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Olivier Frey
Feb 17, 2022
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Bonjour Ă  toutes et Ă  tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente. 

Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont : 

  • Le Monde, Manger plus sainement peut permettre de gagner plus de 10 ans d’espĂ©rance de vie, 08/02/2022

  • L’Opinion, Le blĂ©, levier mĂ©connu d’une superpuissance russe, 09/02/2022

  • New York Times, How The Sims Became the Internet’s Most Exciting Place to Eat, 07/02/2022

Bonne lecture et bonne semaine Ă  toutes et Ă  tous!

Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :


Le Monde, Manger plus sainement peut permettre de gagner plus de 10 ans d’espĂ©rance de vie, 08/02/2022

En 2019, des Ă©quipes du Global Burden of Disease, un programme mondial de recherche en Ă©pidĂ©miologie de l’Institute for Health Metrics and Evaluation Ă  Seattle (Etats-Unis) ont estimĂ© qu’environ 11 millions de morts prĂ©maturĂ©es par an Ă©taient attribuables Ă  une mauvaise alimentation, soit un dĂ©cĂšs sur cinq, ce qui reprĂ©sente plus que les dĂ©cĂšs liĂ©s au tabac (8 millions de morts par an).

Dans une rĂ©cente Ă©tude publiĂ©e dans la revue PLOS Medicine, une Ă©quipe de chercheurs de l’universitĂ© de Bergen (NorvĂšge) a Ă©tabli qu’un « rĂ©gime optimal » riche en lĂ©gumineuses, cĂ©rĂ©ales complĂštes, fruits Ă  coque, et fruits et lĂ©gumes, et pauvre en viande, pouvait faire gagner 13 ans d’espĂ©rance de vie Ă  un individu nord-amĂ©ricain aujourd’hui ĂągĂ© d’une vingtaine d’annĂ©es (10,7 ans pour une femme) par rapport Ă  un rĂ©gime alimentaire occidental moyen, oĂč la consommation de fĂ©culents, produits laitiers et viande est plus importante.

C’est la premiĂšre fois que des chercheurs rĂ©ussissent Ă  quantifier comment diffĂ©rents changements alimentaires peuvent avoir un impact substantiel sur l’espĂ©rance de vie. Comme l’explique Lars Thore Fadnes, premier auteur de l’étude, “notre idĂ©e de dĂ©part Ă©tait d’étudier comment les changements de paramĂštres de notre alimentation peuvent affecter la santĂ© et avoir des effets qui se combinent entre eux”.

Ainsi, selon les rĂ©sultats de l’étude, le seul fait d’augmenter sa ration de lĂ©gumineuses (pois chiches, fĂšves, lentilles, haricots, Ă  200 grammes par jour) permettrait de gagner un peu plus de deux ans d’espĂ©rance de vie Ă  l’ñge de 20 ans, tout comme le fait de manger plus de cĂ©rĂ©ales complĂštes (riz complet, pain complet, etc.) et de fruits Ă  coque (jusqu’à 25 grammes par jour, soit, par exemple, une poignĂ©e de noix). A l’inverse, la suppression de la viande rouge et de la viande transformĂ©e de son assiette permettrait de gagner de 1,5 Ă  1,9 annĂ©e d’espĂ©rance de vie Ă  l’ñge de 20 ans. Mais mĂȘme si l’on se met Ă  changer ses habitudes alimentaires plus tardivement cela peut avoir des effets bĂ©nĂ©fiques. Ainsi, changer d’assiette pour un rĂ©gime optimal Ă  60 ans pourrait faire gagner jusqu’à huit ans d’espĂ©rance de vie. Si le changement a lieu Ă  80 ans, le gain espĂ©rĂ© est de trois ans.

Les chercheurs ont par ailleurs mis en place le calculateur en ligne Food4HealthyLife pour estimer instantanĂ©ment l'effet sur l’espĂ©rance de vie d'une sĂ©rie de changements alimentaires. Ils affirment que cet outil pourrait ĂȘtre utile aux cliniciens, aux dĂ©cideurs et aux profanes pour comprendre l'impact des choix alimentaires sur la santĂ©.

LSA, Bel fait un pas de gĂ©ant dans la dĂ©carbonation, 10/02/2022 + L’Usine Nouvelle, Comment le groupe Bel s'engage pour la dĂ©carbonation, 11/02/2022

Le groupe Bel vient d’annoncer son nouvel objectif de rĂ©duction carbone afin de limiter le rĂ©chauffement climatique sous le seuil de +1,5°. Le groupe indique pouvoir rĂ©duire de 50 % ses Ă©missions par rapport Ă  2017 et table sur 26 % d’émissions en moins d’ici 2035, et ce sur les trois scopes, en tenant compte de la croissance du groupe. Antoine FiĂ©vet, PDG du groupe Bel a ainsi affirmĂ©, “nous allons diminuer tout ce qu’on peut. Quand ça sera incompressible, on a des projets de sĂ©questration avec des puits de carbone”.

Pour y parvenir, le groupe compte activer quatre leviers :

  • Atteindre la neutralitĂ© carbone sur les scopes 1 et 2 d’ici 2025 : le groupe affirme avoir dĂ©jĂ  rĂ©duit de 60% les Ă©missions carbone liĂ©es Ă  ses opĂ©rations sur la pĂ©riode 2008-2020. A ce jour, 2/3 des Ă©nergies utilisĂ©es dans les usines du groupe (qui reprĂ©sentent 4 % des Ă©missions) sont durables (et c’est mĂȘme 100 % pour la France). Pour le transport (13 % des Ă©missions), Bel travaille avec des partenaires pour amĂ©liorer son empreinte (dĂ©veloppement de carburants alternatifs et des solutions de rĂ©frigĂ©ration des camions moins gourmandes en Ă©nergie)

  • Accompagner l'amont agricole, qui reprĂ©sente 70% des Ă©missions du groupe : mise en place de rĂ©munĂ©rations supĂ©rieures au marchĂ© pour les producteurs laitiers qui accĂ©lĂšrent sur le durable, rĂ©duction des Ă©missions de mĂ©thanes des troupeaux d’environ 10 % en ajoutant des complĂ©ments alimentaires dans les rations, des fermes pilotes pour l’agriculture rĂ©gĂ©nĂ©ratrice sont testĂ©es aux Etats-Unis

  • Mettre les consommateurs Ă  contribution : amĂ©lioration des emballages (pour 2025, Bel veut atteindre 100 % d’emballages recyclables), dĂ©veloppement de produits Ă  base de protĂ©ines vĂ©gĂ©tales, qui Ă©mettent jusqu’à cinq fois moins de carbone que leur Ă©quivalent laitier.

  • Mise en place d'un indicateur carbone, Bel Low Carbon, qui permet d’avoir une vision claire, prĂ©cise et rĂ©guliĂšre de l’empreinte carbone pour chaque usine, chaque pays et chaque ferme.

Le Parisien, Consommation : pourquoi la crise sanitaire fait tant de mal aux Amap d’Île-de-France, 11/02/2022

Qu’il est loin le temps oĂč les listes d’attente pour rejoindre une des 315 Amap d’Île-de-France et des 30 de l’Oise, Ă©taient longues comme le bras. Selon l’article, “depuis quelques semaines, plusieurs fermes peinent Ă  trouver un nombre d’adhĂ©rents suffisants”. Florent Sebban, porte-parole du Mouvement interrĂ©gional des Amap (Miramap), prĂ©cise ainsi que “certaines fermes Ă©voquent entre 20 et 30 % de non-renouvellement des adhĂ©sions”.

Pour comprendre les raisons de ces non-renouvellements, un questionnaire a Ă©tĂ© lancĂ© auprĂšs des « Amapiens » et, d’aprĂšs les retours, “30 % Ă©voquent comme raison principale de leur dĂ©part un dĂ©mĂ©nagement, 18 % parlent d’une indisponibilitĂ© aux horaires de distribution et 14 % mettent en avant un manque de temps pour gĂ©rer leurs paniers de lĂ©gumes (les cuisiner)”.

NĂ©anmoins, selon Florent Sebban, “le modĂšle Ă©conomique n’est pas remis en cause, trĂšs peu de personnes ont mis la question du prix en avant (les paniers sont en gĂ©nĂ©ral autour d’une vingtaine d’euros pour plusieurs kilos de lĂ©gumes) et les consommateurs accordent de plus en plus d’importance Ă  leur alimentation. Et les crĂ©ations d’Amap se poursuivent en Île-de-France, c’est donc encourageant”.

Novethic, Pourquoi les circuits-courts décrochent aprÚs un boom pendant la pandémie, 13/02/2022

AprĂšs avoir connu un boom lors du confinement, les circuits-courts font dĂ©sormais face Ă  une sorte de dĂ©samour de la part des Français. En effet, ils sont mĂȘme retombĂ©s Ă  un niveau plus bas qu’avant la pandĂ©mie.

Il y a donc encore une fois une dichotomie claire entre ce qu’affirme le citoyen et ce que fait rĂ©ellement le consommateur. En effet, comme le souligne bien l’article, “les sondages et Ă©tudes se suivent et constatent toutes un enthousiasme grandissant des Français pour des systĂšmes de distribution plus justes et durables”. Pour Fanny Parise, anthropologue de la consommation, les consommateurs sont en fait “des menteurs de bonne foi”.

La faute serait Ă©galement Ă  mettre sur le compte de la grande distribution qui, selon Fanny Parise, propose des “rĂ©cits publicitaires et des histoires de marques qui vont amener les individus Ă  penser que leur consommation est acceptable”. Yuna Chiffolleau, directrice de recherche Ă  l’Inrae, prĂ©cise Ă©galement que “des supermarchĂ©s font des ponts d’or Ă  des producteurs locaux pour les attirer”.

Autre explication mise en avant dans l’article : la montĂ©e en puissance du Q-commerce qui est “non seulement incompatible avec celui des circuits-courts” mais “leur est mĂȘme prĂ©judiciable dans la mesure oĂč ils habituent les Français Ă  cette facilitĂ©â€.

Le Parisien, Vin en canette : les consommateurs français enfin prĂȘts Ă  franchir le pas, 14/02/2022

L’article rappelle tout d’abord quelques chiffres : aux Etats-Unis le nombre de rĂ©fĂ©rences de vin en canette a triplĂ© en un an, passant de 300 marques Ă  900 Ă  la fin de l’annĂ©e 2020. Toutefois, Ă  l’échelle mondiale, la canette de vin ne pĂšse que 0,4 %.

Par contre, “le vin qui se boit Ă  la maniĂšre d’un soda n’a pas encore pĂ©nĂ©trĂ© l’Hexagone” et “le marchĂ© du vin en canette en France est pour le moment inexistant”. Toutefois, d’aprĂšs un sondage OpinionWay rĂ©alisĂ© en janvier 2022, “72 % des personnes interrogĂ©es sont intĂ©ressĂ©es Ă  l’idĂ©e d’essayer le vin en canette”. C’est mĂȘme encore plus chez les 18-24 ans oĂč “cette proportion grimpe Ă  85 %”.

Et vous, avez-vous déjà testé le vin en canette?

L’Opinion, Le blĂ©, levier mĂ©connu d’une superpuissance russe, 09/02/2022

Un peu de gĂ©opolitique alimentaire. On connaĂźt la Russie comme exportateur de gaz mais saviez-vous qu’elle est Ă©galement devenue au fil des annĂ©es le premier exportateur de blĂ© au monde?

Les chiffres parlent d’eux mĂȘmes. Alors qu’en 2001, la Russie produisait 36 millions de tonnes de blĂ© et n’en exportait quasiment pas, en 2020, la production a dĂ©passĂ© 80 millions de tonnes et 35 millions ont Ă©tĂ© exportĂ©es (ce qui reprĂ©sente 21% des exportations de blĂ© au niveau mondial). En 5 ans, la production de blĂ© russe a augmentĂ© de 35 millions de tonnes, soit l’équivalent de la production française.

Cette hausse spectaculaire s’explique par une modernisation des techniques, un usage d’intrants plus important, des surfaces cultivĂ©es qui sont passĂ©es de 23 millions d’hectares en 2013 Ă  27,6 en 2021. Pour Arthur Portier de chez Agritel, elles est Ă©galement liĂ©e au rĂ©chauffement climatique “qui finalement arrange bien la Russie”. Ainsi, “la Russie, autrefois contrainte de privilĂ©gier le blĂ© de printemps, semĂ© aprĂšs les gelĂ©es car il supporte mal le froid, a pu cultiver de plus en plus de blĂ© d’hiver, semĂ© en aoĂ»t-septembre”.

Avec de telles rĂ©coltes, la Russie a dĂ©sormais une vĂ©ritable arme sur la scĂšne politique internationale. Mais “on mesure mal, ici en Europe, Ă  quel point” selon Arthur Portier. Cela s’explique par le fait que le la “disponibilitĂ© du blĂ© Ă  des prix abordables est la clĂ© de la stabilitĂ© politique et sociale dans nombre de pays”. La Russie a Ă©galement nouĂ© 2 accords d’approvisionnement en blĂ© avec la Chine et la Turquie.

Pour ceux d’entre vous qui souhaitent aller plus loin, je vous propose d’aller voir cet article de blog que j’ai rĂ©digĂ© il y a quelques semaines sur la production et le commerce de blĂ© au niveau mondial.

Process Alimentaire, L'Eco-score et le Planet-score livrent leurs premiers bilans d'étape, 07/02/2022

D’aprĂšs une Ă©tude consommateurs rĂ©alisĂ©e auprĂšs de 1 000 personnes reprĂ©sentatives de la population française ĂągĂ©e de plus de 18 ans, parmi cinq formats proposĂ©s, le Planet-score est privilĂ©giĂ© par 48% des personnes interrogĂ©es contre 18% pour le second (La Note globale) et 8% pour le dernier, l'Eco-score.

Par ailleurs, l’article explique que les soutiens du Planet-score (Synabio, UFC Que Choisir, WWF, France Nature Environnement, 
) mettent en avant le "bilan mitigĂ© du test de l'Eco-score" menĂ© par Carrefour. Parmi les problĂšmes mis en avant : le fait que les consommateurs sont "confrontĂ©s Ă  cette Ă©tiquette qui affiche une note seule” et que “les clients de Carrefour ont dĂ©clarĂ© vouloir en plus l'affiche du mode d'Ă©levage et des pesticides”.

A ce jour, plus de 70 enseignes et fabricants font évaluer leurs produits avec le Planet-score.

Le Figaro, Les producteurs d’arabica et de robusta profitent peu du rebond des prix, 14/02/2022

Les prix du cafĂ© ont quasiment doublĂ© en un an. Cela s’explique par une succession d’évĂšnements climatiques (sĂ©cheresse, gel historique et pluies diluviennes) qui ont perturbĂ© la production au BrĂ©sil. Le pays a en effet rĂ©coltĂ© 48 millions de sacs de cafĂ© en 2021 (soit un quart de moins qu'en 2020). Au Vietnam, ce sont les restrictions sanitaires qui ont portĂ©es prĂ©judice aux rĂ©coltes. Au final, la production mondiale de cafĂ© sera d’environ 167,5 millions de sacs en 2021-2022 (en baisse de 5 % par rapport Ă  l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente). La demande est par contre toujours trĂšs soutenue.

Mais la problĂ©matique du cafĂ© est ailleurs. Ainsi, si les ventes de cafĂ© aux consommateurs reprĂ©sentent entre 200 et 250 milliards de dollars, Ă  peine 10 % de cette somme se retrouve dans la poche des 12,5 millions de producteurs qui se partagent les rĂ©coltes dans le monde. La majeure partie du pactole part chez les grands torrĂ©facteurs (NestlĂ©, Starbucks
). Le systĂšme est d’ailleurs pernicieux car le prix du cafĂ© est cyclique et “atteint des sommets tous les dix ans environ”, ce qui “incite les producteurs à planter des cafĂ©iers” et donc “entraĂźne un bond de la production et, dans la foulĂ©e, une dĂ©gringolade des prix”. In fine, comme l’explique Florent Gout, le cofondateur d'Esperanza CafĂ©, “les torrĂ©facteurs engrangent alors des marges gĂ©nĂ©reuses mais les revenus des petits producteurs stagnent”.

Ainsi, 84 % des producteurs de cafĂ© dans le monde ont des exploitations de moins de 2 hectares et ne sont pas forcĂ©ment trĂšs organisĂ©s. Par consĂ©quent, avec seulement “1 000 Ă  1 500 euros brut par an et par hectare, ces petits agriculteurs dĂ©gagent des revenus insuffisants pour vivre”.

Le Figaro, L’essor du cafĂ© en grain met Ă  mal l’hĂ©gĂ©monie des dosettes, 14/02/2022

VoilĂ  une nouvelle consĂ©quence de la crise sanitaire. Les ventes de machines Ă  cafĂ© avec broyeur intĂ©grĂ©, dites « full automatique » ont explosĂ© en 2021. Ces machines qui permettent de se faire un café à partir des grains sont vendues plusieurs centaines d’euros mais leurs ventes se sont envolĂ©es de 45% l’an dernier. Le taux d’équipement des foyers français en machines full automatique est dĂ©sormais proche de 10%. Selon Maurizio Cozzolino, directeur gĂ©nĂ©ral de Lavazza pour l'Europe de l'Ouest, ce sont ainsi environ 600 000 machines de ce type qui se sont vendues entre octobre 2020 et octobre 2021.

Maxime Briquet de chez KantarWorldPanel explique que “le café en grain rĂ©pond à beaucoup d'attentes, de l'aspect authentique et non transformé du produit à la qualité du goĂ»t, en passant de la rĂ©duction des dĂ©chets”. RĂ©sultat : la part de marché des sachets de café en grains est dĂ©sormais proche de 10 % en grandes surfaces (contre 5% il y a Ă  peine deux ans).

Toutefois, le cafĂ© en grain est encore loin de remettre en cause l’hĂ©gĂ©monie des dosettes, qui reprĂ©sentent encore “plus de la moitié des 3,1 milliards d'euros de café vendu en France”. NĂ©anmoins les poids lourds du secteur ont lancĂ© des gammes de cafĂ© en grains. NestlĂ© semble toutefois dubitatif sur l’avenir du cafĂ© en grain qui reste destinĂ©, selon les dires d’Olivier BergĂšre, directeur gĂ©nĂ©ral des cafĂ©s NestlĂ© France, Ă  “une clientĂšle de connaisseurs”. 

Difficile donc de donner des prĂ©visions. L’article prĂ©cise toutefois que beaucoup d’acteurs s'accordent sur deux points : 

  • “l'Ăšre de la domination de la dosette semble faire place à celle de la mixité des façons de boire son cafĂ©, selon les moments de la journĂ©e, et le nombre de personnes du foyer”.

  • La consommation de café va continuer à croĂźtre en France. Euromonitor estime qu’elle pourrait augmenter de 20 tasses supplĂ©mentaires par Français et par an d'ici 2025.

LSA, Découvrez qui sont les gros acteurs de la livraison alimentaire à domicile en France, 10/02/2022

Un article qui dévoile plusieurs chiffres intéressants sur la livraison alimentaire à domicile.

Tout d’abord, celle-ci reprĂ©sentait, en 2021, plus d'un quart des achats alimentaires rĂ©alisĂ©s en ligne en France d’aprĂšs FoxIntelligence / Nielsen IQ.

C’est Carrefour qui est en tĂȘte et reprĂ©sente, selon NielsenIQ, prĂšs d'une livraison à domicile de courses sur 3 en France. 

Bien qu’Amazon ne rĂ©alise plus d'alimentaire en propre et a signĂ© un partenariat avec le groupe Casino sur cette partie, il est le deuxiĂšme plus gros acteur de la livraison Ă  domicile de course. Il reprĂ©sente plus de 15 % . 

Par ailleurs, La Belle Vie est le deuxiÚme pure player de la livraison à domicile et représente 5% des parts d'achat dans l'Hexagone. De son cÎté, Greenweez pÚse 2.3%.

Enfin, Gorillas, le leader du Quick-commerce ne pĂšse pour le moment que 1,8%.


Wall Street Journal, Two Years Into Pandemic, Shoppers Are Still Hoarding, 07/02/2022

Aux Etats-Unis, plusieurs experts de la grande distribution avaient prédit que les achats en gros effectués au début de la pandémie, lorsque l'offre de nombreux produits était limitée, se tasseraient une fois que les gens auraient repris le travail, que les magasins auraient pu se réapprovisionner et que les vaccinations se seraient généralisées. Au lieu de cela, les Américains continuent de faire des réserves de nourriture et d'articles ménagers.

Plusieurs explications Ă  cela :

  • Beaucoup passent plus de temps Ă  la maison et restent incertains quant Ă  la disponibilitĂ© des produits.

  • Certains ont quittĂ© les appartements Ă©troits des villes pour des maisons de banlieue plus spacieuses, ce qui leur permet de stocker plus

  • L'inflation incite Ă  faire des Ă©conomies en achetant en gros.

Cela fait Ă©videmment les affaires des spĂ©cialistes des achats en gros. Ainsi, les ventes de Costco , Sam's Club (une filiale de Walmart) et BJ's Wholesale Club ont augmentĂ© de 26,6 % en dollars et de 18 % en volume au quatriĂšme trimestre de 2021 par rapport au mĂȘme trimestre de 2019, selon IRI.

Si IRI prĂ©voit que la consommation baissera en 2022 par rapport Ă  2021, les niveaux de consommation de produits alimentaires et d'articles mĂ©nagers devraient ĂȘtre encore deux fois plus Ă©levĂ©s que les niveaux prĂ©-pandĂ©miques. Krishnakumar Davey, prĂ©sident de l'engagement client chez IRI affirme ainsi que “mĂȘme si quelqu'un agite une baguette magique et fait disparaĂźtre complĂštement le Covid, nous nous attendons toujours Ă  une consommation Ă©levĂ©e dans les foyers, car les gens sont habituĂ©s Ă  travailler Ă  domicile et le travail hybride est lĂ  pour rester”.

Selon Ayelet Fishbach, professeur de sciences comportementales et de marketing Ă  la Booth School of Business de l'universitĂ© de Chicago, il est dans la nature humaine d'accumuler des rĂ©serves supplĂ©mentaires en pĂ©riode d'incertitude. Ainsi, “psychologiquement, le coĂ»t de la sous-consommation semble plus Ă©levĂ© que celui de la surconsommation” et “nous sommes plus contrariĂ©s de ne pas recevoir notre boĂźte de cĂ©rĂ©ales que d'avoir une boĂźte supplĂ©mentaire et de devoir la jeter”. Par contre, vous vous en doutez, ce sont surtout des produits transformĂ©s qui en profitent (Mac & Cheese et autres).

Selon NPD Group, au plus fort de la pandémie, les Américains prenaient 88 % de leurs repas à la maison, contre 83 % avant la pandémie. A ce jour, les repas pris à la maison se sont stabilisés à environ 85 %, mais l'augmentation de 2 points de pourcentage par rapport aux niveaux de 2019 équivaut à environ 2,9 milliards de repas et de collations par trimestre.

Ce changement d’habitude se retrouve Ă©galement par effet boule de neige au niveau des ventes de congĂ©lateurs et de rĂ©frigĂ©rateurs. Ainsi, les ventes de congĂ©lateurs coffres aux États-Unis ont plus que doublĂ© pour atteindre 1,714 million d'unitĂ©s, contre 768 600 en 2019, selon l'Association of Home Appliance Manufacturers. Les ventes de rĂ©frigĂ©rateurs ont augmentĂ© Ă  12,8 millions d'unitĂ©s en 2021, contre 11,1 millions d'unitĂ©s en 2019.

New York Times, How The Sims Became the Internet’s Most Exciting Place to Eat, 07/02/2022

Un article intĂ©ressant sur la maniĂšre dont Les Sims, un jeu vidĂ©o qui a tout de mĂȘme 22 ans, s'est transformĂ© en un monde oĂč les joueurs peuvent cultiver, chercher, cuisiner et dĂ©couvrir les nombreuses façons dont les gens vivent la nourriture.

On dĂ©couvre par exemple que Kayla Sims (c’est bien son vrai nom) a commencĂ© Ă  Ă©lever ses propres vaches et poulets. Elle a voyagĂ© un peu, essayant pour la premiĂšre fois des plats comme le bhel puri, les makis au thon, le boeuf yakisoba et la feijoada. Elle a mĂȘme fait un peu de cuisine. Mais pour tout cela elle n'a pas eu besoin d'une ferme, d'un billet d'avion ou d'une cuisiniĂšre, juste du jeu Les Sims. Dans ce jeu vidĂ©o les joueurs peuvent crĂ©er des personnages, appelĂ©s Sims, et construire une vie virtuelle autour d'eux, des maisons qu'ils habitent aux vĂȘtements qu'ils portent en passant par les emplois qu'ils occupent.

Pour Kayla Sims, l'une des parties les plus agrĂ©ables du jeu a Ă©tĂ© la possibilitĂ© d'en apprendre davantage sur la cuisine, l'agriculture, la recherche de nourriture et les cuisines du monde entier, le tout dans le confort de son bureau Ă  Oviedo, en Floride. Elle explique ainsi, qu’en jouant Ă  Sims, “vous apprenez Ă  connaĂźtre beaucoup d'autres aliments que vous n'avez jamais vus auparavant”.

L’article explique que des millions de joueurs du monde entier se connectent chaque jour pour jouer Ă  Sims. Avec la pandĂ©mie, la popularitĂ© du jeu n'a fait que croĂźtre et les joueurs de Sims ont accumulĂ© 1,2 milliard d'heures de jeu en 2021.

Si, dans les premiĂšres versions du jeu, la nourriture servait simplement Ă  satisfaire la faim, Les Sims 4, sorti en 2014, a Ă©tendu la profondeur et le rĂ©alisme de la façon dont les joueurs peuvent interagir avec la nourriture. De nos jours, les Sims peuvent possĂ©der et gĂ©rer un restaurant ou un cafĂ©, concevoir des menus et embaucher et licencier des employĂ©s. Ils peuvent passer du poste de plongeur Ă  celui de chef cuisinier ou mĂȘme devenir des critiques gastronomiques professionnels. Ils peuvent aussi bien ĂȘtre vĂ©gĂ©tariens ou intolĂ©rants au lactose, et la plupart des enfants Sims passent par une phase d'alimentation difficile. Les Sims ayant le trait de personnalitĂ© "Foodie", sont fiers de manger de la bonne nourriture et peuvent regarder des Ă©missions de cuisine pour s'inspirer. En tout, ce sont plus de 300 plats que les joueurs de Sims peuvent essayer ou cuisiner.

CNBC, Tequila could overtake vodka as America’s favorite liquor as sales boom, 05/02/2022

Alors que la vodka est le spiritueux le plus vendu aux États-Unis depuis les annĂ©es 1970, elle pourrait bientĂŽt ĂȘtre dĂ©trĂŽnĂ©e par la tequila.

En effet, la tequila et le mezcal (qui sont tous deux produits Ă  partir d’agave) ont Ă©tĂ© la deuxiĂšme catĂ©gorie de spiritueux Ă  la croissance la plus rapide en 2021, derriĂšre les cocktails prĂ©mĂ©langĂ©s, avec des ventes qui ont augmentĂ© de 30,1 % par rapport Ă  l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente pour atteindre 5,2 milliards de dollars (98% de ces ventes concernaient de la tequila). Il s'agit dĂ©sormais de la deuxiĂšme catĂ©gorie en termes de revenus, derriĂšre la vodka et ses 7,3 milliards de dollars.

L’article nous explique Ă©galement la diffĂ©rence entre tequila et mezcal. Ainsi, la tequila n'est fabriquĂ©e qu'Ă  partir de la plante d'agave bleue alors que le mezcal peut ĂȘtre fabriquĂ© Ă  partir de dizaines de sortes d'agaves diffĂ©rentes.

Mais les spiritueux Ă  base d'agave pourraient ĂȘtre en passe de la dĂ©passer dans quelques annĂ©es seulement. Certes la vodka reste loin devant en termes de volumes, ave 78,1 millions de caisses vendues en 2021 contre 26,8 millions de caisses pour la tequila et le mezcal. Mais la tĂ©quila est montĂ©e en gamme depuis quelques annĂ©es et n’est plus uniquement utilisĂ©e comme base pour certains cocktails. Diageo, qui possĂšde notamment les tĂ©quilas haut de gamme Don Julio et Casamigos, prĂ©voit que les ventes de tequila progresseront plus rapidement que l'ensemble de l'industrie des spiritueux au cours des cinq Ă  dix prochaines annĂ©es. Par ailleurs, un nombre croissant de cĂ©lĂ©britĂ©s ont lancĂ© leurs propres marques de tequila et de mezcal, espĂ©rant imiter le succĂšs de la tequila Casamigos de George Clooney, qui a Ă©tĂ© vendue Ă  Diageo pour 1 milliard de dollars en 2017.

New York Times, ‘A Sense of Crisis’ for Wasabi, a Pungent Staple of Japanese Cuisine, 07/02/2022

VoilĂ  un autre exemple d’un pays qui est confrontĂ© Ă  l’insĂ©curitĂ© alimentaire.

L’article s’intĂ©resse Ă  l’un des piliers de la gastronomie japonaise, le wasabi. Ce condiment est un indispensable qui agrĂ©mente de nombreux plats japonais. Historiquement, le wasabi a poussĂ© pendant des centaines d'annĂ©es Ă  l'Ă©tat sauvage dans les montagnes du Japon. C’est il y a environ quatre siĂšcles que des agriculteurs de Shizuoka ont commencĂ© Ă  le cultiver.

Mais sa culture devient de plus en plus compliquée au pays du soleil levant.

D’une part, la hausse des tempĂ©ratures a rendu ses cultures plus sensibles aux moisissures et Ă  la pourriture. Le Japon est de plus en plus soumis Ă  des prĂ©cipitations imprĂ©visibles, des inondations et des typhons plus intenses. Par ailleurs, la qualitĂ© de l'eau de source s'est dĂ©tĂ©riorĂ©e au fil du temps, en raison de l'abondance de cĂšdres et de cyprĂšs hĂ©ritĂ©e de la reconstruction lancĂ©e aprĂšs la Seconde Guerre mondiale. De plus, de nombreux producteurs de wasabi approchent de l'Ăąge de la retraite et ne trouvent pas forcĂ©ment de jeunes pour reprendre leurs exploitations.

RĂ©sultat : Ă  Shizuoka, l'une des plus grandes rĂ©gions productrices de wasabi du Japon, le volume de wasabi produit a diminuĂ© de prĂšs de 55 % au cours de la derniĂšre dĂ©cennie selon le ministĂšre de l'agriculture, des forĂȘts et de la pĂȘche.

Comme le rĂ©sume bien Hiroyuki Mochizuki, prĂ©sident de Tamaruya, “afin de protĂ©ger la culture alimentaire japonaise il est important de protĂ©ger le wasabi”.

Les chercheurs et les cultivateurs locaux ont commencĂ© Ă  expĂ©rimenter des croisements dans le but de dĂ©velopper des variĂ©tĂ©s de wasabi robustes qui prospĂ©reront mĂȘme avec des tempĂ©ratures plus Ă©levĂ©es. Le problĂšme est que, contrairement Ă  d'autres cultures comme les concombres ou les tomates, l'extraction des graines et la culture des jeunes plants de wasabi nĂ©cessitent une technologie sophistiquĂ©e.

Fast Company, Your supermarket’s egg aisle has some of the hottest branding in the store. Here’s why, 15/02/2022

Analyse d’un phĂ©nomĂšne intĂ©ressant aux Etats-Unis : la maniĂšre dont les oeufs en boites sont marketĂ©s et redonnent des couleurs Ă  un rayon qui est souvent terne et monocouleur.

L’article explique bien la problĂ©matique initiale des acteurs de ce secteur : contrairement Ă  un paquet de fraises, dont la couleur est un indicateur de fraĂźcheur, ou Ă  un pot de yaourt dont la liste des ingrĂ©dients est une indication de la qualitĂ©, il n'y a pas de moyen facile de faire la diffĂ©rence entre un Ɠuf et un autre sans ouvrir la boĂźte. La valeur doit donc ĂȘtre indiquĂ©e par l'emballage.

Ainsi, Ă  mesure que de plus en plus de marques d'Ɠufs ont commencĂ© Ă  apparaĂźtre dans les rayons, elles sont devenues de plus en plus crĂ©atives dans leurs efforts pour attirer l'attention d'un acheteur occasionnel. Par ailleurs, l’article explique que les marques d'Ɠufs de qualitĂ© supĂ©rieure ont longtemps Ă©tĂ© gĂȘnĂ©es par une terminologie confuse (notamment sur la diffĂ©rence entre "sans cage" et "en libertĂ©") et ont donc commencĂ© Ă  privilĂ©gier le design plutĂŽt que le langage pour indiquer la qualitĂ©.

Les marques utilisent donc la couleur, la typographie et les matĂ©riaux pour montrer qu'elles sont diffĂ©rentes (et meilleures) que tous les autres Ɠufs sur le marchĂ©. Handsome Brook Farms utilise des couleurs vives et des illustrations inspirĂ©es de la nature pour faire allusion Ă  ses normes Ă©levĂ©es. Consider Pastures a pour sa part misĂ© sur des boites bleues et dorĂ©es qui font fureur sur Tik Tok.

Par ailleurs, l’article parle de la multiplication des certifications et met en avant la dĂ©cision de Handsome Brook Farms. Ainsi, “au lieu de bombarder les gens de certifications”, la marque a dĂ©cidĂ© de conserver le label bio sur le devant de la boĂźte, mais de dĂ©placer “American Humane Certified”, une Ă©valuation du bien-ĂȘtre animal, Ă  l'arriĂšre. De plus, Ă  l'intĂ©rieur du couvercle, un graphique compare les qualitĂ©s relatives des autres options d'alimentation des Ɠufs (conventionnelle, sans OGM, biologique) et d'Ă©levage (sans cage, en libertĂ©, en pĂąturage).

Comme le rĂ©sume l’article, “à prĂšs de 10 dollars la douzaine, les Ɠufs de pĂąturage ne doivent pas seulement faire appel au sens du bien-ĂȘtre animal du consommateur”.


Quand la viande devient un produit de luxe

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Dominique Schelcher @schelcher
Signe des temps en pĂ©riode d’inflation forte de 7,5 % aux Etats-Unis : @Walmart place des antivols autour des barquettes de viande, les mĂȘmes qui protĂ©geaient l’électronique il y a quelque temps
 via @EvanKirstel
7:55 AM ∙ Feb 13, 2022
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Une carte des boulangeries Ă  Paris

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Paris Yimby @parisyimby
94% of Parisians live less than 5 minutes from a bakery.
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9:36 PM ∙ Feb 15, 2022
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