🌾🍇🐄 Eat's business 🍕🍷🧀 2023-04
Bonjour à toutes et à tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Le Monde, « Pour atteindre la neutralité carbone, il faut manger beaucoup moins de viande », 22/01/2023
LSA, La (bonne) cote de la pomme de terre en chiffres, 23/01/2023
Bloomberg, Fake Meat Was Supposed to Save the World. It Became Just Another Fad, 19/01/2023
Bonne lecture et bonne semaine à toutes et à tous!
Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Les Échos, Les Français boudent les fruits et légumes, les producteurs inquiets, 23/01/2023
La baisse de la consommation de fruits et légumes s'accélère en France depuis la pandémie et touche particulièrement les jeunes générations. Comme le déploré Laurent, président d’Interfel, “les personnes de moins de 35 ans mangent trois à quatre fois moins de fruits et légumes que leurs grands-parents”. En parallèle de cette baisse de la consommation il y a une augmentation des importations, ce qui fait craindre à la filière que l'autosuffisance en fruits et légumes “tombera à 35 % d'ici dix ans”.
La filière agricole est convaincue qu'il est possible d'inverser cette tendance notamment en éduquant les enfants dès l'école primaire et en mettant en place un plan de souveraineté "fruits et légumes" pour augmenter l'autosuffisance de la France à 60% d'ici 10 ans. Ce plan prévoit notamment le développement des serres froides (afin de protéger les cultures des intempéries) et la robotisation pour augmenter la productivité.
Process Alimentaire, Listeria : Jay & Joy rappelle massivement ses alternatives végétales aux fromages et foie gras, 23/01/2023
En France, cinq cas graves de listériose ont été découverts chez des personnes ayant toutes consommé des produits végétaux fabriqués par la marque Jay & Joy, notamment chez des femmes enceintes.
Après enquête, les autorités sanitaires ont décidé de suspendre la commercialisation des produits Jay & Joy et d'étendre les rappels pour des alternatives végétales. Les investigations ont en effet révélé des irrégularités de la part de l'entreprise, notamment concernant la maîtrise du risque de contamination microbiologique des produits fabriqués dans l'usine.
La société Jay & Joy a procédé le 14 janvier 2023 au retrait-rappel de l’ensemble des produits fabriqués par la société. Le 23 janvier, ce rappel a été étendu (Joséphine, Jil, Jeanne, Jean-Jacques, Joie gras, Joy Prairie, Joy râpé, ParmiJoy, Joy Montagnard - nature, saveur fumée et 3 poivres-, Jeta fermenté, Jeanne 1 kg…).
Les personnes qui ont acheté ces produits sont invitées à ne pas les consommer et à les rapporter au point de vente où elles les ont achetés. Les personnes qui auraient consommé ces produits et présenteraient des symptômes de listériose sont invitées à consulter un médecin.
Comme le conclut l’article, “ce triste épisode rappelle que les produits végétaux ne sont pas exempts de risque Listeria”.
Gazette Normandie, Quatre Villages by CA lancent un appel à candidatures pour dessiner le monde agricole de demain, 24/01/2023
Villages by CA, un réseau d'accélérateurs porté par le Crédit Agricole, lance un appel à candidatures pour soutenir l'agriculture et l'agroalimentaire en transition. Les porteurs de projets peuvent candidater jusqu'au 20 mars en ligne.
Les start-up sélectionnées doivent avoir pour vocation de sensibiliser la population et le monde agricole aux enjeux d'une agriculture durable, favoriser et encourager la production et la consommation responsable, proposer une innovation pour mieux adresser les risques liés aux changements climatiques et aux évolutions de la réglementation et mettre les nouvelles technologies et la data au service d'une agriculture durable et rentable.
Les projets sélectionnés bénéficieront d'un accompagnement de deux ans. L'appel à candidatures est lancé en partenariat avec 19 structures industrielles, scientifiques et académiques des secteurs agricoles et agroalimentaires.
Les Échos, Les volailles fermières menacées par une révision des normes européennes, 25/01/2023
Le Label rouge est un signe de qualité spécifiquement français pour la volaille. Toutefois, il pourrait être menacé par la révision des normes européennes de commercialisation.
Ce label a été créé en 1960. Il valide un mode d'élevage traditionnel (abattage à 82 jours au lieu de 56 jours, alimentation est à base de céréales et des bêtes qui peuvent gambader à l'extérieur) et garantit une viande de qualité supérieure. Cependant, l'Anvol, l'interprofession nationale de la volaille, craint que les nouvelles normes de commercialisation préparées par la Commission européenne suppriment les normes permettant aux consommateurs d'identifier clairement les modes d'élevage. Cela pourrait entraîner la disparition des productions fermières en France dans les prochaines années.
Le Monde, « Pour atteindre la neutralité carbone, il faut manger beaucoup moins de viande », 22/01/2023
Un article qui retranscrit un épisode du podcast “Chaleur Humaine” datant du 6 décembre dernier dans lequel Carine Barbier, économiste et ingénieure de recherche au CNRS, spécialiste de l’impact de l’alimentation sur le climat, répond à des questions telles que Pourquoi la viande contribue-t-elle autant au réchauffement ? Peut-on limiter son impact ? Faut-il limiter notre consommation de viande, et si oui, comment ?
Elle rappelle tout d’abord que l’alimentation en France représente à peu près 25 % de nos émissions de gaz à effet de serre. Au niveau des viandes, “un kilo de bœuf qu’on va acheter pour une grande famille va émettre à peu près 14 kilos de gaz à effet de serre, 14 kilos de « CO2 équivalent »”. Par contre, “1 kilo de porc va émettre trois fois moins, à peu près 4 kilos de gaz à effet de serre, et la volaille encore la moitié, à peu près 2 kilos de gaz à effet de serre”.
Elle explique également que “le bilan carbone, évidemment, dépend beaucoup des pratiques d’élevage. Ce qui est vrai, c’est qu’on a tout intérêt à avoir des élevages qui consomment essentiellement de l’herbe”.
Elle met en avant deux leviers pour réduire les émissions de carbone. Le premier “c’est de réduire très fortement notre consommation de viande, [la diviser] par trois, par quatre. Ça veut dire l’espacer, manger des plus petites portions, en faire plutôt des repas de fête ou de week-end plutôt qu’une consommation quotidienne”. Le second levier est le fait “d’avoir un élevage beaucoup plus herbager, qui va limiter la consommation de céréales ou de protéagineux et, par là même, la consommation d’engrais azotés ou d’autres pesticides”.
LSA, Avec les frigos connectés, la pause déjeuner prend un coup de jeune, 23/01/2023
Avec une présence accrue dans les entreprises, sur les campus, dans les hôpitaux, les hôtels, le marché des frigos connectés en plein développement. A tel point qu’au delà des startups des acteurs de l’agroalimentaire, à l’image de Sodebo ou Marie, s’y intéressent de plus en plus.
Le concept est simple : au lieu d'aller faire la queue à la cantine ou de sortir s'acheter un sandwich, ces frigos proposent un assortiment de produits (plats cuisinés frais individuels, sandwichs, box, boissons, desserts...). Il suffit de télécharger une app, d’y associer un mode de paiement et une carte (le badge de l'entreprise, par exemple). Ensuite la carte sert de clé d'ouverture et permet la facturation, déclenchée dès la fermeture de la porte du frigo.
Sodebo a développé FreeGo en 2020 et a déjà installé 55 machines, dont 27 rien qu'en 2022. Christelle Buetas, responsable FreeGo explique que “l'activité est en forte expansion” et que “le marché de la restauration connectée est en train de se construire”.
La startup Nu! propose quant à elle une solution clé en main qui se base sur une plate-forme de référencement de traiteurs.
Chez Foodchéri, les frigos connectés sont “un troisième pilier de son activité”. Jérôme Lemouchoux, le directeur général explique “nous pensons qu'il n'existe pas une solution globale pour répondre à toutes les attentes (…) l'offre délivrée par les frigos connectés a toute sa place”. Foodchéri cuisine les plats dans une cuisine centrale. Ceux-ci sont ensuite conditionnés sous atmosphère modifiée et affichent une DLC de sept jours. Chaque frigo peut en contenir 80.
Enfin Foodles a développé sa propre technologie de frigo connecté et s'appuie sur une vingtaine de traiteurs répartis dans toute la France ainsi que sa propre cuisine à Clichy. Foodles a déjà un parc de 600 frigos installés, dont 400 en Île-de-France.
LSA, La (bonne) cote de la pomme de terre en chiffres, 23/01/2023
La pomme de terre est un produit populaire en France, car elle est abordable, peut être préparée de différentes manières et possède une image qui reflète à la fois les valeurs paysannes et contemporaines.
Une étude réalisée par IRI et l'ObSoCo, à la demande du Comité National Interprofessionnel de la Pomme de Terre, a révélé que les pommes de terre étaient le produit alimentaire dont les Français ne pouvaient pas se passer (63% des réponses), devant les pâtes (58%), le riz (35%), les tomates (31%), la salade (24%), les haricots verts (20%), les carottes (16%), les poireaux (10%), les brocolis (10%) et les choux-fleurs (7%).
La pomme de terre est également cuite fréquemment par deux Français sur trois, et est la troisième réponse à la question "à quelle fréquence cuisine-t-on dans votre foyer les différents produits suivants ?". En termes de parts de marché, les pommes de terre fraîches représentent 24,6% des volumes de légumes et féculents, dépassant les autres légumes frais en poids fixe (19%), les pommes de terre surgelées (10,1%), les légumes surgelés (8,9%), les 4ème et 5ème gammes (4,6%).
Enfin, son prix est également très abordable car à 1,24 €/kg elle est moins cher que les pâtes ou le riz.
Bloomberg, Fake Meat Was Supposed to Save the World. It Became Just Another Fad, 19/01/2023
Un (très long) article qui a fait pas mal parler dans le monde de la foodtech depuis sa publication. Et pour cause, celui-ci est très critique vis à vis de la tendance actuelle des alternatives à la viande à base de protéines végétales, notamment celles fabriquées par les poids lourds du secteur que sont Beyond Meat et Impossible Foods.
Il revient sur l’historique des deux entreprises et en particulier sur le fondateur de Impossible Foods, Pat Brown, qui prédisait en 2019 dans un portrait réalisé par le New Yorker que son entreprise “prendrait une part à deux chiffres du marché du bœuf” d'ici 2024 avant de l'envoyer dans une “spirale de la mort”. Or à un an de cette échéance il n’en est rien. L’inverse est même en train de se produire car aux Etats-Unis les ventes d’alternatives végétales à la viande ont chuté de 14 % en volume au cours de la période de 52 semaines se terminant le 4 décembre 2022, selon IRI. De plus, aucune des grandes chaînes de restauration rapide qui avaient annoncé des partenariats avec Beyond Meat (KFC, Pizza Hut et, surtout, McDonald's) n'a mis un seul produit permanent sur ses menus américains.
L’article s'interroge donc sur la viabilité de ces alternatives à long terme. Il souligne que malgré la popularité et la croissance de ces entreprises, plusieurs facteurs pourraient potentiellement limiter leur succès à l'avenir.
L'un des problèmes mentionnés est le coût élevé de ces alternatives par rapport aux options traditionnelles à base de viande. Ce prix élevé, combiné à une distribution limitée dans certaines régions, pourrait limiter leur attrait pour un public plus large. En outre, alors que les produits à base de protéines végétales ont connu un regain de popularité ces dernières années, il reste à voir si cette tendance se poursuivra ou si les consommateurs s'en désintéresseront au fil du temps.
En outre, l'article souligne également les défis auxquels ces entreprises sont confrontées en termes de goût, de texture et de nutrition par rapport aux options traditionnelles à base de viande. Si certaines personnes apprécient le goût et la texture des alternatives à base de protéines végétales, d'autres peuvent trouver qu'ils manquent de comparaison. En termes de nutrition, les hamburgers à base de protéines végétales sont souvent perçus comme étant plus sains, mais certains affirment que ce n'est pas nécessairement le cas. D’ailleurs, comme le dit bien l’article, “au début, les faux burgers et saucisses semblaient être une solution potentielle à l'obsession des Américains pour les viandes rouges et transformées, qui ont été liées au cancer et à d'autres maladies chroniques. Mais au fil des ans, le scepticisme quant à leur caractère sain s'est accru”. Ainsi, en 2020, la moitié des Américains pensaient que les fausses viandes étaient bonnes pour la santé alors qu’aujourd'hui, ils ne sont plus que 38 % à le penser, selon un récent rapport de Citi Global Insights
L'article conclut en suggérant que seul le temps dira si les hamburgers à base de plantes deviendront un élément de base du régime alimentaire des gens ou s'ils disparaîtront comme une autre tendance alimentaire. Le succès de ces entreprises dépendra d'un certain nombre de facteurs, notamment des progrès continus en matière de goût, de texture et de nutrition, ainsi que de leur capacité à surmonter des difficultés telles que le coût et la distribution limitée.
The Guardian, How to make perfect coffee at home, 24/01/2023
L'article propose un guide approfondi pour préparer une délicieuse tasse de café en utilisant un équipement et des ingrédients de base.
La première étape consiste à se procurer des grains de café de haute qualité fraîchement torréfiés. L'auteur souligne l'importance d'utiliser des grains fraîchement torréfiés car ils contiennent l'équilibre optimal des composés de saveur, et qu'en vieillissant, les grains perdent leur saveur et leur arôme.
L'étape suivante consiste à moudre les grains juste avant l'infusion, en utilisant si possible un moulin à meules plutôt qu'un moulin à lames. Le moulin à meules permet d'obtenir une taille de mouture plus régulière et une meilleure extraction des arômes du café. L'auteur recommande également l'utilisation d'une presse française ou d'une méthode de versage, car ces méthodes permettent de mieux contrôler le processus d'infusion.
En ce qui concerne l'infusion, l'auteur souligne l'importance d'utiliser la bonne quantité de café et d'eau. La règle générale est d'utiliser 60 grammes de café pour chaque litre d'eau. La température de l'eau doit être comprise entre 92°C et 96°C, car une eau trop chaude peut donner un café au goût amer, tandis qu'une eau pas assez chaude peut donner un café faible et insuffisamment extrait.
Le timing est également crucial dans le processus d'infusion. L'auteur suggère de laisser le café infuser dans la presse française pendant quatre minutes, ou d'utiliser la méthode de la verseuse qui prend environ deux minutes et demie. Ces indications de temps permettent d'extraire le bon équilibre de saveurs et d'arômes des grains de café.
Financial Times, From Don Papa to Casamigos: founders toast payday from spirits start-up boom,
L'acquisition par Diageo de la marque de tequila Casamigos de George Clooney pour 1 milliard de dollars en 2017 avait à l’époque été accueillie avec scepticisme, mais cinq ans plus tard, l'opération s'est avérée être un franc succès. Casamigos était la marque de tequila à la croissance la plus rapide aux États-Unis à la fin de 2022. Le succès de la marque, qui a été favorisé par la célébrité de Clooney, s'inscrit dans une tendance de start-ups de spiritueux qui ont prospéré, les consommateurs payant pour des liqueurs haut de gamme qui sont souvent alimentées par un marketing intelligent.
Grâce à une série d'accords conclus ces dernières années, les start-ups sont désormais la principale source de marques à croissance rapide pour les géants mondiaux des spiritueux tels que Diageo, Pernod Ricard, Bacardi, Campari, Beam Suntory et Brown-Forman.
Cette semaine, Diageo a acquis le rhum Don Papa, une marque philippine vieille d'une dizaine d'années, dans le cadre d'une transaction qui dépasserait les 400 millions d'euros.
Le succès du secteur des spiritueux, par rapport à la plupart des produits de consommation, peut être attribué à l'innovation et à la capacité de donner aux sociétés de spiritueux un pouvoir de fixation des prix. La distillation indépendante, une entreprise marginale il y a vingt ans, est maintenant une industrie florissante qui s'est développée même pendant la phase aiguë de la pandémie. Rien qu'aux États-Unis, le nombre de distillateurs artisanaux est passé de 1 400 en 2016 à 2 450 en 2021, selon l'American Craft Spirits Association. L'explosion du secteur a été en partie permise par des changements réglementaires. Il y a vingt ans, les autorités de nombreux pays étaient encore hostiles aux nouveaux distillateurs, supposant que les nouveaux venus cherchant à obtenir des licences se livraient à des fraudes douanières. Toutefois, la situation a commencé à changer il y a une quinzaine d'années, lorsque des entrepreneurs ont constaté la popularité croissante des boissons artisanales et la possibilité pour les jeunes entreprises de percer sur le marché. Ceux qui voulaient se lancer dans l'aventure ont fait pression sur les autorités de réglementation pour qu'elles leur facilitent la tâche. Alors que les entrepreneurs contemplaient leur prix potentiel, les géants établis des spiritueux avaient déjà saisi la tendance du "boire moins mais mieux", ce qui leur permettait d'augmenter leurs marges tout en répondant à la pression en faveur d'une consommation responsable. Les start-ups dirigées par des fondateurs sont particulièrement adaptées au développement des spiritueux car les barmen et les consommateurs recherchent l'"authenticité" de ces marques. Le cahier des charges des nouveaux entrants combine généralement un processus de distillation distinctif avec une histoire d'origine. Cependant, de nombreuses marques à croissance rapide ne fabriquent pas réellement leur propre alcool. Certains distillateurs artisanaux apprécient les techniques artisanales pour créer des brassins inhabituels, mais des fondateurs comme Stephen Carroll, de Don Papa, se concentrent sur la création d'une marque autour d'une boisson produite par un distillateur tiers. L'installation d'un tiers peut "changer radicalement le coût de la création d'une entreprise", a déclaré M. Lampen. Les jeunes entreprises peuvent s'approvisionner en spiritueux auprès de sociétés telles que le courtier en rhum néerlandais E&A Scheer ou le fabricant américain de spiritueux et d'ingrédients MGP. Ce modèle joue sur les points forts des fondateurs comme Carroll, ancien responsable du marketing chez Rémy Cointreau. Bien que "le liquide", comme l'appellent les responsables des boissons, soit important, le marketing est crucial pour réussir dans un domaine où la grande majorité des start-ups échouent.
The Economist, What inflation means for the Big Mac index, 26/01/2023
Le Big Mac, le burger emblématique de McDonald's, est une combinaison de divers facteurs tels que le loyer, l'électricité, la main-d'œuvre, la viande de bœuf, le pain et le fromage, et son prix reflète des pressions inflationnistes plus larges. Le prix d'un Big Mac est normalisé au niveau mondial, ce qui en fait un outil utile pour comparer le coût de la vie et l'inflation dans différents pays. La théorie de la parité des pouvoirs d'achat (PPA) stipule que lorsque les prix d'un pays augmentent, sa monnaie doit baisser pour que ses prix restent conformes à ceux du reste du monde.
En Amérique, le prix médian d'un Big Mac a augmenté de plus de 6 % pour atteindre une moyenne de 5,36 dollars au cours des deux dernières années, mais le dollar a augmenté au lieu de baisser par rapport à la plupart des autres grandes devises. Cela s'explique par le fait que l'inflation touche également les partenaires commerciaux de l'Amérique, dans certains cas de manière encore plus grave. Dans la zone euro, les prix des Big Mac ont augmenté de 14 % au cours des deux dernières années et de 15 % en Grande-Bretagne, mais la hausse du dollar par rapport à l'euro et à la livre a été plus que suffisante pour compenser cet écart d'inflation.
Toutefois, cette combinaison de hausse des prix et de hausse de la monnaie pourrait avoir pour conséquence que les prix américains ne soient plus en phase avec ceux du reste du monde. Par exemple, il y a deux ans, un Big Mac était 26 % moins cher au Japon qu'en Amérique, mais aujourd'hui il est plus de 40 % moins cher au Japon. Certains pays, comme l'Argentine, ont connu l'effet inverse : le peso a baissé par rapport au dollar, mais les prix ont augmenté encore plus vite, ce qui a entraîné un désavantage concurrentiel.
Fast Company, Pepsi’s new Gen Z soda and the futile quest to be the brand of a generation, 22/01/2023
PepsiCo a lancé un nouveau soda citron-citron vert appelé Starry, avec l'intention de cibler spécifiquement les consommateurs de la génération Z. Le directeur du marketing du groupe a déclaré à cette occasion que la demande de soda aromatisé au citron vert a augmenté de manière significative depuis 2019.
Cependant, selon l’article, “bien qu'il soit indubitablement important d'établir une certaine image de marque, la réduire à une tranche d'âge et à un ensemble de traits prétendument générationnels est peut-être le mirage le plus dangereux du marketing”. Une telle stratégie a d’ailleurs conduit plus d’une marque à l'oubli.
L’article précise toutefois que “pour chaque génération, les marques ont adapté leurs messages, leurs images, leurs stratégies médiatiques et leurs porte-parole célèbres afin d'attirer, de faire participer et de captiver les jeunes dans le but de stimuler les ventes et, idéalement, de jeter les bases d'une fidélité à vie”. Cependant, l'histoire a montré que le fait de cibler une génération spécifique ne mène pas toujours au succès.
C'est en 1983 que Pepsi a été le plus près de remporter la guerre du soda contre son rival de toujours. Pour y arriver, Pepsi ne s’est pas concentré sur un clivage générationnel mais tout simplement sur le goût. Le groupe a décidé d’inviter des personnes choisies au hasard dans des centres commerciaux à faire un test de goût à l'aveugle entre Coke et Pepsi. La marque s’est ensuite appuyé sur les résultats qui lui étaient favorables.
Une étude réalisé par McCann en 2017 a suggéré que les spécialistes du marketing devraient passer de la segmentation par âge à la segmentation par attitude, en remplaçant les tranches d'âge par cinq attitudes différentes basées sur les intérêts et les goûts des gens plutôt que sur la date figurant sur leur certificat de naissance.
Sénat, L’alimentation ultra-transformée, janvier 2023
Une note de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques sur l’alimentation ultra-transformée.
Cette note met en garde contre ces aliments, dont la consommation est associée à des risques de surpoids, d’obésité, de diabète ou encore de cancers. D’autant plus que “entre 30 et 35 % des calories ingérées par les adultes proviennent d’aliments ultra-transformés”.
Parmi les recommandations, la note propose de mettre en place des “actions ambitieuses visant les produits trop gras, trop salés, trop sucrés” comme des cours de cuisine pour les enfants ou encore une réglementation du marketing alimentaire. Elle suggère également de mettre en place des incitations fiscales, “en soumettant ces aliments [ultra-transformés] à une taxe spécifique et en rendant parallèlement plus abordables les aliments plus sains”.
Shake Up Factory, qui fait de l'accompagnement de startups foodtech, est à la recherche d'un stagiaire (6 mois) pour prendre en charge le programme management de son accélérateur.
Vous pouvez consulter l’annonce ici.
C’est tout pour aujourd’hui.
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A la semaine prochaine!
O. Frey