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Olivier Frey
Jul 15, 2022
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Bonjour Ă  toutes et Ă  tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente. 

Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont : 

  • Process Alimentaire, Bio : une politique de soutien insuffisante selon la Cour des comptes, 04/07/2022 + LibĂ©ration, Alimentation: pour la Cour des comptes, «le bio a fait ses preuves pour la transition Ă©cologique», 30/06/2022

  • L’Obs, Steak vĂ©gĂ©tal, saucisse vĂ©gane : les dĂ©nominations liĂ©es Ă  la viande interdites pour les produits vĂ©gĂ©taux, 30/06/2022

  • RIA, Charcuterie : l’Anses souhaite une dose limite regroupant nitrates et nitrites, 12/07/2022 + Le Figaro, Alimentation : le gouvernement annonce «un plan d'action» pour rĂ©duire les additifs nitrĂ©s, 12/07/2022

Bonne lecture et bonne quinzaine Ă  toutes et Ă  tous!

Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :


Process Alimentaire, Bio : une politique de soutien insuffisante selon la Cour des comptes, 04/07/2022 + Libération, Alimentation: pour la Cour des comptes, «le bio a fait ses preuves pour la transition écologique», 30/06/2022

Dans un rapport publiĂ© tout rĂ©cemment, la Cour des Comptes fait un constat sĂ©vĂšre et met en avant le fait que “le dĂ©veloppement de l'agriculture biologique est le meilleur moyen de rĂ©ussir la transition agro-environnementale et d’entraĂźner les exploitations agricoles dites conventionnelles vers des pratiques plus respectueuses de l'environnement” mais que “les moyens accordĂ©s Ă  l’agriculture biologique restent insuffisants”. Comme l’explique LibĂ©ration, “c’est un rapport atypique, car d’habitude la Cour des comptes dit qu’il faut faire des Ă©conomies. LĂ , elle dit qu’il faut donner les moyens au bio”.

D’aprùs le rapport, “depuis 2010, les programmes d'action successifs n'ont pas permis d'atteindre les objectifs de 15 % des terres agricoles en bio et de 20 % de bio dans les cantines publiques en 2022”.

Par ailleurs, l’Agence bio, qui est chargĂ©e par l’Etat de promouvoir et dĂ©velopper l’agriculture biologique en France n’aurait que des « moyens limitĂ©s et prĂ©caires» et «dĂ©pend de financements extĂ©rieurs pour mettre en Ɠuvre ses missions ».

L’Obs, Steak vĂ©gĂ©tal, saucisse vĂ©gane : les dĂ©nominations liĂ©es Ă  la viande interdites pour les produits vĂ©gĂ©taux, 30/06/2022

Selon un dĂ©cret paru au Journal Officiel fin juin, les produits Ă  base de protĂ©ines vĂ©gĂ©tales ne pourront bientĂŽt plus recevoir de dĂ©nomination liĂ©e aux produits carnĂ©s. Exit donc les « steaks veggie », « lardons vĂ©gĂ©taux », « nuggets vĂ©gĂ©taux » et autres « saucisses vĂ©ganes ». Idem pour les alternatives aux oeufs puisque les dĂ©nominations telles que « blanc d’Ɠuf », « omelette », « crĂšme anglaise », « ßle flottante », « mayonnaise » seront dĂ©sormais rĂ©servĂ©es Ă  des aliments ne contenant pas de protĂ©ines vĂ©gĂ©tales.

Ainsi, Ă  partir du 1er octobre prochain, « Il ne sera pas possible d’utiliser la terminologie propre aux secteurs traditionnellement associĂ©s Ă  la viande et au poisson pour dĂ©signer des produits n’appartenant pas au rĂšgne animal ».

C’est donc un combat qui dure depuis plusieurs annĂ©es que vient de gagner Interbev, l’interprofession de la viande.

La solution Ă©ventuelle pour les startups du secteur : ouvrir une usine dans un pays limitrophe. En effet, le dĂ©cret prĂ©cise que les produits « lĂ©galement fabriquĂ©s ou commercialisĂ©s dans un autre Etat membre de l’Union europĂ©enne ou en Turquie, ou lĂ©galement fabriquĂ©s dans un autre Etat partie Ă  l’accord sur l’espace Ă©conomique europĂ©en, ne sont pas soumis aux exigences du prĂ©sent dĂ©cret ».

RIA, Charcuterie : l’Anses souhaite une dose limite regroupant nitrates et nitrites, 12/07/2022 + Le Figaro, Alimentation : le gouvernement annonce «un plan d'action» pour rĂ©duire les additifs nitrĂ©s, 12/07/2022

Dans un rapport publiĂ© cette semaine sur les risques associĂ©s Ă  la consommation de nitrates et nitrites, l’ANSES prĂ©conise de rĂ©duire l’exposition de la population Ă  ces additifs, mais ne se prononce par contre pas pour une interdiction, au regard des connaissances actuelles de leurs effets sur la santĂ© humaine.

Toutefois, l’ANSES confirme un lien entre risque de cancer et exposition Ă  ces additifs. Par consĂ©quent, l’ANSES appelle Ă  à«rĂ©duire l'exposition de la population aux nitrates et nitrites par des mesures volontaristes en limitant l'exposition par voie alimentaire».

Dans la foulĂ©e de la publication de l’étude, le gouvernement a annoncĂ© un «plan d'action visant Ă  rĂ©duire l'ajout des additifs nitrĂ©s dans les produits alimentaires», qui sera prĂ©sentĂ© Ă  l'automne au Parlement.

Les ministĂšres de la SantĂ© et de l'Agriculture rappellent toutefois que l'utilisation des nitrites et nitrates est autorisĂ©e par la rĂ©glementation europĂ©enne, qui prĂ©voit des taux d'incorporation maximum de 150 mg par kilo et qu’en France «les filiĂšres charcutiĂšres sont dĂ©jĂ  en deçà de ces seuils avec un maximum de 120 mg par kilo».

NĂ©o Restauration, « Le challenge aujourd’hui : trouver le bon mix entre l’artisanal et les volumes », dit Rudy GuĂ©naire, cofondateur de PNY, 30/06/2022

Focus sur une petite chaüne de restauration qui ne connaüt pas la crise : PNY. Son credo : des burgers premium, avec un ticket moyen juste au-dessus de 20€.

LancĂ©e il y a tout juste 10 ans, l’enseigne compte actuellement 10 restaurants, dont 8 Ă  Paris, un Ă  Lyon et un Ă  Strasbourg. Elle possĂšde Ă©galement 7 cuisines partagĂ©es, Ă  Paris mais aussi Ă  Lille, qui opĂšrent uniquement en livraison et click&collect. Ses restaurants rĂ©alisent entre 1,5 et 2 millions d’euros de chiffres d’affaires. PNY devrait ouvrir prochaine deux restaurants, Ă  Bordeaux et Grenoble, et deux autres en fin d’annĂ©e Ă  Lille et Nantes. GrĂące Ă  une rĂ©cente levĂ©e de fonds de 15 millions d’euros, PNY compte ouvrir une trentaine de restaurants supplĂ©mentaires dans les cinq prochaines annĂ©es.

Le groupe emploie quasiment 300 personnes, dont 20 collaborateurs au siĂšge.

La Croix, Produits alimentaires: Bercy Ă©carte le retour des promotions Ă  50%, 05/07/2022 + Les Échos, Alimentation : le gouvernement veut vĂ©rifier que « personne ne profite de l'inflation », 04/07/2022

Il y a quelques jours le ministre de l’Economie Bruno Le Maire proposait lors d’une interview tĂ©lĂ©visĂ©e d’autoriser Ă  nouveau les promotions Ă  -50% sur les produits alimentaires (qui sont interdites depuis la loi EGALIM). Le gouvernement a rĂ©tropĂ©dalĂ© quelques jours plus tard en affirmant qu’il ne proposera pas cette autorisation. Les reprĂ©sentants des agriculteurs s'Ă©taient en effet vivement opposĂ©s Ă  cette suggestion du ministre de l'Economie. 

La loi EGALIM impose en effet aux distributeurs de produits alimentaires de ne pas faire de promotions au delà de 34% de réduction afin de protéger la rémunération des agriculteurs.  

Bruno Le Maire a en outre annoncĂ© un renforcement des contrĂŽles de la RĂ©pression des fraudes ainsi que la crĂ©ation d'un guichet unique « pour toutes les entreprises qui constatent des irrĂ©gularitĂ©s dans la formation des prix ». Selon lui, il s’agit notamment de « vĂ©rifier que personne ne profite de la situation aux dĂ©pens des consommateurs français » dans le contexte actuel d’inflation. Il a par ailleurs saisi l'Inspection gĂ©nĂ©rale des finances afin de « vĂ©rifier qu'il n'y a pas d'abus dans la fixation actuelle des prix sur les produits les plus sensibles ».

Le Parisien, Nouveaux OGM : 9 Français sur 10 veulent que leur présence soit indiquée sur les emballages, 05/07/2022

Alors que, jusqu'au 22 juillet, tous les citoyens europĂ©ens sont appelĂ©s Ă  se prononcer lors d'une consultation publique sur le sujet, c’est Ă  une nouvelle guerre des mots que l’on assiste. D’un cĂŽtĂ© les opposants les appellent “nouveaux OGM”. De l’autre, les partisans nomment ces produits “issus des nouvelles techniques de sĂ©lection ( « NBT », pour new breeding techniques)”.

D’aprĂšs un sondage rĂ©alisĂ© par Kantar Public pour Greenpeace France, 92 % des Français interrogĂ©s souhaitent que la prĂ©sence des “nouveaux OGM” soit indiquĂ©e sur les emballages des produits alimentaires.

Mais que sont les NBT? Il s’agit en fait de nouvelles techniques qui n'introduisent pas de gĂšne Ă©tranger dans le gĂ©nome des plantes (contrairement aux OGM classiques). Selon Rachel Blumel, de l'Union française des semenciers, le but est ici “d'amplifier ou de diminuer des caractĂ©ristiques des plantes, pour obtenir des rĂ©sultats qui auraient pu ĂȘtre obtenus Ă  long voire trĂšs long terme dans la nature”.


BBC, The exodus of Paris' chefs to the countryside, 15/06/2022

La BBC s’intĂ©resse Ă  un mouvement de fond qui s’est amplifiĂ© avec la pandĂ©mie : l’exode de chefs parisiens Ă  la campagne.

Cela a commencĂ© en 2017 avec le dĂ©part mĂ©diatique de James Henry qui a repris une auberge dans la petite ville de Saint-Vrain. D’ailleurs il fournit mĂȘme certains des meilleurs restaurants de Paris avec des produits issus de son potager. Certains sont partis s’installer dans le Perche, Ă  l’image de Sven Chartier, d’autres en Normandie ou dans les Alpes.

L’article explique que cet exode des chefs abandonnant la capitale au profit de pĂąturages plus verts est, en partie, le reflet d'un intĂ©rĂȘt toujours croissant pour le locavorisme. Et pour cause, Paris est connue depuis longtemps pour transformer des ingrĂ©dients, plutĂŽt que pour les produire.

Par ailleurs, de nombreux grands chefs parisiens ont commencĂ© Ă  rĂ©duire leur dĂ©pendance Ă  l'Ă©gard de Rungis en faveur de partenariats avec des coopĂ©ratives et des rĂ©seaux durables tels que Terroirs d'Avenir, Agrof'ile ou Tom Saveurs. Mais pour certains chefs, s'aventurer eux-mĂȘmes Ă  la campagne est une prochaine Ă©tape logique car ces professionnels de la cuisine ont dĂ©sormais un rĂŽle, non seulement dans le choix, mais aussi dans la culture de leurs ingrĂ©dients.

Financial Times, Would carbon food labels change the way you shop?, 30/06/2022

Les aliments que nous consommons sont responsables d'environ un tiers des Ă©missions mondiales de gaz Ă  effet de serre. L’article s’interroge sur l’utilitĂ© d’un Ă©tiquetage carbone pour les produits alimentaires.

Ainsi, d’aprĂšs une enquĂȘte menĂ©e en 2020 pour l’ONG Carbon Trust, la majoritĂ© des consommateurs au Royaume-Uni, aux États-Unis et dans divers pays europĂ©ens soutenaient l'idĂ©e d’un Ă©tiquetage carbone pour les produits alimentaires. Certains pays sont d’ailleurs en pointe sur la question. Le Danemark a par exemple annoncĂ© qu'il dĂ©penserait plus d’1 million d’euros pour Ă©laborer des propositions d'Ă©tiquetage du carbone d'ici la fin de l'annĂ©e, devenant ainsi l'une des premiĂšres nations Ă  le faire.

De son cÎté, le Financial Times a créé un outil interactif pour aider les Britanniques à calculer les émissions de gaz à effet de serre de leur produits alimentaires. En plus du calcul du processus de production, les chiffres saisissent les émissions provenant du transport de l'article d'un pays d'origine typique vers un supermarché britannique.

Fast Company, If people won’t eat bugs, maybe cows will?, 01/07/2022

Les éleveurs de bétail cherchent des moyens d'augmenter leur production tout en faisant plus attention aux impacts environnementaux. Un point de levier important est de trouver des ingrédients pour l'alimentation animale qui peuvent se substituer aux céréales, libérant ainsi plus de terres agricoles pour cultiver des cultures destinées à la consommation humaine.

Les bovins sont des “upcycleurs naturels” : leur systĂšme digestif leur permet de convertir des sources de nutriments de mauvaise qualitĂ© que les humains ne peuvent pas digĂ©rer, telles que l'herbe et le foin, en aliments protĂ©iques de haute qualitĂ©, tels que la viande et le lait, qui rĂ©pondent aux besoins nutritionnels humains. Mais lorsque la teneur en protĂ©ines de l'herbe et du foin devient trop faible, gĂ©nĂ©ralement en hiver, les producteurs donnent Ă  leurs animaux une source supplĂ©mentaire de protĂ©ines - souvent du tourteau de soja.

Le salut pourrait donc venir des insectes. Une industrie de l'Ă©levage d'insectes est en train d’émerger au niveau mondial. Les startups de ce secteur cultivent des insectes pour l'alimentation animale en raison de leur profil nutritionnel et de leur capacitĂ© Ă  croĂźtre rapidement. Certaines Ă©tudes ont montrĂ© que l'alimentation du bĂ©tail Ă  base d’insectes a une empreinte environnementale plus faible que les cultures fourragĂšres conventionnelles, telles que le tourteau de soja. C’est le cas en particulier de la moche soldat noir. Si la plupart des adultes ne sont pas prĂȘts Ă  mettre des larves de mouches soldats noirs dans leurs assiettes, ils sont en revanche plus disposĂ©s Ă  consommer de la viande provenant de bĂ©tail nourris avec des larves de mouches soldats noirs.

Washington Post, Social media app BeReal promises reality. With food, that’s not easy., 27/06/2022

Focus sur un nouveau rĂ©seau social qui veut concurrencer Instagram et TikTok dans le domaine de l’alimentaire.

BeReal, qui a été appelé « la nouvelle application de médias sociaux préférée de la génération Z », a été lancée en janvier 2020 en réponse à Instagram et TikTok. Au cours de la derniÚre année, BeReal a conquis plus de 7,5 millions d'utilisateurs, ce qui représente 75 % du total des téléchargements de l'application à date.

L'application est simple Ă  utiliser. Une fois par jour, au hasard, BeReal vous envoie une notification push pour poster une photo. La photo doit ĂȘtre prise dans les deux minutes, sinon le message est marquĂ© comme "tardif". Pour faire dĂ©filer le flux BeReal, vous devez publier une et une seule fois par jour.

BeReal se prĂ©sente comme une plate-forme de mĂ©dias sociaux « authentique, spontanĂ©e et franche ». Sur BeReal il n’y a ni filtre, ni outil d’édition, ni likes. Et l'application cherche Ă  se dĂ©marquer de ses concurrents en affirmant que « BeReal ne vous rendra pas cĂ©lĂšbre, si vous voulez devenir un influenceur, vous pouvez rester sur TikTok et Instagram. »

Certaines marques alimentaires semblent dĂ©jĂ  miser sur BeReal. A l’image de Chipotle, qui a lancĂ© avec succĂšs une premiĂšre campagne BeReal en fĂ©vrier dernier. Etant donnĂ© que la gĂ©nĂ©ration Z et les millenials reprĂ©sentent la moitiĂ© de sa base de consommateurs, la chaĂźne a donc dĂ©cidĂ© d'essayer l'application. La premiĂšre campagne de Chipotle visait Ă  amĂ©liorer son image : elle a mis en ligne un code promotionnel rĂ©utilisable permettant aux 100 premiĂšres personnes qui l'utilisaient d'obtenir une entrĂ©e gratuite. Le succĂšs a Ă©tĂ© au rendez-vous puisque tous les codes ont disparu en 30 minutes.

Bloomberg, Beer Made From Recycled Toilet Water Wins Admirers in Singapore, 30/06/2022

L’upcycling est un vrai enjeu dans le monde de l’alimentaire et des boissons. Il est mĂȘme parfois poussĂ© Ă  l’extrĂȘme, comme dans cet exemple.

Je vous propose donc de dĂ©couvrir NEWBrew, une biĂšre blonde de Singapour qui est fabriquĂ©e Ă  partir d’eaux usĂ©es recyclĂ©es. Il s’agit d’une collaboration entre l'agence nationale de l'eau du pays, PUB, et la brasserie artisanale locale Brewerkz. NEWBrew utilise NEWater, la marque singapourienne d'eau potable recyclĂ©e Ă  partir des eaux usĂ©es, qui est sortie pour la premiĂšre fois des usines de traitement en 2003 pour amĂ©liorer la sĂ©curitĂ© en l'eau de Singapour. Selon l’agence nationale de l’eau, cette nouvelle biĂšre fait partie d'un effort visant Ă  Ă©duquer les Singapouriens sur l'importance de l'utilisation et du recyclage durables de l'eau.

La NEWater de Singapour est fabriquée en désinfectant les eaux usées à la lumiÚre ultraviolette et en faisant passer le liquide à travers des membranes avancées pour éliminer les particules de contaminants. La clé de l'expansion de cette technologie est de persuader le public qu'une fois que l'eau a été traitée, ce n'est que de l'eau.

L’article prĂ©cise que ce n’est pas la premiĂšre tentative en la matiĂšre. Ainsi, la Nya Carnegie Brewery, basĂ©e Ă  Stockholm, s'est associĂ©e au gĂ©ant brasseur Carlsberg et Ă  l'Institut suĂ©dois de recherche environnementale IVL et a lancĂ© en 2018 une pilsner fabriquĂ©e avec des eaux usĂ©es purifiĂ©es.

The Guardian, Meat, monopolies, mega farms: how the US food system fuels climate crisis, 30/06/2022

Aux États-Unis, prĂšs de 40 millions de personnes ne savent pas d'oĂč vient leur prochain repas et les travailleurs du secteur de l'alimentation sont parmi les moins bien payĂ©s du pays. L'agriculture contribue pour moins de 1 % du PIB des États-Unis et pourtant elle est responsable de 11 % des Ă©missions de GES du pays. L’article prĂ©sente les cinq plus grands dĂ©fis alimentaires et climatiques auxquels sont confrontĂ©s les États-Unis.

  1. Les amĂ©ricains mangent beaucoup trop de viande : l'AmĂ©ricain moyen mange environ 26 kg de bƓuf par an, soit prĂšs du double de la moyenne des autres pays de l’OCDE. Comme l’explique Marion NestlĂ©, ancienne prĂ©sidente du dĂ©partement de nutrition et d'Ă©tudes alimentaires de l'UniversitĂ© de New York. « Le bƓuf est la nourriture amĂ©ricaine emblĂ©matique depuis longtemps. Personne ne veut y renoncer. »

  2. Les Etats-Unis surproduisent de la nourriture, dont une grande partie ne nourrit pas les gens : l'approvisionnement alimentaire du pays, ce qui est cultivé et importé, s'élÚve à environ 4 000 calories par jour pour chaque adulte, enfant et nourrisson. Des tonnes de cultures agricoles américaines sont transformées en aliments pour le bétail et 40 % du maïs, qui représente la grande majorité des cultures du pays, est utilisée pour produire du biocarburant.

  3. L'agriculture industrielle exacerbe la crise climatique, tout en rendant les exploitations agricoles - et les travailleurs agricoles - plus vulnérables à celle-ci.

  4. Une poignĂ©e d'entreprises contrĂŽlent le systĂšme alimentaire amĂ©ricain, et elles ne sont pas prĂȘtes de changer les choses : Quatre sociĂ©tĂ©s contrĂŽlent 85% du marchĂ© amĂ©ricain de la viande. Quatre autres dominent les grains.

  5. Le gouvernement subventionne l'agriculture Ă©cologiquement destructrice. Matthew Hayek, professeur adjoint d'Ă©tudes environnementales Ă  l'UniversitĂ© de New York explique “parce que les subventions sont proportionnĂ©es aux niveaux de production, elles favorisent les grandes exploitations et favorisent la surproduction. Nous subventionnons les choses qui nuisent Ă  l'environnement”.


SĂ©nat, Rapport d’information sur la lutte contre l’obĂ©sitĂ©, 29 juin 2022

Dans ce rapport, le SĂ©nat s’intĂ©resse aux diffĂ©rentes maniĂšres de lutter contre l’obĂ©sitĂ©.

Le surpoids et l’obĂ©sitĂ© sont reconnus comme la cinquiĂšme cause de mortalitĂ© par l’OMS, et l’OCDE estime que le surpoids et l’obĂ©sitĂ© rĂ©duisent de 2,3 ans la durĂ©e de vie moyenne des Français. Par ailleurs, on estime que 36 % des calories ingĂ©rĂ©es par les adultes et 46 % de celles ingĂ©rĂ©es par les enfants proviennent d’aliments ultra-transformĂ©s.

Parmi les solutions pour prĂ©venir l’obĂ©sitĂ©, les rapporteurs prĂ©conisent notamment d’éduquer les enfants Ă  l’alimentation dĂšs le plus jeune Ăąge et qu’il “revient Ă  l’école obligatoire d’éduquer les enfants sur le plan alimentaire”. Les rapporteurs proposent Ă©galement de s’inspirer d’une initiative chilienne pour lutter contre l’exposition des enfants au marketing pour les produits de mauvaise qualitĂ© nutritionnelle. Une loi entrĂ©e en vigueur en 2016 a rendu obligatoire l’étiquette d’avertissement pour les produits dĂ©passant les teneurs limites en sel, sucres et acides gras, et interdit le marketing dans les programmes destinĂ©s aux enfants de moins de 14 ans.

Les rapporteurs se prononcent Ă©galement sur le Nutri-score. Ainsi, ils “voient dans le Nutri-Score un outil utile d’information des consommateurs, mais elles doutent de sa capacitĂ© Ă  contribuer trĂšs significativement Ă  la diminution de la surcharge pondĂ©rale dans la population”.

Les rapporteurs sont Ă©galement favorables Ă  “la fixation par voie lĂ©gislative et rĂ©glementaire de teneurs maximales en acides gras saturĂ©s et en sucres ajoutĂ©s pour forcer la reformulation des produits industriels”.


Vu Linkedin, comment certaines marques d’alternatives à la viande envisagent (avec humour) de renommer leurs produits à partir du 1er octobre

Une intervention intĂ©ressante de Dominique Schelcher (SystĂšme U) sur le pouvoir d’achat


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