Bonjour Ă toutes et Ă tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Les Ăchos, Bordeaux : la discrĂšte conversion des grands crus de 1855 vers le bio, 27/01/2022
Les Ăchos, Carrefour crĂ©e une plateforme de « live shopping » avec Brut, 01/02/2022
Wired, Is There Really Such a Thing as Low-Carbon Beef?, 17/01/2022
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Les Ăchos, Bordeaux : la discrĂšte conversion des grands crus de 1855 vers le bio, 27/01/2022 + Les Ăchos, «Les vins bio ne sont pas scientifiquement meilleurs», 27/01/2022
Le bio a la cote dans le vignoble bordelais. En effet, aprÚs Yquem, Gruaud Larose et Pédesclaux Chùteau Saint Pierre en 2019, Cos d'Estournel, Duhart-Milon, Rieussec, Rauzan Segla et surtout Lafite-Rothschild premier grand cru classé de Pauillac sont à leur tour entrés en conversion bio en 2020. Ainsi, sur les 88 grands crus de Bordeaux classés en 1855, on recense désormais 22 propriétés labellisées et ou en conversion.
Lâarticle explique que le tournant a eu lieu en 2018, lorsque ChĂąteau Latour premier grand cru classĂ© a Ă©tĂ© labellisĂ©. Auparavant, âles vins issus du bio sont longtemps apparus suspects : moins bons et moins aptes au vieillissementâ. DorĂ©navant, 20 % des vignes du Bordelais sont labellisĂ©es ou en conversion.
Autre phĂ©nomĂšne intĂ©ressant pointĂ© par lâarticle : âles propriĂ©tĂ©s n'utilisent pas systĂ©matiquement le logo sur les bouteilles et communiquent peu sur le sujetâ. Un acheteur explique que âle consommateur de grands crus classĂ©s achĂšte d'abord des marques et le bio n'a que peu d'impactâ.
NĂ©anmoins, le bio est poussĂ© par une ânouvelle gĂ©nĂ©ration de vignerons plus sensibles au sujetâ mais Ă©galement par le fait que âle marchĂ© du nord de l'Europe commence Ă valoriser le labelâ. Mais passer au bio implique des contraintes parfois complexes pour le climat bordelais : la bio interdit l'utilisation des produits chimiques et de synthĂšse pour n'autoriser que le cuivre et le soufre ce qui, avec le climat ocĂ©anique de la rĂ©gion et un vignoble souvent attaquĂ© par le mildiou, entraĂźne des pertes de rĂ©colte qui peuvent ĂȘtre importantes.
Dans le second article, le doyen de la facultĂ© d'oenologie de Bordeaux prĂ©cise que les vins bio ne sont pas d'une qualitĂ© supĂ©rieure aux autres vins mais que, avec l'interdiction des produits de synthĂšse, ils ont intrinsĂšquement une meilleure qualitĂ© environnementale. Par contre, il reste Ă rĂ©gler le problĂšme de âl'usage massif du cuivreâ, seul traitement autorisĂ© en viticulture bio mais qui âreste dangereux pour la microflore, la microfaune et les sols qui s'appauvrissent et s'intoxiquentâ.
Le Figaro, Pains, pizzas, fromage... Les distributeurs automatiques sont-ils l'avenir des territoires ruraux ?, 27/01/2022
Dans certains territoires ruraux, les distributeurs automatiques ont remplacé les commerce de premiÚre nécessité qui ont fermé les uns aprÚs les autres, que ce soit des boulangeries, des boucheries ou encore des restaurants.
Dans ces zones, les distributeurs automatiques sont d'abord proposĂ©s comme un service complĂ©mentaire aux clients. Ils permettent dâacheter du pain, une piĂšce de viande ou encore des plats prĂ©parĂ©s Ă toute heure de la journĂ©e. Câest le cas par exemple de ce boulanger installĂ© dans la Creuse, qui possĂšde 7 distributeurs automatiques de pain dans plusieurs villages alentours en plus de sa boulangerie. Comme il lâexplique, âle pain est exactement le mĂȘme qu'en boutique, cela nous fait un chiffre d'affaires supplĂ©mentaire avec seulement une personne Ă payer, celle qui remplit les machinesâ.
Lâoffre sâest Ă©toffĂ©e depuis quelques annĂ©es grĂące notamment Ă lâarrivĂ©e des casiers rĂ©frigĂ©rĂ©s dans lesquels peuvent ĂȘtre stockĂ©s tous types d'aliments. Le Casier Français propose en outre des services tels que des alertes SMS envoyĂ©es au fournisseur en cas de pĂ©nurie.
NĂ©anmoins, comme lâarticle le rĂ©sume bien, cela a parfois âdes effets contre-productifsâ. En effet, les distributeurs finissent par devenir plus rentables quâun commerce physique, ce qui incite parfois les commerçants Ă fermer leur commerce physique pour investir dans plus de distributeurs. Câest ce quâexplique ce boulanger qui âgagne en moyenne 80 euros par distributeur par jourâ et compte âen louer 10 de plus et fermer ma boulangerie d'ici un moisâ.
Slate, Vous pouvez dĂ©sormais ĂȘtre payĂ© pour tester des sauces piquantes extrĂȘmes, 30/01/2022
Avis aux amateurs de sauces piquantes, l'entreprise amĂ©ricaine Wishlisted cherche un(e) âtesteur officiel de sauces piquantesâ.
Pas de prĂ©requis particulier pour postuler si ce nâest, selon Slate, une bonne connaissance de l'Ă©chelle de Scoville, qui est une Ă©chelle de mesure inventĂ©e en 1912 pour Ă©valuer la force des piments.
En effet, au delĂ de goĂ»ter les sauces, il faut Ă©galement ĂȘtre en capacitĂ© de les noter et de les dĂ©crire en les classant selon ses prĂ©fĂ©rences. Bref, Wishlisted cherche une sorte de âsommelier de sauces piquantesâ.
Malheureusement, Ă lâheure oĂč nous Ă©crivons ces lignes lâappel Ă candidature est dĂ©sormais clos.
Le Monde, Agroalimentaire : les industriels demandent des hausses de 6 % Ă 7 % Ă la distribution, 28/01/2022
Alors que nous sommes toujours en pĂ©riode de nĂ©gociations commerciales le ministre de lâagriculture Julien Denormandie a admis que âles discussions sont musclĂ©esâ. Il parle pour certains de âsituations de blocageâ et confirme que le nombre de contrats signĂ©s, Ă date, est infĂ©rieur Ă celui de 2021.
Lâarticle explique que vu la complexitĂ© de la nouvelle loi EGalim2, et sa promulgation tardive en octobre 2021, de nombreux industriels ont prĂ©fĂ©rĂ© signer avant le 31 dĂ©cembre pour rester sous la version prĂ©cĂ©dente de la loi.
Richard Panquiault, directeur gĂ©nĂ©ral de lâIlec explique que âĂ date, on nâa jamais eu aussi peu dâaccords signĂ©s, tellement les positions sont Ă©loignĂ©esâ. Il dĂ©taille ainsi que âles besoins dâaugmentation tarifaire des industriels sont entre 6 % et 7 %â et que cela aurait pu ĂȘtre entre 2 et 5 points de plus, si les industriels avaient rĂ©percutĂ© tous leurs coĂ»ts.
A la FEEF on sâinquiĂšte du fait que âles distributeurs refusent dâappliquer les demandes de hausse de tarif des PME, dâenviron 6 % Ă 8 %. La pression Ă la baisse est forte sur les produits alimentaires et non alimentairesâ.
Les Ăchos, Comment l'Ă©norme appĂ©tit chinois maintient les marchĂ©s agricoles sous tension, 01/02/2022
Alors que les rĂ©coltes de blĂ©, de soja ou de maĂŻs sont Ă des niveaux records Ă lâĂ©chelle mondiale, paradoxalement les cours de ces produits agricoles sont Ă des niveaux jamais vus depuis une dizaine d'annĂ©es. A Paris, par exemple, le blĂ© a enregistrĂ© un nouveau record historique Ă plus de 300 euros la tonne.
La raison de cette hausse record des prix est Ă chercher du cĂŽtĂ© de la demande. En effet, Philippe Chalmin, prĂ©sident du CyclOpe, explique que âen 2021, la Chine est devenue le premier importateur mondial de cĂ©rĂ©alesâ. La Chine a par exemple augmentĂ© ses achats de maĂŻs de 150% lâan dernier.
Pourquoi une telle frĂ©nĂ©sie dâachats de la part de la Chine? Plusieurs explications Ă cela :
lâutilisation des cĂ©rĂ©ales pour lâalimentation du cheptel porcin, en reconstitution aprĂšs l'Ă©pidĂ©mie de peste porcine africaine
l'amélioration des relations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis
une production domestique de grains en stagnation.
Evidemment il ne faut pas non plus nĂ©gliger la pression du cĂŽtĂ© de lâoffre, que ce soit le dĂ©rĂšglement climatique, qui a entraĂźnĂ© des sĂ©cheresses en AmĂ©rique du Nord et pluies en Europe de l'Ouest, mais Ă©galement des crispations entre les Etats et la flambĂ©e des prix du fret maritime.
Les Ăchos, Carrefour crĂ©e une plateforme de « live shopping » avec Brut, 01/02/2022
Carrefour a annoncé la création de « Brut Shop », une coentreprise avec le média en ligne Brut, qui détiendra 60 % du capital.
Lâobjectif de cette co-entreprise est de lancer une plateforme de âlive shoppingâ, une sorte de tĂ©lĂ©-achat qui montre des influenceurs vanter les mĂ©rites d'un produit en direct et qui est notamment trĂšs populaire en Chine. Guillaume Lacroix, le directeur gĂ©nĂ©ral de Brut, prĂ©cise dâailleurs que âl'objectif est de crĂ©er 1 000 live shoppings en 2022â.
DâaprĂšs lâarticle, Brut Shop s'adressera âaux petites comme aux grandes marques, avec une gamme de prix non dĂ©voilĂ©e mais annoncĂ©e comme Ă©talĂ©eâ. Elles devront par ailleurs, âdans la mesure du possibleâ respecter les valeurs de Brut, qui est le premier mĂ©dia certifiĂ© B Corp.
Le âlive shoppingâ est selon lâarticle un moyen pour les chaĂźnes de supermarchĂ©s de contrer les Facebook, Instagram et autres Snapchat, qui ont tous ajoutĂ© un bouton âachatâ Ă la liste de leurs fonctionnalitĂ©s. Le âlive shoppingâ offre Ă©galement lâopportunitĂ© de toucher âune clientĂšle jeune habituĂ©e Ă ces rĂ©seaux sociauxâ. Les 18-34 ans sont dâailleurs dĂ©crits comme âune population de consommateurs engagĂ©s ou mĂȘme activistesâ.
Le Monde, On a rétréci les légumes !, 30/01/2022
Focus sur une tendance dans le monde des légumes. AprÚs le revival des légumes « oubliés » et des légumes moches, voici venu le temps des mini-légumes.
Lâarticle explique que les mini lĂ©gumes ne sont pas âle rĂ©sultat de manipulations OGMâ mais sont gĂ©nĂ©ralement issus des mĂȘmes graines que les lĂ©gumes classiques mais quâils sont cueillis plus tĂŽt (50 jours en moyenne pour une mini-carotte, contre 90 habituellement). Par ailleurs, le personnel a Ă©tĂ© formĂ© pour effectuer des semis plus serrĂ©s et Ă©valuer, en fonction du collet et du feuillage, le stade optimal de pubertĂ© dĂ©clenchant la rĂ©colte.
Pour Eric Roy, qui s'est spĂ©cialisĂ© dans cette culture en 2015, âle succĂšs des mini-lĂ©gumes tient Ă leur lisibilitĂ© dans l'assiette - leur silhouette reste intacte - et Ă leur facilitĂ© de prĂ©paration. Mais aussi et surtout Ă leur extrĂȘme tendretĂ©, qui les fait apprĂ©cier par des mangeurs rĂ©ticents, et notamment les enfantsâ.
Time Magazine, Chinaâs New 5-Year Plan is a Blueprint for the Future of Meat, 27/01/2022
Le ministĂšre chinois de l'agriculture et des affaires rurales a mis en Ă©bullition tout le secteur de la viande in-vitro avec la publication du plan agricole quinquennal officiel fin janvier. En effet, pour la premiĂšre fois la Chine a inclus les viandes in-vitro et d'autres âaliments du futurâ, tels que les alternatives vĂ©gĂ©tales aux Ćufs, dans son plan de sĂ©curitĂ© alimentaire pour l'avenir. En promouvant ces alternatives Ă la viande, la Chine cherche Ă rĂ©duire ses Ă©missions de gaz Ă effet de serre liĂ©es Ă l'Ă©levage (ou Ă l'importation de viande) tout en veillant Ă maintenir la sĂ©curitĂ© alimentaire.
Alors que les entreprises spĂ©cialisĂ©es dans les alternatives Ă la viande ont fait des progrĂšs pour reproduire le goĂ»t et la texture du porc, du bĆuf et du poulet, il reste encore de nombreux obstacles au dĂ©veloppement et Ă la distribution de ces produits Ă grande Ă©chelle. Mais lâintĂ©rĂȘt de la Chine pour ces produits pourrait bouleverser le secteur en encourageant les investissements et en leur ouvrant un marchĂ© gigantesque. Josh Tetrick, le PDG de Eat Just explique ainsi que âla Chine est de loin le plus grand consommateur d'Ćufs et de viande au monde, et l'intĂ©gration des Ćufs d'origine vĂ©gĂ©tale et de la viande cultivĂ©e dans le plan quinquennal du pays est un indicateur important de ce qui est Ă venirâ. Selon lui, âcette initiative stratĂ©gique Ă l'Ă©chelle nationale pourrait accĂ©lĂ©rer le calendrier de rĂ©glementation de la viande cultivĂ©e dans le pays, stimuler la recherche et les investissements dans l'industrie des protĂ©ines alternatives et favoriser une plus grande acceptation de ces produits par les consommateursâ.
Bref, âil s'agit de l'une des actions politiques les plus importantes, sinon la plus importante, dans l'histoire des protĂ©ines alternativesâ.
Wired, Is There Really Such a Thing as Low-Carbon Beef?, 17/01/2022
Parmi la multitude de labels présents dans les rayons viande des supermarchés américains un nouveau venu va faire parler de lui : le bas carbone.
Le ministÚre américain de l'agriculture a en effet approuvé en novembre dernier un programme qui permettra aux producteurs de viande bovine de commercialiser leur viande comme étant à faible teneur en carbone. Les producteurs qui peuvent prouver que leur bétail est élevé de maniÚre à émettre 10 % de gaz à effet de serre de moins qu'une référence industrielle peuvent bénéficier du systÚme de certification, qui est géré par une société privée appelée Low Carbon Beef.
Certains scientifiques craignent que lâarrivĂ©e de ce label n'induise les consommateurs en erreur en sous-estimant considĂ©rablement les effets de l'Ă©levage bovin sur le climat. Selon Matthew Hayek, spĂ©cialiste de l'environnement Ă l'universitĂ© de New York, un steak Ă©tiquetĂ© comme Ă©tant Ă faible teneur en carbone est susceptible d'avoir produit plusieurs fois plus d'Ă©missions que d'autres aliments qu'un consommateur pourrait choisir comme alternative.
Se pose Ă©galement la question du rĂ©fĂ©rentiel utilisĂ© par Low Carbon Beef. En effet, pour obtenir la certification Low Carbon Beef, les Ă©missions de la viande doivent ĂȘtre infĂ©rieures d'au moins 10 % Ă 26,3 kilogrammes d'Ă©quivalents de CO2 par kilo Ă©quivalent carcasse. Mais ce chiffre semble surĂ©valuĂ© car une Ă©tude de 2019 sur la production de viande bovine aux Ătats-Unis a montrĂ© qu'elle produisait en moyenne 21,3 kilogrammes d'Ă©quivalents de CO2 par kilo Ă©quivalent carcasse. Par consĂ©quent, avec un seuil aussi Ă©levĂ© un plus grand nombre de producteurs pourront prĂ©tendre au label de Low Carbon Beef, ce qui pourrait rĂ©duire les incitations pour les Ă©leveurs Ă rĂ©duire davantage leurs Ă©missions de carbone.
Enfin, lâarticle conclut sur une solution simple pour que les AmĂ©ricains rĂ©duisent les Ă©missions liĂ©es Ă la production de viande bovine : en manger moins. En effet, lâAmĂ©ricain moyen consomme environ 37 kilos de viande bovine par an (contre environ 25 kilos pour un Français).
Wired, Did Eating Meat Really Make Us Human?, 27/01/2022
Il y a environ 2 millions d'annĂ©es, l'Homo erectus est apparu, avec des caractĂ©ristiques bien plus proches des nĂŽtres que ses ancĂȘtres. Des fossiles datant de cette Ă©poque montrent dâailleurs que quelqu'un dĂ©peçait les animaux pour sĂ©parer la viande maigre de l'os et extraire la moelle. Ainsi, depuis des dĂ©cennies, les palĂ©ontologues ont Ă©mis l'hypothĂšse que l'Ă©volution des caractĂ©ristiques humaines et la consommation de viande Ă©taient Ă©troitement liĂ©es. La palĂ©oanthropologue Briana Pobiner explique que lâhypothĂšse reposait sur le fait que si le cerveau humain consomme beaucoup dâĂ©nergie, le passage Ă un rĂ©gime alimentaire riche en viande a entraĂźnĂ© un excĂ©dent d'Ă©nergie qui pouvait justement ĂȘtre utilisĂ© pour soutenir lâactivitĂ© de cerveaux plus grands et plus complexes que ceux des ancĂȘtres dâHomo erectus.
Mais en avril 2020, Pobiner a reçu un appel qui lui a fait reconsidĂ©rer cette hypothĂšse. Cet appel venait d'Andrew Barr, un palĂ©ontologue de l'universitĂ© George Washington Ă Washington qui n'Ă©tait pas totalement convaincu du lien entre l'Homo erectus et la consommation de viande. Dans un nouvel article publiĂ© dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, Barr et Pobiner affirment dĂ©sormais que le lien entre la consommation de viande et l'Ă©volution humaine pourrait ĂȘtre moins certain qu'on ne le pensait auparavant. Ils concluent que l'augmentation apparente des os dĂ©pecĂ©s aprĂšs l'apparition de l'Homo erectus est en fait un biais d'Ă©chantillonnage. Pour corriger ce biais, il faudrait Ă©galement Ă©tudier des sites archĂ©ologiques qui datent de 2,6 Ă 1,9 million d'annĂ©es. Par consĂ©quent, sâils n'excluent pas l'existence d'un lien entre la consommation de viande et les changements Ă©volutifs, ils suggĂšrent que l'histoire pourrait ĂȘtre un peu plus compliquĂ©e que ce que nous pensions. Ainsi, la consommation de viande a peut-ĂȘtre Ă©voluĂ© parallĂšlement Ă une foule d'autres comportements qui ont libĂ©rĂ© la puissance de nos cerveaux plus grands et nous ont mis sur la voie du langage et des sociĂ©tĂ©s complexes.
The Guardian, The big idea: is going vegan enough to make you â and the planet â healthier?, 31/01/2022
Maintenant que âVeganuaryâ est derriĂšre nous il est temps de sâinterroger sur le rĂ©gime vĂ©gan.
Le principe de Veganuary est simple : profitez du mois de janvier, pĂ©riode charniĂšre, pour changer radicalement votre rĂ©gime alimentaire, votre santĂ© et celle de la planĂšte en supprimant les produits d'origine animale. Veganuary est une entreprise Ă but non lucratif qui fournit des recettes et des emails de motivation pour vous aider Ă renoncer Ă la viande et aux produits laitiers pendant un mois seulement, avec, idĂ©alement, des effets positifs sur votre tour de taille et votre empreinte carbone. Lâarticle affirme que âdans l'ensemble, ils font un excellent travailâ. NĂ©anmoins, lâarticle met en avant plusieurs objections par rapport Ă Veganuary :
un changement de rĂ©gime alimentaire devrait viser un changement durable Ă long terme plutĂŽt qu'une solution qui ne dure quâun mois.
rien ne prouve clairement que le végétalisme strict est meilleur pour la santé que le végétarisme, le pescétarisme ou le flexitarisme
cette initiative alimente la perception que tous les aliments d'origine végétale sont plus sains que tous les aliments d'origine animale, ce qui n'est pas toujours vrai
A propos de la derniĂšre objection, lâarticle prĂ©cise que âsi les gens remplacent le poisson, la viande, les Ćufs et le fromage par des aliments ultra-transformĂ©s d'origine vĂ©gĂ©tale, ils risquent en fait de nous faire, Ă nous et Ă la planĂšte, plus de mal que de bienâ. Ainsi, âil existe une autre chose qui a un impact environnemental encore plus faible et qui est bien meilleure pour notre santĂ© : il s'agit des "aliments entiers non transformĂ©sâ comme les fruits, les lĂ©gumes, les lĂ©gumineuses et les fruits Ă coques.
Qz.com, Why Walmart is investing in vertical farming, 25/01/2022
Le géant américain de la distribution Walmart a annoncé qu'il investissait dans Plenty, une startup spécialisée dans l'agriculture verticale, et qu'il vendrait des produits de Plenty dans ses 280 magasins californiens plus tard dans l'année. Les produits seront produits par la nouvelle ferme verticale de Plenty à Los Angeles et ensuite vendus soit sous la marque Plenty soit sous la MDD de Walmart.
Comme Walmart lâexplique dans son communiquĂ© de presse, l'agriculture verticale ne remplace pas les mĂ©thodes agricoles traditionnelles. Au contraire, elle contribuera Ă accroĂźtre l'offre alimentaire de maniĂšre durable.
DâaprĂšs Martin Mundo, vice-prĂ©sident senior du merchandising des produits chez Walmart aux Ătats-Unis, au cours des quatre derniĂšres annĂ©es, Walmart a rencontrĂ© diffĂ©rentes entreprises d'agriculture verticale pour s'informer de leurs mĂ©thodes. Le groupe voit dans cette approche un moyen d'assurer un approvisionnement fiable en nourriture tout au long de l'annĂ©e.
Walmart n'est pas le premier distributeur amĂ©ricain Ă investir dans l'agriculture verticale. Lâarticle rappelle en effet quâen 2019, Kroger a installĂ© des fermes verticales d'Infarm, une startup allemande, dans deux magasins de Seattle.
Fast Company, Iâm a nutritional scientist, and this is why I say your phone has a place at the table, 26/01/2022
Pour cette psychiatre nutritionniste, il se peut que l'utilisation de nos smartphones nous aide Ă trouver des moyens de nous engager davantage avec notre nourriture, plutĂŽt que de distraire davantage notre esprit.
L'utilisation de nos tĂ©lĂ©phones peut, selon elle, ĂȘtre une Ă©tape essentielle dans le dĂ©veloppement d'habitudes alimentaires plus âconscientesâ.
Parmi les exemples, elle cite notamment le programme Mindful Eating quâelle a mis en place avec Whole Foods sur lâappli de mĂ©ditation Headspace et dont on peut retrouver certains Ă©pisodes sur le compte Instagram de WholeFoods.
Elle affirme également que de nombreuses applications proposent également des audios de méditation guidée sur l'alimentation en pleine conscience. Selon elle, en écoutant ou en diffusant l'un de ces enregistrements pendant un repas, vous pouvez vous adonner à des pratiques alimentaires conscientes, que vous soyez à la maison ou en déplacement.
The Drink Business, Wine company offers mindblowing âlifelong subscriptionâ for just US$6,000, 22/12/2021
Un article dĂ©nichĂ© par Yann Kerveno. A lâheure oĂč les offres dâabonnement se multiplient, en voici une pour le moins originale.
Lâentreprise californienne Obvious Wines a en effet lancĂ© une offre dans le cadre de laquelle les clients peuvent souscrire Ă un "abonnement de vin Ă vie" pour un montant de 6000 $. Lâabonnement en question permet de commander quatre bouteilles de vin par mois sur le site internet dâobvions Wines, tous les mois, jusqu'Ă la fin de sa vie.
The Drink Business a fait les calculs. Sachant que l'espérance de vie des Américains en 2021 est de 79 ans, si une personne en ùge légal de boire (21 ans) souscrivait à l'offre Obvious Wine, elle profiterait de 2 784 bouteilles de vin tout au long de son adhésion. Cela représente un coût de 46 cents par bouteille de vin. Une bouteille de vin achetée à l'unité sur le site Web de la société commence à 18 dollars américains.
Fondation Jean JaurÚs, Génération McDo, 27/01/2022
La France ne comptait que 34 McDo en 1986. En 2021, il y en avait 1 607. Par ailleurs, la France est le second marchĂ© au monde pour McDo aprĂšs les Ătats-Unis.
Dans cette note, JĂ©rĂŽme Fourquet analyse les rapports quâentretiennent les 18-35 ans avec lâenseigne.
On y apprend par exemple que le premier McDo est apparu dans lâHexagone en 1979 Ă Strasbourg. Le dĂ©ploiement de lâenseigne sâest fait par la suite de maniĂšre trĂšs progressive pendant les annĂ©es 80. Ainsi, lâenseigne ne comptait que 103 Ă©tablissements en 1990. Le dĂ©veloppement sâest vraiment accĂ©lĂ©rĂ© dans les annĂ©es 90, avec 606 nouveaux restaurants qui sont sortis de terre.
JĂ©rĂŽme Fourquet explique par ailleurs que âMcDonaldâs ne constitue pas uniquement un Ă©lĂ©ment dĂ©sormais banal et gĂ©nĂ©rique de nos paysages urbains, pĂ©riurbains ou ruraux, il fait Ă©galement pleinement partie de la vie de nos concitoyens qui ont grandi dans ce que nous avons appelĂ© avec Jean-Laurent Cassely la « France dâaprĂšs »â. Chez les 18-35 ans, âMcDonaldâs fait donc partie de la vie de quasiment toute cette gĂ©nĂ©ration, qui compte 86% de clients de lâenseigne et dont la moitiĂ© (51%) peut mĂȘme ĂȘtre qualifiĂ©e de consommateurs rĂ©guliersâ. A tel point que âpeu dâentreprises peuvent se targuer dâun tel taux de pĂ©nĂ©tration dans une classe dâĂągeâ.
Une rĂ©action Ă lâarrivĂ©e de Carrefour dans le metaverse

Elodie Perthuisot @ElodiePerthuiso
On vient de rĂ©cupĂ©rer les clĂ©s, câest officiel : Carrefour est lâheureux propriĂ©taire dâun beau terrain dans le #metaverse ! đ(33,147) @TheSandboxGame. https://t.co/wffvvodt6FQuand lâalgorithme du Nutriscore rĂ©vĂšle ses complexitĂ©s


Food checking : faut-il dire chocolatine ou pain au chocolat?
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BouchĂ©es Doubles #1 | Beena Paradin Migotto â LâInde
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O. Frey