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Olivier Frey
Jan 27, 2022
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Bonjour Ă  toutes et Ă  tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente. 

Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont : 

  • Challenges, Pourquoi la foodtech Frichti va ĂȘtre rachetĂ©e par l'allemand Gorillas, 24/01/2022

  • Les Échos, Dans les cuisines de la cash machine Picard, 19/01/2022

  • Financial Times, Has the appetite for plant-based meat already peaked?, 27/01/2022

Bonne lecture et bonne semaine Ă  toutes et Ă  tous!

Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :


Challenges, Pourquoi la foodtech Frichti va ĂȘtre rachetĂ©e par l'allemand Gorillas, 24/01/2022

Encore une Ă©tape dans la consolidation du secteur du quick commerce en France. En effet, les co-fondateurs de Frichti, l’un des pionniers des dark kitchens et des dark stores, ont dĂ©cidĂ© de cĂ©der 100% du capital de leur entreprise au champion allemand du quick commerce Gorillas. La startup allemande n’a que deux ans d’existence mais vaut dĂ©jĂ  3 milliards de dollars. 

L’article explique que face au dĂ©veloppement rapide du quick commerce dans l’Hexagone, les fondateurs de Frichti se sont posĂ©s la question de se lancer Ă  leur tour sur ce segment. En effet, Frichti Ă©tait Ă  l’origine positionnĂ©e sur la livraison de plats et a dĂ©veloppĂ© Ă  partir de 2018, une activitĂ© de livraison de courses Ă  domicile, ce qui leur a permis de “lisser les livraisons tout au long de la journĂ©e, et donc de baisser les coĂ»ts opĂ©rationnels, et de fidĂ©liser le consommateur”. En 2021, le chiffre d'affaires de Frichti Ă©tait d'environ 60 millions d'euros selon les informations de Challenges.

En dĂ©cidant finalement de se lancer sur la livraison en 15 minutes, les fondateurs ont fait face Ă  l’arrivĂ©e de plusieurs acteurs ayant rĂ©ussi Ă  lever des montants trĂšs importants et ayant nouĂ© des partenariats avec des distributeurs. Ils ont donc dĂ©cidĂ© de s’adosser Ă  Gorillas.

Comme le prĂ©cise, Pierre Guionin, directeur France de Gorillas, “les deux marques vont continuer Ă  exister”. Selon des donnĂ©es de FoxIntelligence, l’ensemble Gorillas + Frichti pĂšse 17% de la livraison express Ă  Paris. Ils possĂšdent un total de 47 sites à Paris, Lille, Lyon, Bordeaux, Nice, Nantes, Grenoble, Aix-en-Provence et Lille.

Le Parisien, «Dark kitchens», «dark stores» : nuisances, menace sur les petits commerces
 Paris cherche la parade, 24/01/2022

L’essor des dark kitchens et des dark stores inquiĂšte de plus en plus la mairie de Paris qui cherche Ă  mieux rĂ©guler leur dĂ©veloppement.

Selon la mairie de Paris, la multiplication des rachats de locaux commerciaux par les startup de ces deux secteurs en pleine expansion “participent Ă  l'inflation immobiliĂšre”. Par ailleurs, la mairie met avant “le risque de cannibalisation des commerces de proximitĂ© dĂ©jĂ  fragiles, en particulier ceux du secteur alimentaire”. La mairie pointe Ă©galement les nuisances sonores gĂ©nĂ©rĂ©es car les locaux dans lesquels ces startups s’installent “ne sont pas adaptĂ©s Ă  une activitĂ© d'entrepĂŽt”. 

Autre pratique dĂ©noncĂ©e par la mairie de Paris : “la pĂ©nibilitĂ© du travail des livreurs”.

Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la Maire de Paris, va réunir au mois de mars les principaux acteurs de ces deux marchés.

Les Échos, Fruits et lĂ©gumes : le difficile chemin de la relocalisation, 20/01/2022

La consommation de fruits et lĂ©gumes est “globalement stable depuis quinze ans” selon FranceAgriMer. Pire, elle n’a pas contribuĂ© au maintien de la production hexagonale.

Ainsi, selon FranceAgriMer, “entre 2005 et 2019, la balance commerciale en fruits frais s'est largement dĂ©gradĂ©e”. En effet, le dĂ©ficit commercial pour les fruits frais est passĂ© de 197 millions d’euros en 2005 Ă  932 millions d’euros en 2019 (+373%). Pour les lĂ©gumes frais, il est passĂ© de 529 millions d'euros en 2005 Ă  1,2 milliard en 2019.

L’article explique que le dĂ©ficit en fruits & lĂ©gumes a augmentĂ© principalement Ă  cause des Ă©changes avec les pays europĂ©ens. Par ailleurs, comme la production de fruits & lĂ©gumes en France a reculĂ©, les exportations ont mĂ©caniquement fait de mĂȘme. Si la production française est en recul, c’est Ă  cause du “manque de compĂ©titivitĂ© liĂ© au coĂ»t de la main-d'oeuvre” mais Ă©galement du “niveau des charges, notamment fiscale” ainsi que de “la surtransposition des directives europĂ©ennes en droit français”.

Parmi les solutions envisagĂ©es, le Centre technique interprofessionnel des fruits et lĂ©gumes (CTIFL) cherche Ă  Ă©largir la zone de plantation en fruits et en agrumes. En effet, avec le rĂ©chauffement climatique, Interfel pointe le fait que “la zone de production potentielle est remontĂ©e en dix ans de Perpignan/Menton au niveau de Bordeaux, offrant la possibilitĂ© de cultiver grenades, kakis, avocats et agrumes”.

Le Figaro, Auchan-Carrefour: les secrets du projet «Merlot», 23/01/2022

On en sait dĂ©sormais un peu plus sur le projet “Merlot”, Ă  savoir l’offre de rachat de “Pinot” (Carrefour) par “Sauvignon” (Auchan).

Le Figaro a en effet eu accĂšs Ă  un document envoyĂ© par la banque d’affaire Lazard en novembre 2021 aux plus grands fonds d'investissement afin de les convaincre de financer l'OPA. Selon Lazard, “Merlot deviendrait le premier distributeur en France avec plus de 29 % de part de marchĂ© et une prĂ©sence internationale unique dans 17 pays”. De plus, Lazard estime que le nouveau groupe rĂ©alisera en 2025 un chiffre d'affaires de 108 milliards d'euros et un excĂ©dent brut d'exploitation (Ebitda) de 8,6 milliards. La marge serait alors de 7,9 %, contre 6,1 % en 2020. La marge augmenterait en grande partie grĂące Ă  des synergies opĂ©rationnelles (achats, frais de siĂšge, logistique...). Lazard les estime Ă  1,165 milliard d'euros par an Ă  partir de 2025.

Afin de s’assurer de la faisabilitĂ© de l’opĂ©ration, Lazard estimait qu’il fallait cĂ©der 370 magasins, dont 144 hypermarchĂ©s, avec un impact de 9,2 milliards d'euros sur le chiffre d'affaires et de 300 millions sur l'Ebitda. Selon un acteur du dossier, « 2MX, le Spac créé fin 2020 par Matthieu Pigasse, Moez-Alexandre Zouari et Xavier Niel, serait le repreneur idĂ©al des actifs Ă  cĂ©der suite Ă  l'OPA d'Auchan sur Carrefour ».

Bref, comme le conclut l’article, “aprĂšs encore quelques mois de maturation en cave, l'assemblage Pinot-Sauvignon pourrait finir par devenir une rĂ©alitĂ©â€.

Les Échos, Dans les cuisines de la cash machine Picard, 19/01/2022

Un article complet sur l’enseigne prĂ©fĂ©rĂ©e des Français, qui est aussi “la plus belle cash machine de la distribution alimentaire tricolore” avec une marge d'Ebitda qui oscille entre 13 et 14 %.

On y apprend notamment que Picard ne fabrique aucun des 1 300 surgelĂ©s prĂ©sents dans son catalogue. Ces derniers sont en effet conçus en interne mais produits par environ 250 sous-traitants. Le premier magasin de l’enseigne a ouvert en 1974 Ă  Paris et, comme l’explique l’article, dĂšs le dĂ©but “la sociĂ©tĂ© fait le choix d'une qualitĂ© premium”. C’est dans les annĂ©es 1990 que l’enseigne a commencĂ© Ă  se dĂ©velopper, grĂące notamment au fait que les Français se sont Ă©quipĂ©s en congĂ©lateurs et micro-ondes. Ainsi, le cap des 300 magasins est franchi en 1994 et celui des 500 en 2002.

Autre raison du succĂšs de l’enseigne : l’innovation. En effet, chaque annĂ©e, Picard lance 250 produits et revisite autant de recettes. Comme l’affirme Philippe Cadet, DG commerce et produits chez Frial, un sous-traitant de l’enseigne, “la grande diffĂ©rence entre Picard et les autres distributeurs, c'est que Picard lance des produits qui n'existent pas. Les autres copient”.

Autre information intĂ©ressante dĂ©crite dans l’article : la maniĂšre dont Picard conçoit ses produits. On dĂ©couvre ainsi que “les Ă©quipes travaillent en trinĂŽme, avec un salariĂ© des achats, du marketing et de la R & D”. Ils Ă©laborent en premier lieu un « brief » dans lequel ils dĂ©finissent ce qu’ils veulent, Ă  quel prix et avec quels fournisseurs. C’est ensuite l’enseigne qui fixe la recette et va mĂȘme jusqu'Ă  dessiner le produit. Au niveau des dĂ©lais, il faut compter huit Ă  neuf mois pour dĂ©velopper un produit, mais cela peut aller jusqu'Ă  deux ans.

A noter également que Picard est une entreprise trÚs féminisée. Ainsi, le comité de direction compte 55 % de femmes et dans les magasins plus de 70 % des employés sont des femmes.

L’Usine Nouvelle, Le Nutri Perso, un nouveau score nutritionnel qui vient bousculer le Nutri-Score, 18/01/2022 + La Croix, Comment les applications et le Nutri-Score changent notre façon de faire nos courses, 19/01/2022

Alors que l’on parle beaucoup du Nutriscore ces derniĂšres semaines, voilĂ  un nouveau venu qui cherche Ă  rĂ©pondre aux reproches qui sont fait au Nutriscore. DĂ©veloppĂ© avec des ingĂ©nieurs de l’INC (Institut national de la consommation), des experts du CrĂ©doc et l'application myLabel, le Nutri Perso “vise Ă  proposer une note personnalisĂ©e aux consommateurs en fonction de leur profil client”. Ainsi, la note du Nutri Perso ne se base pas sur une portion unique de 100 grammes mais sur “une quantitĂ© adaptĂ©e en fonction du produit et du consommateur”.

Pour Ă©laborer le Nutri Perso, les inventeurs de ce scoring se sont basĂ©s sur l'enquĂȘte de consommation CCAF (Comportements et consommations alimentaires en France) du CrĂ©doc menĂ©e en 2019. Ils ont ainsi dĂ©terminĂ© des quantitĂ©s en fonction de l'Ăąge et du genre des consommateurs. Christophe Hurbin, le fondateur de myLabel, prĂ©cise que “cela nous permet de dĂ©terminer qu'une femme de 40 ans mange en moyenne 15 grammes de chocolat, soit beaucoup moins que les 100 grammes pris en compte dans le Nutri-Score, ou qu'un enfant de 8 ans boit en moyenne 200 millilitres de jus d'orange, ce qui Ă©quivaut Ă  deux fois la quantitĂ© indiquĂ©e dans le Nutri-Score”.

Au final, chaque produit obtient une note sur 100 ainsi qu’un code couleur qui varie en fonction de l'acheteur. Par consĂ©quent, une brique de soda peut avoir un Nutri-Score B mais n'ĂȘtre notĂ© que 10/100 dans le Nutri Perso. A l’inverse, une plaquette de chocolat noir peut avoir la note E sur le Nutri-Score mais un smiley vert sur Nutri Perso.

Challenges, Consommation: comment Yuka fait bouger les lignes, 20/01/2022

Pour certaines grandes marques de la biscuiterie ou du snacking les notes sur Yuka sont plutĂŽt Ă  ranger dans la catĂ©gorie mĂ©diocre. Et pour cause, avec 5/100 pour les madeleines St Michel ou 7/100 pour les Lulu L'Ourson de LU, les produits qui sont trop gras, trop sucrĂ©s ou pleins d'additifs se retrouvent vite sanctionnĂ©s par l’appli.

L’influence de Yuka sur les achats des consommateurs n’est donc pas Ă  nĂ©gliger pour les industriels de l’agroalimentaire. Ainsi, depuis son lancement en 2017, l’appli a Ă©tĂ© tĂ©lĂ©chargĂ©e 26 millions de fois et compte prĂšs de 6 millions d'utilisateurs actifs. Comme l’article le rĂ©sume bien, “aucun industriel de l'agroalimentaire n'Ă©chappe Ă  cet arbitre du bon goĂ»t qui met au tapis, en quelques secondes, des grands plans marketing savamment Ă©laborĂ©s”. Pour les mauvais Ă©lĂšves cela implique souvent de retravailler les recettes et de rĂ©duire le taux de sucre ou de matiĂšres grasses.

NĂ©anmoins, l’article rappelle trĂšs justement que Yuka est un nain Ă  cĂŽtĂ© des gĂ©ants de l’agroalimentaire dont elle note les produits. La startup a en effet rĂ©alisĂ© 1,6 million d'euros de chiffre d'affaires en 2020 pour 18 000 euros de bĂ©nĂ©fices. Par ailleurs, son modĂšle Ă©conomique repose sur une version premium payante (15 euros par an), les ventes d'un guide de l'alimentation saine et d'un calendrier des fruits et lĂ©gumes de saison. D’ailleurs suite Ă  sa condamnation Ă  trois reprises en 2021 pour "pratique commerciale dĂ©loyale et trompeuse" et "actes de dĂ©nigrement" Yuka risque de faire face Ă  une perte d’environ 300 000 euros en raison des dommages et intĂ©rĂȘts et des frais de justice. 

La Croix, L’Irlande teste l’alcool plus cher pour faire baisser la consommation, 20/01/2022

Depuis le dĂ©but de l’annĂ©e, l’Irlande a mis en place sa nouvelle stratĂ©gie pour lutter contre la surconsommation d'alcool. Ainsi, dĂ©sormais l'unitĂ© d'alcool ne peut plus ĂȘtre vendue en dessous de 1 €, soit 10 centimes par gramme d'alcool pur.

Par consĂ©quent, depuis le dĂ©but de l’annĂ©e une bouteille de vin Ă  12,5° coĂ»te 7,40 € et le pack de 24 biĂšres Budweiser coĂ»te presque 40 € (contre 18 € par le passĂ©).

Avec une telle mesure, le ministĂšre de la santĂ© souhaite retarder l'Ăąge de dĂ©but de la consommation d’alcool par les Irlandais, qui se situe actuellement autour de 14 ans.

D’aprĂšs les estimations du Sheffield Alcohol Research Group, cette mesure permettra d’éviter 200 dĂ©cĂšs par an et environ 6 000 hospitalisations. Par ailleurs, la consommation globale devrait baisser d'environ 9 % et jusqu'Ă  15 % pour les mĂ©nages les plus à risques.


E Marketer, China’s digital grocery sales to reach nearly $200 billion this year, 19/01/2022

C’est le chiffre de la semaine : 200 milliards de dollars.

Il s’agit du poids du e-commerce alimentaire en Chine en 2021.

Cela représente prÚs d'un cinquiÚme (19,0 %) de tous les achats alimentaires effectués en Chine (contre seulement 9,0 % en 2018). Il est prévu que le e-commerce pÚsera prÚs de 30 % de tous les achats alimentaires en 2025.

Comme dans de nombreux pays, la percée du e-commerce alimentaire a été accélérée par la pandémie de Covid-19.

The Guardian, UK could grow up to 40% of its own fruit and vegetables by using urban green spaces, 24/01/2022

D’aprĂšs une nouvelle Ă©tude rĂ©alisĂ©e par des chercheurs de l'universitĂ© de Lancaster, la Grande-Bretagne pourrait multiplier par huit sa production actuelle de fruits et lĂ©gumes si tous les espaces verts urbains et sous-utilisĂ©s disponibles Ă©taient consacrĂ©s Ă  la culture.

Alors que seulement 1 % des espaces verts urbains sont constituĂ©s de jardins familiaux, leur utilisation combinĂ©e Ă  celle des parcs, des terrains de jeu, des bords de l'eau et d'autres espaces ouverts nĂ©gligĂ©s, permettrait d’avoir une surface suffisante pour cultiver prĂšs de 40 % de la consommation britannique de fruits et lĂ©gumes frais.

Jess Davies, qui a co-rĂ©alisĂ© cette Ă©tude, a dĂ©clarĂ© que le Royaume-Uni avait le potentiel pour une rĂ©volution agricole urbaine, en cherchant des moyens d'amener mĂȘme une petite partie des terres disponibles dans la production alimentaire.

Certes les chercheurs ne suggĂšrent pas sĂ©rieusement de labourer les parcs et les zones de loisirs mais cette Ă©tude, la premiĂšre d’une telle ampleur au Royaume-Uni, dĂ©montre l'ampleur du potentiel que recĂšlent des zones souvent sous-Ă©valuĂ©es et nĂ©gligĂ©es. Quand on sait que plus d'un tiers de la nourriture du Royaume-Uni (et bien plus dans le cas des fruits et lĂ©gumes frais) provient de l'Ă©tranger cette Ă©tude a le mĂ©rite d’apporter un nouvel Ă©clairage.

Financial Times, Has the appetite for plant-based meat already peaked?, 27/01/2022

Le Financial Times met les pieds dans le plat et s’interroge : avons-nous dĂ©jĂ  atteint le pic de consommation pour les alternatives vĂ©gĂ©tales Ă  la viande ?

Si les galettes de haricots et les hamburgers de tofu existent depuis des dĂ©cennies, l'intĂ©rĂȘt des consommateurs pour la nouvelle gĂ©nĂ©ration de viandes vĂ©gĂ©tales, imitant le goĂ»t, la texture et l'odeur de la viande animale, a explosĂ© Ă  partir de 2019, lorsque la start-up amĂ©ricaine Beyond Meat est entrĂ©e en bourse.

Mais ces derniers mois, un ralentissement des ventes se fait sentir. Ainsi, aprĂšs une hausse de 46 % en 2020 en raison de l'explosion de la demande au dĂ©but de la pandĂ©mie, les ventes de viande vĂ©gĂ©tale ont baissĂ© de 0,5 % aux États-Unis en 2021, selon SPINS. Au Royaume-Uni, les chiffres de Kantar montrent que les ventes se sont tassĂ©es au second semestre de l'annĂ©e derniĂšre, mĂȘme si elles ont connu un rebond en dĂ©cembre. Will Hayllar, directeur gĂ©nĂ©ral associĂ© mondial d'OC&C Strategy Consultants, explique cela par “une sorte de cycle d'emballement, avec un trĂšs grand nombre de personnes qui ont essayĂ© ces produits une ou deux fois”, ce qui a entraĂźnĂ© une croissance trĂšs rapide.

NĂ©anmoins, le ralentissement de la croissance a pris certains dirigeants de court. La plupart d’entre eux misaient sur l'inquiĂ©tude permanente suscitĂ©e par le changement climatique et le coĂ»t environnemental de l'industrie de la viande comme catalyseur des ventes d’alternatives vĂ©gĂ©tales Ă  la viande.

Plusieurs experts se tournent vers le fameux “Hype Cycle” sur les technologies Ă©mergentes dĂ©veloppĂ© par Gartner pour analyser l’évolution des alternatives vĂ©gĂ©tales Ă  la viande. De nombreuses innovations, dont les tĂ©lĂ©phones portables, l'intelligence artificielle et les vĂ©hicules Ă©lectriques, suivent ce cycle. Pour Henry Gordon-Smith, fondateur de la sociĂ©tĂ© de conseil Agritecture, si l’on positionne les alternatives vĂ©gĂ©tales Ă  la viande sur le “Hype Cycle”, “nous avons dĂ©passĂ© le pic et sommes dĂ©jĂ  dans le creux de la dĂ©sillusion”. Nous nous dirigerions donc vers une pĂ©riode oĂč les Ă©checs des start-up et la consolidation du secteur conduisent Ă  une amĂ©lioration de l'efficacitĂ©, Ă  des acteurs plus forts et Ă  de meilleurs produits, ce qui alimente une nouvelle croissance.

Toutefois, ce sont prĂšs de 3 milliards de dollars qui ont Ă©tĂ© levĂ©s dans le monde par des start-ups fabriquant des alternatives vĂ©gĂ©tales Ă  la viande en 2021, soit 74 % de plus qu’en 2020 selon PitchBook. De plus, il faut Ă©galement compter sur l’appĂ©tit des grandes multinationales, comme NestlĂ© ou Unilever, pour qui les protĂ©ines d'origine vĂ©gĂ©tale ont â€œĂ©largi la possibilitĂ© de se battre pour ce qu'elles appellent le "centre de l'assiette" sur les marchĂ©s occidentaux”. Ce marchĂ© ayant Ă©tĂ© dominĂ© pendant des dĂ©cennies par les transformateurs de viande et les agriculteurs, ces multinationales s'empressent donc de crĂ©er une activitĂ© dans le domaine des protĂ©ines vĂ©gĂ©tales, tout en investissant pour l'avenir dans la viande cultivĂ©e en laboratoire. Par ailleurs, Will Hayllar prĂ©cise que les protĂ©ines d'origine vĂ©gĂ©tale intĂ©ressent les multinationales de l’agroalimentaire parce qu'elles sont commercialisĂ©es sous une marque et non sous forme de produit de base, ce qui leur permet d'exploiter leurs atouts marketing et de crĂ©er une diffĂ©renciation de prix entre les versions haut de gamme et les versions quotidiennes du produit.


Study on agri-food imports and their role in the EU supply chains, 20/01/2022

L'étude analyse les impacts des importations agroalimentaires sur la production agricole et les secteurs de la transformation agroalimentaire de l'UE, y compris les implications économiques, sociales et environnementales au cours de la période d'étude 2005-2018.

Elle se compose de 13 questions d'étude auxquelles il est répondu par (i) une partie descriptive, et (ii) une partie analytique, complétée par (iii) cinq études de cas de produits spécifiques.

L'Ă©tude rĂ©vĂšle que l'impact des importations agroalimentaires a Ă©tĂ© principalement complĂ©mentaire mais aussi concurrentiel, remplaçant la production de l'UE pour un nombre limitĂ© de produits. Pour certains produits, le recours aux importations suggĂšre une exposition potentielle Ă  certains risques Ă©conomiques et environnementaux. Un certain nombre de mesures peuvent ĂȘtre utilisĂ©es pour les attĂ©nuer. L'augmentation des importations agroalimentaires ayant affectĂ© diffĂ©remment les acteurs de la chaĂźne de valeur, ces derniers se sont appuyĂ©s sur des instruments politiques et des mesures commerciales pour attĂ©nuer les effets nĂ©gatifs de l'Ă©volution des flux d'importation et renforcer les effets positifs. L'Ă©volution des importations agroalimentaires n'est qu'un des nombreux facteurs contribuant aux changements structurels dans l'agriculture de l'UE, aux flux de main-d'Ɠuvre et Ă  la compĂ©titivitĂ© du secteur agroalimentaire de l'UE.


Pour les passionnés de fromages

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La découpe en usine d'une meule de parmesan
10:30 AM ∙ Jan 25, 2022
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