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Olivier Frey
Jan 20, 2022
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Bonjour Ă  toutes et Ă  tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente. 

Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont : 

  • Le Parisien, Au rayon des promos, la vie Ă  l’euro prĂšs, 09/01/2022

  • Time, Massimo Bottura Wants You to Stop Wasting Your Food, 07/12/2022

  • Anthropocene Magazine, Researchers crack the case of ugly produce and the psychology driving food waste, 17/12/2021

Bonne lecture et bonne semaine Ă  toutes et Ă  tous!

Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :


Cette semaine je vous propose une sĂ©lection de 4 articles qui traitent la question du pouvoir d’achat et de la consommation alimentaire.

Le Parisien, Pain, viande, pĂątes... pourquoi la hausse des prix va s’accĂ©lĂ©rer au premier semestre 2022, 13/01/2022

Les industriels de l’agroalimentaire ont vu leur coĂ»ts de production s’envoler suite Ă  la hausse conjuguĂ©e des coĂ»ts du transport, de l'Ă©nergie, du carton, de l'acier et des matiĂšres premiĂšres agricoles.

Les nĂ©gociations annuelles avec la grande distribution, qui doivent se conclure le 28 fĂ©vrier 2022, sont donc Ă©videmment trĂšs tendues. Ainsi, selon Dominique Amirault, le prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration des entreprises et entrepreneurs de France (FEEF), “en moyenne, selon les secteurs, les industriels rĂ©clament des hausses tarifaires allant de 4 Ă  7 %”. 

Selon Emily Mayer, directrice business chez IRI, il faut s'attendre Ă  une accĂ©lĂ©ration de l'inflation. Selon elle, “on devrait voir les consĂ©quences des nĂ©gociations tarifaires sur les tarifs des produits Ă  compter de fin mars”. Ainsi, il faut s’attendre Ă  “des hausses en rayon comprises entre + 1,5 % et + 4 % au premier semestre 2022”.

Les Échos, La peur de l'inflation pousse les consommateurs vers les discounters, 13/01/2022

Le mois dernier, contre toute attente, les Français ont plĂ©biscitĂ© les discounters. En effet, d’aprĂšs le panel RĂ©fĂ©renseigne de l'institut Kantar, ce sont Lidl, Aldi et Leclerc qui ont gagnĂ© le plus de parts de marchĂ© avec respectivement 0,6 point, 0,4 point et 0,3 point. GaĂ«lle Le Floch, analyste chez Kantar, explique que “ces gains de PDM sont d'autant plus remarquables qu'en gĂ©nĂ©ral la pĂ©riode de fin d'annĂ©e n'est pas la plus propice au discount. Elle correspond Ă  la plus faible saisonnalitĂ© pour ces enseignes comparĂ©e Ă  celles des formats hyper ou super”.

Par ailleurs, il ne faut pas oublier “la sensibilitĂ© des consommateurs au prix”, qui redevient importante. Ainsi, alors que le prix des pĂątes a augmentĂ© de 9,44 % en douze mois selon IRI, Dominique Schelcher, le prĂ©sident de SystĂšme U, affirme “nous avons vu que les ventes baissaient. Les clients arbitrent avec d'autres produits”.

Il faut toutefois noter qu’Aldi bĂ©nĂ©ficie mĂ©caniquement de la reprise d’environ 500 magasins Leader Price que Casino lui a vendu. NĂ©anmoins, l’article prĂ©cise que Lidl est en croissance depuis prĂšs de deux ans et que le discounter allemand est devenu “le premier annonceur français devant Renault”.

Le Parisien, Au rayon des promos, la vie à l’euro prùs, 09/01/2022

Un article qui dĂ©crit la consommation alimentaire de ces nombreux Français pour qui les fins de mois sont difficiles. La rĂ©alitĂ© est ici trĂšs loin de la consommation de produits bio ou de produits de chez les petits producteurs du coin qui vendent en circuits courts telle qu’on la fantasme souvent dans certaines sphĂšres parisiennes.

Pour ces Français, les courses alimentaires se rĂ©sument Ă  n'acheter qu'en promotion. Comme par exemple cette dame qui achĂšte une barquette de 3 tranches de jambon cru Ă  99 centimes qui “feront trois repas, accompagnĂ©s de patates à l'eau et quelques morceaux de fromage à raclette fondu” ou encore ce couple qui achĂšte des “tartinades « cocktail de la mer » au rayon discount”. Ou encore cette autre dame qui ne fait ses courses qu’à Auchan et uniquement le mardi parce que “c'est le jour des 10 % de rĂ©duction avec la carte du magasin”.

Cette rĂ©alitĂ© du terrain montre bien qu’il ne faut pas imposer qu’une seule agriculture française de trĂšs haute qualitĂ© rĂ©servĂ©e Ă  une Ă©lite capable de se l’offrir mais qu’il faut Ă©galement conserver une agriculture française qui soit accessible aux classes de population française les moins aisĂ©es.

L’Opinion, Leclerc, le coup de baguette qui ne passe pas, 13/01/2022

C’est LA polĂ©mique de la semaine derniĂšre. Michel-Edouard Leclerc, le prĂ©sident du groupement du mĂȘme nom, a annoncĂ© sur BFMTV que le prix de la baguette de pain vendue dans ses magasins, allait ĂȘtre bloquĂ© pour les quatre prochains mois Ă  0,29 euro. Ce prix correspond grosso modo Ă  un tiers du prix moyen de la baguette constatĂ© par l’INSEE. Mais il s’agit d’un prix qui n’est pas si exceptionnel que cela en grande distribution. De plus c’est le prix d’une baguette dite blanche, pas d’une baguette dite tradition.

Mais Ă©videmment les syndicats et les interprofessions ont rĂ©agi au quart de tour et Leclerc s’est fait un bon coup de pub gratuit grĂące Ă  eux.

Atlantico, Si vous voulez rĂ©duire l’impact carbone de votre alimentation, souciez-vous de ce que vous mangez, pas de l’origine locale ou non de vos achats, 06/01/2022

De nombreuses Ă©tudes rĂ©vĂšlent que le transport ne joue en fait qu’un petit rĂŽle dans l’empreinte Ă©nergĂ©tique de notre production alimentaire (environ 5 % de l’empreinte carbone). Philippe Stoop, Directeur Recherche & Innovation de la sociĂ©tĂ© ITK et membre correspondant de l’AcadĂ©mie d’Agriculture de France explique qu’il y a deux raisons qui expliquent cette faible part des transports :

  • “le transport des produits agricoles et alimentaires est globalement assez performant sur le plan environnemental” car “la grande majoritĂ© des transports Ă  longue distance est assurĂ©e par bateau, avec une faible consommation Ă©nergĂ©tique par tonne transportĂ©e (57% des transports, mais Ă  peine plus de 10% des Ă©missions de GES)”. Le maillon faible reste le transport routier, qui reprĂ©sente 83% des Ă©missions de CO2. NĂ©anmoins, le transport des aliments « de la fourche Ă  la fourchette » ne reprĂ©sente que 18 % du total des Ă©missions de l’ensemble de la filiĂšre. Et contrairement Ă  ce que l’on pourrait penser, c’est d’ailleurs le fameux « dernier km », du lieu de vente au domicile du consommateur, qui pĂšse beaucoup et reprĂ©sente prĂšs de 27% de l’empreinte carbone totale du transport.

  • “les plus gros postes d’émissions de gaz Ă  effets de serre sont Ă  l’étape de la production agricole elle-mĂȘme” (consommations d’énergie du matĂ©riel agricole, et de la fabrication des intrants, engrais azotĂ©s, Ă©missions de mĂ©thane produites par les animaux d’élevage, protoxyde d’azote produit par les sols cultivĂ©s). CombinĂ©s, ils reprĂ©sentent les 2/3 des Ă©missions totales de la filiĂšre.

La Croix, Agroalimentaire : viande cellulaire, des promesses et beaucoup d’inconnues, 09/01/2022 + La Croix, Alimentation : la viande cellulaire peut-elle sĂ©duire le consommateur ?, 09/01/2022 + + La Croix, Alimentation : la viande « vĂ©gĂ©tale », dĂ©jĂ  une rĂ©alitĂ©, 09/01/2022

La Croix consacre 3 articles aux alternatives Ă  la viande.

Le premier article fait le point sur le secteur de la viande cellulaire (ou viande in-vitro) et dĂ©limite le sujet, en expliquant notamment le procĂ©dĂ© de fabrication, les diffĂ©rents acteurs prĂ©sents sur ce marchĂ© (plus de 80 start-up Ă  date), les levĂ©es de fonds rĂ©centes, mais Ă©galement les dĂ©fis auquel les entreprises de ce secteur font face (lĂ©gislation, acceptabilitĂ© par les consommateurs, utilisation de sĂ©rum fƓtal bovin
).

Le second article propose un dĂ©bat sur la viande cellulaire et son acceptabilitĂ© par les consommateurs. Ainsi, Simon Borel, sociologue et responsable de l’Observatoire du rapport Ă  la qualitĂ© et aux Ă©thiques dans l’alimentaire pour la sociĂ©tĂ© d’études l’ObSoCo, indique avoir rĂ©alisĂ© un sondage auprĂšs d’un Ă©chantillon de 4 000 individus reprĂ©sentatif de la population française. D’aprĂšs les rĂ©sultats, pour 8 % d’entre eux, consommer de la viande cellulaire Ă©tait envisageable s’il devenait nĂ©cessaire de baisser la consommation de protĂ©ines animales. Pour 82 %, en revanche, cela ne l’était pas. NĂ©anmoins, les 18-24 ans sont 18 % Ă  avoir dit que consommer de la viande cellulaire Ă©tait envisageable. Brigitte GothiĂšre, cofondatrice de l’association L214, rĂ©vĂšle que le mouvement vĂ©gan est partagĂ© sur la question de la viande cellulaire. Ainsi, comme elle l’affirme, “si les chercheurs trouvent une alternative Ă  l’utilisation de sĂ©rum fƓtal bovin, cela Ă©vite de tuer des animaux”. Toutefois, certains vegans “y sont hostiles car cela entretient le mythe que manger de la viande est nĂ©cessaire”. De son cĂŽtĂ©, Marc PagĂšs, directeur gĂ©nĂ©ral d’Interbev, confirme que “la filiĂšre Ă©levage et viande suit avec attention l’évolution du marchĂ© des protĂ©ines animales de synthĂšse”. Il met en avant le fait que “l’Agence europĂ©enne pour l’environnement a Ă©mis fin 2020 des rĂ©serves scientifiques sur les rĂ©els impacts d’une technologie dont les processus de production sont encore en cours de dĂ©veloppement”.

Le troisiĂšme article est consacrĂ© aux alternatives vĂ©gĂ©tales Ă  la viande. Si la “viande vĂ©gĂ©tale” suscite “une dĂ©fiance moindre que sa cousine cellulaire”, l’article note toutefois qu’elle “rencontre plus de succĂšs en Europe du Nord qu’en France ou dans les pays mĂ©diterranĂ©ens”.

LSA, 100 milliards de dollars, le poids du e-commerce alimentaire US en 2021, 14/01/2022

C’est le chiffre de la semaine : 97,7 milliards de dollars.

Il correspond au chiffre d’affaire rĂ©alisĂ© par l'e-commerce alimentaire aux États-Unis. Cela reprĂ©sente 13 % du chiffre d’affaires du retail alimentaire dans le pays. A titre de comparaison, en France cette part est aux alentours de 10 %. Par ailleurs, 70 % des mĂ©nages amĂ©ricains (93 millions) ont commandĂ© leurs courses au moins une fois sur Internet.

Dans le dĂ©tail, c’est le drive et le click and collect qui reste le modĂšle dominant des courses en ligne et a reprĂ©sentĂ© Ă  lui seul 10 % des ventes globales de PGC en ligne en 2021. La livraison Ă  domicile est par contre minoritaire.

Agra, La restauration collective encore loin des objectifs d’Egalim, 10/01/2022

En 2018, la premiĂšre loi Egalim avait fixĂ© pour objectif Ă  horizon du 1er janvier 2022 d’atteindre 50 % (en valeur d’achat) de produits durables ou de qualitĂ© (Label Rouge, AOC/AOP, STG, HVE, produits « fermiers », commerce Ă©quitable) dont 20 % de bio aux approvisionnements de la restauration collective publique, des cantines scolaires et des Ă©tablissements de santĂ© privĂ©s. 3 ans plus tard, force est de constater que l’on est loin du compte.

La restauration hospitaliĂšre semble ĂȘtre le secteur le plus en retard. Selon la directrice du rĂ©seau RestauCo, Marie-CĂ©cile Rollin, “elle sera au-dessous des 5 %”. Parmi les bons Ă©lĂšves, la restauration des armĂ©es a annoncĂ© qu’elle dĂ©passerait les 50 % courant 2022. Dans la restauration scolaire publique, la part de produits correspondant aux critĂšres dĂ©finis par la loi varie entre 25 et 30 %. En prenant en compte les produits locaux, ce taux remonte Ă  50 % pour « un grand nombre de nos adhĂ©rents » d’aprĂšs RestauCo.

Enfin, les bilans varient selon les villes de France. Ainsi, dĂšs 2019, la ville de Paris a dĂ©passĂ© les objectifs de la loi en intĂ©grant 53 % de produits bio et durables Ă  la carte de ses restaurants scolaires. À la fin de l’annĂ©e 2021, l’agglomĂ©ration de Montpellier – qui s’est fixĂ© l’objectif de se fournir en 100 % bio ou local d’ici 2026 – a atteint les 50 % de produits durables dont 45 % de local et 30 % de bio.

Ecommerce Mag, [Dossier] Le quick commerce bouscule la distribution, 12/01/2022

Un dossier qui fait le point sur le e-commerce alimentaire et le dĂ©veloppement du Q-commerce dans l’Hexagone. Pour ceux qui ne seraient pas Ă  jour sur les levĂ©es de fonds, les stratĂ©gies de dĂ©veloppement des diffĂ©rents acteurs ou encore les partenariats qu’ils ont nouĂ©, cet article est pour vous.


Time, Massimo Bottura Wants You to Stop Wasting Your Food, 07/12/2022

Focus sur le chef italien star Massimo Bottura et son combat contre le gaspillage alimentaire. Car au delĂ  de ses 3 Ă©toiles au guide Michelin, ce qui fait la fiertĂ© du chef ce sont les 13 Refeterrio qu’il a aidĂ© Ă  crĂ©er et dont le premier est situĂ© Ă  Milan.

Comme il l’explique, ses Refeterrios ne sont “pas une soupe populaire” car on y traite les invitĂ©s “comme nous le faisons dans nos restaurants”.

Pour Bottura, combattre le gaspillage alimentaire est devenu une seconde nature. Ainsi, dans les Refettorios les chefs doivent prĂ©parer des repas entiers Ă  partir des surplus ou d’invendus (roquette flĂ©trie, poulet proche de sa date limite de consommation, oranges trop moches pour ĂȘtre vendues
). Dans ses restaurants, les cuisiniers sont mis au dĂ©fi de tirer le meilleur parti de chaque ingrĂ©dient, des parures de viande et de poisson aux Ă©pluchures de lĂ©gumes et au pain rassis. L'une des premiĂšres tĂąches des nouveaux chefs est par exemple de se prĂ©senter avec un repas du personnel prĂ©parĂ© Ă  partir d'aliments qui auraient normalement dĂ» ĂȘtre jetĂ©s.

DW.com, Germany sees battle over cheap meat flare up, 29/12/2021

Avec l’arrivĂ©e au pouvoir d’un nouveau gouvernement en Allemagne, le pays a Ă©galement un nouveau ministre de l’agriculture, Cem Özdemir, qui cherche d’ores et dĂ©jĂ  Ă  imposer une vision bien diffĂ©rente de ses prĂ©dĂ©cesseurs. Ce dernier a ainsi dĂ©clarĂ© “j'ai parfois l'impression qu'une bonne huile de moteur est plus importante pour nous qu'une bonne huile de salade”. Selon lui, en Allemagne la qualitĂ© des aliments est mauvaise, tout comme le niveau des prix. Ainsi, il a affirmĂ© “il ne devrait plus y avoir de prix de pacotille. Ils conduisent les fermes Ă  la ruine, empĂȘchent le bien-ĂȘtre des animaux, favorisent l'extinction des espĂšces et pĂšsent sur le climat”. Par consĂ©quent, le prix des aliments devrait, selon lui, reflĂ©ter la “vĂ©ritĂ© Ă©cologique”. Par ailleurs, il pointe le fait que la nourriture bon marchĂ© contient trop de graisses, de sucre et de sel et que plus de 50 % des adultes allemands sont dĂ©sormais en surpoids.

Evidemment ces propos ont fait rĂ©agir l’opposition. D’autant plus qu’en juillet dernier, un rapport de la commission gouvernementale spĂ©ciale pour l'avenir de l'agriculture industrielle a dĂ©fini les mĂȘmes objectifs qu'Özdemir, Ă  savoir rĂ©duire la consommation de viande, accroĂźtre la protection du climat. Cette commission a d’ailleurs conclu que le bƓuf devrait coĂ»ter cinq Ă  six fois plus cher qu'aujourd'hui, soit plus de 80€ le kg au lieu des 14€ actuellement. Cette hausse de prix serait nĂ©cessaire pour compenser les coĂ»ts engendrĂ©s par la pollution et la perte de biodiversitĂ©, que la commission estime Ă  90 milliards d'euros par an. Selon le mĂȘme calcul, les produits laitiers devraient coĂ»ter deux Ă  quatre fois plus cher qu'aujourd'hui. La commission a Ă©galement recommandĂ© qu'un investissement de 7 Ă  11 milliards d'euros par an soit mis en place pour financer la transformation Ă©cologique de l'industrie agricole du pays. MalgrĂ© cela, selon le rapport, il n'y aurait pas d'autre solution que de rĂ©duire la quantitĂ© totale de bĂ©tail dans les exploitations allemandes, ce qui signifierait inĂ©vitablement moins de viande sur le marchĂ© et des prix plus Ă©levĂ©s.

Anthropocene Magazine, Researchers crack the case of ugly produce and the psychology driving food waste, 17/12/2021

Si l'on explique aux consommateurs pourquoi l'achat d'une carotte biscornue est bon pour l'environnement, ils acceptent mieux ses dĂ©fauts. En effet, selon une nouvelle Ă©tude, un message transparent associĂ© Ă  une approche commerciale consistant Ă  mĂ©langer les produits “moches” et “ordinaires”, pourrait encourager les gens Ă  acheter des fruits et lĂ©gumes difformes et contribuer ainsi Ă  rĂ©duire le gaspillage alimentaire.

En rÚgle générale, l'approche la plus courante pour inciter les consommateurs à acheter des produits difformes consiste à leur accorder des remises importantes. Mais cette méthode n'a pas seulement pour effet de priver les agriculteurs de leurs bénéfices ; elle crée également l'impression erronée que les fruits et légumes difformes sont en quelque sorte inférieurs ou moins sains.

Dans le cadre de deux expĂ©riences en ligne distinctes impliquant 1 300 participants basĂ©s aux États-Unis, les chercheurs ont testĂ© les rĂ©actions des acheteurs face Ă  des bottes de carottes. Certaines Ă©taient de forme rĂ©guliĂšre, d'autres de forme irrĂ©guliĂšre, mais ces derniĂšres Ă©taient accompagnĂ©es de messages. Les chercheurs ont dĂ©couvert que lorsqu'ils dĂ©crivaient les avantages de l'achat de ces carottes sur le plan du dĂ©veloppement durable, en expliquant qu'elles permettaient de rĂ©duire le gaspillage alimentaire, et qu'ils ajoutaient Ă  cela l'information selon laquelle les produits biscornus sont tout aussi sains que les fruits et lĂ©gumes ordinaires, les consommateurs Ă©taient plus enclins Ă  les acheter.

Dans l'ensemble, les rĂ©sultats suggĂšrent qu'au lieu de jeter les produits "moches" ou de les vendre Ă  des prix fortement rĂ©duits, les dĂ©taillants pourraient les vendre avec un bĂ©nĂ©fice plus Ă©levĂ© si leurs avantages sont clairement annoncĂ©s - et si, au lieu d'ĂȘtre montrĂ©s du doigt, les fruits et lĂ©gumes difformes sont inclus parmi les produits ordinaires.

New York Times, Is Gruyùre Still Gruyùre if It Doesn’t Come From Gruyùres?, 12/01/2022

Encore un conflit entre les Etats-Unis et des pays européens sur les AOP et les IGP non reconnus là bas.

Un juge fĂ©dĂ©ral vient en effet de donner raison Ă  des producteurs de fromage amĂ©ricains qui affirment que le gruyĂšre peut ĂȘtre produit n'importe oĂč, et pas seulement en Suisse et en France. En Europe, le gruyĂšre doit avoir une texture lĂ©gĂšrement humide, avec un ressort moyen et un faible Ă©miettement. Il doit ĂȘtre produit sous la forme d'une meule pesant entre 25 et 40 kg. Et surtout, selon les directives suisses, le gruyĂšre doit ĂȘtre fabriquĂ© dans la rĂ©gion de GruyĂšres, en Suisse, qui produit ce fromage depuis le 12e siĂšcle.

Dans le jugement rendu le mois dernier, le juge a Ă©crit : “bien que le terme "gruyĂšre" ait pu autrefois ĂȘtre compris comme dĂ©signant une zone de production de fromage, les faits montrent clairement que le terme "gruyĂšre" est devenu, au fil du temps, un terme gĂ©nĂ©rique pour les acheteurs de fromage aux États-Unis”. Or en vertu du droit amĂ©ricain, les marques ne peuvent ĂȘtre attribuĂ©es Ă  des termes gĂ©nĂ©riques.

Par ailleurs, l’article prĂ©cise que l'Union europĂ©enne ne peut pas empĂȘcher les pays europĂ©ens autres que depuis la Suisse et la France de vendre du fromage appelĂ© gruyĂšre aux États-Unis. Ainsi, entre 2010 et 2020, les États-Unis ont importĂ© davantage de fromage appelĂ© gruyĂšre depuis les Pays-Bas et l'Allemagne que la Suisse et la France, selon les donnĂ©es du ministĂšre amĂ©ricain de l'agriculture. Depuis au moins 30 ans, les producteurs de fromage amĂ©ricains appliquent le label "gruyĂšre" Ă  des fromages provenant de pays comme le Danemark, l'Égypte et la Tunisie.

Jaime Castaneda, directeur exĂ©cutif du Consortium for Common Food Names et vice-prĂ©sident exĂ©cutif de la stratĂ©gie de la FĂ©dĂ©ration nationale des producteurs de lait, s'est rĂ©joui de cette dĂ©cision de justice. Il a dĂ©clarĂ©, “pour nous, cette dĂ©cision ne concerne pas seulement le gruyĂšre. Cela renvoie Ă  la lutte plus large que nous menons avec l'Europe, dans laquelle ils essaient de confisquer tous ces noms”.

Sainsbury, What the nation ate: Sainsbury’s reveals the top food trends of 2021, 12/01/2022

Quand une grande chaĂźne de supermarchĂ©s partage une partie de ses donnĂ©es clients c’est toujours trĂšs instructif. Ici c’est Sainsbury, la deuxiĂšme chaĂźne de supermarchĂ©s du Royaume-Uni qui fait le point sur ce qu’ont consommĂ© ses 17,5 millions de clients adhĂ©rents Ă  son programme Nectar en 2021.

Début 2021, Sainsbury's a vu plus de clients que jamais se lancer dans le Veganuary, avec 16 % de clients supplémentaires achetant des produits alternatifs à la viande par rapport à 2020.

En février, les vidéos de cuisine TikTok sont devenues de plus en plus populaires et Sainsbury's a vu les clients succomber à la mode des pùtes à la feta, les ventes ayant augmenté de 62 %.

Avec l'arrivĂ©e du printemps et la levĂ©e des restrictions, les cĂ©lĂ©brations Ă©taient de mise ! Les ventes de Guinness le jour de la Saint-Patrick ont augmentĂ© de 128 % par rapport Ă  2020. De mĂȘme, les gens ont Ă©tĂ© plus nombreux Ă  faire des Ɠufs pour PĂąques en 2021, avec un million de clients ayant achetĂ© des Ɠufs en chocolat dans la semaine prĂ©cĂ©dant le dimanche de PĂąques, soit 29 % de plus qu'en 2020.

Le mois de mai a vu un retour des achats sur le pouce, avec des ventes de sandwichs en hausse de 160 % et de salades, sushis et produits de snacking en hausse de 177 %.

Dans tout le Royaume-Uni, il semble que les clients essaient de manger plus sainement, puisque plus de 6 milliards de portions de fruits et légumes ont été achetées par les clients numériques de Nectar en 2021. Les carottes ont été les plus populaires avec plus de 375 millions de portions achetées.

À l'Ă©chelle du Royaume-Uni, les clients du Pays de Galles, du Nord-Ouest et des West Midlands sont les plus friands de sucreries, ces rĂ©gions Ă©tant les plus grandes consommatrices de gĂąteaux Ă  la crĂšme. Le Sud-Ouest est le premier acheteur de fromages de spĂ©cialitĂ©. Le Nord-Est aime les informations, c’est lĂ  que les ventes de journaux nationaux sont les plus Ă©levĂ©es.


ADEME/Solagro, « Quels systĂšmes alimentaires durables demain ? Analyse de 16 scĂ©narios du « secteur des terres » compatibles avec l’objectif de neutralitĂ© climatique »

La question de l’usage des terres est centrale dans les domaines agricole, alimentaire, forestier, Ă©nergĂ©tique. Comment voulons-nous utiliser les surfaces Ă  notre disposition ? Quelles sont les possibilitĂ©s? Quels arbitrages rĂ©alistes, socialement acceptables, permettront de rĂ©pondre le mieux possible aux diffĂ©rents enjeux qui s’imposent Ă  nous : nous nourrir sainement, prĂ©server notre environnement (eau, air, sol, biodiversité ), lutter contre le dĂ©rĂšglement climatique et s’y adapter, rĂ©duire nos Ă©missions de gaz Ă  effet de serre, dĂ©velopper les Ă©nergies renouvelables


Christian Couturier – Directeur de Solagro, Michel Duru – Chercheur Ă  l’INRA et Administrateur Ă  Solagro – et Pierre-Marie Aubert de l’IDDRI – ont comparĂ© et analysĂ© 16 scĂ©narios proposĂ©s par diffĂ©rentes organisations (ONG, Think Tank, instituts de recherche, organismes publics ou parapublics
), dans diffĂ©rents pays d’Europe, qui posent un cadre sur les trajectoires possibles. Suivant les porteurs, les objectifs, les valeurs et visions partagĂ©es, les scĂ©narios peuvent ĂȘtre trĂšs contrastĂ©s.

Les principaux enseignements extraits de cette analyse comparative sont qu’ « une grande majoritĂ© de scĂ©narios table sur la diminution de la consommation de protĂ©ines animales et la rĂ©duction de l’élevage qui apparaĂźt comme une voie claire de transition mĂȘme si les modalitĂ©s de mise en oeuvre restent Ă  discuter » et que « les hypothĂšses sur les rendements, la mobilisation des intrants et la prise en compte de la biodiversitĂ© sont trĂšs contrastĂ©es et demandent Ă  ĂȘtre approfondies », tout comme la faisabilitĂ© socio-technique des trajectoires.


Qui domine la livraison Ă  domicile rapide en Ile-de-France? Pas forcĂ©ment celui Ă  qui l’on croit ;)

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NielsenIQ France @NielsenIQFrance
La livraison Ă  domicile "rapide" a le vent en poupe notamment en Île-de-France... Voici grĂące Ă  @Foxintel_data les parts de marchĂ© sur ce crĂ©neau de la livraison dans la journĂ©e. ⏱ #ecommerce #quickcommerce #retail Pour en savoir plus sur Fox : s.nniq.co/6019KEJF1
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6:19 PM ∙ Jan 19, 2022
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Business of Bouffe #39 | Antoine Hubert – cofondateur et CEO d’Ynsect

Food Karma #20 | Olivier Roellinger | La révolution délicieuse

PĂ©pin #4 | La tendance du no et low alcohol | Sara Moudoulaud – La Commune

Eat’s Business SpĂ©cial FĂȘtes de Fin d’AnnĂ©e | Le retour du Champagne, NoĂ«l sans foie gras et la puissance politique du sucre

France Terre de Lait #2 | La filiĂšre laitiĂšre | Caroline Le Poultier – Directrice GĂ©nĂ©rale du CNIEL


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