đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2022-40
Bonjour Ă toutes et Ă tous, voici la derniĂšre newsletter de lâannĂ©e.
Comme le veut la tradition, la fin dâannĂ©e est propice Ă un petit bilan. A cette occasion nâhĂ©sitez pas Ă mâenvoyer vos commentaires/rĂ©flexions sur ce qui vous plaĂźt et sur la maniĂšre dont la newsletter pourrait Ă©voluer en 2023.
Je vous annonce Ă©galement que le podcast Eatâs Business fera son retour en 2023 sous une nouvelle formule. Je vous en dirai plus trĂšs bientĂŽt.
En attendant, je vous souhaite de passer de trĂšs bonnes fĂȘtes de fin dâannĂ©e.
Pendant cette pĂ©riode de fĂȘtes vous pouvez mâoffrir un vin chaud plutĂŽt quâun cafĂ© ;)
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
Le Figaro, Le prix de l'huile d'olive atteint des niveaux record et décourage de nombreux consommateurs, 14/12/2022
Snacking.fr, Les repas des Français toujours plus connectés, 13/12/2022
Food Navigator, NotCo raises $70m to offer AI-platform to wider industry and âexponentially accelerate the transformation of the plant-based industryâ, 12/12/2022
Bonne lecture et bonnes fĂȘtes de fin dâannĂ©e Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Le Figaro, Le prix de l'huile d'olive atteint des niveaux record et décourage de nombreux consommateurs, 14/12/2022
En Espagne, le prix à la source de l'huile d'olive extra vierge a augmentĂ©Â de 40 % par rapport Ă Â l'annĂ©e derniĂšre et a doublĂ© par rapport Ă fin 2019 Ă plus de 6 euros le kilo. Plusieurs facteurs expliquent cette hausse : une rĂ©colte trĂšs faible cette annĂ©e (-50 % en moyenne), la sĂ©cheresse extrĂȘme de ces derniers mois ainsi que la hausse des coĂ»ts de production due Ă Â l'inflation. Ainsi, la production d'huile d'olive en Espagne va passer de 1,5 million de tonnes la saison derniĂšre Ă seulement 800.000 tonnes cette annĂ©e. Avec de tels niveaux de prix, les experts anticipent une baisse de la consommation en volume.
De leur cĂŽtĂ©, les petits producteurs accusent l'industrie d'ĂȘtre responsable de cette hausse des prix. En effet, CristĂłbal Cano, responsable du secteur olĂ©icole du syndicat espagnol des petits agriculteurs (UPA), rappelle que les olĂ©iculteurs vendent depuis des annĂ©es sous le seuil de rentabilitĂ©, fixĂ© Ă 2,70 euros au kilo. Pour les industriels, âles prix à la source n'auraient pas dĂ» grimper de presque 50 % depuis octobre dernier, alors que l'impact de la sĂ©cheresse ne s'Ă©tait pas encore fait sentirâ.
RTL, Nutrition : les Français mangent moins équilibré en télétravail, 13/12/2022
Pour le compte de lâInstitut Danone, le CrĂ©doc a menĂ© une Ă©tude auprĂšs de 621 tĂ©lĂ©travailleurs de Danone France, entre mars et mai 2022, afin dâidentifier les consĂ©quences du tĂ©lĂ©travail sur lâalimentation, le style de vie et la santĂ© des salariĂ©s.
En voici les principaux enseignements :
à la maison, la pause déjeuner est plus courte. Ainsi, 38% des télétravailleurs déclarent déjeuner en moins de vingt minutes (contre 18% pour leurs collÚgues au bureau).
72% des télétravailleurs disent déjeuner tout seul.
Le repas des tĂ©lĂ©travailleurs est aussi plus simple et leur alimentation est moins variĂ©e. Ces derniers mangent des plats faciles Ă prĂ©parer et moins Ă©laborĂ©s que sur leur lieu de travail oĂč ils bĂ©nĂ©ficient d'une offre de restauration collective.
Le tĂ©lĂ©travail encourage beaucoup le snacking. LâĂ©tude constate une augmentation de 8% du grignotage en tĂ©lĂ©travail, avec notamment une forte appĂ©tence pour le chocolat. Ainsi, 22% des tĂ©lĂ©travailleurs affirment faire une pause chocolatĂ©e, alors que c'est seulement 8% pour leurs collĂšgues au bureau.
Le Figaro, Les Pays-Bas renoncent Ă leur rang de troisiĂšme exportateur agricole mondial, 11/12/2022
Alors que les Pays-Bas sont devenus il y a quelques annĂ©es le troisiĂšme exportateur mondial de produits agricoles, derriĂšre les Ătats-Unis et le BrĂ©sil, le nouveau gouvernement souhaite modifier en profondeur le monde agricole nĂ©erlandais. En effet, au mois de juin dernier, la ministre nĂ©erlandaise de la Nature et de lâAzote, Christianne van der Wal, a annoncĂ© vouloir rĂ©duire les émissions d'azote de 50 % d'ici à  2030 et de 70% dans 131 zones clĂ©s (la plupart sont proches de rĂ©serves naturelles et de terres protĂ©gĂ©es) afin dâatteindre les objectifs environnementaux en 2030.
Il faut dire que les Pays-Bas sont lâun des plus gros Ă©metteurs de gaz Ă effet de serre en Europe - et dâazote en particulier. Une situation due en partie Ă lâimportance de lâĂ©levage, notamment laitier. Le pays compte en effet prĂšs de quatre millions de bovins, 12 millions de porcs et 100 millions de poulets.
Pour atteindre cet objectif, le gouvernement entend tout simplement rĂ©duire le nombre dâexploitations agricoles dans le pays. Pour les agriculteurs, ce plan signifie une baisse des Ă©missions de 40% et environ 30% de bĂ©tail en moins, selon les mĂ©dias nĂ©erlandais. Cela inclura notamment des rachats de fermes, sur la base du volontariat. Ces hectares libĂ©rĂ©s devront ĂȘtre rendus à  la nature, qui ne reprĂ©sente plus que 15 % de la surface totale du pays, contre 37 % en Croatie selon l'Agence europĂ©enne pour l'environnement.Â
Les Ăchos, Le mirage du bio, 12/12/2022
La montĂ©e en gamme et le dĂ©veloppement du bio voulus dĂšs 2017 par Emmanuel Macron ont plutĂŽt bien fonctionnĂ©s jusquâĂ lâĂ©tĂ© 2021, avec une France qui sâest hissĂ©e âau premier rang des surfaces bio en Europeâ et un marchĂ© bio qui âa connu un dĂ©veloppement exceptionnel entre 2016 et 2019, avec des progressions de l'ordre de 20 % par anâ.
Toutefois, les premiers signes d'essoufflement sont apparus Ă lâĂ©tĂ© 2021 lorsque âles industries laitiĂšres (ont sonnĂ©) l'alarme de la surproductionâ, quâelles ont âcommencĂ© Ă dĂ©classer le lait bio et Ă Â le vendre comme lait standardâ et âont prĂ©venu qu'elles ne prenaient plus de nouveaux producteurs bioâ.
Ainsi, comme le dit lâarticle, âen quelques semaines, le mirage du bio s'est dissipĂ©â car âles consommateurs ont arbitrĂ©, comme la plupart du temps, en faveur des prix les moins Ă©levĂ©sâ.
De son cĂŽtĂ©, le SĂ©nat, dans un rapport publiĂ© en septembre 2022, accuse les pouvoirs publics d'avoir « conduit nombre d'agriculteurs dans le mur » en optant rĂ©solument pour une politique privilĂ©giant le haut de gamme.Â
Lâarticle constate toutefois que âles racines du mal sont antĂ©rieures Ă la conjoncture Ă©conomique actuelleâ car âdepuis vingt-cinq ans, la France agit comme si elle cherchait Ă scier la branche de puissance agricole sur laquelle elle est assiseâ. Ainsi, âles gouvernements successifs ont systĂ©matiquement appliquĂ© des contraintes plus fortes que ne le rĂ©clamait l'Union europĂ©enneâ.Â
Les Ăchos, Les boulangers indĂ©pendants peinent Ă endiguer l'essor des chaĂźnes, 12/12/2022
Alors que la baguette vient dâĂȘtre inscrite au patrimoine immatĂ©riel de l'humanitĂ© par l'Unesco, la profession souffre Ă tel point que lâarticle se pose la question de savoir si il restera des boulangeries artisanales âdans trente ou quarante ansâ.
Selon la ConfĂ©dĂ©ration nationale de la boulangerie-pĂątisserie française (CNBPF), en 1970 la France comptait 55 000 boulangeries artisanales. DĂ©sormais elles ne seraient plus que 33 000. Selon Xavier Bordet, vice-prĂ©sident du syndicat professionnel, âce sont surtout les villages qui ont perdu des artisansâ. En parallĂšle, des rĂ©seaux se sont fortement dĂ©veloppĂ©s en succursales et en franchises, Ă lâimage de Paul, la Mie CĂąline, ou encore Louise.
Pour se dĂ©marquer de ces chaĂźnes et dĂ©fendre les boulangers indĂ©pendants, la CNBPF met en avant le fait que âdĂšs qu'on dĂ©passe trois à  quatre boulangeries, il est impossible de fabriquer sur placeâ. Ainsi, ces chaĂźnes s'appuient sur âdes laboratoires qui transforment plusieurs tonnes de blĂ© et de beurreâ.
Snacking.fr, Les repas des Français toujours plus connectés, 13/12/2022
Lâarticle prĂ©sente les principaux rĂ©sultats de la derniĂšre Ă©tude Datalicious by Just Eat rĂ©alisĂ©e par lâIfop. Principal enseignement : la pandĂ©mie et le contexte de ces derniĂšres annĂ©es ont clairement modifiĂ© le rapport des Français Ă lâalimentation.
Dans le détail :
la livraison de courses ou de repas fait dĂ©sormais partie du quotidien des Français. Ils sont en effet 47 % Ă affirmer se faire livrer des repas (contre 39 % en 2019 avant la pandĂ©mie) et 37 % Ă se faire livrer leurs courses (cela monte mĂȘme Ă 54 % chez les 18-24 ans et 47 % chez les 25-34 ans).
le repas maison continue toutefois dâĂȘtre privilĂ©giĂ©. Ainsi, 94 % des Français mangent des repas faits-maison. Ils sont mĂȘme 58 % Ă passer 2 Ă 3 heures en cuisine le weekend pour rĂ©aliser la majoritĂ© des repas de la semaine. Par ailleurs,90 % des Français dĂ©clarent que rien ne saurait remplacer les plats traditionnels et les recettes de grand-mĂšre.
Plus de la moitiĂ© des Français (51%) ramĂšne un plat fait maison au travail. A noter dâailleurs que cette pratique est trĂšs rĂ©pandue chez les jeunes gĂ©nĂ©ration (74 % des 18-24 ans et 77 % des 25-34 ans).
Le dßner à table reste ancré et est pratiqué par 76 % des sondés. Toutefois, 31 % affirment dßner également depuis leur canapé, 12 % devant leur ordinateur et 7 % depuis leur lit.
Les écrans restent assez présents pendant les repas. Ainsi, 53 % des Français indiquent envoyer des messages sur WhatsApp, Messenger et autres durant leurs dßners. 46 % enverraient des emails. 35 % regardent des vidéos (sur Youtube, Tiktok...) ou sont sur les réseaux sociaux. 21 % regardent des séries et 20 % regardent des films
Financial Times, An ode to the churro, Madridâs favourite snackâ.â.â., 12/12/2022
Un article consacré à un dessert espagnol typique : les churros.
On y apprend notamment que les churros sont prĂ©sents en Espagne depuis un certain temps. La recette d'un plat leur ressemblant apparaĂźt dans un livre de cuisine anonyme du XIIIe siĂšcle, Ă©crit en arabe, Ă l'Ă©poque oĂč la pĂ©ninsule ibĂ©rique Ă©tait sous domination mauresque.
Le nom "churro" est apparu pour la premiĂšre fois dans les livres de cuisine dans les annĂ©es 1800, probablement en tant qu'onomatopĂ©e pour dĂ©signer le bruit que font les beignets en cuisant. C'Ă©tait l'apogĂ©e du plat : il y a des churrerĂas autour de Madrid qui portent des noms comme Madrid 1883 et Siglo XIX - 19e siĂšcle.
Jusqu'au 20e siÚcle, Madrid avait un syndicat spécial pour les fabricants de churros et de boules de pùte frites appelées buñuelos. Les vieilles photographies en noir et blanc de Madrid montrent des groupes d'amis dégustant des churros sur des tables en plein air.
Les MadrilÚnes sont friands de leurs churros, mais aussi de leurs porras, un cousin plus épais de la pùtisserie qui est frit en une large bobine, puis coupé en bandes arquées. Les churros sont particuliÚrement appréciés par temps froid ; la tradition veut qu'on les déguste avec un chocolat chaud au petit-déjeuner du jour de l'An.
The Guardian, The big idea: has organic food passed its sell-by date?, 12/12/2022
Au Royaume-Uni, aprĂšs 10 ans de croissance lente mais rĂ©guliĂšre, les ventes d'aliments et de boissons biologiques ont chutĂ© de 2,1 % au cours de l'annĂ©e Ă©coulĂ©e. Dâailleurs malgrĂ© une croissance continue, les produits bio ne reprĂ©sentent Ă ce jour que 1,8 % du marchĂ© total des aliments et des boissons, contre 1,2 % il y a dix ans. Comme lâexplique lâarticle, sur la base dâun gain de 0,6 % de part de marchĂ© par dĂ©cennie, âil faudrait encore 800 ans avant que la plupart de ce que (les anglais mangent et boivent) soit biologiqueâ.
Par ailleurs, comme le constate lâarticle, âles consommateurs qui achĂštent des produits biologiques ont toujours citĂ© la santĂ©, et non l'environnement, comme Ă©tant le principal attrait. Mais les Ă©tudes se succĂšdent et montrent que les prĂ©tendus bienfaits des aliments biologiques pour la santĂ© sont inexistantsâ.
Ainsi, âquiconque espĂšre que c'est l'avenir de l'alimentation doit maintenant admettre que cela ne se produira pasâ. Mais selon lâarticle, âcela ne signifie pas que c'est la fin de la routeâ pour le bio mais quâil âfaut simplement admettre que pour achever le voyage vers une alimentation durable, il faut Ă©largir le chemin pour accueillir des compagnons de voyage plus nombreux et diversifiĂ©sâ.
Si, selon lâarticle, âles produits biologiques ont encore un rĂŽle important Ă jouer dans notre systĂšme alimentaireâ il faut par contre se faire Ă lâidĂ©e que âle clivage brutal entre produits biologiques et non biologiques n'est plus d'actualitĂ©â.
Food Navigator, NotCo raises $70m to offer AI-platform to wider industry and âexponentially accelerate the transformation of the plant-based industryâ, 12/12/2022
La startup chilienne NotCo vient de lever prÚs de 70 millions de dollars dans un tour de table de série D1 (ce qui porte le total de ses financements à 420 millions de dollars depuis sa création en 2015).
NotCo a dĂ©ployĂ© une plateforme d'intelligence artificielle exclusive appelĂ©e "Giuseppe" pour apporter âun nouveau niveau de sophistication Ă la formulation de substituts de viande et de produits laitiersâ. La startup a dĂ©clarĂ© que son objectif est de âpermettre Ă d'autres marques de produits de grande consommation, aux fournisseurs d'ingrĂ©dients et aux fournisseurs de technologie de tirer parti de Giuseppe pour leurs propres besoins d'innovation et d'accĂ©lĂ©rer de maniĂšre exponentielle la transformation de l'industrie vĂ©gĂ©taleâ.
Le PDG de NotCo Matias Muchnick a affirmĂ© que âGiuseppeâ fait partie intĂ©grante du processus de dĂ©veloppement de produits de NotCo. Il explique ainsi que NotCo essaie âde comprendre de maniĂšre trĂšs profonde ce que sont les produits animaux ; pas seulement l'information molĂ©culaire, la composition de la protĂ©ine, mais chaque dimension du produit, l'information spectrale, la composition physiochimique, l'information sensorielleâ. Giuseppe est ensuite chargĂ© de recrĂ©er cette expĂ©rience avec les plantes en allant fouiller Ă travers de vastes ensembles de donnĂ©es (des recettes sur Internet Ă la bibliothĂšque agricole nationale de l'USDA, en passant par les bases de donnĂ©es stockant des informations sur l'IRTF, la chromatographie en phase gazeuse, le texturomĂštre, la physiochimie/viscositĂ©/pH) pour Ă©tablir des connexions qui âne sont pas logiques pour les humainsâ.
Karim Pichara, cofondateur et directeur technique de NotCo, prĂ©cise par ailleurs que la startup est âla premiĂšre entreprise Ă avoir crĂ©Ă© un ensemble de donnĂ©es non structurĂ©es qui a permis l'entraĂźnement d'un algorithme d'IA spĂ©cifiquement conçu pour modĂ©liser les composĂ©s d'arĂŽmes au niveau molĂ©culaire, en particulier les composĂ©s volatils, et la façon dont nous dĂ©crivons les arĂŽmes selon les mots que nous attribuons pour les noms des notes d'arĂŽmesâ. Ainsi, âil y a donc une mise en correspondance entre le monde molĂ©culaire et les mots de description des notes de saveur pour comprendre comment croiser cela avec tous les ingrĂ©dients, essences et huiles potentiels que nous avons Ă©galement dans notre base de donnĂ©esâ.
CNBC, Candy maker Ferrero to buy Halo Top owner, expanding North American business, 07/12/2022
Le groupe italien Ferrero vient dâannoncer le rachat de Wells Enterprises, le gĂ©ant de la crĂšme glacĂ©e qui possĂšde Blue Bunny, Blue Ribbon Classics et Halo Top.
Wells Enterprises a Ă©tĂ© fondĂ©e en 1913 et s'est dĂ©veloppĂ©e pour devenir la deuxiĂšme plus grande entreprise de crĂšme glacĂ©e aux Ătats-Unis, derriĂšre Unilever, propriĂ©taire de Ben & Jerry's. Wells produit plus de 200 millions de gallons de crĂšme glacĂ©e par an et emploie plus de 4 000 personnes.
Les deux groupes n'ont pas divulguĂ© les conditions financiĂšres de l'opĂ©ration dans leur annonce de mercredi. La transaction devrait ĂȘtre conclue au dĂ©but de 2023.
Public SĂ©nat, PrĂ©caritĂ©, vĂ©gĂ©tarisme, rĂ©gimes : ce que nous disent les jeunes de leur rapport Ă lâalimentation, 13/12/2022
Mieux manger quand on est jeune, mais Ă quel prix ? Ce mois-ci, dans 20 ans en 2022, TĂąm Tran Huy et ses invitĂ©s sâintĂ©ressent Ă la prĂ©caritĂ© alimentaire chez les jeunes, Ă lâinfluence des rĂ©seaux sociaux sur leur alimentation, ainsi quâau vĂ©gĂ©tarisme.
Existe-t-il des comportements alimentaires propres Ă la jeunesse ? Pourquoi le vĂ©gĂ©tarisme rencontre-t-il un plus grand Ă©cho auprĂšs des jeunes ? En quoi les rĂ©seaux sociaux peuvent-ils influencer leur maniĂšre de sâalimenter ? Alors que 97 % des Ă©tudiants affirment se restreindre sur la quantitĂ© ou la qualitĂ© de leur alimentation, quelles solutions peut-on envisager pour lutter durablement contre la prĂ©caritĂ© alimentaire ? Telles sont les questions auxquelles lâĂ©mission a tentĂ© de rĂ©pondre.
France Inter, Sévices compris : comment se débarrasser des violences en cuisine ?, 18/12/2022
Dans les palaces, les Ă©tablissements gastronomiques et plus largement dans le secteur de la restauration, exigence reste synonyme de violence et de silence.
Parles des violences en cuisine, c'est un exercice auquel la plupart des Ă©lĂšves n'ont pas voulu se prĂȘter. Trop peur des consĂ©quences, trop de pression Ă l'idĂ©e d'ĂȘtre Ă©vincĂ© des grands Ă©tablissements. Mais ceux qui tĂ©moignent livrent un aperçu effarant de la vie dans les cuisines des restaurants gastronomiques. Au lycĂ©e hĂŽtelier du Touquet, de retour de stage, quelques jeunes entre 16 et 20 ans Ă©crivent sur des morceaux de papier les violences auxquelles ils ont Ă©tĂ© confrontĂ©s pendant leur sĂ©jour dans de grands restaurants. Les tĂ©moignages sont accablants.
Pour quelques-uns, c'est le dĂ©nigrement, systĂ©matique, qui les a marquĂ©s, pour d'autres le harcĂšlement. Une Ă©lĂšve raconte que, s'Ă©tant penchĂ©e vers le sol, on lui a fait des remarques d'ordre sexuel sur sa position. Une autre explique qu'aprĂšs s'ĂȘtre renversĂ© de l'eau sur sa blouse, elle a entendu "ne te change surtout pas, on adore voir ça".
Pour l'association Bondir.e, qui organise des opĂ©rations de prĂ©vention, et l'association "Respecte ta cuisine" qui a lancĂ© un label "Marianne de la cuisine" pour lutter contre la violence et promouvoir l'inclusion, il y a urgence : pour continuer d'attirer les jeunes, le monde de la restauration doit opĂ©rer un changement en profondeur, pour concilier la bienveillance et la rigueur. Une Ă©quation compliquĂ©e dans lâunivers des cuisines françaises, dont lâorganisation et le vocabulaire restent militaires, et oĂč on parle de "brigades" et de "coup de feu".
Pour celles et ceux qui sont en retard dans leurs cadeaux de Noël voici 3 ouvrages à offrir :
AprĂšs le succĂšs du numĂ©ro 1 sur les fromagĂšres, CULS-DE-POULE revient pour mettre en avant les Vigneronnes. Au total, ce sont 43 sujets qui ont Ă©tĂ© Ă©crits, dessinĂ©s, photographiĂ©s par une Ă©quipe passionnĂ©e et talentueuse de 44 personnes. Avec son Ă©nergie, son expertise et son regard, elle vous donne une image la plus rĂ©aliste possible de la profession de vigneronne. La campagne de crowdfunding a Ă©tĂ© prolongĂ©e jusquâĂ ce dimanche 18/12.
Emilie Laystary du podcast Bouffon(s) vient de sortir son livre Petit traitĂ© de la bouffe: Ce que nos assiettes rĂ©vĂšlent de nous. Lâouvrage parle de bouffe mais il parle surtout de nous, de nos comportements, de politique, dâĂ©conomie, de santĂ©, de science, de bien-ĂȘtre, dâĂ©cologie et dispense quelques bonnes recettes pour illustrer ces thĂšmes.
Pascaline Lepeltier, Meilleure sommeliĂšre de France et Meilleure ouvriĂšre de France sommeliĂšre en 2018 vient de sortir Mille vignes: Penser le vin de demain.
La vigne meurt-elle dâĂȘtre cultivĂ©e ? Les terroirs existent-ils ? Le vin nâest-il que du jus de raisin fermentĂ© ? Les AOC ne protĂšgent-elles que lâorigine ? Les accords vins et mets ont-ils une rĂ©alitĂ© historique ? La dĂ©gustation nâa-t-elle pas standardisĂ©e le vin ? Nâest-il pas paradoxal de parler de vins naturels ?
Mille vignes décrypte la vigne, les paysages et le vin en proposant des clefs de lecture pour comprendre les liens entre la bouteille, la dégustation et les hommes, les terroirs et les vignobles qui les ont engendrés.
Câest tout pour aujourdâhui.
Je vous souhaite encore de trĂšs bonnes fĂȘtes de fin dâannĂ©e.
A dans trois semaines.
O. Frey