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Olivier Frey
Dec 9, 2021
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Bonjour Ă  toutes et Ă  tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente. 

Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont : 

  • Les Échos, NFT : le monde du vin pour les geeks, 03/12/2021

  • The Washington Post, Amid massive shortage, Canada taps strategic reserves of maple syrup, 27/11/2021

  • Deezen, Supermarket of the Future predicts the next generation of food products, 24/11/2021

Bonne lecture et bonne semaine Ă  toutes et Ă  tous!

Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :


Le TĂ©lĂ©gramme, Les donnĂ©es des consommateurs, nouvelle mine d’or de la grande distribution, 04/12/2021

La grande distribution collecte de nombreuses donnĂ©es sur ses clients et dĂ©sormais ces donnĂ©es reprĂ©sentent une source de revenus supplĂ©mentaires. D’aprĂšs l’article, jusqu’ici rien de nouveau car “les distributeurs ont toujours examiné les tickets de caisse pour adapter leur offre”.

NĂ©anmoins, avec l’explosion du e-commerce depuis le dĂ©but de la crise sanitaire et l’amĂ©lioration des algorithmes d’intelligence artificielle, “votre supermarchĂ© ne sait plus seulement quelle marque de lait vous achetez et dans quel magasin, mais aussi combien de temps vous avez passĂ© Ă  hĂ©siter sur les chips et si vous avez Ă©tĂ© exposĂ© Ă  une publicitĂ© avant de choisir vos yaourts bio”. 

Et tout cela grùce aux fameux cookies que nous avons tendance à valider machinalement lors de notre inscription sur les sites de e-commerce. En combinant les cookies présents sur votre ordinateur et les données contenues dans votre carte de fidélité, les distributeurs ont à leur disposition des données sur des millions de profils clients et des milliards de transactions.

Comment ces donnĂ©es sont-elles utilisĂ©es? En prioritĂ© pour proposer Ă  chaque client des offres et des promotions personnalisĂ©es. Ainsi, lorsque vous faites vos courses en ligne, les produits que vous achetez frĂ©quemment sont gĂ©nĂ©ralement mis en avant et vous pouvez mĂȘme parfois bĂ©nĂ©ficier d'une rĂ©duction sur ces produits alors que les autres consommateurs n’en bĂ©nĂ©ficient pas.

Ces donnĂ©es intĂ©ressent Ă©galement les entreprises de l’agroalimentaire. Par consĂ©quent, comme l’explique l’article, “les distributeurs ont créé des rĂ©gies publicitaires qui leur vendent des mots-clĂ©s et des espaces sur leurs sites d'e-commerce pour mettre en avant certains produits de maniĂšre personnalisĂ©e”. La rĂ©gie publicitaire peut aussi organiser des campagnes ciblĂ©es sur les rĂ©seaux sociaux et en mesurer directement l'impact en magasin. Ce service, que l’on nomme “retail media” a gĂ©nĂ©rĂ© prĂšs de 300 M€ de recettes pour les distributeurs en France au premier semestre 2021, soit une progression de 41 % par rapport au premier semestre 2020.

Les Échos, Une start-up invente des stickers pour prolonger la durĂ©e de vie des fruits, 04/12/2021 + Le Figaro, Les fruits Ă  longue conservation dĂ©barquent dans nos assiettes, 06/12/2021

Deux articles sur des solutions antigaspillage alimentaire dans le secteur des fruits et légumes.

Le premier s’intĂ©resse Ă  la start-up belge Ryp Labs (anciennement connue sous le nom de StixFresh), qui affirme avoir mis au point des stickers capables d'allonger la durĂ©e de vie des fruits et d'Ă©viter les moisissures. Ainsi, il suffirait simplement de coller de petits autocollants sur les fruits pour prolonger leur conservation jusqu'Ă  quatorze jours de plus. Ryps Labs prĂ©cise que son dispositif fonctionne sur les fraises, framboises, raisins, pĂȘches, cerises, avocats


Le principe : Ryp Labs a dĂ©veloppĂ© des compositions ciblant une sĂ©rie de maladies spĂ©cifiques des fruits. Comme l’explique Moody Soliman, le CEO et cofondateur, “tout comme la lavande exhalant son parfum Ă  distance, nos autocollants libĂšrent des mĂ©tabolites secondaires pour crĂ©er une barriĂšre protectrice autour du fruit”.

LancĂ©e en 2017 et basĂ©e en Belgique, Ryp Labs a dĂ©jĂ  levĂ© environ 3 millions de dollars. Selon l’article, la start-up a consacrĂ© plusieurs annĂ©es Ă  la R&D et possĂšde dĂ©sormais une solution “100 % sĂ»re et naturelle, issue d'extraits de plantes” qui serait “quasiment” prĂȘte Ă  ĂȘtre commercialisĂ©. Les essais rĂ©alisĂ©s par Ryp Labs semblent en effet ĂȘtre convaincants et, comme l’explique Moody Soliman, “nos clients ont dĂ©jĂ  constatĂ© une rĂ©duction de 50 Ă  100 % des pertes sur plusieurs fruits”.

Le second article est consacrĂ© Ă  Apeel (dont nous vous avions dĂ©jĂ  parlĂ© ici). L'idĂ©e sous-jacente est de “protĂ©ger les fruits et lĂ©gumes et de ralentir leur parcours du rayon à la poubelle en les soumettant à un traitement capable de crĂ©er un film transparent et inoffensif sur leur surface”. Toutefois, il faut Ă©galement Ă©viter le dessĂšchement de l'aliment (comme cela se produit quand on utilise du film alimentaire). Ainsi, il est nĂ©cessaire que le film empĂȘche l'oxygĂšne de pĂ©nĂ©trer tout en conservant l'humiditĂ© du produit. La solution trouvĂ©e par Apeel est “un composĂ© transparent strictement secret, fabriqué à partir de dĂ©chets issus de la transformation vĂ©gĂ©tale et Ă©talĂ© ou pulvĂ©risĂ© sur les fruits ou les lĂ©gumes”. Ce deuxiĂšme article est Ă©galement une illustration de la mondialisation de l’avocat dont il dĂ©crit le parcours pour arriver sur les Ă©tals des supermarchĂ©s, Ă  savoir “ environ 20 jours de mer. Deux jours d'entrepĂŽt à leur arrivĂ©e ici. Et cinq jours pour terminer le processus de maturation”.

Le Monde, En Bourgogne, un abattoir mobile pour limiter les souffrances des animaux, 03/12/2021

Retour sur le projet d’abattoir mobile d’Emilie Jeannin dont nous vous parlions il y a plus d’un an et qui vient enfin de se concrĂ©tiser aprĂšs plus de 5 ans.

L’idĂ©e : abattre les vaches dans leur champ, accompagnĂ©es par leur Ă©leveur, dans un climat serein plutĂŽt que de leur infliger “le stress de transports longs vers des abattoirs oĂč elles seraient mĂ©langĂ©es Ă  d'autres congĂ©nĂšres, et oĂč des opĂ©rateurs inconnus les manipuleraient à des cadences industrielles”.

L’article raconte que cette idĂ©e lui est venue lors d’un voyage en SuĂšde en 2016, oĂč ce type d’abattoir mobile existe depuis 2014. NĂ©anmoins, ce projet s’est heurtĂ© Ă  pas mal d’obstacles. Le premier a Ă©tĂ© d’ordre rĂ©glementaire “car le cadre français impose que tous les animaux de ferme soient abattus dans un établissement agréé, et donc jusqu'Ă  peu, fixe”. Ce n’est que grĂące Ă  un dĂ©cret de la loi Agriculture et alimentation (EGalim) publié en 2019 que « l'expĂ©rimentation »  de l'abattage mobile a Ă©tĂ© autorisĂ©e. Le second est d’ordre conceptuel “car il a fallu penser les plans du camion dans tous ses dĂ©tails”. Le troisiĂšme a Ă©tĂ© financier, car les 3 camions ont Ă©tĂ© fabriquĂ©s sur mesure en Europe du Nord et reprĂ©sentent un investissement de 1,5 million d'euros. Enfin, Emilie Jeannin a dĂ» crĂ©er sa sociĂ©tĂ©, Le BƓuf Ă©thique. C’est cette structure qui achĂšte la bĂȘte entiĂšre aux Ă©leveurs, se charge de la dĂ©coupe et commercialise la viande sous sa marque propre. Une trentaine d’éleveurs a d’ores et dĂ©jĂ  signé un contrat avec la sociĂ©tĂ©.

La France Agricole, Les Français ont mangé en moyenne 31,6 kilos de porc en 2020, 30/11/2021

Selon un communiquĂ© de l’interprofession du porc Inaporc, les français ont consommĂ© 31,6 kilos de porc par habitant en 2020.

Par ailleurs, le marchĂ© du porc français est “largement dominĂ© par la consommation Ă  domicile, qui reprĂ©sente environ 81 % du porc consommĂ©â€ devant la consommation hors domicile (15 %), et les traiteurs (4 %).

Le porc est principalement consommé sous forme de charcuterie (environ les trois quarts des volumes).

Les Échos, NFT : le monde du vin pour les geeks, 03/12/2021

Focus sur un sujet Ă  la mode : les NFT (Non-Fungible Token). Kesako? Comme le rĂ©sume bien l’article, “à l'inverse d'un actif fongible (par exemple, une piĂšce de 1 euro Ă©gale une autre piĂšce de 1 euro, elles ont la mĂȘme valeur et sont interchangeables, idem pour lebitcoin), le NFT est, lui, Ă  la fois un actif numĂ©rique unique non Ă©changeable et un titre de propriĂ©tĂ© numĂ©rique infalsifiable, encodĂ©, enregistrĂ© et garanti par une blockchain”.Il s’agit d’un marchĂ© qui monte en puissance et qui pĂšserait dĂ©jĂ  quelques 10 milliards de dollars. L’article nous apprend que le monde du vin commence Ă  s’y intĂ©resser de prĂšs.

Ainsi, Dom Pérignon a lancé en octobre dernier des coffrets en édition limitée de son millésime 2010 et de son rosé 2006 « designés » en collaboration avec Lady Gaga. Les 100 coffrets ont été proposés accompagnés de leurs versions 3D NFT et ont été mis en vente dans un espace 100 % virtuel.

Mais la cĂ©lĂšbre marque de champagne n’est pas la seule Ă  s’ĂȘtre lancĂ©e dans l’aventure des NFT. Ainsi, le domaine californien Yao Family Wines (qui appartient Ă  l’ancien basketteur NBA Yao Ming) a Ă©té le tout premier domaine viticole au monde Ă  se lancer. En avril dernier, la maison a proposĂ© son Chop cabernet sauvignon 2016 en y associant un NFT. Il est d’ailleurs toujours possible de l’acheter sur Open Sea, la plateforme dĂ©diĂ©e aux NFT. En France, c’est le grand cru bordelais, ChĂąteau AngĂ©lus qui s’est Ă©galement lancĂ© en vendant aux enchĂšres un NFT comprenant une barrique d'AngĂ©lus 2020 primeur, une oeuvre d'art 3D reprĂ©sentant les cloches emblĂ©matiques de la maison et des expĂ©riences VIP au chĂąteau. Selon les archives d'OpenSea, un enchĂ©risseur anonyme a payĂ© 110 000 dollars pour ce NFT le 23 juillet. En Australie, Dave Powell est le premier nĂ©gociant au monde à vendre en NFT tout un millĂ©sime : 100 barriques du 2021 de sa nouvelle marque Neldner Road. Enfin, la premiĂšre marque de vins entiĂšrement NFT, Hello Fam, lance sa premiĂšre cuvĂ©e, Genesis 2021, un assemblage de syrahs israĂ©liennes. 

Quel intĂ©rĂȘt pour la filiĂšre? Pour Guillaume Jourdan, conseil en stratĂ©gie de marque au sein de Vitabella Luxury, il y a un intĂ©rĂȘt Ă  la fois pour les producteurs et pour les oenophiles. Il explique ainsi qu’à Bordeaux, “les propriĂ©taires vendent en primeur aux nĂ©gociants et ne connaissent pas le client final”. Or avec le NFT “ils pourront tracer chaque bouteille, savoir qui l'a achetĂ©, oĂč elle est stockĂ©e et dans quelles conditions”. Pour le consommateur, l’achat d’une caisse en primeur implique de la payer immĂ©diatement mais de n’ĂȘtre livrĂ© que deux ans plus tard. Avec le NFT, il pourra revendre ce dernier immĂ©diatement et donc avant mĂȘme que la bouteille ne soit physiquement disponible “il pourra donc y avoir une chaĂźne d'acheteurs ajoutant de la valeur supplĂ©mentaire Ă  chaque transaction”. Autre exemple donnĂ© par l’article, les grandes cuvĂ©es de champagne qui doivent ĂȘtre stockĂ©es huit ou dix ans en cave avant de pouvoir ĂȘtre vendues. Ces derniĂšres pourraient ĂȘtre vendues en NFT dĂšs l'assemblage terminĂ©, ce qui permettrait de valoriser immĂ©diatement le stock.

Ouest France, Crise de l’Ɠuf. En Bretagne, des Ă©leveurs contraints d’abandonner le bio, 04/12/2021 + Ouest France, Crise de l’Ɠuf bio en Bretagne : comment la coopĂ©rative Le Gouessant tente d’amortir le choc, 04/12/2021

Un sujet que nous avons déjà évoqué plusieurs fois mais Ouest France y consacré à nouveau un dossier.

Le problĂšme pour la filiĂšre de l’oeuf bio est actuellement le mĂȘme qu’ailleurs : une baisse de la demande qui se conjugue Ă  une augmentation de la production. Ainsi, d’aprĂšs Kantar Worldpanel les ventes d’Ɠufs bio sont en recul de 7,5 % sur les sept premiers mois de 2021, ï»żpar rapport Ă  la mĂȘme pĂ©riode l’an dernier.

Comme l’explique l’article, “pour rĂ©guler le marchĂ© face Ă  la crise, des opĂ©rateurs – de grands groupes ou des coopĂ©ratives – n’hĂ©sitent plus Ă  imposer Ă  leurs producteurs d’Ɠufs bio de se rĂ©orienter vers le Plein air”. Depuis le dĂ©but de l’annĂ©e, ce sont entre 5 et 10 % des Ă©leveurs bio bretons qui auraient Ă©tĂ© contraints de le faire.

Mais la faute n’est pas totalement Ă  mettre sur le dos de la baisse de la consommation. Selon l’article, c’est Ă©galement la filiĂšre bretonne de l’oeuf qui est en cause. Ainsi, en l’espace de 3 ans, la rĂ©gion a augmentĂ© son cheptel d’un million de poules pondeuses bio pour atteindre les 2,5 millions de volailles en 2020. Cette hausse est le rĂ©sultat de “la crĂ©ation d’une dizaine d’élevages gĂ©ants, de 18 000 à 24 000 volailles maximum, soutenus financiĂšrement par de grands groupes et favorisĂ©s par une rĂ©glementation europĂ©enne bio insuffisamment verrouillĂ©e concernant notamment la taille des Ă©levages”.  

Comment rĂ©agit l’un des leader du secteur, la coopĂ©rative Le Gouessant face Ă  cette crise? La coopĂ©rative a rĂ©orientĂ© un certain nombre d’éleveurs bio (elle en compte une cinquantaine au total) vers une production d’Ɠufs de plein air et a portĂ© Ă  six semaines minimum le vide sanitaire obligatoire pour tous les Ă©leveurs entre deux lots de poules pondeuses (un Ă©leveur garde un lot de poules pondeuses en moyenne dix Ă  onze mois).

Le Parisien, «Il faut rapidement trouver une alternative» : comment le champignon de Paris traditionnel doit se réinventer, 02/12/2021

Selon l’article, la filiĂšre traditionnelle du champignon de Paris est en danger. En effet, cette derniĂšre se fournissait en substrat auprĂšs de la coopĂ©rative de Saint-Maximin. Mais celle-ci vient d’arrĂȘter la production et les producteurs de champignon de Paris sont obligĂ©s de se fournir en Belgique, ce qui induit un surcoĂ»t et met leur activitĂ© en pĂ©ril. Ce substrat, qui est un mĂ©lange de fumier avec d’autres matiĂšres indispensables Ă  la culture est indispensable Ă  la culture du champignon de Paris en sous-sol.

C’est suite Ă  la fermeture de la plus ancienne champignonniĂšre de l’Oise ainsi qu’à des difficultĂ©s Ă©conomiques que la coopĂ©rative de Saint-Maximin a dĂ©cidĂ© d’arrĂȘter la production de substrat.

Une Ă©tude va bientĂŽt ĂȘtre lancĂ©e par les acteurs de la filiĂšre afin de trouver des solutions et permettre la pĂ©rennitĂ© de la filiĂšre.

Le Point, Commerce extérieur : ce que nous apprend la ratatouille, 07/12/2021

Le Haut-Commissariat au plan a publié une analyse des produits qui alimentent le déficit extérieur de la France. Ainsi, les produits agricoles et alimentaires, ont été responsables de 22 milliards de déficit en 2019 (avocats, kiwis, fraises, clémentines, courgettes, concombres, poivrons, ketchup, chips, etc.).

L’étude cite l'exemple des kiwis, produits en France, mais dont 40 % du volume consommé est importĂ© de Nouvelle-ZĂ©lande. Autre exemple, avec celui d’un plat emblĂ©matique : la ratatouille. Ainsi, les lĂ©gumes qui composent ce plat typique de la Provence (tomates, courgettes, poivrons, aubergines, oignons) ont tous gĂ©nĂ©rĂ© un dĂ©ficit commercial en 2019, qui a atteint au total 647 millions d'euros. 

L’Usine Nouvelle, Comment NumAlim veut reprendre la main sur les donnĂ©es de l'industrie agroalimentaire, 08/12/2021

La plateforme NumAlim vient d’ĂȘtre officiellement mise en ligne. Son objectif est de rĂ©pertorier plus de 250 000 fiches produits agroalimentaire et 25 millions de donnĂ©es d'ici fin 2023. Ces informations seront partagĂ©es gratuitement avec les diffĂ©rentes applications de notation comme Yuka.

Comme l’explique Philippe Tillous Borde, le prĂ©sident de Numalim, “aujourd'hui, l'information transmise aux consommateurs est insuffisante et incomplĂšte. Pour que ce dernier soit informĂ©, il lui faut des donnĂ©es fiables, mises Ă  jour et prĂ©cises”.

Au total, ce sont plus de 100 types de data qui seront collectĂ©es comme par exemple les mentions obligatoires sur l'origine du produit, les allergĂšnes ou les quantitĂ©s mais Ă©galement les labels, les diffĂ©rents additifs ou encore les donnĂ©es sur les questions sociĂ©tales comme le bien-ĂȘtre animal.

Toutefois, si NumAlim souhaite rĂ©ussir son pari de regrouper plus de 25 millions de donnĂ©es et 250 000 rĂ©fĂ©rences d'ici fin 2023, il va falloir convaincre les entreprises de partager leurs informations. Comme le prĂ©cise l’article, Ă  l’heure actuelle seule une cinquantaine d’entreprises ont collaborĂ©. Ce qui est tout de mĂȘme peu au regard du nombre d’entreprises que compte le secteur agroalimentaire.


Vinepair, How Bison Grass Vodka Became a Bartender Favorite — and Banned in the United States, 29/11/2021

Boisson apprĂ©ciĂ©e en Pologne, en Russie et dans d'autres pays d'Europe, la vodka Ă  l'herbe Ă  bison, aussi appelĂ©e zubrowka, doit son goĂ»t Ă  la prĂ©sence de coumarine, un composĂ© chimique incolore Ă  l'arĂŽme complexe et vanillĂ©. Or, en raison de ses propriĂ©tĂ©s pharmaceutiques, la coumarine est interdite dans les aliments et les boissons aux États-Unis depuis 1954. Outre l'herbe de bison, la coumarine est naturellement prĂ©sente dans de nombreuses plantes apprĂ©ciĂ©es pour leurs parfums, notamment la fĂšve tonka, la cannelle cassia et l'aspĂ©rule.

L’article explique qu’en fait les rĂ©glementations europĂ©ennes sur la prĂ©sence de coumarine dans les aliments et les boissons sont moins strictes qu'aux États-Unis. C’est pourquoi la vodka Ă  l'herbe de bison a pendant longtemps Ă©tĂ© importĂ©e de maniĂšre illĂ©gale dans les valises des voyageurs ou dans les restaurants et les magasins des quartiers d'Europe de l'Est des grandes villes amĂ©ricaines.

Mais depuis 2010, le principal producteur de zubrowka fabrique une version sans coumarine de sa vodka qui est donc importĂ©e lĂ©galement aux États-Unis.

The Washington Post, Amid massive shortage, Canada taps strategic reserves of maple syrup, 27/11/2021

Le QuĂ©bec produit 73 % du sirop d'Ă©rable au niveau mondial mais a Ă©tĂ© frappĂ© par une saison des sucres plus courte et plus chaude au printemps, ce qui a fait chuter la production de sirop d’érable de prĂšs d'un quart. Or dans le mĂȘme temps les ventes mondiales ont bondi de plus de 36% par rapport Ă  2020.

La Fédération des producteurs de sirop d'érable du Québec (FPEQ) a ainsi récemment annoncé qu'elle allait libérer environ 50 millions de livres de sirop d'érable de sa réserve d'urgence (cela représente prÚs de la moitié de celle-ci) afin de pouvoir répondre à la demande mondiale.

La valeur du sirop d'Ă©rable dĂ©coule en partie des conditions prĂ©cises requises pour sa production. Les Ă©rables Ă  sucre, l'espĂšce d'Ă©rable la plus courante pour le sirop, poussent presque exclusivement dans le nord et le nord-est des États-Unis et dans le sud-est du Canada. Les arbres doivent ĂȘtre matures (gĂ©nĂ©ralement 30 Ă  40 ans) avant de pouvoir ĂȘtre entaillĂ©s, et les conditions de rĂ©colte entre le milieu de l'hiver et le dĂ©but du printemps doivent osciller entre le gel et le chaud en une seule journĂ©e. Comme l’explique Matt Chagnon, professeur de foresterie Ă  l'universitĂ© du New Hampshire, “il faut avoir des nuits froides puis des journĂ©es chaudes, c'est ce qui fait couler la sĂšve, car il y a de la pression dans l'arbre”.

Le changement climatique et l'exploitation forestiĂšre menacent Ă©galement de rĂ©duire encore plus l'offre d'arbres sains. La province de la Nouvelle-Écosse a par exemple subi une baisse de la production de sirop cette annĂ©e en raison d'une grave sĂ©cheresse qui a suivi un hiver 2020 anormalement chaud. Ainsi, les Ă©rables ont Ă©tĂ© stressĂ©s par une double conjonction d'Ă©vĂ©nements : un manque d'humiditĂ© dans le sol et l'absence des cycles de gel et de dĂ©gel dont les plantes ont besoin.

Deezen, Supermarket of the Future predicts the next generation of food products, 24/11/2021

Un article qui propose un compte rendu d’une visite Ă  la Dutch Design Week qui s'est dĂ©roulĂ©e du 16 au 24 octobre 2021 dans divers lieux d'Eindhoven. L’un des thĂšmes Ă©tait le supermarchĂ© du futur et Ă  cette occasion Ă©tait prĂ©sentĂ©e toute une sĂ©rie de conceptions expĂ©rimentales et spĂ©culatives sur les aliments et les emballages alimentaires de demain. L'exposition s'est concentrĂ©e sur des technologies dĂ©jĂ  dĂ©veloppĂ©es, afin de montrer l'Ă©tendue des innovations dĂ©jĂ  possibles.

Etaient notamment présentés lors de cette exposition :

  • Une saucisse Ă  base d'escargot, illustration de l’utilisation des mollusques comme source de protĂ©ines. Il s’agit d’une crĂ©ation de Xander Cummings en partenariat avec un boucher et des agriculteurs libanais. Selon Cummings, le produit lui-mĂȘme a non seulement un goĂ»t similaire Ă  celui d'une saucisse ordinaire et est plein de protĂ©ines, mais il Ă©met Ă©galement beaucoup moins de CO2 que les saucisses classiques.

  • Des alternatives Ă  la viande d'origine vĂ©gĂ©tale Ă©taient Ă©galement prĂ©sentĂ©es, notamment le tempeh imprimĂ© en 3D et une gamme de plats cuisinĂ©s fabriquĂ©s Ă  partir de tiges de pleurotes, qui sont gĂ©nĂ©ralement des dĂ©chets.

  • Les “Morphing Pasta”, un type de pĂątes qui passent de la 2D Ă  la 3D lorsqu'elles sont cuites, ce qui permet de rĂ©aliser des Ă©conomies en matiĂšre d'emballage, de stockage et de transport.

  • Notpla, un emballage comestible et biodĂ©gradable fabriquĂ© Ă  partir d'algues et de plantes. Il peut ĂȘtre utilisĂ© pour les liquides et les sauces comme alternative au plastique.

  • S/Zout Pantry, une gamme de produits fabriquĂ©s Ă  partir de cultures d'eau de mer, dont le ketchup de laitue et les guimauves de chou.

  • Neo Fruit, des fruits artificiels qui renferment des liquides riches en nutriments dans des peaux de cellulose imprimĂ©es.


IFOP, Les Français, leurs agriculteurs et leur alimentation, novembre 2021

Parmi les principaux enseignements de cette enquĂȘte :

  • Les personnes interrogĂ©es estiment que les agriculteurs jouent un rĂŽle majeur dans leur alimentation (90%), que le consommateur peut avoir confiance en eux (79%, +7 points par rapport Ă  fĂ©vrier 2020) ou encore qu’ils sont respectueux de la santĂ© des Français (72%, +8).

  • 69% (-3 points par rapport Ă  2020) seraient prĂȘts Ă  payer plus cher leurs produits alimentaires pour garantir aux agriculteurs un revenu correct (et dans la limite d’une hausse de 5%)

  • 76% (+9 points par rapport Ă  2017) se disent prĂȘts Ă  diminuer leur consommation de protĂ©ines animales

  • 66% se disent ainsi attentifs au Nutri-Score ou aux notations alimentaires des produits

  • 86% des personnes interrogĂ©es seraient prĂȘtes Ă  privilĂ©gier une marque agricole et alimentaire de leur rĂ©gion si elle existait.


A tester, cette IA qui reconnait les fromages français

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cepcam @cepcam
allez voila c'est en ligne, Cheezam l'IA qui reconnait maintenant TOUS les fromages francais et pas juste le type cheezam.fr
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3:54 PM ∙ Dec 7, 2021
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Dans la série, only in the USA

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LADbible @ladbible
Heinz and Terry’s Chocolate Orange are launching a choc orange-flavoured MAYONNAISE.
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8:50 AM ∙ Dec 1, 2021
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Dans la série, only in the USA bis

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Thibaud Le Floch @thibaudlefloch
Le plus gros distributeur de vin aux États-Unis vient de lancer un vin rouge saveur Oreo (Ă  25$ la bouteille). Y'a des guerres qui ont commencĂ© pour moins que ça...
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2:24 PM ∙ Dec 8, 2021
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Un mix entre David Guetta et un cuisiner

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Harley Pim's 👠 @MissAudreyBoo
Je rigole depuis 5 min toute seule
1:16 PM ∙ Dec 5, 2021
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Eat’s Business #37 | Les darks kitchen un business en difficultĂ©, Buffalo Grill devient Napaqaro et Oishii la fraise de luxe, 07/12/2021

France Terre de Lait #1 | Le lait bio | Yves Sauvaget – Eleveur laitier Bio, 08/12/2021


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