Bonjour Ă toutes et Ă tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
La Tribune, Comprendre la novel food en trois questions, 19/03/2022
New York Times, Here Come the Artificial Intelligence Nutritionists, 14/03/2022
Wall Street Journal, Is Investing in Wine the Right Move for Oenophiles?, 18/03/2022
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Les Ăchos, Le monde menacĂ© d'une crise alimentaire sans prĂ©cĂ©dent, 16/03/2022
La guerre en Ukraine va avoir des conséquences dramatiques bien au-delà des frontiÚres de ce pays.
Comme nous lâavons dĂ©jĂ vu, lâUkraine et la Russie exportent un certain nombre de produits agricoles de premiĂšre nĂ©cessitĂ© (blĂ©, huile de tournesolâŠ) et le fait que ces produits risquent de manquer sur le marchĂ© mondial commence dĂ©jĂ Ă avoir des rĂ©percussions. Vincent Chatellier, ingĂ©nieur Ă Inrae, met notamment en avant le fait que l'Ukraine est au 17e rang des pays exportateurs mondiaux de produits agroalimentaires (20,7 milliards d'euros en 2020) et la Russie est au 11Ăš rang (27 milliards d'euros).
Outre les hausses de prix Ă venir, ce conflit va âaboutir Ă des changements profonds dans les flux commerciaux de matiĂšre agricolesâ. En effet, la Russie a introduit des restrictions pour les exportations de cĂ©rĂ©ales mais Ă©galement pour les engrais. Comme nous lâavions dĂ©jĂ Ă©voquĂ©, dâautres pays font petit Ă petit de mĂȘme.
Comme lâexplique lâarticle, âdes soulĂšvements populaires et des crises alimentaires sont Ă craindre dans de nombreux paysâ. LâONG Care a Ă©galement Ă©mis une alerte en expliquant que âtrois semaines aprĂšs le dĂ©but de la guerre en Ukraine, les rĂ©percussions se font dĂ©jĂ sentir au Moyen Orient et en Afrique du Nord. La faim menace cette rĂ©gion qui importe 50 % de son blĂ© de Russie et d'Ukraineâ.
A tel point que, selon lâarticle, les Etats-Unis envisageraient de subventionner les importations de biens alimentaires pour les pays qui importent le plus.
Le Figaro, La crise en Ukraine bat en brĂšche le mythe du manger local, 20/03/2022
Avec le Covid, le manger local, lâorigine France ou les circuits courts sont revenus en force et sont « rĂ©guliĂšrement affichĂ©s comme les nouveaux piliers de notre modĂšle alimentaire ». Mais la guerre en Ukraine montre « Ă quel point ce modĂšle du tout local relĂšve encore du mythe ».
En Ă peine un mois, le conflit en Ukraine a fortement secouĂ© les marchĂ©s agricoles mondiaux. Nous lâavons dĂ©jĂ Ă©voquĂ©, lâUkraine et la Russie sont parmi les principaux exportateurs de blĂ© au monde, lâUkraine est Ă©galement un acteur majeur de lâhuile de tournesol (50% du commerce mondial) et la Russie pĂšse « 25% des engrais que les agriculteurs europĂ©ens appliquent sur leurs semis ». En consĂ©quence, les prix de ces matiĂšres premiĂšres ont fortement augmentĂ© depuis un mois et vont avoir des rĂ©percussions sur le prix de la baguette, de la barquette de volaille ou de la cĂŽte de porc.
Le conflit ukrainien montre donc « à quel point nos assiettes sont devenues dépendantes du commerce mondial ».
Comme lâexplique lâarticle, le France « ne risque pas encore de manquer de produits laitiers, de cĂ©rĂ©ales, de viande ou de sucre » mais « la route reste encore longue pour consommer des fruits et lĂ©gumes, des protĂ©ines, des volailles ou des poissons 100% origine France ».
Le Figaro, La Normandie, nouveau terroir viticole?, 14/03/2022
Alors quâil nâexiste pour le moment quâune seule IGP dans la rĂ©gion (Calvados-Grisy) et un seul domaine qui soit labellisĂ© (les Arpents du Soleil) lâarticle explique que de nouveaux venus vont arriver en Normandie.
Ainsi, ce sont pas moins dâune trentaine de vignerons et nĂ©o-vignerons qui ont un projet en plantation dans la rĂ©gion. Dâailleurs, lâarticle prĂ©cise quâil existe mĂȘme une association en cours de crĂ©ation, «Vignerons de Normandie» et qui devrait ĂȘtre officialisĂ©e en avril.
Faire du vin en Normandie nâa en fait rien de nouveau. En effet, la Normandie a Ă©tĂ© une terre viticole par le passĂ©. Mais elle a Ă©tĂ© dĂ©truite par le phylloxĂ©ra et la PremiĂšre Guerre mondiale.
Certes le rĂ©chauffement climatique nâest pas Ă©tranger Ă cet engouement. Mais GĂ©rard Samson, le propriĂ©taire du domaine Les Arpents du Soleil explique que câest Ă©galement dĂ» au fait que âla rĂšglementation a changĂ©. DĂ©sormais, on peut planter hors zone viticole, ce qui ouvre le champ des possibles. Ensuite, il y a beaucoup de reconversions et un nouvel Ă©lan vers la nature, et de la nostalgie pour un vignoble perdu, comme en Ile-de-Franceâ.
LSA, Soupçonné de travail dissimulé, Deliveroo dénonce un « procÚs politique », 17/03/2022
Le procÚs en correctionnelle de Deliveroo pour travail dissimulé s'est achevé le 16 mars.
Dans son rĂ©quisitoire, la procureure a requis 375 000 euros d'amende, soit le montant maximal prĂ©vu par la loi, contre la sociĂ©tĂ© Deliveroo, avec un affichage obligatoire de la condamnation sur son site et son application. Elle a assurĂ© dans ses rĂ©quisitions que Deliveroo Ă©tait responsable d'une « instrumentalisation et d'un dĂ©tournement de la rĂ©gulation du travail » qui a menĂ© Ă une « dissimulation systĂ©mique » d'emplois des livreurs qui auraient dĂ», selon elle, ĂȘtre salariĂ©s plutĂŽt qu'indĂ©pendants, entre mars 2015 et dĂ©cembre 2017.
Du cĂŽtĂ© de la dĂ©fense, l'avocat principal de Deliveroo, Antonin LĂ©vy, a dĂ©noncĂ© l'instrumentalisation faite, selon lui, par les parties civiles du procĂšs pour dĂ©noncer les conditions de travail chez Deliveroo. Il a affirmĂ© âce n'est pas le procĂšs de l'esclavage moderne ou des mauvaises conditions de travail, n'en dĂ©plaise Ă ceux qui veulent en faire un dĂ©bat. C'est un procĂšs pour travail dissimulĂ©, pas pour esclavage dissimulĂ©â. Il a continuĂ© en affirmant que âce n'est pas non plus le procĂšs de nos modes de consommation modernesâ, critiquant au passage ceux qui « pleurent la France du Front populaire oĂč l'on pouvait aller chercher son poulet rĂŽti chez son commerçantâ au lieu de se faire livrer âvautrĂ© sur son canapĂ©â.
La Tribune, Comprendre la novel food en trois questions, 19/03/2022
Alors que la novel food arrive petit Ă petit dans nos assiettes, La Tribune sâest posĂ©e 3 questions : Qu'est-ce-que la novel food concrĂštement? Pourquoi en manger? Et prĂ©sente-t-elle des risques?
Commençons par la dĂ©finition. Ainsi, âsous ce terme se cache l'ensemble des aliments peu ou pas consommĂ©s dans la communautĂ© europĂ©enne avant le 15 mai 1997â. Il sâagit par exemple dâaliments d'origine animale comme les insectes ou lâextrait de krill, dâorigine vĂ©gĂ©tale comme la pulpe dĂ©shydratĂ©e de fruit de baobab ou la gomme de guar, issue de micro-organismes comme les champignons ou les algues. Il peut Ă©galement sâagir dâaliment ayant une structure molĂ©culaire modifiĂ©e grĂące Ă la nanotechnologie ou la chimie. Comme lâexplique lâarticle, la liste des aliments novel food Ă©volue sans cesse.
Depuis 2018, c'est l'Efsa, l'AutoritĂ© europĂ©enne de sĂ©curitĂ© des aliments, qui autorise ou non la mise sur le marchĂ© dans chaque Ătat membre de l'Union europĂ©enne des aliments estampillĂ©s novel food.
Pourquoi manger de la novel food ?
La novel food est composĂ©e dâaliments qui sont en gĂ©nĂ©ral riches en protĂ©ines et en acides gras dont les omĂ©ga-3. Comme lâexplique Aymeric Dopter, adjoint au chef de l'unitĂ© d'Ă©valuation des risques liĂ©s Ă la nutrition Ă l'Anses, âles apports en omĂ©ga-3, comme l'EPA et la DHA, qui sont impliquĂ©s dans de nombreuses fonctions cĂ©rĂ©brales, sont rarement couverts. On les trouve principalement dans les poissons gras mais nous n'en mangeons pas assezâ.
Lâarticle mentionne par exemple l'huile de schizochytrium, qui est âhautement dosĂ©e en EPA et DHA et convient aux vĂ©gansâ. Ou encore la protĂ©ine de ver de farine, qui est âtrĂšs riche en acides aminĂ©sâ.
La novel food présente-t-elle des risques ?
Concernant les insectes, le risque bactĂ©rien existe, mais la cuisson Ă©limine les pathogĂšnes. Toutefois, il y a un danger au niveau des allergies. En effet, âil est avĂ©rĂ© que les gens allergiques aux crustacĂ©s le sont aussi pour certaines variĂ©tĂ©s d'insectesâ.
Afin de rassurer les consommateurs, lâEfsa rĂ©alise beaucoup des tests poussĂ©s avant toute autorisation de mise sur le marchĂ©. Comme lâarticle le prĂ©cise, âla rĂ©glementation europĂ©enne trĂšs stricte est une garantie pour le consommateur dubitatifâ.
Les Ăchos, Alimentation : « Il faut en finir avec le modĂšle low-cost qui pousse Ă la surconsommation », plaide l'ancien patron de Sodexo, 22/03/2022
Une interview de Denis Machuel, lâancien DG de Sodexo oĂč ce dernier donne sa vision du futur de lâalimentation.
Ainsi, il met en avant le fait que â75 % de ce que nous consommons est issu de seulement 12 plantes et 5 espĂšces animalesâ. Par consĂ©quent, selon lui, âl'industrie agroalimentaire, la distribution, la restauration doivent susciter une demande plus variĂ©e pour que l'offre soit stimulĂ©e et que l'on cultive Ă plus grande Ă©chelle de l'amarante, du sarrasin, du chou frisĂ©, de la patate douce, des algues, des lentillesâŠâ
Mais le message principal de son interview est celui-ci : âIl convient d'en finir avec un modĂšle low cost qui nous envoie dans le mur, en nous incitant Ă une dangereuse surconsommation de ressources naturelles et en conduisant Ă une exploitation de l'humainâ. Selon lui, âla production agricole (âŠ) n'est pas valorisĂ©e Ă la hauteur de la valeur qu'elle crĂ©e. La dimension santĂ© associĂ©e Ă l'alimentation, la valeur du travail qui produit ce qui nous nourrit, ne sont pas suffisamment prises en compteâ. Par consĂ©quent, ânous n'achetons pas les aliments au prix auquel on le devrait et c'est encore sans compter le coĂ»t de l'impact carboneâ.
Télérama, Michelin 2022 : un palmarÚs guindé et seulement trois cheffes étoilées, 23/03/2022
Les années se suivent et se ressemblent pour le palmarÚs du guide Michelin.
Seule nouveautĂ© cette annĂ©e par rapport Ă lâan passĂ© : aucun chef trois Ă©toiles nâa Ă©tĂ© dĂ©chu.
Pour le reste, câest surtout le manque de femmes qui a Ă©tĂ© remarquĂ©.
En effet, outre HélÚne Darroze, qui avait déjà deux étoiles pour Marsan à Paris et en a reçu une pour son restaurant de la Villa La Coste et Anne-Sophie Pic qui a obtenu une étoile supplémentaire avec La Dame de Pic, à MegÚve, seule une autre femme a fait son entrée au palmarÚs en la personne de Alessandra Del Favero, qui cuisine avec Oliver Piras au Carpaccio, à Paris.
Pourquoi si peu de récompenses données aux femmes? Selon Gwendal Poullennec, il y a « trop peu de femmes dans les métiers ». Une vieille rengaine.
Bravo tout de mĂȘme Ă Dimitri Droisneau de La Villa Madie Ă Cassis et Arnaud Donckele de PlĂ©nitude qui ont obtenu tous les deux le Saint Graal. Câest dâailleurs le deuxiĂšme restaurant 3 Ă©toiles pour Donckele.
Les Ăchos, Biscuit : l'amĂ©ricain Mondelez met la pression sur le marchĂ© français, 22/03/2022
Focus sur un acteur majeur de la biscuiterie en France. Mondelez possĂšde en effet certaines marques parmi les plus vendues dans lâHexagone, parmi lesquelles Lu, Oreo, Petit Ecolier, Prince, Granola, Mikado ou encore BelVita.
En France, le biscuit est un marchĂ© qui pĂšse prĂšs de 5 milliards d'euros (en croissance de 1,8 % en 2021). Le groupe amĂ©ricain, bien quâavant perdu 2% de part de marchĂ©, reste leader avec 24,5% des ventes de ce secteur. Mondelez y a perdu du terrain (-2 %) tout en conservant sa position de leader des marques (avec 24,5 % des ventes).
Le marchĂ© du biscuit est composĂ© de nombreux produits (biscuits cĂ©rĂ©aliers, gĂąteaux moelleux, barres de cĂ©rĂ©ales, biscottes ou encore biscuits apĂ©ritifs). Mondelez cherche à « multiplier les instants de consommation ». Comme lâexplique AmĂ©lie Vidal-Simi, PDG du groupe en France, « nous avons une offre trĂšs large qui entend rĂ©pondre Ă tous les goĂ»ts ».
Depuis six ans, Mondelez est toutefois confrontĂ© Ă lâarrivĂ©e sur ce marchĂ© de lâitalien Ferrero, qui a rachetĂ© Delacre et multipliĂ© les lancements (B-Ready en 2016, Nutella Biscuit en 2019 et Kinder Cards en 2020, Kinder CereAlĂ© en 2021).
New York Times, Here Come the Artificial Intelligence Nutritionists, 14/03/2022
Le New York Times nous propose de nous plonger dans lâunivers de la nutrition personnalisĂ©e et de dĂ©couvrir ces entreprises qui expĂ©rimentent des applications de rĂ©gime personnalisĂ©es et affirment que l'avenir de l'alimentation saine passe par l'intelligence artificielle.
On suit un certain M. Idema qui a 50 ans et a dĂ©jĂ essayĂ© de nombreux rĂ©gimes qui se sont avĂ©rĂ©s infructueux. Il dĂ©cide un jour dâessayer une nouvelle application nommĂ©e DayTwo, qui utilise l'intelligence artificielle pour contrĂŽler la glycĂ©mie. Il a dans un premier temps envoyĂ© un Ă©chantillon de selles pour faire sĂ©quencer son microbiome et rempli un questionnaire en ligne en indiquant sa glycĂ©mie, sa taille, son poids et ses conditions mĂ©dicales. Ces donnĂ©es ont Ă©tĂ© utilisĂ©es pour crĂ©er un profil pour lui, auquel il a ajoutĂ© des mesures continues de sa glycĂ©mie pendant quelques semaines. Ensuite, l'application a Ă©valuĂ© diffĂ©rents aliments en fonction de leurs effets positifs ou nĂ©gatifs sur la glycĂ©mie de M. Idema, afin de l'aider Ă faire de meilleurs choix alimentaires. AprĂšs prĂšs de 500 jours d'utilisation du programme, le diabĂšte de M. Idema est en rĂ©mission et son taux de glycĂ©mie a baissĂ©.
DayTwo n'est qu'une des nombreuses applications qui prĂ©tendent offrir des solutions d'alimentation grĂące Ă un algorithme Ă base dâintelligence artificielle. Ainsi, au lieu d'un rĂ©gime traditionnel, qui comporte souvent une liste de "bons" et de "mauvais" aliments, ces programmes s'apparentent davantage Ă des assistants personnels qui aident une personne Ă faire rapidement des choix alimentaires sains. Ils s'appuient sur des recherches montrant que les corps rĂ©agissent diffĂ©remment aux mĂȘmes aliments, et que les choix les plus sains sont susceptibles d'ĂȘtre uniques pour chaque individu. L'annĂ©e derniĂšre, DayTwo a par exemple constatĂ© que lorsqu'elle utilisait son algorithme de machine learning pour faire correspondre un rĂ©gime alimentaire au microbiome et au mĂ©tabolisme d'un individu, il permettait de mieux contrĂŽler la glycĂ©mie que le rĂ©gime mĂ©diterranĂ©en, considĂ©rĂ© comme l'un des plus sains au monde. Comme lâexplique le Dr Eran Elinav, lâun des co-fondateurs de DayTwo, âplutĂŽt que de mesurer les aliments en fonction de leur contenu calorique et d'essayer de mettre au point un "rĂ©gime sain", il faut commencer Ă mesurer l'individuâ.
Comment est ce que cela fonctionne concrÚtement? L'algorithme de machine learning de l'application permet d'identifier des modÚles et d'apprendre à partir de données avec l'aide d'un humain. Il analyse les données relatives aux réactions glycémiques de différents individus aprÚs des dizaines de milliers de repas différents afin d'identifier les caractéristiques personnelles - ùge, sexe, poids, profil du microbiome et diverses mesures métaboliques - qui expliquent pourquoi la glycémie d'une personne monte en flÚche avec certains aliments alors que celle d'une autre personne ne le fait pas. L'algorithme utilise ainsi ces observations pour prédire comment un aliment particulier affectera la glycémie d'une personne et attribue un score à chaque repas.
Lâarticle mentionne Ă©galement la startup ZOE, qui gĂ©nĂšre Ă©galement des scores de repas et est disponible pour 59 dollars par mois. L'algorithme de ZOE utilise des donnĂ©es supplĂ©mentaires, telles que le taux de graisse dans le sang, en plus du microbiome et des tests de glycĂ©mie. Il a permis de prĂ©dire comment la glycĂ©mie et les graisses d'une personne rĂ©agissent Ă diffĂ©rents aliments dans une vaste Ă©tude menĂ©e en 2020 par l'un des fondateurs de lâentreprise, le Dr Tim Spector, professeur d'Ă©pidĂ©miologie gĂ©nĂ©tique au King's College de Londres.
Les partisans de cette technologie affirment que la glycémie n'est qu'un début et que les programmes d'intelligence artificielle pourraient cibler d'autres aspects de la santé métabolique, comme l'obésité et les maladies cardiaques, pour finalement aider à guider les choix de repas quotidiens d'une personne.
Fast Company, What happened to Starbucks? How a progressive company lost its way, 17/03/2022
Un article (trÚs) long et intéressant sur les différents problÚmes auxquels Starbucks est confrontée.
Tout dâabord, lâarticle dĂ©crit un nouveau format que lâentreprise va tester Ă New York et qui sâintitule Starbucks Pickup with Amazon Go. Lâun des 3 Ă©tablissements en phase de test se prĂ©sente comme ci : âlorsque vous entrez, il n'y a pas de menu, juste un support mĂ©tallique sur lequel reposent des boissons qui attendent d'ĂȘtre prises, et Ă l'arriĂšre, quelques banquettes et tables en peluche. Les vitrines sont remplies de sushis et de sandwichs bien rangĂ©s, et les Ă©tagĂšres contiennent des produits de base comme du Red Bull ou des chips Kettle. Pour accĂ©der Ă tout cela, vous devez passer par un tourniquet qui scanne votre smartphone et se connecte Ă votre compte Amazonâ. Bref, vous pouvez payer votre cafĂ© et votre nourriture sans dire un mot Ă personne.
Selon lâarticle, Starbuck Pickup est âun symbole frappant de la transformation discrĂšte de la marque Starbucks, qui est passĂ©e d'un lieu de rencontre chaleureux Ă un dĂ©pĂŽt de cafĂ©ine technologiqueâ et âdes dĂ©fis auxquels l'entreprise est confrontĂ©e aujourd'huiâ.
Petit retour en arriĂšre : dans les annĂ©es 1990, Starbucks a commencĂ© Ă se positionner comme "le troisiĂšme lieu", un endroit entre la maison et le travail oĂč les clients pouvaient trouver du confort, une communautĂ© et un bon cafĂ©.
Au fil du temps, Starbucks est devenu gigantesque. Elle est devenue la troisiĂšme plus grande chaĂźne de restauration mondiale, aprĂšs Subway et McDonald's. Avant la pandĂ©mie, les commandes Ă emporter reprĂ©sentaient dĂ©jĂ 80 % des transactions en 2019 et 20% des commandes Ă©taient passĂ©es via l'application mobile. De plus, les boissons froides, intrinsĂšquement plus portables que les chaudes, dĂ©passaient les boissons chaudes. Câest ainsi que la nature communautaire des cafĂ©s s'est Ă©rodĂ©e et, avec elle, l'identitĂ© de la marque Starbucks.
On en apprend Ă©galement un peu plus sur Deep Brew, la plateforme d'intelligence artificielle semi-omnisciente dĂ©veloppĂ©e par lâenseigne et qui est devenue l'un de ses centres d'intĂ©rĂȘt. Deep Brew est le cerveau de l'application mobile de Starbucks, qui est si populaire que, ces derniĂšres annĂ©es, elle a traitĂ© plus de paiements mobiles qu'Apple Pay ou Google Pay. Deep Brew enregistre l'historique des commandes, les gĂ©olocalisations et les anniversaires. Il tente de modifier le comportement des consommateurs : si votre magasin est occupĂ©, il peut vous encourager Ă payer d'avance, ou vous offrir un coupon pour un simple Americano au lieu de votre latte habituel qui est long Ă prĂ©parer. Il aide Ă©galement Starbucks Ă jongler avec les horaires du personnel, les niveaux de stock, la maintenance des machines, voire l'expansion des magasins.
Par ailleurs, la relations entre lâentreprise et ses salariĂ©s sâest Ă©galement Ă©rodĂ©e alors que lâentreprise avait par le passĂ© fait beaucoup pour choyer ses employĂ©s. Lâaugmentation des commandes en lignes pose par exemple quelques soucis pour les employĂ©s. En effet, selon une politique Ă©tablie de longue date au sein de l'entreprise, un barista doit ĂȘtre capable de terminer 10 commandes de clients - prendre le paiement, prĂ©parer les boissons, cuire les aliments et remettre le tout - en 30 minutes. Certains baristas affirment que la tendance Ă la commande mobile a en fait rendu certaines choses plus difficiles. Les consommateurs ne sont par exemple plus confrontĂ©s au regard du barista lorsqu'ils commandent une boisson cĂ©lĂšbre sur TikTok qui est composĂ©e de pas moins de 14 ingrĂ©dients. Au contraire, l'application Starbucks ne les juge pas.
Financial Times, Getir valued at almost $12bn as investors bet on future profits, 17/03/2022
Parce que je sais que vous ne vous lassez pas des infos sur le Q-commerce voici la derniĂšre en date. Getir, le service de livraison rapide de produits alimentaires, vient de rĂ©aliser une nouvelle levĂ©e de fonds de prĂšs de 800 millions de dollars, ce qui valorise lâentreprise Ă prĂšs de 11,8 milliards de dollars. La start-up stambouliote pĂšse donc dĂ©sormais plus que certains de ses concurrents bien Ă©tablis comme Deliveroo ou Just Eat Takeaway.
Getir a vu sa valorisation augmenter de plus de 50 % depuis son dernier financement en juin 2021, ce qui en fait l'une des rares entreprises technologiques européennes privées à valoir plus de 10 milliards de dollars.
Selon Nazim Salur, le fondateur de Getir, les revenus de la startup ont plus que quadruplĂ© l'annĂ©e derniĂšre mais, aprĂšs s'ĂȘtre Ă©tendu Ă des dizaines de villes dans neuf pays en 2021, il prĂ©voit de se concentrer sur "l'efficacitĂ©" et la croissance sur ses marchĂ©s existants cette annĂ©e.
Wall Street Journal, Is Investing in Wine the Right Move for Oenophiles?, 18/03/2022
Lâarticle sâinterroge sur les opportunitĂ©s dâinvestissement dans le vin qui fleurissent un peu partout sur Internet et les rĂ©seaux sociaux. Lâauteur a en effet reçu des offres par courrier Ă©lectronique soulignant les avantages fiscaux de l'investissement dans le vin. Son fil d'actualitĂ© sur les rĂ©seaux sociaux est Ă©galement truffĂ© d'offres. "
Il est de plus en plus courant d'investir dans le vin à des fins spéculatives via ces plateformes.
Un message sponsorisĂ© sur Facebook, Ă©manant de la plateforme d'investissement dans le vin Vinovest, incite par exemple Ă âcombatt(re) la volatilitĂ© des actions en investissant dans le vinâ. Vinovest a Ă©tĂ© fondĂ© en 2019. En 2020, lâentreprise a rĂ©alisĂ© une premiĂšre levĂ©e de fonds de 3 millions de dollars, suivie dâune seconde de 13 millions de dollars en 2021. Vinovest compte environ 10 000 investisseurs selon son cofondateur Anthony Zhang. Les clients de Vinovest peuvent acheter et vendre des bouteilles de vin individuelles ou ils ont Ă©galement la possibilitĂ© d'investir un minimum de 1 000 dollars dans les portefeuilles de vin gĂ©rĂ©s par Vinovest. Les investisseurs de Vinovest sont propriĂ©taires des bouteilles dans lesquelles ils investissent, et ces vins sont stockĂ©s dans des entrepĂŽts dans le monde entier. Les vins d'investissement, choisis par une Ă©quipe de sommeliers de Vinovest, comprennent "des vins de Bordeaux, de Bourgogne et de Champagne".
Autre exemple de plateforme d'investissement dans le vin, Cult Wines, qui a été fondée en 2007. Cette plateforme se présente comme une société de "gestion de patrimoine" dont les gestionnaires de portefeuille et les analystes de recherche achÚtent et vendent des vins pour le compte de leurs clients. Les collections de la société, stockées dans des entrepÎts sous douane au Royaume-Uni et en Europe, valent plus de 320 millions de dollars, selon le PDG et cofondateur Tom Gearing. Les investisseurs de Cult Wine Investment paient un minimum de 10 000 dollars pour adhérer à "Cru Classé", le niveau d'investissement le plus bas. Le niveau le plus élevé, "Cult Cru", requiert un minimum de 700 000 dollars. Les portefeuilles sont composés de "vins de qualité" provenant de Bordeaux, de Bourgogne, de Champagne, de Toscane et de Napa.
Enfin Vint, une plateforme fondée en 2019 offre la possibilité d'investir pour un minimum d'une action, allant de 10 à 75 dollars, sans frais. Avec Vint, les investisseurs ne possÚdent pas réellement les vins mais plutÎt des parts fractionnées d'un portefeuille de vins choisis par Vint.
Toutefois attention car il y a, comme pour une action, il y a toujours le risque de voir la valeur d'un vin baisser. M. Zacharia fait remarquer que le vin, comme l'art, est soumis Ă des tendances
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O. Frey