Bonjour Ă toutes et Ă tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Les Echos, Quand un confiseur fait flamber le cours du cacao, 25/11/2020
Financial Times, Could carbon labelling soon become routine?, 19/11/2020
Le Monde, Quatre ans aprÚs son lancement, le supermarché coopératif La Louve attire toujours de nouveaux membres, 22/11/2020
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Les Echos, Un homme, 25 ans, 9 ou 10 euros l'heure : portrait-robot des livreurs Uber Eats, 18/11/2020
Uber Eats a dressé le portrait de ses 35.000 livreurs en France. A 92 %, il s'agit d'hommes. Leur moyenne d'ùge : 25 ans. Et les trois quarts ont moins de 30 ans.
Au moment de démarrer, ils étaient 29 % sans activité professionnelle. Tandis que 22 % étaient étudiants et 17 % employés à temps plein.
LSA, Sésame contaminé : des milliers de produits retirés, 23/11/2020
La DGCCRF a lancé un avis de rappel pour des produits alimentaires (baguettes, céréales, tablettes de chocolat, chips, cheeseburgers...) contenant du sésame contaminé à l'oxyde d'éthylÚne. Des MDD et des grandes marques sont concernées.
Des investigations sont actuellement en cours en lien avec la Commission Européenne pour identifier l'origine de cette contamination.
Le Figaro, Bonnes tables en Alsace, 10 pépites gourmandes sur la route des vins, 22/11/2020
Si les envies dâailleurs vous tentent lors du dĂ©confinement, lâAlsace et ses restaurants vous accueilleront Ă bras ouverts. Car comme le dit bien Le Figaro, âlâAlsace est un pays de bons vivantsâ et âla cuisine alsacienne est imprĂ©gnĂ©e d'influences françaises, allemandes et d'Europe centrale, de traditions catholiques, protestantes et juivesâ.
A vous les gibiers, pùtés, charcuteries, foie gras, truite, ou chou dans les winstubs ou les 35 restaurants étoilés que compte cette belle région.
Le Point, Qui a inventĂ© le champagne ? La mousse, une prise de tĂȘte, 21/11/2020
OĂč lâon apprend notamment que le fameux Dom PĂ©rignon ân'a jamais Ă©laborĂ© ni mĂȘme goĂ»tĂ© du champagne mousseuxâ. A son Ă©poque, on ignorait en effet âl'origine physico-chimique de la fermentation et par quel procĂ©dĂ© le sucre du raisin se transformait en alcoolâ.
Le DauphinĂ©, Alsace, lâempire du blanc, 21/11/2020
Alsace toujours (NDLR : votre serviteur a des racines dans cette belle région) avec cette fois-ci un focus sur son vignoble.
Ses origines remontent Ă lâĂšre romaine. AbritĂ© par la barriĂšre naturelle des Vosges, il sâĂ©tend sur 15 500 hectares, Ă une altitude variant entre 200 et 400 mĂštres et couvre 119 communes alsaciennes. Les 4 400 viticulteurs alsaciens produisent 1,15 million dâhl, dont 90 % de blancs et 15% du vignoble est cultivĂ© en bio.
La majoritĂ© des vins alsaciens sont des monocĂ©pages. Si le sylvaner reprĂ©sentait prĂšs de 30 % de lâencĂ©pagement Ă son apogĂ©e, sa part nâest dĂ©sormais plus que de 5 %, au profit du pinot blanc qui a Ă©tĂ© plantĂ© pour vinifier les crĂ©mants.
Le pinot blanc, le riesling et le gewurztraminer génÚrent à eux seuls plus de 65 % de la production.
Courrier International, Les régimes sans viande sont associés à un risque accru de fractures, 23/11/2020
DâaprĂšs une Ă©tude britannique, les personnes qui suivent un rĂ©gime vĂ©gĂ©tarien ou vĂ©gan ont plus de risques de fracture, en particulier des hanches. Les chercheurs se sont appuyĂ©s sur les donnĂ©es de 65 000 individus suivis depuis 1993. NĂ©anmoins, le risque reste faible (20 fractures pour 1â000 personnes sur dix ans).
A lâinverse, dâautres Ă©tudes menĂ©es sur le mĂȘme Ă©chantillon dâindividus ont montrĂ© une rĂ©duction du risque de cancer chez les vĂ©gĂ©tariens aprĂšs quinze ans de pratique de ce rĂ©gime, ainsi quâun taux plus faible de maladies cardiaques. Le risque dâAVC serait par contre un peu plus Ă©levĂ©.
Le Figaro, Les Ă©tudiants dâOxford votent la suppression de la viande rouge au menu des cantines, 23/11/2020
LâUnion des Ă©tudiants dâOxford, la premiĂšre universitĂ© du Royaume-Uni, a adoptĂ© Ă une large majoritĂ© la suppression du bĆuf et de lâagneau des menus du campus avec la volontĂ© affichĂ©e de limiter lâimpact de la production de viande sur lâenvironnement. Sâil ne peut pas faire changer le rĂšglement, le syndicat compte interpeller la direction et lâadministration universitaire.
Le Figaro, Ces expressions françaises qui nous viennent de la gastronomie, 20/11/2020
Un article pour dĂ©couvrir lâorigine de certaines expressions françaises telles que âMettre son grain de selâ, âĂȘtre soupe au laitâ, âmi-figue mi-raisinâ ou âtomber dans les pommesâ.
Le Monde, Quatre ans aprÚs son lancement, le supermarché coopératif La Louve attire toujours de nouveaux membres, 22/11/2020
Retour sur une success story, celle de la coopĂ©rative La Louve, lancĂ©e Ă Paris il y a 4 ans et qui, depuis, a fait des Ă©mules un peu partout dans lâhexagone.
La coopĂ©rative est bĂ©nĂ©ficiaire depuis 2018 (91 000 euros) et a presque doublĂ© son chiffre dâaffaires en 3 ans (7,2 millions dâeuros en 2019). Elle compte aujourdâhui, environ 5 000 coopĂ©rateurs actifs, qui donnent chacun 3 heures par mois pour faire fonctionner le supermarchĂ©. Comme lâexplique Olivier Mugnier, dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral de la FĂ©dĂ©ration nationale des coopĂ©ratives de consommateurs (FNCC), ce qui distingue La Louve des âcoopĂ©ratives de consommateursâ, qui appartiennent et sont gĂ©rĂ©es par leurs clients, câest que cette derniĂšre puise dans la force de travail des coopĂ©rateurs.
Par ailleurs, la viabilitĂ© Ă©conomique du supermarchĂ© ne repose pas sur les marges commerciales (fixĂ©es Ă 20 % sur lâensemble du magasin) mais sur le travail fourni par les membres.
Libération, Le géant Danone dégraisse pour faire plus de beurre, 23/11/2020
Danone a annoncĂ© le lancement du plan dâadaptation « Local first », qui va modifier en profondeur la structure du groupe. Premier changement : au lieu dâune organisation mondiale par catĂ©gories, le groupe va passer Ă une organisation locale par zones. Le plan prĂ©voit Ă©galement la suppression de 1 500 Ă 2 000 postes, dont environ 400 en France. Danone entend ainsi rĂ©duire de 20% ses coĂ»ts de structure et vise une Ă©conomie de 1 milliard dâeuros Ă lâhorizon 2023. Selon le PDG, Emmanuel Faber, ces Ă©conomies « serviront dâune part Ă investir dans la croissance, en soutien de nos marques, mais Ă©galement Ă renforcer nos marges».
Slate, Faut-il suivre les saisons pour manger du meilleur fromage?, 24/11/2020
Comme les lĂ©gumes, certains fromages ont une saisonnalitĂ©. Mais cette saisonnalitĂ© est plutĂŽt calĂ©e sur le rythme de reproduction des animaux. Ainsi, âhistoriquement, il n'y a pas de fromage de chĂšvre Ă NoĂ«lâ.
Mais certains fromages (AOP) ne peuvent ĂȘtre commercialisĂ©s qu'une partie de l'annĂ©e. Le Mont d'Or, par exemple, ne peut ĂȘtre produit qu'entre le 15 aoĂ»t et le 15 mars et vendu qu'entre le 10 septembre et le 10 mai.
Les Echos, Quand un confiseur fait flamber le cours du cacao, 25/11/2020
Sur le marchĂ© Ă terme de New York, le prix du cacao pour livraison en dĂ©cembre sâest envolĂ© de plus de 25 % en une semaine pour atteindre prĂšs de 3.000 dollars la tonne, un plus haut depuis 2016. Cette hausse serait dĂ»e au gĂ©ant amĂ©ricain de la confiserie Hershey. Il semblerait quâHershey ait cherchĂ© Ă sâapprovisionner sur l'InterContinental Exchange (ICE) de New York plutĂŽt que directement auprĂšs des nĂ©gociants et pays producteurs comme de coutume.
Pourquoi une telle dĂ©marche ? Simplement car depuis quelques semaines, la CĂŽte d'Ivoire et le Ghana (60 % de la production mondiale de cacao Ă eux deux), ont imposĂ© une prime de 400 dollars par tonne pour mieux rĂ©munĂ©rer les planteurs, via ce qui sâappelle le diffĂ©rentiel de revenu dĂ©cent (DRD). Or sur lâICE cette DRD nâest pas incluse, ce qui permet Ă un groupe de la taille dâHershey dâĂ©conomiser plusieurs millions de dollars.
Vitisphere, Le "Bordeaux bashing" transformé en levier marketing, 23/11/2020
Lâunion de coopĂ©ratives Terre de Vignerons lance la marque âla Mauvaise RĂ©putationâ et compte dĂ©monter les arguments du Bordeaux bashing. Comme lâexplique ChloĂ© Maixandeau, la responsable marketing et communication de Terre de Vignerons, « nous avons voulu prendre le contrepied, jouer sur cette fameuse mauvaise rĂ©putation quâa Bordeaux actuellement sur le profil produit et lâaspect packaging ». Lâobjectif est de sĂ©duire les 25-35 ans avec des vins au profil organoleptique fruitĂ© et des Ă©tiquettes modernes reprenant des photos de la Prohibition amĂ©ricaine.
Painrisien, La pĂątisserie fine, malade du coronavirus et de ses travers, 24/11/2020
Une analyse critique trÚs complÚte du marché de la pùtisserie fine à Paris et des conséquences de la crise sanitaire sur ce secteur.
Lâauteur remet en cause la âpertinence rĂ©elle du modĂšle adoptĂ© par toutes ces maisonsâ. Selon lui, beaucoup de pĂątisseries ont misĂ© sur âune communication abondanteâ ainsi que sur âtous les Ă©lĂ©ments qui forment « lâemballage » des produits : boutiques, boitages, sacs et autres Ă©lĂ©ments participant Ă accroĂźtre la valeur ressentie de la prestationâŠâ mais sans rien apporter au plaisir de la dĂ©gustation. Cela sâest fait parfois au dĂ©triment âdes vrais fondamentaux du mĂ©tier que sont la qualitĂ© des matiĂšres premiĂšres, le respect des Ă©quipes et la transmission du savoir-faireâ. Il sâinterroge Ă©galement sur âla pĂ©rennitĂ© de ces entreprises oĂč le chef mis en avant ne sert en dĂ©finitive que de prĂȘte-nom, ne mettant au point ni nâexĂ©cutant les produits vendus sous sa marqueâ.
Financial Times, Could carbon labelling soon become routine?, 19/11/2020
Lâaffichage de lâempreinte carbone des produits sur le packaging revient sur le devant de la scĂšne aprĂšs quelques essais infructueux par le passĂ©.
Oatly, la marque populaire de lait d'avoine, a commencĂ© Ă lâapposer sur ses Ă©tiquettes en 2019. Le groupe Unilever a dĂ©clarĂ© cette annĂ©e qu'il vise Ă terme Ă les inclure sur tous ses produits et NestlĂ© y rĂ©flĂ©chit. Cette tendance "est motivĂ©e par une augmentation de l'appĂ©tit des consommateurs et aussi par la pression croissante exercĂ©e sur les organisations et les pays pour qu'ils dĂ©carbonent et atteignent des objectifs beaucoup plus ambitieux".
Mais calculer l'empreinte carbone d'un produit n'est pas chose aisée. Si les entreprises calculent de plus en plus leur propre impact sur les gaz à effet de serre, lier ces chiffres à des produits individuels nécessite des données encore plus détaillées.
Wall Street Journal, Unilever Wants Bigger Bite of Plant-Based Market, 17/11/2020
La course Ă la domination du marchĂ© des substituts de la viande et des produits laitiers s'intensifie. Les gĂ©ants de lâagroalimentaire lancent tous de nouveaux produits et investissent de plus en plus dans des sources alternatives de protĂ©ines. DerniĂšre annonce en date : celle dâUnilever.
Le groupe a annoncĂ© cette semaine son objectif d'augmenter ses ventes de substituts de viande et de produits laitiers Ă 1,2 milliard de dollars au cours des cinq Ă sept prochaines annĂ©es, soit une multiplication par cinq par rapport aux niveaux actuels. Unilever prĂ©voit ainsi de vendre plus de versions vĂ©gĂ©taliennes et sans produits laitiers de sa mayonnaise et de ses glaces et d'Ă©tendre la gamme de Vegetarian Butcher, sa marque de substituts de viande qui fournit notamment lâenseigne Burger King en Europe. Le groupe explore Ă©galement les algues comme source potentielle de protĂ©ines et fonde de grands espoirs sur une microalgue appelĂ©e chlorella vulgaris.
Selon Euromonitor, le marchĂ© mondial des substituts de viande devrait atteindre 23,81 milliards de dollars d'ici 2023 (+28 % par rapport Ă 2019) et celui des substituts du lait augmentera de 23 % au cours de la mĂȘme pĂ©riode.
Une Ă©tude complĂšte de la banque dâinvestissement Clipperton sur les achats alimentaires en ligne au niveau europĂ©en, qui a Ă©tĂ© dĂ©nichĂ©e par Paul LĂȘ, le co-fondateur de La Belle Vie.
Il est mĂȘme possible en toute fin dâarticle de sâinscrire pour accĂ©der Ă leur base de donnĂ©es sur le paysage europĂ©en de l'Ă©picerie en ligne.
Clipperton, The digitization of grocery shopping â Zoom on the European opportunity
Etienne vous explique en dĂ©tail le fonctionnement dâun robot de traite
Quelques explications sur les raisons pour lesquelles le prix de la vanille est si élevé

Pour les parisiens, le trĂšs bon traiteur Meet My Mama se lance Ă son tour dans la commande en ligne


Un appel du journaliste Thomas Sotto pour un Restodon
Câest tout pour aujourdâhui.
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A la semaine prochaine.
O. Frey
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