🌾🍇🐄 Eat's business 🍕🍷🧀 N°5
Bonjour à toutes et à tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente. Bonne lecture!
Le JDD, Conditions de travail et de vie indignes : enquête sur les saisonniers, ces damnés de la terre, 27/07/2020
Alors qu’une explosion des cas de Covid-19 a eu lieu chez les ouvriers agricoles de Provence, le JDD a enquêté sur les conditions de travail de ces “vrais-faux travailleurs détachés”.
On y découvre notamment les pratiques de Terra Fecundis, l’une des plus importantes entreprises de travail temporaire d’Espagne. En soi, le système de travailleur détaché n’est pas nouveau et permet à une entreprise d’embaucher temporairement un(e) ressortissant(e) d’un Etat membre de l’UE tout en cotisant au système de sécurité sociale du pays d’origine.
Selon le JDD, Terra Fecundis a monté tout un système et ferait travailler chaque année entre 3000 et 5000 ouvriers saisonniers, en majorité des Africains et des Sud-Américains. Ces ouvriers, dont le temps de travail est évalué entre 14 et 15 euros de l’heure (contre 20 à 21 euros de l’heure pour un travailleur embauché en passant par une agence intérimaire française).
Et parmi les clients de Terra Fecundis se trouve de nombreuses exploitations agricoles installées en Provence.
Ouest France, Le Royaume-Uni s’attaque à l’obésité, 27/07/2020
Alors que 63 % des adultes britanniques sont aujourd’hui en surpoids, le gouvernement britannique vient de lancer un grand programme pour lutter contre l’obésité et affirme que la crise liée au Covid-19 a été le déclencheur de cette prise de conscience.
Celui-ci est basé sur quatre grandes mesures :
1. Les publicités sur les produits gras, sucrés et salés seront bannies à la télévision et sur Internet avant 21 h.
2. Les promotions du type « un offert pour un acheté » seront interdites pour les produits jugés non-sains.
3. Les calories devront être indiquées sur les menus des restaurants et pourraient l’être aussi sur l’alcool.
4. La NHS, le système de la santé publique du Royaume-Uni, va lancer une campagne pour inciter les Britanniques à être plus actifs et manger mieux.
Le Figaro, Qu'est-ce que le smash burger, nouvelle lubie des Parisiens (et où le manger)?, 24/07/2020
Il s’agit d’un burger dont le steak n'est pas servi épais mais écrasé froid sur la plaque de cuisson brûlante à l'aide d'une presse, ce qui permet ainsi de lui donner une fine croûte croustillante tout en conservant son jus. Ce type de burger a notamment été popularisé aux Etats-Unis par la chaîne Shake Shack.
Plusieurs adresses parisiennes ont lancé leur version du smash burger :
Un sondage pour celles et ceux d’entre vous qui ont testé ces adresses.
[Petit message en passant si Randy Garutti, le CEO de Shake Shack, nous lit : à quand une ouverture en France? 😊]
La Presse du Doubs, Fromages. Le mont d’or face au dérèglement climatique, 26/07/2020
Le réchauffement climatique a un impact non négligeable sur la production et la consommation de mont d’or. Au niveau de la consommation, comme l’explique Éric Février, le président du syndicat du mont d’or, lorsque les températures sont trop élevés, les gens mangent moins de mont d’or chaud. Et il s’agit donc de communiquer sur le fait que le mont d’or se mange aussi froid. Au niveau de la production, le réchauffement climatique fait pression sur la ressource en eau, avec une tendance à l’assèchement des nappes et des rivières, ce qui entraîne des problèmes fourragers, d’abreuvement du bétail et de qualité d’eau pour une production exigeante sur le plan sanitaire.
Pour anticiper tout cela, la filière a mandaté l’école Agro’Sup Dijon pour réaliser une étude portant sur la durabilité de l’A.O.P. mont d’or face au dérèglement climatique.
Nice Matin, "Les gens sont retournés en grande surface": après le rush du confinement, une agricultrice désenchantée, 23/07/2020
Alors que pendant le confinement les circuits courts ont connu un boum sans précédent, le déconfinement confirme un retour amer à la réalité pour celles et ceux qui avaient misé sur ce circuit de distribution. Encore une illustration avec cette agricultrice qui constate que “"Visiblement, les nouveaux clients qu’on a eus pendant le confinement sont retournés dans les grandes surfaces”.
Et vous, continuez-vous à privilégier les circuits-courts depuis la fin du confinement ?
Les Echos, Grimaud va identifier le sexe des canards dans l'oeuf pour épargner les femelles, 24/07/2020
Cet article illustre la manière dont les nouvelles technologies, notamment celles à base d’intelligence artificielle, vont permettre de supprimer une pratique de plus en plus décriée, celle du broyage des canetons femelles, qui ne sont pas valorisées dans cette filière.
Le groupe Grimaud, l'un des leaders mondiaux en génétique animale multi-espèces, a mis au point une technologie non intrusive qui lui permettra d'épargner plus de 30 millions de canetons femelles par an. Il s’agit de la spectrométrie, qui est basée sur différentes coupes de lumière et associée à un algorithme de machine learning.
Le Parisien, Y a-t-il de la vanille dans la glace à la vanille ?, 22/07/2020
Le Parisien a lancé des mini reportages vidéos sur des sujets en lien avec l’alimentaire. Ces reportages sont réalisés par le journaliste Hadrien Gonzales. Ce dernier les poste notamment dans ses stories sur Instagram.
Cette semaine, il s’est intéressé à un produit de saison, la glace à la vanille.
Il a notamment demandé à David Wesmaël, glacier Meilleur Ouvrier de France, de répliquer la glace industrielle Monoprix dans son laboratoire.
On y découvre notamment comment les industriels font pour donner l'illusion que votre pot de glace contient des grains de vanille mais également comment ils donnent un goût de vanille à la glace.
Tech HQ, Nestlé – why the world’s biggest food company uses blockchain, 22/07/2020
Un entretien avec Benjamin Dubois, chargé de gérer la transformation numérique de la chaîne d'approvisionnement de Nestlé, et qui a supervisé l'introduction de la technologie blockchain au sein du groupe au cours des dernières années.
De nos jours, la plupart des aliments que nous consommons proviennent d'une chaîne d'approvisionnement mondiale complexe, qui comprend la production, la logistique, la transformation, l'emballage, le stockage ou encore la distribution. Malgré le fait qu’il a plus de choix et de variété que jamais, le consommateur n'a jamais été aussi éloigné de la source originelle de son approvisionnement alimentaire. De plus, il prend conscience de l'impact environnemental et sociétal de son alimentation sur son lieu d'origine et veut avoir l'assurance que les producteurs respectent leurs engagements éthiques.
Grâce à la blockchain, les entreprises peuvent mettre en place un registre numérique immuable et en temps réel des transactions et des mouvements de tous les noeuds de leur chaîne d'approvisionnement. La structure de la technologie blockchain garantit que chaque acteur de la chaîne de valeur alimentaire génère et partage en toute sécurité des points de données, avec des étiquettes qui clarifient la propriété, créant ainsi un système responsable et traçable qu'aucune autre technologie ne peut égaler.
La technologie blockchain pourrait également avoir un effet positif sur la durabilité et l'impact environnemental de l’approvisionnement alimentaire mondial, en particulier lorsqu'elle est associée à des certifications et des données provenant de groupes environnementaux indépendants.
Et vous, est-ce que vous croyez au potentiel de la blockchain dans l’alimentaire?
The Economist, The Big Mac index, 15/07/2020
The Economist a mis à jour son Big Mac Index.
Le principe : chaque année le magazine dresse la liste des prix du Big Mac dans les principales zones géographiques. Cela permet de calculer le nombre d'unités monétaires nécessaires pour acheter la même « quantité de Big Mac » avec une unité monétaire de base et ainsi de comparer le pouvoir d’achat des différents pays.
A titre d’exemple, en Suisse un Big Mac coûte 6,50 francs suisses et dans la zone euro il coûte 4,21 euros. Le taux de change implicite est de 1,54. La différence entre ce taux et le taux de change réel, 1,07, suggère que le franc suisse est surévalué de 44,3 % par rapport à l’euro.
The Financial Times, The Cause: super-chef Dan Barber’s mission to save small farms, 23/07/2020
Zoom sur une initiative lancée par le chef étoilé Dan Barber. Comme il explique, “lorsque les restaurants ont fermé en mars, nous avons mené une enquête auprès de 500 petites exploitations agricoles aux États-Unis et 30 % d'entre elles ont déclaré qu'elles risquaient la faillite en raison de la baisse de la demande, ainsi que des mesures de distanciation sociale mises en place dans les marchés de producteurs”.
Suite à ce constat, il a créé un magasin de produits fermiers au sein de son restaurant Blue Hill qui était fermé pour cause de Covid-19 et a contacté Jack Algiere de Stone Barns Farm, qui est partenaire du restaurant de Blue Hill, pour "voir s'il serait d'accord pour que certains de nos cuisiniers reviennent et cultivent leur propre jardin".
L'objectif était alors de lancer une initiative éducative mondiale visant à enseigner aux jeunes chefs (et plus généralement à la communauté des amateurs de cuisine) l'importance de la culture en petites quantités et en rotation, à améliorer l'image des petites exploitations agricoles et à soutenir le mouvement indépendant en faveur de l'alimentation tout au long de la pandémie.
Lancé le 11 mai avec seulement 50 jardins, le projet est passé à 2 800 dans 66 pays en trois semaines seulement. Aujourd'hui, il compte plus de 3 200 participants.
Pour plus d’infos allez voir sur le site de ResourceEd
Bloomberg, How Ben & Jerry’s perfected the delicate recipe for corporate activism, 22/07/2020
Dans un contexte tendu aux Etats-Unis suite au décès de George Floyd, de nombreuses marques comme Uncle Ben’s ou Aunt Jemina ont tenté de changer leur image sous la pression médiatique. Par le passé, d’autres comme Pepsi, ont carrément fait des grosses bourdes (la plus emblématique étant celle-ci).
L’article s’intéresse en profondeur à la manière dont la marque de glaces Ben & Jerry’s (qui, rappelons-le, est la propriété du groupe Unilever depuis 2000) a fait de l’activisme sa marque de fabrique depuis plusieurs décennies.
Fondée en 1978, Ben & Jerry’s a notamment tour à tour milité en faveur du mariage gay, de l’environnement, de la réforme de la justice aux Etats-Unis.
Même si la marque a du faire face à plusieurs cas de conscience et, en premier lieu, au fait qu’elle vend un produit qui est riche en calories et en sucres, elle a toujours été à l’avant-garde dans de nombreuses causes.
En arabe, “abricot” se dit “mishmish”
La journaliste Marianne Roumégoux nous apprend qu’une entreprise néerlandaise propose de recycler le pain rassis, en l'associant à des invendus de fruits, de légumes,... L’entreprise Upprinting Food propose ainsi de mélanger et combiner les différents ingrédients des flux alimentaires résiduels, d’en créer des purées qui seront ensuite imprimées en 3D par une imprimante alimentaire. Cette démarche a été baptisée “upprinting”, contraction de upcycling et printing.
Avec 750 000 tonnes en 2018, la Turquie est le premier producteur mondial d’abricots.
Retrouvez d’autres informations statistiques sur ce fruit d’été dans l’Agridata que j’ai posté il y a quelques jours sur mon site.
C’est tout pour cette semaine!
Bonne fin de vacances aux juillettistes et bon début de vacances aux aoûtiens.
O. Frey