đŸđđ Eat's business on the beach đđ·đ§ 2022-3
Bonjour Ă toutes et Ă tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.Â
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
Le Figaro, Dossier : Comment nourrir 10 milliards d'humains en 2050?, 01/08/2022
LâUsine Nouvelle, Entre fin des pesticides et essor du bio, comment les producteurs de moutarde font face Ă la pĂ©nurie, 08/08/2022
The Guardian, Cider is having an American moment â thanks to a new generation of crafters, 06/08/2022
Bonne lecture et bonne quinzaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Le Figaro, Dossier : Comment nourrir 10 milliards d'humains en 2050?, 01/08/2022
Dâici 2050, les projections dĂ©mographiques convergent : la terre abritera plus de 10 milliards de personnes. Et si chacune aspirait Ă se nourrir selon nos modes de consommation occidentaux, il faudrait entre 2,5 et 3 planĂštes pour assouvir tous les appĂ©tits. Startups, ONG, industriels, agriculteurs, et scientifiques planchent donc sur un nouveau modĂšle alimentaire.
Un dossier complet qui se décompose en 5 articles :
Face au dĂ©fi alimentaire, la dĂ©ferlante du vĂ©gĂ©tal : pour nourrir 10 milliards de personnes avec le rĂ©gime alimentaire moyen actuel il faudrait 100 milliards dâanimaux sur les cinq continents, contre 70 milliards aujourdâhui. Alors que lâĂ©levage compte pour prĂšs de 15% des Ă©missions mondiales de gaz Ă effet de serre, lâĂ©quation sâannonce plus que compliquĂ©e. Pour y pallier, de nombreux industriels se tournent vers les protĂ©ines vĂ©gĂ©tales, des cĂ©rĂ©ales aux lĂ©gumineuses en passant par les olĂ©oprotĂ©agineux.
Les aventuriers de la viande, du lait et du miel cellulaires : voyage en IsraĂ«l, qui est âune place forte de cet Ă©cosystĂšme naissant de la viande «cultivĂ©e»â au mĂȘme titre que la Silicon Valley. Comme lâexplique lâarticle, âdix ans aprĂšs le premier steak in vitro, les diffĂ©rentes technologies se sont en effet affinĂ©es pour nourrir le mondeâ. Lâargument des entreprises de ce secteur : âlĂ oĂč une vache nĂ©cessite 25 calories pour produire une calorie de viande, la viande in vitro ne nĂ©cessiterait quâune cellule souche animale pour nourrir potentiellement des milliers de personnesâ.
Veaux, vaches, cochons⊠La «ferme France» se rebiffe : comment la Ferme France, qui a historiquement une activitĂ© dâĂ©levage importante rĂ©agit-elle Ă lâarrivĂ©e de tous ces nouveaux concurrents? Elle tente par exemple âde rester au maximum dans le cĆur et les assiettes des Françaisâ et sâappuie sur la considĂ©ration retrouvĂ©e auprĂšs des Français pendant les confinements qui ont pu apprĂ©cier son rĂŽle dans âle maintien de continuitĂ© alimentaireâ. LâĂ©levage français met Ă©galement en avant ses atouts, que ce soit pour lâentretien des paysages ou encore le fait quâil crĂ©Ă© un Ă©cosystĂšme vertueux.
Lâindispensable lutte contre le gaspillage alimentaire : les chiffres parlent dâeux-mĂȘmes : plus de 30% de la production alimentaire de la planĂšte est gaspillĂ©e, câest-Ă -dire pĂ©rimĂ©e ou jetĂ©e avant dâarriver dans nos assiettes et 10% des Ă©missions mondiales de gaz Ă effet de serre seraient dues Ă la production dâaliments jamais consommĂ©s. Pour ĂȘtre soutenables, les modĂšles agricoles et agroalimentaires de demain vont donc devoir sâattaquer Ă ce flĂ©au.
Ă quoi ressembleront nos assiettes en 2050? : un exercice de prĂ©diction toujours dĂ©licat. Toutefois, lâarticle part du postulat âquâil nâest pas Ă©crit que la rĂ©volution du tout vĂ©gĂ©tal balaye le tout animalâ. Pour Eric Archambeau, cofondateur du fonds Astanor Ventures, âle problĂšme nâest pas de passer de 7 Ă 10 milliards dâĂȘtres sur Terre, mais bien de passer de 2,5 Ă 7,5 milliards de personnes qui veulent toutes manger la mĂȘme choseâ. Lâassiette de 2050 sera diffĂ©rente âselon les territoires, les besoins nutritionnels propres Ă chaque population, et la rentabilitĂ© Ă©conomique de ceux qui produisent les aliments de demainâ.
Les Ăchos, Le glacier Amorino veut doubler de taille dans les trois ans, 02/08/2022
Focus sur une enseigne qui ne connaĂźt pas la crise.
Amorino a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e il y a vingt ans par deux amis italiens et compte dĂ©sormais 205 établissements implantĂ©s dans pas moins de 17 pays, dont un peu plus de 40 % en France. Pour cette annĂ©e, Amorino vise un chiffre d'affaires d'environ 100 millions d'euros. Lâenseigne continue dâailleurs Ă avoir beaucoup dâambition car, comme lâaffirme Paolo Benassi, le cofondateur, ânous voulons doubler le nombre de boutiques d'ici Ă la fin de 2025â.
Comme lâexplique lâarticle, âsi en Italie, le glacier est un lieu de destination, ailleurs, l'achat tient plutĂŽt de l'impulsionâ. Câest pourquoi la localisation est trĂšs importante pour ce genre de commerce. Ce que confirme Paolo Benassi lorsquâil affirme que âla notion d'emplacement de premier ordre est la clĂ© du succĂšs. Il faut ĂȘtre au bon endroit au bon momentâ. Â
Un fait intéressant à noter : la production de glaces est réalisée dans un laboratoire à Orly pour le monde entier.
Libération, En Allemagne, le marché brassicole redoute un choc énergétique et céréalier, 01/08/2022
EniĂšme consĂ©quence inattendue de la guerre en Ukraine : les brasseries allemandes craignent un arrĂȘt de l'approvisionnement en gaz, nĂ©cessaire Ă la fabrication de leur boisson favorite. Le gaz est en effet utilisĂ© lors du maltage, la premiĂšre Ă©tape dans la confection de la biĂšre.
Holger Eichele, prĂ©sident de la fĂ©dĂ©ration des brasseurs prĂ©cise que âl'industrie de la biĂšre continue de travailler en mode de criseâ et prĂ©cise quâil est actuellement âimpossibleâ de remplacer le gaz comme principale source d'Ă©nergie et l'ampleur du choc Ă©nergĂ©tique ân'est pas encore estimableâ.
20 Minutes, Grande-Bretagne : Un supermarché supprime la date de consommation sur 500 produits, 01/08/2022
Une initiative antigaspi intĂ©ressante. La chaĂźne de supermarchĂ©s britannique Waitrose a annoncĂ© quâĂ partir de septembre, elle supprimera les mentions « best before » (meilleur avant) sur prĂšs de 500 produits frais.
Selon le communiqué, cette initiative « vise à réduire le volume de gaspillage alimentaire des ménages britanniques en invitant les clients à faire preuve de jugement » au moment de décider si un produit est encore consommable.
Marija Rompani, directrice dĂ©veloppement durable du groupe de grands magasins John Lewis, maison mĂšre de Waitrose prĂ©cise que « le gaspillage alimentaire est toujours un problĂšme majeur » et les mĂ©nages britanniques « jettent chaque annĂ©e 4,5 millions de tonnes dâaliments comestibles ».
Le Monde, « Mange et tais-toi », « Des lobbys au menu » : deux livres dĂ©taillent les stratĂ©gies dâinfluence du secteur agroalimentaire, 04/08/2022
PrĂ©sentation de 2 livres dĂ©nonçant le poids des lobbies dans le monde agroalimentaire. Le Monde affirme quâil sâagit âdâun vĂ©ritable cas dâĂ©cole du lobbying menĂ© par une filiĂšre, dĂ©cryptĂ© dans deux rĂ©cents ouvragesâ.
Le premier, âMange et tais-toi. Un nutritionniste face au lobby agroalimentaireâ a Ă©tĂ© Ă©crit par Serge Hercberg, qui est Ă lâorigine du Nutriscore. Il sâagit selon lâarticle dâune âplongĂ©e saisissante dans les coulisses de la prise de dĂ©cision en santĂ© publiqueâ.
Le second, âDes lobbys au menu. Les entreprises agro-alimentaires contre la santĂ© publiqueâ a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© par Daniel Benamouzig et Joan Cortinas Muñoz. Le livre est âune enquĂȘte sociologique sur les diffĂ©rents types dâintervention de lâindustrie agroalimentaire dans la sphĂšre publiqueâ. Pour les auteurs, âles rĂšgles de transparence qui sâappliquent au secteur pharmaceutique doivent ĂȘtre Ă©tendues Ă lâagroalimentaireâ.Â
La Tribune, Céréales : la production française s'annonce « catastrophique » à cause de la sécheresse qui dure, 04/08/2022
AprĂšs un printemps sec, un mois de juillet aride et un mois dâaoĂ»t qui pour le moment a Ă©tĂ© tout aussi sec, les rĂ©coltes des cĂ©rĂ©ales semĂ©es l'hiver dernier (blĂ©, orge, colza) au dĂ©but de l'Ă©tĂ© sont infĂ©rieures à  la moyenne. Ainsi, la rĂ©colte de blĂ© est en dessous des 33,4 millions de tonnes. Comme lâexplique SĂ©bastien Poncelet, consultant chez Agritel, âc'est une petite rĂ©colte, mĂȘme si on a dĂ©jĂ fait pireâ. NĂ©anmoins, les cultures d'Ă©tĂ©, qui sont semĂ©es au printemps (maĂŻs, tournesol) sâannoncent encore plus mauvaises. Pour le maĂŻs, qui sert Ă Â la fabrication d'aliments pour le bĂ©tail, cela sâannonce mĂȘme âcatastrophiqueâ. FranceAgriMer prĂ©cise toutefois que quâil nây a pas de risque de "pĂ©nurie" de cĂ©rĂ©ales fourragĂšres à l'Ă©chelle de la France. Ce sont en revanche les exportations qui vont ĂȘtre plus faibles que les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, notamment en maĂŻs.
LâUsine Nouvelle, Entre fin des pesticides et essor du bio, comment les producteurs de moutarde font face Ă la pĂ©nurie, 08/08/2022
Un article intĂ©ressant sur la maniĂšre dont la filiĂšre moutarde sâorganise pour faire face Ă plusieurs facteurs concomitants (rĂ©chauffement climatique, à  la guerre en Ukraine et à  l'interdiction d'insecticides).
AprĂšs une rĂ©colte trĂšs mauvaise en France et au Canada en 2021, la production de moutarde française a fortement baissĂ© cette annĂ©e. Au-delĂ des effets du changement climatique et de la guerre en Ukraine, la filiĂšre conventionnelle s'inquiĂšte Ă©galement de « la restriction des produits phytopharmaceutiques d'annĂ©e en annĂ©e ». Pour pallier une Ă©ventuelle interdiction dâinsecticides, la filiĂšre testent de nouvelles variĂ©tĂ©s de graines de moutarde qui sont ârĂ©sistantes au froid, mais aussi aux insectes, avec davantage de protĂ©ines et de piquantsâ. Ainsi, âhuit variĂ©tĂ©s de graines de moutarde sont actuellement en phase de test dans les champs de Bourgogne, et cinq autres sont en cours de dĂ©veloppementâ.
Autre rĂ©ponse envisagĂ©e : lâagriculture biologique. En effet, la moutarde est âune culture intĂ©ressante pour les rotations. C'est une plante crucifĂšre, comme le colza, or on a besoin d'une rotation diversifiĂ©e pour Ă©viter la multiplication des ravageursâ.
LSA, 2MX Organic devient Teract et entre en bourse pour accélérer son développement, 29/07/2022 + Challenges, Carton plein pour l'entrée en bourse de Teract, qui se veut le "Tesla de la distribution", 02/08/2022
La structure issue du rapprochement entre 2MX Organic et InVivo a changĂ© de nom et sâappelle dĂ©sormais Teract. Elle a fait une entrĂ©e fracassante en bourse dĂ©but aoĂ»t avec un bond de +42% dĂšs son premier jour de cotation. Câest la preuve que les investisseurs croient en ce projet.
Pour lâanalyste ClĂ©ment Genelot, ce succĂšs de Teract sâexplique par sa dimension "multispĂ©cialiste". Teract est en effet prĂ©sent sur le segment de la jardinerie (via notamment Jardiland et Gamm Vert que dĂ©tient InVivo), mais aussi sur le segment de l'animalerie, un marchĂ© qui a un âpotentiel extraordinaire, notamment sur le e-commerceâ selon Moez-Alexandre Zouari. Enfin, Teract compte dĂ©velopper l'alimentaire.
Le point fort de Teract selon lâarticle : le fait que la structure peut sâappuyer sur les 280 coopĂ©ratives adhĂ©rentes dâInVivo pour se fournir et ainsi âĂ©viter les intermĂ©diaires et discuter de façon claire et nette du juste prixâ.
Le succĂšs en bourse de Teract sâexplique Ă©galement par le fait que lâentreprise dĂ©bute dans l'alimentaire, avec âun positionnement beaucoup plus jeuneâ et un âmaillage du magasin (âŠ) encore Ă faireâ alors que les autres groupes de distribution cotĂ©s en bourse âsont Ă maturitĂ© en ce momentâ.
Parmi les possibles difficultés à venir pour Teract :
lâinflation et ses consĂ©quences. Pour certains, âles clients vont aller vers de l'industriel plutĂŽt que vers le fraisâ mais pour Moez-Alexandre Zouari âavec l'inflation, on va consommer moins mais mieuxâ.
la concurrence rude, notamment de la part de Grand Frais
Le Parisien, Huile dâolive : «Il faut se mĂ©fier des trop bonnes affaires»... Comment la rĂ©pression des fraudes traque les arnaques, 30/07/2022
Les arnaques Ă lâhuile dâolive sont lĂ©gion. Lâarticle cite cet exemple dâune huile dâolive contenant des particules d'or qui Ă©tait vendue en ligne mais qui Ă dĂ©faut dâor contenait en fait âun mĂ©lange de zinc et de cuivreâ. Les agents de la DGCCRF ont fini par retirer les produits dâInternet (lâentreprise en avait tout de mĂȘme dĂ©jĂ Ă©coulĂ© 1300âŠ) et un procĂšs-verbal pour dĂ©lit de falsification a Ă©tĂ© transmis Ă la justice.
Ainsi, sur 223 contrĂŽles effectuĂ©s en 2021, les agents ont dĂ©celĂ© 40 % de taux d'anomalie. Par ailleurs, 90 Ă©tablissements comptaient un ou plusieurs manquements. En 2020, sur les 137 Ă©tablissements contrĂŽlĂ©s, plus d'un tiers prĂ©sentaient des anomalies.Â
Parmi ces anomalies, citons par exemple cette huile dâolive dont l'Ă©tiquette mentionnait « fabriquĂ©e en France » et « assemblage d'huiles d'olive communautaires et non communautaires ». Ou encore cet assemblage d'une prĂ©paration culinaire de 20 cl Ă base d'huile d'olive vierge extra de France au jus de truffe blanche d'Ă©tĂ© et d'arĂŽme truffe blanche avec une Ă©tiquette mettant en avant « le meilleur du terroir français Ă la truffe » et un drapeau français. Les contrĂŽles ont montrĂ© que les brisures de truffes blanches d'Ă©tĂ© n'Ă©taient pas françaises mais venaient d'Espagne ou d'Italie.
Les Ăchos, SĂ©cheresse : une rĂ©colte en pĂ©ril pour les producteurs d'huile d'olive en Provence, 02/08/2022
Une mauvaise nouvelle de plus en cet Ă©tĂ© trĂšs sec. Cette fois-ci câest la rĂ©colte des olives qui sâannonce mauvaise. France Olive prĂ©voit en effet âune trĂšs petite rĂ©colteâ dâenviron 630 tonnes d'olive, soit la moitiĂ© infĂ©rieure de la production annuelle moyenne.
Si la France compte 40.000 hectares de vergers d'olives, certains producteurs anticipent dĂ©jĂ de grosses pertes pour la prochaine rĂ©colte. A lâimage de Jean-BenoĂźt Hugues, propriĂ©taire du Moulin Castelas dans la vallĂ©e des Baux-de-Provence qui affirme « je vais perdre cette annĂ©e plus de 70 % de ma production ». Cette fois-ci ce nâest pas tant la sĂ©cheresse estivale que âle coup de chaud prĂ©coceâ du mois de mai qui âa grillĂ©Â les premiers bourgeons printaniersâ. Malheureusement, âune bonne partie des olives qui ont survĂ©cu sĂšchent sur l'arbre Ă cause de la caniculeâ.
Lâarticle explique que pour rĂ©sister aux chaleurs intenses lâespĂšce dâolivier utilisĂ©e en Provence âprivilĂ©gie sa survie et rejette ses fruitsâ. De plus, pour ne rien arranger, en Provence, les vergers dâolives sont âsouvent Ă©loignĂ©s des canaux d'irrigationâ et par consĂ©quent âles olĂ©iculteurs doivent puiser la ressource dans les profondeurs du sol pour entretenir leurs arbresâ. Or âla recharge hivernale des nappes phrĂ©atiques a Ă©tĂ© insuffisante cette annĂ©e et les prĂ©lĂšvements trĂšs prĂ©cocesâ.
Une solution semble toutefois prometteuse : à Apt, l'Agence de l'Eau RhÎne-Méditerranée-Corse et l'Irstea testent un nouveau systÚme d'irrigation à partir des eaux usées de la commune en utilisant l'autoépuration naturelle des plantes et des procédés physico-chimique pour éliminer les bactéries.
The Guardian, Cider is having an American moment â thanks to a new generation of crafters, 06/08/2022
La premiĂšre mention du cidre remonte Ă des milliers d'annĂ©es, lorsque les Romains ont Ă©crit sur les Celtes qui fabriquaient la boisson Ă partir de pommiers locaux en 55 avant JĂ©sus-Christ. Cette boisson ancienne a longtemps rassemblĂ© les communautĂ©s pour la rĂ©colte, la fabrication et la consommation. Bien qu'elle soit plus traditionnellement associĂ©e Ă des pays comme le Royaume-Uni, la France et l'Espagne, les Ătats-Unis ont Ă©galement une longue histoire du cidre qui a commencĂ© avec les colons amĂ©ricains dans les annĂ©es 1600.
Ces derniĂšres annĂ©es, la fabrication artisanale de cidre a connu un vĂ©ritable boom aux Ătats-Unis avec l'apparition de nouveaux producteurs dans tout le pays. Selon Michelle McGrath, directrice exĂ©cutive de l'American Cider Association (ACA), les AmĂ©ricains boivent dix fois plus de cidre qu'il y a dix ans. Les petites marques de cidre tirent dâailleurs de plus en plus leur Ă©pingle du jeu : leur part de marchĂ© est passĂ©e Ă 51 % au dĂ©but de 2022, contre 29 % en 2018 dâaprĂšs Nielsen.
Et Ă mesure que l'industrie se dĂ©veloppe, elle se diversifie. Les buveurs de cidre d'aujourd'hui sont plus jeunes, ils viennent d'horizons diffĂ©rents et ils veulent des brassins fabriquĂ©s par des personnes qui leur ressemblent. Les cidriculteurs expĂ©rimentent de nouvelles saveurs et mĂ©thodes qui mettent en avant leur culture latine ou asiatique. Câest le cas par exemple de la marque La Familia qui propose des cidres aromatisĂ©s Ă la goyave, au tamarin, Ă la pomme verte ou encore Ă l'hibiscus.
The Economist, Bottling white wine in clear glass is an error, 13/07/2022
The Economist sâinsurge contre une tendance Ă la mode : embouteiller le vin blanc dans des bouteilles transparentes. En effet, la lumiĂšre est un puissant moteur de changement chimique.
Une étude menée par Silvia Carlin, Fulvio Mattivi et leurs collÚgues de la Fondation Edmund Mach montre qu'il y a lieu de s'inquiéter. Le goût de lumiÚre se produit lorsque des photons déclenchent des réactions photochimiques indésirables qui donnent au vin une odeur de "chou bouilli", de "chien mouillé" voire de "Marmite". Certains vins sont plus sensibles que d'autres. Les vins rouges sont généralement protégés par leurs tanins et leurs molécules pigmentaires appelées anthocyanes. Les blancs le sont moins.
Pour leur Ă©tude, les chercheurs ont Ă©tudiĂ© neuf bouteilles de 20 variĂ©tĂ©s de vin blanc chacune. Un tiers de ces bouteilles Ă©taient en verre transparent et conservĂ©es Ă l'air libre, dans le type d'Ă©clairage que l'on trouve dans un supermarchĂ©. Un autre tiers, Ă©clairĂ© de la mĂȘme maniĂšre, Ă©tait vert. Un troisiĂšme tiers, Ă©galement en verre transparent, Ă©tait conservĂ© Ă l'intĂ©rieur de boĂźtes en carton destinĂ©es Ă exclure toute lumiĂšre. AprĂšs 60 jours, les chercheurs ont ensuite Ă©valuĂ© "l'empreinte olfactive" de chaque bouteille. Le chardonnay et le pinot gris ont montrĂ© la plus grande sensibilitĂ© Ă la lumiĂšre.
2 arĂŽmes ont particuliĂšrement souffert de lâexposition Ă la lumiĂšre :
la bĂȘta-damascĂ©none, qui donne des notes de pomme cuite, de coing ou de fleurs. Dans une bouteille transparente, les concentrations de cette molĂ©cule ont diminuĂ© de 65% aprĂšs une semaine.
le géraniol, qui donne des arÎmes rosés, fruités ou d'agrumes. Dans une bouteille transparente, sa concentration a chuté de 30 à 45 % aprÚs 21 jours.
Fast Company, Cell-cultivated meat could make cruelty-free exotic animal meat a reality, 29/07/2022
Nous avons dĂ©jĂ beaucoup parlĂ© de la viande cultivĂ©e in-vitro mais cet article sâattarde sur un aspect un peu plus exotique de cette technique.
Ainsi, la startup anglaise Primeval Foods, a choisi de se focaliser exclusivement sur la culture de viandes exotiques, comme les lions, les tigres et les zĂšbres. De son cĂŽtĂ©, la startup australienne Vow Foods sâintĂ©resse Ă la culture de viande de zĂšbre ou d'Ă©lĂ©phant. En Europe, Paleo a dĂ©posĂ© un brevet pour des souches cultivĂ©es de la protĂ©ine hĂšme (qui serait Ă l'origine du goĂ»t de la viande) provenant dâun animal disparu depuis longtemps : le mammouth.
GrĂące Ă ces startups il sera donc peut ĂȘtre possible un jour de goĂ»ter Ă des viandes qui ont toujours Ă©tĂ© interdites en raison de lois, de coutumes ou, comme dans le cas du mammouth, dâune espĂšce qui est Ă©teinte.
Bloomberg, The AI Platform Behind a Bezos-Backed Startupâs Vegan Burgers, 22/07/2022
La startup chilienne Not Company sâappuie sur une plateforme d'intelligence artificielle nommĂ©e Giuseppe pour concocter des recettes innovantes pour ses substituts de viande et de produits laitiers.
La guerre en Ukraine a rĂ©cemment perturbĂ© l'approvisionnement d'un composant clĂ© des recettes de NotCo : l'huile de tournesol. Les scientifiques de la start-up ont donc demandĂ© Ă Giuseppe de trouver un substitut capable d'imiter la saveur neutre et les autres caractĂ©ristiques apprĂ©ciĂ©es de l'huile de tournesol. Le substitut pourrait inclure une combinaison de diffĂ©rents types de graisses, mais pas d'huile de palme non durable selon MatĂas Muchnick, cofondateur et directeur gĂ©nĂ©ral de l'entreprise. La plateforme d'IA, qui a dĂ©jĂ procĂ©dĂ© Ă des adaptations de recettes pour permettre Ă NotCo de faire face Ă une pĂ©nurie de protĂ©ines de pois, donne Ă l'entreprise un avantage sur ses concurrents alors que le secteur en pleine croissance est aux prises avec des contraintes multiples.
New York Times, In Italy, Where Pizza Was Born, Dominoâs Bows Out, 10/08/2022
Le groupe amĂ©ricain Dominoâs Ă©tait entrĂ© sur le marchĂ© italien en 2015 avec de grandes ambitions : il prĂ©voyait d'ouvrir 850 magasins au cours de la prochaine dĂ©cennie, dans le but de s'approprier 2 % du marchĂ© italien de la pizza. Mais, comme lâexplique lâarticle, la pandĂ©mie a tout changĂ© et le groupe vient tout juste dâannoncer quâil allait se retirer dâItalie.
Il faut dire quâavec la fermeture des restaurants de nombreux Italiens ont commencĂ© Ă adopter le modĂšle de livraison Ă domicile que Domino's pizza avait cherchĂ© Ă imposer en Italie. La prolifĂ©ration des plates-formes de livraison de nourriture comme Deliveroo, Glovo ou Just Eat âa considĂ©rablement augmentĂ© la concurrenceâ. Par ailleurs, les Italiens ont fait Ă©voluer leurs attentes en matiĂšre de pizza et recherchent davantage de "produits artisanaux" que de marques de chaĂźne. Il y a dĂ©sormais une tendance Ă reconnaĂźtre le travail du chef et la qualitĂ© des produits. Selon une Ă©tude commandĂ©e par l'association Verace Pizza Napoletana, la pizza napolitaine Ă©voque des concepts de âqualitĂ©, de bien-ĂȘtre et de familleâ, des notions que les grandes chaĂźnes de pizzas âavec leurs produits standardisĂ©sâ ont du mal Ă Ă©galer.
Bloomberg a rapportĂ© que la franchise italienne de Domino's avait "demandĂ© la protection de ses crĂ©anciers" au dĂ©but de l'annĂ©e "aprĂšs s'ĂȘtre retrouvĂ©e Ă court de liquiditĂ©s et avoir pris du retard dans le remboursement de ses dettes". Selon Bloomberg, l'entreprise avait 10,6 millions d'euros de dettes Ă la fin de 2020.
Un canular qui a fait beaucoup parler ces derniers jours (il sâagit en fait dâune tranche de chorizoâŠ)
Des restaurants qui nâacceptent plus les rĂ©servations pour une seule personne. Ceux qui sont en dĂ©placement professionnel vont-ils devoir se contenter dâun sandwich dans leur chambre dâhĂŽtel?
Câest tout pour aujourdâhui.
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A dans deux semaines!
O. Frey