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Olivier Frey
Oct 28, 2020
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Bonjour Ă  toutes et Ă  tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.

Comme me l’a suggĂ©rĂ© un de nos fidĂšles lecteurs, pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :

  • Konbini, Comment TikTok (et l'Internet) est devenu dingue des cocottes Le Creuset, 19/10/2020

  • New York Times, Are ‘Kidfluencers’ Making Our Kids Fat?, 26/10/2020

  • Financial Times, Herders tout camel milk as Africa’s new ‘superfood’, 22/10/2020

Bonne lecture et bonne semaine Ă  toutes et Ă  tous!

Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :


Agromedia.fr, SĂ©curitĂ© alimentaire : L’industrie agroalimentaire doit-elle rassurer davantage les consommateurs Français?, 21/10/2020

MĂ©rieux NutriSciences et bioMĂ©rieux ont dĂ©voilĂ© les rĂ©sultats d’une enquĂȘte menĂ©e auprĂšs de consommateurs de quatre pays (France, États-Unis, Inde et Chine) afin de mieux comprendre leurs perceptions et comportements en matiĂšre de sĂ©curitĂ© alimentaire.

Premier constat : alors que les normes sanitaires en vigueur en France figurent parmi les plus exigeantes, les français ont nettement moins confiance dans les aliments qu’ils consomment que les chinois, les amĂ©ricains ou les indiens. Seulement 69% des consommateurs français affirment avoir confiance dans les aliments qu’ils consomment contre 96% pour les chinois, 90% pour les indiens et 85% pour les amĂ©ricains.

Ces diffĂ©rences s’expliquent par des niveaux d’exigence diffĂ©rents selon les pays. Ainsi, les Français attachent de l’importance Ă  l’origine des produits qu’ils consomment et Ă  leur traçabilitĂ© (72%), devant la composition du produit (60%) et la prĂ©sence de labels certifiant le produit (40%). Aux États-Unis, une trĂšs faible importance est accordĂ©e aux labels (25%) et c’est avant tout la date limite de consommation qui rassure les consommateurs amĂ©ricains (54%).

Parmi les autres observations, la marque n’est pas forcĂ©ment synonyme de sĂ©curitĂ© alimentaire en France (seulement 12 % des Français estiment que c’est vrai). C’est plus le cas en Chine (37%), aux États-Unis (31%) et en Inde (43%).

Enfin, la prĂ©sence de produits chimiques dans les aliments est, pour les Français (87%), comme pour les AmĂ©ricains (70%), les Chinois (90%) et les Indiens (71%), la principale cause d’inquiĂ©tude. 

L’ADN, Burger vegan, crĂšme vĂ©gĂ©tale... la bataille de l'alimentation se joue sur les mots, pas dans l’assiette, 26/10/2020

Vendredi dernier, les dĂ©putĂ©s europĂ©ens ont rejetĂ© un amendement visant Ă  interdire aux fabricants de « fausse viande » l’utilisation des termes comme steak, burger, saucisse ou escalope. En revanche, ils ont acceptĂ© que les termes « yaourt », « fromage » et « crĂšme » soient dĂ©sormais rĂ©servĂ©s aux produits contenant du lait animal. Ils ont Ă©galement interdit les mentions « goĂ»t fromage », « saveur crĂ©meuse » ou « substitut de beurre ».

L’Usine Nouvelle, Le papier va-t-il remplacer le plastique dans les emballages ?, 21/10/2020

Les entreprises de l’agroalimentaire cherchent de plus en plus Ă  se passer du plastique dans leurs emballages afin de les rendre plus Ă©cologiques et plus en phase avec les attentes des consommateurs et aussi pour rĂ©pondre Ă  l’entrĂ©e en vigueur de rĂšglementations anti-plastique.

Comme le rĂ©sume Fabrice Peltier, designer et consultant, « les entreprises ne se demandent plus ce qu’elles vont sortir comme nouveautĂ©, mais dans quoi elles vont mettre leur produit  ».

Nestlé a ainsi investi 1,8 milliard d’euros pour atteindre son objectif de 100 % de plastiques recyclables ou rĂ©utilisables d’ici Ă  2025. Et selon VĂ©ronique Cremades-Mathis, responsable monde de l’emballage durable du groupe, « le papier est l’une des alternatives qui offre le plus d’opportunitĂ©s ».

Alors qu’il est trĂšs prĂ©sent comme emballage secondaire ou pour les produits secs comme les pĂątes ou le riz, le papier-carton est beaucoup plus contraignant pour la charcuterie ou la restauration rapide Ă  cause de ses capacitĂ©s absorbantes qui nĂ©cessite de le doubler de polymĂšres et/ou d’aluminium, qui sont compliquĂ©s Ă  recycler.

Mais des solutions papiers demeurent. Comme par exemple la cellulose, qui est en gĂ©nĂ©ral issue de forĂȘts Ă©cogĂ©rĂ©es et recyclĂ©e Ă  prĂšs de 70 % en France. À Grenoble, le Centre technique du papier (CTP) a mis au point la chromatogĂ©nie, qui rend le papier hydrophobe par rĂ©action chimique. 

Enfin comme le conclut l’article, 2021 pourrait ĂȘtre l’annĂ©e de la « paper bottle ». Plusieurs grandes entreprises de boissons (Pernod Ricard, Diageo, Coca-Cola, Carlsberg) testent ce genre de bouteille.

Konbini, Comment TikTok (et l'Internet) est devenu dingue des cocottes Le Creuset, 19/10/2020

Depuis plusieurs mois, la marque d’équipements de cuisine Le Creuset fait l’objet d’un culte sur TikTok. DĂ©couvertes grĂące aux algorithmes de suggestion des rĂ©seaux sociaux, les cocottes en fonte de la marque ont sĂ©duit les jeunes adultes amĂ©ricains.

Sur TikTok, le hashtag #LeCreuset réunit à ce jour plus de 20 millions de vues.

Selon Konbini, c’est par l’intermĂ©diaire d’une fonctionnalitĂ© de la plateforme que le succĂšs de Le Creuset a dĂ©marrĂ© : la page "Pour toi". Il s’agit d’une rubrique qui compile et suggĂšre aux utilisateurs des vidĂ©os susceptibles de les intĂ©resser.

Se rĂ©fĂ©rant Ă  un article de Food & Wine sur ce phĂ©nomĂšne, Konbini affirme qu’il y a plusieurs explications :

  • La premiĂšre est liĂ©e au virage numĂ©rique entamĂ© par Le Creuset depuis quelques annĂ©es.

  • La seconde est plus philosophique : l’objet pourrait agir comme un marqueur identitaire, culturel et d’affirmation de soi. Si la cocotte peut ĂȘtre utilisĂ©e par les internautes pour cuisiner des plats, elle y est aussi parfois simplement prĂ©sentĂ©e comme un objet de dĂ©coration et d’ornement.

  • Cet engouement pour Le Creuset pourrait aussi prendre racine dans un mouvement esthĂ©tique, nĂ© il y a quelques annĂ©es, qui a pris de l’ampleur durant le confinement mondial de 2020, le "cottagecore". Il a Ă©tĂ© thĂ©orisĂ© par Isabel Slone dans le New York Times et “joue sur le fantasme de l’évasion et d’une vie rurale, lente, apaisĂ©e, confortable et paisible dans laquelle la cocotte en fonte”.

  • Pour Rebecca Jennings, journaliste chez Vox, “c’est un produit, une chose que vous pouvez acheter, qui est trĂšs beau et qui vous donne l’impression qu’en possĂ©dant cette magnifique cocotte, vous bĂ©nĂ©ficieriez Ă©galement, comme par magie, d’une cuisine parfaite et vous rĂ©aliseriez de somptueux rĂŽtis au pot lors d’une soirĂ©e parfaite"

Pour se rendre compte du phénomÚne Le Creuset sur TikTok : https://www.tiktok.com/@ave.abe?lang=en

La Tribune, Alimentation : le modÚle de C'est qui le Patron ? ! fait des émules, 26/10/2020

Retour sur le succĂšs de C’est qui le Patron dont la premiĂšre brique de lait a Ă©tĂ© lancĂ©e en octobre 2016 et qui a depuis fait son petit bout de chemin.

Quatre ans plus tard, la marque a séduit 16 millions d'acheteurs et lancé plus d'une vingtaine de produits dans les rayons, de la baguette au poulet en passant par les oeufs et les sardines.

Le modĂšle a Ă©galement fait des Ă©mules Ă  l’étranger. Une dizaine de formules locales ont dĂ©jĂ  vu le jour, de l'Espagne Ă  la GrĂšce, en passant par le Royaume-uni, la Belgique, les Pays-Bas, l'Italie, le Maroc, alors qu'une quinzaine d'autres sont en cours de construction.

En France, l’initiative C’est qui le Patron a inspirĂ© d’autres marques, notamment dans le lait oĂč, selon le co-fondateur Nicolas Chabanne, la marque a “dĂ©comptĂ© environ 25 dĂ©marches similaires”.

Rappelons au passage que C’est qui le Patron est organisĂ©e sous forme de coopĂ©rative. La SociĂ©tĂ© des Consommateurs, qui dĂ©tient la marque, est, en effet, une SociĂ©tĂ© CoopĂ©rative d’IntĂ©rĂȘt Collectif.

Le Monde, Vins : les coopératives grappillent du terrain, 26/10/2020

En France, on dĂ©nombre environ 600 caves coopĂ©ratives et unions de caves, qui reprĂ©sentent prĂšs de 50 % de la production viticole, avec plus de 18 millions d’hectolitres, hors Charente et cognac, et 53 % des viticulteurs. Alors qu’elles ont souvent traĂźnĂ© une image un peu ringarde et des vins rĂ©putĂ©s de moins bonne qualitĂ©, les coopĂ©ratives viticoles se sont modernisĂ©es et elles n’ont plus grand-chose Ă  voir avec leurs ancĂȘtres.

L’article revient notamment sur la naissance des coopĂ©ratives viticoles : au dĂ©but du XXe siĂšcle, les vignerons durent s’unir pour faire face Ă  la crise du phylloxĂ©ra qui dĂ©vasta le vignoble français, pour rĂ©sister aussi aux mĂ©ventes, aux consĂ©quences de la premiĂšre guerre mondiale et de l’exode rural. Il s’agissait aussi de s’organiser face au pouvoir du nĂ©goce et des grandes maisons qui faisaient la loi sur le marchĂ© du raisin.

Certaines coopĂ©ratives ont depuis fait leur rĂ©volution. Comme par exemple la marque Vignerons des terres secrĂštes, qui est nĂ©e en 2006 et chez qui un travail important a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© pour amĂ©liorer l’image de la coopĂ©rative, qui souffrait de « gammes trop restreintes » ou encore d’une « image trop industrielle ». Ainsi, comme le prĂ©cise Michel Barraud, le prĂ©sident de la cave, « de 80 % de vente en nĂ©goce [en vrac] et 20 % en bouteilles, il y a une vingtaine d’annĂ©es, nous sommes passĂ©s Ă  la proportion inverse et nous travaillons beaucoup sur les sĂ©lections parcellaires ».

Comme le prĂ©cise l’article, “les caves n’hĂ©sitent plus Ă  jouer le match sur le terrain des grandes marques et des vignerons indĂ©pendants renommĂ©s. Si les prix restent raisonnables, liĂ©s Ă  la prĂ©sence pour beaucoup d’entre elles en grande distribution, nombre d’entre elles visent le haut de gamme.”


Fast Company, This honey is real—but it wasn’t made by bees, 20/10/2020

Les fondateurs de MeliBio ont voulu s'attaquer Ă  l'un des problĂšmes causĂ©s par la production de miel, Ă  savoir l'impact des abeilles sur la biodiversitĂ©. Comme l’explique Darko Mandich, PDG de Melibio, "Il existe 20 000 autres espĂšces d'abeilles qui sont des espĂšces sauvages et indigĂšnes. Et ces espĂšces sont menacĂ©es par la production actuelle de miel, qui repose entiĂšrement sur l'apiculture commerciale".

Les abeilles indigĂšnes sont menacĂ©es en partie parce que les abeilles se font concurrence pour leur nourriture. Plus la production de miel augmente, plus la pression s'accroĂźt. Des centaines d'espĂšces d'abeilles indigĂšnes aux États-Unis sont aujourd'hui menacĂ©es d'extinction.

Grùce à la biologie synthétique, l'entreprise peut reproduire les composés présents dans le miel, y compris des variations basées sur les fleurs que les abeilles visitent normalement, ce qui contribue à donner au produit final sa saveur. Bien que l'entreprise n'en soit qu'à ses débuts, elle a récemment créé un prototype qui "ressemble au goût, à la texture et à la viscosité du miel d'abeille".

La start-up prĂ©voit dans un premier temps de se concentrer sur les ventes en BtoB, des entreprises alimentaires jusqu’à celles qui utilisent le miel dans le savon ou le shampoing. Son premier produit sera commercialisĂ© l'annĂ©e prochaine.

Sifted, Can vertical farming grow beyond herbs and leaves?, 20/10/2020

L'agriculture verticale dissocie entiĂšrement les cultures de la terre. Ce procĂ©dĂ© alternatif a suscitĂ© beaucoup d'attention et a attirĂ© beaucoup d'argent au cours des derniĂšres annĂ©es. Le marchĂ© mondial de l'agriculture verticale devrait atteindre 12,77 milliards de dollars d'ici 2026, contre 2,23 milliards de dollars en 2018. D'importants investisseurs en capital-risque en Europe et aux États-Unis ont pris le train de l'agriculture verticale en marche.

Ainsi, la start-up allemande Infarm, qui construit et installe des systÚmes agricoles verticaux pour les cultures dans les supermarchés, a levé 170 millions de dollars le mois dernier. Au début de l'année, la start-up finlandaise iFarm, qui a développé une solution SaaS pour l'agriculture verticale, a obtenu un financement de 4 millions de dollars.

Cependant, cette "révolution" de l'agriculture verticale fait face à un problÚme : elle n'a actuellement de sens que pour un petit nombre de cultures coûteuses (comme le basilic ou le persil) et cela ne va guÚre nourrir le monde.

Le discours mis en avant par les startups de ce secteur se concentre sur l’utilisation des ressources. Ainsi, d’aprĂšs Guy Galonska, cofondateur d'Infarm, “par rapport Ă  l'agriculture de plein air, notre utilisation de l'eau est de 90 Ă  95 % plus efficace, nous utilisons 70 Ă  75 % moins d'engrais et aucun pesticide, fongicide ou herbicide”. En plus de cela, l'agriculture verticale a Ă©galement Ă©tĂ© reconnue comme un moyen de simplifier la chaĂźne d'approvisionnement alimentaire mondiale, en faisant pousser des cultures en milieu urbain et donc au plus prĂšs des consommateurs.

Mais de l’autre cĂŽtĂ©, les problĂšmes de coĂ»t et d'Ă©nergie pĂšsent Ă©galement sur la rentabilitĂ© des entreprises du secteur. Mais surtout, la majoritĂ© des fermes verticales n’ont pour le moment trouvĂ© le moyen de gagner de l'argent qu’en cultivant et en vendant des herbes comme le basilic, le persil, le romarin ou le thym. Bien qu’il soit techniquement possible de faire pousser n'importe quelle culture dans une ferme verticale, les coĂ»ts d'exploitation Ă©levĂ©s font que beaucoup de cultures deviennent non rentables.

Pour Jamie Burrows, directeur gĂ©nĂ©ral de Vertical Future, le facteur commun qui empĂȘche les start-up d'optimiser leurs exploitations verticales est le manque d'accĂšs au capital. Selon lui, “la clĂ© de l'avenir de l'agriculture verticale viendra de l'automatisation complĂšte, des donnĂ©es, des prix Ă©quitables et de l'accent mis sur les performances du projet tout au long de sa durĂ©e de vie. L'une des raisons pour lesquelles certaines exploitations verticales Ă©chouent est qu'elles n'ont pas les capitaux nĂ©cessaires pour construire une installation qui le leur permette. Elles sont invariablement contraintes de ne cultiver que des produits de niche Ă  forte marge pour survivre”.

Fast Company, Impossible Foods is branching out from burgers. Next up: Milk, 22/10/2020

AprĂšs avoir triomphĂ© dans les steaks Ă  base de protĂ©ines vĂ©gĂ©tales, Impossible Foods s’attaque dĂ©sormais aux substituts du lait. L'entreprise affirme qu'elle dispose dĂ©jĂ  d'un prototype d'Impossible Milk, dĂ©veloppĂ© dans son laboratoire de Redwood City, en Californie, qui a une texture crĂ©meuse et peut ĂȘtre mĂ©langĂ© Ă  des boissons chaudes sans cailler.

Alors que selon Dairy Farmers of America, les ventes de lait ont baissĂ© de 1,1 milliard de dollars entre 2017 et 2018 (soit -7,5 %), le marchĂ© des alternatives vĂ©gĂ©tales au lait continue de croĂźtre et d’attirer des fonds d'investissement.

La date de lancement de Impossible Milk n’est toutefois pas encore connue.

Financial Times, Burgundy’s vineyards feel the heat of climate change, 24/10/2020

Un reportage sur les vendanges en Bourgogne, qui ont été parmi les plus précoces jamais effectuées. Les premiers raisins y ont été cueillis le 12 août et les vendanges étaient bien avancées dÚs la troisiÚme semaine du mois. Avant, elle commençait un bon mois plus tard.

Certains vignerons bourguignons n’ont mĂȘme pas eu le temps de dĂ©placer les millĂ©simes 2019 avant l'arrivĂ©e de la nouvelle rĂ©colte.

Financial Times, Herders tout camel milk as Africa’s new ‘superfood’, 22/10/2020

L’entreprise kenyane White Gold, est l'une des rares entreprises africaines Ă  pasteuriser et embouteiller du lait de chamelle. Ce lait possĂšde une teneur en matiĂšre grasse Ă  peu prĂšs Ă©quivalente Ă  celle du lait de vache demi-Ă©crĂ©mĂ© et est trois fois plus riche en vitamine C. Il contient Ă©galement moins de lactose, ce qui le rend plus adaptĂ© aux personnes souffrant d'intolĂ©rance.

White Gold en vend entre 10 000 et 15 000 litres par mois et proposent mĂȘme des variĂ©tĂ©s aromatisĂ©es. Elle s'approvisionne en lait auprĂšs d'une trentaine d'Ă©leveurs associĂ©s (principalement des femmes) dans un rayon de 50 km autour de son usine de transformation de Nanyuki. Les fondateurs de White Gold tentent d'exporter leurs produits vers les États-Unis et l'Europe, mais le Kenya ne dispose toujours pas de la rĂ©glementation et des normes alimentaires appropriĂ©es. Pour l'instant, White Gold approvisionne donc un marchĂ© local en plein essor, notamment les amateurs de cafĂ© "camelccino" de Nairobi, et exporte un peu vers le Rwanda, l'Ouganda et la Tanzanie.

En Afrique subsaharienne, les chamelles contribuent à environ 5 % de la production totale de lait, selon la FAO. L'un des défis de la production de masse de lait de chamelle réside dans la chaßne d'approvisionnement : la plupart des éleveurs concernés sont des nomades à la recherche de pùturages, en particulier dans le nord du Kenya, ce qui rend difficile toute planification.

Pour Jamal Warsame, fondateur White Gold, “Le lait de chamelle est si nutritif (
) qu'il deviendra le prochain super aliment du monde”.

Fortune, Brand loyalty is changing due to the pandemic, 21/10/2020

Deux Ă©tudes rĂ©centes, l’une par McKinsey et l’autre par Ketchum ont montrĂ© que la loyautĂ© des consommateurs amĂ©ricains s’est dĂ©placĂ©e vers certaines marques Ă  mesure que la pandĂ©mie se poursuit.

Ainsi, en juillet, Ketchum révÚlait que 45 % des acheteurs américains ont modifié leur préférence pour une marque dans le contexte des changements rapides qui se produisent dans le monde. Un mois plus tard, McKinsey chiffrait ce pourcentage à 75%.

D’aprĂšs ces deux Ă©tudes, les consommateurs amĂ©ricains sont passĂ©s Ă  des marques de distributeur, de magasins comme Target, Amazon et Aldi, pour des produits allant des serviettes en papier et des sacs poubelles aux fromages et aux vĂȘtements.

Selon McKinsey, "Pour certains produits et marques, le COVID-19 a provoquĂ© des ruptures dans la chaĂźne d'approvisionnement. Et lorsque les consommateurs ne pouvaient pas trouver leur produit prĂ©fĂ©rĂ© en magasin, ils ont changĂ© leur comportement d'achat”. Ainsi, “de nombreux consommateurs ont essayĂ© une autre marque ou ont fait leurs achats dans un autre magasin pendant la crise".

Le problĂšme pour les marques dĂ©laissĂ©es pendant cette pĂ©riode est que beaucoup de clients pourraient ne pas revenir en arriĂšre. Ainsi, selon McKinsey, “ces changements vont modeler les habitudes des consommateurs, mĂȘme au-delĂ  des effets de COVID-19. Aux États-Unis, plus de 60 % des consommateurs qui ont essayĂ© un nouveau comportement prĂ©voient de s'y tenir aprĂšs la crise”. MĂȘme constat pour Ketchum, qui affirme que 62% des personnes qui ont changĂ© leur prĂ©fĂ©rence pour une marque en feront un changement permanent avant la fin de la pandĂ©mie.

New York Times, Are ‘Kidfluencers’ Making Our Kids Fat?, 26/10/2020

Cet article alerte sur un phĂ©nomĂšne qui prend de l’ampleur : de nombreuses chaĂźnes YouTube trĂšs populaires auprĂšs des jeunes enfants les ciblent avec des publicitĂ©s Ă  peine voilĂ©es pour des boissons sucrĂ©es et de la malbouffe.

L’article s’appuie sur la conclusion d'une nouvelle Ă©tude publiĂ©e dans la revue Pediatrics. Les auteurs de l'Ă©tude ont, en effet, analysĂ© plus de 400 vidĂ©os sur YouTube mettant en scĂšne des enfants dits "influenceurs d'enfants". Il s’agit d’enfants qui sont trĂšs suivis sur les rĂ©seaux sociaux et qui apparaissent dans des vidĂ©os les montrant en train de passer en revue des jouets, de dĂ©baller des cadeaux et de jouer Ă  des jeux avec enthousiasme. L'Ă©tude a rĂ©vĂ©lĂ© que les vidĂ©os de ce genre, qui attirent des millions de jeunes adeptes et enregistrent des milliards de vues, sont inondĂ©es d'approbations et de placements de produits pour des marques comme McDonald's, Carl's Jr, Hershey's, Chuck E. Cheese et Taco Bell. Environ 90 % des aliments prĂ©sentĂ©s dans les vidĂ©os analysĂ©es Ă©taient de la malbouffe (milk-shakes, frites, boissons gazeuses, cheeseburgers).

L’article rappelle que les jeunes enfants sont particuliĂšrement sensibles au marketing. et que des Ă©tudes montrent que les enfants sont incapables de faire la distinction entre les publicitĂ©s et les dessins animĂ©s avant l'Ăąge de 8 ou 9 ans, et qu'ils sont plus susceptibles de prĂ©fĂ©rer la malbouffe aprĂšs avoir vu des publicitĂ©s.

Dans un pays oĂč prĂšs de 20 % des enfants ĂągĂ©s de 2 Ă  19 ans sont obĂšses ces vidĂ©os posent un vrai problĂšme de santĂ© publique.

Parmi les plus cĂ©lĂšbres “kidfluencers”, Ryan Kaji, 9 ans, dont la chaĂźne Youtube compte 27 millions d’abonnĂ©s. Selon Forbes, Ryan a gagnĂ© 26 millions de dollars en 2019. Parmi les marques dont il a Ă©tĂ© payĂ© pour faire la promotion figurent Chuck E. Cheese, Walmart, Hasbro, Lunchables et les chaĂźnes de restauration rapide Hardee's and Carl's Jr.


A Ă©couter l’épisode sur Vorwerk du toujours excellent podcast Business of Bouffe.

On y dĂ©couvre notamment de quelle maniĂšre l’entreprise utilise les donnĂ©es collectĂ©es par ses robots Thermomix.


Une petite leçon d’économie


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Oliver Lopez-Corona @otrasenda_AC
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1:54 AM ∙ Oct 20, 2020
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Quand les bouquins de cuisine simplistes vont trop loin


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Marine ⚓ @RedSmilyFox
@Debo_Libgourman @Neilou_8 Le pire: la cuisine avec 2 ingredients la plus facile du monde
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4:45 PM ∙ Oct 27, 2020

Quand innocent rencontre Heinz ça donne une smoothie qui ne donne pas forcĂ©ment envie


Comment complexifier le Nutriscore


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Xavier Terlet @xavierterlet
Ou comment complexifier le message ... https://t.co/iEz8Xgiz9e
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Unilever France @UnileverFR
@KnorrFrance adopte en France une nouvelle approche complùte d’info nutrition en affichant le #nutriscore et un visuel de portion que la marque recommande, sur l’emballage. @santeprevention @HercbergS https://t.co/Q124fJYJCp https://t.co/V1ZHUIZoGW https://t.co/CyZya4y3VY
12:29 PM ∙ Oct 27, 2020
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O. Frey

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