đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2022-30
Bonjour Ă toutes et Ă tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.Â
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
France Bleu, Crise énergétique : le cri d'alarme d'Emmanuel Vasseneix, le patron de la laiterie de Saint-Denis-de-l'HÎtel, 12/09/2022
Les Ăchos, Biotech : Nutropy, Standing Ovation et Bon Vivant, les nouveaux fromagers, 15/09/2022
Financial Times, Foodtech start-ups push bean-free coffee and chocolate,
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Les Ăchos, Lait : de plus en plus d'Ă©leveurs jettent l'Ă©ponge, 06/09/2022
La filiĂšre laitiĂšre française fait face Ă un âparadoxe inĂ©ditâ. En effet, bien que la rĂ©munĂ©ration des Ă©leveurs laitiers ait augmentĂ© de prĂšs de 27% sur un an (alors que les les coĂ»ts de production n'ont progressĂ© que de 23 %), de plus en plus dâĂ©leveurs abandonnent le mĂ©tier.
Les Ă©leveurs laitiers prĂ©fĂšrent dĂ©sormais se tourner vers la production de cĂ©rĂ©ales. Comme lâexplique Thierry Roquefeuil, le prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration nationale des producteurs laitiers (FNPL), avec les cĂ©rĂ©ales âfini les deux traites des vaches deux fois par jour et sept jours sur sept (âŠ) Les cĂ©rĂ©ales, ça rapporte beaucoup en ce moment et c'est beaucoup moins fatigantâ.
De plus, les abandons devraient se poursuivre avec âla perspective de la poursuite de la hausse des coĂ»ts de production de 20 Ă 25 % en 2023â.
Le Parisien, PĂ©nuries alimentaires : câest la fin de lâabondance dans les supermarchĂ©s, 12/09/2022
Entre la guerre en Ukraine, la multiplication des sĂ©cheresses, les problĂšmes de transport et la hausse spectaculaire du coĂ»t de lâĂ©nergie, de nombreuses ruptures de produits ont Ă©tĂ© observĂ©es dans les magasins.
NĂ©anmoins, comme lâexplique lâarticle, âtous les experts sâaccordent Ă le dire, il ne faut pas crier au loupâ. Par contre, âil va falloir sâhabituer Ă ne pas trouver de tout, tout le tempsâ. Chez SystĂšme U par exemple, on nâa âjamais connu des ruptures dâapprovisionnement Ă un niveau aussi Ă©levĂ© : elles avoisinent aujourdâhui 10 % des stocks dans nos entrepĂŽts, contre 2 % en temps normalâ.
Il faut dire que la guerre en Ukraine ou les alĂ©as climatiques nâexplique pas Ă eux seuls cette situation. Ainsi, il faut y ajouter âsoucis dâemballages, problĂšme de transports faute de chauffeurs disponibles, manque de matiĂšres premiĂšres, usines Ă lâarrĂȘt pour cause de salmonelloseâŠâ.
Le Figaro, Les fruits et légumes, nouveaux «produits de luxe», 11/09/2022
DâaprĂšs Familles Rurales, les prix de certains fruits et lĂ©gumes ont connu une envolĂ©e cet Ă©tĂ©, Ă lâinstar de la pastĂšque (+ 40 % sur un an s), la pĂȘche (+ 25 %), les poivrons (+ 37 %), les tomates grappe (+ 31 %) ou les haricots verts (+ 21 %). Tout ceci a Ă©videmment âdopĂ© le ressenti inflationniste des Français sur leurs paniers de fruits et lĂ©gumes fraisâ. ConsĂ©quence de ces hausses de prix : les ventes de fruits et lĂ©gumes ont baissĂ© de 6 % en volume sur les sept premiers mois de lâannĂ©e, selon Interfel.
Ce nâest pas la premiĂšre annĂ©e que les Français se plaignent du prix des fruits et lĂ©gumes mais cette annĂ©e la hausse des prix a Ă©tĂ© amplifiĂ©e par lâeffet des alĂ©as climatiques et de lâaugmentation des coĂ»ts de production. Alors, comme le dit bien lâarticle, âlâimage des prix globalement dĂ©gradĂ©e du rayon pĂšse sur les arbitrages des Français, plus enclins Ă renoncer aux sacro-saints cinq fruits et lĂ©gumes par jour quâĂ leur bouteille de soda ou pot de pĂąte Ă tartiner favorisâ.
France Bleu, Crise énergétique : le cri d'alarme d'Emmanuel Vasseneix, le patron de la laiterie de Saint-Denis-de-l'HÎtel, 12/09/2022
Alors que les particuliers sont protĂ©gĂ©s de la hausse vertigineuse des prix de lâĂ©nergie grĂące au bouclier tarifaire mis en place par lâEtat, il nâen est rien pour les entreprises. Plusieurs acteurs alertent depuis quelques semaines sur les consĂ©quences dramatiques Ă venir de lâenvolĂ©e des tarifs pour les comptes des entreprises.
Voici un exemple dans lâagroalimentaire avec lâentreprise LSDH. Selon le DG Emmanuel Vasseneix, la facture de gaz et d'Ă©lectricitĂ© du groupe en 2021 Ă©tait de 10 millions d'euros. Ce sera 22 millions cette annĂ©e, et, selon les derniĂšres prĂ©visions, 35 millions l'an prochain. Cela reprĂ©sente pour LSDH ni plus ni moins que l'Ă©quivalent de son rĂ©sultat opĂ©rationnel annuel. Comme il lâexplique, âl'Ă©nergie, qui Ă©tait notre 7e poste de coĂ»t, est devenu le 2e, juste aprĂšs la main-d'Ćuvreâ.
De plus, il est difficile pour LSDH de diminuer sa consommation d'Ă©nergie car lâentreprise a âbesoin d'Ă©lectricitĂ© ou de gaz dans le process de fabrication ou de conservationâ de ses produits et lâentreprise âne peut pas se passer, par exemple, des chaudiĂšres Ă gaz pour stĂ©riliser le laitâ. Faute de pouvoir rĂ©percuter entiĂšrement la hausse des coĂ»ts Ă©nergĂ©tiques sur les prix de vente, LSDH sâattend Ă voir son bĂ©nĂ©fice baisser de 2/3 cette annĂ©e.
BFM TV, Pour remédier à la pénurie de moutarde, les cultivateurs bourguignons vont plus que doubler leur production, 10/09/2022
Nous avons dĂ©jĂ Ă©voquĂ© plusieurs fois la pĂ©nurie de moutarde depuis quelques mois. Alors quâenviron 80% de lâapprovisionnement en graines de moutarde provient du Canada, Luc Vandermaesen, prĂ©sident de l'Association moutarde de Bourgogne (AMB) souhaite augmenter la production française. LâAMB a donc lancĂ© un appel en juin dernier auprĂšs des producteurs bourguignons afin de multiplier par 2,5 les surfaces plantĂ©es en graines, pour les faire passer Ă 10 000 hectares contre 4 000 en 2022. Pour les inciter, les moutardiers se sont engagĂ©s Ă "plus que doubler le prix" payĂ© pour les graines entre les rĂ©coltes 2021 et 2023. La tonne de graines est donc passĂ©e de 900 euros en 2021 Ă 2000 euros pour 2023, ce qui a Ă©videmment poussĂ© un certain nombre de producteurs Ă se lancer dans cette production.
Lâarticle explique que la production bourguignonne a Ă©tĂ© divisĂ© par trois en quatre ans Ă cause de la multiplication des attaques d'insectes âque la filiĂšre ne peut plus combattre avec des produits chimiques dĂ©sormais interditsâ.
Avec la relance de la filiĂšre bourguignonne 15 000 tonnes sont espĂ©rĂ©es, ce qui reprĂ©sente â40% des besoins de moutardiersâ.
Les Ăchos, Biotech : Nutropy, Standing Ovation et Bon Vivant, les nouveaux fromagers, 15/09/2022
Focus sur 3 startups françaises qui cherchent à faire du fromage sans utiliser de lait.
Si Les Nouveaux Affineurs est lâune des entreprises pionniĂšres dans la fabrication dâalternatives vĂ©gĂ©tales aux fromages, cette derniĂšre utilise du soja et des noix de cajou pour fabriquer ses produits. Mais les 3 startups prĂ©sentĂ©es dans lâarticle se basent quant Ă elles sur ce que lâon appelle la fermentation de prĂ©cision.
Maya Bendifallah, cofondatrice de Nutropy explique ainsi que le âprocĂ©dĂ© de fermentation de prĂ©cision est similaire Ă celui de la biĂšreâ sauf quâĂ âla place de produire de l'alcool, nos levures produisent des protĂ©ines et acides gras laitiers dans des cuves en Ă©change de sucresâ. Nutropy est encore en phase de R&D mais vient de lever 2 millions dâeuros et veut fournir ses matiĂšres premiĂšres Ă des partenaires industriels pour fabriquer des fromages.
Chez Standing Ovation, on cultive la casĂ©ine, la principale protĂ©ine composant le lait de vache et on mise avant tout sur le BtoB, mĂȘme si la startup espĂšre vendre une jour ses propres produits aux consommateurs. Standing Ovation vient de lever pas moins de 12 millions dâeuros.
Enfin, chez Bon Vivant, on sâest concentrĂ© sur les protĂ©ines sĂ©riques et donc sur le BtoB. La startup a levĂ© 4 millions dâeuros.
Reste un problĂšme de taille pour ces startups : elles doivent encore recevoir une autorisation de mise sur le marchĂ© et cela âpourrait prendre quelques annĂ©esâ. Par consĂ©quent, elles attaquent en prioritĂ© le marchĂ© amĂ©ricain.
Financial Times, Foodtech start-ups push bean-free coffee and chocolate,
Il y a d'abord eu les produits laitiers sans lait, puis les hamburgers sans viande. DĂ©sormais, une poignĂ©e dâentrepreneurs et dâinvestisseurs espĂšrent crĂ©er un marchĂ© pour le chocolat sans fĂšve et le cafĂ© sans grain.
Ces nouveaux produits aspirent Ă ĂȘtre meilleurs pour la planĂšte tout en s'attaquant aux problĂšmes sociaux qui touchent certaines des communautĂ©s les plus pauvres du monde. La culture du cacao et du cafĂ© sont liĂ©es Ă la dĂ©forestation, le dĂ©frichage des terres boisĂ©es rĂ©duisant le stock d'arbres de la planĂšte et sa capacitĂ© Ă absorber le dioxyde de carbone. L'industrie du chocolat est depuis longtemps confrontĂ©e au travail des enfants dans la culture du cacao, principalement en Afrique, tandis que de nombreux producteurs de cafĂ© ont du mal Ă joindre les deux bouts.
Dans le chocolat, lâarticle sâintĂ©resse donc Ă la startup anglaise WNWN Food Labs, qui fabrique du chocolat sans cacao Ă partir d'orge fermentĂ© et de caroube. Il mentionne Ă©galement les startups amĂ©ricaines Voyage Foods et California Cultured, dont le chocolat est fabriquĂ© Ă partir de cacao cultivĂ© en laboratoire. Enfin lâallemande Planet A.
Dans le cafĂ©, lâarticle mentionne les startups amĂ©ricaines Atomo et Compound Foods, qui recrĂ©e du cafĂ© en utilisant la biologie synthĂ©tique et la fermentation. Atomo utilise des graines de dattes, des racines de chicorĂ©e et de la peau de raisin, ainsi que de la cafĂ©ine provenant du thĂ© vert, pour crĂ©er son "cold brew coffee" en conserve.
Ces produits ont effectivement un impact bien moindre que le cafĂ© ou le cacao. DâaprĂšs CarbonCloud, le chocolat de Planet A a un impact sur les Ă©missions qui reprĂ©sente 10 % de celui du chocolat conventionnel, tandis que pour le cafĂ© d'Atomo il n'est que de 7 % de celui du cafĂ©.
Financial Times, Can Japan feed itself?, 07/09/2022
Un article trĂšs intĂ©ressant qui illustre lâimportance de la sĂ©curitĂ© alimentaire dâun pays en focalisant sur un pays qui dĂ©pend depuis des dĂ©cennies des importations. Et pour cause, le taux d'autosuffisance alimentaire du pays, n'est que de 38 %, soit le niveau le plus bas parmi les grands pays. En 1965 il Ă©tait encore de 73 %.
Comme lâexplique lâarticle, âle systĂšme alimentaire japonais, de haute qualitĂ© et Ă faible autosuffisance, a toujours Ă©tĂ© un indicateur de la marche de la mondialisation. Il pourrait maintenant devenir un indicateur de son renversementâ. Les conditions mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes, le changement climatique et les perturbations logistiques liĂ©es au Covid ont mis en Ă©vidence la fragilitĂ© des systĂšmes sur lesquels le Japon a fini par compter. En perturbant les flux mondiaux de denrĂ©es alimentaires, d'Ă©nergie et d'engrais chimiques, la guerre de la Russie en Ukraine a mis Ă nu les risques Ă©normes que le Japon a laissĂ©, au fil des dĂ©cennies, se structurer dans son systĂšme d'approvisionnement alimentaire.
Au cours de l'année écoulée, la grande distribution japonaises a protégé ses clients d'une hausse de 48 % des prix à l'importation, en grande partie due au coût élevé de l'énergie et, depuis mars, à l'effondrement soutenu du yen, qui a atteint son niveau le plus bas en 24 ans par rapport au dollar.
Sans rĂ©formes agricoles immĂ©diates, l'un des principaux experts alimentaires du pays prĂ©vient que âle rĂ©gime alimentaire sophistiquĂ© du Japon moderne serait renvoyĂ© au spartiate riz et patate douce des annĂ©es 1940â.
New York Times, Eat Now, Pay Later: Going Into Debt for Food, 31/08/2022
Aux Etats-Unis, de plus en plus de gens sâendettent pour payer leurs courses alimentaires. Ils utilisent notamment les services "acheter maintenant, payer plus tard" qui se sont multiplier ces derniers mois et permettent de fractionner les paiements en petits versements pouvant ĂȘtre effectuĂ©s sur plusieurs semaines, sans intĂ©rĂȘt.
Comme lâexplique lâarticle, lorsque les services de paiement diffĂ©rĂ© ont fait leur apparition aux Ătats-Unis il y a une dizaine d'annĂ©es, ils Ă©taient surtout utilisĂ©s pour des achats ponctuels et discrĂ©tionnaires comme des billets de concert ou des vĂȘtements haut de gamme. Mais Ă mesure que l'inflation augmente, les AmĂ©ricains se tournent de plus en plus vers eux pour financer quelque chose de beaucoup plus banal et essentiel : ce qu'ils mangent.
Contrairement aux cartes de crĂ©dit, la plupart de ces services ne facturent pas d'intĂ©rĂȘts et n'exigent pas de vĂ©rification approfondie de la solvabilitĂ© des demandeurs.
Au cours de l'année écoulée, la société australienne Zip, affirme avoir constaté une croissance de 95 % des achats dans les épiceries américaines et de 64 % des transactions dans les restaurants. Selon Klarna, plus de la moitié des 100 premiers articles que les utilisateurs de son application achÚtent actuellement auprÚs de détaillants nationaux sont des produits d'épicerie ou des articles ménagers. De son cÎté, Zilch affirme que l'épicerie et la restauration représentent 38 % de ses transactions.
Par ailleurs, lâarticle prĂ©cise que les services de paiement diffĂ©rĂ© sont moins rĂ©glementĂ©s que d'autres formes de crĂ©dit, et que donc on ne sait pas exactement combien d'AmĂ©ricains y ont recours.
The Guardian, Is it bourgeois to like âgood food?â I went looking for answers, 09/09/2022
Par le passĂ©, comme le raconte bien lâarticle en prĂ©ambule, avoir un jambon sur la table Ă©tait parfois mal vu.
Désormais, au Royaume-Uni, avoir une épaule ou une cuisse de jambon espagnol ou italien sur le comptoir de sa cuisine est devenu un symbole de statut social : cela signifie que l'on est suffisamment cultivé et que l'on a suffisamment voyagé pour connaßtre les délices du continent européen, que l'on a l'argent pour l'acheter et, souvent, que l'on possÚde l'équipement coûteux et sophistiqué pour le trancher.
Lâauteur de lâarticle sâinterroge donc. Il est courant que la nourriture associĂ©e Ă la pauvretĂ© soit considĂ©rĂ©e comme un marqueur de nĂ©gligence et puisse apporter une grande honte Ă ceux qui la mangent. Jusqu'Ă ce qu'elle soit adoptĂ©e par les classes moyennes et supĂ©rieures⊠Comment se fait-il qu'Ă ce moment-lĂ , des choses autrefois tournĂ©es en dĂ©rision - comme entretenir un jardin communautaire, faire son propre pain ou mariner ses lĂ©gumes - deviennent tout Ă coup sophistiquĂ©es ? Et in fine la question est de savoir si c'est un acte bourgeois que d'aimer la bonne nourriture.
Elle a donc voyagé à plusieurs endroits pour répondre à cette question.
Foreign Policy, How Countries Use Food to Win Friends and Influence People, 20/08/2022
Un article trĂšs complet sur la gastrodiplomatie. Ce terme a Ă©tĂ© utilisĂ© pour la premiĂšre fois en 2002 par The Economist pour dĂ©crire l'initiative Global Thai. Le gouvernement thaĂŻlandais l'avait lancĂ©e en 2002 dans le but de faire passer le nombre de restaurants thaĂŻlandais dans le monde de 5 500 Ă 8 000. L'initiative visait Ă permettre aux restaurateurs thaĂŻlandais et non thaĂŻlandais d'importer plus facilement des aliments de ThaĂŻlande, d'engager des cuisiniers thaĂŻlandais et mĂȘme d'obtenir des prĂȘts Ă taux rĂ©duit.
La gastrodiplomatie a Ă©tĂ© dĂ©crite de diverses maniĂšres : "pratique gouvernementale consistant Ă exporter son patrimoine culinaire national dans le cadre d'un effort de diplomatie publique", "pratique consistant Ă partager le patrimoine culturel d'un pays par le biais de la nourriture" ou, plus simplement, "gagner les cĆurs et les esprits grĂące aux estomacs".
Autre exemple avec lâEspagne et la sĂ©rie dâĂ©vĂšnements intitulĂ©e Eat Spain Up ! que ses principaux organisateurs, Gloria et Luis Miguel RodrĂguez, considĂšrent comme une forme de diplomatie culturelle visant Ă prĂ©senter l'Espagne Ă des publics et des consommateurs Ă©trangers et Ă attiser l'intĂ©rĂȘt pour le pays. Lâarticle explique que lorsqu'ils ont lancĂ© la sĂ©rie en 2013, l'Espagne Ă©tait au plus fort de la crise Ă©conomique. Le premier dĂ©fi pour eux a donc Ă©tĂ© de trouver des sources de financement potentielles, de dĂ©terminer comment les entitĂ©s privĂ©es et publiques pourraient collaborer et ce qu'elles pourraient apporter aux objectifs Ă©conomiques tels que le tourisme et les exportations alimentaires. GrĂące Ă une subvention du ministĂšre espagnol de la culture, des Ă©vĂ©nements ont eu lieu Ă Stockholm, Oslo, New York et Washington, mettant en vedette diverses rĂ©gions et producteurs alimentaires espagnols.
En 2009, le ministĂšre de l'Alimentation, de l'Agriculture, des ForĂȘts et de la PĂȘche de la CorĂ©e du Sud et le ministĂšre de la Culture, des Sports et du Tourisme du pays ont lancĂ© la campagne "La cuisine corĂ©enne dans le monde". Le gouvernement, par l'intermĂ©diaire de la Fondation pour l'alimentation corĂ©enne nouvellement créée et avec le soutien d'entreprises privĂ©es, Ă©tait convaincu que la cuisine corĂ©enne (ou hansik) pouvait profiter de la vague d'intĂ©rĂȘt pour la culture corĂ©enne qui a suivi le succĂšs de ses sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es, de ses films et, surtout, de la K-pop.
Lâarticle explique que, bien qu'elle soit arrivĂ©e rĂ©cemment sur la scĂšne mondiale, la gastrodiplomatie n'a rien de nouveau. En effet, la nourriture a toujours jouĂ© un rĂŽle important dans les rencontres officielles, les nĂ©gociations et les Ă©changes culturels entre les nations. Ainsi, le Premier ministre britannique Winston Churchill considĂ©rait la "diplomatie de table" comme un outil essentiel pour montrer son pouvoir et son influence dans les discussions avec les dĂ©cideurs internationaux.
Washington Post, How poor sleep can wreck your eating habits, 13/09/2022
Ces derniĂšres annĂ©es, les chercheurs ont dĂ©couvert que nos habitudes de sommeil influencent fortement la quantitĂ© et le type d'aliments que nous mangeons, et mĂȘme le fait que nous gagnions ou perdions de la graisse corporelle.
En effet, un manque de sommeil peut dĂ©clencher des modifications cĂ©rĂ©brales et hormonales qui stimulent les envies de manger, ce qui peut nous pousser Ă consommer davantage de calories, notamment des aliments riches en graisses et en sucre. Des Ă©tudes ont montrĂ© que, chez les femmes, quelques nuits de sommeil insuffisant rĂ©duisent les niveaux de GLP-1, une hormone qui signale la satiĂ©tĂ©. Chez les hommes, la perte de sommeil entraĂźne un pic de ghrĂ©line, une hormone qui stimule la faim. A lâinverse, dâautres recherches suggĂšrent que le fait de dormir seulement une heure de plus chaque nuit peut entraĂźner de meilleures habitudes alimentaires et mĂȘme vous aider Ă perdre du poids.
ONU, Le droit Ă lâalimentation et la pandĂ©mie de coronavirus
Le Rapporteur spĂ©cial sur le droit Ă lâalimentation soumet le prĂ©sent rapport, dans lequel il examine les questions Ă©mergentes liĂ©es Ă la rĂ©alisation du droit Ă lâalimentation, en particulier dans le contexte de la pandĂ©mie actuelle de coronavirus (COVID-19) et de ses rĂ©percussions sur la sĂ©curitĂ© alimentaire et la nutrition.
Alors quâelles vivent avec la maladie Ă coronavirus depuis plus de deux ans, les communautĂ©s se sont adaptĂ©es pour survivre. Pourtant, la plupart des gouvernements nationaux nâont toujours pas unis leurs efforts pour apporter une rĂ©ponse internationale concrĂšte Ă la crise alimentaire.
Le Rapporteur spĂ©cial dĂ©crit les contraintes structurelles et esquisse la façon dont une transition juste vers lâagroĂ©cologie permettrait dâaller de lâavant.
MinistĂšre de lâAgriculture, GĂ©ographie environnementale du systĂšme alimentaire français : tendances et perspectives dâĂ©volution, 13/09/2022
Ce document de travail propose une lecture gĂ©ographique des enjeux environnementaux du systĂšme alimentaire français, et analyse quelques tendances et perspectives dâĂ©volution en la matiĂšre.
Une premiĂšre partie considĂšre lâĂ©volution des paysages comme un objet intĂ©grateur permettant dâillustrer lâarticulation entre le systĂšme alimentaire, sa gĂ©ographie et ses relations avec lâenvironnement.
La partie suivante esquisse une lecture géographique de quelques tensions et conflits associés à certains impacts environnementaux du systÚme alimentaire français.
Enfin, la derniÚre partie se focalise sur les enjeux climatiques, à savoir la réduction des émissions de gaz à effet de serre associées au systÚme alimentaire français et son adaptation au changement climatique, et analyse leurs implications géographiques.
Futur(e)s Food est la premiÚre initiative en France qui récompense les «food-entrepreneurs» engagés, responsables et novateurs qui font bouger les lignes.
Restaurateurs, chefs, agriculteurs, épiciers, boulangers, reconvertis... Ils bousculent le jeu, proposent de nouveaux codes et créent la Food de demain.
Nouveaux acteurs de lâalimentation, dĂ©barquant depuis peu et agitant dĂ©jĂ la FoodosphĂšre, les Futur(e)s Food nominĂ©s ont tous en commun un talent engagĂ©, un esprit dâentrepreneur et une approche novatrice de leur mĂ©tier.
5 catégories ont été créées pour valoriser ces forces vives de la Food :
Futur(e)s Food Agriculture : Une initiative autour des pratiques paysannes et dâĂ©levage
Futur(e)s Food Innovation : Une aventure innovante, rendue possible grĂące Ă la technologie
Futur(e)s Food ExpĂ©rience : Une proposition food unique dans un lieu original Futur(e)s Food Solidaire : Une approche engagĂ©e dans lâĂ©cologie, lâĂ©conomie circulaire et lâhumain
Futur(e)s Food Reconversion : Un changement de cap spectaculaire vers la Food
Courant Septembre, un jury engagé aura la charge de choisir les 5 lauréats Futur(e)s Food 2022. Ils seront présentés et récompensés lors du prochain Salon Sirha Lyon en janvier 2023.
Nadia SAMMUT, cheffe et entrepreneur La FeniĂšre, Fondatrice de Kom&Sal
Robin PANFILI, journaliste gastronomique chez Konbini
Edouard BERGEON, réalisateur et entrepreneur
Fanny GIANSETTO, maĂźtresse de confĂ©rences spĂ©cialisĂ©e Climat et Environnement, Co-fondatrice dâĂcotable
Elisabeth LAVILLE, fondatrice dâUtopies, Ă©crivaine
Brune POIRSON, ex SecrĂ©taire dâEtat Ă la Transition Ăcologique, Directrice du DĂ©veloppement Durable dâAccor
Superbe pub de Lidl SuĂšde qui annonce quâil va arrĂȘter de vendre des fruits et lĂ©gumes transportĂ©s par avion


Câest tout pour aujourdâhui.
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A la semaine prochaine!
O. Frey