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Olivier Frey
Apr 14, 2022
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Bonjour Ă  toutes et Ă  tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente. 

Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont : 

  • LSA, InVivo Retail s’allie Ă  2MX Organic pour dynamiser ses diffĂ©rentes enseignes, 31/03/2022 + Le Figaro, InVivo Retail s'allie Ă  2MX pour entrer en Bourse, 31/03/2022

  • Financial Times, How to sell New World wines to the French, 02/04/2022

  • Bloomberg, The $120 Billion Global Grain Trade Is Being Redrawn by Russia's War in Ukraine, 05/04/2022

Bonne lecture et bonne semaine Ă  toutes et Ă  tous!

Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :


LSA, InVivo Retail s’allie Ă  2MX Organic pour dynamiser ses diffĂ©rentes enseignes, 31/03/2022 + Le Figaro, InVivo Retail s'allie Ă  2MX pour entrer en Bourse, 31/03/2022

2MX Organic, le SPAC (véhicule financier coté en bourse pour lever des fonds) créé par Moez Zouari, Xavier Niel et Matthieu Pigasse vient d'annoncer son association avec le groupe coopératif InVivo afin "de constituer un leader européen de la distribution durable, alternative et responsable".

L'opĂ©ration a pour but de dĂ©velopper les enseignes d'InVivo Retail, qui reprĂ©sentent Ă  l’heure actuelle 1 600 magasins, dont 220 dĂ©tenus en propre, pour un chiffre d'affaires de 3 milliards d'euros dans la jardinerie (Gamm vert, Jardiland, Delbard et Jardineries du Terroir), la distribution alimentaire (Frais d'Ici, Bio&Co) et l'animalerie Noa. Une fois l’opĂ©ration finalisĂ©e, 2MX Organic intĂšgrera les activitĂ©s d'InVivo Retail et InVivo sera actionnaire majoritaire dans la nouvelle structure avec une participation minimum de 60%.

Cette alliance repose sur quatre piliers :

  • la consolidation de la place de leader d'Invivo sur le marchĂ© du jardinage,

  • l'accĂ©lĂ©ration du dĂ©veloppement sur le marchĂ© de l'animalerie en Ă©largissant l'offre de produits et de formats,

  • une transformation digitale complĂ©mentaire de l'offre e-commerce,

  • le dĂ©veloppement des activitĂ©s alimentaires via le lancement d'un nouveau concept de magasins adossĂ©s aux jardineries, qui s’appellera Le Grand MarchĂ© - Frais d'Ici

Chaque magasin Le Grand MarchĂ© - Frais d'Ici aura une surface de 600 Ă  1500 m2. Les deux partenaires visent l’ouverture de 100 magasins et 2MX Organic veut que l'alimentaire (qui reprĂ©sente actuellement 10 % des ventes d’InVivo Retail) pĂšse d'ici cinq ans aussi lourd que la jardinerie. Cette ambition sera financĂ©e notamment par les 300 millions d'euros qui ont d'ores et dĂ©jĂ  Ă©tĂ© levĂ©s par 2 MX Organic et, si besoin, par la capacitĂ© d'emprunter 1,5 milliard d'euros supplĂ©mentaire dont dispose le SPAC.

Le Parisien, Aldi, le «petit» discounter qui monte, 08/04/2022

Le discounter allemand Aldi, qui se revendique « inventeur du discount », vient d’ouvrir deux nouveaux magasins Ă  Paris et s’est fixĂ© pour ambition de “gagner des parts de marchĂ© en conquĂ©rant les centres-villes”.

Comme le prĂ©cise Franck Johner, le directeur gĂ©nĂ©ral adjoint d’Aldi France, « au total, Ă  Paris, nous sommes passĂ©s d’un magasin dĂ©but 2021 Ă  19 aujourd’hui ».

Pour rappel, Aldi a rachetĂ© fin 2020 547 magasins Leader Price au groupe Casino. Le groupe possĂšde dĂ©sormais 1 310 magasins en France et compte en ouvrir une centaine en 2022. Franck Johner explique que l’objectif du groupe est “qu’en 2030 chaque Français puisse avoir accĂšs Ă  l’un de nos 1 900 magasins en moins de 15 minutes”.

Les Échos, E. coli, salmonelles, listeria
 la sĂ©rie noire de l'agroalimentaire, 07/04/2022 + Le Figaro, «Le risque zĂ©ro n'existe pas» : Ă©viter la dĂ©faillance sanitaire, un dĂ©fi pour les industriels de l'agroalimentaire, 06/04/2022

Ces derniers jours, les annonces concernant des problĂšmes sanitaires dans l’agroalimentaire se sont enchaĂźnĂ©es : fermeture d'une usine Buitoni (filiale de NestlĂ©) dans le Nord suite Ă  l’intoxication de dizaines d’enfants, retrait de “tonnes de Kinder” des rayons ou encore des listeria trouvĂ©s dans un fromage au lait cru produit par Graindorge (filiale de Lactalis).

Dans les faits, les produits et les bactĂ©ries incriminĂ©s sont diffĂ©rents. Ainsi, “les salmonelles provoquent diarrhĂ©es et maux de tĂȘte, rarement des dĂ©cĂšs” alors que “l'E. coli peut, lui, laisser des sĂ©quelles graves”. Concernant la listĂ©riose, on dĂ©nombre “quelques centaines de cas par an en France” mais “une fois dĂ©clarĂ©e, elle peut ĂȘtre meurtriĂšre”.

S’il n’y a pas de lien avĂ©rĂ© entre ces diffĂ©rentes affaires, c’est leur enchaĂźnement et le traitement mĂ©diatique qui en a dĂ©coulĂ© qui a “un effet dĂ©sastreux sur l'opinion publique”. Par ailleurs, “le coĂ»t pour les entreprises est Ă©norme en termes d'image” et . “les rappels de produits peuvent vite atteindre des sommes substantielles”. Dans le cas de Buitoni c’est l’image du leader mondial de l'alimentation qui en prend un coup. En effet, l'usine Buitoni a Ă©tĂ© fermĂ©e aprĂšs « deux inspections d'hygiĂšne approfondies » de la DGCCRF.

Comme l’explique Jean-Philippe Capitain, ingĂ©nieur conseil en maĂźtrise des risques sanitaires et amĂ©lioration des performances et qualitĂ© en agroalimentaire, “l'ensemble des usines d'agroalimentaire doivent respecter des prĂ©requis en termes d'hygiĂšne”, auxquels s'ajoute un guide des bonnes pratiques de fabrication et d'hygiĂšne spĂ©cifique Ă  chaque profession. Si les usines sont soumises Ă  un protocole strict, Jean-Philippe Capitain prĂ©cise que les autoritĂ©s sanitaires “n'ont pas beaucoup de moyens” et que “un contrĂŽle est rĂ©alisĂ© environ 1 fois par an, surtout au sein des grosses usines”. NĂ©anmoins, les entreprises rĂ©alisent Ă©galement des contrĂŽles car, comme le prĂ©cise Audrey Rey, consultante spĂ©cialisĂ©e dans la rĂ©glementation agroalimentaire et associĂ©e au sein d'Axel Groupe, “ces derniĂšres annĂ©es, il y a une prise de conscience. Les entreprises d'agroalimentaire effectuent de plus en plus d'analyses car les directions ont trĂšs peur des scandales alimentaires”.

Bref, en agroalimentaire comme partout ailleurs “le risque zĂ©ro n'existe pas”.

Le Monde, Bactérie E. coli : comment des pizzas Buitoni ont été débusquées par les autorités sanitaires, 01/04/2022

Un article qui explique les différentes étapes qui ont mené à la découverte de la source des intoxications alimentaires récentes.

Tout d’abord, les autoritĂ©s ont indiquĂ© qu’il s’agit d’une Ă©pidĂ©mie trĂšs inhabituelle d'infections alimentaires, des syndromes hĂ©molytiques et urĂ©miques (SHU), qui sĂ©vit en France mĂ©tropolitaine depuis le dĂ©but de l'annĂ©e. Chez l'enfant, ce syndrome est le plus souvent dĂ» Ă  une bactĂ©rie Escherichia coli.

L’article explique que cette Ă©pidĂ©mie est atypique pour au moins trois raisons :

  • la saison car les contaminations recensĂ©es « dĂ©passent largement le nombre habituellement observĂ© de SHU pĂ©diatriques en hiver » .

  • l'Ăąge des patients touchĂ©s car « habituellement, ce sont les enfants de moins de 3 ans qui sont les plus frĂ©quemment touchĂ©s » alors que dans ce cas prĂ©cis, les enfants malades sont ĂągĂ©s de 1 Ă  18 ans et leur Ăąge mĂ©dian est de 7 ans

  • elle provient de pizzas contaminĂ©es alors que, le plus souvent, les aliments en cause dans les SHU sont des steaks hachĂ©s ou des fromages au lait cru.

Pour trouver le lien entre les diffĂ©rents malades, les enquĂȘteurs ont utilisĂ© les cartes de fidĂ©litĂ© que proposent les enseignes de distribution. Comme l’explique François-Xavier Weill, responsable de l'unitĂ© bactĂ©ries pathogĂšnes entĂ©riques de l'Institut Pasteur, “en 2011, ce systĂšme de traçage avait dĂ©jĂ  permis de remonter Ă  des graines germĂ©es, responsable d'une Ă©pidĂ©mie de SHU qui avait fait plus de 50 morts en Allemagne”. Par la suite, c’est un test ADN effectuĂ©e sur une pizza FraĂźch'Up prĂ©sente dans le congĂ©lateur d'une famille touchĂ©e et encore non dĂ©ballĂ©e qui a permis de dĂ©couvrir des bactĂ©ries E. coli dans la pĂąte. Enfin, le gĂ©nome de la bactĂ©rie trouvĂ©e dans cette pizza a Ă©tĂ© sĂ©quencĂ©, puis comparĂ© au gĂ©nome des bactĂ©ries prĂ©levĂ©es chez les patients.

Toutefois, comme l’affirme NestlĂ© France, “ Ă  ce jour, la provenance de la bactĂ©rie prĂ©sente dans la pizza FraĂźch'Up reste indĂ©terminĂ©e”.

La Tribune, Guerre en Ukraine : pourquoi les produits « bio » pourraient moins souffrir de la hausse des prix, 30/03/2022

Un entretien avec Laure Verdeau, la directrice de l’Agence Bio.

Elle revient notamment sur la baisse de la consommation de produits bio. Elle met en avant le fait qu’il faut remettre cette baisse dans un contexte plus global de baisse de consommation alimentaire. Elle prĂ©cise toutefois que le ralentissement du bio est “surtout dĂ» Ă  l'ouverture croissante de points de vente directe de producteurs qui se veulent "presque bio". C'est une nouvelle catĂ©gorie qui Ă©merge et qui est difficile Ă  quantifier. Elle profite de la prĂ©fĂ©rence pour le local exprimĂ©e par les Français”. Par ailleurs elle met Ă©galement en avant la multiplication “ d'autres labels, qui font du "bio-like", sans pour autant avoir les mĂȘmes garanties” mais qui “prennent des parts de marchĂ© grĂące Ă  des prix intermĂ©diaires”.

NĂ©anmoins, elle prĂ©cise que “dans le contexte inflationniste actuel, on peut toutefois imaginer que les prix du bio, Ă©mancipĂ©s des engrais azotĂ©s de synthĂšse, dont les coĂ»ts s'envolent, vont croĂźtre moins que ceux des produits de l'agriculture conventionnelle. D'autant plus que le bio prĂ©voit une obligation d'autonomie partielle pour l'alimentation animale”.

Dans cet entretien elle donne Ă©galement des pistes pour relancer le bio. Elle insiste notamment sur le fait qu’il “faut redonner envie de bio. Notamment en objectivant le message, en les informant” et qu’il “manque 20 millions d'euros par an pour communiquer sur les avantages du bio et sur comment manger plus de bio Ă  budget maĂźtrisĂ©â€.

Le TĂ©lĂ©gramme, Ventes de bio en berne : les distributeurs en appellent Ă  l’État, 30/03/2022

Les spécialistes du bio sont confrontées à une baisse des ventes en 2021 :

  • « LĂ©gĂšre baisse de chiffre d’affaires », Ă  1,6 milliard d’euros malgrĂ© 81 ouvertures de magasins pour Biocoop, qui en compte 767 au total pour 7 500 salariĂ©s

  • 385 millions d’euros de ventes en 2021 pour Naturalia contre 395 millions en 2020

Pour Allon Zeitoun, directeur gĂ©nĂ©ral de Naturalia et prĂ©sident du Synadis Bio, le gouvernement actuel n’est pas trĂšs favorable au bio “alors qu’il a toute sa pertinence en termes de rĂ©duction des gaz Ă  effet de serre ou d’impact sur le sol et le climat”. Selon lui la filiĂšre ne cherche pas tant Ă  avoir une baisse du taux de TVA, mais plutĂŽt “une position claire en faveur du bio”.

Les Échos, NestlĂ© surfe sur le boom de la consommation de cafĂ© Ă  domicile aux Etats-Unis, 29/03/2022

Focus sur une catĂ©gorie qui, comme l’explique bien l’article, “n'est pas facile Ă  traduire, mais (
) fait les affaires de l'agroalimentaire aux Etats-Unis” : le creamer.

ConcrĂštement, le creamer fait rĂ©fĂ©rence Ă  ce nuage de crĂšme lĂ©gĂšre ajoutĂ©e au cafĂ© pour l'adoucir. Mais Ă©videmment aux Etats-Unis il est plus complexe et surtout moins diĂ©tĂ©tique. On le trouve lĂ -bas sous forme liquide ou en poudre, et il est le plus souvent “un mĂ©lange de sucre, d'huile (y compris de palme) et d'arĂŽme (souvent artificiel)”.

Le marchĂ© du creamer pĂšse pas moins de 4,27 milliards de dollars de chiffre d'affaires. C’est un marchĂ© qui est mature aux Etats-Unis, mais qui a encore progressĂ© de 5,4 % l'an dernier selon les donnĂ©es de NielsenIQ.

NestlĂ© est leader sur le marchĂ© amĂ©ricain avec sa marque CoffeeMate, devant la marque International Delight, du groupe Danone. Preuve que c’est un marchĂ© prometteur : le groupe suisse vient d'annoncer un investissement de 675 millions de dollars (615 millions d'euros) en Arizona pour construire une usine de « creamer ».

Comme l’explique le PDG de NestlĂ©, Mark Schneider, « Avec un cadre de travail plus flexible et plus de travail Ă  distance, davantage de cafĂ© sera consommĂ© Ă  domicile, mĂȘme aprĂšs la pandĂ©mie. Nous perdrons peut-ĂȘtre une tasse de cafĂ© hors de la maison, mais notre part de marchĂ© Ă  la maison est Ă©videmment beaucoup plus forte, et nous allons donc bĂ©nĂ©ficier de ce dĂ©veloppement. » 

Le Figaro, La filiĂšre du pruneau d'Agen craint une vague de faillites, 07/04/2022

La France est le troisiĂšme producteur mondial de pruneaux derriĂšre le Chili et les États-Unis. NĂ©anmoins, avec des tempĂ©ratures qui sont descendues jusqu'Ă  -7 degrĂ©s, l'Ă©pisode de gel qui a touchĂ© le sud-ouest de la France dĂ©but avril a fortement impactĂ© la filiĂšre du pruneau.

Nicolas Mortemousque, le prĂ©sident du Bureau national interprofessionnel du pruneau (BIP), explique ainsi que la filiĂšre a perdu “au minimum 80% de la rĂ©colte”. Par ailleurs, il affirme que “si des mesures trĂšs fortes ne sont pas prises, 50% des 1000 pruniculteurs vont dĂ©poser le bilan”.

L’article rappelle qu’en 2020, ce sont 37 765 tonnes de pruneaux qui avaient Ă©tĂ© rĂ©coltĂ©es, et plus d'un tiers de la rĂ©colte qui avait Ă©tĂ© exportĂ©, notamment vers l’Espagne, l’Italie, la GrĂšce, l’AlgĂ©rie et la Chine. En 2021, la production avait dĂ©jĂ  fortement chutĂ©, Ă  16 400 tonnes. Cette annĂ©e, elle ne devrait pas dĂ©passer 9 000 tonnes selon l'interprofession.

Les Échos, Umiami, l'autre champion français de la viande vĂ©gĂ©tale, 06/04/2022

Encore une belle levĂ©e de fonds dans la foodtech française. Cette fois-ci elle est Ă  mettre au crĂ©dit de Umiami, une start-up qui produit des “filets de volaille 100 % vĂ©gĂ©taux” (comprenez “des substituts au poulet Ă  base de protĂ©ines vĂ©gĂ©tales”
).

C’est donc une levĂ©e de fonds de 26,5 millions d'euros, menĂ©e par le fonds d'investissement Astanor Ventures que la startup vient de boucler. Comme le prĂ©cise Les Échos, il s’agit “d’un montant record pour une start-up française dans les protĂ©ines alternatives” (La Vie, avait levĂ© 25 millions d'euros en janvier dernier).

Umiami a dĂ©veloppĂ© “un procĂ©dĂ© qui permet de crĂ©er des morceaux de viande vĂ©gĂ©tale en une seule piĂšce et dont la texture ressemble Ă  s'y mĂ©prendre Ă  de la viande animale”.

Tristan Maurel le directeur d’Umiami explique que “les consommateurs sont de plus en plus conscients des problĂ©matiques liĂ©s Ă  l'environnement, Ă  la santĂ© et au bien ĂȘtre animal”. La startup a investi dans une usine de 1 000 m2 en rĂ©gion parisienne compte s'implanter en 2023 sur un site industriel de 10 000 m2, afin de produire 15 000 tonnes de “viande vĂ©gĂ©tale” par an.

Umiami se diffĂ©rencie d’autres acteurs comme La Vie car elle ne vend pas directement aux consommateurs mais propose ses produits en marque blanche Ă  des acteurs de l'industrie agroalimentaire et de la restauration.


The Guardian, Don’t let dust cloud your judgment: Tesco urges shoppers to buy sandy veg, 01/04/2022

Alors qu’il y a quelques jours un nuage de sable du Sahara a traversĂ© une grande partie de la France, laissant des traces sur de nombreuses fenĂȘtres et voitures, l’article explique qu’en Angleterre l’enseigne Tesco a Ă©tĂ© obligĂ© d’installer des panneaux dans ses rayons de fruits et lĂ©gumes pour informer les clients qu'une petite quantitĂ© de poussiĂšre s'Ă©tait dĂ©posĂ©e sur ses cultures espagnoles.

L'Espagne, qui est l'un des principaux fournisseurs de fruits et légumes du Royaume-Uni, a également subi le passage de ce nuage de sable. La plupart des cultures de fruits et légumes ont donc été touchées.

Financial Times, In Kyrgyzstan, a taste of the ‘purest milk imaginable’, 26/03/2022

Dans les pĂąturages du Kirghizstan, le proverbe dit : "Quand le sol est plein d'herbe, les pis explosent de lait". L’article s’intĂ©resse donc Ă  l’importance du lait dans ce pays.

Les produits laitiers sont en effet indissociables de la culture et de l'histoire de ce petit pays d'Asie centrale qui fait face aux géants que sont le Kazakhstan et la Chine. C'est un aliment de base qui a façonné les moyens de subsistance pendant des siÚcles.

On découvre ainsi le jupka, un pain trempé dans le lait, qui est populaire auprÚs des tout-petits, le byshtak, un caillé frais au goût piquant, les kurut, des petites boules fabriquées à partir de lait acidulé qui a été filtré puis séché au soleil ou encore l'uuz, un fromage de couleur crÚme fabriqué à partir du lait que produit une vache pour son premier veau de l'année.

Financial Times, How to sell New World wines to the French, 02/04/2022

Un article qui part d’un postulat : si dans les 3 grands pays producteurs mondiaux de vin (France, Italie et Espagne), il est facile de commander du vin directement auprĂšs des Ă©tablissements vinicoles du pays et Ă  des prix plutĂŽt attractifs, le choix est par contre pratiquement limitĂ© aux producteurs nationaux et il est difficile de profiter de la gamme Ă©largie de vins disponibles au niveau global.

L’auteur de l’article pointe d’ailleurs le fait que “en dehors des chaĂźnes d'approvisionnement des supermarchĂ©s, il n'existe pas de systĂšme de distribution national, mĂȘme pour le vin français - juste un rĂ©seau extrĂȘmement fragmentĂ© de petits grossistes avec leurs propres portefeuilles et territoires limitĂ©s”.

L’article s’intĂ©resse ensuite Ă  GaĂ«tan Turner, qui a Ă©tĂ© Ă©levĂ© Ă  Melbourne par une mĂšre française et un pĂšre australien, et qui est le fondateur de South World Wines, un grossiste en vin qui se trouve Ă  Issy-Les-Moulineaux. South World Wines propose actuellement 300 vins provenant de 50 vignobles de 12 pays, dont la Hongrie, l'Autriche et l'Allemagne, ainsi que 18 des meilleurs producteurs australiens. L’article explique que son grand dĂ©fi est de convaincre ses clients français, aussi impressionnĂ©s soient-ils par les vins, d'accepter les capsules Ă  vis si chĂšres Ă  ses fournisseurs australiens. GaĂ«tan Turner explique par ailleurs que "South World Wines est une petite entreprise mais elle est en pleine croissance, en grande partie grĂące aux sommeliers qui reviennent de l'Ă©tranger. Ils ont Ă©tĂ© Ă  Melbourne, New York et Londres, oĂč ils ont Ă©tĂ© exposĂ©s Ă  des vins non français”.

The Wall Street Journal, Restaurants’ Virtual Stores Test Consumers’ Appetite for Metaverse Marketing, 05/04/2022

Les chaßnes de fast food Wendy's et Chipotle testent de nouvelles expériences dans des mondes virtuels.

Wendy's a ainsi ouvert un restaurant virtuel dans Horizon Worlds, le jeu de réalité virtuelle de Meta (la maison mÚre de Facebook). Les visiteurs ne peuvent pas y acheter de nourriture, virtuelle ou autre, mais ils peuvent jouer à un jeu sur le thÚme du basket-ball situé prÚs du restaurant. Wendy's indique qu'elle suivra des mesures d'engagement, telles que le nombre de personnes qui visitent le restaurant virtuel ou qui en parlent sur les médias sociaux, et le nombre de personnes qui interagissent avec son application pour commander de la nourriture.

De son cÎté, Chipotle vient de lancer un nouveau restaurant virtuel dans Roblox qui imite l'emplacement original de l'entreprise à Denver. En parallÚle, les membres du programme de fidélité de Chipotle peuvent échanger leurs points de récompense contre des cartes-cadeaux Roblox sur l'application ou le site Web de Chipotle. De plus, Chipotle proposera un burrito que l'on pourra commander dans son application et qui comprendra des ingrédients choisis par les utilisateurs de Roblox et d'autres personnes dans un sondage Twitter.

La démarche des chaßnes de restauration rapide intervient alors qu'une série de spécialistes du marketing testent des stratégies pour attirer et fidéliser les clients dans les mondes virtuels.

Fortune, Why Walmart’s quest to be a regenerative farming pioneer is falling short, 04/04/2022

En septembre dernier, Walmart et sa filiale Sam's Club se sont engagĂ©s Ă  "gĂ©rer ou restaurer au moins 50 millions d'acres de terres" liĂ©es aux Ă©cosystĂšmes qui produisent des aliments et d'autres produits de consommation d'ici 2030 et Ă  ĂȘtre le fer de lance d'une Ă©volution du secteur vers "un systĂšme agricole plus rĂ©gĂ©nĂ©rateur".

Malgré ces engagements, les analystes du secteur pensent que leur initiative n'est pas à la hauteur en raison de sa nature volontaire et de l'accent mis sur les cultures de base. DerriÚre l'étiquette "régénérateur" et une campagne médiatique, les experts affirment que Walmart fait peu pour réellement repousser les limites de l'industrie agricole en général.

Bloomberg, The $120 Billion Global Grain Trade Is Being Redrawn by Russia's War in Ukraine, 05/04/2022

Encore un article trÚs complet sur les conséquences de la guerre en Ukraine sur le commerce mondial de céréales. L'Ukraine est l'un des principaux exportateurs mondiaux de maïs, de blé et d'huile de tournesol, dont les flux sont largement bloqués. Les exportations de céréales sont actuellement limitées à 500 000 tonnes par mois, alors qu'elles pouvaient atteindre 5 millions de tonnes avant la guerre.

Dans toute la ceinture agricole de l'Ukraine, les silos regorgent de 15 millions de tonnes de maĂŻs de la rĂ©colte d'automne, dont la majeure partie aurait dĂ» arriver sur les marchĂ©s mondiaux. Les stocks, qui reprĂ©sentent environ la moitiĂ© du maĂŻs que l'Ukraine aurait dĂ» exporter pour la saison, sont devenus de plus en plus difficiles Ă  acheminer vers les acheteurs. Avant l'attaque de la Russie, le maĂŻs ukrainien Ă©tait acheminĂ© par rail jusqu'aux ports de la mer Noire, comme Odesa et Mykolaiv, puis chargĂ© sur des navires Ă  destination de l'Asie et de l'Europe. Mais avec la fermeture des ports, de petites quantitĂ©s de maĂŻs se dirigent pĂ©niblement vers l'ouest en passant par la Roumanie et la Pologne avant d'ĂȘtre expĂ©diĂ©es.

Les marchĂ©s se prĂ©parent Ă  de nouveaux bouleversements Ă  mesure que les livraisons en provenance d'Ukraine et de Russie se compliquent et font planer le spectre de la pĂ©nurie alimentaire. Certains pays deviennent exportateurs, d’autres exportent plus que d’habitude ou exportent vers des pays qui n’étaient pas leurs clients auparavant.

Ainsi, attirĂ©e par la hausse des prix, l'Inde deuxiĂšme producteur mondial de blĂ© aprĂšs la Chine mais qui historiquement gardait ses Ă©normes rĂ©coltes de blĂ© chez elle se lance sur le marchĂ© de l'exportation. Les exportations indiennes pourraient avoir atteint le chiffre record de 8,5 millions de tonnes pour la saison terminĂ©e le mois dernier et pourraient "facilement" atteindre 12 millions de tonnes au cours de la saison 2022-23 qui a dĂ©butĂ© ce mois-ci. Les exportations de blĂ© du BrĂ©sil au cours des trois premiers mois de 2022 ont largement dĂ©passĂ© celles de toute l'annĂ©e derniĂšre. Les cargaisons de maĂŻs amĂ©ricain se dirigent vers l'Espagne pour la premiĂšre fois depuis environ quatre ans. Et l'Égypte envisage d'Ă©changer des engrais contre du grain roumain et de tenir des nĂ©gociations sur le blĂ© avec l'Argentine.

Les Nations unies ont prévenu que les prix des denrées alimentaires, qui n'ont jamais été aussi élevés, pourraient encore augmenter de 22 %. Une chute sévÚre des exportations de la mer Noire pourrait laisser jusqu'à 13,1 millions de personnes supplémentaires sous-alimentées.


AgFunder, AgFunder Agrifoodtech Investment Report, Mars 2022

Comme chaque annĂ©e, AgFunder vient de sortir son rapport sur les investissements dans l’AgTech et la FoodTech.

En 2021, les investisseurs en capital-risque ont injecté 51,7 milliards de dollars dans les startups AgTech et FoodTech au niveau mondial. Cela représente une augmentation de 85 % par rapport au total de 27,8 milliards de dollars de 2020, indiquant l'accélération - et la demande de plus en plus urgente - des investisseurs et des consommateurs pour les technologies qui peuvent permettre des systÚmes alimentaires plus durables et résilients.

Voici quelques-unes des principales conclusions du rapport d'investissement AgFunder Agrifoodtech :

  • 51,7 milliards de dollars levĂ©s au total

  • 85 % de croissance des financements d'une annĂ©e sur l'autre

  • 3 155 transactions distinctes

  • Plus grosse transaction : 3 milliards de dollars, Furong Xingsheng (Chine, ecommerce alimentaire)

Les startups couvrant les technologies et solutions de production agricole et alimentaire entre la ferme ou le laboratoire et le commerce de dĂ©tail ont obtenu un total de 18,2 milliards de dollars pour 1 846 transactions. Dans le mĂȘme temps, les startups qui ont un contact direct avec les consommateurs ont rĂ©coltĂ© 32,1 milliards de dollars pour 1 241 transactions.

Les investissements dans les entreprises de ecommerce alimentaire ont connu une croissance de 188 % par rapport à l'année précédente, représentant plus d'un tiers de tous les financements recensés dans le rapport. La catégorie a été alimentée par des entreprises qui ont levé de multiples tours de table à huit, neuf et dix chiffres en dollars , alors que la tendance aux achats et à la commodité "sans contact" se poursuit.


France Info, Consommation : les ventes en circuit court sont en chute libre, 30/03/2022

Les périodes de confinement liées au covid-19 ont permis aux Français de se tourner vers des producteurs locaux. Mais le retour à la vie normale a fait perdre à cette filiÚre jusqu'à 15% de son chiffre d'affaires.

Des paniers de fruits et lĂ©gumes bio sont produits Ă  50 km Ă  la ronde autour de Lyon (RhĂŽne). L’annĂ©e derniĂšre, la coopĂ©rative croulait sous les commandes, mais depuis quelques mois, les clients sont plus rares. "On a perdu en une annĂ©e 100 Ă  150 adhĂ©rents, ce qui n’est pas rien pour notre systĂšme. (...) Ça fait rĂ©flĂ©chir sur la pĂ©rennitĂ© de nos structures", dĂ©clare Sarah Gagneret, salariĂ©e de la coopĂ©rative Alter-conso. À terme, la coopĂ©rative, qui emploie huit salariĂ©s, pourrait supprimer un poste.

Pour eux, la baisse de la frĂ©quentation s’explique par la hausse des prix de l’alimentation. "Une baisse du pouvoir d’achat et donc un retour vers des circuits de consommation plus traditionnels, des supermarchĂ©s", explique Julie Barbier, une autre salariĂ©e. La fin des confinements et le retour vers le quotidien peuvent aussi expliquer ce phĂ©nomĂšne car les personnes peuvent "plus facilement faire des drives au supermarchĂ©", affirme une cliente. 

BBC, Follow The Food, Saison 3

Une série documentaire de la BBC découverte grùce à Isabelle Senand. La 3Ú saison vient de sortir et est centrée sur les technologies agricoles.

L'industrie agricole regorge d'innovations qui permettent aux agriculteurs et aux éleveurs de continuer à produire des articles sûrs et fiables dans le monde entier. Grùce à l'utilisation de la technologie dans l'agriculture, nous avons été en mesure de produire plus avec moins.

Présentée par l'ethnobotaniste James Wong, la série analyse ce que les agriculteurs, les scientifiques, les innovateurs technologiques et les consommateurs ont appris du récent choc causé par la pandémie sur la chaßne alimentaire et découvre comment ils réimaginent le systÚme alimentaire mondial pour faire face à l'insécurité alimentaire et à la crise climatique. De la découverte de la façon dont un géant laitier utilise l'IA et l'imagerie 3D pour augmenter le rendement du bétail, à la façon dont la biofortification peut aider à éradiquer la faim cachée grùce à une sélection végétale de pointe, Follow the Food emmÚne le public dans un voyage de la ferme à la table.


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O. Frey

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