đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2022-33
Bonjour Ă toutes et Ă tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.Â
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
Le Monde, LâEspagne, nouvel eldorado de la pistache, 19/09/2022
Les Echos, Le champignon, future star de la transition écologique, 27/09/2022
Food and Wine, The Real Story of Curry, 14/09/2022
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
La France Agricole, La ferme France perd en compétitivité, 28/09/2022
Un rĂ©cent rapport de la commission des affaires Ă©conomiques du SĂ©nat dresse un constat assez sĂ©vĂšre sur lâagriculture française.
La France est passĂ©e en 20 ans de 2Ăš exportateur agricole mondial Ă 5Ăš. Son excĂ©dent commercial est en recul et est dĂ©sormais plus tirĂ© par lâeffet prix (notamment celui des vins et spiritueux) que par les volumes. De plus, le solde commercial de la France a chutĂ© de 12 milliards Ă 8 milliards dâeuros entre 2011 et 2021.
Dans ce rapport, les sĂ©nateurs critiquent notamment la politique du « tout montĂ©e en gamme » qui a Ă©tĂ© prĂŽnĂ©e par le gouvernement Macron. Selon eux, cette stratĂ©gie a rĂ©duit le potentiel productif de lâagriculture française, au dĂ©triment de notre souverainetĂ© alimentaire. Toutefois, Serge MĂ©rillou prĂ©cise que ânous ne faisons pas la promotion dâun modĂšle dâagriculture industriel. Nous faisons simplement la promotion dâun modĂšle Ă taille humaine, oĂč lâagriculture biologique aurait par exemple toute sa placeâ.
Pour illustrer leur propos, les sĂ©nateurs prennent lâexemple du poulet. Ainsi, en 20 ans, la part de poulet importĂ© consommĂ© par les mĂ©nages français a augmentĂ© de 20 Ă 50 %. Sur la mĂȘme pĂ©riode, la consommation en poulets entiers français et labellisĂ©s a chutĂ© de 28 points. Ils concluent donc que âla stratĂ©gie de diffĂ©renciation des producteurs vers des produits Ă forte valeur ajoutĂ©e ne rĂ©pond plus Ă la demande des consommateursâ.
Le Figaro, Les coopĂ©ratives agricoles en quĂȘte de taille critique, 04/10/2022
Suite Ă lâannonce du rapprochement entre les coopĂ©ratives Agrial et NaturaâPro, Le Figaro sâest interrogĂ© sur les mouvements de concentration Ă lâoeuvre chez les coopĂ©ratives agricoles.
En effet, aprĂšs la reprise de Soufflet par InVivo ou encore la fusion de Nicolas Feuillatte et la CRVC, lâarticle explique que âcette soif dâacquisitions de la part dâun des poids lourds de la coopĂ©ration agricole pourrait se poursuivreâ.
A cet occasion Le Figaro mâa interrogĂ© sur ce sujet (minute autopromo).
Le Monde, « Le kiwi dit non à la contrefaçon », 01/10/2022
Selon Jean-Marc Poigt, prĂ©sident de lâAssociation de promotion du kiwi de lâAdour, la rĂ©colte française devrait avoisiner 45 000 tonnes cette annĂ©e (contre environ 60 000 tonnes en moyenne les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes). AprĂšs une baisse de 25% en 2021 suite au gel de printemps, la production de kiwi a souffert de la chaleur de cet Ă©tĂ©.
Avec un prix du kiwi français en hausse en 2021, la filiĂšre a bĂ©nĂ©ficiĂ© de âla reconnaissance de lâorigine du fruitâ car elle a ârĂ©glĂ© le problĂšme de francisation du produitâ. En effet, comme le rappelle lâarticle, âla rĂ©pression des fraudes a dĂ©busquĂ©, en 2019, des acteurs qui achetaient des kiwis en Italie et les revendaient, Ă prix cassĂ©, travestis en fruits françaisâ. Par ailleurs, la valorisation est aussi portĂ©e par les indications gĂ©ographiques protĂ©gĂ©es (IGP), comme celles de lâIGP kiwi de lâAdour mais aussi la toute rĂ©cente IGP kiwi de Corse.
Usbek & Rica, On a visité la plus grande ferme verticale de France, 09/09/2022
Lâarticle relate la visite de lâunitĂ© de production de la startup foodtech Jungle Ă ChĂąteau-Thierry, dans lâAisne.
Jungle a Ă©tĂ© créée au Portugal en 2016, et est passĂ©e dâune demi-douzaine de salariĂ©s en 2019 dans lâHexagone Ă prĂšs dâune quarantaine cette annĂ©e. Comme le rĂ©sume lâauteur, âni tout Ă fait usine ni tout Ă fait laboratoire, cette start-up pas comme les autres a dâabord Ă©tĂ© pensĂ©e comme une fermeâ.
Pour son site de ChĂąteau-Thierry elle revendique le titre de « plus grande (ferme verticale) de France, et lâune des plus grandes dâEuropeâ. On y fait pousser du wasabi, du basilic ou encore de la moutarde. En tout, ce sont douze espĂšces qui âcohabitent dans six chambres diffĂ©rentes, pour un total de 310 mĂštres carrĂ©s de cultureâ. Les productions sont ensuite vendues Ă âMonoprix, IntermarchĂ©, Grand Frais et depuis peu Carrefourâ.
Jungle se dĂ©marque des autres projets dâagriculture urbaine car ses fondateurs affichent leur ambition dâen faire âune agriculture industrielle Ă la fois durable et rentableâ. Pour y arriver, ils souhaitent que âles plus grandes coopĂ©ratives agricoles françaises et internationales fassent elles-mĂȘmes installer des petites fermes verticales sur leurs exploitationsâ. Ils affirment ainsi que parmi les 20 plus grandes coopĂ©ratives agricoles françaises, la moitiĂ© serait âintĂ©ressĂ©eâ et que âles premiers contrats arrivent bientĂŽtâ.
LSA, Les trĂšs nombreux dĂ©fis de la filiĂšre viande, 03/10/2022 + Les Ăchos, Viande bovine : la filiĂšre paie le prix de ses archaĂŻsmes, 05/10/2022
La filiĂšre viande française est plutĂŽt mal en point, voire mĂȘme carrĂ©ment « au bord du gouffre ». Câest le constat quâa fait Culture Viande, le syndicat national de lâindustrie des viandes, lors de son 1er congrĂšs le mois dernier.
Les difficultĂ©s de la filiĂšre sont nombreuses : dĂ©capitalisation du cheptel, flambĂ©e des prix des animaux, tsunami des coĂ»ts industriels (Ă©nergie, emballage, transport), surrĂšglementation, attaques mĂ©diatiquesâŠ
Lâenjeu majeur de toutes les filiĂšres de la viande en France est le mĂȘme : âenrayer le mouvement de dĂ©capitalisation de nos cheptels bovins, veaux, ovins et porcinsâ. Cela signifie tout simplement que lâoffre en viande dâorigine française continue Ă baisser et donc que les importations de viande vont continuer Ă augmenter. Culture Viande prĂ©cise âc'est l'approvisionnement en viande de nos clients et des consommateurs qui risque, dans les prochains mois, de ne plus ĂȘtre assurĂ©, ouvrant un champ encore plus large aux importationsâ.Â
Selon Les Ăchos, âun vent de panique souffle sur les 300 abattoirs que compte la Franceâ car âon ne trouve plus assez de bovins pour faire tourner les outils industrielsâ. Alors que de plus en plus dâĂ©leveurs abandonnent le mĂ©tier et que peu de jeunes sont intĂ©ressĂ©s par ce mĂ©tier, lâarticle explique que la situation actuelle rĂ©sulte de plusieurs facteurs : un systĂšme de fixation des prix des bovins qui âest resté le plus archaĂŻque de l'agricultureâ mais Ă©galement des Ă©vĂ©nements rĂ©cents tels que la sĂ©cheresse, les charges ou la hausse des prix de l'alimentation animale. Les racines du problĂšme seraient mĂȘme âbien plus anciennesâ car âdepuis toujours, les Ă©leveurs de bovins destinĂ©s Ă faire de la viande ont Ă©té la lanterne rouge sur l'Ă©chelle de revenus agricolesâ.
Face Ă tous ces constats, la filiĂšre s'attend Ă dâimportantes restructurations, et ce alors que â77 % de la production de viande est dĂ©jĂ assurĂ©e par seulement cinq groupesâ (Bigard, SVA, Elivia, Tradival et KermenĂ©).
LSA, Viande bio : les producteurs inquiets pour leur avenir, 29/09/2022
LâĂ©cart de prix entre la viande bio et la viande conventionnelle se rĂ©duit petit Ă petit, ce qui inquiĂšte les producteurs de viande bio. A cela sâajoute un contexte plus global de baisse des achats de viande depuis le dĂ©but de l'annĂ©e. Selon NielsenIQ, les ventes au rayon boucherie traditionnelle des GMS sont en baisse de 10,6% depuis le dĂ©but de lâannĂ©e.
Face au manque dâapprovisionnement en bovins, âles abattoirs font la course aux animaux et ont aussi augmentĂ© leurs coĂ»ts de productionâ, ce qui explique que lâĂ©cart de prix entre le bio et le conventionnel se soit rĂ©duit.Â
Les Echos, Le champignon, future star de la transition écologique, 27/09/2022
Un article trĂšs complet sur les champignons et leurs applications prĂ©sentes et surtout Ă venir. Car, comme le dit bien lâauteur, âderriĂšre les cĂšpes, les chanterelles et autres girolles qui font le bonheur de nos papilles, se cache un monde invisible que peu de gens imaginent. Et, au-delĂ des seuls champignons comestibles, tout un rĂšgne du vivant encore plus vaste que celui des plantes ou des animauxâ.
Quâentend-on par âchampignonsâ ? Il sâagit en fait des âorganes reproducteurs chargĂ©s de disperser les spores d'une entitĂ© filamentaire bien plus Ă©tendue mais invisible : le mycĂ©liumâ. Â
Dâailleurs, lâarticle raconte un fait intĂ©ressant. Saviez-vous que les baleines bleues ou les sĂ©quoias d'AmĂ©rique ne sont pas les organismes vivants les plus grands de la planĂšte? Il se trouve que câest un champignon de la famille de Armillaria Gallica situĂ© en Oregon, dont le mycĂ©lium s'Ă©tend sur prĂšs de 9 km2 pour un poids de 400 tonnes (!).
Si les champignons ont autant de filaments, câest tout simple parce quâils sont incapables de synthĂ©tiser la lumiĂšre pour se nourrir et âsont obligĂ©s de s'alimenter aux dĂ©pens d'un autre organismeâ. Ainsi, comme lâexplique Pierre-Marc Delaux, un autre spĂ©cialiste de la discipline, chercheur Ă Toulouse III, âce sont les champignons qui ont permis aux algues dĂ©pourvues de racines de coloniser les sols il y a plus de 400 millions d'annĂ©esâ. Â
LâUsine Digitale, Gourmey lĂšve 48 millions d'euros pour industrialiser son foie gras de synthĂšse, 05/10/2022
La startup FoodTech française Gourmey vient dâannoncer une levĂ©e de fonds de 48 millions dâeuros en sĂ©rie A. Gourmey est spĂ©cialisĂ©e dans âles viandes de culture Ă haute valeur gastronomiqueâ et a notamment dĂ©veloppĂ© un ersatz de foie gras.
Avec cette levée de fonds, Gourmey veut accélérer son industrialisation. La startup va développer un centre de plus de 4300 m2 dédié à la viande de culture comprenant un atelier de production et un centre de R&D. Par ailleurs, elle prévoit d'accueillir 120 ingénieurs, experts culinaires et opérateurs sur cet espace d'ici 2024.
Le CEO et cofondateur de Gourmey Nicolas Morin-Forest a dĂ©clarĂ© âles mois et les annĂ©es Ă venir vont ĂȘtre extrĂȘmement importants et passionnants, non seulement pour Gourmey mais aussi, plus largement, pour la viande de culture et la transition alimentaireâ.
Au total, Gourmey a déjà levé prÚs de 56 millions d'euros depuis sa création en 2019.
Le Monde, LâEspagne, nouvel eldorado de la pistache, 19/09/2022
La culture des pistachiers connaĂźt un vĂ©ritable essor en Espagne. A tel point que lâEspagne est devenu en 2021 le premier pays dâEurope en termes de surfaces cultivĂ©es, devant lâItalie et la GrĂšce.
Les chiffres parlent dâeux mĂȘmes : entre 2013 et 2021, la surface agricole consacrĂ©e Ă la pistache a Ă©tĂ© multipliĂ©e par 10, passant de 5 000 à 55 000 hectares. 90% des pistaches espagnoles sont cultivĂ©es en Castille-la Manche.Â
Profitant de cette envolĂ©e de la production de pistaches, le groupe IberoPistacho a inauguré rĂ©cemment âla plus grande usine de transformation de pistaches dâEuropeâ. Celle-ci sera capable, dâici 2024, de sĂ©cher 6â000 tonnes de pistaches durant la campagne de rĂ©colte, qui sâĂ©tend sur une vingtaine de jours par an.
Il faut dire que le climat du centre de lâEspagne est plutĂŽt rude, avec âdes hivers glacials et des Ă©tĂ©s torrides aux pluies raresâ et que les sols sont âpauvres et aridesâ. Mais au final, il sâagit dâun climat âidĂ©al pour le pistachierâ qui est âun arbre rĂ©sistant, trĂšs peu gourmand en eau, qui a besoin dâun hiver froid et dâun Ă©tĂ© chaudâ.
Il reste toutefois difficile de mettre en route une exploitation spĂ©cialisĂ©e dans la pistache car âsix Ă huit annĂ©es sont nĂ©cessaires pour que les arbres commencent Ă produire des fruitsâ. Ainsi, pour le moment seuls 30% des pistachiers espagnols produisent des fruits, mais selon lâingĂ©nieur agronome Esau Martinez Burgos âdâici deux ans, nous devrions dĂ©jĂ passer de prĂšs de 4â000 âtonnes annuelles Ă 10â000â. Autre fait intĂ©ressant : prĂšs de 50 % de la production est bio et 70 % des arbres sont cultivĂ©s sur des terres non irriguĂ©es.
Les Ăchos, L'oeuf, un produit anti-crise dont les ventes repartent Ă la hausse, 06/10/2022
VoilĂ un produit qui profite Ă plein de lâinflation des prix. Lâoeuf est en effet âla protĂ©ine animale la moins chĂšre du marchĂ©â.
Sur les 8 premiers mois de 2022, les achats dâoeufs ont progressĂ© de 2,7 % par rapport Ă 2019 selon IRI, avec notamment un bon de 8% au mois dâaoĂ»t. Mais cela ne profite pas Ă toutes les gammes dâoeufs. Ainsi, les ventes d'oeufs bio ont baissĂ© de 6 % en volume, tandis que celles de poules en cage ont augmentĂ© de 17 %. Comme pour beaucoup de denrĂ©es alimentaires, le prix des oeufs sâest envolĂ© de 15 Ă 20 %, ce qui explique cette percĂ©e des oeufs premiers prix.
De plus, la baisse de l'offre pourrait encore accentuer la hausse des prix car la grippe aviaire a frappĂ© de nombreux Ă©levages et 4,5 millions de poules pondeuses et poulettes ont dĂ» ĂȘtre abattues. Sur l'ensemble de 2022, la production pourrait donc reculer de 8 %. NĂ©anmoins, comme le prĂ©cise Maxime Chaumet, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'interprofession de l'oeuf, âpour l'instant, le dĂ©ficit de l'offre a Ă©tĂ© en bonne partie couvert par la baisse importante de l'exportationâ.
Lâarticle rappelle Ă©galement que la filiĂšre oeuf poursuit sa transformation et quâĂ ce jour 67 % des poules pondeuses sont Ă©levĂ©es hors cage, contre 37 % il y a cinq ans.
The Guardian, Dairy co-op Arla to pay farmers more for milk if climate targets met, 07/10/2022
La coopérative laitiÚre Arla Foods a annoncé qu'elle paierait davantage ses éleveurs pour le lait qu'ils produisent s'ils atteignent de nouveaux objectifs de durabilité.
La coopĂ©rative a ainsi introduit une "prime de durabilitĂ©" dans le but de promouvoir et de financer la rĂ©duction des Ă©missions dans les exploitations de ses 8 900 membres, basĂ©s au Royaume-Uni et dans six autres pays europĂ©ens, dont le Danemark, la SuĂšde et l'Allemagne. Il faut dire que la coopĂ©rative sâest fixĂ© un objectif ambitieux de rĂ©duire les Ă©missions dans les exploitations de 30 % pour chaque kilo de lait produit d'ici 2030, et d'atteindre un bilan carbone net nul d'ici 2050.
Ainsi, comme lâexplique, le prĂ©sident d'Arla, Jan Toft NĂžrgaard, âle prix que les agriculteurs d'Arla recevront pour leur lait ne dĂ©pendra pas seulement de la matiĂšre grasse, des protĂ©ines et de la qualitĂ©, il dĂ©pendra aussi de leurs activitĂ©s en matiĂšre de durabilitĂ©â.
Dans les faits, les agriculteurs peuvent collecter des points grùce à leurs actions dans différents domaines, notamment l'utilisation efficace des protéines et des engrais, l'alimentation animale, la livraison de fumier à la production de biogaz et l'utilisation d'électricité renouvelable. Ils pourront ainsi recevoir 0,03 centime d'euro (0,02 p) par kilo de lait pour chaque point obtenu, jusqu'à un maximum de trois centimes d'euro.
Food and Wine, The Real Story of Curry, 14/09/2022
Un article trĂšs complet sur un des âaliments les plus controversĂ©s et les plus apprĂ©ciĂ©s au mondeâ. Comme lâexplique Chintan Pandya, chef de plusieurs restaurants indiens Ă New York, âavant tout, je pense que c'est un terme britanniqueâ. Il prĂ©cise ânous utilisons le mot kari de diffĂ©rentes maniĂšres et sous diffĂ©rentes formes. Mais la perception [occidentale] du curry est tout ce qui contient une sauce liquide au curryâ.
Comme le rĂ©sume lâarticle, âce qui est amusant avec le curry c'est (âŠ) quâil peut s'agir d'un plat dans une culture (comme le kare raisu japonais) ou d'une catĂ©gorie Ă part entiĂšre dans une autre (comme en ThaĂŻlande). Il peut y avoir des feuilles de curry ou non. Il peut s'agir d'une sauce ou d'un plat secâ. Par ailleurs, âla plupart des currys proviennent de la diaspora indienne, Ă l'exception des currys thaĂŻlandais et malaisiens, qui ont leur propre lignĂ©eâ.
En fait, une grande partie de la confusion vient du fait que âle mot curry a Ă©tĂ© utilisĂ© par une puissance impĂ©rialiste, la Grande-Bretagne, pour dĂ©crire un ensemble de plats prĂ©parĂ©s par de nombreuses communautĂ©s diffĂ©rentes dans une autre cultureâ.
Dâailleurs lâorigine du mot curry remonterait au XVIe siĂšcle, lorsque les Portugais utilisaient le caril Ă Goa. De lĂ , il a peut-ĂȘtre Ă©tĂ© adaptĂ© de kari dans les langues malayalam, kannada ou tamoul - la derniĂšre pouvant se traduire par âune sauce Ă©picĂ©eâ. En portugais, le pluriel de caril Ă©tait carie ou curree, que les Britanniques ont fait Ă©voluer en âcurryâ.
CNBC, New research points to health benefits of eating earlier in the day and within a 10-hour window, 05/10/2022
Selon deux Ă©tudes publiĂ©es dans la revue Cell Metabolism, manger relativement tĂŽt peut ĂȘtre bĂ©nĂ©fique pour la perte de poids, et le fait de faire les repas dans une pĂ©riode de temps de 10 heures pourrait amĂ©liorer la glycĂ©mie et le taux de cholestĂ©rol.
DâaprĂšs la 1Ăšre Ă©tude, les personnes qui mangent plus tard ont plus faim sur une pĂ©riode de 24 heures que lorsqu'elles prennent les mĂȘmes repas plus tĂŽt dans la journĂ©e. En outre, les participants Ă l'Ă©tude ont brĂ»lĂ© leurs calories plus lentement et leur tissu adipeux semble stocker plus de calories lorsqu'ils ont mangĂ© tard que lorsqu'ils ont mangĂ© tĂŽt. Dans l'ensemble, l'Ă©tude suggĂšre que manger plus tard peut augmenter le risque d'obĂ©sitĂ© d'une personne.
DâaprĂšs la 2Ăš Ă©tude, qui a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e auprĂšs dâun groupe de pompiers, la consommation de repas dans une fenĂȘtre de 10 heures rĂ©duisait les particules de "mauvais cholestĂ©rol", ce qui suggĂšre une rĂ©duction potentielle des facteurs de risque de maladie cardiaque. Cette fenĂȘtre de repas a Ă©galement amĂ©liorĂ© la pression artĂ©rielle et les niveaux de sucre dans le sang chez les pompiers souffrant de problĂšmes de santĂ© sous-jacents tels que le diabĂšte, l'hypertension et l'hypercholestĂ©rolĂ©mie.
Il existerait donc bien des moments optimaux pour commencer et arrĂȘter de manger.
CIRED, Prospective du systĂšme alimentaire et de son empreinte Ă©nergĂ©tique et carbone, Cinq visions de lâalimentation en France vers la neutralitĂ© carbone en 2050, Juin 2022
Aller vers la neutralitĂ© carbone du systĂšme alimentaire du champ Ă lâassiette Ă lâhorizon 2050 impose une Ă©volution sensible des rĂ©gimes alimentaires et des arbitrages Ă toutes les Ă©tapes du systĂšme alimentaire.
Cinq visions du systĂšme alimentaire en 2050 sont prĂ©sentĂ©es dans cette Ă©tude. Elles prĂ©sentent des choix diffĂ©rents sur les systĂšmes de production agricoles et le partage dâusage des sols, le niveau dâimportations et dâexportations de produits agricoles et alimentaires et le transport associĂ©, les systĂšmes de transformation ou encore les modes dâapprovisionnement des mĂ©nages.
Quelles synergies sont possibles entre les prĂ©occupations de santĂ© publique, une plus grande autonomie alimentaire et la protection de lâenvironnement ?
On avait pourtant dit quâil ne faut pas jouer avec la nourritureâŠ
Pour tous les amateurs de saucisse


Pour les amateurs de chapeaux ;)





Câest tout pour aujourdâhui.
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A la semaine prochaine!
O. Frey


















