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Olivier Frey
Jul 15, 2020
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Bonjour Ă  toutes et Ă  tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente. Bonne lecture!

Slate.fr, “Ne vous laissez pas avoir par les vidĂ©os de «cooking hacks»”, 13/07/2020

Zoom sur un phénomÚne qui cartonne grùce aux réseaux sociaux. Postées sur YouTube ou sur Facebook et visionnées des millions de fois, ces vidéos proposent des recettes faciles à réaliser à la maison.

Mais en février 2020, le journaliste de la BBC Chris Fox a testé ce que valent ces vidéos si on les suit à la lettre. Et évidemment le résultat est décevant.

En fait, ces vidĂ©os sont basĂ©es sur les donnĂ©es et les algorithmes des rĂ©seaux sociaux. Par consĂ©quent, les entreprises qui les publient ont pour objectif de faire un maximum de contenu, qui rĂ©pond aux besoins et demandes des internautes. Et c’est ainsi qu’en multipliant les publications, elles nourrissent l'algorithme, qui va en retour les mettre en avant. Au final, ces vidĂ©os leur permettent de gĂ©nĂ©rer du trafic et donc d'empocher de l'argent. 

L’article pointe Ă©galement la dangerositĂ© des techniques mises en avant par ces vidĂ©os : grilled-cheese sandwich Ă  faire au grille-pain, omelette cuite dans un sachet de congĂ©lation portĂ© Ă  Ă©bullition ou encore plonger des fraises dans de la javel pour les blanchir.

Les Echos Week-end, “Quand la Chine se cache dans nos assiettes”, 10/07/2020

Un article Ă©clairant sur l’ampleur des importations alimentaires chinoises et l’opacitĂ© sur la provenance dans les produits transformĂ©s.

De nombreux produits que nous consommons au quotidien peuvent désormais provenir de Chine, que ce soit de la sauce tomate, du miel, des cornichons, des asperges, de l'ail, des champignons, des jus de fruit ou encore du poisson congelé comme le tilapia.

Les importations de produits agricoles et agroalimentaires en provenance de Chine s’élevaient Ă  516 millions d'euros en 2019. Toutefois, seuls les produits 100 % chinois sont concernĂ©s. En effet, les ingrĂ©dients contenus dans les conserves ou dans les plats cuisinĂ©s n'ont aucune chance d'ĂȘtre recensĂ©s par les Douanes. Autre problĂšme mis en avant par l’article : rien n'oblige les industriels de l'agroalimentaire, ni les distributeurs (qui commercialisent mais aussi fabriquent sous leurs propres marques), Ă  indiquer sur l'Ă©tiquette l'origine du produit, ni celle de ses principaux ingrĂ©dients. 

Ainsi, comme l’affirme Pascal Lafont, le PDG des Vergers de Gascogne “Tout le monde sait que les asperges des grandes marques de conserve viennent de Chine à plus de 70 % (le reste Ă©tant importĂ© du PĂ©rou)”.

Le chef triplement Ă©toilĂ© français Paul Pairet, qui possĂšde le restaurant Ultraviolet à ShanghaĂŻ, tempĂšre toutefois les critiques en mettant en avant le fait que l’on peut aussi trouver d’excellent produits locaux en Chine et que le pays compte Ă©galement des terroirs, des maraĂźchers et des Ă©leveurs de qualitĂ©.

Enfin, l’article rappelle qu’une loi sur l'information dans les produits alimentaires a Ă©tĂ© adoptĂ©e le 27 mai dernier Ă  l'AssemblĂ©e nationale mais que celle-ci concerne peu de produits et que sa portĂ©e sera donc limitĂ©e

L’Usine Digitale, Ouverture d’un premier magasin autonome QuickEats dans une rĂ©sidence en Californie, 13/07/2020

De la concurrence à l’horizon pour les magasins Amazon Go.

QuickEats Close Convenience est dotĂ© d’une technologie conçue par la start-up AWM, et baptisĂ©e Frictionless, qui est similaire Ă  celle dĂ©veloppĂ©e par Amazon. Ainsi, le client doit tĂ©lĂ©charger l'application mobile dĂ©diĂ©e et la scanner Ă  l’entrĂ©e. Ensuite, une combinaison de camĂ©ras haute dĂ©finition, de vision par ordinateur et d’intelligence artificielle analyse les articles retirĂ©s des rayons et les interactions des clients avec les produits. En sortant, le client est automatiquement facturĂ©.

Mais Ă  la diffĂ©rence d’Amazon, ces magasins seront dĂ©ployĂ©s dans des logements haut de gamme oĂč ils serviront de point de dĂ©pannage, avec une offre rĂ©duite composĂ©e de produits frais, comme des jus de fruits pressĂ©s, des sandwichs Ă  emporter ou encore des assiettes de fromages, mais Ă©galement des produits de nettoyage et de la nourriture pour animaux.

Le Parisien Week-end, “Alimentation : on associera goĂ»t, texture et vitamines”, 10/07/2020

Pour l’experte en comportements alimentaires CĂ©line Laisney, la façon dont nous mangeons va Ă©voluer d'ici Ă  2040 et c’est surtout au niveau de la consommation de protĂ©ines que les changements seront les plus importants. Selon elle, il va y avoir une revĂ©gĂ©talisation de notre alimentation, qui intĂ©grera d'autres sources de protĂ©ines que les protĂ©ines animales, comme par exemple les lĂ©gumineuses (lentilles, pois, haricots...) ou encore des protĂ©ines alternatives, comme les micro-algues, les insectes et la viande fabriquĂ©e in vitro. Par ailleurs, comme le temps consacrĂ© Ă  la cuisine et la durĂ©e des repas, l'essor du  snacking va apporter des alternatives aux protĂ©ines animales de demain sous forme de produits nouveaux comme des bouchĂ©es, sticks, poudres Ă  rajouter dans des boissons ou encore farines pour confectionner des gĂąteaux. 

Time Magazine, “The Coronavirus Pandemic Has Disrupted Big Agriculture. Here's What That Means for the Planet”, 20-27 juillet 2020

Un focus sur l’industrie de la viande aux Etats-Unis.

En avril et mai 2020, plus de 17 000 travailleurs de l'industrie de la viande aux Etats-Unis ont Ă©tĂ© testĂ©s positifs au COVID-19 et 91 sont morts. Le ministĂšre amĂ©ricain de l'agriculture (USDA) estime qu'en avril 2020, la production de bƓuf et de porc a diminuĂ© de 20 % et 10 % par rapport Ă  avril 2019.

Financial Times, “Italian wines go full forza ahead”, 13/07/2020

Les vins italiens, en particulier ceux de Toscane et du PiĂ©mont, deviennent de plus en plus incontournables, au point de faire de l’ombre aux grands crus français.

Selon BI Wines & Spirits les vente de vins italiens ont été en hausse de 30 % en 2019.

Une premiÚre explication à ce succÚs vient du fait que les vins italiens ont été exemptés du droit de douane de 25 % imposé par le président Trump sur les vins européens.

The Drinks Business, “Celebrity Drinks Apps Seeks Crowdfunding”, 07/07/2020

FondĂ©e en 2017 par Jean-Jean Pelletier, GrapeStars est une marketplace oĂč les cĂ©lĂ©britĂ©s peuvent promouvoir leurs boissons directement auprĂšs de leurs adeptes. GrapeStars est actuellement en recherche de fonds par le biais de la plateforme de crowdfunding Republic. La campagne a actuellement permis de rĂ©colter plus de 60 000 đŸ’” sur les 500 000 đŸ’” espĂ©rĂ©s.

Les utilisateurs peuvent créer un profil puis parcourir l'offre de boissons des célébrités proposée par l'application. On y trouve par exemple le rosé Miraval de Brad Pitt et Angelina Jolie, la vodka Crystal Head de Dan Aykroyd ou encore le champagne Armand de Brignac de Jay Z.

Le fondateur et directeur général Jean-Jean Pelletier prévoit de réaliser plus de 100 millions de dollars US de revenus au cours des cinq prochaines années.

Fortune, Perfect Day raises $300 million to make animal-free dairy, 08/07/2020

La startup FoodTech Perfect Day vient de lever 160 millions de đŸ’” supplĂ©mentaires en financement de sĂ©rie C, ce qui porte le total Ă  300 millions de đŸ’”.

Elle produit des protĂ©ines laitiĂšres sans animaux par fermentation. Les protĂ©ines, dont la molĂ©cule est identique Ă  celle des vaches, peuvent ensuite ĂȘtre utilisĂ©es dans la fabrication de produits laitiers tels que la crĂšme glacĂ©e et le fromage.

Contrairement aux alternatives vĂ©gĂ©tales au lait et aux produits laitiers comme le lait d'amande ou de soja, le produit dĂ©veloppĂ© par Perfect Day est identique aux protĂ©ines laitiĂšres et a donc le mĂȘme goĂ»t et les mĂȘmes performances lorsqu'il est utilisĂ© comme ingrĂ©dient. Par consĂ©quent, Perfect Day affirme que les fabricants utilisant ses protĂ©ines n'ont pas Ă  changer leurs procĂ©dĂ©s et Ă©quipements. L'entreprise prĂ©voit d'Ă©tiqueter son produit comme une “protĂ©ine de lactosĂ©rum sans animaux”, et les articles qui contiennent cette protĂ©ine pourront ĂȘtre Ă©tiquetĂ©s comme Ă©tant vĂ©gĂ©taliens et sans lactose.

New York Times, Scientists Have Finally Calculated How Many Hot Dogs a Person Can Eat at Once, 14/07/2020

Le 4 juillet dernier, Joey Chestnut a battu son propre record du monde de manger de hot-dogs, en dĂ©vorant 75 🌭 en 10 minutes lors du cĂ©lĂšbre concours organisĂ© par la chaĂźne Nathan's.

Le NYT nous apprend que le Dr James Smoliga, vĂ©tĂ©rinaire et spĂ©cialiste de l'exercice physique, a publiĂ© une Ă©tude sur le nombre maximum de 🌭 qu'un humain pourrait thĂ©oriquement consommer en 10 minutes. L'analyse s’est basĂ©e sur 39 ans de donnĂ©es historiques du concours Nathan, ainsi que sur des modĂšles mathĂ©matiques de la performance humaine qui prennent en compte le potentiel d'exploits sportifs extrĂȘmes. Il note par exemple que malgrĂ© l'utilisation des mĂȘmes hot-dogs et brioches depuis 40 ans, le concours a vu les performances des concurrents augmenter d'environ 700 % et, selon lui, "Aucun autre sport ne se rapproche de cela lorsque les records sont mesurĂ©s sur une pĂ©riode de plus de 100 ans".

On y apprend ainsi qu’en tenant compte de la masse corporelle, les mangeurs de hot-dogs les plus compĂ©titifs au monde pourraient surpasser un grizzly ou un coyote. Ainsi les ours peuvent manger l'Ă©quivalent d'environ huit 🌭 par minute, alors que Joey Chestnut peut en manger 7,5 par minute. Mais les ours ne continuent pas Ă  ce rythme pendant plus de six minutes. Un loup gris pourrait par contre manger l'Ă©quivalent d'environ 11 🌭 par minute.

Le principal facteur limitant la quantité de nourriture qu'une personne (ou un animal) peut manger en une fois est la capacité de l'estomac à s'étirer pour s'adapter au volume de nourriture.

Et si vous vous posez encore la question : le Dr Smoliga estime qu’il est possible d’ingurgiter 🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭 en 10 minutes.


21,2

millions de tonnes de blĂ© tendre ont Ă©tĂ© exportĂ©es par la France sur la campagne 2019/2020, dont 13,6 millions de tonnes en dehors de l’Europe, ce qui constitue un record (source : FranceAgriMer).


A la semaine prochaine!

O. Frey

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