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Olivier Frey
Dec 2, 2021
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Bonjour Ă  toutes et Ă  tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente. 

Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont : 

  • Le Monde, Alimentation : l’essor du local fait de l’ombre au bio, 26/11/2021

  • Le JDD, Des artisans produisent des vinaigres haute couture, 19/11/2021

  • Fast Company, Meet Oishii, the Tesla of strawberries that could upend the $1.3 trillion produce market, 02/11/2021

Bonne lecture et bonne semaine Ă  toutes et Ă  tous!

Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :


Le Parisien, Produits laitiers : Yoplait de nouveau sous pavillon tricolore, 01/12/2021

AprÚs avoir reçu en octobre dernier le feu vert des autorités de la concurrence, Yoplait revient chez le groupe coopératif Sodiaal, qui a créé la marque dans les années 60.

51% du capital de Yoplait avaient Ă©tĂ© vendus au fonds d’investissement PAI en 2002. PAI a par la suite revendu ses parts en 2011 pour 800 millions d’euros Ă  l’amĂ©ricain General Mills. Mais General Mills n’a pas rĂ©ussi Ă  dĂ©velopper Yoplait comme il le souhaitait et a donc dĂ©cidĂ© de cĂ©der Ă  son tour ses parts.

Afin de rĂ©cupĂ©rer Yoplait, Sodiaal a fait jouer son droit de prĂ©emption. Suite Ă  un accord entre les deux groupes, Sodiaal a rĂ©cupĂ©rĂ© la marque sans sortir d’argent. En effet, selon l’accord, Sodiaal renonce Ă  ses royalties sur les ventes des yaourts en AmĂ©rique du Nord. General Mills conserve par ailleurs l’activitĂ© Canada et l’exploitation nord-amĂ©ricaine sous licence.

La Tribune, Premier pays au monde passé à l'agriculture 100% bio, le Sri Lanka fait machine arriÚre et réintroduit les pesticides, 24/11/2021

Seulement 6 mois aprĂšs avoir Ă©té le premier pays au monde à se lancer dans le dĂ©veloppement d’une agriculture 100% bio, le SriLanka fait machine arriĂšre et vient d’annoncer la levĂ©e de l'interdiction de tous les produits agrochimiques. Ainsi, Udith Jayasinghe, le secrĂ©taire du ministre de l'Agriculture a dĂ©clarĂ© que “compte tenu de la nĂ©cessitĂ© d'assurer la sĂ©curitĂ© alimentaire (...), nous autoriserons dĂ©sormais les intrants chimiques dont le besoin est urgent”.

L’une des raisons de cet Ă©chec est probablement le fait que cette dĂ©cision a Ă©tĂ© prise Ă  la va-vite. Comme l’explique l’article, il Ă©tait impossible qu'un pays passe à agriculture 100% biologique dans un si court laps de temps. D’autant qu’à l’heure actuelle les pays s’étant fixĂ©s un objectif de dĂ©veloppement de la production agricole bio ne visent pour la plupart qu’un seuil aux alentours de 10%. 

La sĂ©curitĂ© alimentaire du pays est actuellement en danger. D’une part il y a un problĂšme de manque de devises Ă©trangĂšres et les finances du pays sont au plus bas. L’économie du pays est en effet dĂ©pendante du tourisme, un secteur qui souffrait dĂ©jĂ  avant la pandĂ©mie. D’autre part, l’interdiction d'importer des produits phytosanitaires a entraĂźnĂ© l'abandon de vastes Ă©tendues de terres agricoles ce qui, par ricochet, a entraĂźnĂ© une baisse de la production de denrĂ©es de premiĂšre nĂ©cessitĂ©. 

Le Monde, Alimentation : l’essor du local fait de l’ombre au bio, 26/11/2021

Alors que les ventes de produits bio sont en recul depuis quelques mois, celles de produits locaux cartonnent.

Selon Pascale Hebel, la directrice du pĂŽle consommation et entreprises du Credoc, le local attire “plutĂŽt des populations plus ĂągĂ©es, entre 45 ans et 60 ans, plus matures, davantage prĂ©occupĂ©es par des questions de protectionnisme des produits français” alors que le bio intĂ©resse “des populations plus jeunes, moins au fait des enjeux Ă©conomiques”. D’aprĂšs Emily Mayer, du cabinet IRI, il y a “une dynamique des produits locaux. Pour les consommateurs, ils cochent la case qualitĂ© recherchĂ©e. Et ils sont en moyenne 10 % plus chers, contre un diffĂ©rentiel de prix de prĂšs de 30 % pour le bio”.

D’ailleurs, comme nous l’explique l’article, le cabinet IRI a cherchĂ© Ă  dĂ©finir ce qui fait qu’un produit est local. Ainsi, selon eux, il s’agit d’un produit fabriquĂ© par une entreprise qui rĂ©alise plus de 50 % de son activitĂ© dans sa rĂ©gion de production. Partant de cette dĂ©finition, IRI estime ce marchĂ© Ă  1,8 milliard d'euros (en excluant les produits frais). Selon cette mĂ©thode, IRI a montrĂ© qu’en Bretagne et dans le Grand-Est, les marques locales pĂšsent prĂšs de 5 % du chiffre d'affaires total des magasins, contre seulement 0,5 % en Ile-de-France. 

Et les industriels essaient de surfer sur cette tendance. Ainsi, certains n'hĂ©sitent par exemple pas Ă  remplacer la mention “lait de France” par celle de “lait breton”, “lait savoyard” ou “lait vendĂ©en”.

La grande distribution s’est Ă©galement emparĂ©e de ce mouvement. Ainsi, les rayons “produits locaux” fleurissent dans les super et les hypermarchĂ©s. Et sur ce crĂ©neau, comme l’explique l’article, “les distributeurs indĂ©pendants comme E. Leclerc, IntermarchĂ© ou SystĂšme U ont pris une longueur d'avance grĂące Ă  leur modĂšle dĂ©centralisĂ©â€. Le dĂ©veloppement de cette offre locale est aussi une maniĂšre d’anticiper l’avenir. Comme l’explique François Vincent, directeur des marchandises alimentaires de Carrefour France, “de toute façon, Ă  un moment donnĂ©, on va avoir un problĂšme d'approvisionnement et on devra avoir des circuits courts, notamment Ă  cause de la taxe carbone, qui un jour ou l'autre va ĂȘtre mise sur l'ensemble des produits”.

Le Figaro, Distribution : Aldi va ouvrir une centaine de nouveaux magasins en France, 25/11/2021

Le groupe allemand Aldi vient d’annoncer qu’il envisage d’ouvrir une centaine de magasins supplĂ©mentaires en France en 2022 et s’est fixĂ© pour objectif de devenir « leader » du discount en France.

Comme l’explique l’article, Aldi a rĂ©cemment connu une forte expansion dans l’hexagone en rachetant 545 magasins de l'enseigne Leader Price au groupe Casino en 2020.

Aldi est prĂ©sent en France depuis 1988. Le groupe compte plus de 1 300 magasins et emploie plus de 15.000 personnes. Le groupe a annoncĂ© dans son communiquĂ© que son ambition est “que tous les clients puissent accĂ©der Ă  un magasin Aldi en moins d'un quart d'heure de trajet, oĂč qu'ils se trouvent dans le pays”.

A l’heure actuelle, Aldi dĂ©tient environ 2,5% des parts de marchĂ© dans le secteur du discount en France, loin derriĂšre Lidl, qui en dĂ©tient environ 6,8%. 

Les Échos, Le cafĂ© en grains fait son grand retour, 27/11/2021

Non la dosette n’a pas tuĂ© le cafĂ© en grains dans l’Hexagone, loin de lĂ . En effet, d’aprĂšs des donnĂ©es IRI, le café en grains a repris du poil de la bĂȘte depuis deux ans. Les ventes de cafĂ© en grains sont en effet en hausse de 36 % sur un an et de 91% sur deux ans.

L’article Ă©met plusieurs hypothĂšses concernant ce regain d’intĂ©rĂȘt pour le cafĂ© en grains. PremiĂšrement, “la prise de conscience Ă©cologique des consommateurs, soucieux de gĂ©nĂ©rer moins de dĂ©chets d'emballage, source de pollution”. DeuxiĂšmement, le prix. Le kilo de café en dosette revient en effet Ă  23 euros alors qu’en grains il coĂ»te deux fois moins cher selon IRI (11,58 euros). Enfin, « l'explosion des ventes »  des machines expresso avec moulin Ă  cafĂ© intĂ©grĂ©.

L’article nous donne Ă©galement des chiffres clĂ©s sur le marchĂ© français du cafĂ©. Ainsi, sur les douze derniers mois, les dosettes ont rĂ©alisĂ© un chiffre d’affaires de 1,6 milliard d’euros (en hausse de 5,6%), le cafĂ© moulu 780 millions d’euros (en baisse de 5%), le cafĂ© soluble 450 millions d’euros (en baisse de 20%) et le café en grains 220 millions d'euros.

Les Échos, Au plus haut depuis 10 ans, l'arabica se trouve concurrencĂ© par le robusta, 26/11/2021

Ce sera probablement bientĂŽt la double peine pour les amateurs de cafĂ©. En effet, comme l’explique l’article, d’un cĂŽtĂ© les prix de l'arabica continuent de grimper Ă  des plus hauts historiques et, de l’autre, de plus en plus de torrĂ©facteurs envisagent de se tourner davantage vers le robusta (qui est clairement en dessous de l’arabica) Ă  cause de la plus faible disponibilitĂ© de l’arabica.

Ainsi, la livre d'arabica vient de dĂ©passer les 2,45 dollars sur les marchĂ©s financiers, un plus haut depuis 10 ans. Depuis dĂ©but 2021, le prix de l’arabica a plus que doublĂ© (+105%). Par ailleurs, la rĂ©ouverture des cafĂ©s et des restaurants un peu partout dans le monde fait que la demande d'arabica reste vigoureuse. ProblĂšme : l'offre n'arrive pas Ă  suivre car la rĂ©colte brĂ©silienne (le BrĂ©sil est premier producteur mondial d’arabica) a Ă©tĂ© mauvaise cette annĂ©e. Et la prochaine rĂ©colte ne s’annonce pas mieux Ă  cause du phĂ©nomĂšne climatique La Niña. Toutefois, selon un expert, la mĂ©tĂ©o n’est pas le seul facteur encourageant la hausse des prix de l’arabica. Selon lui, la hausse des coĂ»ts du fret maritime et la grĂšve des chauffeurs routiers brĂ©siliens sont autant de “goulets d'Ă©tranglements dans la chaĂźne d'approvisionnement”.

Ce sont tous ces phĂ©nomĂšnes conjuguĂ©s qui expliquent donc le regain d’intĂ©rĂȘt pour le robusta. D’autant plus que, comme l’explique l’article, le Vietnam, premier producteur mondial production de robusta, “se dirige tout droit vers une rĂ©colte record”. 

Le Figaro, Nutriscore: les fromagers assouplissent leur position, 25/11/2021

Suite de la petite guerre qui oppose l’industrie du fromage au Nutriscore. Comme l’indique l’article, Bruxelles donner sa prĂ©fĂ©rence au systĂšme français pour la mise en place de son projet d’étiquetage nutritionnel harmonisĂ© au niveau communautaire prĂ©vu d’ici fin 2022. Ceci aurait pour consĂ©quence de le rendre obligatoire dans l’Hexagone alors qu’il est encore facultatif pour le moment.

Mais le discours d’une partie des industriels du fromage semble s’assouplir. En effet, comme l’explique l’article, “à l’heure oĂč les consommateurs sont demandeurs de transparence sur ce qu’ils mangent, producteurs et industriels laitiers savent que cette position de refus est difficilement tenable”. La filiĂšre milite par consĂ©quent plutĂŽt pour une modification de l’algorithme dudit Nutriscore, en amĂ©liorant par exemple la prise en compte du calcium et des protĂ©ines. Cela permettrait ainsi de “mieux noter un emmental ou un comtĂ©, riches en calcium et en protĂ©ines, qu’un fromage type Boursin, plus riche en gras”. Par contre, comme l’explique l’article, cela ne rĂ©glera pas le problĂšme des fromages AOP qui resteraient mal notĂ©s.

La Tribune, La chips de Beauce Belsia vise le marché européen, 23/11/2021

Focus sur Belsia une petite marque de chips artisanales française qui veut partir Ă  l’assaut de l’Europe. LancĂ©e en 2016, la marque se diffĂ©rencie de ses concurrents selon 3 critĂšres d’aprĂšs son fondateur :

  • les chips sont fabriquĂ©es Ă  partir de leur propre variĂ©té de pommes de terres, la Lady Claire

  • elles sont cuites au chaudron

  • Belsia n'utilise que des ingrĂ©dients naturels et qualitatifs.

Avec son unité de production installée sur la ferme familiale, Belsia produit environ 700 tonnes de chips par an et emploie huit salariés.

L’article nous apprend Ă©galement qu’il y a une petite dizaine d’entreprises françaises qui se sont spĂ©cialisĂ©es dans la chips haut de gamme, Belsia se diffĂ©rencie sur deux points : elle a Ă©té la premiĂšre prĂ©sente sur tous les maillons de la chaĂźne, de la culture à la transformation des pommes de terre et elle est disponible dans plus de 50% des dĂ©partements français, alors que ses concurrentes sont souvent seulement prĂ©sentes dans une rĂ©gion donnĂ©e.  

L’entreprise vise un chiffre d'affaires de 1,3 million d'euros en 2021 et table sur une croissance de 45% d'ici trois ans, en s’appuyant notamment sur un fort dĂ©veloppement de ses ventes en Europe.

Le JDD, Des artisans produisent des vinaigres haute couture, 19/11/2021

Focus sur un vieux métier qui a retrouvé ses lettres de noblesse : vinaigrier.

L’article nous prĂ©sente notamment deux entreprises artisanales spĂ©cialistes du vinaigre. La premiĂšre est la Maison Pouret, fondĂ©e en 1797 et qui est “l’une des derniĂšres vinaigreries Ă  travailler selon la mĂ©thode ancestrale”. La demande pour les vinaigres haut de gamme ayant explosĂ©, l’article nous apprend que Maison Pouret a doublĂ© son chiffre d’affaires. Comme l’explique l’un des co-propriĂ©taires de l’entreprise, “les gens cherchent de la qualitĂ© et du savoir faire artisanal. Ils sont saturĂ©s de mauvais balsamique vendu depuis vingt ans en grandes surfaces”. La seconde est la vinaigrerie d’Aizac chez qui on fabrique le vinaigre selon la “mĂ©thode orlĂ©anaise”.

On apprend Ă©galement que c’est en fait Pasteur qui a dĂ©couvert le principe de fabrication du “vin aigre”, Ă  savoir que la transformation en acide acĂ©tique est due au contact de l’air, qui provoque une fermentation du vin et la crĂ©ation d’une “mĂšre” de vinaigre.

Libération, Saumon fumé : chez Petrossian, réveillon les papilles, 26/11/2021

Reportage chez Petrossian oĂč l’on ne fait pas que du caviar.

On apprend par exemple que l’enseigne rĂ©alise prĂšs de la moitiĂ© de ses ventes de saumon fumé pendant la pĂ©riode des fĂȘtes. Au mois de dĂ©cembre, Petrossian achĂšte prĂšs de 40 tonnes de saumon par semaine. Car l’entreprise fume elle-mĂȘme son poisson depuis les annĂ©es 30.

Comme l’explique l’article, “l'art de la fumaison, puis du sĂ©chage du poisson, est un processus aussi prĂ©cis que dĂ©licat”. Chez Petrossian, le saumon fumé est vendu entre 180 et 200 euros le kilo (contre 40 Ă  70 euros le kilo pour les marques que l’on trouve en grande distribution). Pourquoi un tel Ă©cart de prix? Selon Nicolas Banse, le directeur gĂ©nĂ©ral adjoint du site de fumaison de la maison, cela s’explique en premier lieu par la sĂ©lection de la matiĂšre premiĂšre, le fait que la levĂ©e du saumon est rĂ©alisĂ©e Ă  la main (et non de façon mĂ©canisĂ©e) ou encore le temps de salage et d'affinage.

L’article propose ensuite une visite guidĂ©e de l'atelier Petrossian. Les saumons y sont expĂ©diĂ©s entiers, essentiellement depuis l'Ecosse et la NorvĂšge. Ils sont d'abord bien nettoyĂ©s Ă  fond puis la qualitĂ© de la peau est examinĂ©e. Ils passent ensuite Ă  la dĂ©coupe puis sont salĂ©s. Comme l’explique Nicolas Banse, “La particularitĂ© ici, c'est que ce sont les personnes qui font la dĂ©coupe qui vont aussi saler le saumon. Donc elles vont pouvoir adapter la dose de sel”. Ensuite, le poisson passe Ă  l'Ă©tape de sĂ©chage et de maturation (un peu plus de vingt-quatre heures). Enfin, le saumon est fumĂ© Ă  froid.

BFM TV, Le groupe Buffalo Grill change de nom et se rebaptise "napaqaro", 30/11/2021

Non ce n’est pas un article du Gorafi. Le groupe Buffalo Grill vient de se donner une nouvelle identitĂ© corporate : le groupe va dĂ©sormais s’appeler “napaqaro”, un jeu de mots pour "nappe Ă  carreaux". Le groupe veut en effet faire disparaĂźtre l’univers western associĂ© Ă  sa chaĂźne. Jocelyn Olive, le prĂ©sident du groupe de restauration prĂ©cise toutefois que c'est le nom de la marque corporate qui change, le groupe conservant les marques Buffalo Grill et Courtepaille.

L’article rappelle que le groupe a rachetĂ© Courtepaille l’an dernier et compte dĂ©sormais 600 restaurants (360 Buffalo Grill et 240 Courtepaille).

L’Est RĂ©publicain, Les ados rĂ©clament une raclette Ă  la cantine : la direction accepte... Ă  une condition, 28/11/2021

VoilĂ  un noble combat qui mĂ©ritait d’ĂȘtre mentionnĂ© ici.

Des Ă©lĂšves du collĂšge Jean-Bauchez du Ban-Saint-Martin (Moselle) ont dĂ©cidĂ© d'interpeller la direction car ils voulaient manger de la raclette Ă  la cantine mais ce plat ne figurait jamais au menu. Ils ont Ă©tĂ© jusqu’à lancer une pĂ©tition et ont placardĂ© dans les couloirs du collĂšge une affiche oĂč on pouvait lire : "CollĂ©giens, de nos jours, le fait qu'il n'y ait pas de raclette Ă  la cantine est devenu banal, acceptĂ© de tous. C'EST UN SCANDALE".

La direction a finalement acceptĂ© de proposer de la raclette Ă  la cantine. Reste maintenant Ă  gĂ©rer toute la logistique d’une telle opĂ©ration ;)

Lyon Capitale, Lyon : un chef japonais sacré champion du monde de pùté-croûte à l'abbaye de Bocuse, 30/11/2021

Cette annĂ©e c’est le chef japonais Kohei Fukufa qui a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© champion du monde de pĂątĂ©-croĂ»te. Il a remportĂ© le concours avec un pĂątĂ© croĂ»te “au canard de Challans et foie gras”.


Financial Times, Plant-based meat loses its sizzle in US as sales fall, 29/11/2021

Les ventes de substituts Ă  la viande d’origine vĂ©gĂ©tale sont en baisse aux États-Unis, ce qui sĂšme d’ores et dĂ©jĂ  le doute sur le potentiel de cette catĂ©gorie Ă  prendre une part substantielle du marchĂ© de la viande.

En effet, au cours du mois de septembre, les ventes de substituts de viande d'origine vĂ©gĂ©tale ont diminuĂ© de 1,8 % par rapport Ă  l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, ce qui porte la baisse pour 2021 Ă  0,6 %, selon le groupe de donnĂ©es sur le commerce de dĂ©tail amĂ©ricain SPINS. S’il faut prendre en compte le fait que les ventes de substituts Ă  la viande d’origine vĂ©gĂ©tale avaient bondi au dĂ©but de la pandĂ©mie en 2020, la demande a Ă©galement Ă©tĂ© affectĂ©e par le fait que les consommateurs ont moins mangĂ© Ă  la maison lorsque les restrictions ont Ă©tĂ© levĂ©es, tandis que des problĂšmes de chaĂźne d'approvisionnement ont rendu certains produits indisponibles dans les magasins.

Cette baisse des ventes intervient aprÚs les faibles chiffres d'affaires enregistrés ces derniÚres semaines par Beyond Meat et Maple Leaf Foods. Certains dirigeants comme par exemple Steven Cahillane, directeur général de Kellogg pensent toutefois que cette baisse des ventes est temporaire.

Financial Times, Will dark kitchens make takeaways more sustainable, 23/11/2021

L’article se penche sur le dĂ©veloppement des dark kitchens et s’interroge sur leur impact Ă©cologique. En effet, le boom des dark kitchens en Europe et les Ă©conomies d'Ă©chelle qui en rĂ©sultent pourraient, en principe, rendre le secteur plus Ă©cologique.

Ainsi, selon une Ă©tude chinoise rĂ©alisĂ©e en 2020 une commande moyenne de livraison express de nourriture en milieu urbain gĂ©nĂšre 111,8 g d'Ă©quivalent CO2 (dont 86% proviennent de l’emballage), soit Ă  peu prĂšs la mĂȘme quantitĂ© que si l'on parcourait un kilomĂštre en voiture.

Comme l’explique l’article, la viabilitĂ© des dark kitchens dĂ©pend de quatre facteurs : le modĂšle de livraison, l'emballage, le partage de l'espace de cuisine et l'utilisation de donnĂ©es pour prĂ©voir les commandes des clients, ce qui reprĂ©sente un avantage considĂ©rable en termes d'efficacitĂ© par rapport Ă  la restauration sur place.

Les dark kitchens ont tendance Ă  se trouver Ă  la pĂ©riphĂ©rie des villes, oĂč l'immobilier est moins cher. Cela signifie que les trajets de livraison sont plus longs que pour les restaurants du centre-ville, ce qui augmente les Ă©missions. Pourtant, plus il y a de cuisines qui partagent un mĂȘme emplacement, plus il y a de chances qu'un coureur regroupe plusieurs commandes dans la mĂȘme zone, ce qui rĂ©duirait les kilomĂštres de livraison par repas par rapport Ă  la livraison Ă  partir de plusieurs sites individuels de plats Ă  emporter.

Wall Street Journal, Ghost Kitchens Are Proving to Be a Messy Business, as Reef Global Shows, 29/11/2021

Plusieurs incidents sont en train de remettre en cause le modĂšle de dĂ©veloppement de Reef, un acteur majeur dans le secteur Ă©mergent des dark kitchens aux Etats-Unis. Reef construit des dark kitchens dans des entrepĂŽts ou des remorques, qui sont censĂ©s ĂȘtre moins chers et plus agiles que les restaurants traditionnels.

Mais, en plus de 3 incendies grave, Reef a dĂ» faire face Ă  de multiples fermetures en raison de violations de permis et d'autres rĂ©glementations notamment Ă  New York, Houston, Detroit et Chicago, Ă  des difficultĂ©s de raccordements aux services publics locaux, Ă  des coĂ»ts plus Ă©levĂ©s que prĂ©vus et Ă  une pĂ©nurie de main-d'Ɠuvre.

Comme l’explique l’article, les difficultĂ©s de Reef illustrent les dĂ©fis Ă  relever pour rĂ©pondre aux attentes Ă©levĂ©es des investisseurs dans le secteur de l'alimentation, un secteur qui se dĂ©finit gĂ©nĂ©ralement par de faibles marges bĂ©nĂ©ficiaires et une croissance modeste et qui dĂ©pend au quotidien des travailleurs, des fournitures en matiĂšres premiĂšres et de la logistique.

Reef tenterait actuellement de lever 1,5 milliard de dollars de nouveaux fonds pour poursuivre son expansion mondiale. Selon Bob Goldin, consultant en industrie alimentaire chez Pentallect Inc, les cuisines fantÎmes sont prometteuses, mais pas à l'échelle de la croissance et des marges élevées que les investisseurs semblent parier.

Fast Company, Meet Oishii, the Tesla of strawberries that could upend the $1.3 trillion produce market, 02/11/2021

Un article trĂšs complet sur une success story dans le monde des fermes verticales : Oishii Farm.

L’entreprise, fondĂ©e en 2017, produit des fraises dĂ©nommĂ©es “baies Omakase”, qui se vendent Ă  prix d’or (50 dollars pour une barquette de huit!). Selon l’article, le succĂšs de ces fraises auprĂšs des consommateurs reprĂ©sente “une percĂ©e potentielle pour les fermes verticales, ces environnements artificiels soigneusement contrĂŽlĂ©s qui sont surtout utilisĂ©s pour la culture des lĂ©gumes verts Ă  feuilles”.

L’article voit dans ces fraises cultivĂ©es au sein d’une ferme verticale “la clĂ© pour dĂ©barrasser des pesticides le fruit amĂ©ricain qui est le plus rongĂ© par eux”. Mais les “baies Omakase” constituent Ă©galement un test de rĂ©sistance pour savoir si le modĂšle Tesla, qui consiste Ă  commencer par un produit de luxe avant de passer au marchĂ© de masse, est applicable aussi dans l’alimentaire.

L’un des co-fondateurs de Oishii est japonais et l’article explique que les produits occupent une place de choix dans la culture japonaise. Ainsi, au lieu de vin ou de whisky, les Japonais s'offrent souvent des fruits coĂ»teux. Et certains fruits se vendent Ă  des prix inimaginables pour nous. En 2019, par exemple, une paire de melons Yubari s'est vendue aux enchĂšres pour 70 000 dollars, et une variĂ©tĂ© de fraise appelĂ©e Bijin-hime se vend gĂ©nĂ©ralement 448 dollars piĂšce.

Selon l’article, les fermes verticales commerciales ont pris leur essor aux Etats-Unis plusieurs annĂ©es aprĂšs le Japon. On trouve actuellement 200 fermes de ce type en activitĂ© au pays du Soleil Levant, dont le leader Spread, qui produit 11 millions de tĂȘtes de laitue par an. Aux Etats-Unis, les principaux leaders se nomment AeroFarms, Plenty et Bowery. Ces trois entreprises, spĂ©cialisĂ©es dans les lĂ©gumes Ă  feuilles, ont chacune dĂ©jĂ  levĂ© plus de 500 millions de dollars. Dans l'ensemble, le secteur est en plein essor en termes d'intĂ©rĂȘt des investisseurs. Selon un rapport de septembre 2021 Ă©ditĂ© par PitchBook, il y a eu 112 opĂ©rations dans les fermes indoor depuis le dĂ©but de l'annĂ©e, soit une augmentation de 15,5 % par rapport Ă  la mĂȘme pĂ©riode l'annĂ©e derniĂšre, et les investissements en capital ont explosĂ© de 403,4 %, pour atteindre 2,71 milliards de dollars.

Le problĂšme de ce secteur : les installations agricoles verticales sont coĂ»teuses Ă  construire (AeroFarms indique que la conception de sa ferme a coĂ»tĂ© quelques 52 millions de dollars). Or, comme le dit bien l’article, une entreprise ne peut pas faire payer plus cher le chou frisĂ© car la diffĂ©rence de saveur entre du chou frisĂ© industriel et du chou frisĂ© issu de l'agriculture verticale n’est pas assez prononcĂ©e. C’est sur ce point prĂ©cis que la fraise de Oishii se dĂ©marque vraiment. Le co-fondateur de Oishii la qualifie mĂȘme de "Saint Graal" de l'agriculture verticale. Les baies Omakase seraient en effet gustativement supĂ©rieures aux fraises que l’on trouve aux Etats-Unis. Leur nom provient d’ailleurs d'une expression japonaise qui se traduit approximativement par "laissez faire le chef".

Oishii a levĂ© 50 millions de dollars en sĂ©rie A en juin 2021. L'Ă©quipe de Oishii prĂ©voit de lancer d'autres variĂ©tĂ©s de fraises japonaises Ă  des prix plus abordables dans un avenir proche. La sociĂ©tĂ© dĂ©veloppe actuellement une Everyday Berry, un modĂšle de qualitĂ© supĂ©rieure qui ne sera pas aussi coĂ»teux que l'Omakase, ainsi qu'une autre variĂ©tĂ© destinĂ©e Ă  concurrencer les fraises que l’on trouve dans les supermarchĂ©s.

The Guardian, ‘We need to break the junk food cycle’: how to fix Britain’s failing food system, 30/11/2021

Un article trĂšs complet qui dĂ©cortique les problĂšmes de fond du systĂšme alimentaire anglais. En effet, entre 1993 et 2015, l'obĂ©sitĂ© au sein de la population adulte anglaise est passĂ©e de 14,9% Ă  26,9%. Ainsi, deux fois plus d'adultes sont en situation d’obĂ©sitĂ© au Royaume-Uni qu'en Italie, en SuĂšde ou en Suisse. Dans le mĂȘme temps, prĂšs d'un jeune anglais de 15 ans sur cinq vit dans un foyer oĂč les adultes sont en situation d'"insĂ©curitĂ© alimentaire".

A propos de la situation de l’obĂ©sitĂ© dans le pays, comme l’explique l’article, “les rĂ©gimes amaigrissants ont beaucoup de points communs avec les politiques de lutte contre l'obĂ©sitĂ© en Angleterre”. Deux chercheurs de l'universitĂ© de Cambridge ont publiĂ© un article montrant que, de 1992 Ă  2020, pas moins de 689 politiques distinctes en matiĂšre d'obĂ©sitĂ© ont Ă©tĂ© proposĂ©es en Angleterre. À l'instar des rĂ©gimes alimentaires qui ont Ă©chouĂ©, presque aucune de ces initiatives n'a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e de maniĂšre significative. D’ailleurs l’article est trĂšs critique sur les rĂ©centes politiques anglaises en matiĂšre d'obĂ©sitĂ© qui “ne proposent, le plus souvent, qu’(une) sĂ©rie de brochures d'information condescendantes sur les rĂ©gimes”.

Comme dans de nombreux pays, c’est la crise sanitaire qui a mis en lumiĂšre les problĂšmes du systĂšme alimentaire britannique. Lors du premier confinement des millions de britanniques ont Ă©tĂ© plongĂ©s dans la pauvretĂ© alimentaire. Selon les donnĂ©es de la Food Foundation, au cours des deux premiĂšres semaines de confinement au printemps 2020, la proportion de mĂ©nages confrontĂ©s Ă  l'insĂ©curitĂ© alimentaire a doublĂ© dans le pays, pour atteindre plus de 15 %.

L’article met Ă©galement en cause les hommes politiques britanniques qui “en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, ont montrĂ© peu d'intĂ©rĂȘt Ă  s'attaquer au problĂšme de la mauvaise qualitĂ© de l'alimentation et de son rapport avec la santĂ©â€. Ce problĂšme remonte d’ailleurs assez loin, au 19Ăš siĂšcle pour ĂȘtre prĂ©cis, Ă  l’époque oĂč la rĂ©volution industrielle a fait qu'un pourcentage plus important de la population a perdu son lien avec l'agriculture Ă  un stade plus prĂ©coce que dans tout autre pays.

Le fond du problĂšme anglais est trĂšs bien rĂ©sumĂ© par l’article : “des dĂ©cennies de recherche montrent que l'obĂ©sitĂ© est dĂ©terminĂ©e dans une large mesure par des facteurs environnementaux tels que les inĂ©galitĂ©s socio-Ă©conomiques, l'essor des aliments ultra-transformĂ©s et la façon dont les villes sont construites pour faciliter l'utilisation de la voiture. Mais les responsables politiques anglais sont restĂ©s attachĂ©s Ă  l'idĂ©e que le poids est une question de responsabilitĂ© personnelle : il suffit de manger moins et de bouger plus”.


The Foodprint of fake meat

Un rapport sur toutes les alternatives Ă  la viande qui se sont dĂ©veloppĂ©es ces derniĂšres annĂ©es. Le rapport s’intĂ©resse notamment aux ingrĂ©dients qui composent les produits proposĂ©s par les diffĂ©rentes marques prĂ©sentes sur ce crĂ©neau. Il analyse Ă©galement leur impact sur l’environnement en les comparant notamment aux lĂ©gumineuses.

Parmi les conclusions du rapport :

  • Jusqu'Ă  prĂ©sent, tout ce que les produis alternatifs Ă  la viande ont dĂ©montrĂ©, c'est qu'ils sont meilleurs que leurs homologues de la viande industrielle en termes d'Ă©missions de gaz Ă  effet de serre.

  • Par contre, ils n'ont pas dĂ©montrĂ© qu'ils Ă©taient meilleurs que le bĂ©tail Ă©levĂ© de maniĂšre rĂ©gĂ©nĂ©rative ou qu'un rĂ©gime alimentaire Ă  base de cĂ©rĂ©ales complĂštes et de lĂ©gumineuses.

  • En termes de santĂ©, contrairement aux aliments traditionnels Ă  base de plantes, ces nouvelles alternatives Ă  la viande sont des aliments ultra-transformĂ©s, que les professionnels de santĂ© recommandent d'Ă©viter en raison de leurs impacts nĂ©gatifs sur la santĂ©

  • Ils n'ont pas dĂ©montrĂ© que leur popularitĂ© pouvait entraĂźner une baisse des ventes ou de la production de viande


Un thread Twitter qui détaille une visite dans un magasin Amazon Fresh de Londres

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dan barker @danbarker
I went to the new Amazon Fresh store today. They have 8 in London now. Holborn is the newest, 200 yards from Sainsbury's head office. They're all open 7-11, 7 days a week, and all use Amazon's 'just walk out' technology (you just pick what you want off the shelves and walk out)
Image
10:11 PM ∙ Nov 28, 2021
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Une maniĂšre originale de faire un cadeau

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Sand @SandG_
Offrir du vin/ de la biĂšre Ă  une twitta / un twitto sans son adresse? C'est possible! Vous me contactez, on dĂ©cide ensemble de quoi et on gĂ©nĂšre un code utilisable par la personne. C'est elle qui dĂ©cide d'oĂč livrer (les donnĂ©es perso, tout ca). Vous pouvez ou non rester anonyme
10:32 AM ∙ Nov 27, 2021
405Likes160Retweets

Sur le Champ | Episode final avec Edouard Bergeon, 24/11/2021

Eat’s Business Ă©pisode #36 | Le phĂ©nomĂšne “shrinkflation”, l’explosion des emballages plastiques et l’obĂ©sitĂ© infantile bat tous les records depuis le confinement, 30/11/2021


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