boissons alcoolisĂ©es sur les rĂ©seaux sociaux, 07/03/2023

La premiĂšre partie du podcast est consacrĂ©e Ă  la rĂ©glementation entourant la publicitĂ© des boissons alcoolisĂ©es sur les rĂ©seaux sociaux. En effet, de plus en plus d’influenceurs et de marques utilisent Instagram et Tiktok pour promouvoir leurs produits, mais comment respecter la loi Evin et Ă©viter de tomber dans l’illĂ©galitĂ© ? Un avocat spĂ©cialisĂ© en droit Ă©conomique donne son Ă©clairage sur ce sujet, ainsi que sur une dĂ©cision de justice rĂ©cente impliquant Meta et Addictions France.

Dans la deuxiĂšme partie, le podcast aborde les aspects juridiques et administratifs que doivent prendre en compte les nouvelles marques de boissons, de la crĂ©ation des statuts juridiques Ă  la protection de leur nom et en passant par les questions de distribution et d’export.


IDDRI, Environnement, inégalités, santé : quelle stratégie pour les politiques alimentaires françaises ?, Avril 2023

Selon cette étude de l'Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales), la stratégie actuelle pour une transition alimentaire durable en France ne donne pas les résultats escomptés.

La consommation de viande par habitant n'a pas diminuĂ© et le marchĂ© bio reste un marchĂ© de niche. L'attrait pour le local n'a pas non plus modifiĂ© les grandes masses de la consommation alimentaire et des circuits de distribution. Les recommandations nutritionnelles ne sont pas suffisamment mises en Ɠuvre par les Français, et les inĂ©galitĂ©s sociales liĂ©es Ă  l'alimentation persistent. Les sondages d'opinion semblent indiquer un Ă©cart entre ce que les citoyens dĂ©clarent attendre de leur alimentation et leur comportement de consommation.

Bref, le récit dominant du consommateur responsable ne fonctionne pas. Les habitudes alimentaires ne progressent donc pas, ou trop peu, vers une durabilité.

L'Iddri recommande donc une action publique beaucoup plus forte pour mener la transition alimentaire vers des régimes plus durables, en se concentrant sur les principaux acteurs qui façonnent les pratiques alimentaires plutÎt que sur les consommateurs individuels. L'Iddri suggÚre d'utiliser des leviers tels que la réglementation, la fiscalité, les investissements publics et la commande publique pour encourager des pratiques alimentaires plus durables et pour contraindre les acteurs de l'industrie agroalimentaire à modifier leur offre. L'Iddri souligne également l'importance de mettre en place des politiques pour réduire les inégalités sociales liées à l'alimentation et pour lutter contre la précarité alimentaire. L'Iddri insiste sur la nécessité d'une approche interministérielle et de la coordination entre les différents niveaux de gouvernance pour atteindre ces objectifs. Enfin, l'Iddri souligne l'importance de la recherche et de l'innovation pour développer des pratiques alimentaires plus durables.

Changing Markets Foundation, Feeding Us Greenwash: An analysis of misleading claims in the food sector, Mars 2023

De nombreuses études ont montré que le greenwashing sévit dans tous les secteurs et qu'il est devenu un risque commercial majeur, en particulier pour les investisseurs.

Les autoritĂ©s publiques du monde entier se prĂ©parent Ă  une rĂ©pression sans prĂ©cĂ©dent du greenwashing avec plusieurs rĂ©glementations clĂ©s Ă  venir dans l'UE, au Royaume-Uni et aux États-Unis, ainsi que des engagements visant Ă  renforcer l'application des lois et Ă  imposer des sanctions plus sĂ©vĂšres.

Au cours de l'année écoulée, Changing Markets a mené une étude de marché pour évaluer la fiabilité des allégations écologiques sur les produits alimentaires, en mettant particuliÚrement l'accent sur la viande et les produits laitiers, étant donné que l'impact de ces produits sur le climat est plus important que celui de tout autre aliment.

Parmi les principaux rĂ©sultats : le greenwashing est monnaie courante dans le secteur alimentaire. L’enquĂȘte a permis de dĂ©couvrir toute une sĂ©rie d'allĂ©gations apposĂ©es sur les produits alimentaires Ă  forte intensitĂ© de carbone, comme la viande de bƓuf. Les allĂ©gations climatiques telles que "neutre en carbone", "positif pour le climat" et "net zĂ©ro", ainsi que les allĂ©gations spĂ©cifiques concernant la faible teneur en mĂ©thane, sont particuliĂšrement rĂ©pandues. Elle met Ă©galement en avant des formes plus subtiles de greenwashing, telles que des images de vaches en train de paĂźtre ou de petites exploitations familiales avec des animaux heureux.


Digital Food Lab recrute un(e) consultant junior en CDI. Poste en tĂ©lĂ©travail dans un premier temps. RĂ©munĂ©ration 40-50k€. L’annonce est ici.


Hadrien Gonzales a fait tester des yaourts périmés depuis 3 semaines pour voir si ils sont encore bons. La vidéo est à voir ici


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