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Olivier Frey
Mar 5
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Bonjour Ă  toutes et Ă  tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente. 

Cette semaine, Salon de l’Agriculture oblige, je vous propose une sĂ©lection plus riche que d’habitude sur l’agriculture afin de mieux comprendre les enjeux de sĂ©curitĂ© alimentaire et les problĂšmes de la filiĂšre bio.

Bonne lecture et bonne semaine Ă  toutes et Ă  tous!


Challenges, Salon de l'agriculture : au secours, la France perd sa souverainetĂ© alimentaire!, 24/02/2023 + Le Parisien, Salon de l’agriculture : le steak frites made in France est-il en danger ?, 24/02/2023

Alors que contrairement Ă  ce que l’on peut penser la consommation de viande bovine ne baisse pas en France, le cheptel bovin français est par contre en baisse pour la sixiĂšme annĂ©e consĂ©cutive. La filiĂšre bovine française vit donc une “crise profonde” qui est causĂ©e par le manque d’attractivitĂ© du mĂ©tier ainsi qu’une faible rentabilitĂ© de l’activitĂ©. La souverainetĂ© alimentaire du pays est donc mise Ă  mal, et ce d’autant plus que “plus de la moitiĂ© des Ă©leveurs français ĂągĂ©s de plus de 50 ans”.

MĂȘme constat pour le porc avec plus d'un quart de notre consommation, notamment de jambons, qui provient d'Espagne et d'Allemagne. Dans l’élevage laitier, le nombre de vaches laitiĂšres est Ă©galement en baisse, ce qui fait que “la pĂ©nurie de lait et de beurre menace en permanence l'industrie, qui a de trĂšs gros besoins en matiĂšres grasses”.

Vous l’aurez compris, malgrĂ© l’image d’Epinal vĂ©hiculĂ©e par le Salon de l’Agriculture et le constat que la France possĂšde toujours le cheptel bovin le plus important d'Europe, l’heure n’est pas vraiment Ă  la fĂȘte dans les filiĂšres viandes françaises.

Autre illustration de cette probable perte de souverainetĂ© alimentaire d’ici quelques annĂ©es avec un plat emblĂ©matique : le steak frites. Comme le rĂ©sume Dominique ChargĂ©, prĂ©sident de la CoopĂ©ration agricole, “je dirais que ce n'est pas la fin (du steak frites), je dirais seulement que ce sera de moins en moins du steak et des frites origine France”.

Car outre les problĂšmes de la filiĂšre viande, la filiĂšre de la pomme de terre est Ă©galement emblĂ©matique de la perte de souverainetĂ© alimentaire de la France. Ainsi, comme l’explique Dominique ChargĂ©, “les tubercules produits dans les Hauts-de-France sont envoyĂ©s en Belgique, juste de l'autre cĂŽté de la frontiĂšre, oĂč ils sont transformĂ©s en frites et chips. Et nous les rĂ©importons ensuite”. Si c’est effectivement une aberration, il explique cette situation par le fait que les gens refusent « d'avoir des usines dans leur entourage direct ». Or si l’on veut des produits locaux et en circuits courts “il est nĂ©cessaire d'avoir des usines de transformation sur place”.

Les Échos, SONDAGE EXCLUSIF - SouverainetĂ© alimentaire : inquiets, les Français veulent un pays plus autonome, 02/03/2023

Selon un sondage rĂ©alisĂ© par Elabe pour Les Échos, Radio Classique et l'Institut Montaigne, plus d’un tiers des personnes interrogĂ©es considĂšrent que la France “importe beaucoup” et n’est donc “pas du tout autonome pour couvrir les besoins de sa population”. Comme l’explique Vincent Thibault, directeur conseil opinion d'Elabe, “l'opinion publique a bien en tĂȘte que la France est un pays agricole oĂč l'on produit une bonne partie de notre alimentation. Mais les Français ont aussi conscience que le pays n'est pas totalement indĂ©pendant”.

Sur les solutions Ă  mettre en place les personnes interrogĂ©es semblent par contre partagĂ©es. Ainsi, 46 % souhaitent que la France produise “tout ce dont elle a besoin sur son territoire pour ne plus dĂ©pendre des autres pays” mais 41 % pensent que la France “doit s'entendre avec les autres pays de l'Union europĂ©enne pour qu’ensemble ils puissent produire tout ce dont ils ont besoin”. Enfin, seuls 12 % des personnes interrogĂ©es pensent que la France “doit continuer Ă  faire des Ă©changes avec les pays du monde entier”.

Les Échos, Un litre de lait bio sur trois est aujourd'hui vendu comme du lait ordinaire, 01/03/2023 

EniĂšme exemple de la crise que traverse la filiĂšre bio.

D’aprĂšs le CNIEL (Centre national interprofessionnel de l'Ă©conomie laitiĂšre), un litre de lait bio sur trois est aujourd'hui dĂ©classĂ© et vendu comme lait conventionnel. Ce chiffre pourrait mĂȘme grimper Ă  43 % en 2023.

Le problĂšme est connu : la collecte de lait bio continue d'augmenter (+2,7 % en 2022) alors que la demande ne suit pas. Ceci s’explique par le fait que de nombreux Ă©leveurs ont entamĂ© leur conversion tout juste avant la crise, il y a deux ans, et que leur production arrive aujourd’hui sur le marchĂ©. 

Autre consĂ©quence : des producteurs bio jettent l'Ă©ponge et, d’aprĂšs le CNIEL, les cessations d'activitĂ© en bio vont s'accĂ©lĂ©rer.

Comme le rĂ©sume Thierry Roquefeuil, le prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration nationale des producteurs laitiers, “l'Etat nous a poussĂ©s Ă  nous convertir au bio. On a besoin d'une transition Ă©conomique. Si rien n'est fait, les cessations vont se poursuivre et, dans trois ans, on manquera de bio. On marche sur la tĂȘte”.

Le Monde, L’agriculture biologique, grand oubliĂ© du « quoi qu’il en coĂ»te » du gouvernement, 25/02/2023

Alors que plusieurs filiĂšres ont rĂ©ussi Ă  faire entendre leur voix et ont obtenu des aides de la part de l’Etat, la filiĂšre de l’agriculture biologique se dĂ©sole de ne pas ĂȘtre Ă©coutĂ©e avec la mĂȘme attention.

Ainsi, comme le dĂ©plore l’article “face Ă  ces centaines de millions d’euros dĂ©boursĂ©es pour soutenir les agriculteurs, l’aide de l’Etat versĂ©e au bio, affectĂ© par une baisse soudaine de ses ventes, est dĂ©risoire”. Cela se rĂ©sume selon l’article Ă  “un budget de 500 000 euros (
) allouĂ© Ă  une campagne publicitaire” en 2022 et, pour 2023, Ă  “750 000 euros pour des actions de communication et 150 000 pour mener des Ă©tudes”. Toutefois, “le fonds Avenir bio, dont le budget devait baisser de 13 millions à 8 millions d’euros, a Ă©tĂ© maintenu, et un reliquat du plan de relance de 2 millions d’euros a Ă©tĂ© flĂ©chĂ© vers la production porcine bio”.  

Le Figaro, Dans la jungle des labels et des récompenses agricoles, 03/03/2023

Les labels, mĂ©dailles et autres distinctions dĂ©cernĂ©s Ă  l’issue de grands concours rĂ©gionaux, nationaux ou mĂȘme internationaux se multiplient. Mais pour le consommateurs sont-ils des garants de la qualité des produits qu’ils mettent en avant?

D’aprĂšs Bruno Carlhian, journaliste spĂ©cialisé dans l’économie agricole, l’agroalimentaire et le vin,  “il faut d’abord distinguer les labels officiels des diverses rĂ©compenses attribuĂ©es un peu partout sur des critĂšres parfois discutables”.

Ainsi, l’Appellation d’origine protĂ©gĂ©e (AOP) garantit que le produit, dont le nom est protĂ©gé dans toute l’Union europĂ©enne (UE), a Ă©tĂ© transformĂ© et Ă©laboré dans une zone gĂ©ographique dĂ©terminĂ©e. Idem pour l’AOC (Appellation d’origine contrĂŽlĂ©e). L’indication gĂ©ographique protĂ©gĂ©e (IGP) dĂ©signe un produit dont les caractĂ©ristiques sont liĂ©es au lieu gĂ©ographique dans lequel se dĂ©roule au moins sa production, son Ă©laboration ou sa transformation. La SpĂ©cialitĂ© traditionnelle garantie (STG) prouve au niveau europĂ©en qu’une recette traditionnelle, comme la mozzarella ou le jambon serrano, est strictement respectĂ©e. Le Label rouge n’existe par contre qu’en France. La mention “FabriquĂ© en France” ne signifie par contre pas que 100 % des étapes de fabrication d’une prĂ©paration ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es dans notre pays. Tous ces sigles assurent la conformitĂ© des produits mais pas “leurs qualitĂ©s gustatives”.

Les mĂ©dailles dĂ©cernĂ©es chaque annĂ©e, au Salon de l’agriculture lors du Concours gĂ©nĂ©ral agricole sont par contre tournĂ©es vers les qualitĂ©s gustatives des produits et “sont en gĂ©nĂ©ral plutĂŽt objectives”. Mais d’autres rĂ©compenses qui y sont dĂ©cernĂ©es “semblent plus opaques”.

Le Figaro, Qui sont ces géants de l'agroalimentaire dont les bénéfices ont bondi avec la flambée des prix ?, 24/02/2023

Comme dans toute crise il y a des perdants et des gagnants. Dans la crise actuelle, les grands gagnants dans l’agroalimentaire sont des entreprises peu connues du grand public. Elles sont surnommĂ©es les “ABCD” et se nomment respectivement Archer Daniels Midland (ADM), Bunge, Cargill et Louis-Dreyfus.

Ces 4 entreprises dominent le commerce mondial de matiĂšres premiĂšres agricoles et sont, comme le rĂ©sume l’article, “puissantes comme des États”. Elles ne sont pas seulement des “intermĂ©diaires sur les marchĂ©s financiers” mais “possĂšdent des terres, fournissent semences et engrais aux fermiers, achĂštent leurs cĂ©rĂ©ales puis les transportent par bateaux, les stockent, et les revendent”. Ainsi, elles contrĂŽlent “70 Ă  90% du commerce mondial des cĂ©rĂ©ales”. Elles ont “rĂ©alisé des bĂ©nĂ©fices exceptionnels depuis 2021” mais elles restent trĂšs discrĂštes sur leurs performances.

Les chiffres parlent d’eux mĂȘmes :

  • Cargill a rĂ©alisĂ© 6,68 milliards de dollars de bĂ©nĂ©fice net à l'issue de son exercice annuel dĂ©calĂ© 2021/22 achevĂ© le 31 mai (+35% sur un an). Cargill est d’ailleurs en tĂȘte des plus grandes entreprises non cotĂ©es en Bourse aux États-Unis selon Forbes.

  • ADM a affichĂ© un bĂ©nĂ©fice net record de 4,34 milliards de dollars, en hausse de 60%

Le Figaro, La recette de Barilla pour résister aux crises à répétition, 21/02/2023

Un article intĂ©ressant sur la maniĂšre dont un acteur de l’agroalimentaire prĂ©sent dans les pĂątes et la viennoiserie industrielle arriver Ă  s’adapter en permanence Ă  un contexte trĂšs changeant depuis 2020.

Entre la ruĂ©e des clients sur les pĂątes lors des confinements, la pĂ©nurie de carton mi-2021, la mauvaise rĂ©colte de blĂ© dur en 2021, la pĂ©nurie d’huile de tournesol, la hausse des prix du blĂ© tendre puis des coĂ»ts de l’énergie suite au conflit ukrainien, le groupe a fait face Ă  une sĂ©rie de mĂ©saventures et a dĂ» faire preuve d’agilitĂ© pour s’en sortir.

Parmi les atouts de Barilla pour résister à tous ces évÚnements :

  • ses produits sont des “incontournables des fonds de placard” et ont une “petite valeur faciale”, ce qui les rend donc moins sensibles à l'inflation,

  • c’est un groupe familial et il est donc moins soumis Ă  une pression actionnariale pour une rentabilitĂ© Ă  court terme

Le Monde, En France, le pic de l’inflation alimentaire est attendu au printemps, 02/03/2023

Alors que les négociations commerciales annuelles entre les enseignes de grande distribution et les fournisseurs viennent de se terminer, les hausses accordées aux seconds sont en moyenne de 10%.

Richard Panquiault, directeur gĂ©nĂ©ral de l’Institut de liaison des entreprises de consommation, qui reprĂ©sente les grands fournisseurs explique que la hausse moyenne demandĂ©e au dĂ©but des nĂ©gociations Ă©tait comprise entre 14 % et 15 %. L’article prĂ©cise que “les PME semblent avoir Ă©tĂ© un peu moins gourmandes”, ce qui est corroborĂ© par LĂ©onard Prunier, prĂ©sident de la FEEF, qui affirme que les PME ont “formulĂ© des progressions moyennes de tarifs de 10 % Ă  11 %”. 

Bref, vous l’aurez compris, votre panier de courses va continuer à augmenter dans les prochaines semaines.

Les Échos, Un ingĂ©nieur agro vendĂ©en met les mogettes Ă  l'apĂ©ro, 23/02/2023

Voilà une idée intéressante de diversification.

On la doit à Louis LardiÚre, un jeune homme en troisiÚme année d'un cursus d'ingénieur agronome à Bordeaux Sciences Agro. Ce dernier a imaginé de torréfier les mogettes cultivées par la ferme familiale pour en faire des fruits secs à grignoter à l'apéritif. Les mogettes sont enrobées de différentes saveurs et sont testées en vente directe à la ferme et par quelques magasins de producteurs.

Devant le succÚs remporté par le produit, plusieurs centaines de kilos ayant été vendues, le jeune homme va lancer leur commercialisation à plus grande échelle cet été en partenariat avec la start-up lyonnaise Chiche.

L’Usine Nouvelle, Fairme veut bouleverser le modùle de distribution du lait avec son atelier de transformation autonome, 27/02/2023

Focus sur Fairme, une start-up grenobloise fondĂ©e en 2020 qui dĂ©veloppe un atelier de transformation laitiĂšre autonome et multi-produit qui a Ă©tĂ© “pensĂ© pour casser ce modĂšle collecteurs-transformateurs-supermarchĂ©s, Ă©tabli de longue date, et donc de supprimer les intermĂ©diaires entre le consommateur et l’éleveur.

Le concept : l’éleveur de vaches laitiĂšres loue 50 m2 Ă  Fairme au sein de son exploitation pour y installer l’atelier de transformation autonome et il vend Ă  la start-up tout ou partie de son lait (le volume est convenu au dĂ©part). Le lait chaud est directement reliĂ© Ă  la machine et transformĂ© en crĂšme, beurre, fromages (crus ou cuits, Ă  pĂątes dures ou molles), fromages blancs... en fonction de la demande des consommateurs, qui peuvent commander leurs produits laitiers directement sur une application mobile conçue par Fairme, puis viennent les rĂ©cupĂ©rer sur place munis d’un QR code.

La machine mise au point par Fairme (encore Ă  l’état de prototype) permettrait de transformer jusqu'Ă  1000 litres de lait par jour. Le fondateur LoĂŻc Lecerf dĂ©crit sa machine comme un “cabanon en bois” Ă  l’intĂ©rieur duquel “il y a diffĂ©rents modules : de mise Ă  tempĂ©rature, de caillage, de pressage, de salage, de saumurage, de moulage, d’affinage mĂȘme, grĂące Ă  des espaces reproduisant l’environnement et le taux d’humiditĂ© particulier d’une cave, et d'emballage”. L’article prĂ©cise que la startup s’adresse Ă  des Ă©leveurs fermiers possĂ©dant entre 30 et 40 vaches mais pas en dessous de 20 ni au-dessus de 80.

L’article explique toutefois que “les fondateurs sont restĂ©s trĂšs vagues sur la solution elle-mĂȘme lors de leur prĂ©sentation, et ont refusĂ© de dĂ©tailler les technologies utilisĂ©es ou de fournir des photos du systĂšme”. Reste que le fondateur espĂšre qu’une dizaine de fermes seront Ă©quipĂ©es avant la fin de l’annĂ©e, une centaine en 2024 et un millier en 2025 (grĂące au dĂ©ploiement europĂ©en de la solution).

Madame Figaro, Trop de sel et des résidus de pesticides : les baguettes et croissants passés au crible de 60 millions de consommateurs, 24/02/2023

Dans son Ă©dition du mois de mars, le magazine 60 millions de consommateurs Ă©pingle l'excĂšs de sel des baguettes mais surtout la composition trop calorique et mĂȘme potentiellement toxique des croissants et baguettes proposĂ©s par les chaĂźnes de boulangerie, ainsi que ceux proposĂ©s par les grandes surfaces et les terminaux de cuisson, aussi appelĂ©s «points chauds».

Au total, 13 baguettes et 13 croissants ont Ă©tĂ© passĂ©s au peigne fin. Les rĂ©sultats sont assez mitigĂ©s. La majoritĂ© des baguettes Ă©tudiĂ©es prĂ©sente une teneur en sel encore trop Ă©levĂ©e. La Mie cĂąline arrive en derniĂšre position avec un apport de prĂšs de 0,9 g par portion de 50 g, soit “un cinquiĂšme de nos apports quotidiens”. Autre problĂšme mis en avant par le magazine : “elles sont fabriquĂ©es avec de la farine raffinĂ©e, et, de fait, quasi exemptes d'Ă©corce de blĂ©, lĂ  oĂč se trouvent les fibres”. Seul point positif mis en avant : l'absence d'ajout de matiĂšres grasses et de sucres dans la recette des baguettes, qu'elles soient blanches ou tradition.

Que dire des croissants, qui sont dĂ©crits comme une “bombe calorique” pour l'organisme. Le magazine prĂ©cise que la version au beurre contient en moyenne 12,5 g de matiĂšres grasses pour un produit de 55 g et en grande partie sous forme d'acides gras saturĂ©s, qui sont rĂ©putĂ©s pour ĂȘtre nocifs pour les artĂšres. Ils notent Ă©galement la prĂ©sence de sucres en quantitĂ© non nĂ©gligeable. Parmi les mauvais Ă©lĂšves se trouvent le croissant pur beurre SystĂšme U et celui de E. Leclerc. L'analyse montre Ă©galement que la moitiĂ© des croissants contient entre un et trois rĂ©sidus de pesticides, utilisĂ©s Ă  l'origine pour la culture du blĂ©.


New York Times, Big Soda’s Alcohol Drinks Worry Health Experts, 21/02/2023

Les deux géants des sodas sont tous les deux entrés récemment sur le marché des boissons alcoolisées, ce qui posent question en termes de santé publique selon les experts.

Comme l’explique l’article, au cours du siĂšcle dernier, l’industrie de l’alcool produisait principalement des boissons classĂ©es comme biĂšre, vin ou spiritueux. Ces derniĂšres annĂ©es, ces lignes se sont estompĂ©es et une quatriĂšme catĂ©gorie de boissons prĂȘtes Ă  boire est apparue : les hard seltzers et autres boissons de malt aromatisĂ©es, les vins-sodas et les cocktails en canette. Selon une analyste du secteur “ce n'est vraiment qu'au cours des trois ou quatre derniĂšres annĂ©es que cette catĂ©gorie est devenue importante”. L’arrivĂ©e de PepsiCo et Coca-Cola sur ce marchĂ© est un changement majeur.

NĂ©anmoins, les autoritĂ©s sanitaires et les experts en santĂ© publique s'inquiĂštent du fait que cette nouvelle catĂ©gorie de boissons en expansion puisse modifier la façon dont les gens achĂštent et boivent de l'alcool. En effet, selon une chercheuse, “la carbonatation et la teneur en sucre peuvent donner l'impression que vous ne buvez pas d'alcool”. De plus, comme ces types de boissons ont tendance Ă  ĂȘtre peu coĂ»teuses, conditionnĂ©es en portions individuelles et vendues dans des endroits comme les stations-service et les magasins de proximitĂ©, elles sont susceptibles d'attirer les jeunes.

Aux Etats-Unis, la part de marchĂ© de la biĂšre a baissĂ© en continu pendant des annĂ©es. Dans le mĂȘme temps, les fabricants d'alcool se sont efforcĂ©s de reconquĂ©rir les moins de 30 ans, qui consomment moins d'alcool que les gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes Ă  cet Ăąge. La pandĂ©mie a par la suite dopĂ© les ventes de produits portables, les consommateurs recherchant des boissons qu'ils pouvaient boire chez eux. Le Hard Mtn Dew que Pepsico a lancĂ© en 2022 illustre bien ces tendances. Il est sans sucre et sans cafĂ©ine, et fait appel Ă  l'attachement des consommateurs Ă  une marque qu'ils connaissent depuis des annĂ©es. Comme le prĂ©cise l’article, les grands producteurs d'alcool comme Anheuser-Busch InBev et Diageo ont investi massivement dans cette catĂ©gorie, mais il s’agit Ă©galement d’un nouveau marchĂ© allĂ©chant pour les deux gĂ©ants des sodas.

Coca-Cola a tentĂ© l’expĂ©rience en 2018 le lancement de Lemon-Dou au Japon. Depuis, le groupe s'est associĂ©e Ă  Molson Coors en 2020 pour produire des hard seltzers Topo Chico, et l'annĂ©e derniĂšre, il a conclu des accords pour produire des cocktails mixtes Fresca, la limonade Simply Spiked et un Jack & Coke en canette. En concĂ©dant ses marques de boissons gazeuses sous licence Ă  des fabricants d'alcool Ă©tablis pour qu'ils les vendent par l'intermĂ©diaire de distributeurs existants, Coca-Cola est restĂ© dans les limites des pare-feu rĂ©glementaires amĂ©ricains qui sĂ©parent les producteurs d'alcool, les distributeurs et les dĂ©taillants.

PepsiCo, en revanche, a attachĂ© moins de marques propres Ă  de nouvelles boissons alcoolisĂ©es (pour le moment le groupe n’a sorti que Hard Mtn Dew et Lipton Hard Iced Tea) mais le groupe a montrĂ© une plus grande volontĂ© de perturber le statu quo. Le groupe a en effet créé une filiale Ă  part entiĂšre, Blue Cloud Distribution, afin de garder un meilleur contrĂŽle sur les ventes et le marketing, et une plus grande part des bĂ©nĂ©fices. Pour se conformer au systĂšme Ă  trois niveaux en vigueur aux Etats-Unis, PepsiCo a accordĂ© une licence pour la marque Mountain Dew Ă  la Boston Beer Co. et lui a fourni l'arĂŽme Mountain Dew. De cette façon, PepsiCo est indĂ©pendant de la production et peut, au contraire, contrĂŽler la distribution.

New York Times, Soy, Oat and Almond Drinks Can Be Called Milk, F.D.A. Says, 23/02/2023

Alors qu’en Europe il est interdit de parler de lait d’amande ou de lait d’avoine depuis une dĂ©cision de la cour de justice europĂ©enne en juin 2017, la Food and Drug Administration (FDA) amĂ©ricaine propose de son cĂŽtĂ© d’autoriser les boissons Ă  base d'avoine, de soja et d'amande Ă  conserver le mot "lait".

Dans son projet de directives, la FDA explique que la plupart des consommateurs savent que les extraits liquides de plantes n'ont aucun rapport avec le pis d'une vache.

Par contre, la FDA a Ă©galement recommandĂ© que soit clairement indiquĂ© sur les contenants des boissons Ă  base de plantes les principales diffĂ©rences nutritionnelles entre leurs produits et le lait de vache. Ainsi, si une brique de lait de riz contient moins de vitamine D ou de calcium que le lait de vache, par exemple, l'Ă©tiquette devrait fournir cette information aux consommateurs. Un porte parole de la FDA a expliquĂ© “les Ă©tiquettes des produits alimentaires sont un moyen important de soutenir le comportement des consommateurs. Nous encourageons donc l'utilisation des dĂ©clarations nutritionnelles volontaires pour mieux aider les clients Ă  prendre des dĂ©cisions Ă©clairĂ©es”.

À l'avenir, l'Ă©tiquette des alternatives au lait pourrait donc indiquer "contient des quantitĂ©s plus faibles de vitamine D et de calcium que le lait" ou "contient moins de protĂ©ines que le lait".

CNN, Starbucks’ new drinks have a spoonful of olive oil in every cup, 22/02/2023

La chaĂźne de cafĂ© Starbucks a lancĂ© de nouvelles boissons avec un ingrĂ©dient pour le moins surprenant : de l’huile d’olive.

Ces boissons ont Ă©tĂ© lancĂ©es en Italie et contiennent une cuillĂšre d'huile (ce qui, selon l’article ajoute 120 calories Ă  chaque boisson). Cette nouvelle gamme porte le nom d’Oleato et comprend 3 boissons : un latte Oleato avec du lait d'avoine et de l'huile d'olive, un espresso glacĂ© Oleato avec du lait d'avoine, de l'arĂŽme de noisette et de l'huile d'olive, et le cold brew Oleato golden foam, fait avec une version de la mousse de lait sucrĂ©e de Starbucks infusĂ©e avec deux portions d'huile d'olive.

Des versions de ces boissons arriveront en Californie ce printemps, et plus de dĂ©tails sur le lancement aux États-Unis seront fournis ultĂ©rieurement. Elles seront Ă©galement lancĂ©es sur d'autres marchĂ©s au Royaume-Uni, au Moyen-Orient et au Japon cette annĂ©e. Un porte parole du groupe prĂ©cise d’ailleurs qu’il s’agit de “l'un des plus grands lancements que nous ayons eu depuis des dĂ©cennies”. L’article prĂ©cise d’ailleurs que les clients pourront utiliser de l'huile d'olive pour personnaliser certaines boissons.

Toutefois, l’article estime que l’enseigne “prend des risques” avec ce lancement car “ajouter de la matiĂšre grasse au cafĂ© n'est pas nouveau. Vous pouvez le faire Ă  l'ancienne, avec de la crĂšme ou du lait, ou mĂȘme du beurre”.

Alors pourquoi un tel lancement? Howard Schultz, le PDG par intĂ©rim de Starbucks, aurait rencontrĂ© le producteur d'huile d'olive Tommaso Asaro, qui lui a fait dĂ©couvrir la pratique consistant Ă  consommer une cuillĂšre Ă  soupe d'huile d'olive par jour. Schultz en a appris davantage sur cette pratique lors d'un sĂ©jour en Sicile, puis il a pris l'habitude de la consommer. Il s'est demandĂ© s'il pouvait la combiner avec son cafĂ© quotidien. Howard Schultz estime d’ailleurs que cette idĂ©e d’ajouter de l’huile d’olive “transformera l'industrie du cafĂ©â€ et sera “une nouvelle addition trĂšs rentable pour l'entreprise”.

The Guardian, UK salad shortages could last a month, warns environment secretary, 23/02/2023 + The Guardian, Nine tomatoes for ÂŁ15? How the very basics became more expensive than oysters, 27/02/2023

SĂ©curitĂ© alimentaire encore. Mais cette fois, c’est au Royaume-Uni que cela se passe. Le pays connaĂźt en effet des pĂ©nuries de salade et d'autres lĂ©gumes et les rayons des supermarchĂ©s britanniques pourraient rester vides pendant plus d’un mois. La situation est telle que les principales chaĂźnes de supermarchĂ©s ont introduit des limites sur les achats de tomates, concombres et poivrons en raison de pĂ©nuries causĂ©es en partie par une vague de froid dans le sud de l'Espagne et en Afrique du Nord. D’ailleurs, dans le second article la journaliste raconte avoir payĂ© 15ÂŁ (17 euros) pour seulement 9 tomates.

Le problĂšme prend Ă©videmment une tournure politique, d’autant que Therese Coffey, la secrĂ©taire d'État Ă  l'Environnement, Ă  l'Alimentation et aux Affaires rurales, a continuĂ© Ă  blĂąmer la mĂ©tĂ©o pour les pĂ©nuries, alors que les dĂ©putĂ©s de l’opposition ont soulignĂ© que les supermarchĂ©s europĂ©ens semblaient avoir des rayons pleins. Elle a mĂȘme proposĂ© que les Anglais remplacent les tomates par des navets.

De son cĂŽtĂ©, Justin King, l'ancien directeur gĂ©nĂ©ral de Sainsbury's, a dĂ©clarĂ© que le Royaume-Uni ne pouvait s'en prendre qu'Ă  lui-mĂȘme pour ces problĂšmes. Il a dĂ©clarĂ© que le gouvernement n'avait pas soutenu les agriculteurs malgrĂ© leurs avertissements sur les coĂ»ts supplĂ©mentaires, les factures d'Ă©nergie et d'engrais ayant explosĂ© pendant la guerre en Ukraine. Certains fournisseurs affirment que l'augmentation des coĂ»ts et la bureaucratie causĂ©e par le Brexit ont mis le Royaume-Uni Ă  la fin de la file d'attente pour les produits importĂ©s de l'UE et du Maroc.

Wired, Fat, Sugar, Salt 
 You’ve Been Thinking About Food All Wrong, 22/02/2023

À la fin des annĂ©es 2000, le nutritionniste Carlos Monteiro a remarquĂ© quelque chose d'Ă©trange dans l'alimentation des BrĂ©siliens. Ce dernier a Ă©tudiĂ© les donnĂ©es de trois dĂ©cennies d'enquĂȘtes dans lesquelles il demandait aux clients des Ă©piceries de noter tous les produits qu'ils achetaient. Dans les enquĂȘtes les plus rĂ©centes, il a remarquĂ© que les BrĂ©siliens achetaient beaucoup moins d'huile, de sucre et de sel que par le passĂ©. MalgrĂ© cela, les gens prenaient des kilos en trop. Or entre 1975 et 2009, la proportion d'adultes brĂ©siliens en surpoids ou obĂšses a plus que doublĂ©.

D’oĂč cette interrogation : si les gens achetaient moins de graisses et de sucre, pourquoi grossissaient-ils ?

La rĂ©ponse se trouvait dans les bases de donnĂ©es. En effet, les BrĂ©siliens n'avaient pas vraiment rĂ©duit leur consommation de graisses, de sel et de sucre, mais ils consommaient ces nutriments sous une forme entiĂšrement nouvelle. Ainsi, la part des biscuits et des boissons gazeuses dans les paniers d'achat des BrĂ©siliens avait respectivement triplĂ© et quintuplĂ© depuis la premiĂšre enquĂȘte sur les mĂ©nages en 1974. À premiĂšre vue, Carlos Monteiro en a conclu que si les gens mangent trop d'aliments malsains, ils prennent plus de poids. Mais le nutritionniste n'Ă©tait pas satisfait de cette explication.

Selon lui, ce ne sont pas seulement les ingrédients qui rendent un aliment malsain. C'est tout le systÚme qui est en cause : la façon dont l'aliment est transformé, la rapidité avec laquelle nous le mangeons, la façon dont il est vendu et commercialisé. Il a ainsi créé un nouveau systÚme de classification des aliments, appelé NOVA, qui répartit les aliments en quatre catégories :

  • Les aliments les moins prĂ©occupants sont les aliments peu transformĂ©s, comme les fruits, les lĂ©gumes et les viandes et poissons frais.

  • les ingrĂ©dients culinaires transformĂ©s (huiles, beurre et sucre),

  • les aliments transformĂ©s (lĂ©gumes en conserve, viandes fumĂ©es, pain frais et fromages simples), des substances Ă  utiliser avec prĂ©caution dans le cadre d'une alimentation saine.

  • les aliments ultra-transformĂ©s.

La surconsommation d'aliments ultra-transformĂ©s a Ă©tĂ© associĂ©e Ă  toutes sortes de problĂšmes de santĂ© : cancer colorectal et du sein, obĂ©sitĂ©, dĂ©pression et mortalitĂ© toutes causes confondues. Toutefois, comme l’explique l’article, les scientifiques eux-mĂȘmes ne parviennent pas Ă  s'accorder sur ce qu'est un aliment ultra-transformĂ© ou sur l'importance de ces aliments. Une seule chose est sĂ»re : ils occupent une place importante dans nos vies. Ainsi, les aliments ultra-transformĂ©s reprĂ©sentent prĂšs de 57 % du rĂ©gime alimentaire britannique moyen et plus de 60 % du rĂ©gime alimentaire amĂ©ricain.

Fast Company, Restaurant subscriptions: Panera Bread, P.F. Chang’s, and others get in on a growing trend, 21/02/2023

Un article sur la tendance des abonnements aux restaurants avec un focus sur ce qui se passe aux Etats-Unis.

Exemple avec la chaßne chinoise haut de gamme P.F. Chang's qui a lancé son plan d'abonnement septembre dernier. Pour 6,99 dollars par mois, les membres bénéficient, entre autres, de la livraison gratuite.

D'autres restaurants expérimentent les abonnements, qui permettent aux clients de payer à l'avance leurs visites.

El Lopo, un bar de San Francisco, compte 26 membres dans son Take-Care-Of-Me Club. Ils paient soit 89 dollars par mois pour 100 dollars de crĂ©dits de restauration, soit 175 dollars par mois pour 200 dollars de crĂ©dits. Lorsque les membres entrent, El Lopo commence Ă  leur apporter leurs plats prĂ©fĂ©rĂ©s. À chaque visite, ils peuvent offrir une boisson gratuite Ă  n'importe qui au bar.

La chaĂźne Panera comptait prĂšs de 40 millions de membres dans son programme de fidĂ©litĂ© au dĂ©but de 2020, mais elle souhaitait les convaincre de venir plus souvent. Elle a donc lancĂ© un programme d'abonnement avec du cafĂ© et du thĂ© illimitĂ©s pour 8,99 dollars par mois. Les clients ont commencĂ© Ă  venir plusieurs fois par semaine, et environ un tiers du temps, ils achetaient de la nourriture. L’an dernier, Panera a Ă©tendu l'abonnement. DĂ©sormais, les membres peuvent payer 11,99 dollars par mois ou 119,99 dollars par an pour des boissons chaudes et froides illimitĂ©es.

Rick Camac, directeur exécutif des relations avec l'industrie à l'Institute of Culinary Education, dit s'attendre à ce que de nombreux autres restaurants proposent des abonnements dans les années à venir. Les consommateurs y sont habitués, dit-il, et le revenu mensuel régulier aide les restaurants à gérer leur trésorerie.

Mais tous les programmes d'abonnement n'ont pas connu le succĂšs. L’article donne l’exemple de On the Border Mexican Grill et de son Queso Club qui proposait des cheese dips gratuits pendant un an pour 1 $. Le programme a cessĂ© de prendre de nouveaux abonnĂ©s un an plus tard car plus de 150 000 personnes s’étaient inscrites et que les membres se sont rendus sept fois plus souvent que le client moyen. On the Border est en train de rĂ©organiser le programme et prĂ©voit de le rĂ©introduire dans le courant de l'annĂ©e Ă  un prix probablement plus Ă©levĂ©.


FranceAgriMer, Souveraineté alimentaire : un éclairage par les indicateurs de bilan, février 2023

Ces derniĂšres annĂ©es, l’irruption de la Covid-19, qui a fortement Ă©branlĂ© les chaĂźnes d’approvisionnements mondiales autant que nationales, puis l’irruption de la guerre en Ukraine, Ă  moins de 2 000 km du territoire national, ont conduit l’ensemble des acteurs professionnels et les pouvoirs publics Ă  rĂ©interroger en urgence les fragilitĂ©s du systĂšme alimentaire français.

Dans ce contexte, plusieurs notions visant Ă  apprĂ©hender cette fragilitĂ© ont (rĂ©)Ă©mergĂ©: autonomie alimentaire, indĂ©pendance, rĂ©silience du systĂšme alimentaire, sĂ©curitĂ© des approvisionnements, souverainetĂ© alimentaire, etc. Les rapports institutionnels se sont multipliĂ©s sur cette thĂ©matique. Le terme de souverainetĂ© alimentaire semble progressivement s’imposer sur les notions voisines au point que le nouveau nom du ministĂšre en charge de l’agriculture et de l’alimentation vienne le consacrer.

La notion de souverainetĂ© alimentaire a Ă©tĂ© introduite dans la sphĂšre internationale par le mouvement paysan Via Campesina Ă  l’occasion du Sommet mondial de l’alimentation Ă  Rome en 1996 : “La souverainetĂ© alimentaire est le droit de chaque pays de maintenir et de dĂ©velopper sa propre capacitĂ© de produire son alimentation de base, en respectant la diversitĂ© culturelle et agricole. Nous avons le droit de produire notre propre alimentation sur notre propre territoire. La souverainetĂ© alimentaire est une condition prĂ©alable d’une vĂ©ritable sĂ©curitĂ© alimentaire”.

L’étude de FranceAgriMer s’intĂ©resse donc Ă  la souverainetĂ© alimentaire française en se basant sur 4 indicateurs : Le taux d’auto-approvisionnement calculĂ© comme le ratio Production / Consommation, Le taux de couverture de la consommation par la production nationale calculĂ© comme la part de la consommation intĂ©rieure qui est, de fait, couverte par la production nationale, La capacitĂ© d’exportations calculĂ©e comme la part de la production et des importations (les ressources) qui est exportĂ©e, La dĂ©pendance aux importations calculĂ©e comme la part des importations dans la consommation intĂ©rieure apparente.

Institute For Climate Economics, Réduction De La Consommation De Viande : Des Politiques Publiques Bien Loin Des Objectifs De Durabilité, 21/02/2023

Le nombre d’animaux d’élevage diminue depuis plusieurs dĂ©cennies en France (- 20 % pour le cheptel laitier et - 33 % pour le cheptel de truies depuis 2000) sans forcĂ©ment une diminution des quantitĂ©s produites, mais les gains de productivitĂ© ne pourront pas maintenir Ă©ternellement les niveaux de production. Pour que la baisse des activitĂ©s d’élevage ait un impact sur le climat, elle doit ĂȘtre accompagnĂ©e d’une baisse de la consommation de viande, mais celle-ci a-t-elle vraiment lieu ?

Si ce rapport traite avant tout de la consommation de viande, il tente Ă©galement d’approcher les dynamiques de consommation de produits laitiers, malgrĂ© de nombreuses difficultĂ©s mĂ©thodologiques. D’aprĂšs nos calculs, si la consommation de produits laitiers diminue depuis 1990, celle-ci semble Ă©galement se stabiliser depuis 2015 environ. Des donnĂ©es plus prĂ©cises seraient nĂ©anmoins requises pour ĂȘtre sĂ»r de cette tendance. Comme pour la viande, une transformation a lieu au-delĂ  des volumes totaux : moins de consommation de lait et de produits frais (yaourt, crĂšme, beurre) mais un maintien de la consommation de fromage.

Opinion Way pour Calif, BaromĂštre “Les Français, l’agriculture et l’alimentation”, fĂ©vrier 2023

La souverainetĂ© alimentaire, un enjeu au cƓur des prĂ©occupations des Français

Sans surprise, les Français considĂšrent (69%) que l’importation de produits alimentaires internationaux est plutĂŽt une mauvaise chose, reprĂ©sentant un impact social, environnemental, Ă©conomique et sanitaire trop important. Il est d’ailleurs intĂ©ressant de noter que cette tendance est en augmentation depuis l’annĂ©e derniĂšre.

Dans un contexte inflationniste, ils sont nĂ©anmoins de moins en moins prĂȘts Ă  payer plus cher les produits alimentaires issus de la production française, passant ainsi de 72 Ă  65% en un an. 76% des 18-24 ans se disent toutefois prĂȘts Ă  payer davantage pour des produits français.

Un constat intĂ©ressant lorsque l’on sait que le Gouvernement a fait de la souverainetĂ© alimentaire son cheval de bataille pour les annĂ©es Ă  venir et que le Salon International de l’Agriculture, qui dĂ©bute ce week-end, en fait un sujet central.

L’agriculture : un usage prioritaire de l’eau pour les Français

AprĂšs une sĂ©cheresse historique en 2022 qui se poursuit dĂ©but 2023 avec un mois de fĂ©vrier particuliĂšrement sec, l’accĂšs Ă  l’eau est une prĂ©occupation majeure pour les Français. S’ils considĂšrent les usages de consommation courante comme primordiaux (64% le citent en premier en cas de difficultĂ©s d’approvisionnement), un quart d’entre eux juge que l’agriculture devrait avoir accĂšs en prioritĂ© Ă  la ressource en eau.  


La Story Les Échos, Agriculture : la France peut-elle se passer de la PAC ?, 27/02/2023

Elle est entrée en vigueur le 1 er  janvier et s'applique pour sept ans. Pierrick Fay et ses invités détaillent les termes de la nouvelle Politique agricole commune, devenue un systÚme à la carte.

La Story Les Échos, Le boeuf, symbole de la crise de l'Ă©levage en France, 01/03/2023

La France produit de moins en moins de viande bovine, alors que de nombreux Ă©leveurs ont renoncĂ© devant la faiblesse des revenus de leur travail. Pierrick Fay et ses invitĂ©s analysent le mal-ĂȘtre du boeuf français.

Le Bon Grain de l’Ivresse, Pascaline, l'Ă©popĂ©e - Jour 1 - 1/8

Le podcast Le Bon Grain de l’Ivresse propose une sĂ©rie de 8 Ă©pisodes consacrĂ©s Ă  Pascaline Lepeltier, la candidate française au dernier concours du meilleur sommelier du monde.

Le podcast dĂ©voile ainsi les coulisses de sa formidable aventure dans ce concours. Au cours des dernier mois, ils ont rencontrĂ© Pascaline Ă  plusieurs reprises lors de sessions d’entraĂźnement. Des moments rares et riches qui vous feront entrer dans l’intimitĂ© de sa prĂ©paration.  


Quand la cancel culture s’attaque aussi à Roald Dahl

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Can’t wait to read my son ‘Charlie and the Ethically Sourced and Sustainable Cocoa Production Workshop’.
12:19 PM ∙ Feb 20, 2023
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Un peu de poésie avec de la vaisselle


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