đŸŒŸđŸ‡đŸ„ Eat's Business đŸ•đŸ·đŸ§€

Share this post
đŸŒŸđŸ‡đŸ„ Eat's business đŸ•đŸ·đŸ§€ 2022-17
www.eats.business

đŸŒŸđŸ‡đŸ„ Eat's business đŸ•đŸ·đŸ§€ 2022-17

Olivier Frey
May 12
1
Share this post
đŸŒŸđŸ‡đŸ„ Eat's business đŸ•đŸ·đŸ§€ 2022-17
www.eats.business

Bonjour Ă  toutes et Ă  tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente. 

Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont : 

  • 01 Net, Apple pourrait proposer un service de livraisons de courses alimentaires intĂ©grĂ© Ă  son appli SantĂ©, 09/05/2022

  • Eater, Never Ask a Food Influencer to Pick Up the Tab, 03/05/2022

  • Veg News, 49 Percent of Gen Z is "Ashamed" to Order Milk in Public, Says Dairy Company Arla, 05/05/2022 + Gizmodo, Dairy Giant Decries Vegan 'Cancel Culture,' Says Gen Z Is 'Ashamed to Order Dairy in Public', 27/04/2022

Bonne lecture et bonne semaine Ă  toutes et Ă  tous!

Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :


L’Usine Nouvelle, La CitĂ© de la gastronomie de Dijon, nouvelle vitrine pour l'agroalimentaire français, 06/05/2022 + Le Figaro, Dijon, l'autoproclamĂ©e gastropole avec la CitĂ© internationale de la gastronomie et du vin, 08/05/2022 + La Croix, Quel modĂšle Ă©conomique pour les CitĂ©s de la gastronomie ?, 06/05/2022

La Cité internationale de la gastronomie et du vin de Dijon a Ă©tĂ© inaugurĂ©e la semaine derniĂšre. Elle est situĂ©e sur les six hectares de l'ancien hĂŽpital et de l'hĂŽtel Dieu construit en 1204. Les travaux ont commencĂ© en 2017 et il aura donc fallu cinq ans pour qu’elle soit ouverte au grand public. Les travaux ont coĂ»tĂ© prĂšs de 250 millions d'euros.

On y trouve 1 750 mÂČ d'espaces d'exposition consacrĂ©s à la gastronomie, 600 mÂČ de cave proposant 250 vins au verre mais Ă©galement un restaurant dont la carte a Ă©tĂ© pensĂ©e par le chef Ă©toilĂ© Eric Pras. Enfin, elle abrite une extension de l'Ă©cole Ferrandi qui accueillera chaque annĂ©e 150 Ă©tudiants Ă©trangers ou en reconversion. Pour le Figaro, “ce tiers lieu ne fait donc pas que dans la scĂ©nographie d'expos ludo, vino et gastro Ă©ducatives, au demeurant fort bien ficelĂ©es” et “de ce cĂŽtĂ©-lĂ , pari gagnĂ©â€. D’autant plus que “à une heure quarante en TGV de Paris, au kilomĂštre zĂ©ro de la route des grands crus de Bourgogne, (Dijon) a, c'est indĂ©niable, un tropisme hĂ©doniste”. À terme, la Cité de la gastronomie et du vin ambitionne d'accueillir « un million de visiteurs par an ».

La Croix s’interroge de son cĂŽtĂ© sur le modĂšle Ă©conomique de ces lieux. En effet, comme l’explique l’article, “Dijon fait partie des quatre collectivitĂ©s - avec Lyon, Paris-Rungis et Tours - dont les projets de Cité de la gastronomie ont Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©s par la Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires (MFPCA)”. L’article rappelle que le projet lyonnais, qui a Ă©tĂ© inaugurĂ© en octobre 2019, “a trĂšs vite tournĂ© au fiasco avant d'ĂȘtre dĂ©finitivement achevĂ© par la crise sanitaire, en juillet 2020”. Parmi les raison Ă©voquĂ©es par la mĂ©tropole lyonnaise : le choix du lieu trĂšs « contraignant Ă  amĂ©nager”, la « pression politique »  qui a poussĂ© Ă  ouvrir au plus tĂŽt ou encore le choix d'avoir dĂ©lĂ©gué la gestion du musĂ©e Ă  un prestataire privĂ©.

01 Net, Apple pourrait proposer un service de livraisons de courses alimentaires intégré à son appli Santé, 09/05/2022

VoilĂ  une information intĂ©ressante car c’est un acteur que l’on n’attendait pas forcĂ©ment sur ce segment.

Alors qu’Apple veut proposer de nouveaux services pour augmenter ses revenus, le journaliste amĂ©ricain Mark Gurman affirme qu’Apple “aurait Ă©tudiĂ© la possibilitĂ© de livrer des produits alimentaires Ă  domicile aux Etats-Unis” en se basant sur le modĂšle d’Instacart. Selon l’article, Apple souhaiterait s’appuyer sur son appli SantĂ© afin de
”donner des informations de nutrition sur les achats effectuĂ©s, pour par exemple proposer des menus Ă©quilibrĂ©s”.

Toutefois, le groupe “n'aurait pour le moment pas donnĂ© suite (
) en raison de la faible marge qu'offre ce type de service”. Apple pourrait par contre proposer son offre en partenariat avec une entreprise tierce dĂ©jĂ  prĂ©sente sur le marchĂ©.

Les Échos, Produits laitiers : comment Lactalis est parti Ă  la conquĂȘte de l'AmĂ©rique du Nord, 06/05/2022

Avec l'acquisition des fromages de Kraft en 2020, Lactalis va rĂ©aliser une partie significative de son chiffre d’affaires en AmĂ©rique du Nord dĂšs cette annĂ©e. Ainsi, les Etats-Unis devraient reprĂ©senter 11,6 % de ses ventes totales et le Canada 9,4%. Ils sont dĂ©sormais respectivement le 2Ăš et le 3Ăš marchĂ© du groupe derriĂšre la France.

Toutefois, comme le tempĂšre l’article, Lactalis reste un petit acteur outre-Atlantique : le groupe pĂšse environ 3 % du marchĂ© aux Etats-Unis “malgrĂ© ses 11 usines et un chiffre d'affaires qui a triplĂ© depuis 2016 à 3,4 milliards de dollars amĂ©ricains”. Au Canada, par contre Lactalis pĂšse prĂšs d’un quart du marchĂ©, avec “19 usines pour un chiffre d'affaires de 3,9 milliards de dollars canadiens”.

Au Canada, la consommation de fromage est importante mais, Ă  l’image des amĂ©ricains, “ils achĂštent massivement du cheddar rĂąpĂ©â€. Lactalis aimerait donc “faire Ă©voluer le marchĂ©â€. Concernant le lait de consommation, “le rayon est encore trĂšs peu segmentĂ© par rapport à ce qui se fait en France”. Toutefois, au Canada c’est un marchĂ© “ultra-protĂ©gĂ©â€ qui “laisse peu de marge à l'importation”. Il existe par ailleurs un systĂšme de quota.

Aux Etats-Unis, Lactalis a rĂ©alisĂ© plusieurs acquisitions ces 5 derniĂšres annĂ©es, avec notamment Stonyfield, le prĂ©curseur du bio, que Danone a étĂ© contraint de cĂ©der par les autoritĂ©s de la concurrence lors de l'achat de WhiteWave. Lactalis a Ă©galement repris la marque de skyr Siggi's et le californien Karoun. Sur ce marchĂ©, Lactalis “ convoite aussi le segment à succĂšs du bio et de l'ultra-protĂ©inĂ©â€.

L’Usine Nouvelle, Agromousquetaires veut acheter le transformateur de fruits St Mamet, basĂ© dans le Gard, 29/04/2022

Le pĂŽle agroalimentaire d’IntermarchĂ© a annoncé fin avril ĂȘtre entrĂ© en nĂ©gociations exclusives avec le fonds Hivest Capital Partners pour acquĂ©rir le spĂ©cialiste historique des compotes et fruits coupĂ©s St Mamet.  L’entreprise, qui aura bientĂŽt 70 ans, est basĂ©e Ă  NĂźmes et possĂšde une usine Ă  Vauvert. Elle emploie 150 salariĂ©s et rĂ©alise un chiffre d’affaires de 65 millions d’euros. Son usine transforme plus de 35 000 tonnes de fruits par an.

Le Figaro, L'embargo indonésien sur l'huile de palme pourrait-il provoquer une pénurie de Nutella ?, 09/05/2022

Cela fait plusieurs fois que l’on parle de l’embargo de l’IndonĂ©sie sur les exportations d’huile de palme mais cette fois-ci les fans de la cĂ©lĂšbre pĂąte Ă  tartiner commencent Ă  s’inquiĂ©ter.

Dans le dĂ©tail, l’article explique que l'IndonĂ©sie reprĂ©sente plus de 50% des exportations d'huile de palme au niveau mondial. Plusieurs pays sont dĂ©pendants de l’huile de palme indonĂ©sienne, et en premier lieu l'Inde, dont 33% des importations d'huile de palme viennent d'IndonĂ©sie et la Chine (plus de 40%), mais Ă©galement le Pakistan et le Bangladesh. En Europe, 47% de l'huile de palme importĂ©e provient d'IndonĂ©sie et 25% de Malaisie.

Pour sa part, le groupe Ferrero importe environ 20% d'huile de palme en provenance d'IndonĂ©sie, contre prĂšs de 80% de Malaisie. Pas d’inquiĂ©tude donc pour les accrocs au Nutella.

Ouest France, Pourquoi des pénuries de moutarde sont à craindre dans les supermarchés français, 07/05/2022 + Le Figaro, AprÚs l'huile, une pénurie de moutarde touche la France, 09/05/2022

C’est une probable pĂ©nurie de moutarde qui guette le secteur de la moutarde. Une Ă©niĂšme consĂ©quence de la guerre en Ukraine ? Oui et non.

Plusieurs raisons Ă  cela. Tout d’abord, comme nous l’évoquions en dĂ©but d’annĂ©e, le Canada, premier producteur mondial de graines de moutarde, a connu une sĂ©cheresse importante en 2021 et sa production est passĂ©e de 135 000 tonnes en aoĂ»t 2020 Ă  99 000 tonnes en aoĂ»t 2021. Celle-ci devrait encore baisser de 28% d'ici cet Ă©tĂ© pour descendre Ă  71 000 tonnes. L’autre fournisseur important de graines de moutarde sur le marchĂ© mondial n’est autre que la Russie, ce qui signifie que c’est un flux important de plus qui disparaĂźt pour la filiĂšre.

Mais surtout, il ne faut pas espĂ©rer s’appuyer sur la filiĂšre française. La production française est en effet passĂ©e de 12 000 tonnes en 2016 Ă  4 000 tonnes aujourd'hui, selon l'association des producteurs de graines de moutardes en Bourgogne.

En consĂ©quence, le prix de la moutarde a augmentĂ© de plus de 9%, selon IRI. C'est d’ailleurs l'un des 5 produits de grande consommation dont le prix a le plus augmentĂ© en un an.

20 Minutes, Comment le seul moutardier en Alsace continue sa production malgré la pénurie mondiale de graines ?, 09/05/2022

Parce qu’en Alsace on est plutĂŽt malins, voici un focus sur une entreprise qui ne connaĂźt pas la crise, bien au contraire. Il s’agit de la sociĂ©tĂ© AlĂ©lor situĂ©e Ă  Mietesheim qui est spĂ©cialisĂ©e dans la moutarde depuis 1873. Surtout, il n’y pas de problĂšme d’approvisionnement en graines de moutarde pour AlĂ©lor. En effet, l’entreprise a eu l’idĂ©e de relancer dĂšs 2008 une filiĂšre de graine de moutarde locale, avec l’aide de la CCI Alsace.

DĂ©sormais, c’est une quinzaine d’agriculteurs qui produisent des graines de moutarde uniquement pour AlĂ©lor sur environ 80 hectares. L’entreprise paye ses graines de moutarde 25% plus cher mais elle fait vivre l’économie. Une petite diffĂ©rence toutefois avec la moutarde dijonnaise : l’alsacienne est fabriquĂ©e avec des graines blanches ou jaunes alors que la dijonnaise est fabriquĂ©e Ă  partir de graines brunes. Mais pour donner un cĂŽtĂ© plus fort en goĂ»t Ă  sa moutarde, AlĂ©lor renforce certaines gammes avec du raifort.

Pourquoi ne produit-on pas de graines brunes en Alsace? Car c'est un plant d’hiver et “la pĂ©riode est trop froide en Alsace pour la planter sereinement”.

Europe 1, Pénurie de bouteille en verre : les viticulteurs dans une impasse, 09/05/2022

Une consĂ©quence de plus de la guerre en Ukraine : produites majoritairement en Ukraine, les bouteilles en verre ont Ă©videmment dĂ» mal Ă  ĂȘtre acheminĂ©es jusqu’en France.

Thierry Mothe, producteur de Chablis, explique qu’en 35 ans de mĂ©tier, c'est la premiĂšre fois qu'il se retrouve dans cette situation. Ainsi au lieu des 150 000 bouteilles vides qu’il devrait actuellement avoir en stock il n’en a cette annĂ©e que 30 000. En consĂ©quence, ce dernier a retardĂ© d’un mois la mise en bouteille de son vin et a reportĂ©, voir annulĂ©, certaines de ses livraisons.

La situation actuelle est compliquĂ©e pour la filiĂšre qui fait dĂ©jĂ  face Ă  une pĂ©nurie d’étiquettes, de cartons ou encore de capsules.

Le Figaro, Faut-il mettre une cuillĂšre en argent dans le goulot d’une bouteille de champagne entamĂ©e ?, 05/05/2022

Qui n’a pas dĂ©jĂ  essayĂ© cette astuce? Selon l’article, son origine se trouve dans les bars et les restaurants oĂč “les clients habituĂ©s, qui voulaient conserver leur propre bouteille pour le lendemain, y plaçaient ou demandaient Ă  ce que le barman y place une cuillĂšre”.

Figurez vous qu’en 1995, le ComitĂ© interprofessionnel des vins de Champagne a lancĂ© une expĂ©rience afin de vĂ©rifier l’efficacité d’une telle pratique. 

Ainsi, plusieurs bouteilles de champagne ont été ouvertes, et seulement 250 ml et 500 ml de champagne ont été retirés puis elles ont été laissées au repos. Les bouteilles avaient soit un bouchon hermétique, soit une capsule couronnée, soit une cuillÚre dans le goulot, soit rien du tout.

Le taux de CO2 a Ă©tĂ© rĂ©guliĂšrement mesurĂ© et au final seuls les bouchons hermĂ©tiques ont empĂȘché le gaz carbonique de s’échapper.


Financial Times, Plant-based meat groups in court battle over taste of their products, 06/05/2022

La bataille s'intensifie entre les producteurs d’alternatives vĂ©gĂ©tales Ă  la viande. On assiste actuellement Ă  une querelle juridique autour d'une molĂ©cule protĂ©ique conçue pour donner aux produits vĂ©gĂ©taux le goĂ»t de hamburgers de bƓuf. Au delĂ  de la texture c’est en effet sur le goĂ»t que tout se joue dans ce secteur. C’est Ă©videmment un conflit autours des brevets que les acteurs du secteur suivent de prĂšs.

Impossible Foods, l'un des deux grands leaders du secteur, attaque en justice la startup Motif FoodWorks et affirme que cette derniĂšre a violĂ© son brevet protĂ©geant l'invention d'un produit de rĂ©plique de bƓuf qui utilise l'hĂšme, une molĂ©cule contenant du fer.

Selon l’article, l'importance de la R&D pour les start-ups de ce secteur et la prĂ©sence d'anciens cadres de la Silicon Valley au sein de ces start-ups devraient entraĂźner une augmentation du nombre de procĂšs liĂ©s aux brevets. Un autre conflit judiciaire oppose par exemple The Better Meat Co et Meati pour tenter de rĂ©soudre un diffĂ©rend sur la technologie de fermentation.

Pour start-ups de ce secteur les brevets jouent également un rÎle important au moment des levées de fonds en fournissant une base pour leur évaluation. Une décision défavorable à une entreprise pourrait nuire à sa capacité à lever d'autres capitaux, tout en ouvrant la porte à des concurrents utilisant une technologie similaire.

Eater, Never Ask a Food Influencer to Pick Up the Tab, 03/05/2022

Un (long) article sur les influenceurs food.

Le terme “influenceur food” couvre de nombreuses activitĂ©s. Cele va des cuisiniers amateurs qui filment leurs plats pour TikTok et partagent des photos aux critiques de restaurants sur Instagram en passant par ceux qui font des tutoriels sur YouTube ou des mukbangs ASMR ou encore ceux qui publient sur des blogs personnels qui sont ensuite partagĂ©s et promus sur les mĂ©dias sociaux.

S’il existe plusieurs façons de gagner de l'argent grĂące Ă  ce type d'influence la plus populaire, et de loin, est celle des accords de marque, qui fonctionnent comme des mini-publicitĂ©s dans lesquelles l'influenceur est payĂ© pour incorporer ou faire la promo d’un produit particulier.

Toutefois, d’aprĂšs l’article, la premiĂšre chose que les influenceurs food veulent que vous sachiez, c'est qu'il est extrĂȘmement grossier de demander combien ils gagnent. La deuxiĂšme chose, c'est que c’est un travail qui devient rapidement Ă©puisant. Et la concurrence est rude, car la barre d'entrĂ©e dans le monde du divertissement alimentaire n'a jamais Ă©tĂ© aussi basse. En effet, dans un monde post-TikTok et post-pandĂ©mie, tout ce dont vous avez besoin, c'est d'un smartphone, d'un trĂ©pied Ă  15 dollars et de quelque chose d'intĂ©ressant Ă  filmer.

On dĂ©couvre Ă©galement le monde des agences d’influenceurs food, comme par exemple Underscore Talent Ă  Los Angeles, qui reprĂ©sente des blogueurs de recettes comme Catherine McCord de Weelicious aux sensations de YouTube comme Mike Greenfield de Pro Home Cooks, en passant par les TikTokers comme Owen Han, un Ă©tudiant qui n'a aucune formation professionnelle en cuisine et qui s'est construit une communautĂ© de 2,2 millions de personnes simplement en faisant des sandwichs dans sa chambre d’étudiant.

Selon Noah Swimmer de chez Underscore Talen, il existe trois générations d'influenceurs du secteur alimentaire :

  • La premiĂšre est celle des blogueurs culinaires de la fin des annĂ©es 80, qui ont fidĂ©lisĂ© leurs lecteurs en prenant de magnifiques photos des plats qu'ils prĂ©paraient ou mangeaient tout en partageant des bribes de leur vie

  • La seconde est nĂ©e avec YouTube : des cuisiniers amateurs ou des chefs professionnels ayant le savoir-faire (et l'argent) pour produire des vidĂ©os bien tournĂ©es d'eux-mĂȘmes en train de cuisiner et de manger. Cette deuxiĂšme gĂ©nĂ©ration d'influenceurs culinaires a gagnĂ© de l'argent grĂące au contenu sponsorisĂ© (intĂ©gration d'un produit dans une vidĂ©o) ou au programme automatisĂ© extrĂȘmement lucratif d'ad-roll de YouTube

  • La troisiĂšme est celle de TikTok : acquĂ©rir une audience solide et une reconnaissance nationale peut maintenant se produire pratiquement du jour au lendemain. Les personnes, en particulier les trĂšs jeunes, se constituent une audience massive grĂące Ă  une sĂ©rie de vidĂ©os virales, et en l'espace de six mois environ, elles peuvent s'attendre Ă  une avalanche d'e-mails de marques leur demandant de crĂ©er des vidĂ©os sponsorisĂ©es.

L’article nous prĂ©sente Ă©galement l’envers (moins reluisant) du dĂ©cors. Ainsi, cette influenceuse qui insiste sur “le coĂ»t Ă©motionnel” et “l'Ă©puisement professionnel que presque tous les crĂ©ateurs connaissent Ă  un moment ou Ă  un autre”. Elle explique que lorsqu'elle a commencĂ© Ă  gagner rĂ©ellement de l'argent avec son compte Instagram elle a ressenti un sentiment extrĂȘme de culpabilitĂ©.

Food Business News, ‘Climavores’ begin to impact food sales, 20/04/2022

Le "climavorisme", qui consiste Ă  acheter des aliments en fonction de leur impact sur le climat, a pris racine en AmĂ©rique, selon une enquĂȘte publiĂ©e par le cabinet Kearney.

Dans le cadre de cette enquĂȘte, 1 000 consommateurs amĂ©ricains ont fait part de leur comportement d'achat dans les secteurs de l'Ă©picerie, des services alimentaires et des commandes en ligne. 15 % des personnes interrogĂ©es ont dĂ©clarĂ© ĂȘtre trĂšs conscientes de l'impact environnemental de leurs choix alimentaires, 65 % ont dĂ©clarĂ© ĂȘtre plutĂŽt conscientes et 20 % ont dĂ©clarĂ© ne pas l'ĂȘtre.

D’aprĂšs l’enquĂȘtes, les aliments respectueux du climat qui rĂ©duisent les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre (GES) doivent encore avoir bon goĂ»t et ĂȘtre d'un coĂ»t Ă©gal ou infĂ©rieur Ă  celui des produits dont l'empreinte carbone est plus importante.

Les consommateurs peuvent faire des "petits pas" vers le climavorisme, par exemple en remplaçant le bƓuf par du poulet, selon le rapport. 83% d'entre eux ont dĂ©clarĂ© qu'ils seraient prĂȘts Ă  remplacer le bƓuf par du poisson, du poulet, du porc ou des protĂ©ines vĂ©gĂ©tales une fois par semaine.

Sur la base des actions collectives des consommateurs, des fabricants, des détaillants et des législateurs, Kearney prévoit que d'ici 2030, la majorité des choix alimentaires courants des consommateurs américains seront axés sur le climat.

Pour ceux qui veulent aller plus loin, l’étude est disponible ici.

Veg News, 49 Percent of Gen Z is "Ashamed" to Order Milk in Public, Says Dairy Company Arla, 05/05/2022 + Gizmodo, Dairy Giant Decries Vegan 'Cancel Culture,' Says Gen Z Is 'Ashamed to Order Dairy in Public', 27/04/2022

Une info dénichée par Guillaume Millet.

La cancel culture serait-elle en train de menacer sĂ©rieusement l’élevage laitier?

Selon une étude réalisée par un des géants mondiaux du lait, la coopérative Arla Foods, prÚs de la moitié des personnes interrogées de la génération Z ont "honte de commander des produits laitiers en public devant leurs pairs", et que si 70 % des membres de la génération Z aimeraient continuer à manger des produits laitiers, un pourcentage "alarmant" de 57 % prévoit de supprimer les produits laitiers de leur alimentation au cours de l'année prochaine. Dans cette étude, la coopérative laitiÚre a également constaté que 55 % des participants de la génération Z s'appuient sur les médias sociaux pour éclairer leurs décisions.

Arla affirme par ailleurs que “la montĂ©e de la cancel culture a une influence trop importante dans la façon dont nous prenons les dĂ©cisions relatives Ă  notre alimentation”. Arla prĂ©cise que “au lieu de s'appuyer sur des faits concernant l'ensemble du processus de production alimentaire et d'examiner en dĂ©tail ce qui constitue un rĂ©gime durable et quels groupes d'aliments sont 'bons' pour nous, des dĂ©cisions rapides sont prises en se basant largement sur l'opinion populaire”.

S'appuyant sur ces résultats, Arla a lancé sa récente campagne "n'annulez pas la vache" dans le but de convaincre les jeunes consommateurs de reconsidérer les produits laitiers.


Commerce Equitable France, Observatoire du Commerce Équitable 2021

Cet observatoire vous propose un état des lieux complet de la consommation équitable en France.

Parmi les informations clés :

  • Les ventes de produits du commerce Ă©quitable ont enregistrĂ© une croissance de 11 % en 2021 et ont franchi pour la premiĂšre fois la barre des 2 milliards d'euros.

  • Les produits alimentaires reprĂ©sentent 95 % des ventes en 2021.

  • Les ventes de produits du commerce Ă©quitable issus de filiĂšres françaises ont une nouvelle fois progressĂ© en un an, pour atteindre 707 millions d’euros.

  • C’est le cafĂ© qui est en tĂȘte (37,2 % des produits labellisĂ©s) pour la filiĂšre internationale et le pain et les viennoiseries (59 % des produits français labellisĂ©s) pour la filiĂšre française.

  • Les produits laitiers ont connu la croissance la plus importante (+ 44 % en 2021).

  • Dans le secteur alimentaire, le nombre de rĂ©fĂ©rences-produits est en hausse de 36 % sur un an et concerne plus de 500 marques.


Pour les bretons ;)

Twitter avatar for @vinniepoulervincents 🩆🆒 super styler @vinniepouler
je viens de me laver avec ca je vous dis pas la dinguerie
Image

May 8th 2022

710 Retweets7,665 Likes

C’est tout pour aujourd’hui.

Si vous apprĂ©ciez cette newsletter n’hĂ©sitez pas Ă  la partager.

Et si vous voulez vous pouvez mĂȘme me payer un cafĂ© ;-)

Offrir un café

A la semaine prochaine!

O. Frey

Share this post
đŸŒŸđŸ‡đŸ„ Eat's business đŸ•đŸ·đŸ§€ 2022-17
www.eats.business
TopNewCommunity

No posts

Ready for more?

© 2022 Olivier Frey
Privacy ∙ Terms ∙ Collection notice
Publish on Substack Get the app
Substack is the home for great writing