đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2022-5
Bonjour Ă toutes et Ă tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.Â
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
Les Ăchos, Pourquoi la France exporte ses patates mais importe ses chips, 03/02/2022 + Les Ăchos, Ces agriculteurs-entrepreneurs qui parient sur la chips artisanale, 03/02/2022
Financial Times, Can kelp help? Investors eye sustainable harvest from seaweed, 03/02/2022
Engadget, Coco's restaurant delivery bots are headed to more warm-weather cities, 08/02/2022 + Chainstoreage.com, Delivery robots come to Austin, Texas, 08/02/2022
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Les Ăchos, Pourquoi la France exporte ses patates mais importe ses chips, 03/02/2022 + Les Ăchos, Ces agriculteurs-entrepreneurs qui parient sur la chips artisanale, 03/02/2022
DâaprĂšs les chiffres publiĂ©s par FranceAgriMer en janvier 2021, 2 millions de tonnes de pommes de terre ont Ă©tĂ© expĂ©diĂ©es 2019 mais en retour ce sont 1,6 million de tonnes de produits transformĂ©s Ă base de pommes de terre, tous types confondus, qui ont Ă©tĂ© importĂ©s. Il y a donc clairement de la valeur ajoutĂ©e Ă rĂ©cupĂ©rer dans cette filiĂšre car âune partie des pommes de terre françaises transformables est exportĂ©e, essentiellement vers la Belgique, pour y ĂȘtre transformĂ©e, puis rĂ©importĂ©e sur les Ă©tals françaisâ. RĂ©sultat : en 2019, la balance commerciale des chips a affichĂ© un dĂ©ficit de 120 millions d'euros.
DâaprĂšs lâarticle, pour les chips cela sâexplique par les pratiques de la grande distribution, notamment des hard discounters dont les approvisionnements reposent sur des contrats internationaux. Ainsi, sur les 75.000 tonnes de produits commercialisĂ©s en France en 2021, 30.000 environ l'ont Ă©tĂ© sous marque distributeur.
Toutefois, comme le prĂ©cise lâarticle, les Français ne sont pas de gros consommateurs de chips en comparaison de certains de nos voisins europĂ©ens. Les Français en mangent 1,1 kg en moyenne par an, contre 3 kg pour les Belges et plus de 4 kg pour les Anglais.Â
Le second article sâintĂ©resse Ă deux marques françaises : la Chips de Mazingarbe et Belsia, qui ont pour point commun dâavoir Ă©tĂ© lancĂ©es par des agriculteurs. Ainsi, chez la famille Mazingarbe, tous les jeudis, entre 2000 et 3000 paquets de 150 grammes de chips sortent de la ligne de production. Câest le fils qui a eu l'idĂ©e de faire des chips « Pour valoriser notre matiĂšre premiĂšre ». La famille a investi au total prĂšs de 500 000 euros pour âtransformer un ancien hangar en laboratoire aux normesâ et acheter des machines en Espagne.  Â
France Bleu, Le nougat de Montélimar s'approche encore un peu plus de l'IGP, 03/02/2022
Câest un combat de prĂšs de 20 ans que les 12 nougatiers de MontĂ©limar sont proches de gagner. Le cahier des charges, qui fixe la recette et le savoir-faire, a en effet Ă©tĂ© acceptĂ© mercredi 26 janvier par la Commission permanente du comitĂ© national des IGP, labels rouges et STG (SpĂ©cialitĂ© traditionnelle garantie).
DerniĂšre Ă©tape Ă franchir, au niveau europĂ©en : la France transmettra le cahier des charges Ă la Commission europĂ©enne, qui devra elle aussi l'entĂ©riner, aprĂšs trois mois d'opposition Ă nouveau.Â
On souhaite donc bonne chance au nougat de Montélimar!
La Tribune, Chute inexorable de la consommation de lait : Sodiaal condamnée à se restructurer, 02/02/2022
Alors que les ventes de lait de consommation sont structurellement en baisse depuis 20 ans (-3% par an en moyenne sur les 10 derniĂšres annĂ©es), le groupe coopĂ©ratif Sodiaal a annoncĂ© un âplan dâadaptationâ Ă âun contexte de marchĂ© difficileâ. Ce plan implique la fermeture prochaine de deux usines et quatre ateliers, entraĂźnant la suppression de 316 postes en CDI.
Sodiaal, qui collecte environ 20% du lait en France, pointe deux "foyers de pertes" dans son communiquĂ© de presse : les marchĂ©s du lait UHT et les ingrĂ©dients laitiers infantiles. Ces deux segments souffrent selon Sodiaal âd'une baisse continue des ventes et de surcapacitĂ©sâ.
Selon GĂ©rard You, responsable du service Ă©conomique des filiĂšres Ă l'Institut de l'Ă©levage, la baisse des ventes de lait de consommation sâexplique par âla dĂ©structuration des repas des Françaisâ ainsi que âleur abandon progressif des fourneauxâ.
Concernant le lait infantile, Sodiaal est confrontĂ© Ă "la dĂ©gradation du marchĂ© (...) dans le monde entier". Câest notamment le cas en Chine, qui pĂšse 35% du marchĂ© mondial du lait infantile, mais qui fait face Ă une baisse importante de la natalitĂ© (18 millions de naissances en 2016, moins de 11 millions en 2021).
Sodiaal est Ă©galement touchĂ© par les mauvaises performances du lait bio. Le groupe a en effet Ă©tĂ© obligĂ©Â de dĂ©classer en lait conventionnel environ 20% de ses volumes de lait bio. Il a Ă©galement arrĂȘtĂ© les conversions en bio de ses adhĂ©rents il y a deux ans. Enfin, le groupe a baissĂ© de 3 euros le prix moyen du lait bio achetĂ© Ă ses adhĂ©rents (475 euros les mille litre en 2021 contre 478 en 2020).
Le groupe a Ă©galement annoncĂ© quâil va investir 600 millions d'euros entre 2022 et 2027 afin âd'accĂ©lĂ©rer sa conquĂȘte des marchĂ©s valorisĂ©s". Cela servira Ă effectuer une montĂ©e en gamme des produits, Ă moderniser les usines et Ă diminuer le plastique des emballages.
Sodiaal promet de reclasser tous les salariés concernés par ce plan de restructuration.
Les Ăchos, Quand trois coopĂ©ratives tentent de sauver le lait bio grĂące au chocolat, 02/02/2022
Face Ă la crise qui touche le lait bio, lâarticle met en avant une initiative intĂ©ressante lancĂ©e par Biolait (NDLR : contrairement Ă ce quâaffirme lâarticle, Biolait nâest pas une coopĂ©rative) et 2 coopĂ©ratives (Ethiquable et ProspĂ©ritĂ© FermiĂšre/IngrĂ©dia) pour amortir la baisse des ventes.
Ils ont tous les trois lancĂ© la premiĂšre filiĂšre de poudre de lait bio et Ă©quitable pour le chocolat. Ainsi, le lait destinĂ© Ă la fabrication du chocolat d'Ethiquable sera « achetĂ© aux conditions du commerce Ă©quitable garantissant un prix unique toute l'annĂ©e ». Le lait sera transformĂ© en poudre par Ingredia dans les Hauts-de-France Ă partir du lait de Biolait. Car oui on utilise du lait en poudre pour faire du chocolat car, comme lâexplique Christophe Eberhart, cofondateur d'Ethiquable, âon ne peut pas utiliser de lait liquide en chocolaterie. Pour garantir sa longue conservation et obtenir une texture fondante, la fabrication nĂ©cessite l'usage de lait en poudreâ.
Cette nouvelle filiĂšre permettra d'absorber environ 768 000 litres de lait par an.Â
Bonne chance Ă eux pour cette belle initiative!
Le Figaro, AprÚs un développement éclair, les boutiques de vente en vrac luttent pour leur survie, 05/02/2022
La France compte actuellement 920 boutiques spĂ©cialisĂ©es dans la vente de produits en vrac contre seulement une quinzaine en 2015 (source : RĂ©seau Vrac). Mais elles doivent affronter les nouvelles habitudes de consommation prises par les Français depuis le dĂ©but de la crise sanitaire. Ainsi, dâaprĂšs une Ă©tude rĂ©alisĂ©e par RĂ©seau Vrac auprĂšs de 400 Ă©piceries vrac, 81% ont observĂ© une baisse de chiffre dâaffaires de 20% entre mai et novembre 2021 par rapport Ă la mĂȘme pĂ©riode en 2020. Elles ont notamment connu une baisse de la frĂ©quentation de l'ordre de 30%.
Cette baisse de fréquentation a plusieurs explications :
CĂ©lia Rennesson, cofondatrice et directrice gĂ©nĂ©rale de RĂ©seau Vrac, explique que âla crise sanitaire a modifiĂ© les habitudes de consommation des Français. Ils ont fortement recours au drive, Ă la livraison Ă domicile de repas et de courses, et ne veulent plus consacrer autant de temps qu'avant Ă faire leurs courses. Les Ă©piceries en vrac souffrent du dĂ©sintĂ©rĂȘt des Français pour le commerce physiqueâ.
l'achat de produits en vrac peut Ă©galement s'effectuer de plus en plus dans les supermarchĂ©s. Ainsi, si les ventes globales de « vrac » ont stagnĂ© Ă 1,3 milliard d'euros en 2021, les supermarchĂ©s reprĂ©sentaient 59% des ventes, contre 50% en 2020. Florence de Ferran, enseignante-chercheuse en consommation responsable, renchĂ©rit en affirmant que âles consommateurs de «vrac» ne sont pas forcĂ©ment attachĂ©s au point de vente. S'ils peuvent acheter cela en supermarchĂ©, ils le font parce que c'est plus pratique et peut reprĂ©senter un certain gain de tempsâ.
CĂ©lia Rennesson tire donc la sonnette d'alarme en mettant en garde sur le fait que les Ă©piceries vrac font face aux âmĂȘmes problĂ©matiques de frĂ©quentation que l'ensemble des commerces physiquesâ mais que leurs reins sont moins solides car âles Ă©piceries en vrac sont trĂšs jeunes et n'ont pas la trĂ©sorerie pour faire face Ă une crise qui dureâ.
Les Ăchos, Bolk, la start-up qui veut installer des cantines robotisĂ©es dans les entreprises, 04/02/2022
On connaissait déjà Pazzi et Cala, dont nous avions parlé ici. Voici désormais un nouveau venu sur le marché de la restauration robotisée : Bolk.
La startup a Ă©tĂ© fondĂ©e en 2020 et vient de lever 4 millions dâeuros auprĂšs de diffĂ©rents business angels (Xavier Niel, Pierre Kosciusko-Morizet, Christophe Courtin, LĂ©o DuboisâŠ).Â
Son offre est rĂ©sumĂ©e par son fondateur Nicolas Jeanne, qui explique ânotre cantine robotisĂ©e tient dans deux mĂštres carrĂ©s et permet de faire 300 plats diffĂ©rents : du chaud, du froid, des desserts, du salĂ©, du sucrĂ©, le tout en 45 secondes !â.
Bolk ne communique pas de chiffres sur le coĂ»t de son robot mais prĂ©cise que sa solution est beaucoup moins chĂšre que celles dĂ©veloppĂ©es par Pazzi ou Cala, qui crĂ©ent des restaurants robotisĂ©s. Lâarticle prĂ©cise que les robots ont Ă©tĂ© imaginĂ©s en interne et sont fabriquĂ©s en France.
Bolk possĂšde une cuisine Ă Paris, oĂč des salariĂ©s prĂ©parent les aliments frais. La start-up s'occupe ensuite du ravitaillement des machines et de leur maintenance.
Autre avantage mis en avant par Bolk : Ă Â la diffĂ©rence des restaurants d'entreprise traditionnels, ses machines ont l'avantage de fonctionner 24h sur 24 et sept jours sur sept. Cela peut Ă©videmment ĂȘtre utile pour tous les startuppers qui ne comptent pas leurs heures ;)
Bolk a signĂ© son premier contrat avec Veepee et vise âquarante robots Ă Paris et en dehors cette annĂ©eâ.
Le Figaro, Covid-19: la restauration commerciale en repli de 35% en 2021, comparé à l'avant-crise, 03/02/2022
Selon une Ă©tude rĂ©alisĂ©e par NPD Group, la restauration commerciale a connu âune croissance de 6% en visites et 5% en dĂ©pensesâ en 2021 mais cela reste âencore loin des rĂ©sultats de 2019, puisque le marchĂ© affiche un retard de 30% en visites et 35% en dĂ©pensesâ.
Câest Ă©videmment la restauration Ă table qui a Ă©tĂ© la plus durement affectĂ©e par la crise sanitaire. Les Ă©tablissements ont en effet dĂ» fermer leur salle au public pendant cinq mois en 2021. Ainsi, la restauration Ă table, aprĂšs avoir âperdu la moitiĂ© de sa frĂ©quentation et de son chiffre d'affaires en 2020â Ă©tait de nouveau en recul lâan dernier avec -8% de chiffre d'affaires comparĂ© Ă 2020 et -53% par rapport Ă 2019.
La restauration rapide, sâen est mieux sorti car elle sâest «mieux adaptĂ©e aux mutations du marché». Elle progresse de 13% en visites et 15% en valeur sur un an.
Autre rĂ©sultat mis en avant par lâĂ©tude NPD : âles commandes passĂ©es via une application, un ordinateur ou une borne reprĂ©sentent 470 millions de visitesâ, soit â7% des visites totalesâ contre âseulement 2% en 2019â.
Financial Times, Could fine dining be the saviour of the department store?, 07/02/2022
Le Financial Times sâinterroge : est ce que les restaurants gastronomiques permettraient de sauver les âgrands magasinsâ?
En effet, avec l'essor du commerce Ă©lectronique, que la pandĂ©mie a accĂ©lĂ©rĂ©, les magasins sont amenĂ©s Ă revoir leur stratĂ©gie et la mise Ă jour de leur offre alimentaire en est souvent la clĂ©. Câest par exemple le cas de Selfridges, qui abrite dĂ©sormais le restaurant vĂ©gĂ©tarien haut de gamme Adesse.
Lâarticle explique que, si certains restaurants de grands magasins sont conçus avant tout comme des haltes oĂč les clients peuvent se ravitailler et manger un morceau, dâautres sont plus ambitieux et deviennent des destinations Ă part entiĂšre. Ainsi, lorsque le Saks Fifth Avenue de New York a rouvert ses portes en 2019 aprĂšs une rĂ©novation majeure, son nouveau restaurant Ă©tait une sorte dâavant-poste (conçu par Philippe Starck) de l'Ă©tablissement parisien L'Avenue, gĂ©rĂ© par la famille Coste. En novembre, le grand magasin de luxe new-yorkais Bergdorf Goodman a rouvert le restaurant vĂ©gĂ©tal Palette, dĂ©voilant un design exubĂ©rant et botanique signĂ© Kit Kemp, qui jouit dĂ©jĂ d'une certaine notoriĂ©tĂ© auprĂšs du gotta new-yorkais.
Lâarticle est par contre surtout centrĂ© sur les villes de Londres et New-York et ne fait pas mention des initiatives parisiennes telles que le Printemps du GoĂ»t, les Galeries Lafayette ou, plus rĂ©cemment, La Samaritaine.
Financial Times, Can kelp help? Investors eye sustainable harvest from seaweed, 03/02/2022
Résistantes et abondantes, les algues jouent un rÎle de plus en plus important dans les initiatives en faveur du développement durable : elles trouvent leur place dans les emballages, les aliments pour bétail et l'alimentation humaine.
En Europe, par exemple, bien que les niveaux de production d'algues soient relativement faibles, l'UE a investi dans le dĂ©veloppement des algues et des fonds d'investissement privĂ©s commencent Ă en explorer les possibilitĂ©s. Les grandes entreprises, elles aussi, s'intĂ©ressent Ă cette culture, Ă lâimage de NestlĂ© qui a crĂ©Ă© des versions vĂ©gĂ©tales de crevettes et d'Ćufs Ă base d'algues.
Selon le cabinet d'études Markets and Markets, le marché mondial de la culture des algues vaut aujourd'hui environ 17 milliards de dollars, mais il devrait presque doubler d'ici 2025. Bien que l'Asie domine, la culture se développe dans les pays occidentaux.
La société de livraison de repas Just Eat Takeaway a récemment établi un partenariat avec la société londonienne Notpla, qui fabrique des emballages biodégradables à base d'algues. Ces nouveaux emballages ont été déployés par Just Eat au Royaume-Uni en octobre 2021 et aux Pays-Bas en janvier de cette année.
Le fondateur de Notpla, Pierre Paslier explique toutefois que, malgrĂ© tout l'Ă©lan que suscitent les algues, sa sociĂ©tĂ© fait face Ă plusieurs obstacles. Il admet ainsi que ânous sommes limitĂ©s par notre capacitĂ© de production. Il n'est pas possible d'augmenter la production au point de faire baisser les coĂ»ts. Nous ne pourrons peut-ĂȘtre jamais vraiment battre le prix virtuel du plastiqueâ. NĂ©anmoins, en dĂ©cembre dernier, Notpla a levĂ© prĂšs de 10 millions de livres sterling en sĂ©rie A.
De son cÎté, l'entreprise canadienne Cascadia Seaweed met actuellement au point des algues qui peuvent réduire les émissions de méthane des vaches tout en les faisant grossir. Cascadia a construit sept fermes d'algues au Canada et se prépare à lancer une gamme de snacks à base d'algues baptisée Kove.
The Guardian, Skinny spud latte to go? Potato milk hits UK supermarket shelves, 07/02/2022
VoilĂ une nouvelle alternative vĂ©gĂ©tale au lait qui fait son apparition sur les Ă©tals des supermarchĂ©s anglais. AprĂšs le lait de soja, le lait dâamande, le lait dâavoine⊠voici dĂ©sormais le lait de pomme de terre.
Décrit comme "délicieusement crémeux" et capable de produire la "mousse parfaite" pour un café au lait ou un cappuccino fait maison, le lait de pomme de terre de la marque suédoise Dug est désormais en vente dans 220 magasins Waitrose.
FabriquĂ© au Royaume-Uni, Dug contient des protĂ©ines de pois, de l'huile de colza et des pommes de terre. Dug se dĂ©crit comme "super durable" et a travaillĂ© avec CarbonCloud, une entreprise qui calcule l'empreinte climatique des aliments, pour Ă©valuer ses rĂ©fĂ©rences environnementales. Dug affirme que son empreinte est nettement infĂ©rieure Ă celle du lait. La culture des pommes de terre est par exemple deux fois plus efficace que celle de l'avoine et utilise moins d'eau que la culture dâamandes. Pour certains experts, le lait de pomme de terre a mĂȘme le potentiel pour remplacer Ă terme le lait dâavoine comme alternative au lait.
Lâarticle rappelle par ailleurs que les alternatives vĂ©gĂ©tales au lait sont en plein essor et pĂšsent environ 400 millions de livres par an au Royaume-Uni (contre plus de 3 milliards de livres sterling pour le lait de vache).
The Anthropocene Magazine, What would happen if just 54 wealthy nations adopted the EAT-Lancet planetary health diet?, 28/01/2022
Le régime EAT-Lancet privilégie les régimes riches en fruits, légumes et céréales par rapport aux aliments d'origine animale. Selon une récente étude parue dans Nature Food, si les 54 pays les plus riches venaient à adopter ce régime, ils réduiraient leurs émissions de gaz à effet de serre et séquestreraient prÚs de 100 milliards de tonnes de CO2 d'ici à 2100, à condition que les terres anciennement utilisées pour l'élevage des animaux reviennent à leur état naturel.
Lâadoption du rĂ©gime EAT-Lancet par ces 54 pays permettrait, selon lâĂ©tude, de rĂ©duire leurs Ă©missions agricoles de 61 %. L'abandon de l'Ă©levage permettrait ainsi de libĂ©rer 426 millions d'hectares de terres, soit une superficie supĂ©rieure Ă celle de l'Union europĂ©enne. La plupart des terres libĂ©rĂ©es se trouveraient aux Ătats-Unis, en Australie, en Allemagne et en France.
Qui plus est, si ces pays collaboraient ensuite pour protéger de maniÚre proactive les terres nouvellement libérées (en les reboisant et en restaurant leurs sols), ces terres renaturées seraient capables de séquestrer 98,3 milliards de tonnes de carbone d'ici la fin du siÚcle. Ce chiffre équivaut à environ 14 années d'émissions agricoles mondiales actuelles. Mais surtout, cela permettrait à ces pays d'atteindre les objectifs d'émissions qu'ils sont tenus de respecter. Les chercheurs ont en effet calculé que ce changement de régime alimentaire, suivi d'une réforme durable de l'utilisation des terres, pourrait permettre de piéger suffisamment de carbone pour remplir les obligations d'élimination du dioxyde de carbone de ces 54 nations, qui doivent limiter le réchauffement à 1,5 °C.
Lâarticle explique par ailleurs que ce qui distingue cette Ă©tude des nombreuses autres Ă©tudes sur le changement de rĂ©gime alimentaire mondial, c'est qu'elle donne la prioritĂ© Ă la responsabilitĂ© alimentaire des pays riches. Ce faisant, elle dĂ©charge les pays Ă faible revenu de la charge de modifier leur rĂ©gime alimentaire.
Financial Times, Absolutely everything you ever wanted to know about ginger, 05/02/2022
Voici un article trĂšs complet sur le gingembre
Le gingembre est un parent de la cardamome et du curcuma. Il serait originaire d'Asie du Sud ou du Sud-Est, mais ses origines précises sont inconnues. Le mot "gingembre" vient de l'ancien tamoul, qui a ensuite donné le terme sanskrit srngaveram, signifiant "racine cornue".
Lâarticle prĂ©cise que le gingembre sĂ©chĂ© a Ă©tĂ© l'une des premiĂšres Ă©pices exotiques importĂ©es en Occident. ImportĂ©e d'ĂrythrĂ©e et d'Arabie, l'Ă©pice Ă©tait ainsi prisĂ©e par les Grecs et les Romains de l'AntiquitĂ© qui lâutilisaient comme mĂ©dicament et antidote au poison. AprĂšs la chute de l'empire romain, le gingembre a continuĂ© Ă ĂȘtre importĂ© par mer depuis l'Inde et l'Afrique. Ă partir du XVIe siĂšcle, il a Ă©tĂ© cultivĂ© dans les Antilles par les colons espagnols. De nos jours, les principaux producteurs mondiaux de gingembre sont l'Inde et la Chine.
New York Times, Bringing Health Food to the Masses, One Delivery at a Time, 05/02/2022
Le New York Times propose un entretien avec Nick Green, le co-fondateur de Thrive Market, un site de vente en ligne d'aliments et d'articles ménagers sains et écologiques lancé en 2013. Thrive compte plus d'un million de membres qui paient 60 dollars par an pour pouvoir commander des pùtes aux pois chiches, des produits de nettoyage à base de plantes ou du vin bio.
Il raconte notamment que, lorsquâil Ă©tait enfant, le placard de la cuisine de ses parents ân'Ă©tait pas comme celui de ses amisâ car âil n'y avait pas de snacks salĂ©s, pas de cĂ©rĂ©ales sucrĂ©es, pas de sodaâ. Il explique que sa mĂšre avait vu comment le rĂ©gime moderne entraĂźnait de nombreux problĂšmes de santĂ© chez ses proches et avait donc dĂ©cidĂ© d'Ă©lever ses propres enfants avec un minimum d'aliments transformĂ©s. Et cette derniĂšre a dĂ» âtravailler dur pour y parvenirâ car âil n'y avait pas de magasin proposant des produits sains Ă proximitĂ©â.
Il Ă©voque ensuite ce que la pandĂ©mie a changĂ© pour Thrive. Ainsi, il a observĂ© que âles gens sont plus en phase avec la sociĂ©tĂ©, plus soucieux de l'environnement et de la santĂ© qu'il y a deux ansâ. Par ailleurs, il constate que âcela fait deux ans que les gens s'habituent de plus en plus Ă faire leurs achats en ligneâ et il est persuadĂ© âqu'une grande partie de ce comportement est restĂ©â.
InterrogĂ© sur les principaux obstacles Ă l'adoption d'une alimentation saine en AmĂ©rique, il affirme que lâun des premiers obstacles est dâordre financier. En effet, les produits biologiques et naturels ont tendance Ă coĂ»ter plus cher. Le second obstacle est dâordre gĂ©ographique car âla moitiĂ© des AmĂ©ricains ne vivent pas Ă proximitĂ© d'un magasin proposant des produits sainsâ. Toutefois, le principal obstacle est selon lui dâordre Ă©motionnel car le consommateur se pose beaucoup de questions du type âpar oĂč commencer ?â ou âpuis-je faire confiance Ă ces produits ?â. Par ailleurs, âsi vous allez sur Amazon et cherchez du beurre d'amande, vous allez trouver 9000 rĂ©sultatsâ.
Fast Company, This simple theory of behavioral economics could convince humans to eat less meat, 08/02/2022
Un article intĂ©ressant sur le nudge marketing appliquĂ© Ă lâalimentation.
Il part du constat que, malgrĂ© une myriade d'alternatives vĂ©gĂ©tales Ă la viande (Beyond Meat, Impossible FoodsâŠ), les AmĂ©ricains nâont toujours pas adoptĂ© en masse les rĂ©gimes Ă base de protĂ©ines vĂ©gĂ©tales. Pourtant, comme lâarticle le souligne, âla façon dont les ventes de leurs produits sont prĂ©sentĂ©es donne parfois la fausse impression que c'est le casâ. Ainsi, USA Today a rĂ©cemment publiĂ© un article intitulĂ© âles restaurants ont sauvĂ© 700 000 animaux grĂące Ă des offres Ă base de plantes l'annĂ©e derniĂšreâ, sans que rien ne prouve que ces offres Ă base de plantes aient rĂ©ellement remplacĂ© des commandes de produits Ă base de viande. Ainsi, si les achats dâalternatives vĂ©gĂ©tales Ă la viande augmentent, cela ne signifie pas pour autant que les achats de viande diminuent.
Cependant, un nouvel article du World Resources Institute (WRI) suggĂšre qu'il existe peut-ĂȘtre un moyen simple pour inciter les consommateurs Ă remplacer leurs plats de viande par des plats Ă base de plantes. Ainsi, les chercheurs du WRI ont invitĂ© 6 000 mangeurs de viande Ă participer Ă une simulation dans laquelle ils devaient commander des plats Ă partir du menu en ligne d'un prĂ©tendu restaurant. Le groupe de contrĂŽle a reçu le menu normal ; tous les autres ont reçu l'un des dix messages qui les incitaient Ă envisager de manger moins de viande, en soulignant que cela pouvait les rendre plus sains et la planĂšte plus durable. Ils ont donc utilisĂ© ce que l'on appelle dans les sciences comportementales une âintervention de type nudgeâ.
L'équipe du WRI a émis l'hypothÚse que l'ajout d'un message simple et à faible enjeu encourageant les clients à penser plus vert lorsqu'ils choisissent leurs plats pourrait augmenter la sélection des plats à base de protéines végétales. Leur hypothÚse s'est avérée exacte et pour le WRI, les résultats confirment que "l'utilisation des normes sociales permet d'influencer positivement les choix des consommateurs dans une variété de domaines, y compris les choix alimentaires".
Engadget, Coco's restaurant delivery bots are headed to more warm-weather cities, 08/02/2022 + Chainstoreage.com, Delivery robots come to Austin, Texas, 08/02/2022
VoilĂ une entreprise Ă suivre de prĂšs.
Coco est une startup américaine qui propose des livraisons de nourriture par robot télécommandé. Coco a débuté son service en 2020 à Los Angeles et y compte désormais des centaines de robots de livraison dans les rues, qui couvrent tous les principaux quartiers de la ville. La startup a levé prÚs de 92 millions de dollars en 2021.
Dans les faits, lorsqu'un client passe une commande de livraison dans un restaurant participant, un robot Coco pilotĂ© Ă distance se rend au restaurant pour rĂ©cupĂ©rer la commande. Le personnel charge ensuite le robot avec la commande dĂšs qu'elle est prĂȘte, et le robot effectue la livraison en 15 minutes ou moins.
Les robots de Coco sont entiÚrement électriques et sont neutres en carbone. Le fonctionnement de Coco se démarque d'autres services de livraison par robot tels que Yandex, Serve Robotics, Ottonomy ou encore Nuro. Ces derniers utilisent des robots autonomes alors que chez Coco les robots sont pilotés à distance par des employés de la startup.
Sâappuyant sur le succĂšs rencontrĂ© Ă Los Angeles, Coco a dĂ©cidĂ© de sâimplanter Ă Austin et prĂ©voit ensuite de se dĂ©velopper Ă Dallas, Houston et Miami dans les prochains mois.
Coco prétend réduire les coûts et livrer la nourriture aux clients 30 % plus rapidement que les méthodes traditionnelles, avec un taux de livraison à temps de 97 %.
Kantar, 10 Tendances consommateurs qui vont marquer 2022, 28/01/2022
Homing, E-commerce, Omnicanalité, Pouvoir d'achat, Transition alimentaire... Kantar décrypte dans cette infographie les 10 tendances consommateurs qui vont donner le ton pour 2022.
France 5, La truite, un poisson que rien n'arrĂȘte
Une saveur fine, une production locale, un prix abordable : la truite est le quatriĂšme poisson le plus consommĂ© en France, en hausse constante depuis dix ans. Elle se distingue du saumon par une chair moins grasse et une origine presque exclusivement française. Dans tout le pays, des piscicultures alimentent la filiĂšre de la truite fumĂ©e, crĂ©Ă©e de toutes piĂšces il y a trente ans. Mais cette rĂ©ussite possĂšde une face sombre avec des conditions d'Ă©levage indignes et une alimentation provenant du bout du monde. Heureusement, l'univers de la truite ne se rĂ©sume pas aux bassins d'Ă©levage intensif. C'est aussi le plaisir de la pĂȘche en pleine nature, le long des plus belles riviĂšres de France.
Disponible en replay jusquâau 09.04.22
Voila une étude intéressante sur la gastronomie italienne ;)
Pour ceux qui veulent sâoffrir un champ mais nâen ont pas les moyens
Illustration de la complexité administrative française avec le taux de TVA appliqué aux céréales
Câest tout pour aujourdâhui.
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A la semaine prochaine!
O. Frey