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Olivier Frey
Mar 17, 2022
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Bonjour Ă  toutes et Ă  tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente. 

Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont : 

  • Wall Street Journal, Oatly's Growing Pains Trip Up Pioneer of Oat Milk, 14/03/2022

  • The Guardian, ‘People are bored with coffee’: how posh hot chocolate is conquering the UK, 12/03/2022

  • Fast Company, The 10 most innovative food companies of 2022, 08/03/2022

Bonne lecture et bonne semaine Ă  toutes et Ă  tous!

Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :


Le Figaro, Alerte sur l'huile de tournesol, nouvel or jaune agricole, 11/03/2022

L'Ukraine est le premier producteur mondial de tournesol. Le pays est Ă©galement le premier exportateur d’huile de tournesol, une huile qui est prĂ©sente dans les cuisines et restaurants du monde entier. L’Ukraine reprĂ©sente ainsi la moitiĂ© des exportations mondiales d'huile de tournesol et 70% de celles de tourteaux utilisĂ©s en alimentation animale.

Ainsi, Lesieur (groupe Avril), le leader français de l’huile de tournesol, a indiquĂ© qu’il n'aura pas de problĂšmes pour les produits sous sa marque mais qu’il est incertain sur pour les volumes qu'il fabrique sous marque distributeur.

Pour la filiĂšre les problĂšmes d’approvisionnement ne sont pas tant Ă  court qu’à plus moyen terme. En effet, la prochaine campagne est Ă©videmment trĂšs compromise en Ukraine. Avec les combats qui s’intensifient dans le pays les agriculteurs risquent de ne pas pouvoir planter Ă  temps. A cela vont s’ajouter « des problĂšmes de main-d'Ɠuvre, ainsi que d'approvisionnement en engrais et en carburants », selon Marc Zribi de FranceAgriMer. En consĂ©quence, comme l’affirme Jean-Philippe Puig, directeur gĂ©nĂ©ral du groupe Avril, “si l'Ukraine n'arrive pas Ă  planter, il y aura une crise majeure sur l'huile de tournesol”. Selon l’article, il serait quasiment impossible de trouver des provenances alternatives suffisantes pour compenser le manque de production ukrainienne.

Si les consommateurs n’ont pour le moment rien Ă  craindre, l’inquiĂ©tude monte chez certains industriels, Ă  l’image du spĂ©cialiste français du pain industriel et de pĂątes Ă  tarte CĂ©rĂ©lia.

Sciences et Avenir, Steaks végétaux : les substituts de viande sur la sellette, 12/03/2022

Le magazine scientifique s’est interrogĂ© : les steaks vĂ©gĂ©taux sont-ils une vĂ©ritable alternative nutritionnelle Ă  la viande ou un mirage de produits ultratransformĂ©s ?

Du cĂŽtĂ© positif, ces produits contiennent des lĂ©gumineuses (fĂšves, soja, pois cassĂ©s, lentilles) et des cĂ©rĂ©ales (riz, blĂ©), ce qui est un bon point relevĂ© par les nutritionnistes. En effet, comme l’explique StĂ©phane Walrand, directeur de recherche au laboratoire de nutrition humaine Ă  l'Inrae de Clermont-Ferrand, “le Programme national nutrition santĂ© (PNNS) conseille un ratio de 50 % d'apports protĂ©iques de sources animales et 50 % de sources vĂ©gĂ©tales”.

Du cĂŽtĂ© nĂ©gatif, l’article met en avant le fait que “un produit vĂ©gĂ©tal n'apporte pas, Ă  lui seul, les neuf acides aminĂ©s constitutifs des protĂ©ines essentielles Ă  l'organisme pour les muscles, la synthĂšse des enzymes, des anticorps et des hormones”. StĂ©phane Walrand explique ainsi que “les lĂ©gumineuses manquent de mĂ©thionine et de cystĂ©ine. Il faut donc veiller Ă  ce que les cĂ©rĂ©ales, elles-mĂȘmes pauvres en lysine, soient associĂ©es aux lĂ©gumes secs pour garantir une bonne qualitĂ© nutritionnelle. Or ce n'est pas toujours le cas”. Autre point nĂ©gatif : les substituts industriels de viande peuvent s'avĂ©rer insuffisants en termes de quantitĂ© de protĂ©ine. En effet, Florence Foucaut, diĂ©tĂ©ticienne-nutritionniste explique que “en deçà de 15 g de protĂ©ines pour 100 g de produit, les besoins journaliers ne sont pas satisfaits . Par ailleurs, l’article explique que les industriels utilisent les protĂ©ines sous forme de peptides (hydrolysats) de lĂ©gumineuses et de cĂ©rĂ©ales, ce qui diminue leur densitĂ© nutritionnelle.

Un autre point de vigilance concerne le taux d’isoflavones. Ainsi, selon Catherine Bennetau-Pelissero, professeure en nutrition-santĂ© Ă  l'UniversitĂ© de Bordeaux, “les protĂ©ines texturĂ©es de soja, produites Ă  partir de graines broyĂ©es et dĂ©shuilĂ©es et utilisĂ©es dans la fabrication des galettes, contiennent plus d'isoflavones que les graines brutes”. Pour ses recherches elle a mesurĂ© le taux d'isoflavones de 140 produits du commerce contenant du soja et un steak de soja de 100 g peut en contenir jusqu'Ă  40 mg.

Enfin, ces produits demeurent trĂšs transformĂ©s. D’ailleurs, comme l’explique Florence Foucaut, “pour augmenter la sensation agrĂ©able au palais - la palatabilitĂ© - du soja et des lentilles, les industriels ajoutent du sel, des sucres (sirop de glucose, maltodextrine) et des matiĂšres grasses. Il faut donc rester vigilant et Ă©viter ceux qui affichent plus de 10 % de lipides”.

Les Échos, IsraĂ«l, le paradis de la viande sans viande, 10/03/2022

La FoodTech israĂ©lienne a le vent en poupe : en 2021, l'AutoritĂ© israĂ©lienne de l'innovation a identifiĂ© 350 start-up FoodTech, qui ont levĂ© prĂšs de 900 millions de dollars, soit trois fois plus que l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Parmi les startups de ce secteur, IsraĂ«l en compte 6 qui sont spĂ©cialisĂ©es dans la viande in-vitro, ce qui reprĂ©sente environ 10 % de l'ensemble des projets de viande in-vitro existant dans le monde. La premiĂšre Ă  s’ĂȘtre lancĂ©e est SuperMeat (en 2015). Elle a Ă©tĂ© suivie en 2017 par Aleph Farms et Future Meat Technologies (FMT), puis en 2018 par MeaTech. Enfin, deux nouvelles startups ont vu le jour en 2021, Meatafora et NewCo.

L’article suit notamment Andres Voloschin un cuisinier qui fait de la R & D chez FMT. Le credo de Yaacov Nahmias, le fondateur de FMT : “Nous pouvons produire la mĂȘme quantitĂ© de viande avec 99 % de terres et 96 % d'eau en moins”. FMT a ouvert sa premiĂšre usine au printemps dernier et compte prĂšs de 70 personnes. Selon l’article, FMT n'attend plus que les autorisations gouvernementales. Parmi les partenaires de FMT, on compte dĂ©jĂ  plusieurs grands groupes agroalimentaires, au premier rang desquels les amĂ©ricains Tyson et ADM, l'allemand MĂŒller et le suisse NestlĂ©.

Si elles ont des techniques de production diffĂ©rentes (FMT utilise les cellules fibroblastes des tissus conjonctifs, Aleph Farms et MeaTech des cellules souches), toutes ces startups mettent en avant le dĂ©veloppement durable. Pour Didier Toubia, directeur d'Aleph Farms, « la viande cultivĂ©e sera aussi pour beaucoup de pays une solution au problĂšme de l'autosuffisance alimentaire » car la production peut ĂȘtre facilement dĂ©localisĂ©e. Selon l’article, la commercialisation de la viande de culture est programmĂ©e pour cette annĂ©e ou pour 2023.

La France Agricole, Fruits et légumes : les mentions sans phyto et sans résidus gagnent du terrain, 11/03/2022

D’aprĂšs une Ă©tude FranceAgriMer/Interfel, les volumes de fruits et lĂ©gumes porteurs de mentions sur les produits phyto et les rĂ©sidus de pesticides (« cultivĂ©s sans pesticides », « sans traitement Ă  la rĂ©colte », « zĂ©ro rĂ©sidu de pesticides », « sans pesticides de synthĂšse »,
) sont en fort dĂ©veloppement. Cependant, leurs volumes demeurent assez faibles en comparaison avec l’ensemble de la production française.

A l’heure actuelle, il existe deux grands types d’allĂ©gation autour des produits phytopharmaceutiques :

  1. Celles autour du « cultivĂ© sans
 » (sans pesticides/sans pesticides de synthĂšse dĂšs la floraison/sans insecticides du champ Ă  l’assiette
) ou « sans traitement aprĂšs rĂ©colte » ;

  2. Celles autour du « sans résidu de pesticides » ou « zéro résidu de pesticides ».

L’étude montre Ă©galement qu’il y a une sensibilitĂ© Ă  la notion de produits « Sans ». Le consentement Ă  payer plus cher pour des produits sans rĂ©sidus de pesticides ou cultivĂ©s sans pesticides est compris entre 0,10 € et 0,30 €/kg, ce qui les rapproche des produits bio.

Ouest France, Camembert AOP : vers une bataille judiciaire, 09/03/2022

On reparle de la bataille du camembert AOP.

Rappel des faits : l’étiquetage « fabriquĂ© en Normandie » est une contrefaçon selon la RĂ©pression des fraudes (DGCCRF). Dans un avis aux opĂ©rateurs, datant du 9 juillet 2020, elle leur enjoignait de se mettre en conformitĂ© Ă  compter du 1er janvier 2021.

Comme l’explique l’article, Ă  ce jour, aucun procĂšs-verbal n’aurait Ă©tĂ© dressĂ© alors que les mentions utilisant la Normandie (fabriquĂ© en, lait de Normandie, 100 % lait normand, etc.) continuent de figurer sur les Ă©tiquettes de camembert.

Les Échos, Les plats vĂ©gĂ©tariens gagnent du terrain dans les restaurants, 09/03/2022

D’aprĂšs The NPD Group la consommation de plats « veggies » est en croissance de 24 % sur les cinq derniĂšres annĂ©es.

Il faut dire que l’offre s’est Ă©toffĂ©e dans de nombreux Ă©tablissements, au premier rang desquels les fast food. En effet, Burger King a intĂ©grĂ© dĂ©but janvier Ă  sa carte de maniĂšre permanente le Veggie King et KFC propose un menu salade tomates mozzarella veggie ou une version Caesar parmigiano. Chez Hippopotamus, il est possible de commander un burger garni d'une galette au fromage et aux lĂ©gumes verts. Les moeurs semblent donc avoir changĂ© et les restaurants ont compris qu’un plat veggie doit ĂȘtre plus qu’une simple assiette de lĂ©gumes que l’on servait en accompagnement avec d’autres plats. Maria Bertoch, experte « foodservice » chez The NPD Group, rĂ©sume cela trĂšs bien : “les restaurants se sont rendu compte que si, parmi un groupe, l'une des personnes est vĂ©gĂ©tarienne, ce qui arrive de plus en plus souvent chez les jeunes, on risque de perdre toute la tablĂ©e si l'on n'a pas d'offre”.

Comme le prĂ©cise l’article, ce sont les jeunes adultes qui sont les premiers consommateurs de plats vĂ©gĂ©tariens. Ainsi, les 18 Ă  34 ans achĂštent plus de la moitiĂ© des plats « veggies » alors qu'ils ne reprĂ©sentent que 40 % de la consommation totale.

LSA, Avril s’offre la marque Italians do it better, 10/03/2022

VoilĂ  une belle pioche pour le groupe Avril (connu pour ses marques Lesieur, Puget ou Matines) qui a pris une participation majoritaire au capital de Eccellenza Italiana.

Eccellenza Italiana, commercialise en France des sauces, pĂątes, tartinables et huiles d'olive 100% naturels et sans conservateur fabriquĂ©s exclusivement en Italie. L’entreprise est connu pour ses 3 marques Italians Do It Better (commercialisĂ©e en grande distribution), Al Dente La Salsa (commercialisĂ©e dans les enseignes spĂ©cialisĂ©es) et Il Biologico Italiano (commercialisĂ©e dans les rĂ©seaux de distribution dĂ©diĂ©s au bio).

GrĂące Ă  cette opĂ©ration Eccellenza Italiana compte accĂ©lĂ©rer son dĂ©veloppement Ă  l'international. Les deux fondateurs, Christian de Waldner et Patrizio Micelli, continueront de diriger l'entreprise, qui emploie aujourd'hui une quinzaine de collaborateurs. Ils expliquent que leur ambition “est de devenir le leader sur le marchĂ© des sauces chaudes dans un positionnement premium accessible en France puis Ă  l'international, et Ă©galement de nous dĂ©velopper sur de nouvelles catĂ©gories”.

Le Monde, McDonald’s et Coca-Cola suspendent leurs activitĂ©s en Russie, 09/03/2022

Le groupe McDonald’s a dĂ©clarĂ© le 8 mars qu’il allait fermer temporairement ses restaurants en Russie. Le groupe compte actuellement 850 Ă©tablissements dans le pays. Comme l’explique l’article, “la marque Ă©tait devenue un emblĂšme de l’ouverture post-communiste”. Ainsi, le jour de l’ouverture du premier McDo Ă  Moscou le 31 janvier 1990, pas moins de 30 000 clients avaient Ă©tĂ© servis.

Autre annonce : Coca-Cola a dĂ©clarĂ© qu’il allait suspendre ses activitĂ©s en Russie.

L’article prĂ©cise que les deux groupes ont Ă©tĂ© critiquĂ©s aux Etats-Unis pour leur lenteur Ă  agir, tout comme le groupe PepsiCo, qui vient Ă©galement d’annoncer qu’il allait limiter en suspendant la vente de ses boissons mais en continuant Ă  fournir des aliments.

McDonald’s a prĂ©cisĂ© ne pas savoir combien de temps durera cette fermeture, et qu’il continuera Ă  payer ses 62 000 salariĂ©s. L’article prĂ©cise que la Russie reprĂ©sente 9 % du chiffre d’affaires du groupe et 3 % de son bĂ©nĂ©fice opĂ©rationnel.

La chaßne de cafés Starbucks a également fait part de sa décision de fermer temporairement ses 130 établissements en Russie.


Fast Company, The 10 most innovative food companies of 2022, 08/03/2022

Le magazine amĂ©ricain Fast Company propose son top 10 des entreprises alimentaires les plus innovantes de cette annĂ©e. Ce top mĂ©lange aussi bien des startups agricoles que des gĂ©ants de l’agroalimentaire. Il est par contre surtout centrĂ© sur le marchĂ© amĂ©ricain.

1. FarmWise Labs : FarmWise Labs utilise l'IA et la robotique pour automatiser les opérations agricoles. En 2020, elle a mis sur le marché un robot de désherbage commercial unique en son genre, baptisé Titan, qui identifie et élimine les mauvaises herbes qui, autrement, endommageraient les cultures.

2. Caulipower : Caulipower fabrique des substituts de pain sans gluten Ă  partir de chou-fleur et de patate douce. L'entreprise est Ă©galement connue pour ses pizzas en croĂ»te de chou-fleur et ses chicken tenders Ă  la patate douce. En 5 ans d’existence elle a connu une croissance rapide et a gĂ©nĂ©rĂ© prĂšs de 101 millions de dollars de ventes annuelles en 2020. En 2021, Caulipower a introduit une gamme de pĂątes fabriquĂ©es Ă  partir de chou-fleur et vendues dans le rayon des surgelĂ©s. Elles auraient un aspect, une texture et un goĂ»t similaires Ă  celles Ă  base de blĂ©.

3. Groundwork BioAg : Groundwork BioAg produit Rootella, un inoculant mycorhizien rentable, un champignon naturel qui s'épuise en raison du labourage excessif et de la fertilisation. Ce champignon, qui favorise la résilience des plantes, aide les céréaliers des cinq continents à augmenter leur rendement à l'hectare et à réduire leur utilisation de phosphore, un nutriment essentiel à la croissance des plantes mais qui contribue à la pollution de l'eau.

4. Jot : en 2020, Jot a lancĂ© Ultra Coffee, un concentrĂ© puissant, 20 fois plus fort que le cafĂ©, qui se distingue des autres options par son processus d'extraction contrĂŽlĂ©. Le liquide est vendu directement au consommateur dans des bouteilles en verre et peut ĂȘtre diluĂ© dans un verre d'eau ou une tasse de lait. En deux ans seulement, Jot a vendu pour environ 10 millions de dollars de son Ultra Coffee.

5. Oishii : Oishii a conçu et cultive ce que Fast Company a appelé "le Tesla des fraises", un fruit si délicieux qu'il a plus le goût d'un bonbon que celui d'un fruit. Nous vous en avions parlé ici.

6. Barcel : la marque de tortilla chips Ă©picĂ©es Takis existe depuis une vingtaine d'annĂ©es. Mais cette marque appartenant Ă  Barcel a dĂ©veloppĂ© un statut de produit culte chez les jeunes consommateurs. Dans un contexte d'intĂ©rĂȘt croissant pour les aliments Ă©picĂ©s, Takis a mis le feu aux bouches des adolescents en 2020 lorsque le Jalapeño Challenge, oĂč les utilisateurs se sont filmĂ©s en train de manger un jalapeño farci de fromage frais et de Takis, est devenu viral. A ce jour, les vidĂ©os associĂ©es Ă  Takis Fuego ont totalisĂ© plus de 500 millions de vues sur TikTok.

7. Gold&Green Foods : alors que d'autres entreprises se ruent sur les laits d'avoine, Gold&Green Foods exploite cette cĂ©rĂ©ale pour crĂ©er des substituts de viande riches en protĂ©ines. Elle est connue en Europe pour sa gamme de produits Pulled Oats moelleux et polyvalents, qui remplacent facilement le poulet ou le bƓuf. Elle s'est associĂ©e au distributeur alimentaire amĂ©ricain Sysco pour lancer un produit Pulled Oat prĂȘt Ă  consommer aux États-Unis en 2020.

8. Pod Foods : Pod Foods permet aux consommateurs de découvrir des entreprises alimentaires émergentes dans leur supermarché en mettant en relation des marques naissantes et des distributeurs. Au lieu de prélever une part sur les ventes d'une jeune marque, Pod Foods facture aux distributeurs et aux services de livraison un abonnement forfaitaire pour accéder à un large inventaire de marques émergentes via une application. La société travaille actuellement avec plus de 1 000 nouvelles marques alimentaires

9. AgroStar : AgroStar est à la fois un réseau social, une plateforme éducative et une vitrine de e-commerce. Quelque 5 millions d'agriculteurs indiens utilisent sa plateforme pour discuter entre eux, accéder à du contenu éducatif pour améliorer leurs méthodes agricoles, trouver des outils de données de pointe pour aider à surveiller les cultures et acheter de nouveaux produits.

10. Benson Hill : Benson Hill utilise l'Ă©dition de gĂšnes pour dĂ©velopper des aliments et des ingrĂ©dients durables et nutritifs. En 2021, elle a lancĂ© commercialement le soja Ultra High Protein, qui peut ĂȘtre utilisĂ© comme aliment pour animaux, pour fabriquer de l'huile de cuisson ou encore comme ingrĂ©dient clĂ© dans la catĂ©gorie en plein essor des viandes alternatives. L'entreprise a Ă©galement commencĂ© Ă  commercialiser sa propre gamme d'huile de cuisson, appelĂ©e Veri.

The Guardian, ‘People are bored with coffee’: how posh hot chocolate is conquering the UK, 12/03/2022

Focus sur une tendance outre-Manche : la montĂ©e en gamme du chocolat chaud. L’article met en avant la marque Knoops, qui connaĂźt une croissance rapide depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie. Cette derniĂšre propose dans ses magasins plus de 20 types de chocolat chaud diffĂ©rents, classĂ©s en fonction de leur teneur en cacao, depuis un chocolat blanc doux et crĂ©meux Ă  28 % jusqu'Ă  un chocolat extra noir intense Ă  100 %. Avec une base de fans grandissante, la petite chaĂźne prĂ©voit d'ouvrir 10 magasins supplĂ©mentaires dans les 12 prochains mois.

De plus, chaque boisson est accompagnée de notes de dégustation : des "notes de cerises et de thé noir" pour le chocolat d'origine unique à 70 % du Congo ou "terreux avec un subtil goût de fumée" pour le chocolat à 80 % de l'Ouganda.

Selon Jens Knoop, le fondateur de Knoops, “les clients nous disent qu'ils se lassent du cafĂ© et qu'ils veulent quelque chose de nouveau. Ils veulent quelque chose d'intĂ©ressant et de 'next level', c'est-Ă -dire du chocolat d'origine unique provenant du monde entier”.

Selon les analystes, les Britanniques suivent la mĂȘme voie avec le chocolat chaud qu'avec le cafĂ©. Ce dernier a en effet connu le passage rapide de la consommation de cafĂ© instantanĂ© Ă  la possession de machines Ă  cafĂ© et Ă  la souscription d'abonnements Ă  des paquets de cafĂ© haut de gamme.

Avec la crise sanitaire, les Anglais ont passĂ© plus de temps Ă  la maison, ce qui a conduit Ă  une explosion des ventes de produits nĂ©cessaires pour faire du chocolat chaud Ă  la maison, que ce soit des machines Smeg Ă  160 ÂŁ ou encore des cuillĂšres Ă  remuer. D’ailleurs les ventes de chocolat chaud chez le distributeur John Lewis ont plus que doublĂ© au cours des six derniers mois de 2021 par rapport Ă  l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Le leader du marchĂ©, Hotel Chocolat affirme avoir vendu des "centaines de milliers" d’exemplaires de sa machine Velvetiser.

Wall Street Journal, Oatly's Growing Pains Trip Up Pioneer of Oat Milk, 14/03/2022

Un article complet sur l’ascension et la chute de Oatly. LancĂ©e dans les annĂ©es 1990 en Europe, Oatly a pĂ©nĂ©trĂ© le marchĂ© amĂ©ricain en 2017. L’entreprise est Ă  l’origine de l’engouement mondial pour le lait d'avoine. Mais dĂ©sormais, elle a pris du retard sur la seule chose qu'elle Ă©tait censĂ©e faire : produire du lait d'avoine.

Au cours des deux derniĂšres annĂ©es, Oatly a certes attirĂ© des investisseurs de renom tels qu'Oprah Winfrey et a fait Ă©normĂ©ment de pub pour vanter le lait d'avoine comme une alternative aux produits laitiers respectueuse du climat. Dans un premier temps les ventes d’Oatly ont grimpĂ© en flĂšche, ce qui a contribuĂ© Ă  faire du lait d'avoine l'alternative aux produits laitiers qui connaĂźt la plus forte croissance aux États-Unis. En mai 2021, l’entreprise a mĂȘme fait son entrĂ©e en bourse avec, Ă  l’époque, une valorisation de prĂšs de 10 milliards de dollars.

Mais, comme l’explique l’article, l’entreprise n’a pas su tirer pleinement parti de la demande qu'elle a créée et a laissĂ© le champ libre Ă  tout un tas de concurrents. Ainsi, depuis son entrĂ©e en bourse, Oatly a revu ses prĂ©visions de ventes Ă  la baisse et le cours de son action a chutĂ© d'environ 80 % par rapport Ă  son sommet de l'Ă©tĂ© dernier.

Oatly a en fait eu du mal Ă  construire et Ă  faire fonctionner des usines aux États-Unis (mauvais calcul pour les budgets, les dĂ©lais et les besoins en Ă©quipement). Ces retards de fabrication ont entraĂźnĂ© des pĂ©nuries rĂ©currentes de ses produits dans les cafĂ©s et les Ă©piceries amĂ©ricains. A tel point que Starbucks, l'un de ses plus gros clients, a dĂ» faire appel Ă  un autre fournisseur.

ConsĂ©quence de tous ces dĂ©boires : Planet Oat a dĂ©passĂ© Oatly en tant que marque la plus vendue aux États-Unis dans la catĂ©gorie du lait d'avoine au dĂ©tail, qui reprĂ©sente plus de 400 millions de dollars, selon les donnĂ©es NielsenIQ.

L’article prĂ©cise par ailleurs que depuis 2019, le marchĂ© du lait d'avoine aux États-Unis a augmentĂ© d'environ 330 %. Oatly a perdu des parts de marchĂ© aux États-Unis, capturant environ 26% des ventes au dĂ©tail en 2021, soit une baisse de 6 points de pourcentage depuis 2019, selon les donnĂ©es de NielsenIQ.

Financial Times, Why the era of ageing wine in concrete may finally have come, 12/03/2022

Le bois, et plus particuliĂšrement le chĂȘne, est depuis longtemps le matĂ©riau de prĂ©dilection pour le vieillissement et, souvent, la fermentation du vin. Il a manifestement une affinitĂ© avec les saveurs du vin et, surtout, il favorise la bonne quantitĂ© d'oxygĂšne nĂ©cessaire pour le stabiliser et le clarifier.

Les civilisations anciennes ont peut-ĂȘtre utilisĂ© des pots en terre cuite et d'autres objets similaires, mais les tonneaux en bois ont succĂ©dĂ© aux amphores comme rĂ©cipients de stockage et de transport dĂšs le troisiĂšme siĂšcle de notre Ăšre. Vers la fin du XXe siĂšcle, les producteurs de vin du monde entier se sont fait un point d'honneur de se vanter du nombre de fĂ»ts de chĂȘne français neufs qu'ils achetaient chaque annĂ©e.

Pourtant, le bĂ©ton est de plus en plus Ă  la mode dans la production du vin. Au cours de ce siĂšcle, de nombreux Ă©tablissements vinicoles ont expĂ©rimentĂ© des conteneurs gĂ©ants en bĂ©ton en forme d'Ɠuf, censĂ©s favoriser le mouvement et le contact utile avec les lies. Et les nouvelles caves conçues pour les prestigieux ChĂąteau Cheval Blanc Ă  St-Emilion et Masseto Ă  Bolgheri, sont dotĂ©es de cuves de fermentation en bĂ©ton de toutes formes et de toutes tailles. Peut-ĂȘtre le fait que le fait que le vin le plus cher de Bordeaux, Petrus, a toujours Ă©tĂ© fermentĂ© dans du bĂ©ton, a jouĂ© un petit rĂŽle dans l'encouragement de ce phĂ©nomĂšne.

Financial Times, In photos: biotech start-ups challenge dairy industry, 08/03/2022

L’article s’intĂ©resse non pas aux alternatives vĂ©gĂ©tales au lait mais plutĂŽt Ă  un tout nouveau segment : le lait cultivĂ© en laboratoire. Ce dernier est obtenu Ă  partir d’un procĂ©dĂ© de fermentation de prĂ©cision.

Techniquement parlant, il s’agit de prendre des levures ou d'autres micro-organismes et d’y insĂ©rer un code gĂ©nĂ©tique qui reproduit une partie de l'ADN d'une vache. Les micro-organismes sont ensuite nourris de sucres et brassĂ©s de maniĂšre Ă  ce qu'ils se multiplient. C'est en fait un processus similaire au brassage de la biĂšre mais, en raison du code gĂ©nĂ©tique insĂ©rĂ©, le rĂ©sultat obtenu est une protĂ©ine de lait.

Toute une nouvelle cohorte d'acteurs sont entrĂ©s sur ce segment. La plus grande entreprise de ce secteur Ă©mergent est l’amĂ©ricain Perfect Day. Elle a Ă©tĂ© la premiĂšre Ă  commercialiser la protĂ©ine et vend actuellement des glaces, des protĂ©ines en poudre et du fromage Ă  tartiner Ă  des entreprises partenaires aux États-Unis, tout en commercialisant sa propre marque de glaces, Brave Robot. Starbucks a testĂ© le lait Perfect Day dans certains de ses Ă©tablissements l'annĂ©e derniĂšre.

Comme le prĂ©cise l’article, jusqu'Ă  prĂ©sent, seuls les États-Unis, Singapour et Hong Kong ont donnĂ© leur approbation rĂ©glementaire. L'Union europĂ©enne et le Royaume-Uni doivent encore approuver les produits laitiers cultivĂ©s en laboratoire pour la consommation humaine. Par consĂ©quent, certaines start-ups europĂ©ennes se concentrent d'abord sur les marchĂ©s amĂ©ricain ou asiatique, quand d'autres espĂšrent que les rĂ©gulateurs locaux auront donnĂ© le feu vert au moment de leur commercialisation. L’anglaise Better Dairy, est encore en phase de recherche et de dĂ©veloppement. Une fois celle-ci terminĂ©e, l'entreprise prĂ©voit de produire du fromage dans son laboratoire de l'est de Londres.

Ces entreprises mettent en avant les bienfaits de leurs produits au niveau environnemental. Kara ten Hoevel, de la sociĂ©tĂ© berlinoise Formo explique “nous supprimons entiĂšrement les vaches de la chaĂźne d'approvisionnement, ce qui signifie que nous supprimons entiĂšrement le mĂ©thane, tout en rĂ©alisant des Ă©conomies sur les ressources en terre et en eau nĂ©cessaires aux vaches”. Une Ă©tude de Perfect Day suggĂšre que les produits laitiers fabriquĂ©s en laboratoire produisent 91 Ă  97 % d'Ă©missions de gaz Ă  effet de serre en moins que les produits laitiers traditionnels.

Reste un problÚme actuellement pour ces entreprises : le prix. Ces entreprises ne disposent pas encore de procédés de fabrication permettant de produire à plus grande échelle, si bien que le prix reste élevé. Perfect Day affirme qu'un pot de 414 ml de sa crÚme glacée Brave Robot coûte 4,49 dollars, ce qui reste comparable aux produits conventionnels haut de gamme. Mais certains partenaires de Perfect Day vendent au moins le double de ce prix.

L'autre obstacle est l'acceptation par les consommateurs, car “il est difficile de faire comprendre aux gens que le produit ne provient pas d'animaux, tout en Ă©tant presque identique aux produits laitiers conventionnels”.


Une Ă©mission intĂ©ressante pour en savoir plus sur le blĂ© dans le contexte de la guerre entre la Russie et l’Ukraine


Comme quoi les traductions cela peut parfois servir

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11:34 AM ∙ Mar 14, 2022
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Eat’s Business #46 | Le prix du blĂ© explose, le GIEC lance une alerte face au changement climatique et une dĂ©couverte d’une nouvelle protĂ©ine faite Ă  partir d’air.

Food Karma #24 | Basma Paradin et Pierre-Elie Boiton – Fondateurs de Tambouille | De l’intĂ©rĂȘt d’une approche flexitarienne


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