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Olivier Frey
Mar 10, 2022
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Bonjour Ă  toutes et Ă  tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente. 

Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont : 

  • Les Echos, L'Afrique du Nord inquiĂšte de la flambĂ©e des prix du blĂ©, 06/03/2022

  • Fast Company, How Ooni’s pizza oven became the must-have pandemic cooking appliance, 04/03/2022

  • New York Times, Have We Reached Peak Plant Milk? Not Even Close, 02/03/2022

Bonne lecture et bonne semaine Ă  toutes et Ă  tous!

Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :


Les Echos, L'Afrique du Nord inquiÚte de la flambée des prix du blé, 06/03/2022 + Le Figaro, Guerre en Ukraine : l'envolée du cours du blé inquiÚte le monde, 06/03/2022 + La Tribune, L'Ukraine limite les exportations de plusieurs produits agricoles (blé, avoine, volailles, oeufs...), 07/03/2022

Voici plusieurs articles permettant de comprendre les rĂ©percussions que la guerre en Ukraine va avoir sur l’agriculture et l’alimentation au niveau mondial.

Alors qu’aucun bateau ne navigue sur la mer Noire, les exportations de blĂ© sont au point mort dans cette zone. Or la Russie et l'Ukraine reprĂ©sentent Ă  eux deux environ 30% des exportations mondiales de blĂ©. La Russie est le premier exportateur mondial, et l'Ukraine le quatriĂšme. Dans le mĂȘme temps, le cours du blĂ© continue de grimper Ă  des niveaux records, Ă  393 euros la tonne sur Euronext vendredi dernier pour l'Ă©chĂ©ance de mars et a mĂȘme passĂ© les 400 euros la tonne en dĂ©but de semaine. A titre de comparaison, il Ă©tait Ă  170 euros la tonne il y a deux ans et Ă  180 euros la tonne en 2021. De son cĂŽtĂ©, la Chine (le 1er producteur mondial de blĂ©) vient d’annoncer qu’elle prĂ©voit la « pire rĂ©colte de son histoire ».

L'Ukraine a par ailleurs dĂ©cidĂ© de limiter ses exportations. Selon un dĂ©cret publiĂ© dimanche, il faut dĂ©sormais une licence dĂ©cernĂ©e par les autoritĂ©s pour exporter le blĂ©, la viande de volaille, les Ɠufs, l'huile de tournesol. De plus, des quotas ont Ă©tĂ© introduits pour l'exportation de bĂ©tail, de viande de bĂ©tail, de sel, de sucre, d’avoine, de sarrasin, de seigle et de millet.

Certains pays comme la Hongrie et la Moldavie ont décidé de stopper les exportations. L'Argentine et la Bulgarie ont indiqué vouloir « contrÎler les prix » et endiguer l'inflation sur leur marché intérieur. 

La situation s'annonce donc compliquĂ©e pour les pays qui dĂ©pendent fortement des importations pour nourrir leur population. Ainsi, plusieurs pays d’Afrique du Nord importent de grandes quantitĂ©s de blĂ© depuis l’Ukraine ou la Russie. Comme l’explique l’article, pour le moment le risque de rupture de stocks est modĂ©rĂ© mais ces pays s’inquiĂštent de l’envolĂ©e des prix qui ont atteint des records ces derniers jours sur les marchĂ©s mondiaux.

Avec environ 13 millions de tonnes de blĂ© importĂ©es par an, l’Egypte est tout simplement le premier importateur mondial de blĂ©. Le pays dĂ©pend Ă  plus de 60 % de l’étranger pour sa consommation de blĂ©. Les importations de blĂ© de l’Egypte proviennent pour 30 % de l'Ukraine et pour 50 % de Russie. Environ la moitiĂ© du blĂ© importĂ©e par l’Egypte est achetĂ©e par l'Etat pour soutenir un programme de distribution de pain subventionnĂ© dont bĂ©nĂ©ficient plus des deux tiers de la population. Le pays dispose toutefois de 3,2 millions de tonnes de rĂ©serves stratĂ©giques qui, avec la rĂ©colte de blĂ© Ă©gyptienne, devraient lui permettre de tenir jusqu'Ă  la fin de l'annĂ©e. Le pays s’inquiĂšte toutefois de l’envolĂ©e des prix qui rendra la situation tendue l’hiver prochain. Rappelons que c’est l'augmentation du prix du pain qui Ă©tait en partie Ă  l’origine des manifestations de 2011. L'AlgĂ©rie est le cinquiĂšme importateur mondial de blĂ© et possĂšde environ six mois de rĂ©serves. Comme l’explique l’article, le pays a dĂ©laissĂ© en 2021 le blĂ© français pour se tourner vers le blĂ© russe. Pour la Tunisie, 60 % des importations de blĂ© viennent d'Ukraine et de Russie. Le pays a des rĂ©serves jusqu'en juin. Mais pour la suite la flambĂ©e des prix devrait aggraver la situation budgĂ©taire du pays. Enfin le Maroc dĂ©pend moins de l’Ukraine et de la Russie mais a tout de mĂȘme annoncĂ© des subventions pour la farine ainsi que la suspension des droits de douane du blĂ©.

Les Echos, L'agriculture française de demain à l'heure du numérique, de la robotique et des biotechs, 06/03/2022

La France compte actuellement 250 startups AgTech. La Ferme Digitale, qui en regroupe environ 80 vient de rendre un rapport sur ce secteur au ministre de l’Agriculture. L’objectif Ă©tait de dĂ©finir des pistes pour favoriser le dĂ©veloppement de “la French AgriTech”. Ces startups cherchent Ă  apporter des innovations au monde agricole et dĂ©veloppent aussi bien des procĂ©dĂ©s de gĂ©nĂ©tique pour faire naĂźtre de nouveaux plants de vigne, que du bio contrĂŽle pour remplacer les engrais ou encore des robots pour les fermes ou l'entretien des productions.

L’autre enjeu pour ce rapport est de “faciliter l'Ă©mergence de ces jeunes entreprises, et les faire connaĂźtre aux agriculteurs”. Il va ĂȘtre en quelque sorte une feuille de route pour permettre Ă  la France de conserver son avance dans ces nouvelles technologies pour l'agriculture.

Si, en l’espace de 6 ans, les startups AgTech françaises ont levĂ© plus de 2,5 milliards d'euros, le rapport estime que l'aide du prĂ©-amorçage et de l'amorçage est « insuffisant(e), et mal adaptĂ©(e) ». Parmi les autres enjeux mis en avant : l'adaptation des freins rĂ©glementaires ainsi que la gestion des donnĂ©es.

Le rapport est téléchargeable ici.

L’Express, Alimentation : quand les labels bio se ramassent à la pelle, 05/03/2022

Un article qui explique bien l’une des raisons des difficultĂ©s actuelles de certaines filiĂšres bio : la multiplication des logos.

A cĂŽtĂ© du traditionnel label AB, l’article recense en effet une bonne douzaine de labels “créés ces dix derniĂšres annĂ©es par des paysans et leurs partenaires” comme par exemple Bio CohĂ©rence, Biopartenaire, Bio Equitable ou encore Demeter. La particularitĂ© de ces labels est qu’ils “s'appuient sur le cahier des charges AB et le complĂštent, avec une multitude de gages en faveur de l'environnement, de l'Ă©thique dans les relations commerciales, de l'agroĂ©cologie, du bien-ĂȘtre animal”.

D’autres labels “s'affranchissent du cahier des charges AB tout en reprenant quelques principes”. C’est le cas par exemple du label ZĂ©ro rĂ©sidu de pesticides du collectif Nouveaux Champs qui a Ă©tĂ© lancĂ© en 2018.

France Inter, Agriculture, urbanisme : le Giec recommande d'accélérer les efforts pour s'adapter au changement climatique, 28/02/2022

Dans le deuxiÚme volet de son 6e rapport, le GIEC propose des solutions pour s'adapter aux inondations, sécheresses et canicules.

En Europe, les vagues de chaleur et les sécheresses sont devenues plus fréquentes et d'autres impacts négatifs sont prévus pour les régions du sud. Le Giec a déterminé quatre risques majeurs : la hausse des températures, qui va augmenter le nombre de décÚs, les zones à risques d'incendie et réduire les zones habitables, la baisse de la production agricole, la pénurie d'eau, les inondations.

Afin d'adapter l'agriculture pour faire face au changement climatique, le Giec préconise notamment d'améliorer les systÚmes d'irrigation et d'engager des changements dans les pratiques agricoles. Pour faire face aux pénuries d'eau, le groupe d'experts propose d'améliorer le stockage de l'eau : "Les agriculteurs peuvent accroßtre la résilience climatique de leurs entreprises en diversifiant leurs cultures et leur élevage, en plantant des arbres et des arbustes sur les champs pour l'ombrage et la fumure organique (agriculture agroécologique)". 

Les Échos, Comment les Français comptent faire face à l'inflation, 08/03/2022

D’aprĂšs une enquĂȘte menĂ©e par Kantar Worldpanel auprĂšs de 13.000 foyers c'est le poste alimentaire qui devrait subir les plus forts arbitrages pour lutter contre l’inflation.

Cela passera par exemple par une réduction du gaspillage alimentaire, pour 46 % des personnes interrogées. Ainsi, les consommateurs se tourneront probablement vers les produits à la DLC courte ou encore les « doggy-bags » dans les restaurants. 

Pour d’autres, cela passera par plus de « fait maison ».

Par ailleurs, 38% des personnes interrogées compte acheter des produits en promotion.

Enfin, ils sont 30% à avoir l'intention de réduire leurs dépenses au restaurant comme en livraison de repas à domicile.


Financial Times, Unilever to set new healthy food targets after investor pressure, 07/03/2022

Le groupe Unilever va publier les scores nutritionnels de son portefeuille de produits alimentaires, qui comprend les glaces Ben & Jerry's et Magnum, la mayonnaise Hellmann's et les bouillons cubes Knorr, en fonction de paramÚtres de santé externes.

L'engagement d'évaluer les performances par rapport à six mesures, parmi lesquelles la définition britannique de "riche en graisses, en sucre et en sel" et le Nutri-Score européen, intervient aprÚs que des investisseurs institutionnels ont déposé une résolution d'actionnaires sur la question. 

Unilever, qui est le plus grand fabricant de glaces au monde, fixera de nouveaux objectifs d'ici octobre, et a déclaré qu'il serait le premier groupe alimentaire mondial à publier ses performances nutritionnelles de cette maniÚre. Il évaluera les performances au niveau mondial et pour 16 marchés clés en fonction du volume des produits et des revenus.

Catherine Howarth, directrice générale de ShareAction, un groupe d'actionnaires qui a poussé Unilever à effectuer ces changements, a déclaré : "La transparence promise établit une nouvelle norme pour l'industrie. Nous espérons et attendons que d'autres suivront."

Hanneke Faber, présidente de la division alimentaire d'Unilever, a déclaré que ces changements allaient "établir une nouvelle référence en matiÚre de transparence nutritionnelle dans notre secteur et accélérer notre impact positif sur la santé publique". Les objectifs actuels d'Unilever pour sa division alimentation et rafraßchissement, dont le chiffre d'affaires annuel s'élÚve à 20 milliards d'euros, comprennent le doublement du nombre de produits offrant une "nutrition positive" d'ici 2025.

Le groupe avait envisagĂ© de vendre sa branche alimentation et rafraĂźchissement pour aider Ă  financer une offre ratĂ©e de 50 milliards de livres sterling sur la division santĂ© grand public de GlaxoSmithKline Ă  la fin de l'annĂ©e derniĂšre. Mais aprĂšs une rĂ©action nĂ©gative des actionnaires, Unilever a dĂ©clarĂ© qu’il ne cherchait plus Ă  rĂ©aliser des fusions et acquisitions Ă  grande Ă©chelle

New York Times, Have We Reached Peak Plant Milk? Not Even Close, 02/03/2022

Il existe déjà un large éventail d'alternatives aux produits laitiers, mais les experts affirment que le flux de nouvelles offres ne va pas ralentir de sitÎt.

Au cours de la derniĂšre dĂ©cennie, l'intĂ©rĂȘt pour les avantages sanitaires, environnementaux et Ă©thiques d'un rĂ©gime vĂ©gĂ©tarien ou vĂ©gĂ©talien a contribuĂ© Ă  la prolifĂ©ration des substituts du lait. Les allĂ©es des Ă©piceries et les comptoirs des cafĂ©s sont dĂ©sormais peuplĂ©s de laits fabriquĂ©s Ă  partir d'avoine, d'amandes, de noix de cajou, de noix de macadamia, de graines de chanvre, de graines de sĂ©same, de pois ou de graines de lin.

Comme l’affirme Sydney Olson, analyste chez Mintel, “je ne pense pas qu'il y ait une fin en vue pour l'innovation en matiùre d'alternatives laitiùres - ou du moins pas dans un avenir proche”.

L’article mentionne notamment le lait de pomme de terre, dont nous avons parlĂ© ici il y a dĂ©jĂ  quelques semaines. Ce produit, fabriquĂ© par la sociĂ©tĂ© suĂ©doise Dug Drinks, est dĂ©jĂ  vendu en Grande-Bretagne et sera commercialisĂ© aux États-Unis dans le courant de l'annĂ©e. Et selon un nouveau rapport publiĂ© par la chaĂźne de supermarchĂ©s britannique Waitrose, le lait de pomme de terre est “prĂȘt Ă  dominer les menus des cafĂ©s dans les mois Ă  venir”.

Les ventes de lait vĂ©gĂ©tal aux États-Unis s'Ă©levaient Ă  2,5 milliards de dollars Ă  la fin de 2020, soit 15 % de toutes les ventes de lait au dĂ©tail et 35 % du marchĂ© plus vaste des aliments d'origine vĂ©gĂ©tale. D'ici Ă  la fin de 2026, selon Sydney Olson, les ventes de substituts de produits laitiers devraient reprĂ©senter 30 % de toutes les ventes de lait. Selon Mme Purcell, une grande partie de cette croissance proviendra des petits producteurs.

Les laits vĂ©gĂ©taux existent depuis des siĂšcles dans les cultures du monde entier. L'horchata, une boisson crĂ©meuse Ă  base de souchet broyĂ© (une sorte de tubercule), est nĂ©e en Afrique du Nord il y a un millĂ©naire et est devenue populaire en Espagne et en AmĂ©rique latine. Le lait de coco, fabriquĂ© Ă  partir du liquide de la chair rĂąpĂ©e de la noix de coco, est utilisĂ© depuis des siĂšcles en Asie du Sud, en AmĂ©rique du Sud et dans les CaraĂŻbes. Les AmĂ©rindiens, notamment dans le nord-est des États-Unis, ont utilisĂ© des noix pour fabriquer du beurre de noix et du lait pour les nourrissons. Le lait d'amande est un ingrĂ©dient de base en Afrique du Nord, en Europe et au Moyen-Orient depuis prĂšs de 1 000 ans.

De nombreux laits sont fabriquĂ©s en faisant tremper, en broyant, en pressant ou en mĂ©langeant la noix, la graine ou le lĂ©gume pour obtenir une bouillie qui est ensuite filtrĂ©e et parfois mĂ©langĂ©e avec des huiles ou d'autres ingrĂ©dients qui aident Ă  l'Ă©mulsionner pour obtenir une texture plus crĂ©meuse. Étant donnĂ© que le processus permet d'obtenir du liquide Ă  partir d'un large Ă©ventail de sources vĂ©gĂ©tales, le nombre de mĂ©langes et de variĂ©tĂ©s de lait non laitier est presque illimitĂ©.

Si le lait d'amande et le lait d'avoine sont les laits vĂ©gĂ©taux les plus populaires sur le marchĂ© aujourd'hui, les mĂ©langes qui combinent des noix, des graines, des cĂ©rĂ©ales, des lĂ©gumineuses et autres sont une innovation Ă©mergente. Lors du salon de la Specialty Food Association en fĂ©vrier dernier les nouveaux laits vĂ©gĂ©taux exposĂ©s comprenaient du lait d'avoine Ă  base de champignons, des laits de banane et mĂȘme du fromage Ă  base de carottes.

Food Dive, How Air Protein is making the journey from concept to product, 02/03/2022

Un entretien avec la fondatrice et PDG d'Air Protein, Lisa Dyson. Comme le dit bien l’article en prĂ©ambule “lorsqu'on examine les possibilitĂ©s futuristes de l'industrie alimentaire de demain, Air Protein se distingue”.

L’entreprise a Ă©tĂ© créée suite Ă  des recherches menĂ©es par la NASA dans les annĂ©es 1960 sur la façon de nourrir les astronautes lors de missions spatiales de longue durĂ©e. Selon ces recherches, le dioxyde de carbone pouvait ĂȘtre transformĂ© en une protĂ©ine physique par un processus de fermentation exploitant des microbes communs appelĂ©s hydrogĂ©notrophes. Lisa Dyson est titulaire d'un doctorat en physique et s'est intĂ©ressĂ©e Ă  ces recherches. Elle a d’ailleurs expliquĂ© cette technologie en 2016 lors d’un TedX. En 2019, elle a créé avec un collĂšgue la premiĂšre “Air Meat”, un ersatz de poulet utilisant un processus similaire, et ont co-fondĂ© Air Protein dans la foulĂ©e.

Au cours des deux derniÚres années, Air Protein a cherché à perfectionner son produit et a amélioré son processus de fabrication. En 2021, la startup a bouclé une levée de fonds de 32 millions de dollars mené par ADM Ventures, Barclays et GV (anciennement Google Ventures).

En termes de produits, la startup s’est pour le moment focalisĂ©e sur des alternatives au poulet et aux fruits de mer. Selon Lisa Dyson, la “Air Meat” est non seulement neutre en carbone, mais elle a aussi bon goĂ»t. Pour y arriver, la startup a rĂ©alisĂ© de nombreux essais et fait des centaines d'itĂ©rations et de formulations. Air Protein n'a toutefois pas encore dĂ©voilĂ© la date de lancement de ses produits, leur nature et les lieux oĂč ils seront disponibles.

Fast Company, How Ooni’s pizza oven became the must-have pandemic cooking appliance, 04/03/2022

Focus sur un produit qui a aussi profité à plein de la pandémie : les mini fours à pizza. 

Alors qu’ils Ă©taient comme partout ailleurs coincĂ©s chez eux, les AmĂ©ricains ont commencĂ© Ă  faire leurs propres pizzas. Ainsi, Ooni, un fabricant Ă©cossais de fours Ă  pizza qui a vu le jour en 2011 a soudainement vu ses ventes exploser. En 2020, le chiffre d’affaires de l’entreprise a tout simplement triplĂ© selon les cofondateurs Darina Garland et Kristian Tapaninaho. Darina Garland estime que la pandĂ©mie a accĂ©lĂ©rĂ© la croissance de l'entreprise d'environ trois ans. Ooni a en effet rĂ©alisĂ© un chiffre d'affaires annuel de 52,7 millions de livres sterling (soit environ 70 millions de dollars) en 2020, contre 13,7 millions de livres sterling en 2019. Elle explique, “nous Ă©tions en rupture de stock pendant quatre mois. Les gens Ă©taient prĂȘts Ă  attendre, ce qui Ă©tait incroyable”. 

Comme l’explique Kristian Tapaninaho, avant la crĂ©ation de Ooni, ce dernier essayait vainement de faire une pizza maison mais celle-ci Ă©tait tout juste correcte. Le problĂšme Ă©tait la tempĂ©rature : les fours domestiques ne sont pas assez chauds pour faire de bonnes pizzas Ă  la napolitaine. Il s'est donc attelĂ© Ă  la construction d'un prototype de four de la taille d'une valise cabine qui utilisait des granulĂ©s de bois pour chauffer l'appareil jusqu'Ă  480°C en une dizaine de minutes. Ils ont ensuite recrutĂ© un soudeur de mĂ©taux pour les aider et ont prĂ©sentĂ© leur produit sur Kickstarter en 2012, promettant un four Ă  ceux qui s'engageaient Ă  verser 160 ÂŁ, soit environ 214 $. Pour cette premiĂšre campagne, ils s’étaient fixĂ©s pour objectif de collecter seulement 7 500 ÂŁ. En 30 jours seulement, ils ont gagnĂ© prĂšs de trois fois ce montant. L'entreprise, qui comptait 7 personnes les premiĂšres annĂ©es, en compte dĂ©sormais plus de 270. Les fours Ooni sont dĂ©sormais vendus dans plus de 90 pays. Ooni vient aussi de lancer une Ă©picerie en ligne via son site web, pour acheter votre farine, votre levure ou vos tomates San Marzano. L'entreprise propose Ă©galement des accessoires liĂ©s Ă  la pizza, tels que des pierres et des livres de cuisine, ainsi que des "pizzawear", tels que des tabliers et des gants. 

Wired, For Insect Farming to Work, Scientists Need to Build a Better Bug, 15/02/2022

Christine Picard, entomologiste judiciaire Ă  l'Indiana University-Purdue University Indianapolis, Ă©tudie pourquoi certains insectes se dĂ©veloppent beaucoup plus rapidement que d'autres. Mais ses recherches sur les mouches qui dĂ©vorent les cadavres commencent Ă  avoir des rĂ©percussions bien au-delĂ  des rapports d'autopsie car cette derniĂšre se concentre dĂ©sormais sur l’alimentation.

Les entreprises spĂ©cialisĂ©es dans l'Ă©levage d'insectes s'intĂ©ressent de prĂšs Ă  ce qui fait que certaines larves grandissent plus vite et prennent plus de poids que d'autres. En 2021, Christine Picard a rejoint le Center for Environmental Sustainability Through Insect Farming, un nouveau centre de recherche basĂ© aux États-Unis qui veut rendre l'Ă©levage des insectes beaucoup plus efficace. Comme l’explique l’article, “bien que l'industrie soit en pleine croissance, elle reste relativement modeste en termes de chiffres”. Ainsi, les fermes europĂ©ennes n'ont produit que quelques milliers de tonnes de protĂ©ines d'insectes en 2020, ce qui reprĂ©sente une goutte d'eau dans l'ocĂ©an par rapport aux autres sources de protĂ©ines. Ces faibles chiffres de production maintiennent le prix des insectes d'Ă©levage Ă  un niveau Ă©levĂ©. L'un des moyens de rĂ©soudre ce problĂšme consiste donc Ă  sĂ©lectionner des insectes plus gros et Ă  la croissance plus rapide.

L’enjeu est de taille pour les dizaines d'entreprises qui cultivent des insectes pour les vendre comme ingrĂ©dients dans l'alimentation des animaux de compagnie, du bĂ©tail et des humains. A l’heure actuelle, c’est surtout l’alimentation animale que ces entreprises se tournent. Ainsi, en Australie, il existe des biscuits pour chien fabriquĂ©s avec des vers de farine par Buggy Bix. En Europe, Tomojo vend toutes sortes de friandises pour animaux fabriquĂ©s avec des larves de mouche soldat noire. Mars vend dĂ©sormais sa propre marque d'aliments pour chiens et chats enrichis en insectes. Antoine Hubert, PDG de la start-up française Ćžnsect, affirme que les vers de farine moulus qu'il vend aux entreprises de nourriture pour animaux reprĂ©sentent plus de 50 % du chiffre d'affaires de sa sociĂ©tĂ©. Par ailleurs, en 2022, pour la premiĂšre fois, l'Union europĂ©enne autorisera les agriculteurs Ă  nourrir les porcs et les volailles avec des insectes. Le marchĂ© des aliments pour volailles et porcs est Ă©norme Ă  l’échelle de l'Union europĂ©enne : 146 millions de porcs et 7,2 milliards de poulets.


La guerre en Ukraine a des conséquences parfois insoupçonnées

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La Maison de la Poutine @MaisonPoutine
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5:06 PM ∙ Mar 3, 2022
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Pour en savoir un peu plus sur les conséquences de la guerre en Ukraine sur la filiÚre céréaliÚre en France

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Denis Beauchamp @GrainHedger
Vu les derniÚres évolutions , petit #thread sur la disponibilité des céréales en France .
11:40 AM ∙ Mar 6, 2022
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Une décision radicale de la part de McDo

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Frédéric Bianchi @FredericBianchi
Le 31 janvier 1990, McDonald's ouvrait se premier restaurant en Russie, anticipant la chute de l'URSS. 32 ans plus tard, l'enseigne ferme ses 850 restaurants en représaille à la guerre de Vladimir Poutine
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BFMTV @BFMTV
McDonald's annonce la fermeture de ses 850 restaurants en Russie https://t.co/vByN85iB9c https://t.co/vbhzNTikRV
6:14 PM ∙ Mar 8, 2022
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Food Karma #24 | Basma Paradin et Pierre-Elie Boiton – Fondateurs de Tambouille |

Eat’s Business #45 | Les consĂ©quences de la guerre en Ukraine, l’essor de la pĂȘche en France et le Kaya

France Terre de Lait #3 | Les AOP | Hubert Dubien et Didier Lincet – PrĂ©sident du CNAOL et PrĂ©sident de la Fromagerie Lincet


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