đŸđđ Eat's business đđ·đ§ 2021-32
Bonjour Ă toutes et Ă tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.Â
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en prioritĂ© cette semaine sont :Â
Les Echos, La petite révolution du pain, 21/10/2021
DerniĂšres Nouvelles dâAlsace, En France, des produits alimentaires 15% plus chers que dans la reste de l'UE, 26/10/2021
The Conversation, LâinquiĂ©tante flambĂ©e des prix des matiĂšres agricole, 24/10/2021
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Les Echos, La petite révolution du pain, 21/10/2021
Lâan dernier nous avons Ă©tĂ© nombreux Ă avoir nouer une relation trĂšs particuliĂšre avec ce produit du quotidien quâest le pain. Comme lâexplique Estelle Levy, consultante et formatrice dans les mĂ©tiers de la boulangerie, âle pain vit une grosse rĂ©volution. Le Covid et le premier confinement ont remis en avant les pains spĂ©ciaux car ils se gardaient plus longtemps Ă une pĂ©riode oĂč les gens sortaient moinsâ.
Ils sont chefs pĂątissiers ou chefs Ă©toilĂ©s et ont lancĂ© leur propre boulangerie. De Christophe Michalak en passant par Thierry Marx, lâarticle sâintĂ©resse aux raisons qui les ont poussĂ© Ă se lancer sur ce crĂ©neau.
Cet intĂ©rĂȘt des chefs pour la boulangerie rĂ©pond aussi Ă une hausse de la demande pour les pains spĂ©ciaux et les miches vendues au poids. Lâarticle prĂ©cise par exemple quâil y a retour en grĂące du levain (il faut dire quâon en a vu passer Ă©normĂ©ment dans les stories Instagram lors du 1er confinement). Ce dernier produit une fermentation plus longue, qui dĂ©veloppe mieux les arĂŽmes et facilite la digestion. Il y a Ă©galement un soin particulier portĂ© Ă la qualitĂ© des farines. Enfin, comme le prĂ©cise lâarticle, âles cĂ©rĂ©ales utilisĂ©es se diversifient. Le petit Ă©peautre, faible en gluten, joue les vedettes un peu partout.â
Autre phénomÚne intéressant : le secteur attire de plus en plus de gens ayant eu une premiÚre vie professionnelle. Ainsi, comme le constate Dominique Anract, président de La Confédération nationale de la boulangerie-pùtisserie française (CNBPF), « les reconversions s'accélÚrent. Des avocats, des architectes, des personnes ayant fait des écoles de commerce décident de revenir à des métiers manuels. La crise sanitaire leur a donné de nouvelles envies ».
Le JSL, Vers une hausse du prix de la baguette de pain prochainement, 24/10/2021
Alors que le prix moyen de la baguette est actuellement de 89 centimes dâeuros, celle-ci pourrait prochainement tutoyer le seuil symbolique de 1 euro.
En effet, le prix du blĂ© a augmentĂ© dâenviron 30% entre aoĂ»t 2020 et aoĂ»t 2021 Ă cause des mauvaises rĂ©coltes au niveau mondial, notamment en Russie. La tonne de blĂ© tendre a ainsi franchi le seuil des 250 euros en aoĂ»t dernier, soit le niveau qui avait Ă©tĂ© atteint en 2013. Or, selon lâartisan boulanger Raoul Maeder âla farine, qui est la matiĂšre premiĂšre, reprĂ©sente 20 Ă 25% du prix de la baguetteâ. A cette hausse du prix du blĂ© sâajoute celle du prix de lâĂ©lectricitĂ©.
Evidemment ne vous attendez pas Ă ce que le prix de la baguette baisse si le prix du blĂ© venait Ă baisser Ă nouveauâŠ
Les Echos, Naissance d'un nouveau géant européen du biscuit, 22/10/2021
Biscuit International, issu du rapprochement en 2016 du français Poult et du hollandais Banketgroep, qui appartient dĂ©sormais au fonds amĂ©ricain Platinum, vient dâannoncer le rachat de Continental Bakeries Ă Goldman Sachs Asset. Ces entreprises ne vous disent peut ĂȘtre rien et pour cause, elles sont surtout spĂ©cialisĂ©es dans la fabrication de biscuits sous marque de distributeur.
Comme lâexplique lâarticle, ce rachat donnera naissance Ă un groupe possĂ©dant 33 usines, employant 4 500 salariĂ©s et rĂ©alisant un chiffre d'affaires dâenviron 950 millions d'euros. Il sera le premier acteur europĂ©en du secteur, loin devant l'allemand Griesson (500 millions dâeuros de CA) et l'Espagnol Gullon (400 millions d'euros de CA).
Challenges, Agroalimentaire: l'appétit pour la fausse viande grandit, 24/10/2021
Encore un n-iÚme article sur les alternatives végétales à la viande.
Celui-ci fait suite Ă lâannonce faite par la startup Umiami de lâouverture d'une usine dans les Hauts-de-France en 2022. Cette derniĂšre sâest spĂ©cialisĂ©e dans le B2B et fournit la restauration collective, la grande distribution et les marques dĂ©sirant lancer leurs propres labels. Selon le fondateur, Tristan Maurel, le carnet de commandes semble dĂ©jĂ bien plein car il affirme avoir dĂ©jĂ âla garantie de vendre 5.000 tonnes dĂšs la premiĂšre annĂ©e en Europeâ.
Le Figaro, Pourquoi le prix de la biĂšre va augmenter, 22/10/2021
Il va falloir sây habituer. Comme pour de nombreux autres produits agroalimentaires, la biĂšre va probablement augmenter dans les prochaines semaines.
LâĂ©quation est Ă peu prĂšs la mĂȘme que pour la baguette :
une mauvaise annĂ©e pour la production du malt Ă cause des diffĂ©rents Ă©pisodes de pluie et de gel qui ont, selon Jean-François Drouin, prĂ©sident du syndicat national des brasseurs indĂ©pendants (SNBI) âconduit Ă une augmentation du prix de 30%â
la hausse des prix de l'Ă©nergie, alors que âcertaines cuissons Ă Â la vapeur ainsi que le refroidissement et les machines d'embouteillage consomment beaucoup d'Ă©lectricitĂ©â
la hausse des prix des matĂ©riaux dâemballage, que ce soit le verre, le mĂ©tal ou le carton
MĂȘme le prix des cuves en inox âqui valent en temps normal environ 30.000 euros peuvent coĂ»ter actuellement jusqu'Ă 45.000 eurosâ. En bref, si pour lâinstant les brasseurs ont rognĂ© leurs marges pour compenser, comme lâexplique Jean-François Drouin, ânous allons ĂȘtre obligĂ©s d'augmenter nos prix pour compenser nos pertesâ.
LSA, Avec Fermes & Co, Bienvenue à la Ferme accélÚre son développement en circuit court, 21/10/2021
La marque Bienvenue à  la Ferme lancée il y a trois décennies par les chambres d'agriculture souhaite construire un réseau de magasins en circuit court.
Via la société Fermes & Co, l'ambition est de créer un réseau de 35 magasins d'ici à  2025 et une centaine de points de vente d'ici à  5 ans.
Les magasins auront une surface de vente entre 100 et 300 m2 et proposeront un large assortiment de produits frais et également d'épicerie, issus de circuits courts.
BFM TV, Carrefour s'allie Ă Uber Eats et Cajoo pour livrer vos courses en 15 minutes, 26/10/2021
Câest lâinfo Q-commerce de la semaine.
Carrefour a en effet lancé cette semaine son service Carrefour Sprint. Ce nouveau service sera déployé dans un premier temps uniquement dans Paris intra-muros ainsi que Boulogne, Neuilly et Levallois.
Comme lâexplique le communiquĂ© de presse, il s'agit d'un service de livraison âde prĂšs de 2000 produits alimentaires et non alimentaires dont des produits frais, des fruits et lĂ©gumes de saison, mais aussi des plats cuisinĂ©s, des surgelĂ©s, des boissons, des produits dâhygiĂšne et dâentretien ainsi que des produits de la marque Carrefour livrĂ©s en moins de 15 minutes par Uber Eatsâ.
Dans les faits, Carrefour Sprint va s'appuyer sur les 10 dark stores de Cajoo dans Paris pour livrer les clients en moins de 15 minutes. Cajoo opĂ©rera la prĂ©paration des commandes en plus de ses propres commandes. Câest ensuite Uber Eats qui se chargera de la livraison.
DerniĂšres Nouvelles dâAlsace, En France, des produits alimentaires 15% plus chers que dans la reste de l'UE, 26/10/2021
DâaprĂšs une Ă©tude rĂ©alisĂ©e par 60 millions de consommateurs les produits alimentaires sont en moyenne 15% plus chers en France que dans le reste de l'Union europĂ©enne. Seuls le Danemark, le Luxembourg et l'Autriche ont des niveaux de prix plus Ă©levĂ©s.
De plus, l'Ă©cart entre la France et les autres pays augmente chaque annĂ©e. En effet, les produits alimentaires Ă©taient 8% plus chers en France que dans le reste de l'UE en 2013 et 12% plus chers en 2016. Par consĂ©quent, comme le prĂ©cise 60 millions de consommateurs, âĂ niveau de vie comparable, les Allemands achĂštent leur alimentation 14% moins cher que les Françaisâ.
Ce sont surtout les fruits et légumes et la viande qui sont beaucoup plus chers que chez nos voisins. Ainsi, en 2019, la viande était 30% plus chÚre en France que la moyenne de l'UE et les fruits et légumes l'étaient de 27%.
Comment expliquer une telle diffĂ©rence? Selon la FEEF, câest Ă cause des coĂ»ts de production qui sont plus Ă©levĂ©s en France.
The Conversation, LâinquiĂ©tante flambĂ©e des prix des matiĂšres agricole, 24/10/2021
Un article intéressant qui met en lumiÚre les raisons expliquant la flambée des prix des matiÚres agricoles et les conséquences que cela va avoir.
Ainsi, comme lâexplique lâauteur, âĂ court terme, (la hausse des prix) renforce le poids des exportateurs de produits de base et celui des compagnies internationales de nĂ©goce. SimultanĂ©ment, elle affecte les pays moins avancĂ©s et y accroĂźt lâinsĂ©curitĂ© alimentaireâ.
Parmi les causes de ces hausses des prix :
CĂŽtĂ© offre, ce sont les perturbations climatiques qui ont tendance Ă se multiplier avec le rĂ©chauffement global. Plusieurs grand pays producteurs (Canada, Etats-Unis,BrĂ©sil, Russie) ont ainsi Ă©tĂ© touchĂ©s. Par ailleurs, les difficultĂ©s logistiques perturbent de nombreux circuits dâapprovisionnement et accroissent les pertes de rĂ©colte. Enfin, le prix de lâĂ©nergie se rĂ©percute sur les coĂ»ts de production agricole (engrais et machinisme principalement).
CĂŽtĂ© demande, le regain dâactivitĂ© plus rapide quâanticipĂ© dans les pays Ă©mergents dope la demande. Câest notamment le redĂ©marrage de lâactivitĂ© en Chine qui tire les prix de certains produits Ă la hausse (grains et tourteaux de soja notamment). Par ailleurs, il y a une dĂ©sorganisation des circuits alimentaires locaux provoquĂ©e par la crise du Covid dans nombre de pays moins avancĂ©s.
Evidemment, il y a comme toujours des gagnants et des perdants. Parmi les gagnants, selon lâauteur, ce sont Ă court terme, les producteurs et exportateurs des denrĂ©es agricoles de base. Ainsi, les pays exportateurs de cĂ©rĂ©ales et olĂ©agineux et les pays exportateurs de viande et de produits laitiers (BrĂ©sil, Argentine et Nouvelle-ZĂ©lande) devraient en profiter. Tout comme les grands opĂ©rateurs de nĂ©goce (ADM, Bunge, Cargill et Louis Dreyfus). Parmi les perdants, on trouve les consommateurs, en particulier dans les pays moins avancĂ©s, ainsi que âles producteurs qui nâont pas eu accĂšs aux marchĂ©s pour mieux valoriser leurs produitsâ.
Les Echos, Cala, Pazzi : ces start-up françaises qui remplacent les cuisiniers par des robots, 26/10/2021
Au pays de la gastronomie on trouve également des startups qui ont développé des robots cuisiniers.
La premiĂšre se nomme Cala. CrĂ©Ă©e en 2018, Cala a dĂ©veloppĂ© un robot qui mesure environ trois mĂštres carrĂ©s, prĂ©pare des pĂątes et est capable de produire 400 plats par heure. Lâoffre de service de Cala a Ă©tĂ© lancĂ©e Ă l'automne 2020 via les plateformes de livraison (Uber Eats, Deliveroo) et la startup a Ă©galement ouvert un restaurant Ă Paris. Comme lâexplique un des co-fondateurs, âl'objectif, c'est de proposer des produits de qualitĂ©, Ă des prix abordables et pour une population jeuneâ. Lâarticle prĂ©cise que Cala vient de lever 5,5 millions d'euros et compte ouvrir un restaurant supplĂ©mentaire cette annĂ©e, et cinq autres en 2022.Â
La deuxiĂšme est un peu plus connue et se nomme Pazzi. La startup a ouvert un restaurant Ă Paris cet Ă©tĂ© dans lequel on trouve un robot, qui occupe une surface au sol de 60 mĂštres carrĂ©s et est capable de cuisiner 80 pizzas par heure. Le robot coĂ»te tout de mĂȘme 500.000 euros mais, comme lâexplique Philippe Goldman, le dirigeant de Pazzi, âl'idĂ©e, c'est de rĂ©duire la taille Ă 29 mĂštres carrĂ©s et de faire baisser le prix Ă 300.000 euros en 2023â. Cela reste tout de mĂȘme un gros investissement de dĂ©part.
Lâarticle rappelle par ailleurs quâil existe une dizaine de startup dans le monde qui sont spĂ©cialisĂ©es dans la âfood automationâ mais que âle modĂšle Ă©conomique doit encore faire ses preuvesâ.
CNBC, Beyond Meat stock tumbles to 52-week low after lowering third-quarter revenue outlook, 22/10/2021
Est-ce un signal faible sur lâavenir des substituts vĂ©gĂ©taux Ă la viande?
Les actions de Beyond Meat ont atteint leur plus bas niveau depuis un an, aprĂšs lâannonce dâun chiffre d'affaires prĂ©visionnel plus faible que prĂ©vu pour le troisiĂšme trimestre. Beyond Meat a dĂ©clarĂ© qu'elle s'attendait Ă un chiffre dâaffaires trimestriel de 106 millions de dollars (en dessous de ses prĂ©visions prĂ©cĂ©dentes de 120 Ă 140 millions de dollars).
La société a déclaré que de multiples facteurs ont causé du retard dans les ventes, notamment l'impact du variant delta du Covid-19.
Mais selon un analyste, Beyond Meat nâa âpas encore pleinement saisi les problĂšmes sous-jacents qui ont eu un impact sur ses rĂ©sultats, en particulier lorsqu'il s'agit de faire la diffĂ©rence entre les problĂšmes liĂ©s au Covid et l'impact de la concurrence croissante dans viande d'origine vĂ©gĂ©tale et/ou de la faible demande des consommateurs en raison du prix Ă©levĂ©, du goĂ»t dĂ©cevant ou de problĂšmes de santĂ©â.
Berlinske, Danish Crown CEO: "Beef will be a luxury product on a par with champagne", 11/10/2021
Dans une interview accordée au journal danois Berlinske (dont une partie a été traduite en anglais sur le site de Danish Crown), le CEO du leader européen de la viande, Jais Valeur, explique comment il voit les tendances alimentaires danoises et européennes évoluer dans les années à venir.
Si le groupe Danish Crown est, selon le CEO, en bonne voie pour atteindre l'objectif de l'entreprise de rĂ©duire l'impact climatique de la production de porc ce sera loin dâĂȘtre Ă©vident pour le boeuf. Pour ce dernier, le dĂ©fi est plus difficile Ă relever. Comme il le prĂ©cise, âle bĆuf ne sera pas trĂšs respectueux du climat. Il sera un peu comme le champagne, Ă savoir un produit de luxe. Nous aurons toujours une production, mais il y aura une production de viande de bĆuf et de veau provenant de bovins laitiers, de veaux et de bovins de boucherie qui paissent dans la prairie et crĂ©ent de la biodiversitĂ©. Le bĆuf sera un produit de luxe que nous consommerons lors d'occasions spĂ©cialesâ.
Pour la production de porcs, dont Danish Crown est le leader europĂ©en, le CEO est plus optimiste. Ainsi, il affirme, âje pense que le porc sera un bon pari pour une protĂ©ine respectueuse du climat, qui a Ă©galement bon goĂ»t. Les diffĂ©rents calculs qui portent sur l'empreinte climatique du porc montrent qu'il se rapproche du pouletâ.
Merci Ă un de nos fidĂšles lecteurs de nous avoir transmis cet article.
Financial Times, The boy wonder of French cooking, 26/10/2021
Un article qui dresse le portrait dâune des stars montantes de la gastronomie française : Mory Sacko. AurĂ©olĂ© de sa premiĂšre Ă©toile pour son restaurant MoSuke, lâancien candidat de Top Chef Ă©voque les changements sociologiques qui se produisent actuellement en France. Comme il lâexplique, âcertains ont pu ĂȘtre choquĂ©s de voir un homme noir dans le rĂŽle d'un exemplaire de la gastronomie gauloise, mais pour la plupart des jeunes Français, nous avons en quelque sorte dĂ©passĂ© cela maintenantâ.
Il parle Ă©galement de son parcours. Il explique notamment quâaprĂšs avoir quittĂ© l'Ă©cole Ă 14 ans il s'est d'abord dirigĂ© vers le lycĂ©e hĂŽtelier. C'est lorsqu'il a commencĂ© Ă travailler aux cĂŽtĂ©s du chef Hans Zahner au Royal Monceau qu'il a Ă©tĂ© attirĂ© par les possibilitĂ©s d'une carriĂšre dans l'alimentation. Il a ensuite trouvĂ© un mentor en la personne de Thierry Marx pour qui il a travaillĂ© comme sous-chef au restaurant Sur Mesure au Mandarin Oriental.
Futuribles, Quelle part pour les protéines alternatives en 2050 ? Panorama de prévisions récentes, 19/10/2021
CĂ©line Laisney du cabinet Alimavenir a rĂ©alisĂ© une synthĂšse des diffĂ©rentes Ă©tudes prospectives sur lâĂ©volution des produits Ă base de protĂ©ines vĂ©gĂ©tales et la part de marchĂ© quâils pourraient reprĂ©senter Ă lâhorizon 2030, 2035 ou 2050.
Comme elle lâexplique en prĂ©ambule, ces Ă©tudes âsont en gĂ©nĂ©ral trĂšs mĂ©diatisĂ©es et reprises par les acteurs de ce marchĂ© pour appuyer leurs stratĂ©gies et leurs appels Ă investissementsâ. Par consĂ©quent âil vaut la peine de comparer ces prĂ©visions et de se pencher sur la façon dont elles ont Ă©tĂ© Ă©laborĂ©es pour juger de leur pertinenceâ.
Selon elle, pour bien rendre compte de lâavenir des diffĂ©rentes protĂ©ines alternatives il est nĂ©cessaire de prendre en compte plusieurs facteurs :
Ăconomiques : coĂ»t des investissements nĂ©cessaires pour les dĂ©velopper Ă une Ă©chelle vraiment industrielle, paritĂ© de prix atteinte ou non avec leurs Ă©quivalents animaux, rentabilitĂ© pour les producteurs, etc.
Socioculturels : acceptabilitĂ© et consentement Ă payer des consommateurs, variables selon les sources de protĂ©ines, les gĂ©nĂ©rations, les traditions culinaires (attachement Ă la viande plus ou moins fort selon les pays), appĂ©tence pour les produits trĂšs transformĂ©s ou, Ă lâinverse, plus naturels, etc.
Techniques : des progrĂšs doivent ĂȘtre rĂ©alisĂ©s sur le goĂ»t, la texture et la qualitĂ© nutritionnelle des substituts existants, et sont dâailleurs en cours (la critique sur lâaspect « ultratransformé » ne sera sans doute plus dâactualitĂ© dâici quelques annĂ©es tant lâinnovation est rapide en ce domaine). Concernant les protĂ©ines Ă©mergentes, issues de la fermentation ou de la culture cellulaire, de nombreux verrous existent encore mais ne sont pas forcĂ©ment insurmontables.
Politiques : on voit dĂ©jĂ des pays, comme Singapour ou IsraĂ«l, trĂšs ouverts Ă lâinnovation car soucieux de leur dĂ©pendance alimentaire aux importations, promouvoir les alternatives par un cadre rĂ©glementaire favorable et par un soutien Ă la recherche. Dans dâautres pays, la protection du secteur de lâĂ©levage, menacĂ© par cette concurrence, sera peut-ĂȘtre la prioritĂ©.
Une enquĂȘte Ipsos (pour le compte de Liebig) qui trĂšs intĂ©ressante sur âLes Fractures Alimentaires en Franceâ, notamment en termes de consommations de fruits et lĂ©gumes.
Parmi les rĂ©sultats clĂ©s de cette enquĂȘte :
En 2021, les habitudes alimentaires des Français reflÚtent les inégalités et les fractures françaises
Au-delĂ des questions socio-Ă©conomiques et socio-dĂ©mographiques et dans un contexte de remise en cause des repas traditionnels, le rĂŽle clĂ© de la culture et de lâĂ©ducation dans les habitudes alimentaires
Les Français dressent un diagnostic sévÚre dans leurs jugements sur les inégalités alimentaires, et lucide sur les causes de cette situation
Les fruits et les lĂ©gumes : une consommation avant tout « de raison » limitĂ©e par les freins financiers et la recherche de plaisir dans lâalimentation
La soupe, une maniÚre particuliÚre de consommer des légumes, universelle et levant en partie les freins liés à la consommation de légumes
Parmi les chiffres intéressants de cette étude :
76% des personnes interrogĂ©es considĂšrent que les Français ne sont pas Ă©gaux en terme dâalimentation et que la situation se dĂ©grade
57% des personnes interrogées mangent des légumes au moins 1 fois par jour
54% des personnes interrogées mangent des fruits au moins 1 fois par jour
seuls 5% des personnes interrogées ne mangent jamais devant un écran, debout ou sur une table basse
18% des personnes interrogées mangent souvent en regardant leur smartphone
Nous en avons parlĂ© Ă plusieurs reprises, la filiĂšre du lait bio est en difficultĂ© Ă cause dâun surplus dâoffre. Biolait a donc lancĂ© un appel aux Français pour leur demander dâacheter un pack de lait bio
Lâancien nom avait quand mĂȘme bien Ă©nervĂ© les âanciens fermiersâ
Un thread Twitter intéressant pour en savoir un peu plus sur les hausses de prix du blé depuis 15 ans
On a beaucoup parlĂ© des restaurants suite Ă la crise sanitaire mais les commerces de bouche souffrent aussi, mĂȘme en plein Paris. Et la Boucherie GrĂ©goire explique bien les raisons dans ce post Instagram
Food Karma #15 | Mathilde Roellinger dâEpices Roellinger | Le goĂ»t des Ă©pices
Eatâs Business #31 | Lâagriculture intensive pour protĂ©ger la biodiversitĂ©, le Top10 des tendances food 2022 et lâentreprise Herta leader des charcutiers
Câest tout pour aujourdâhui.
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Et si vous voulez vous pouvez mĂȘme me payer un cafĂ© ;-)
A la semaine prochaine!
O. Frey