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Olivier Frey
Aug 16, 2022
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Bonjour Ă  toutes et Ă  tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente. 

Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont : 

  • Le Figaro, Dossier : Comment nourrir 10 milliards d'humains en 2050?, 01/08/2022

  • L’Usine Nouvelle, Entre fin des pesticides et essor du bio, comment les producteurs de moutarde font face Ă  la pĂ©nurie, 08/08/2022

  • The Guardian, Cider is having an American moment – thanks to a new generation of crafters, 06/08/2022

Bonne lecture et bonne quinzaine Ă  toutes et Ă  tous!

Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :


Le Figaro, Dossier : Comment nourrir 10 milliards d'humains en 2050?, 01/08/2022

D’ici 2050, les projections dĂ©mographiques convergent : la terre abritera plus de 10 milliards de personnes. Et si chacune aspirait Ă  se nourrir selon nos modes de consommation occidentaux, il faudrait entre 2,5 et 3 planĂštes pour assouvir tous les appĂ©tits. Startups, ONG, industriels, agriculteurs, et scientifiques planchent donc sur un nouveau modĂšle alimentaire.

Un dossier complet qui se décompose en 5 articles :

  1. Face au dĂ©fi alimentaire, la dĂ©ferlante du vĂ©gĂ©tal : pour nourrir 10 milliards de personnes avec le rĂ©gime alimentaire moyen actuel il faudrait 100 milliards d’animaux sur les cinq continents, contre 70 milliards aujourd’hui. Alors que l’élevage compte pour prĂšs de 15% des Ă©missions mondiales de gaz Ă  effet de serre, l’équation s’annonce plus que compliquĂ©e. Pour y pallier, de nombreux industriels se tournent vers les protĂ©ines vĂ©gĂ©tales, des cĂ©rĂ©ales aux lĂ©gumineuses en passant par les olĂ©oprotĂ©agineux.

  2. Les aventuriers de la viande, du lait et du miel cellulaires : voyage en IsraĂ«l, qui est “une place forte de cet Ă©cosystĂšme naissant de la viande «cultivĂ©e»” au mĂȘme titre que la Silicon Valley. Comme l’explique l’article, “dix ans aprĂšs le premier steak in vitro, les diffĂ©rentes technologies se sont en effet affinĂ©es pour nourrir le monde”. L’argument des entreprises de ce secteur : “lĂ  oĂč une vache nĂ©cessite 25 calories pour produire une calorie de viande, la viande in vitro ne nĂ©cessiterait qu’une cellule souche animale pour nourrir potentiellement des milliers de personnes”.

  3. Veaux, vaches, cochons
 La «ferme France» se rebiffe : comment la Ferme France, qui a historiquement une activitĂ© d’élevage importante rĂ©agit-elle Ă  l’arrivĂ©e de tous ces nouveaux concurrents? Elle tente par exemple “de rester au maximum dans le cƓur et les assiettes des Français” et s’appuie sur la considĂ©ration retrouvĂ©e auprĂšs des Français pendant les confinements qui ont pu apprĂ©cier son rĂŽle dans “le maintien de continuitĂ© alimentaire”. L’élevage français met Ă©galement en avant ses atouts, que ce soit pour l’entretien des paysages ou encore le fait qu’il créé un Ă©cosystĂšme vertueux.

  4. L’indispensable lutte contre le gaspillage alimentaire : les chiffres parlent d’eux-mĂȘmes : plus de 30% de la production alimentaire de la planĂšte est gaspillĂ©e, c’est-Ă -dire pĂ©rimĂ©e ou jetĂ©e avant d’arriver dans nos assiettes et 10% des Ă©missions mondiales de gaz Ă  effet de serre seraient dues Ă  la production d’aliments jamais consommĂ©s. Pour ĂȘtre soutenables, les modĂšles agricoles et agroalimentaires de demain vont donc devoir s’attaquer Ă  ce flĂ©au.

  5. À quoi ressembleront nos assiettes en 2050? : un exercice de prĂ©diction toujours dĂ©licat. Toutefois, l’article part du postulat “qu’il n’est pas Ă©crit que la rĂ©volution du tout vĂ©gĂ©tal balaye le tout animal”. Pour Eric Archambeau, cofondateur du fonds Astanor Ventures, “le problĂšme n’est pas de passer de 7 Ă  10 milliards d’ĂȘtres sur Terre, mais bien de passer de 2,5 Ă  7,5 milliards de personnes qui veulent toutes manger la mĂȘme chose”. L’assiette de 2050 sera diffĂ©rente “selon les territoires, les besoins nutritionnels propres Ă  chaque population, et la rentabilitĂ© Ă©conomique de ceux qui produisent les aliments de demain”.

Les Échos, Le glacier Amorino veut doubler de taille dans les trois ans, 02/08/2022

Focus sur une enseigne qui ne connaĂźt pas la crise.

Amorino a Ă©tĂ© créée il y a vingt ans par deux amis italiens et compte dĂ©sormais 205 établissements implantĂ©s dans pas moins de 17 pays, dont un peu plus de 40 % en France. Pour cette annĂ©e, Amorino vise un chiffre d'affaires d'environ 100 millions d'euros. L’enseigne continue d’ailleurs Ă  avoir beaucoup d’ambition car, comme l’affirme Paolo Benassi, le cofondateur, “nous voulons doubler le nombre de boutiques d'ici Ă  la fin de 2025”.

Comme l’explique l’article, “si en Italie, le glacier est un lieu de destination, ailleurs, l'achat tient plutĂŽt de l'impulsion”. C’est pourquoi la localisation est trĂšs importante pour ce genre de commerce. Ce que confirme Paolo Benassi lorsqu’il affirme que “la notion d'emplacement de premier ordre est la clĂ© du succĂšs. Il faut ĂȘtre au bon endroit au bon moment”.  

Un fait intéressant à noter : la production de glaces est réalisée dans un laboratoire à Orly pour le monde entier.

Libération, En Allemagne, le marché brassicole redoute un choc énergétique et céréalier, 01/08/2022

EniĂšme consĂ©quence inattendue de la guerre en Ukraine : les brasseries allemandes craignent un arrĂȘt de l'approvisionnement en gaz, nĂ©cessaire Ă  la fabrication de leur boisson favorite. Le gaz est en effet utilisĂ© lors du maltage, la premiĂšre Ă©tape dans la confection de la biĂšre.

Holger Eichele, prĂ©sident de la fĂ©dĂ©ration des brasseurs prĂ©cise que “l'industrie de la biĂšre continue de travailler en mode de crise” et prĂ©cise qu’il est actuellement “impossible” de remplacer le gaz comme principale source d'Ă©nergie et l'ampleur du choc Ă©nergĂ©tique “n'est pas encore estimable”.

20 Minutes, Grande-Bretagne : Un supermarché supprime la date de consommation sur 500 produits, 01/08/2022

Une initiative antigaspi intĂ©ressante. La chaĂźne de supermarchĂ©s britannique Waitrose a annoncĂ© qu’à partir de septembre, elle supprimera les mentions « best before » (meilleur avant) sur prĂšs de 500 produits frais.

Selon le communiqué, cette initiative « vise à réduire le volume de gaspillage alimentaire des ménages britanniques en invitant les clients à faire preuve de jugement » au moment de décider si un produit est encore consommable.

Marija Rompani, directrice dĂ©veloppement durable du groupe de grands magasins John Lewis, maison mĂšre de Waitrose prĂ©cise que « le gaspillage alimentaire est toujours un problĂšme majeur » et les mĂ©nages britanniques « jettent chaque annĂ©e 4,5 millions de tonnes d’aliments comestibles ».

Le Monde, « Mange et tais-toi », « Des lobbys au menu » : deux livres dĂ©taillent les stratĂ©gies d’influence du secteur agroalimentaire, 04/08/2022

PrĂ©sentation de 2 livres dĂ©nonçant le poids des lobbies dans le monde agroalimentaire. Le Monde affirme qu’il s’agit “d’un vĂ©ritable cas d’école du lobbying menĂ© par une filiĂšre, dĂ©cryptĂ© dans deux rĂ©cents ouvrages”.

Le premier, “Mange et tais-toi. Un nutritionniste face au lobby agroalimentaire” a Ă©tĂ© Ă©crit par Serge Hercberg, qui est Ă  l’origine du Nutriscore. Il s’agit selon l’article d’une “plongĂ©e saisissante dans les coulisses de la prise de dĂ©cision en santĂ© publique”.

Le second, “Des lobbys au menu. Les entreprises agro-alimentaires contre la santĂ© publique” a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© par Daniel Benamouzig et Joan Cortinas Muñoz. Le livre est “une enquĂȘte sociologique sur les diffĂ©rents types d’intervention de l’industrie agroalimentaire dans la sphĂšre publique”. Pour les auteurs, “les rĂšgles de transparence qui s’appliquent au secteur pharmaceutique doivent ĂȘtre Ă©tendues Ă  l’agroalimentaire”. 

La Tribune, Céréales : la production française s'annonce « catastrophique » à cause de la sécheresse qui dure, 04/08/2022

AprĂšs un printemps sec, un mois de juillet aride et un mois d’aoĂ»t qui pour le moment a Ă©tĂ© tout aussi sec, les rĂ©coltes des cĂ©rĂ©ales semĂ©es l'hiver dernier (blĂ©, orge, colza) au dĂ©but de l'Ă©tĂ© sont infĂ©rieures à la moyenne. Ainsi, la rĂ©colte de blĂ© est en dessous des 33,4 millions de tonnes. Comme l’explique SĂ©bastien Poncelet, consultant chez Agritel, “c'est une petite rĂ©colte, mĂȘme si on a dĂ©jĂ  fait pire”. NĂ©anmoins, les cultures d'Ă©tĂ©, qui sont semĂ©es au printemps (maĂŻs, tournesol) s’annoncent encore plus mauvaises. Pour le maĂŻs, qui sert à la fabrication d'aliments pour le bĂ©tail, cela s’annonce mĂȘme “catastrophique”. FranceAgriMer prĂ©cise toutefois que qu’il n’y a pas de risque de "pĂ©nurie" de cĂ©rĂ©ales fourragĂšres à l'Ă©chelle de la France. Ce sont en revanche les exportations qui vont ĂȘtre plus faibles que les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, notamment en maĂŻs.

L’Usine Nouvelle, Entre fin des pesticides et essor du bio, comment les producteurs de moutarde font face Ă  la pĂ©nurie, 08/08/2022

Un article intĂ©ressant sur la maniĂšre dont la filiĂšre moutarde s’organise pour faire face Ă  plusieurs facteurs concomitants (rĂ©chauffement climatique, à la guerre en Ukraine et à l'interdiction d'insecticides).

AprĂšs une rĂ©colte trĂšs mauvaise en France et au Canada en 2021, la production de moutarde française a fortement baissĂ© cette annĂ©e. Au-delĂ  des effets du changement climatique et de la guerre en Ukraine, la filiĂšre conventionnelle s'inquiĂšte Ă©galement de « la restriction des produits phytopharmaceutiques d'annĂ©e en annĂ©e ». Pour pallier une Ă©ventuelle interdiction d’insecticides, la filiĂšre testent de nouvelles variĂ©tĂ©s de graines de moutarde qui sont “rĂ©sistantes au froid, mais aussi aux insectes, avec davantage de protĂ©ines et de piquants”. Ainsi, “huit variĂ©tĂ©s de graines de moutarde sont actuellement en phase de test dans les champs de Bourgogne, et cinq autres sont en cours de dĂ©veloppement”.

Autre rĂ©ponse envisagĂ©e : l’agriculture biologique. En effet, la moutarde est “une culture intĂ©ressante pour les rotations. C'est une plante crucifĂšre, comme le colza, or on a besoin d'une rotation diversifiĂ©e pour Ă©viter la multiplication des ravageurs”.

LSA, 2MX Organic devient Teract et entre en bourse pour accélérer son développement, 29/07/2022 + Challenges, Carton plein pour l'entrée en bourse de Teract, qui se veut le "Tesla de la distribution", 02/08/2022

La structure issue du rapprochement entre 2MX Organic et InVivo a changĂ© de nom et s’appelle dĂ©sormais Teract. Elle a fait une entrĂ©e fracassante en bourse dĂ©but aoĂ»t avec un bond de +42% dĂšs son premier jour de cotation. C’est la preuve que les investisseurs croient en ce projet.

Pour l’analyste ClĂ©ment Genelot, ce succĂšs de Teract s’explique par sa dimension "multispĂ©cialiste". Teract est en effet prĂ©sent sur le segment de la jardinerie (via notamment Jardiland et Gamm Vert que dĂ©tient InVivo), mais aussi sur le segment de l'animalerie, un marchĂ© qui a un “potentiel extraordinaire, notamment sur le e-commerce” selon Moez-Alexandre Zouari. Enfin, Teract compte dĂ©velopper l'alimentaire.

Le point fort de Teract selon l’article : le fait que la structure peut s’appuyer sur les 280 coopĂ©ratives adhĂ©rentes d’InVivo pour se fournir et ainsi â€œĂ©viter les intermĂ©diaires et discuter de façon claire et nette du juste prix”.

Le succĂšs en bourse de Teract s’explique Ă©galement par le fait que l’entreprise dĂ©bute dans l'alimentaire, avec “un positionnement beaucoup plus jeune” et un “maillage du magasin (
) encore Ă  faire” alors que les autres groupes de distribution cotĂ©s en bourse “sont Ă  maturitĂ© en ce moment”.

Parmi les possibles difficultés à venir pour Teract :

  • l’inflation et ses consĂ©quences. Pour certains, “les clients vont aller vers de l'industriel plutĂŽt que vers le frais” mais pour Moez-Alexandre Zouari “avec l'inflation, on va consommer moins mais mieux”.

  • la concurrence rude, notamment de la part de Grand Frais

Le Parisien, Huile d’olive : «Il faut se mĂ©fier des trop bonnes affaires»... Comment la rĂ©pression des fraudes traque les arnaques, 30/07/2022

Les arnaques Ă  l’huile d’olive sont lĂ©gion. L’article cite cet exemple d’une huile d’olive contenant des particules d'or qui Ă©tait vendue en ligne mais qui Ă  dĂ©faut d’or contenait en fait “un mĂ©lange de zinc et de cuivre”. Les agents de la DGCCRF ont fini par retirer les produits d’Internet (l’entreprise en avait tout de mĂȘme dĂ©jĂ  Ă©coulĂ© 1300
) et un procĂšs-verbal pour dĂ©lit de falsification a Ă©tĂ© transmis Ă  la justice.

Ainsi, sur 223 contrÎles effectués en 2021, les agents ont décelé 40 % de taux d'anomalie. Par ailleurs, 90 établissements comptaient un ou plusieurs manquements. En 2020, sur les 137 établissements contrÎlés, plus d'un tiers présentaient des anomalies. 

Parmi ces anomalies, citons par exemple cette huile d’olive dont l'Ă©tiquette mentionnait « fabriquĂ©e en France » et « assemblage d'huiles d'olive communautaires et non communautaires ». Ou encore cet assemblage d'une prĂ©paration culinaire de 20 cl Ă  base d'huile d'olive vierge extra de France au jus de truffe blanche d'Ă©tĂ© et d'arĂŽme truffe blanche avec une Ă©tiquette mettant en avant « le meilleur du terroir français Ă  la truffe » et un drapeau français. Les contrĂŽles ont montrĂ© que les brisures de truffes blanches d'Ă©tĂ© n'Ă©taient pas françaises mais venaient d'Espagne ou d'Italie.

Les Échos, SĂ©cheresse : une rĂ©colte en pĂ©ril pour les producteurs d'huile d'olive en Provence, 02/08/2022

Une mauvaise nouvelle de plus en cet Ă©tĂ© trĂšs sec. Cette fois-ci c’est la rĂ©colte des olives qui s’annonce mauvaise. France Olive prĂ©voit en effet “une trĂšs petite rĂ©colte” d’environ 630 tonnes d'olive, soit la moitiĂ© infĂ©rieure de la production annuelle moyenne.

Si la France compte 40.000 hectares de vergers d'olives, certains producteurs anticipent dĂ©jĂ  de grosses pertes pour la prochaine rĂ©colte. A l’image de Jean-BenoĂźt Hugues, propriĂ©taire du Moulin Castelas dans la vallĂ©e des Baux-de-Provence qui affirme « je vais perdre cette annĂ©e plus de 70 % de ma production ». Cette fois-ci ce n’est pas tant la sĂ©cheresse estivale que “le coup de chaud prĂ©coce” du mois de mai qui “a grillé les premiers bourgeons printaniers”. Malheureusement, “une bonne partie des olives qui ont survĂ©cu sĂšchent sur l'arbre Ă  cause de la canicule”.

L’article explique que pour rĂ©sister aux chaleurs intenses l’espĂšce d’olivier utilisĂ©e en Provence “privilĂ©gie sa survie et rejette ses fruits”. De plus, pour ne rien arranger, en Provence, les vergers d’olives sont “souvent Ă©loignĂ©s des canaux d'irrigation” et par consĂ©quent “les olĂ©iculteurs doivent puiser la ressource dans les profondeurs du sol pour entretenir leurs arbres”. Or “la recharge hivernale des nappes phrĂ©atiques a Ă©tĂ© insuffisante cette annĂ©e et les prĂ©lĂšvements trĂšs prĂ©coces”.

Une solution semble toutefois prometteuse : à Apt, l'Agence de l'Eau RhÎne-Méditerranée-Corse et l'Irstea testent un nouveau systÚme d'irrigation à partir des eaux usées de la commune en utilisant l'autoépuration naturelle des plantes et des procédés physico-chimique pour éliminer les bactéries.


The Guardian, Cider is having an American moment – thanks to a new generation of crafters, 06/08/2022

La premiĂšre mention du cidre remonte Ă  des milliers d'annĂ©es, lorsque les Romains ont Ă©crit sur les Celtes qui fabriquaient la boisson Ă  partir de pommiers locaux en 55 avant JĂ©sus-Christ. Cette boisson ancienne a longtemps rassemblĂ© les communautĂ©s pour la rĂ©colte, la fabrication et la consommation. Bien qu'elle soit plus traditionnellement associĂ©e Ă  des pays comme le Royaume-Uni, la France et l'Espagne, les États-Unis ont Ă©galement une longue histoire du cidre qui a commencĂ© avec les colons amĂ©ricains dans les annĂ©es 1600.

Ces derniĂšres annĂ©es, la fabrication artisanale de cidre a connu un vĂ©ritable boom aux États-Unis avec l'apparition de nouveaux producteurs dans tout le pays. Selon Michelle McGrath, directrice exĂ©cutive de l'American Cider Association (ACA), les AmĂ©ricains boivent dix fois plus de cidre qu'il y a dix ans. Les petites marques de cidre tirent d’ailleurs de plus en plus leur Ă©pingle du jeu : leur part de marchĂ© est passĂ©e Ă  51 % au dĂ©but de 2022, contre 29 % en 2018 d’aprĂšs Nielsen.

Et Ă  mesure que l'industrie se dĂ©veloppe, elle se diversifie. Les buveurs de cidre d'aujourd'hui sont plus jeunes, ils viennent d'horizons diffĂ©rents et ils veulent des brassins fabriquĂ©s par des personnes qui leur ressemblent. Les cidriculteurs expĂ©rimentent de nouvelles saveurs et mĂ©thodes qui mettent en avant leur culture latine ou asiatique. C’est le cas par exemple de la marque La Familia qui propose des cidres aromatisĂ©s Ă  la goyave, au tamarin, Ă  la pomme verte ou encore Ă  l'hibiscus.

The Economist, Bottling white wine in clear glass is an error, 13/07/2022

The Economist s’insurge contre une tendance à la mode : embouteiller le vin blanc dans des bouteilles transparentes. En effet, la lumiùre est un puissant moteur de changement chimique.

Une étude menée par Silvia Carlin, Fulvio Mattivi et leurs collÚgues de la Fondation Edmund Mach montre qu'il y a lieu de s'inquiéter. Le goût de lumiÚre se produit lorsque des photons déclenchent des réactions photochimiques indésirables qui donnent au vin une odeur de "chou bouilli", de "chien mouillé" voire de "Marmite". Certains vins sont plus sensibles que d'autres. Les vins rouges sont généralement protégés par leurs tanins et leurs molécules pigmentaires appelées anthocyanes. Les blancs le sont moins.

Pour leur Ă©tude, les chercheurs ont Ă©tudiĂ© neuf bouteilles de 20 variĂ©tĂ©s de vin blanc chacune. Un tiers de ces bouteilles Ă©taient en verre transparent et conservĂ©es Ă  l'air libre, dans le type d'Ă©clairage que l'on trouve dans un supermarchĂ©. Un autre tiers, Ă©clairĂ© de la mĂȘme maniĂšre, Ă©tait vert. Un troisiĂšme tiers, Ă©galement en verre transparent, Ă©tait conservĂ© Ă  l'intĂ©rieur de boĂźtes en carton destinĂ©es Ă  exclure toute lumiĂšre. AprĂšs 60 jours, les chercheurs ont ensuite Ă©valuĂ© "l'empreinte olfactive" de chaque bouteille. Le chardonnay et le pinot gris ont montrĂ© la plus grande sensibilitĂ© Ă  la lumiĂšre.

2 arîmes ont particuliùrement souffert de l’exposition à la lumiùre :

  • la bĂȘta-damascĂ©none, qui donne des notes de pomme cuite, de coing ou de fleurs. Dans une bouteille transparente, les concentrations de cette molĂ©cule ont diminuĂ© de 65% aprĂšs une semaine.

  • le gĂ©raniol, qui donne des arĂŽmes rosĂ©s, fruitĂ©s ou d'agrumes. Dans une bouteille transparente, sa concentration a chutĂ© de 30 Ă  45 % aprĂšs 21 jours.

Fast Company, Cell-cultivated meat could make cruelty-free exotic animal meat a reality, 29/07/2022

Nous avons dĂ©jĂ  beaucoup parlĂ© de la viande cultivĂ©e in-vitro mais cet article s’attarde sur un aspect un peu plus exotique de cette technique.

Ainsi, la startup anglaise Primeval Foods, a choisi de se focaliser exclusivement sur la culture de viandes exotiques, comme les lions, les tigres et les zĂšbres. De son cĂŽtĂ©, la startup australienne Vow Foods s’intĂ©resse Ă  la culture de viande de zĂšbre ou d'Ă©lĂ©phant. En Europe, Paleo a dĂ©posĂ© un brevet pour des souches cultivĂ©es de la protĂ©ine hĂšme (qui serait Ă  l'origine du goĂ»t de la viande) provenant d’un animal disparu depuis longtemps : le mammouth.

GrĂące Ă  ces startups il sera donc peut ĂȘtre possible un jour de goĂ»ter Ă  des viandes qui ont toujours Ă©tĂ© interdites en raison de lois, de coutumes ou, comme dans le cas du mammouth, d’une espĂšce qui est Ă©teinte.

Bloomberg, The AI Platform Behind a Bezos-Backed Startup’s Vegan Burgers, 22/07/2022

La startup chilienne Not Company s’appuie sur une plateforme d'intelligence artificielle nommĂ©e Giuseppe pour concocter des recettes innovantes pour ses substituts de viande et de produits laitiers.

La guerre en Ukraine a récemment perturbé l'approvisionnement d'un composant clé des recettes de NotCo : l'huile de tournesol. Les scientifiques de la start-up ont donc demandé à Giuseppe de trouver un substitut capable d'imiter la saveur neutre et les autres caractéristiques appréciées de l'huile de tournesol. Le substitut pourrait inclure une combinaison de différents types de graisses, mais pas d'huile de palme non durable selon Matías Muchnick, cofondateur et directeur général de l'entreprise. La plateforme d'IA, qui a déjà procédé à des adaptations de recettes pour permettre à NotCo de faire face à une pénurie de protéines de pois, donne à l'entreprise un avantage sur ses concurrents alors que le secteur en pleine croissance est aux prises avec des contraintes multiples.

New York Times, In Italy, Where Pizza Was Born, Domino’s Bows Out, 10/08/2022

Le groupe amĂ©ricain Domino’s Ă©tait entrĂ© sur le marchĂ© italien en 2015 avec de grandes ambitions : il prĂ©voyait d'ouvrir 850 magasins au cours de la prochaine dĂ©cennie, dans le but de s'approprier 2 % du marchĂ© italien de la pizza. Mais, comme l’explique l’article, la pandĂ©mie a tout changĂ© et le groupe vient tout juste d’annoncer qu’il allait se retirer d’Italie.

Il faut dire qu’avec la fermeture des restaurants de nombreux Italiens ont commencĂ© Ă  adopter le modĂšle de livraison Ă  domicile que Domino's pizza avait cherchĂ© Ă  imposer en Italie. La prolifĂ©ration des plates-formes de livraison de nourriture comme Deliveroo, Glovo ou Just Eat “a considĂ©rablement augmentĂ© la concurrence”. Par ailleurs, les Italiens ont fait Ă©voluer leurs attentes en matiĂšre de pizza et recherchent davantage de "produits artisanaux" que de marques de chaĂźne. Il y a dĂ©sormais une tendance Ă  reconnaĂźtre le travail du chef et la qualitĂ© des produits. Selon une Ă©tude commandĂ©e par l'association Verace Pizza Napoletana, la pizza napolitaine Ă©voque des concepts de “qualitĂ©, de bien-ĂȘtre et de famille”, des notions que les grandes chaĂźnes de pizzas “avec leurs produits standardisĂ©s” ont du mal Ă  Ă©galer.

Bloomberg a rapportĂ© que la franchise italienne de Domino's avait "demandĂ© la protection de ses crĂ©anciers" au dĂ©but de l'annĂ©e "aprĂšs s'ĂȘtre retrouvĂ©e Ă  court de liquiditĂ©s et avoir pris du retard dans le remboursement de ses dettes". Selon Bloomberg, l'entreprise avait 10,6 millions d'euros de dettes Ă  la fin de 2020.


Un canular qui a fait beaucoup parler ces derniers jours (il s’agit en fait d’une tranche de chorizo
)

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Etienne KLEIN @EtienneKlein
Photo de Proxima du Centaure, l’étoile la plus proche du Soleil, situĂ©e Ă  4,2 annĂ©e-lumiĂšre de nous. Elle a Ă©tĂ© prise par le JWST. Ce niveau de dĂ©tails
 Un nouveau monde se dĂ©voile jour aprĂšs jour.
Image
3:33 PM ∙ Jul 31, 2022
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Des restaurants qui n’acceptent plus les rĂ©servations pour une seule personne. Ceux qui sont en dĂ©placement professionnel vont-ils devoir se contenter d’un sandwich dans leur chambre d’hĂŽtel?

greenparktoo
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