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Olivier Frey
Mar 31
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Bonjour Ă  toutes et Ă  tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente. 

Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont : 

  • Les Échos, Alimentation : Atelier Sarrasin veut voir pousser une filiĂšre française, 02/03/2022

  • L’Usine Digitale, Agricool, start-up de l'AgTech, placĂ©e en redressement judiciaire, 29/03/2022 + LSA, Agricool placĂ© en redressement judiciaire ou les limites du local, 28/03/2022

  • The New York Times, Food Businesses Lose Faith in Instagram After Algorithm Changes, 22/03/2022

Il n’y aura pas de Eat’s Business la semaine prochaine car votre serviteur prend une petite semaine de repos.

Bonne lecture et bonne semaine Ă  toutes et Ă  tous!

Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :


Le Figaro, Les professionnels de la boulangerie s'engagent Ă  rĂ©duire la teneur en sel du pain, 09/03/2022+Les Échos, Les boulangeries poursuivent leur diversification, 28/03/2022

Focus sur le secteur de la boulangerie.

On y apprend notamment que les professionnels du secteur ont signĂ© au dĂ©but de ce mois un accord sur la rĂ©duction du sel dans le pain. L’objectif est de diminuer de 10% la quantitĂ© de sel prĂ©sente dans le pain (artisanal et industriel) d’ici 2025. Cette baisse se fera par paliers, avec un premier dĂšs cette annĂ©e. Le gouvernement rappelle d’ailleurs dans un communiquĂ© que le pain reprĂ©sente « 20% de l'apport en sel quotidien des Français ».

MĂȘme si l’Etat n’encadre pas la quantitĂ© de sel dans le pain par une loi, des contrĂŽles seront effectuĂ©s. Si les objectifs de rĂ©duction de sel ne sont pas atteints, une loi sur la teneur en sel pourrait voir le jour.

Comme l’explique Dominique Anract, prĂ©sident de La ConfĂ©dĂ©ration nationale de la boulangerie-pĂątisserie française (CNBPF), « le caractĂšre sain des produits, la traçabilitĂ© font dĂ©sormais partie des attentes fortes. Les gens demandent plus qu'avant d'oĂč viennent les ingrĂ©dients. Ils rĂ©clament davantage d'origines locales et le travail en circuits courts s'accroĂźt ». 

Par ailleurs, comme le prĂ©cise Les Échos, c’est sur le segment du dĂ©jeuner que les boulangeries ont de plus en plus de succĂšs. Selon Food Service Vision, les ventes ont progressĂ© d'environ 1 % par rapport Ă  2019 (contre -26% pour le secteur de la restauration hors domicile). Le pain ne pĂšserait plus qu'environ 40 % des ventes des boulangeries. Reste un problĂšme Ă  rĂ©gler pour la profession : “les files d'attente devant les boulangeries le midi posent problĂšme. On perd des clients”. Le numĂ©rique devrait permettre de rĂ©soudre ces difficultĂ©s.

Les Echos, Bon Vivant, la start-up qui veut populariser les produits laitiers sans vache, 25/03/2022

La startup Bon Vivant a Ă©tĂ© lancĂ©e fin 2021 et vient dĂ©jĂ  de rĂ©aliser une levĂ©e de fonds de 4 millions d'euros. Elle compte s’attaquer au lait de vache, non pas en proposant une Ă©niĂšme alternative vĂ©gĂ©tale, mais en misant sur la fermentation de prĂ©cision. Comme l’explique la co-fondatrice HĂ©lĂšne Briand, “le principe est d'utiliser des levures comme le font les industries du vin ou de la biĂšre”.

Comment est-ce que cela fonctionne concrÚtement ? HélÚne Briand explique ainsi que « Bon Vivant programme ces levures pour qu'elles produisent des protéines de lait, puis les cultive dans un milieu de culture végétale afin qu'elles fermentent. Ensuite, nous filtrons ce milieu de culture afin de séparer la levure des protéines. Nous obtenons ainsi une protéine de lait pure, identique à 100 % à celles produites par la vache mais sans lactose, sans cholestérol, sans antibiotique et avec un impact environnemental bien moindre ».

Ce secteur n’en est encore qu’à ses balbutiements mais une entreprise fait office de catalyseur. Il s’agit de la startup amĂ©ricaine Perfect Day, qui a dĂ©jĂ  levĂ© plus de 350 millions de dollars et est valorisĂ©e 1,5 milliard de dollars. En Europe par contre, “les acteurs du secteur sont peu nombreux mais commencent Ă  attirer les investisseurs”.

Bon Vivant affirme avoir fabriqué une premiÚre protéine de lait et espÚre vendre ses protéines à des groupes industriels. La startup espÚre les convaincre de s'appuyer sur son savoir-faire plutÎt que de développer ce type de technologie en interne.

L’article explique que contrairement Ă  l'agriculture cellulaire, la fermentation de prĂ©cision “s'inscrit dans un cadre rĂ©glementaire clair et ouvre des perspectives allĂ©chantes”. Les obstacles pour Bon Vivant restent toutefois nombreux, que ce soit les coĂ»ts de production Ă©levĂ©s ou encore la potentielle arrivĂ©e de Perfect Day sur le marchĂ© français.

Les Échos, Alimentation : Atelier Sarrasin veut voir pousser une filiùre française, 02/03/2022

Zoom sur le blĂ© noir, qui n’est pas une cĂ©rĂ©ale mais une plante mellifĂšre. Selon Nicolas Crabot, de chez Atelier Sarrasin (une marque du groupe Buffon&Co), le blĂ© noir a “d'Ă©normes qualitĂ©s nutritionnelles et gustatives”. Il est en effet naturellement sans gluten, riche en protĂ©ines vĂ©gĂ©tales, source de fibres et contient huit acides aminĂ©s essentiels. Chez Atelier Sarrasin, on en fait des biscuits salĂ©s et sucrĂ©s, des pĂątes ou des pavĂ©s vĂ©gĂ©taux.

Le principal problĂšme du sarrasin : il est peu produit en France. Nicolas Crabot explique ainsi que « les anciens propriĂ©taires de l'atelier se fournissaient en Chine, qui est un important producteur mondial de sarrasin. De notre cĂŽtĂ©, nous nous sommes tournĂ©s dans un premier temps vers les pays de l'Est ». Il leur est donc venu l’idĂ©e de lancer une filiĂšre française du sarrasin. Depuis un peu plus de deux ans, Atelier Sarrasin travaille donc avec une quarantaine de producteurs diffĂ©rents, tous installĂ©s en Bourgogne. Toutefois, comme l’admet Nicolas Crabot, la production de sarrasin en France ne reprĂ©sente pas grand chose en comparaison avec la production de blĂ©. Les besoins en sarrasin sont de l’ordre de 36 000 tonnes par an, contre une production annuelle de 36 millions de tonnes pour le blĂ©. Le travail pour convaincre les agriculteurs a donc Ă©tĂ© un peu long. Seuls 2 producteurs travaillaient avec Atelier Sarrasin, puis 12 l’annĂ©e suivante et 40 aujourd’hui. Pour rassurer les producteurs, Atelier Sarrasin a mis en place des contrats de trois Ă  cinq ans, avec des prix garantis.

Atelier Sarrasin a levĂ© 700 000 euros en 2019 auprĂšs de BpiFrance et de France Active Bourgogne, et prĂ©voit une nouvelle levĂ©e de fonds de 3 Ă  4 millions d’euros cette annĂ©e. L’entreprise s’est fixĂ©e pour objectifs de doubler tous les ans et d’atteindre 2 500 tonnes d'ici Ă  cinq ans.

LSA, Auchan dévoile sa stratégie de lutte contre le gaspillage alimentaire, 23/03/2022

Depuis dĂ©cembre dernier, Auchan a signĂ© un contrat avec la start-up nantaise Smartway. Ce partenariat va lui permettre de “digitaliser toute la chaine de la fin de vie de ses produits alimentaires”. Smartway propose en effet une plateforme basĂ©e sur un algorithme d’intelligence artificielle qui agit Ă  chaque Ă©tape du traitement de la casse alimentaire (qui reprĂ©sente 1,3 % chez d'Auchan France).

Philippe Brochard, le directeur gĂ©nĂ©ral d’Auchan Retail France et Luxembourg, explique ainsi qu’en 2021 son groupe a “apposĂ© 110 millions d’étiquettes de remise pour vendre des produits Ă  date courte” et qu’avec la solution de Smartway l’objectif est de rĂ©duire ce chiffre de 30 % d’ici la fin de l’annĂ©e.

Dans les faits, la solution dĂ©veloppĂ©e par Smartway permet de vĂ©rifier les produits Ă  date courte. L’outil prĂ©cise par exemple s’il vaut mieux donner ces produits Ă  des associations partenaires ou les mettre dans des corners anti gaspi avec une remise pour faciliter leur vente (et dans ce second cas, Smartway recommande le taux de remise pour vendre ce produit, afin de prĂ©server au maximum la marge sur le produit).

Les solutions dĂ©veloppĂ©es par Smartway sont dĂ©jĂ  prĂ©sentes dans 450 magasins, dont plusieurs magasins E.Leclerc et IntermarchĂ©. Toutefois, comme le prĂ©cise Christophe Menez, l’un des cofondateurs de Smartway, “c’est la premiĂšre fois qu’une enseigne dĂ©cide d’une dĂ©marche aussi globale et massive en France pour gĂ©rer ses produits Ă  date courte.

Republik Retail, Avec son nouveau concept, Picard veut devenir la cuisine de proximité des Français, 24/03/2022

Picard a lancĂ© un nouveau concept, qui se nomme “Bienvenue en Cuisine”.

Comme l’explique Cathy Collart-Geiger, la PDG de Picard SurgelĂ©s, « ce concept est l’incarnation physique de notre nouvelle plateforme de marque. Nos points de ventes deviennent des lieux d’expression, nous permettant de valoriser nos promesses produits et engagements ». Avec ce concept, dĂ©ployĂ© en test dans 3 magasins pilotes d’Ile-de-France, il s’agit de positionner Picard comme « la cuisine proximitĂ© des Français ». L’enseigne a prĂ©vu de dĂ©ployer « Bienvenue en cuisine » Ă  plus grande Ă©chelle Ă  partir de mi-septembre, avec pour objectif de remodeler 70 magasins d’ici fin mars 2023, puis 140 par an.

Parmi les nouveautés de Bienvenue en Cuisine :

  • un Ăźlot central pour diffĂ©rent services, notamment un espace click and collect pour que les clients ou les livreurs de Deliveroo puissent facilement retirer leurs commandes.

  • un espace de dĂ©gustation des produits de l’enseigne

  • la zone centrale sert aussi pour l’encaissement, avec 3 types de caisses - libre-service, classique et « gros paniers »

  • une offre vrac avec 8 rĂ©fĂ©rences couvrant les besoins du snack sucrĂ©, salĂ©, et l’apĂ©ritif

  • un corner connectĂ© Petit Ballon proposant une dizaine de rĂ©fĂ©rences de vins ainsi qu’un Ă©cran

  • la vente d’accessoires et ustensiles de cuisine (plats, couteaux Ă  pain, tire-bouchon, maniques, boĂźtes, assiettes, etc..)

Le Monde, La France s’enfonce dans une Ă©pidĂ©mie de grippe aviaire d’une ampleur inĂ©dite, 25/03/2022

Le virus H5N1 refait des dĂ©gĂąts en France en ce dĂ©but 2022. Mais cette fois ce ne sont pas que les Landes qui sont touchĂ©es. Fin fĂ©vrier le virus a fait son apparition en VendĂ©e oĂč les autoritĂ©s ont dĂ©nombrĂ© pas moins de 463 foyers. Le virus s’est Ă©galement diffusĂ© dans la Loire-Atlantique et en Maine-et-Loire.

« PrĂšs de 6 Ă  7 millions de volailles vont ĂȘtre dĂ©truites en VendĂ©e et dans les zones limitrophes touchĂ©es. Si on ajoute les mesures de dĂ©peuplement qui ont Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©es, on va atteindre les 10 millions.

Les professionnels espĂšrent que la Bretagne, oĂč seuls quelques cas isolĂ©s ont Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©s, premiĂšre rĂ©gion de production de poulets, sera Ă©pargnĂ©e

Si l’on tient compte des plus de 4 millions de volailles qui ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© envoyĂ©es Ă  l’équarrissage dans les autres rĂ©gions touchĂ©es, en particulier dans le Sud-Ouest, le nombre total d’animaux tuĂ©s prĂ©maturĂ©ment se chiffre dĂ©jĂ  Ă  plus de 14 millions.

DĂšs le 5 novembre 2021, face Ă  la progression de l’épizootie dans les pays limitrophes, le ministĂšre de l’agriculture avait fixĂ© Ă  « élevé » le risque de grippe aviaire. Un seuil qui contraint dorĂ©navant tous les agriculteurs Ă  confiner leurs volailles de maniĂšre stricte.

L’Usine Digitale, Agricool, start-up de l'AgTech, placĂ©e en redressement judiciaire, 29/03/2022 + LSA, Agricool placĂ© en redressement judiciaire ou les limites du local, 28/03/2022

Agricool, start-up fondĂ©e en 2015 et spĂ©cialisĂ©e dans l’agriculture urbaine a Ă©tĂ© placĂ©e en redressement judiciaire fin janvier. La startup faisait notamment pousser des herbes aromatiques et certains fruits & lĂ©gumes (notamment des fraises) dans des conteneurs bourrĂ©s de technologie.

La startup avait notamment levĂ© pas moins de 25 millions d’euros fin 2018, auprĂšs de financeurs rĂ©putĂ©s tels que Kima Ventures, Danone Manifesto Ventures ou encore BpiFrance.

Mais les chiffres publiĂ©s par le journal Les Échos sont peu Ă©logieux. En 2020, Agricool a rĂ©alisĂ© un chiffre d'affaires de seulement 162 000 euros et a essuyĂ© une perte de 7,72 millions d'euros. D’aprĂšs le journal Les Échos, Agricool a eu recours au chĂŽmage partiel et a souscrit trois prĂȘts garantis par l'Etat. Mais, comme le prĂ©cise LSA, en 2021 Guillaume Fourdinier, le cofondateur, se montrait pourtant confiant. Il a dĂ©clarĂ©, “aprĂšs 5 annĂ©es de R&D, nous avons trouvĂ© notre modĂšle. Il est profitable. Agricool va pouvoir continuer Ă  se dĂ©velopper et Ă  monter en production”.

La startup avait revu son modĂšle en 2019. Ainsi, au lieu d’installer des containers dĂ©diĂ©s Ă  la production de fraises Ă  tel ou tel endroit, elle a fait le choix de dĂ©velopper des “fermes de containers” en seul endroit. Une premiĂšre de 3 containers avait Ă©tĂ© lancĂ©e Ă  Courbevoie en 2019 puis une de 10 containers en 2020 Ă  la Courneuve.

Agricool fournissait 30 magasins Monoprix, et s'était fixé un objectif de 80 points de vente à fin 2021.

Au final, n’ayant pas rĂ©ussi Ă  lever de nouveaux fonds, la start-up a finalement Ă©tĂ© placĂ©e en redressement judiciaire.

RFI, Miel d'Ukraine: l'Europe va devoir apprendre Ă  vivre sans, 22/03/2022

Encore une conséquence du conflit ukrainien.

L’Ukraine Ă©tait devenu le deuxiĂšme fournisseur de miel de l’Europe derriĂšre la Chine selon Henri ClĂ©ment, porte-parole du syndicat Unaf (Union nationale de l’apiculteur française). Mais les 300 000 apiculteurs ukrainiens ont vu leur activitĂ© bouleversĂ©e, d’autant que plus que 75% de leur production Ă©tait jusqu’à prĂ©sent exportĂ©e vers l’Europe.

Nous avons dĂ©jĂ  Ă©voquĂ© la place de l’Ukraine sur le marchĂ© de l’huile de tournesol. Mais si les semis de tournesol ne sont pas possibles, c’est Ă©galement toute la production de miel de tournesol qui va ĂȘtre remise en cause. Or, comme le prĂ©cise l’article, ce dernier est “presque incontournable pour fabriquer les miels toutes fleurs et la plupart des miels crĂ©meux”. 

Pour les achats de miel, l’Europe devrait donc se tourner de nouveau vers la Chine, qui avait perdu des parts de marchĂ© ces derniĂšres annĂ©es. Voir Ă©ventuellement vers la Turquie ou l’Argentine.

Pour ceux qui veulent mieux connaĂźtre le marchĂ© mondial du miel, vous pouvez aller voir ce post de blog que j’avais Ă©crit en septembre 2020.  


Financial Times, The secret psychology of taste, from raw oysters to tequila, 23/03/2022

Un article intĂ©ressant sur le goĂ»t, oĂč plutĂŽt le dĂ©goĂ»t que provoquent certains aliments.

Comme l’écrit l’auteur de l’article, “en fait, nous passons la plupart de notre temps Ă  discuter de la nourriture en tant que bien de consommation de luxe, expĂ©rience sociale, dĂ©claration politique ou moyen d'expression personnelle. Il n'a jamais Ă©tĂ© aussi vrai que le goĂ»t d'un aliment dĂ©pend moins de ce qui se passe sur la langue que de ce qui se passe dans le cerveau”.

L’auteur dĂ©crit Ă©galement son incapacitĂ© Ă  manger des huĂźtres, qui est liĂ©e Ă  une mauvaise expĂ©rience qu’il a eu par le passĂ© aprĂšs en avoir mangĂ© une douteuse. Il a donc dĂ©cidĂ© de consulter des experts pour en savoir plus. Selon un mĂ©decin, si une "mauvaise" huĂźtre peut rendre malade, elle ne laisse pas de toxines dans le corps qui pourraient provoquer une nouvelle rĂ©action. Cette mauvaise huĂźtre ne pouvait pas lui avoir "donnĂ©" une allergie. Selon un psychiatre, tout se passe donc dans la tĂȘte, le corps ayant une rĂ©action spontanĂ©e de vomissement qui pourrait ĂȘtre dĂ©clenchĂ©e par un mauvais souvenir fermement implantĂ©.

Financial Times, Fertiliser inflation presages a global food supply crisis, 27/03/2022

Alors que l’on a beaucoup parlĂ© des consĂ©quences de la guerre en Ukraine sur la production mondiale de blĂ©, celle-ci va Ă©galement avoir des consĂ©quences importantes sur les engrais. Les prix des engrais ont en effet explosĂ© depuis le dĂ©but du conflit

Jusqu'Ă  rĂ©cemment, la Russie Ă©tait par exemple le deuxiĂšme exportateur Ă©tranger d'engrais vers les États-Unis, fournissant 10 % de l'approvisionnement total. Mais ce n'est pas la seule raison de la hausse des prix.

Comme l'indique un communiqué du 11 mars du ministÚre américain de l'agriculture : "Les prix des engrais ont plus que doublé depuis l'année derniÚre en raison de nombreux facteurs, notamment la hausse des prix de [Vladimir] Poutine, l'offre limitée de minéraux pertinents et les coûts élevés de l'énergie, la demande mondiale et les prix élevés des produits agricoles de base, la dépendance à l'égard des importations d'engrais et le manque de concurrence dans l'industrie des engrais."

La concentration des entreprises est l'un des facteurs systémiques qui alimentent ce phénomÚne. Un rapport de Farm Action publié en janvier note que si de nombreux secteurs de l'agriculture américaine ont un taux de concentration dans lequel la part de marché des quatre premiÚres entreprises dépasse 40 %, les engrais ont connu certains des niveaux de consolidation les plus élevés de ces 25 derniÚres années.

Comme l'indique le rapport : "Entre 1980 et le milieu des années 2000, la faiblesse des prix des matiÚres premiÚres et les dépenses élevées en intrants ont entraßné une baisse de la demande. Au cours de cette période, le nombre d'entreprises d'engrais est passé de 46 à 13. Lorsque le prix du gaz naturel (dont sont dérivés les engrais azotés) a baissé et que la demande a augmenté, ce mouvement de consolidation s'est poursuivi." Aujourd'hui, seules deux entreprises, Nutrien et Mosaic Company, approvisionnent l'ensemble de l'Amérique du Nord en potasse, un engrais à base de potassium.

The New York Times, Food Businesses Lose Faith in Instagram After Algorithm Changes, 22/03/2022

Depuis les débuts d'Instagram en 2010, la rédaction d'une légende réfléchie et l'ajout de hashtags pertinents ont été la base de la stratégie de médias sociaux de nombreuses petites entreprises alimentaires, et une forme de publicité peu coûteuse. Mais fin 2021, Meta a modifié l'algorithme de la plateforme pour donner la priorité aux vidéos, appelées Reels, par rapport aux photos. Ainsi, les comptes qui ne publient pas réguliÚrement des Reels apparaissent en dessous de ceux qui ont adopté ce format dans les flux Instagram des utilisateurs. Cela a pour conséquence une baisse notable de l'engagement sur les posts et, par ricochet, des ventes pour de nombreuses petites entreprises.

L’article prend l’exemple de Diaspora Company, une entreprise spĂ©cialisĂ©e dans les Ă©pices fondĂ©e en 2017. Comme l’avoue la fondatrice, "je crĂ©dite complĂštement (Instagram) pour notre croissance” mais, comme elle le prĂ©cise, “l'algorithme a changĂ© et nos ventes ont chutĂ© brutalement”. Le compte Instagram de Diaspora dĂ©passe les 100 000 followers et la fondatrice explique que “jusqu'Ă  il y a trois mois, nous n'avions jamais payĂ© pour des publicitĂ©s sur Instagram, bien que l'entreprise ait fait appel Ă  des agences de relations publiques”. Elle prĂ©cise que les posts de Diaspora faisaient entre 2 000 et 3 000 likes mais que dĂ©sormais “c'est plutĂŽt 200 Ă  300”.

Le problĂšme pour toutes ces petites entreprises est que faire de la vidĂ©o nĂ©cessite plus de compĂ©tences que poster et lĂ©gender des photos. Ainsi, une entrepreneuse explique que “la planification, le montage et les compĂ©tences en matiĂšre de voix off et de musique pour un contenu vidĂ©o plus produit sont trĂšs diffĂ©rents de la photographie sur iPhone”. Pour ces entreprises il y a donc 2 options : “ travailler occasionnellement avec des freelances qui ont, Ă  juste titre, un coĂ»t plus Ă©levĂ©, ou ĂȘtre patients pendant (qu’elles apprennent) ces nouvelles compĂ©tences sur le tas”.

Autre stratégie radicale pour mettre fin à sa dépendance à l'algorithme d'Instagram : passer sur une autre plateforme comme par exemple TikTok. Néanmoins, TikTok n'a pas de fonctions ou de liens d'achat intégrés, comme c'est le cas sur Instagram.

The New York Times, Instacart Cuts Its Valuation by 38 Percent, Citing ‘Turbulence’, 25/03/2022 + Financial Times, Instacart: slashed valuation is not just the market’s fault, 30/03/2022

Instacart, la start-up spécialisée dans la livraison de produits d'épicerie, a déclaré qu'elle baissait de 40% sa valorisation, la faisant passer de 39 milliards de dollars à environ 24 milliards de dollars.

Comme l’explique l’article du New York Times, cette Ă©valuation rĂ©ajustĂ©e est une action rare de la part d'une sociĂ©tĂ© privĂ©e. Elle prĂ©sente toutefois un avantage potentiel pour l’entreprise : les employĂ©s pourraient se voir offrir une rĂ©munĂ©ration en actions qui pourrait avoir plus de valeur Ă  long terme, en supposant que l'intĂ©rĂȘt du marchĂ© pour Instacart rebondisse.

Le Financial Times prĂ©cise que c’est “la hausse vertigineuse de la valorisation d'Instacart (multipliĂ©e par cinq en moins de deux ans) combinĂ©e Ă  une forte concurrence” qui sont les vĂ©ritables responsables de cette dĂ©cision. Instacart a Ă©galement eu du mal Ă  maintenir le mĂȘme niveau de croissance que pendant la pandĂ©mie. L’entreprise fait de plus face Ă  des concurrents bien financĂ©s, dont Walmart, Amazon et Gopuff.

Instacart utilise des “personnal shoppers”, qui sont des travailleurs indĂ©pendants qui vont en quelque sorte faire les courses en magasin Ă  la place des clients qui ont passĂ© leur commande sur l’appli. L’entreprise doit continuer Ă  injecter des fonds pour rĂ©duire les dĂ©lais de livraison et a par ailleurs rĂ©cemment annoncĂ© un investissement pour la construction de micro-entrepĂŽts d'expĂ©dition pour tenter de repousser la double menace des nouveaux acteurs du Q-commerce, mais Ă©galement de la prĂ©sence croissante d'Amazon dans le secteur de l'Ă©picerie.

Fidji Simo, la directrice générale, évoque également l'importance de la publicité et des autres services qui diversifient les revenus. Instacart aurait ainsi augmenté ses revenus de 20% pour atteindre 1,8 milliard de dollars l'année derniÚre, soit 13 fois sa nouvelle valorisation. Ce chiffre est inférieur à celui de Gopuff, qui est valorisé à 15 fois le revenu estimé. Mais c'est toujours plus élevé que le service de livraison de repas aux restaurants DoorDash, qui est évalué à 8 fois les revenus.


Too Good To Go, Produits laitiers en France : les chiffres du gaspillage

Les produits laitiers reprĂ©sentent du gaspillage alimentaire, alors qu’ils pourraient ĂȘtre mieux conservĂ©s ou tout simplement consommĂ©s.

Too Good To Go a mené une étude pour comprendre les causes de ce gaspillage.

Alors que 97% des Français consomment au moins une fois par semaine des produits laitiers, 41% avouent gaspiller ces produits au moins une fois par mois :

  • 52% des Français jettent de la crĂšme fraĂźche ou liquide au moins une fois par mois.

  • 47% des Français jettent des desserts lactĂ©s au moins une fois par mois.

  • 43% des Français jettent des yaourts au moins une fois par mois.

  • 41% des Français jettent du fromage au moins une fois par mois.

  • 40% des Français jettent du lait une fois par mois

  • 32% des Français jettent du fromage au moins une fois par mois

Les causes de ce gaspillage sont diverses mais la mauvaise compréhension de la date de péremption est une cause importante car 18% jettent des produits laitiers quand la DDM est dépassée et que le produit est encore potentiellement consommable.


Pour ceux qui se demandent comment sont fabriqués les baklavas

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ok enough Oscars twitter. let’s get back to Baklava twitter.

March 28th 2022

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