đŸđđ Eat's business on the beach đđ·đ§ 2022-1
Bonjour Ă toutes et Ă tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.Â
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
Process Alimentaire, Bio : une politique de soutien insuffisante selon la Cour des comptes, 04/07/2022 + Libération, Alimentation: pour la Cour des comptes, «le bio a fait ses preuves pour la transition écologique», 30/06/2022
LâObs, Steak vĂ©gĂ©tal, saucisse vĂ©gane : les dĂ©nominations liĂ©es Ă la viande interdites pour les produits vĂ©gĂ©taux, 30/06/2022
RIA, Charcuterie : lâAnses souhaite une dose limite regroupant nitrates et nitrites, 12/07/2022 + Le Figaro, Alimentation : le gouvernement annonce «un plan d'action» pour rĂ©duire les additifs nitrĂ©s, 12/07/2022
Bonne lecture et bonne quinzaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Process Alimentaire, Bio : une politique de soutien insuffisante selon la Cour des comptes, 04/07/2022 + Libération, Alimentation: pour la Cour des comptes, «le bio a fait ses preuves pour la transition écologique», 30/06/2022
Dans un rapport publiĂ© tout rĂ©cemment, la Cour des Comptes fait un constat sĂ©vĂšre et met en avant le fait que âle dĂ©veloppement de l'agriculture biologique est le meilleur moyen de rĂ©ussir la transition agro-environnementale et dâentraĂźner les exploitations agricoles dites conventionnelles vers des pratiques plus respectueuses de l'environnementâ mais que âles moyens accordĂ©s Ă lâagriculture biologique restent insuffisantsâ. Comme lâexplique LibĂ©ration, âcâest un rapport atypique, car dâhabitude la Cour des comptes dit quâil faut faire des Ă©conomies. LĂ , elle dit quâil faut donner les moyens au bioâ.
DâaprĂšs le rapport, âdepuis 2010, les programmes d'action successifs n'ont pas permis d'atteindre les objectifs de 15 % des terres agricoles en bio et de 20 % de bio dans les cantines publiques en 2022â.
Par ailleurs, lâAgence bio, qui est chargĂ©e par lâEtat de promouvoir et dĂ©velopper lâagriculture biologique en France nâaurait que des « moyens limitĂ©s et prĂ©caires» et «dĂ©pend de financements extĂ©rieurs pour mettre en Ćuvre ses missions ».
LâObs, Steak vĂ©gĂ©tal, saucisse vĂ©gane : les dĂ©nominations liĂ©es Ă la viande interdites pour les produits vĂ©gĂ©taux, 30/06/2022
Selon un dĂ©cret paru au Journal Officiel fin juin, les produits Ă base de protĂ©ines vĂ©gĂ©tales ne pourront bientĂŽt plus recevoir de dĂ©nomination liĂ©e aux produits carnĂ©s. Exit donc les « steaks veggie », « lardons vĂ©gĂ©taux », « nuggets vĂ©gĂ©taux » et autres « saucisses vĂ©ganes ». Idem pour les alternatives aux oeufs puisque les dĂ©nominations telles que « blanc dâĆuf », « omelette », « crĂšme anglaise », « ßle flottante », « mayonnaise » seront dĂ©sormais rĂ©servĂ©es Ă des aliments ne contenant pas de protĂ©ines vĂ©gĂ©tales.
Ainsi, Ă partir du 1er octobre prochain, « Il ne sera pas possible dâutiliser la terminologie propre aux secteurs traditionnellement associĂ©s Ă la viande et au poisson pour dĂ©signer des produits nâappartenant pas au rĂšgne animal ».
Câest donc un combat qui dure depuis plusieurs annĂ©es que vient de gagner Interbev, lâinterprofession de la viande.
La solution Ă©ventuelle pour les startups du secteur : ouvrir une usine dans un pays limitrophe. En effet, le dĂ©cret prĂ©cise que les produits « lĂ©galement fabriquĂ©s ou commercialisĂ©s dans un autre Etat membre de lâUnion europĂ©enne ou en Turquie, ou lĂ©galement fabriquĂ©s dans un autre Etat partie Ă lâaccord sur lâespace Ă©conomique europĂ©en, ne sont pas soumis aux exigences du prĂ©sent dĂ©cret ».
RIA, Charcuterie : lâAnses souhaite une dose limite regroupant nitrates et nitrites, 12/07/2022 + Le Figaro, Alimentation : le gouvernement annonce «un plan d'action» pour rĂ©duire les additifs nitrĂ©s, 12/07/2022
Dans un rapport publiĂ© cette semaine sur les risques associĂ©s Ă la consommation de nitrates et nitrites, lâANSES prĂ©conise de rĂ©duire lâexposition de la population Ă ces additifs, mais ne se prononce par contre pas pour une interdiction, au regard des connaissances actuelles de leurs effets sur la santĂ© humaine.
Toutefois, lâANSES confirme un lien entre risque de cancer et exposition Ă ces additifs. Par consĂ©quent, lâANSES appelle à à «rĂ©duire l'exposition de la population aux nitrates et nitrites par des mesures volontaristes en limitant l'exposition par voie alimentaire».
Dans la foulĂ©e de la publication de lâĂ©tude, le gouvernement a annoncĂ© un «plan d'action visant Ă rĂ©duire l'ajout des additifs nitrĂ©s dans les produits alimentaires», qui sera prĂ©sentĂ© Ă l'automne au Parlement.
Les ministĂšres de la SantĂ© et de l'Agriculture rappellent toutefois que l'utilisation des nitrites et nitrates est autorisĂ©e par la rĂ©glementation europĂ©enne, qui prĂ©voit des taux d'incorporation maximum de 150 mg par kilo et quâen France «les filiĂšres charcutiĂšres sont dĂ©jĂ en deçà de ces seuils avec un maximum de 120 mg par kilo».
NĂ©o Restauration, « Le challenge aujourdâhui : trouver le bon mix entre lâartisanal et les volumes », dit Rudy GuĂ©naire, cofondateur de PNY, 30/06/2022
Focus sur une petite chaĂźne de restauration qui ne connaĂźt pas la crise : PNY. Son credo : des burgers premium, avec un ticket moyen juste au-dessus de 20âŹ.
LancĂ©e il y a tout juste 10 ans, lâenseigne compte actuellement 10 restaurants, dont 8 Ă Paris, un Ă Lyon et un Ă Strasbourg. Elle possĂšde Ă©galement 7 cuisines partagĂ©es, Ă Paris mais aussi Ă Lille, qui opĂšrent uniquement en livraison et click&collect. Ses restaurants rĂ©alisent entre 1,5 et 2 millions dâeuros de chiffres dâaffaires. PNY devrait ouvrir prochaine deux restaurants, Ă Bordeaux et Grenoble, et deux autres en fin dâannĂ©e Ă Lille et Nantes. GrĂące Ă une rĂ©cente levĂ©e de fonds de 15 millions dâeuros, PNY compte ouvrir une trentaine de restaurants supplĂ©mentaires dans les cinq prochaines annĂ©es.
Le groupe emploie quasiment 300 personnes, dont 20 collaborateurs au siĂšge.
La Croix, Produits alimentaires: Bercy Ă©carte le retour des promotions Ă 50%, 05/07/2022 + Les Ăchos, Alimentation : le gouvernement veut vĂ©rifier que « personne ne profite de l'inflation », 04/07/2022
Il y a quelques jours le ministre de lâEconomie Bruno Le Maire proposait lors dâune interview tĂ©lĂ©visĂ©e dâautoriser Ă nouveau les promotions Ă -50% sur les produits alimentaires (qui sont interdites depuis la loi EGALIM). Le gouvernement a rĂ©tropĂ©dalĂ© quelques jours plus tard en affirmant quâil ne proposera pas cette autorisation. Les reprĂ©sentants des agriculteurs s'Ă©taient en effet vivement opposĂ©s Ă cette suggestion du ministre de l'Economie.Â
La loi EGALIM impose en effet aux distributeurs de produits alimentaires de ne pas faire de promotions au delĂ de 34% de rĂ©duction afin de protĂ©ger la rĂ©munĂ©ration des agriculteurs. Â
Bruno Le Maire a en outre annoncĂ© un renforcement des contrĂŽles de la RĂ©pression des fraudes ainsi que la crĂ©ation d'un guichet unique « pour toutes les entreprises qui constatent des irrĂ©gularitĂ©s dans la formation des prix ». Selon lui, il sâagit notamment de « vĂ©rifier que personne ne profite de la situation aux dĂ©pens des consommateurs français » dans le contexte actuel dâinflation. Il a par ailleurs saisi l'Inspection gĂ©nĂ©rale des finances afin de « vĂ©rifier qu'il n'y a pas d'abus dans la fixation actuelle des prix sur les produits les plus sensibles ».
Le Parisien, Nouveaux OGM : 9 Français sur 10 veulent que leur présence soit indiquée sur les emballages, 05/07/2022
Alors que, jusqu'au 22 juillet, tous les citoyens europĂ©ens sont appelĂ©s Ă se prononcer lors d'une consultation publique sur le sujet, câest Ă une nouvelle guerre des mots que lâon assiste. Dâun cĂŽtĂ© les opposants les appellent ânouveaux OGMâ. De lâautre, les partisans nomment ces produits âissus des nouvelles techniques de sĂ©lection ( « NBT », pour new breeding techniques)â.
DâaprĂšs un sondage rĂ©alisĂ© par Kantar Public pour Greenpeace France, 92 % des Français interrogĂ©s souhaitent que la prĂ©sence des ânouveaux OGMâ soit indiquĂ©e sur les emballages des produits alimentaires.
Mais que sont les NBT? Il sâagit en fait de nouvelles techniques qui n'introduisent pas de gĂšne Ă©tranger dans le gĂ©nome des plantes (contrairement aux OGM classiques). Selon Rachel Blumel, de l'Union française des semenciers, le but est ici âd'amplifier ou de diminuer des caractĂ©ristiques des plantes, pour obtenir des rĂ©sultats qui auraient pu ĂȘtre obtenus Ă long voire trĂšs long terme dans la natureâ.
BBC, The exodus of Paris' chefs to the countryside, 15/06/2022
La BBC sâintĂ©resse Ă un mouvement de fond qui sâest amplifiĂ© avec la pandĂ©mie : lâexode de chefs parisiens Ă la campagne.
Cela a commencĂ© en 2017 avec le dĂ©part mĂ©diatique de James Henry qui a repris une auberge dans la petite ville de Saint-Vrain. Dâailleurs il fournit mĂȘme certains des meilleurs restaurants de Paris avec des produits issus de son potager. Certains sont partis sâinstaller dans le Perche, Ă lâimage de Sven Chartier, dâautres en Normandie ou dans les Alpes.
Lâarticle explique que cet exode des chefs abandonnant la capitale au profit de pĂąturages plus verts est, en partie, le reflet d'un intĂ©rĂȘt toujours croissant pour le locavorisme. Et pour cause, Paris est connue depuis longtemps pour transformer des ingrĂ©dients, plutĂŽt que pour les produire.
Par ailleurs, de nombreux grands chefs parisiens ont commencĂ© Ă rĂ©duire leur dĂ©pendance Ă l'Ă©gard de Rungis en faveur de partenariats avec des coopĂ©ratives et des rĂ©seaux durables tels que Terroirs d'Avenir, Agrof'ile ou Tom Saveurs. Mais pour certains chefs, s'aventurer eux-mĂȘmes Ă la campagne est une prochaine Ă©tape logique car ces professionnels de la cuisine ont dĂ©sormais un rĂŽle, non seulement dans le choix, mais aussi dans la culture de leurs ingrĂ©dients.
Financial Times, Would carbon food labels change the way you shop?, 30/06/2022
Les aliments que nous consommons sont responsables d'environ un tiers des Ă©missions mondiales de gaz Ă effet de serre. Lâarticle sâinterroge sur lâutilitĂ© dâun Ă©tiquetage carbone pour les produits alimentaires.
Ainsi, dâaprĂšs une enquĂȘte menĂ©e en 2020 pour lâONG Carbon Trust, la majoritĂ© des consommateurs au Royaume-Uni, aux Ătats-Unis et dans divers pays europĂ©ens soutenaient l'idĂ©e dâun Ă©tiquetage carbone pour les produits alimentaires. Certains pays sont dâailleurs en pointe sur la question. Le Danemark a par exemple annoncĂ© qu'il dĂ©penserait plus dâ1 million dâeuros pour Ă©laborer des propositions d'Ă©tiquetage du carbone d'ici la fin de l'annĂ©e, devenant ainsi l'une des premiĂšres nations Ă le faire.
De son cÎté, le Financial Times a créé un outil interactif pour aider les Britanniques à calculer les émissions de gaz à effet de serre de leur produits alimentaires. En plus du calcul du processus de production, les chiffres saisissent les émissions provenant du transport de l'article d'un pays d'origine typique vers un supermarché britannique.
Fast Company, If people wonât eat bugs, maybe cows will?, 01/07/2022
Les éleveurs de bétail cherchent des moyens d'augmenter leur production tout en faisant plus attention aux impacts environnementaux. Un point de levier important est de trouver des ingrédients pour l'alimentation animale qui peuvent se substituer aux céréales, libérant ainsi plus de terres agricoles pour cultiver des cultures destinées à la consommation humaine.
Les bovins sont des âupcycleurs naturelsâ : leur systĂšme digestif leur permet de convertir des sources de nutriments de mauvaise qualitĂ© que les humains ne peuvent pas digĂ©rer, telles que l'herbe et le foin, en aliments protĂ©iques de haute qualitĂ©, tels que la viande et le lait, qui rĂ©pondent aux besoins nutritionnels humains. Mais lorsque la teneur en protĂ©ines de l'herbe et du foin devient trop faible, gĂ©nĂ©ralement en hiver, les producteurs donnent Ă leurs animaux une source supplĂ©mentaire de protĂ©ines - souvent du tourteau de soja.
Le salut pourrait donc venir des insectes. Une industrie de l'Ă©levage d'insectes est en train dâĂ©merger au niveau mondial. Les startups de ce secteur cultivent des insectes pour l'alimentation animale en raison de leur profil nutritionnel et de leur capacitĂ© Ă croĂźtre rapidement. Certaines Ă©tudes ont montrĂ© que l'alimentation du bĂ©tail Ă base dâinsectes a une empreinte environnementale plus faible que les cultures fourragĂšres conventionnelles, telles que le tourteau de soja. Câest le cas en particulier de la moche soldat noir. Si la plupart des adultes ne sont pas prĂȘts Ă mettre des larves de mouches soldats noirs dans leurs assiettes, ils sont en revanche plus disposĂ©s Ă consommer de la viande provenant de bĂ©tail nourris avec des larves de mouches soldats noirs.
Washington Post, Social media app BeReal promises reality. With food, thatâs not easy., 27/06/2022
Focus sur un nouveau rĂ©seau social qui veut concurrencer Instagram et TikTok dans le domaine de lâalimentaire.
BeReal, qui a été appelé « la nouvelle application de médias sociaux préférée de la génération Z », a été lancée en janvier 2020 en réponse à Instagram et TikTok. Au cours de la derniÚre année, BeReal a conquis plus de 7,5 millions d'utilisateurs, ce qui représente 75 % du total des téléchargements de l'application à date.
L'application est simple Ă utiliser. Une fois par jour, au hasard, BeReal vous envoie une notification push pour poster une photo. La photo doit ĂȘtre prise dans les deux minutes, sinon le message est marquĂ© comme "tardif". Pour faire dĂ©filer le flux BeReal, vous devez publier une et une seule fois par jour.
BeReal se prĂ©sente comme une plate-forme de mĂ©dias sociaux « authentique, spontanĂ©e et franche ». Sur BeReal il nây a ni filtre, ni outil dâĂ©dition, ni likes. Et l'application cherche Ă se dĂ©marquer de ses concurrents en affirmant que « BeReal ne vous rendra pas cĂ©lĂšbre, si vous voulez devenir un influenceur, vous pouvez rester sur TikTok et Instagram. »
Certaines marques alimentaires semblent dĂ©jĂ miser sur BeReal. A lâimage de Chipotle, qui a lancĂ© avec succĂšs une premiĂšre campagne BeReal en fĂ©vrier dernier. Etant donnĂ© que la gĂ©nĂ©ration Z et les millenials reprĂ©sentent la moitiĂ© de sa base de consommateurs, la chaĂźne a donc dĂ©cidĂ© d'essayer l'application. La premiĂšre campagne de Chipotle visait Ă amĂ©liorer son image : elle a mis en ligne un code promotionnel rĂ©utilisable permettant aux 100 premiĂšres personnes qui l'utilisaient d'obtenir une entrĂ©e gratuite. Le succĂšs a Ă©tĂ© au rendez-vous puisque tous les codes ont disparu en 30 minutes.
Bloomberg, Beer Made From Recycled Toilet Water Wins Admirers in Singapore, 30/06/2022
Lâupcycling est un vrai enjeu dans le monde de lâalimentaire et des boissons. Il est mĂȘme parfois poussĂ© Ă lâextrĂȘme, comme dans cet exemple.
Je vous propose donc de dĂ©couvrir NEWBrew, une biĂšre blonde de Singapour qui est fabriquĂ©e Ă partir dâeaux usĂ©es recyclĂ©es. Il sâagit dâune collaboration entre l'agence nationale de l'eau du pays, PUB, et la brasserie artisanale locale Brewerkz. NEWBrew utilise NEWater, la marque singapourienne d'eau potable recyclĂ©e Ă partir des eaux usĂ©es, qui est sortie pour la premiĂšre fois des usines de traitement en 2003 pour amĂ©liorer la sĂ©curitĂ© en l'eau de Singapour. Selon lâagence nationale de lâeau, cette nouvelle biĂšre fait partie d'un effort visant Ă Ă©duquer les Singapouriens sur l'importance de l'utilisation et du recyclage durables de l'eau.
La NEWater de Singapour est fabriquée en désinfectant les eaux usées à la lumiÚre ultraviolette et en faisant passer le liquide à travers des membranes avancées pour éliminer les particules de contaminants. La clé de l'expansion de cette technologie est de persuader le public qu'une fois que l'eau a été traitée, ce n'est que de l'eau.
Lâarticle prĂ©cise que ce nâest pas la premiĂšre tentative en la matiĂšre. Ainsi, la Nya Carnegie Brewery, basĂ©e Ă Stockholm, s'est associĂ©e au gĂ©ant brasseur Carlsberg et Ă l'Institut suĂ©dois de recherche environnementale IVL et a lancĂ© en 2018 une pilsner fabriquĂ©e avec des eaux usĂ©es purifiĂ©es.
The Guardian, Meat, monopolies, mega farms: how the US food system fuels climate crisis, 30/06/2022
Aux Ătats-Unis, prĂšs de 40 millions de personnes ne savent pas d'oĂč vient leur prochain repas et les travailleurs du secteur de l'alimentation sont parmi les moins bien payĂ©s du pays. L'agriculture contribue pour moins de 1 % du PIB des Ătats-Unis et pourtant elle est responsable de 11 % des Ă©missions de GES du pays. Lâarticle prĂ©sente les cinq plus grands dĂ©fis alimentaires et climatiques auxquels sont confrontĂ©s les Ătats-Unis.
Les amĂ©ricains mangent beaucoup trop de viande : l'AmĂ©ricain moyen mange environ 26 kg de bĆuf par an, soit prĂšs du double de la moyenne des autres pays de lâOCDE. Comme lâexplique Marion NestlĂ©, ancienne prĂ©sidente du dĂ©partement de nutrition et d'Ă©tudes alimentaires de l'UniversitĂ© de New York. « Le bĆuf est la nourriture amĂ©ricaine emblĂ©matique depuis longtemps. Personne ne veut y renoncer. »
Les Etats-Unis surproduisent de la nourriture, dont une grande partie ne nourrit pas les gens : l'approvisionnement alimentaire du pays, ce qui est cultivé et importé, s'élÚve à environ 4 000 calories par jour pour chaque adulte, enfant et nourrisson. Des tonnes de cultures agricoles américaines sont transformées en aliments pour le bétail et 40 % du maïs, qui représente la grande majorité des cultures du pays, est utilisée pour produire du biocarburant.
L'agriculture industrielle exacerbe la crise climatique, tout en rendant les exploitations agricoles - et les travailleurs agricoles - plus vulnérables à celle-ci.
Une poignĂ©e d'entreprises contrĂŽlent le systĂšme alimentaire amĂ©ricain, et elles ne sont pas prĂȘtes de changer les choses : Quatre sociĂ©tĂ©s contrĂŽlent 85% du marchĂ© amĂ©ricain de la viande. Quatre autres dominent les grains.
Le gouvernement subventionne l'agriculture Ă©cologiquement destructrice. Matthew Hayek, professeur adjoint d'Ă©tudes environnementales Ă l'UniversitĂ© de New York explique âparce que les subventions sont proportionnĂ©es aux niveaux de production, elles favorisent les grandes exploitations et favorisent la surproduction. Nous subventionnons les choses qui nuisent Ă l'environnementâ.
SĂ©nat, Rapport dâinformation sur la lutte contre lâobĂ©sitĂ©, 29 juin 2022
Dans ce rapport, le SĂ©nat sâintĂ©resse aux diffĂ©rentes maniĂšres de lutter contre lâobĂ©sitĂ©.
Le surpoids et lâobĂ©sitĂ© sont reconnus comme la cinquiĂšme cause de mortalitĂ© par lâOMS, et lâOCDE estime que le surpoids et lâobĂ©sitĂ© rĂ©duisent de 2,3 ans la durĂ©e de vie moyenne des Français. Par ailleurs, on estime que 36 % des calories ingĂ©rĂ©es par les adultes et 46 % de celles ingĂ©rĂ©es par les enfants proviennent dâaliments ultra-transformĂ©s.
Parmi les solutions pour prĂ©venir lâobĂ©sitĂ©, les rapporteurs prĂ©conisent notamment dâĂ©duquer les enfants Ă lâalimentation dĂšs le plus jeune Ăąge et quâil ârevient Ă lâĂ©cole obligatoire dâĂ©duquer les enfants sur le plan alimentaireâ. Les rapporteurs proposent Ă©galement de sâinspirer dâune initiative chilienne pour lutter contre lâexposition des enfants au marketing pour les produits de mauvaise qualitĂ© nutritionnelle. Une loi entrĂ©e en vigueur en 2016 a rendu obligatoire lâĂ©tiquette dâavertissement pour les produits dĂ©passant les teneurs limites en sel, sucres et acides gras, et interdit le marketing dans les programmes destinĂ©s aux enfants de moins de 14 ans.
Les rapporteurs se prononcent Ă©galement sur le Nutri-score. Ainsi, ils âvoient dans le Nutri-Score un outil utile dâinformation des consommateurs, mais elles doutent de sa capacitĂ© Ă contribuer trĂšs significativement Ă la diminution de la surcharge pondĂ©rale dans la populationâ.
Les rapporteurs sont Ă©galement favorables Ă âla fixation par voie lĂ©gislative et rĂ©glementaire de teneurs maximales en acides gras saturĂ©s et en sucres ajoutĂ©s pour forcer la reformulation des produits industrielsâ.
Vu Linkedin, comment certaines marques dâalternatives Ă la viande envisagent (avec humour) de renommer leurs produits Ă partir du 1er octobre
Une intervention intĂ©ressante de Dominique Schelcher (SystĂšme U) sur le pouvoir dâachat
Câest tout pour aujourdâhui.
Si vous apprĂ©ciez cette newsletter nâhĂ©sitez pas Ă la partager.
Et si vous voulez vous pouvez mĂȘme me payer un cafĂ© ;-)
A dans deux semaines!
O. Frey