đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2021-37
Bonjour Ă toutes et Ă tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.Â
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
Le Monde, Alimentation : lâessor du local fait de lâombre au bio, 26/11/2021
Le JDD, Des artisans produisent des vinaigres haute couture, 19/11/2021
Fast Company, Meet Oishii, the Tesla of strawberries that could upend the $1.3 trillion produce market, 02/11/2021
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Le Parisien, Produits laitiers : Yoplait de nouveau sous pavillon tricolore, 01/12/2021
AprÚs avoir reçu en octobre dernier le feu vert des autorités de la concurrence, Yoplait revient chez le groupe coopératif Sodiaal, qui a créé la marque dans les années 60.
51% du capital de Yoplait avaient Ă©tĂ© vendus au fonds dâinvestissement PAI en 2002. PAI a par la suite revendu ses parts en 2011 pour 800 millions dâeuros Ă lâamĂ©ricain General Mills. Mais General Mills nâa pas rĂ©ussi Ă dĂ©velopper Yoplait comme il le souhaitait et a donc dĂ©cidĂ© de cĂ©der Ă son tour ses parts.
Afin de rĂ©cupĂ©rer Yoplait, Sodiaal a fait jouer son droit de prĂ©emption. Suite Ă un accord entre les deux groupes, Sodiaal a rĂ©cupĂ©rĂ© la marque sans sortir dâargent. En effet, selon lâaccord, Sodiaal renonce Ă ses royalties sur les ventes des yaourts en AmĂ©rique du Nord. General Mills conserve par ailleurs lâactivitĂ© Canada et lâexploitation nord-amĂ©ricaine sous licence.
La Tribune, Premier pays au monde passé à l'agriculture 100% bio, le Sri Lanka fait machine arriÚre et réintroduit les pesticides, 24/11/2021
Seulement 6 mois aprĂšs avoir Ă©té le premier pays au monde à se lancer dans le dĂ©veloppement dâune agriculture 100% bio, le SriLanka fait machine arriĂšre et vient dâannoncer la levĂ©e de l'interdiction de tous les produits agrochimiques. Ainsi, Udith Jayasinghe, le secrĂ©taire du ministre de l'Agriculture a dĂ©clarĂ© que âcompte tenu de la nĂ©cessitĂ© d'assurer la sĂ©curitĂ© alimentaire (...), nous autoriserons dĂ©sormais les intrants chimiques dont le besoin est urgentâ.
Lâune des raisons de cet Ă©chec est probablement le fait que cette dĂ©cision a Ă©tĂ© prise Ă la va-vite. Comme lâexplique lâarticle, il Ă©tait impossible qu'un pays passe à  agriculture 100% biologique dans un si court laps de temps. Dâautant quâĂ lâheure actuelle les pays sâĂ©tant fixĂ©s un objectif de dĂ©veloppement de la production agricole bio ne visent pour la plupart quâun seuil aux alentours de 10%.Â
La sĂ©curitĂ© alimentaire du pays est actuellement en danger. Dâune part il y a un problĂšme de manque de devises Ă©trangĂšres et les finances du pays sont au plus bas. LâĂ©conomie du pays est en effet dĂ©pendante du tourisme, un secteur qui souffrait dĂ©jĂ avant la pandĂ©mie. Dâautre part, lâinterdiction d'importer des produits phytosanitaires a entraĂźnĂ© l'abandon de vastes Ă©tendues de terres agricoles ce qui, par ricochet, a entraĂźnĂ© une baisse de la production de denrĂ©es de premiĂšre nĂ©cessitĂ©.Â
Le Monde, Alimentation : lâessor du local fait de lâombre au bio, 26/11/2021
Alors que les ventes de produits bio sont en recul depuis quelques mois, celles de produits locaux cartonnent.
Selon Pascale Hebel, la directrice du pĂŽle consommation et entreprises du Credoc, le local attire âplutĂŽt des populations plus ĂągĂ©es, entre 45 ans et 60 ans, plus matures, davantage prĂ©occupĂ©es par des questions de protectionnisme des produits françaisâ alors que le bio intĂ©resse âdes populations plus jeunes, moins au fait des enjeux Ă©conomiquesâ. DâaprĂšs Emily Mayer, du cabinet IRI, il y a âune dynamique des produits locaux. Pour les consommateurs, ils cochent la case qualitĂ© recherchĂ©e. Et ils sont en moyenne 10 % plus chers, contre un diffĂ©rentiel de prix de prĂšs de 30 % pour le bioâ.
Dâailleurs, comme nous lâexplique lâarticle, le cabinet IRI a cherchĂ© Ă dĂ©finir ce qui fait quâun produit est local. Ainsi, selon eux, il sâagit dâun produit fabriquĂ© par une entreprise qui rĂ©alise plus de 50 % de son activitĂ© dans sa rĂ©gion de production. Partant de cette dĂ©finition, IRI estime ce marchĂ© Ă 1,8 milliard d'euros (en excluant les produits frais). Selon cette mĂ©thode, IRI a montrĂ© quâen Bretagne et dans le Grand-Est, les marques locales pĂšsent prĂšs de 5 % du chiffre d'affaires total des magasins, contre seulement 0,5 % en Ile-de-France.Â
Et les industriels essaient de surfer sur cette tendance. Ainsi, certains n'hĂ©sitent par exemple pas Ă remplacer la mention âlait de Franceâ par celle de âlait bretonâ, âlait savoyardâ ou âlait vendĂ©enâ.
La grande distribution sâest Ă©galement emparĂ©e de ce mouvement. Ainsi, les rayons âproduits locauxâ fleurissent dans les super et les hypermarchĂ©s. Et sur ce crĂ©neau, comme lâexplique lâarticle, âles distributeurs indĂ©pendants comme E. Leclerc, IntermarchĂ© ou SystĂšme U ont pris une longueur d'avance grĂące Ă leur modĂšle dĂ©centralisĂ©â. Le dĂ©veloppement de cette offre locale est aussi une maniĂšre dâanticiper lâavenir. Comme lâexplique François Vincent, directeur des marchandises alimentaires de Carrefour France, âde toute façon, Ă un moment donnĂ©, on va avoir un problĂšme d'approvisionnement et on devra avoir des circuits courts, notamment Ă cause de la taxe carbone, qui un jour ou l'autre va ĂȘtre mise sur l'ensemble des produitsâ.
Le Figaro, Distribution : Aldi va ouvrir une centaine de nouveaux magasins en France, 25/11/2021
Le groupe allemand Aldi vient dâannoncer quâil envisage dâouvrir une centaine de magasins supplĂ©mentaires en France en 2022 et sâest fixĂ© pour objectif de devenir « leader » du discount en France.
Comme lâexplique lâarticle, Aldi a rĂ©cemment connu une forte expansion dans lâhexagone en rachetant 545 magasins de l'enseigne Leader Price au groupe Casino en 2020.
Aldi est prĂ©sent en France depuis 1988. Le groupe compte plus de 1 300 magasins et emploie plus de 15.000 personnes. Le groupe a annoncĂ© dans son communiquĂ© que son ambition est âque tous les clients puissent accĂ©der Ă un magasin Aldi en moins d'un quart d'heure de trajet, oĂč qu'ils se trouvent dans le paysâ.
A lâheure actuelle, Aldi dĂ©tient environ 2,5% des parts de marchĂ© dans le secteur du discount en France, loin derriĂšre Lidl, qui en dĂ©tient environ 6,8%.Â
Les Ăchos, Le cafĂ© en grains fait son grand retour, 27/11/2021
Non la dosette nâa pas tuĂ© le cafĂ© en grains dans lâHexagone, loin de lĂ . En effet, dâaprĂšs des donnĂ©es IRI, le café en grains a repris du poil de la bĂȘte depuis deux ans. Les ventes de cafĂ© en grains sont en effet en hausse de 36 % sur un an et de 91% sur deux ans.
Lâarticle Ă©met plusieurs hypothĂšses concernant ce regain dâintĂ©rĂȘt pour le cafĂ© en grains. PremiĂšrement, âla prise de conscience Ă©cologique des consommateurs, soucieux de gĂ©nĂ©rer moins de dĂ©chets d'emballage, source de pollutionâ. DeuxiĂšmement, le prix. Le kilo de café en dosette revient en effet Ă 23 euros alors quâen grains il coĂ»te deux fois moins cher selon IRI (11,58 euros). Enfin, « l'explosion des ventes »  des machines expresso avec moulin Ă cafĂ© intĂ©grĂ©.
Lâarticle nous donne Ă©galement des chiffres clĂ©s sur le marchĂ© français du cafĂ©. Ainsi, sur les douze derniers mois, les dosettes ont rĂ©alisĂ© un chiffre dâaffaires de 1,6 milliard dâeuros (en hausse de 5,6%), le cafĂ© moulu 780 millions dâeuros (en baisse de 5%), le cafĂ© soluble 450 millions dâeuros (en baisse de 20%) et le café en grains 220 millions d'euros.
Les Ăchos, Au plus haut depuis 10 ans, l'arabica se trouve concurrencĂ© par le robusta, 26/11/2021
Ce sera probablement bientĂŽt la double peine pour les amateurs de cafĂ©. En effet, comme lâexplique lâarticle, dâun cĂŽtĂ© les prix de l'arabica continuent de grimper Ă des plus hauts historiques et, de lâautre, de plus en plus de torrĂ©facteurs envisagent de se tourner davantage vers le robusta (qui est clairement en dessous de lâarabica) Ă cause de la plus faible disponibilitĂ© de lâarabica.
Ainsi, la livre d'arabica vient de dĂ©passer les 2,45 dollars sur les marchĂ©s financiers, un plus haut depuis 10 ans. Depuis dĂ©but 2021, le prix de lâarabica a plus que doublĂ© (+105%). Par ailleurs, la rĂ©ouverture des cafĂ©s et des restaurants un peu partout dans le monde fait que la demande d'arabica reste vigoureuse. ProblĂšme : l'offre n'arrive pas Ă suivre car la rĂ©colte brĂ©silienne (le BrĂ©sil est premier producteur mondial dâarabica) a Ă©tĂ© mauvaise cette annĂ©e. Et la prochaine rĂ©colte ne sâannonce pas mieux Ă cause du phĂ©nomĂšne climatique La Niña. Toutefois, selon un expert, la mĂ©tĂ©o nâest pas le seul facteur encourageant la hausse des prix de lâarabica. Selon lui, la hausse des coĂ»ts du fret maritime et la grĂšve des chauffeurs routiers brĂ©siliens sont autant de âgoulets d'Ă©tranglements dans la chaĂźne d'approvisionnementâ.
Ce sont tous ces phĂ©nomĂšnes conjuguĂ©s qui expliquent donc le regain dâintĂ©rĂȘt pour le robusta. Dâautant plus que, comme lâexplique lâarticle, le Vietnam, premier producteur mondial production de robusta, âse dirige tout droit vers une rĂ©colte recordâ.Â
Le Figaro, Nutriscore: les fromagers assouplissent leur position, 25/11/2021
Suite de la petite guerre qui oppose lâindustrie du fromage au Nutriscore. Comme lâindique lâarticle, Bruxelles donner sa prĂ©fĂ©rence au systĂšme français pour la mise en place de son projet dâĂ©tiquetage nutritionnel harmonisĂ© au niveau communautaire prĂ©vu dâici fin 2022. Ceci aurait pour consĂ©quence de le rendre obligatoire dans lâHexagone alors quâil est encore facultatif pour le moment.
Mais le discours dâune partie des industriels du fromage semble sâassouplir. En effet, comme lâexplique lâarticle, âĂ lâheure oĂč les consommateurs sont demandeurs de transparence sur ce quâils mangent, producteurs et industriels laitiers savent que cette position de refus est difficilement tenableâ. La filiĂšre milite par consĂ©quent plutĂŽt pour une modification de lâalgorithme dudit Nutriscore, en amĂ©liorant par exemple la prise en compte du calcium et des protĂ©ines. Cela permettrait ainsi de âmieux noter un emmental ou un comtĂ©, riches en calcium et en protĂ©ines, quâun fromage type Boursin, plus riche en grasâ. Par contre, comme lâexplique lâarticle, cela ne rĂ©glera pas le problĂšme des fromages AOP qui resteraient mal notĂ©s.
La Tribune, La chips de Beauce Belsia vise le marché européen, 23/11/2021
Focus sur Belsia une petite marque de chips artisanales française qui veut partir Ă lâassaut de lâEurope. LancĂ©e en 2016, la marque se diffĂ©rencie de ses concurrents selon 3 critĂšres dâaprĂšs son fondateur :
les chips sont fabriquées à partir de leur propre variété de pommes de terres, la Lady Claire
elles sont cuites au chaudron
Belsia n'utilise que des ingrédients naturels et qualitatifs.
Avec son unité de production installée sur la ferme familiale, Belsia produit environ 700 tonnes de chips par an et emploie huit salariés.
Lâarticle nous apprend Ă©galement quâil y a une petite dizaine dâentreprises françaises qui se sont spĂ©cialisĂ©es dans la chips haut de gamme, Belsia se diffĂ©rencie sur deux points : elle a Ă©té la premiĂšre prĂ©sente sur tous les maillons de la chaĂźne, de la culture Ă Â la transformation des pommes de terre et elle est disponible dans plus de 50% des dĂ©partements français, alors que ses concurrentes sont souvent seulement prĂ©sentes dans une rĂ©gion donnĂ©e. Â
Lâentreprise vise un chiffre d'affaires de 1,3 million d'euros en 2021 et table sur une croissance de 45% d'ici trois ans, en sâappuyant notamment sur un fort dĂ©veloppement de ses ventes en Europe.
Le JDD, Des artisans produisent des vinaigres haute couture, 19/11/2021
Focus sur un vieux métier qui a retrouvé ses lettres de noblesse : vinaigrier.
Lâarticle nous prĂ©sente notamment deux entreprises artisanales spĂ©cialistes du vinaigre. La premiĂšre est la Maison Pouret, fondĂ©e en 1797 et qui est âlâune des derniĂšres vinaigreries Ă travailler selon la mĂ©thode ancestraleâ. La demande pour les vinaigres haut de gamme ayant explosĂ©, lâarticle nous apprend que Maison Pouret a doublĂ© son chiffre dâaffaires. Comme lâexplique lâun des co-propriĂ©taires de lâentreprise, âles gens cherchent de la qualitĂ© et du savoir faire artisanal. Ils sont saturĂ©s de mauvais balsamique vendu depuis vingt ans en grandes surfacesâ. La seconde est la vinaigrerie dâAizac chez qui on fabrique le vinaigre selon la âmĂ©thode orlĂ©anaiseâ.
On apprend Ă©galement que câest en fait Pasteur qui a dĂ©couvert le principe de fabrication du âvin aigreâ, Ă savoir que la transformation en acide acĂ©tique est due au contact de lâair, qui provoque une fermentation du vin et la crĂ©ation dâune âmĂšreâ de vinaigre.
Libération, Saumon fumé : chez Petrossian, réveillon les papilles, 26/11/2021
Reportage chez Petrossian oĂč lâon ne fait pas que du caviar.
On apprend par exemple que lâenseigne rĂ©alise prĂšs de la moitiĂ© de ses ventes de saumon fumé pendant la pĂ©riode des fĂȘtes. Au mois de dĂ©cembre, Petrossian achĂšte prĂšs de 40 tonnes de saumon par semaine. Car lâentreprise fume elle-mĂȘme son poisson depuis les annĂ©es 30.
Comme lâexplique lâarticle, âl'art de la fumaison, puis du sĂ©chage du poisson, est un processus aussi prĂ©cis que dĂ©licatâ. Chez Petrossian, le saumon fumé est vendu entre 180 et 200 euros le kilo (contre 40 Ă 70 euros le kilo pour les marques que lâon trouve en grande distribution). Pourquoi un tel Ă©cart de prix? Selon Nicolas Banse, le directeur gĂ©nĂ©ral adjoint du site de fumaison de la maison, cela sâexplique en premier lieu par la sĂ©lection de la matiĂšre premiĂšre, le fait que la levĂ©e du saumon est rĂ©alisĂ©e Ă la main (et non de façon mĂ©canisĂ©e) ou encore le temps de salage et d'affinage.
Lâarticle propose ensuite une visite guidĂ©e de l'atelier Petrossian. Les saumons y sont expĂ©diĂ©s entiers, essentiellement depuis l'Ecosse et la NorvĂšge. Ils sont d'abord bien nettoyĂ©s Ă fond puis la qualitĂ© de la peau est examinĂ©e. Ils passent ensuite Ă la dĂ©coupe puis sont salĂ©s. Comme lâexplique Nicolas Banse, âLa particularitĂ© ici, c'est que ce sont les personnes qui font la dĂ©coupe qui vont aussi saler le saumon. Donc elles vont pouvoir adapter la dose de selâ. Ensuite, le poisson passe Ă l'Ă©tape de sĂ©chage et de maturation (un peu plus de vingt-quatre heures). Enfin, le saumon est fumĂ© Ă froid.
BFM TV, Le groupe Buffalo Grill change de nom et se rebaptise "napaqaro", 30/11/2021
Non ce nâest pas un article du Gorafi. Le groupe Buffalo Grill vient de se donner une nouvelle identitĂ© corporate : le groupe va dĂ©sormais sâappeler ânapaqaroâ, un jeu de mots pour "nappe Ă carreaux". Le groupe veut en effet faire disparaĂźtre lâunivers western associĂ© Ă sa chaĂźne. Jocelyn Olive, le prĂ©sident du groupe de restauration prĂ©cise toutefois que c'est le nom de la marque corporate qui change, le groupe conservant les marques Buffalo Grill et Courtepaille.
Lâarticle rappelle que le groupe a rachetĂ© Courtepaille lâan dernier et compte dĂ©sormais 600 restaurants (360 Buffalo Grill et 240 Courtepaille).
LâEst RĂ©publicain, Les ados rĂ©clament une raclette Ă la cantine : la direction accepte... Ă une condition, 28/11/2021
VoilĂ un noble combat qui mĂ©ritait dâĂȘtre mentionnĂ© ici.
Des Ă©lĂšves du collĂšge Jean-Bauchez du Ban-Saint-Martin (Moselle) ont dĂ©cidĂ© d'interpeller la direction car ils voulaient manger de la raclette Ă la cantine mais ce plat ne figurait jamais au menu. Ils ont Ă©tĂ© jusquâĂ lancer une pĂ©tition et ont placardĂ© dans les couloirs du collĂšge une affiche oĂč on pouvait lire : "CollĂ©giens, de nos jours, le fait qu'il n'y ait pas de raclette Ă la cantine est devenu banal, acceptĂ© de tous. C'EST UN SCANDALE".
La direction a finalement acceptĂ© de proposer de la raclette Ă la cantine. Reste maintenant Ă gĂ©rer toute la logistique dâune telle opĂ©ration ;)
Lyon Capitale, Lyon : un chef japonais sacré champion du monde de pùté-croûte à l'abbaye de Bocuse, 30/11/2021
Cette annĂ©e câest le chef japonais Kohei Fukufa qui a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© champion du monde de pĂątĂ©-croĂ»te. Il a remportĂ© le concours avec un pĂątĂ© croĂ»te âau canard de Challans et foie grasâ.
Financial Times, Plant-based meat loses its sizzle in US as sales fall, 29/11/2021
Les ventes de substituts Ă la viande dâorigine vĂ©gĂ©tale sont en baisse aux Ătats-Unis, ce qui sĂšme dâores et dĂ©jĂ le doute sur le potentiel de cette catĂ©gorie Ă prendre une part substantielle du marchĂ© de la viande.
En effet, au cours du mois de septembre, les ventes de substituts de viande d'origine vĂ©gĂ©tale ont diminuĂ© de 1,8 % par rapport Ă l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, ce qui porte la baisse pour 2021 Ă 0,6 %, selon le groupe de donnĂ©es sur le commerce de dĂ©tail amĂ©ricain SPINS. Sâil faut prendre en compte le fait que les ventes de substituts Ă la viande dâorigine vĂ©gĂ©tale avaient bondi au dĂ©but de la pandĂ©mie en 2020, la demande a Ă©galement Ă©tĂ© affectĂ©e par le fait que les consommateurs ont moins mangĂ© Ă la maison lorsque les restrictions ont Ă©tĂ© levĂ©es, tandis que des problĂšmes de chaĂźne d'approvisionnement ont rendu certains produits indisponibles dans les magasins.
Cette baisse des ventes intervient aprÚs les faibles chiffres d'affaires enregistrés ces derniÚres semaines par Beyond Meat et Maple Leaf Foods. Certains dirigeants comme par exemple Steven Cahillane, directeur général de Kellogg pensent toutefois que cette baisse des ventes est temporaire.
Financial Times, Will dark kitchens make takeaways more sustainable, 23/11/2021
Lâarticle se penche sur le dĂ©veloppement des dark kitchens et sâinterroge sur leur impact Ă©cologique. En effet, le boom des dark kitchens en Europe et les Ă©conomies d'Ă©chelle qui en rĂ©sultent pourraient, en principe, rendre le secteur plus Ă©cologique.
Ainsi, selon une Ă©tude chinoise rĂ©alisĂ©e en 2020 une commande moyenne de livraison express de nourriture en milieu urbain gĂ©nĂšre 111,8 g d'Ă©quivalent CO2 (dont 86% proviennent de lâemballage), soit Ă peu prĂšs la mĂȘme quantitĂ© que si l'on parcourait un kilomĂštre en voiture.
Comme lâexplique lâarticle, la viabilitĂ© des dark kitchens dĂ©pend de quatre facteurs : le modĂšle de livraison, l'emballage, le partage de l'espace de cuisine et l'utilisation de donnĂ©es pour prĂ©voir les commandes des clients, ce qui reprĂ©sente un avantage considĂ©rable en termes d'efficacitĂ© par rapport Ă la restauration sur place.
Les dark kitchens ont tendance Ă se trouver Ă la pĂ©riphĂ©rie des villes, oĂč l'immobilier est moins cher. Cela signifie que les trajets de livraison sont plus longs que pour les restaurants du centre-ville, ce qui augmente les Ă©missions. Pourtant, plus il y a de cuisines qui partagent un mĂȘme emplacement, plus il y a de chances qu'un coureur regroupe plusieurs commandes dans la mĂȘme zone, ce qui rĂ©duirait les kilomĂštres de livraison par repas par rapport Ă la livraison Ă partir de plusieurs sites individuels de plats Ă emporter.
Wall Street Journal, Ghost Kitchens Are Proving to Be a Messy Business, as Reef Global Shows, 29/11/2021
Plusieurs incidents sont en train de remettre en cause le modĂšle de dĂ©veloppement de Reef, un acteur majeur dans le secteur Ă©mergent des dark kitchens aux Etats-Unis. Reef construit des dark kitchens dans des entrepĂŽts ou des remorques, qui sont censĂ©s ĂȘtre moins chers et plus agiles que les restaurants traditionnels.
Mais, en plus de 3 incendies grave, Reef a dĂ» faire face Ă de multiples fermetures en raison de violations de permis et d'autres rĂ©glementations notamment Ă New York, Houston, Detroit et Chicago, Ă des difficultĂ©s de raccordements aux services publics locaux, Ă des coĂ»ts plus Ă©levĂ©s que prĂ©vus et Ă une pĂ©nurie de main-d'Ćuvre.
Comme lâexplique lâarticle, les difficultĂ©s de Reef illustrent les dĂ©fis Ă relever pour rĂ©pondre aux attentes Ă©levĂ©es des investisseurs dans le secteur de l'alimentation, un secteur qui se dĂ©finit gĂ©nĂ©ralement par de faibles marges bĂ©nĂ©ficiaires et une croissance modeste et qui dĂ©pend au quotidien des travailleurs, des fournitures en matiĂšres premiĂšres et de la logistique.
Reef tenterait actuellement de lever 1,5 milliard de dollars de nouveaux fonds pour poursuivre son expansion mondiale. Selon Bob Goldin, consultant en industrie alimentaire chez Pentallect Inc, les cuisines fantÎmes sont prometteuses, mais pas à l'échelle de la croissance et des marges élevées que les investisseurs semblent parier.
Fast Company, Meet Oishii, the Tesla of strawberries that could upend the $1.3 trillion produce market, 02/11/2021
Un article trĂšs complet sur une success story dans le monde des fermes verticales : Oishii Farm.
Lâentreprise, fondĂ©e en 2017, produit des fraises dĂ©nommĂ©es âbaies Omakaseâ, qui se vendent Ă prix dâor (50 dollars pour une barquette de huit!). Selon lâarticle, le succĂšs de ces fraises auprĂšs des consommateurs reprĂ©sente âune percĂ©e potentielle pour les fermes verticales, ces environnements artificiels soigneusement contrĂŽlĂ©s qui sont surtout utilisĂ©s pour la culture des lĂ©gumes verts Ă feuillesâ.
Lâarticle voit dans ces fraises cultivĂ©es au sein dâune ferme verticale âla clĂ© pour dĂ©barrasser des pesticides le fruit amĂ©ricain qui est le plus rongĂ© par euxâ. Mais les âbaies Omakaseâ constituent Ă©galement un test de rĂ©sistance pour savoir si le modĂšle Tesla, qui consiste Ă commencer par un produit de luxe avant de passer au marchĂ© de masse, est applicable aussi dans lâalimentaire.
Lâun des co-fondateurs de Oishii est japonais et lâarticle explique que les produits occupent une place de choix dans la culture japonaise. Ainsi, au lieu de vin ou de whisky, les Japonais s'offrent souvent des fruits coĂ»teux. Et certains fruits se vendent Ă des prix inimaginables pour nous. En 2019, par exemple, une paire de melons Yubari s'est vendue aux enchĂšres pour 70 000 dollars, et une variĂ©tĂ© de fraise appelĂ©e Bijin-hime se vend gĂ©nĂ©ralement 448 dollars piĂšce.
Selon lâarticle, les fermes verticales commerciales ont pris leur essor aux Etats-Unis plusieurs annĂ©es aprĂšs le Japon. On trouve actuellement 200 fermes de ce type en activitĂ© au pays du Soleil Levant, dont le leader Spread, qui produit 11 millions de tĂȘtes de laitue par an. Aux Etats-Unis, les principaux leaders se nomment AeroFarms, Plenty et Bowery. Ces trois entreprises, spĂ©cialisĂ©es dans les lĂ©gumes Ă feuilles, ont chacune dĂ©jĂ levĂ© plus de 500 millions de dollars. Dans l'ensemble, le secteur est en plein essor en termes d'intĂ©rĂȘt des investisseurs. Selon un rapport de septembre 2021 Ă©ditĂ© par PitchBook, il y a eu 112 opĂ©rations dans les fermes indoor depuis le dĂ©but de l'annĂ©e, soit une augmentation de 15,5 % par rapport Ă la mĂȘme pĂ©riode l'annĂ©e derniĂšre, et les investissements en capital ont explosĂ© de 403,4 %, pour atteindre 2,71 milliards de dollars.
Le problĂšme de ce secteur : les installations agricoles verticales sont coĂ»teuses Ă construire (AeroFarms indique que la conception de sa ferme a coĂ»tĂ© quelques 52 millions de dollars). Or, comme le dit bien lâarticle, une entreprise ne peut pas faire payer plus cher le chou frisĂ© car la diffĂ©rence de saveur entre du chou frisĂ© industriel et du chou frisĂ© issu de l'agriculture verticale nâest pas assez prononcĂ©e. Câest sur ce point prĂ©cis que la fraise de Oishii se dĂ©marque vraiment. Le co-fondateur de Oishii la qualifie mĂȘme de "Saint Graal" de l'agriculture verticale. Les baies Omakase seraient en effet gustativement supĂ©rieures aux fraises que lâon trouve aux Etats-Unis. Leur nom provient dâailleurs d'une expression japonaise qui se traduit approximativement par "laissez faire le chef".
Oishii a levĂ© 50 millions de dollars en sĂ©rie A en juin 2021. L'Ă©quipe de Oishii prĂ©voit de lancer d'autres variĂ©tĂ©s de fraises japonaises Ă des prix plus abordables dans un avenir proche. La sociĂ©tĂ© dĂ©veloppe actuellement une Everyday Berry, un modĂšle de qualitĂ© supĂ©rieure qui ne sera pas aussi coĂ»teux que l'Omakase, ainsi qu'une autre variĂ©tĂ© destinĂ©e Ă concurrencer les fraises que lâon trouve dans les supermarchĂ©s.
The Guardian, âWe need to break the junk food cycleâ: how to fix Britainâs failing food system, 30/11/2021
Un article trĂšs complet qui dĂ©cortique les problĂšmes de fond du systĂšme alimentaire anglais. En effet, entre 1993 et 2015, l'obĂ©sitĂ© au sein de la population adulte anglaise est passĂ©e de 14,9% Ă 26,9%. Ainsi, deux fois plus d'adultes sont en situation dâobĂ©sitĂ© au Royaume-Uni qu'en Italie, en SuĂšde ou en Suisse. Dans le mĂȘme temps, prĂšs d'un jeune anglais de 15 ans sur cinq vit dans un foyer oĂč les adultes sont en situation d'"insĂ©curitĂ© alimentaire".
A propos de la situation de lâobĂ©sitĂ© dans le pays, comme lâexplique lâarticle, âles rĂ©gimes amaigrissants ont beaucoup de points communs avec les politiques de lutte contre l'obĂ©sitĂ© en Angleterreâ. Deux chercheurs de l'universitĂ© de Cambridge ont publiĂ© un article montrant que, de 1992 Ă 2020, pas moins de 689 politiques distinctes en matiĂšre d'obĂ©sitĂ© ont Ă©tĂ© proposĂ©es en Angleterre. Ă l'instar des rĂ©gimes alimentaires qui ont Ă©chouĂ©, presque aucune de ces initiatives n'a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e de maniĂšre significative. Dâailleurs lâarticle est trĂšs critique sur les rĂ©centes politiques anglaises en matiĂšre d'obĂ©sitĂ© qui âne proposent, le plus souvent, quâ(une) sĂ©rie de brochures d'information condescendantes sur les rĂ©gimesâ.
Comme dans de nombreux pays, câest la crise sanitaire qui a mis en lumiĂšre les problĂšmes du systĂšme alimentaire britannique. Lors du premier confinement des millions de britanniques ont Ă©tĂ© plongĂ©s dans la pauvretĂ© alimentaire. Selon les donnĂ©es de la Food Foundation, au cours des deux premiĂšres semaines de confinement au printemps 2020, la proportion de mĂ©nages confrontĂ©s Ă l'insĂ©curitĂ© alimentaire a doublĂ© dans le pays, pour atteindre plus de 15 %.
Lâarticle met Ă©galement en cause les hommes politiques britanniques qui âen rĂšgle gĂ©nĂ©rale, ont montrĂ© peu d'intĂ©rĂȘt Ă s'attaquer au problĂšme de la mauvaise qualitĂ© de l'alimentation et de son rapport avec la santĂ©â. Ce problĂšme remonte dâailleurs assez loin, au 19Ăš siĂšcle pour ĂȘtre prĂ©cis, Ă lâĂ©poque oĂč la rĂ©volution industrielle a fait qu'un pourcentage plus important de la population a perdu son lien avec l'agriculture Ă un stade plus prĂ©coce que dans tout autre pays.
Le fond du problĂšme anglais est trĂšs bien rĂ©sumĂ© par lâarticle : âdes dĂ©cennies de recherche montrent que l'obĂ©sitĂ© est dĂ©terminĂ©e dans une large mesure par des facteurs environnementaux tels que les inĂ©galitĂ©s socio-Ă©conomiques, l'essor des aliments ultra-transformĂ©s et la façon dont les villes sont construites pour faciliter l'utilisation de la voiture. Mais les responsables politiques anglais sont restĂ©s attachĂ©s Ă l'idĂ©e que le poids est une question de responsabilitĂ© personnelle : il suffit de manger moins et de bouger plusâ.
Un rapport sur toutes les alternatives Ă la viande qui se sont dĂ©veloppĂ©es ces derniĂšres annĂ©es. Le rapport sâintĂ©resse notamment aux ingrĂ©dients qui composent les produits proposĂ©s par les diffĂ©rentes marques prĂ©sentes sur ce crĂ©neau. Il analyse Ă©galement leur impact sur lâenvironnement en les comparant notamment aux lĂ©gumineuses.
Parmi les conclusions du rapport :
Jusqu'à présent, tout ce que les produis alternatifs à la viande ont démontré, c'est qu'ils sont meilleurs que leurs homologues de la viande industrielle en termes d'émissions de gaz à effet de serre.
Par contre, ils n'ont pas démontré qu'ils étaient meilleurs que le bétail élevé de maniÚre régénérative ou qu'un régime alimentaire à base de céréales complÚtes et de légumineuses.
En termes de santé, contrairement aux aliments traditionnels à base de plantes, ces nouvelles alternatives à la viande sont des aliments ultra-transformés, que les professionnels de santé recommandent d'éviter en raison de leurs impacts négatifs sur la santé
Ils n'ont pas démontré que leur popularité pouvait entraßner une baisse des ventes ou de la production de viande
Un thread Twitter qui détaille une visite dans un magasin Amazon Fresh de Londres


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Sur le Champ | Episode final avec Edouard Bergeon, 24/11/2021
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O. Frey